Mon histoire avec Zac se résumerait à une simple phrase : je t’aime, moi non plus. Ça peut paraitre fou étant donné qu’on a quand même fini par monter une boite tous les deux. Mais notre relation marche sur une poussée suivie d’une forte attraction (je vous vois venir d’ici, tout ça n’est que de l’ordre de l’amitié).
Déjà à la fac, notre relation était compliquée. On a très vite accroché parce qu’on avait tous les deux ce côté séducteur intello, on avait les mêmes ambitions à deux choses près. Mais c’est aussi pour ces mêmes similitudes qu’on se brouillait. On convoitait la place du winner en cours, on convoitait les mêmes nanas – heureusement qu’il ‘était pas bi…. D’’ailleurs, pour la petite histoire, on n’a tous les deux tenter de décrocher le cœur de Calista, ma future femme. Inutile de préciser qui est arrivé à ses fins…
Cette rivalité entre nous a été tant un moteur qu’un frein pour notre entreprise. Je me souviens encore des premiers temps où on se bouffait presque pour savoir qui avait raison ou non, pour faire des choix pour notre entreprise. Mais bizarrement, notre relation marche à merveille parce qu’au fond, nous sommes complémentaires, et très complices qui plus est. Et ce n’est pas un détail sans importance quand il s’agit de l’administration d’une entreprise telle que la nôtre. On n’aurait pu acquérir une telle réputation sans une entente parfaite.


C’est stupide mais je ne suis jamais arrivé à me mettre au même niveau que Jaeden. Ce mec me complexe. Il a toujours été plus cool que moi, plus intelligent que moi, plus attirant que moi. Et ça m’a toujours fait rager au fond.
Il n’était qu’un petit pauvre croupissant dans un appartement miteux dans les tréfonds de Londres. Comment était-il arrivé à me surpasser, moi, le mec qui avait tout pour lui dès sa naissance ? J’ai toujours eu la rage de la place de numéro deux. Mon surnom à la fac était Poulidor parce que j’étais toujours le deuxième major de promo… derrière Jaeden forcément.
Le pire dans tout ça, c’est que ce sentiment de rage m’écœurait de moi-même. Je n’étais qu’un monstre pour ressentir ça envers Jaeden. Il ne faisait rien pour que je ressente ça envers lui, bien au contraire. Ce mec a toujours eu le cœur sur la main. Mais je ne suis jamais arrivé à me défaire de ce sentiment de vulgaire second. Même en ayant changé de filière, troquant le droit français pour le droit anglais. J’avais toujours ce spectre de la défaite qui planait autour de moi.
Et le dossier « Calista » n’a rien arrangé à tout ça. Bien au contraire. J’ai jamais été du genre à respecter les filles au temps de la fac, et Calista était, disons-le clairement, la bonace du coin. Et étant l’étalon efficace du coin – j’ai jamais su si j’étais meilleur que Jaeden dans ce domaine – et puis il était logique que le me la fasse. Mais Jaeden était déjà intéressé par elle – inutile de préciser que monsieur le sentimental ne pensait pas qu’à la baiser – et elle est finalement partie avec lui. Et je suis invité à leur mariage….
Je n’ai jamais digéré cette histoire et j’appréhende un peu mon voyage à Paris car je reverrai forcément Calista. J’ai peur de faire une bêtise par pure question d’égo, d’autant plus que je risque de perdre gros….