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 Ça fait pas mal, ça travaille. Ϟ PINK ♥

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MessageSujet: Ça fait pas mal, ça travaille. Ϟ PINK ♥   Ça fait pas mal, ça travaille. Ϟ PINK ♥ EmptyMar 13 Mar - 20:58

Ça fait pas mal, ça travaille. Ϟ PINK ♥ Tumblr_lzrjya3aW51rq5atro1_500

J'suppose qu'on a plus rien à se dire. Fine, je lui ai répondu un PUTAIN DE FINE. J'ai même pas été foutu de le retenir. J'ai rien fait. A nouveau ma main rencontre le mur. Elle saigne, ouais, elle pisse le sang. Connasse de fierté. Pourquoi j'ai fait ça ? PUTAIN MAIS MERDE QUOI. C'est quoi mon problème ? Mes mains tremblent, fin non, c'est mon corps tout entier qui tremble. Témoin de la haine que j'ai pour moi. Mes yeux rougies par la tristesse se posent soudainement sur une seringue. Mon corps frissonne, la douleur possédant mon cœur me fait d'avantage souffrir. C'est chancelant que je m'approche de mon canapé pour y plonger dedans. Comme une lourde pierre que l'on jette à la mer. Elle coule. Elle ne s'arrête qu'une fois le sol atteint. Uniquement lorsqu'elle ne peut tomber plus bas. C'est ce que je suis, une simple pierre au fond de la mer que le sel rongera avec les années comme il l'a déjà commencé. Mon poing droit se desserre exerçant alors certainement sur toute ma main une douleur presque insupportable. C'est à peine si je parviens à la sentir, cette douleur. Mon corps brûlant est tendu, arqué, paralysé par la colère. Lorsque mes doigts attrapent cette petite dose de bonheur, je peux sentir mon cœur battre à vive allure sous mes côtes tandis que j'enlève d'un geste vif et impatient ma ceinture. C'est à l'aide de ce morceau de cuir que j'exerce un garrot. Pendant ce temps, mon esprit sombré dans la folie se remémore les raisons de cet acte puéril. Premièrement, j'ai quitté l'homme que j'aime par pure connerie. Oh non, pas par manque de confiance en lui, bien au contraire, juste par manque de confiance en moi-même. Le moindre regard que l'on posait sur Jéricho m'emmenait toujours à la même conclusion, j'allais le perdre, tôt au tard. Il n'allait pas s'attarder sur un drogué comme moi. Sur un malade mental incapable de savoir qui il était réellement. L'aiguille s'enfonce dans ma peau, le liquide se mélange à mon sang. Deuxièmement, ce même homme n'est pas invincible, comme je le pensais. Je me souviens encore de ce jour où, l'appartement a explosé. Je l'ai vu couché par terre. Je l'ai pensé mort, merde .. MORT ! Il est pas invincible. Je l'ai porté dans mes bras en pensant que je ne le reverrais plus. La seringue rencontre le sol et s'éparpille en de nombreux petits éclats de verre. Troisièmement, j'ai refusé l'aide de la seule personne pouvant m'aider sur cette planète, Pink. Je comprends finalement ce que ça fait, de se retrouver seul comme un chien. Je me relève difficilement pour me diriger vers la salle de bain. Le blanc glacé des carreaux de celle-ci me fait frissonner. Des larmes fusillent mes yeux, tentant en vain de couler sur mes joues brûlantes. La douce chute de l'eau dans la baignoire m'apporte immédiatement une sensation de légèreté. Sans même réfléchir un seul instant à mes actes, je me couche dedans, complètement habillé, laissant ainsi les gouttes glacées couler sur mon corps.

Trois bonnes raisons pour laisser la drogue prendre possession de mon âme. Trois raisons pour plonger dans un bain d'eau glacée. C'est une bulle invisible qui se referme autour de moi. La drogue, encore une fois, est mon amie la plus fidèle. Je me fous que l'on me traite de toxico à longueur de journée, je me fous de voir mon bras lacéré à coups d'aiguilles et de saigner quotidiennement du nez. Parce que la drogue, tu vois, elle cherche pas à savoir comment je vais. Je suis normal. Elle s'en fout de me voir me détruire, elle cherche pas à savoir ce qui est bien et ne l'est pas. Elle s'en fout. Elle se contente uniquement de me donner ce dont j'ai besoin. Un peu de douceur, l'illusion d'être celui qu'il faut être. D'oublier. Mon visage glisse pour se retrouver finalement sous l'eau. Je n'entends à présent plus que les battements de mon cœur lourd et régulier. Il bat, ici, comme une vieille symphonie mélancolique, incapable de plus que de faire du bruit pour montrer qu'il est encore là. Vivant. Ou presque. Qu'il n'a pas encore posé les armes. Il reste donc une chance ? C'est ça ? Y a encore une lueur d'espoir. Je ferme les yeux, mes poumons réclament de l'oxygène mais je ne réponds pas à leurs supplications. Le manque d'air me fait planer d'avantage. Douce euphorie. Pour je ne sais quelle raison, je relève finalement d'un geste vif la tête pour inspirer longuement. Mes poumons me brûlent. Je tousse, suffoque. Retour à la réalité. Dans cet appartement miteux. Sur cette terre si cruelle qui porte en elle le sang qu'elle m'a volé. C'est toujours avec cette même faiblesse que je quitte cette baignoire glacée pour me laisser tomber sur le carrelage de cette salle de bains. J'ai juste envie de partir, loin d'ici. Prendre mes essentiels bagages et tirer un trait sur toute cette merde. Mais je ne peux pas. La peur est là, elle me retient à cette ville. Il y a cette force, décidée à me détruire quoi qu'il arrive. Mal à la tête, mal au bide, mal aux yeux, mal au coeur. Un présent à réinventer et un passé à foutre en l'air. C'est donc ça ce qui m'attend ? Le schéma se répète à nouveau, simple impression de déjà-vue. Ben non, bande de cons. J'en suis pas capable. Pas encore.

Implosion.
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MessageSujet: Re: Ça fait pas mal, ça travaille. Ϟ PINK ♥   Ça fait pas mal, ça travaille. Ϟ PINK ♥ EmptyMer 14 Mar - 14:56





Tendue comme un arc, la petite britannique fixait le panneau où le nom des stations défilait. Anxieuse. Pourquoi, hein ? Pourquoi est-ce que Paris 18 était à l’opposé de Paris 7 ? Pourquoi est-ce qu’elle était obligée de se taper en urgence le métro, campée sur ses habituels patins à roulettes pour se déplacer plus vite lorsqu’elle le pouvait ? Ras le cul de la distance, et pourtant, fallait la vivre. Même dans l’empressement, même quand elle devait se rendre le plus vite possible quelque part. Il était tard, mais elle ne savait pas l’heure. Pas le temps de regarder. En temps normal, elle aurait paru légère, un sourire sur les lèvres en regardant les stations défiler. Mais là, elle ne pouvait s’empêcher d’être crispée, le regard inquiet, et de s’impatienter devant les stations la séparant encore de son arrivée. C’était un supplice. La trame était blindée. Les gens se pressaient contre elle, la bousculant pour monter, descendre, passer, trouver une place. Elle se sentait compressée, étouffée. Elle avait besoin d’air. La chaleur commençait à lui monter à la tête. L’inquiétude et la pointe d’agoraphobie ne faisaient pas bon ménage. Brusquement, alors qu’il lui restait deux stations à passer, elle bouscula tout le monde, sortant précipitamment du tube de métal. Elle prit une grande inspiration, commençant à slalomer entre les badauds pour sortir de la station de métro, ignorant totalement les injures qui fusaient à son égard. Elle ne les percutait même pas, et ils trouvaient le moyen de se plaindre. C’était simplement la peur de la voir arriver à toute vitesse sur eux. Mais elle s’en foutait. Comme de sa première petite culotte Chanel. Sérieusement. Y avait des choses plus importantes dans la vie. Comme par exemple voler au secours de Jack. Jack. Sérieux, mais merde. Pourquoi est-ce que tout avait merdé de la sorte ? Elle avait pourtant essayé de l’aider, de lui apporter un peu de réconfort, de le consoler. Il l’avait envoyée bouler. Mais voilà. Pink ne s’était pas démontée. Elle ne se démontait jamais. Elle avait pris une grande inspiration, prévenu Einstein qu’elle sortait, enfilé ses converses auxquelles elle avait accroché ses vieux patins, et elle était partie en coup de vent, sans prendre le temps de mettre une veste. Il ne voulait pas d’elle ? Tant pis. Elle attendrait qu’il veuille bien la voir et parler. Elle avait tout son temps. Rapidement, la jeune fille termina de monter les escaliers du métro, étape la plus complexe sur des roulettes. Elle se précipita dans la rue, prenant la direction de l’appartement de son ami. Elle n’irait peut-être pas plus vite, mais elle aurait au moins la sensation d’avancer, ce qui n’était pas le cas lorsqu’elle attendait plantée comme une cruche entre les mamans, leurs enfants braillards, et leurs maris sortant juste du travail. Le vent secouait ses longs cheveux bruns qu’elle n’avait même pas pris le temps d’attacher. Rapidement, cela la gêna. Elle attrapa un élastique à son poignet, se faisant une petite queue de cheval complètement à l’arrache. Pas le temps pour les détails. Un frisson remonta le long de sa nuque. Il faisait plus froid qu’elle ne le pensait, et son débardeur recouvert d’un simple grand t-shirt très large n’était pas assez coupe-vent. Mais rien à foutre. Pas le temps de s’attarder sur des conneries pareilles. Jack avait besoin d’elle.

Encore cinq rues. Puis quatre. Trois. Plus que deux. Une seule. Dans sa précipitation, elle ne remarqua pas le rebord qui s’interposait devant une maison, dissimulé à son regard par les ombres de la nuit qui tombait lentement. Son patin s’y accrocha. Avec un cri, elle tenta de rester debout et de ne pas se fracasser sur le goudron, se rattrapant in extremis à un rebord de fenêtre. Elle s’arrêta deux secondes, vérifiant que tout allait bien. Elle regarda sa main droite qui avait râpé violemment sur le rebord. En sang. Elle fronça les sourcils sous le coup de la douleur, mais essuya rapidement l’hémoglobine sur son t-shirt noir, sans y prêter la moindre attention supplémentaire. Elle avait évité de se fracasser le crâne par terre, c’était déjà ça. En quelques coups de patins, elle était devant le bâtiment où résidait Jack. Elle poussa la porte, y pénétrant comme dans un moulin. Elle emprunta l’ascenseur, elle n’allait pas risquer les escaliers. Lorsque les battants métalliques s’ouvrirent sur le couloir qui menait à l’appartement de son ami, la petite brune avait déjà accusé le coup de la moquette. Elle appuya légèrement plus sur ses roulettes, et fut très rapidement devant la porte de Jack. Elle s’arrêta, hors d’haleine, essuyant à nouveau sa main sur son t-shirt, et inspira un grand coup avant de taper de son poing indemne sur la porte en bois.

« Jack. Ouvre-moi. » La main intacte de Pink se pose sur le battant. Son regard est paniqué, désespéré. Elle se doute pertinemment qu’il ne va pas lui ouvrir. Il ne voulait pas la voir. Il le lui avait clairement dit. Pourquoi insistait-elle ? Elle, elle voulait l’aider. Elle voulait le rendre heureux, l’aider à sortir du gouffre. Et bien que ce ne soit pas dans ses habitudes de forcer les gens à quoique ce soit, Jack avait besoin d’aide. Pas forcément d’elle. Mais elle avait l’air d’être la seule dans cette putain de cité à vouloir son bien. Alors merde, Jack. « Ouvre. Ouvre ou je défonce cette porte. OUVRE PUTAIN. » Elle avait crié, sous le coup de la panique. Les larmes remplissaient ses jolis yeux ordinairement pétillants. Elle n’avait qu’une seule envie. Qu’il ouvre cette porte et que tout s’arrête, que le temps leur laisse du répit, qu’elle puisse le prendre dans ses bras et l’aider. Le rassurer. Lui dire que tout se passerait bien, ce mensonge qui sonnait si faux mais qu’elle voulait rendre si vrai. « Si tu ne m’ouvres pas, ce n’est pas grave. J’attendrais. Toute la nuit, toute la journée, autant de temps qu’il faut. J’suis pas pressée. » Sa voix tremblait, implorante. « Laisse-moi t’aider… » Elle posa son front contre la porte. Et ferma les yeux, tentant de se calmer, de ravaler ses larmes. Elle devait être forte si elle voulait l’aider. La douleur de sa main la tenaillait. Elle n’avait pas pris le temps d’enlever les saletés, ni même de regarder s’il y en avait. Et très franchement, c’était le cadet de ses putains de soucis. Rouvrant doucement les paupières, elle posa ses prunelles sur la poignée de la porte. Et une idée folle lui vint. Lentement, elle posa ses doigts sur cette poignée, froide et métallique. Et elle l’abaissa. A son grand étonnement, la porte n’opposa aucune résistance, et s’ouvrit docilement. Le cœur battant, elle la poussa plus franchement, jetant un coup d’œil à l’intérieur. Personne. Déterminée, la jeune fille entra dans l’appartement. « Jack ? » Pas de réponse. Soudain, des bruits attirèrent son attention. Elle tourna vivement la tête vers la salle de bain, dont la porte à moitié entrouverte laissait voir une silhouette couchée au sol, inerte. Peur. Pire même. Terreur. « JACK ! » Pink se précipita vers la petite pièce, poussant la porte, se jetant à genoux sur le carrelage, sans se préoccuper de sa main en sang, qui laissa une trace rouge au sol. Lorsqu’elle le vit, la peur laissa place au soulagement et à l’inquiétude. Il respirait, il était vivant. Parce que ouais. Sur le coup… « Putain, j’ai cru que t’avais claqué. » Sans réfléchir, la jeune fille le prit dans ses bras, l’aidant à se redresser sans le brusquer. La vue du grand tatoué dans cet état lui serrait le cœur. Les larmes coulèrent doucement, tandis qu’elle réalisait qu’il était trempé. Le froid pénétrait ses propres vêtements, alors qu’elle le prenait contre elle. « Merde, t’es trempé vieux… » Et défoncé. Mais ça elle allait peut-être éviter de le relever. Elle ne se rendait même pas compte qu’elle pleurait, comme une madeleine, en le tenant. L’eau la glaçait jusqu’aux os, mais elle s’en foutait. Sa main droite étalait du sang un peu partout, mais ça elle s’en foutait aussi. Tout ce qui importait c’était Jack. L’état dans lequel il était. Fallait qu’elle l’aide. Qu’elle le sorte de là. Ca n’avait aucune importance de plonger pour lui, du moment qu’elle l’en sortait. « Respire, Jack. Je suis là. » Il respirait, là n’était pas la question. Elle voulait juste qu’il se calme. Qu’il se laisse aller. Qu’il accepte son aide.

Peur, inquiétude, compassion, tristesse. Et un autre sentiment, qu’elle n’arrivait pas à nommer. « Je suis là… » Tout va bien se passer. C’est un mensonge, mais je te le promets quand même.
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MessageSujet: Re: Ça fait pas mal, ça travaille. Ϟ PINK ♥   Ça fait pas mal, ça travaille. Ϟ PINK ♥ EmptySam 5 Mai - 5:45

Soiiiiirboooon, est-ce que je peux archiver ? <3
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