Aujourd'hui pas de boulot, où plutôt pas cours et donc je devrais bosser à l'appartement en bonne élève assidue qui veut réussir son année. C'est pas comme si j'étais en avance, pas comme si j'avais pas rendu deux projets de cours, que j'avançais pas... Non pas du tout. Je suis juste en échec scolaire, où plutôt un échec scolaire dès que je rentre à la maison. Si je reste à mon école tout va pour le mieux, si je rentre... tout va mal... Alors évidement lorsque je suis rentré de mon heure de cours de la matiné et que j'ai poser mon sac de cours dans mon salon... J'ai filé à la cuisine pour manger et après ça a été ordinateur... mais pas pour l'audiovisuel.
Et finalement Timéon débarque en longboard tout sourire à la porte, je soupire. Le laissant entrer avec un sourire, je sais déjà ce qui m'attend, ce qui nous attend ce que je fais avec sa présence et cette planche. Parce qu'évidement à Paris on ne peut pas travailler, pas plus que lorsque je vivais près de la mer, non je crois que ce n'est pas le lieu mais plus mon sens à ne pouvoir rester enfermer sans activité autre qu'être sur mon pc. Envoyant valser mes escarpins je diminue de onze centimètre avant de faire passer ma robe par dessus ma tête sous le rire de Timéon qui s'affale sur le sofa, j'enfile un jean et des basket ainsi qu'un long débardeur, j'attache mes cheveux et troquant mon sac de cours contre une sacoche plus pratique, je suis prête et j'attrape ma planche de board au passage.

On traverse Paris en long sans prendre le métro, ne daignant pas descendre sous terre pour sauter sur nos pieds, Timéon s'éclatant à zigzaguer je le suis profitant du passage qu'il créer quand parfois il perce dans les piétons. Les klaxons, les passants, les vélos, on retrouve ce quotidien avec la douce joie de passer entre tous, de voguer sur cette ville. je m'imagine être ailleurs, je vois Paris au ralentis, je retrouve enfin la gaité du beau temps qui repointe son nez. Il nous faut moins d'une heure pour joindre le douzième arrondissement et arriver au skate parc où sont déjà quelques amis de Tim', deux trois mecs que je ne connais que d'ici et qui ne sont pas en cours ! Je lâche mes affaires près d'eux en le saluant avant de lâcher mon longboard pour choper le skate de Tim' et les laisser posé sur le sol à parler pour rejoindre un certain Antoine qui est sur les rampes. Glissant sur le béton, je profite de joindre une rampe à l'autre pour remonter mes protections de poignets, seules que je porte malheureusement au grand damn de mon père, mais bon... Glissant je finis par plier les genoux pour monter en hauteur et atterrir aux côtés d'Antoine planter en haut d'une plateforme.