► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 ◐ l'anamour. (judas)

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MessageSujet: ◐ l'anamour. (judas)   ◐ l'anamour. (judas) EmptyDim 11 Mar - 16:55

◐ l'anamour. (judas) 1146135731
Les roses sont rouges, les violettes sont bleues. J'ai cinq doigts et je t'offre celui du milieu.
T'inspires longuement, appréciant la sensation de brûlure que te procure ce geste. Et tout de suite, tu te sens mieux, tu t'sens moins lourd. Direct, tu te sens moins con, moins coupable. La tête en vrac, t'observes avec détachement le plafond, recrachant la fumée de tes poumons. T'as l'impression de planer, tu sens absolument plus rien. Reportant ta clope à tes lèvres, t'inspires encore et toujours, te remplissant à nouveau les poumons de cet substance dégueulasse, mais t'aimes ça. C'est bon. Fumer tue, mais t'attends que ça de crever, tout serait tellement plus simple. T'aurais pas ce foutu poids qui te courbe l'échine, qui te fais ressentir une foutue douleur à chaque fois que tu bouges. Qui te fait traîner la patte, comme un boulet. C'est toi le boulet, dans l'histoire. Aujourd'hui, tu donneras pas la patte, c'est ce que tu dis. C'est ce que tu te dis depuis des années, toujours sans grand résultats. Ajourd'hui sera le dernier jour de mon existence. La dernière fois que j'ferme les yeux, mon dernier silence. J'ai longtemps cherché la solution a ces nuisances. Ça m'apparait maintenant comme une évidence. Fini d'être une photocopie. Fini la monotonie, la lobotomie. Aujourd'hui, j'mettrais ni ma chemise ni ma cravate. J'irai pas jusqu'au travail, j'donnerai pas la patte. Tu lâches un soupir, les yeux toujours rivés au plafond, fixant tes pupilles sur chaque imperfection. Le plafond te semble loin, il te semble s'éloigner, le sol s’affaisser sous ton poids. T'as l'impression de t'enfoncer de plus en plus profondément dans ta couette, allongé dessus. Tu te sens bien, presque serein. Tout du moins pas totalement, t'as toujours ce foutu poids sur tes épaules. Mais qu'importe, à force d'en être accablé tu finis par t'y habituer, à force. Mais tu souffres toujours, chaque jour qui te sépare de lui un peu plus. Ce pauvre salopard. Tout est de sa faute, lui et sa foutue innocence. Cette putain de pureté qui te dégoutait tant, et qui trompait personne. T'étais juste de la merde à côté de lui et de ses fringues toujours impeccables. Lui et ses manières, lui et les regards que posaient mes parents sur lui. Lui, l'image elle-même de ce que je ne pouvait pas être, ce que je ne pouvait plus être. Et tout est de sa faute, à cet enfoiré profond. Avec ses ridicules nœuds papillons, lui et sa foutue croyance en Dieu. Ce stupide personnage sans visage, sans nom. Celui que tu avais passé des heures à implorer à genoux, les coudes déposés sur le matelas qui te servait de lit, qui ne t'avais fais signe de vie. Combien d'heures avais-tu attendu, plein d'espoir ? Tu ne sais pas, tu ne sais plus.

Lui, le frère. Lui, l'ange. Toi, le démon. Tu lui en voulais, profondément. Il t'avait tout pris, la fierté qu'avait tes géniteurs de toi, ta vie. Tout. Tu le hais, cet enfoiré. Et depuis quand, depuis quand il revenait ? Tu l'avais souvent frappé, oui. Tu l'avais fait souffrir, vrai. Mais ce n'était rien comparé à la blessure intérieure qu'il t'avait infligé, de par sa venue. Alors tu avais lutté, tenté de le réduire à néant, de le rayer de ta vie, de t'extirper de la sienne. Tu avais tout fait pour qu'il tombe, qu'il se ramasse sur les genoux. Tu ne souhaitais que le voir pleurer. Le faire souffrir, qu'il comprenne ce qu'il te faisais ressentir. Comment il te faisait te sentir. Comme une merde. Un foutu déchet, bon pour la poubelle. Et c'était simplement le début, toi qui luttais pour reporter la couronne dorée, tandis qu'il continuait d'évoluer avec toujours son visage innocent. Toujours son visage d'ange, ses yeux bleus, sa peau diaphane. Tu le hais, pour tout ce qu'il représentait. Ton putain de bâtard de frangin. Le même qui avait ouvert cette maudite porte, qui t'avais vu, collé contre cette trainée. Vos corps bien trop proches pour n'être qu'un simple étreinte, non. Le désir était là, et elle était là. Elle qui t'avais épaulé dans ta lutte contre l'abstinence, cette même règle que vous brisiez ensemble toutes les semaines. Cette soit-disante promesse d'abstinence stupide, et tu y avais solidement crut. Tu avais pensé pouvoir t'y tenir, respecter cette loi. Que des conneries.

Et lui, ce faux frère. Ce putain de traître. Pourquoi avait-il fallut qu'il ouvre cette foutue porte ? Pourquoi donc, hein ? Tu l'ignorais, tu l'avais tant haïs. Alors qu'au fond, tu savais pertinemment que tu étais la seule cause du problème, sa racine, et personne d'autre. Surtout pas lui, qui avait une fois de plus voulu se mettre les darons dans la poche. Quel enfoiré, être aussi lèche botte. Toujours à aller raconter chaque geste suspect que tu faisais en présence de ta «copine» de l'époque. Elle était comme toi, elle était autant coupable que toi. Comment s'en était-elle sortie ? Tu l'ignores, et tu t'en contre tape. Après tout, l'plus important c'est toi. C'est évident, tu n'es que la pièce maîtresse de ton jeu, et tout ces pions qui n'ont servit qu'à te faire progresser jusqu'ici ne servent à rien. Mis à part te faire avancer, de simples marches pour t’amener à découvrir le vrai toi. Ils t'épaulent simplement pendant ton ascension, sont des éléments importants à cet instant. Mais c'est tout, cette importance n'est qu'éphémère, à tes yeux. Tu ne penses qu'à toi et ta foutue gueule, que t'essayes tant de préserver. Tu es le plus important, et tout les autres sont des sous-merdes. Surtout lui, l'enfoiré. Tu le déteste, et le mot est faible. Dire que tu jubilais quand t'as appris qu'il pourrait crever -et par ta faute- serait faible, t'étais en transe. T'aurais put le perdre à tout jamais, et tu te serais perdu aussi. Mais tu t'en tape, tu demandes que ça, disparaître. T'aurais plus d'emmerdes, plus de soucis, et t'emmerderais plus personne. Au fond, tout l'monde serait gagnant, dans l'histoire.

Tu fermes les yeux, tu fermes les yeux. T'essayes de faire semblant, encore et toujours. Mais tout est noir, tu vois plus rien, à part le néant. T'entends rien, le silence total et t'essayes de te détendre, de profiter de cette sensation. Tu tombes, mais à chaque fois, tu stoppes ta chute à quelques centimètres du sol. Jusqu'ici, tout va bien. Le paysage semble défiler autour de toi à mesure que tu chutes, que les distances entre la fin et toi s'amenuise. Tu veux toucher le sol, tu veux souffrir. Mais comment, comment faire ? Tu soupires, ouvrant doucement les yeux. Brusquement, tu sens un contact gelé contre ton ventre. C'est froid, contre ton corps chaud. Haussant un sourcil, tu baisses les yeux. Tu l'observes, encore une catin, trop occupé entre tes jambes. Mais tu sens rien, tu sens absolument plus rien. Des filles comme elle, tu connais. T'enchaînes les personnes de ce genre, trop occupée à te sucer pour s'inquiéter de toi. Mais qu'importe, c'est la meilleure manière que tu trouves pour te foutre en l'air, penser à autre chose. Tu bois, tu fumes, tu baises. C'bien simple, après tout. La seule chose que tu sens, c'est ses mains déposées sur toi, ses ongles à moitié enfoncés dans ta chair. Quelle merde. Tout ça pour ça, encore une fois. Basculant la tête en arrière, tu te laisses tomber sur le matelas à nouveau, lâchant un long soupir. T'as même plus la notion du temps, ça pourrait bien faire dix putains de minutes que t'es allongé ici, mais tout autant 10 heures. Tu cherches même plus à comprendre, tu te laisses simplement aller en lâchant des petits soupirs de plaisir de temps en temps, parce qu'elle te fait quand même un peu de bien. Les secondes défilent, et brusquement, tu ressens une légère douleur. Grimaçant, tu lui envoies un coup de genou, peut-être trop fort, mais qu'importe. Elle n'avait qu'à faire attention, après tout. Pute. " - Ta mère t'as jamais appris à sucer correctement ? Tss. "

Soupirant, tu te redresses sans accorder le moindre regard à la fille par terre. Son prénom, déjà ? Barbie, Blondie, qu'importe. De toutes manières tu comptes pas la recontacter, comme toutes les autres. Pas ton genre, de toutes manières. Et Blondie n'en vaut absolument pas le coup, inutile de se mentir. Une incapable, c'est tout. T'attrapes les vêtements éparpillés sur ton pieu et lui jette dessus, sans prendre la peine de lui montrer la sortie. Elle est conne, certes, mais pas au point de ne pas trouver la sortie. Quoique. Elle finira bien par trouver, c'est pas comme si ton appartement était grand, même à deux c'était en général dur. Soupirant, tu t'avachis une énième fois sur le lit, soupirant.

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MessageSujet: Re: ◐ l'anamour. (judas)   ◐ l'anamour. (judas) EmptyDim 11 Mar - 20:08

J'ouvre à peine les yeux que déjà le soleil me brûle la rétine, je plonge la tête dans le coussin, jette un coup d’œil sur mon téléphone, seize heure trente. Putain encore un cours à la fac de sauté, non parce que sincèrement depuis que j'ai vu ce connard de frère j'arrive plus à suivre. L'anatomie, le corps, la médecine ouais quand les profs nous parlent j'ai l'impression d'arriver sur une autre planète, de juste rien comprendre à ce qu'ils racontent. Je me lève en direction de l'espèce de truc qui me sert d'évier, ouvre le robinet et m'envoie de l'eau sur la gueule essaye de me laver tant bien que mal, putain vivement l'appartement avec Blue, j'en peux plus de ce taudis, de ce putain de squat ! J'enfile un t-shirt face à la fenêtre et je regarde, ouais parce que ça me fait quand même bizarre d'être dans cette grande ville, pas l'habitude vous voyez ? Et puis là je me dis que je peux pas rester comme ça, qu'il faut que j'aille crever l'abcès , peut être que ça me ferait du bien au lieu de rester là à vivre dans le passé, à sans cesse penser à cette fois où sans rien voir venir je me suis retrouvé à l'hosto. Jamais j'aurais imaginé qu'il pouvait avoir tant de haine envers moi pour me tabasser au point de faire un coma ! Je me laisse tomber sur le matelas posé à même le sol,chope le paquet de clope et en sort un joint, je l'allume, tire quelques barres et m'allonge. Putain mais c'est ça la vie, c'est prendre son pied pour ces petites choses qui la rende agréable, c'est pas devoir subir, subir et toujours subir. Téléphone en main, pas de messages, bientôt dix-neuf heures trente, bon vas y faut que je bouge, j'en peux plus de cet endroit tout poussiéreux, tout délabré, trop oppressant en fait ! Je sors dehors assez vite, le froid me gèle les joues je sort une clope et marche, vers où ? Bonne question en fait j'en sais rien, je laisse mes pas me porter, je tourne dans Paris, rien d'autre à foutre à cette heure si en même temps. J'arrive devant une grande battisse dans le style victorien, putain je hais cet endroit, je hais mes pieds qui m'ont menés ici, mais maintenant faut que j'assume, ouais, faut que j'aille lui parler à ce connard qui me pourris la vie depuis mes quinze ans, ouais parce que y a rien de pire que de se dire que le mec qu'est ton frère t'abandonne comme une pauvre merde après t'avoir tabassé comme un barge sur le parquet de sa chambre. Je faisait toujours le même rêve depuis que je l'avais revu, ce putain de rêve où une putain de complicité née entre nous, ce putain de rêve où on se bourre la gueule ensemble et qu'on rigole comme des fous. Mais non c'était pas lui, ça le sera jamais maintenant je le hais trop pour ça ! Je me décide enfin, savoir que je vais l'avoir face à moi, putain ! Faut que je me retienne, je sais de quoi il est capable, ouais, je sais qu'il peut m'envoyer une nouvelle fois aux urgences. Je monte les escaliers quatre à quatre quand je croise une traînée qui les descend, je matte son cul un instant elle fait style de m'ignorer et ça me fait marrer. « Twaggle-Jagger Creawley » écrit sur la porte, je pouffe en voyant ça, gros bouffon ouais, je sonne un coup sec en attendant qu'il ouvre.
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MessageSujet: Re: ◐ l'anamour. (judas)   ◐ l'anamour. (judas) EmptyMar 13 Mar - 19:39

Les roses sont rouges, les violettes sont bleues. J'ai cinq doigts et je t'offre celui du milieu.
Le temps semble être figé, où simplement totalement con. Tes journées te semblent être les même, et t'as toujours ce foutu sentiment de déjà-vu, même quand t'essaye d’innover, de sortir de cette zone trop hostile pour être qualifiée d'chez toi. De toutes manières, tu te sens jamais chez toi, toujours un petit détail qui te fais te sentir étranger. Toujours quelque chose qui te fait sortir de ta zone de confort, même ainsi, allongé sur ton lit, complétement lessivé. Complétement défoncé, pour changer de d'habitude. À force, tu te demandes si cette sensation n'est pas normale, après tout. Tout les jours, toutes les nuits, t'as toujours l'impression de flotter, de planer. Une sorte d’échappatoire, tant mieux. Là, bien calé dans ton pieu, tu te sentirais presque bien, tout du moins presque. Rien n'est jamais parfait, de toutes manières. Et tu t'en tape, pour une fois, tu craches pas sur chaque secondes que tu survis. Tu craches pas sur la gueule de tout le monde. Et encore une fois, tant mieux. Tu sens ta poitrine se soulever d'une manière que tu qualifierais presque de lente, mais tout reste encore saccadé, forcément. Non, rien n'est parfait. Surtout cette putain de journée. Et tu te doutes, ouais t'es persuadé que tu vas pas pouvoir garder l’œil fermé longtemps. Rien que de penser que cette catin de Blondie doit probablement encore chercher la sortie t'importune, et tu te retiens pour pas lui sauter à la gorge, qu'elle arrête de t'emmerder et te laisse seul. La vie est belle, quelle connerie. Où plus belle la vie, encore un titre complètement chié, comme la série, d'ailleurs.

Le genre de truc dont tu riais, en étant gosse. Te disant que ces personnes enchaînaient tous les problèmes, agrandissant leur palmarès de vie de merde. Et tu te sens con, à penser que tu en riais. Trop insouciant, trop con. T'étais qu'un pauvre gamin à cette époque, tu te doutais pas de toutes les merdes que t'aurais, plus tard. Le pauvre type que tu deviendrais, que t'intégrerais aussi le rang des déchets de la société dont tu te moquais tant. Un déchet, c'était totalement ça. Une pauvre pourriture, souillée jusqu’à la moelle. Mais tout ça, t'en es déjà totalement conscient. À force, tu t'en taperais presque, même si ça t'es difficile, au fond. C'est toi, tout du moins ça n'était pas censé l'être. Tu te souviendrais presque de quand t'étais gosse, que tu semblais fier des conneries que tu sortais, avançant que tu deviendrais cosmonaute, où encore prince. Le prince des clochards, oui. Cosmonaute ? Le rêve de tout ces cons de gosses, persuadés qu'ils pourraient faire un truc de bien de leur vie, avec leurs illusions. L'espace et toute cette merde, ça te faisait presque plus planer que tes joints. T'observais souvent le ciel, tu savais même pas toute la merde qui te gâchais la vue et que tu t’extasiais déjà une putain de pollution qui masquait deux trois étoiles, rien de plus. La magie de l'enfance, ce pur foutage de gueule qu'on appelle l'innocence, probablement.

Le genre de truc que t'as perdu depuis longtemps, pour devenir ce pauvre con, bien trop conscient. Bien trop désespérant. Bien trop toi. Rien que ton reflet dans le miroir te fais soupirer, tu te désespères. T'es pas ce que tu rêvais d'être, t'es carrément l'inverse. Rien, t'es rien. Les yeux fermés, tu soupires encore une fois, sans prendre la peine de t'habiller. Tu restes échoué sur ta pauvre couette, attendant quelque chose. Attendre, encore. Pendant un instant, tu te demandes comment tu fais, pour rester là, sans rien foutre. T'attends encore de crever, t'as encore de l'espoir. Brusquement, un bruit te défonce les tympans, tu lâches un énième soupir. Bordel, forcément l'autre catin. Tu lâches un grognement, sans bouger. Tu observes simplement l'entrebaillure de la porte, du coin de l'oeil. Pourquoi est-ce qu'elle reviendrait te faire chier ? T'en sais foutrement rien, t'as pas vraiment envie de réfléchir. Simplement te murer dans le silence, ne plus entrouvrir les lèvres. Ne plus rien dire, ne plus rien être. Ce serait trop beau, bien trop irréel. Faut toujours que t'ouvres ta gueule, de toutes manières.

Tu inspires lentement, te défonçant les poumons avec cet air toujours aussi dégueulasse. Le genre d'air que tu respires toujours, le genre d'air qui te sembles être naturel, simplement moisi par toute la fumée que tu peux extirper de tes poumons. Avec toutes les merdes que tu fumes, pensant pouvoir te défoncer sans conséquences. Au contraire, même, tu penses qu'à te blesser, à te faire crever. Tu ne demandes que ça, de crever, tu fais tout pour. Mais t'ignores pourquoi, quelqu'un te retiens. Probablement pas ce con en qui t'as cru, plus jeune. La personne la plus inutile, encore plus que toi, Dieu. Ce pauvre enfoiré qui s'amuse probablement à te mettre des illusions en tête. Mais c'est qu'une grosse connerie, encore plus que la vie. Encore plus que tout. Cette putain de personne, de sois disant divinité en qui tu croyais, en qui tu portais confiance. Tu te rappelles, toi, plus jeune. La croix autour du coup. La tête remplie d'illusion, même ton frère l'avait compris, ça. Tout du moins, il avait fini par le comprendre. Grâce à toi, parallèlement. Vu sous cet angle, il devrait t'en être reconnaissant. Et toujours cette putain de porte qui sonne. Tu veux simplement pas aller ouvrir, tu veux rester seul. Le monde t'oppresse presque, agoraphobe sur les bords, probablement. Mais ce genre de problème est la dernière connerie dont tu t'occupes, tu t'en contre tape. Tu te sens simplement mal à l'aise avec trop de monde, rien de bien alarmant. De toutes manières, la porte est ouverte. T'es persuadé que l'autre blondasse a laissé ouvert, probablement pour t'emmerder, en t'obligeant d'aller fermer. Rien à foutre, elle t'a même rendu service.

Sans prendre la peine d'enfiler quoique ce soit, tu te redresses, simplement assis avant de rabattre ta couverture sur tes jambes, au moins. Histoire d'éviter les situations gênantes, même si t'es probablement pas le plus pudique. " - C'est ouvert. " Tu parles pas fort, tu gueules pas. De toutes manières, à quoi bon ? Si jamais l'inconnu ne t'as pas entendu, il se tirera. Ce sera certainement tant mieux, même. Tu serais tranquille, tu pourrais te détendre. Rien foutre de ta journée. Mais non, apparemment " Dieu " en a décidé autrement, t'as même plus la force de lutter et faire ton asocial. Bordel, si jamais ?

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MessageSujet: Re: ◐ l'anamour. (judas)   ◐ l'anamour. (judas) EmptyJeu 29 Mar - 11:07

Je reste un petit moment face à la porte, elle est à peine ouverte, la fille que j'ai croisé devait sans doute en sortir «  - C'est ouvert. », je pousse la porte et avance dans l'appartement, essayant de trouver ce con qui n'est même pas capable de se lever de son pieu pour venir m'ouvrir. A chaque pas que je fais dans cet appartement je ressens de plus en plus en de dégoût, j'ai envie de me casser mais je peux pas, il faut que je mette les choses au clair, une bonne fois pour toute. De toute façon, c'est que de cette façon que je pourrais passer à autre chose, j'ai envie de pisser sur les murs que je longe, de tout foutre en bordel. Je suis a bout de nerf, je prend mon pochon de poudre, l'ouvre délicatement, sors mon canif et le plante dans toute cette coke, je porte la pointe du couteau à mon nez et aspire un grand coup. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour passer au dessus, je me sens plus fort quand je suis sous coke, je me dis que plus personne ne pourra m'envoyer à l'hosto parce que oui je l'ai mal vécu, très très mal vécu ! J'arrive devant une porte entre-ouverte, dans la fente j’aperçois ce connard allongé sur son lit, je pousse la porte sans rien dire et me retrouve face à lui. Il est complètement a poil dans son lit, cachant le bas de son corps avec la couverture. Y a pas de doutes il vient de troncher la meuf que j'ai croisé, quel bâtard quand même elle avait l'air bien bonne. Je passe le dos de ma main contre mon nez en aspirant un petit coup « Alors tu l'a baisé la blondasse, elle à l'air bonne hein ! » je le regardes j'ai tellement envie de lui cracher à la gueule mais je me retiens, j'ai des choses à lui dire avant qu'il ne m’envoie une nouvelle fois à l'hôpital. Je le regardes allongé et je sens cet espèce de truc en moi que j'ai déjà ressenti au café quand je l'ai revu pour la première fois depuis ce jour où je me suis retrouvé dans le coma. Je m'empêche de penser à ce truc qui me pousse à aller vers lui, non je n'irais pas, oui je le hais, non je ne l'aime pas ! Je me répètes sans cesse qu'il me dégoûte, j’ose à peine t'asseoir de peur d'entrer en contact avec un objet qui lui appartient parce que forcément,je m’assiérai là où il s'est assis, je poserais mon cul au même endroit où il l'a posé et tout cela me dégoûte, me répugne, c'est un peu paradoxal quand même il y a quelques secondes je luttais contre cette envie d'aller vers lui parce que je sentais cette pointe d'amour en moi que j'essaye tant bien que mal d'oublier, de faire comme si de rien n'était et maintenant je ne veux pas avoir le moindre contact avec lui par pur dégoût, je dois avoir des tendances bipolaire..
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MessageSujet: Re: ◐ l'anamour. (judas)   ◐ l'anamour. (judas) EmptyMer 4 Avr - 17:48

Les roses sont rouges, les violettes sont bleues. J'ai cinq doigts et je t'offre celui du milieu.
Suffoquant, souffrant. Désabusé, totalement déstructuré. Egaré, quelque part. Quelque part, entre la raison, et la déraison. Quelque part, un chemin parallèle. Pourtant si proche, tellement emmerdant. Tu cherches, en vain. La porte, la sortie. Où p’têt bien l’entrée. Mais tu ne sais pas, tu ne sais plus. Un putain d’ignorant, simplement. Purement. Les mains tremblotantes, tâtonnant dans le noir sans trouver, trouver ce foutu chemin, qui ne te mènera que dans un trou. Un putain de gouffre, dans lequel tu te casseras la gueule. Mais au fond, c’est tout ce que tu veux. Tomber, sans fin. Observer les ténèbres, autour de toi. Avec un sourire, amer. Faux. Mais tu peux les emmener, tu peux les tirer. Ils peuvent tomber avec toi, tous. Ils peuvent encore t’accompagner, ici. Qu’ils crèvent avec toi. Tous. Tout ces connards dégoutés par leur propre pourriture. Par leur propre souillure. Eux, qui te donnent envie de gerber. Tu voudrais leur cracher dessus, mais non. Trop simple, trop faible. Tu es trop faible, tu ne peux pas. Tu ne peux plus. Tu croyais être le meilleur, tu croyais pouvoir leur marcher sur la gueule. Putain d’illusion, putain de vérité auquelle tu t’es heurté.

Vous êtes les mêmes, pourtant. Tous les mêmes, tous cette même connerie. Humain ? Non, c’est faux. Ça l’a toujours été, le concept même de l’humanité est totalement erroné. Et le plus inutile de tous, celui qu’on appelle Dieu. Le pire de tous. Le plus inexistant, le plus décevant. Tout le système est complètement incompétent. Humain, vous êtes des humains. Les moins humains de tous, les plus anormaux. Horribles. Les mêmes. Les plus faibles, les moins résistants. Qu’ils crèvent, tous. Avec moi. Retourner à l’état de poussière, pour toujours. Disparaître, balayer ce tissu de foutaises. Démanteler le réseau, détruire les plus puissants. Les plus détestables. Inconscients, simplement. Inutiles ; totalement aveuglés par le soleil qu’ils se font. Eux, qui croient pouvoir diriger. Oublier de cette manière comment nous finirons tous. Morts, morts. Détruits, explosés. Alors laissons, laissons la nature reprendre ses droits. Tu l’oublies, consciemment. Peut-être pas. Le résultat est le même, au fond du compte. Tu ris, toujours ce putain de rire amer. Que tu juges vrai. Tu ris, tu te ris à la gueule. Tu leur ris à la gueule.

Tous, peut être pas. Beaucoup, énormément. Toute une infinité de connards, premièrement. Et par dessus tout, lui. Le frère, faux. Qu'il parte comme il est arrivé, que vous creviez ensembles. Après tout, t'as beau te le répéter, vous n'valez pas mieux l'un que l'autre. Tout les deux aussi pitoyables, gerbants. Tout autant risibles, idem. Pareils, des putains de frères. Tout les deux aussi cons, cherchant à vous rabaisser mutuellement. Chercher l'meilleur moyen de le blesser, le faire souffrir. Tu avais trouvé, en quelques sortes. Oui, tu avais trouvé, victorieux. L'hôpital, parfait. Tu savais qu'il avait souffert, fier. Tu étais fier, victorieux. Tu lui avais fermé sa grand gueule, pour toujours. Tout du moins, tu l'avais pensé. T'être débarassé de lui, pour toujours. Non, quelqu'un en avait décidé autrement. Et bordel de merde, pourquoi ? Tout aurait été tellement plus simple. T'aurais été le seul et unique, le seul fils Creawley. Putain, quelle merde. T'aurais probablement dut frapper plus fort, si cet enfoiré profond de père t'avais pas stoppé. T'aurais put terminer l'travail.

Assis, t'observe les draps, d'un air détaché. T'entends même pas la porte grincer, tu l'entends même pas. Lui, pénétrer dans ton espace. Bordel, il est sérieux ? Venir te voir, après ce qu'il a fait ? Ce qu'il t'as fait. Il a touché à une personne que t'estimes tienne, putain. Rien que de penser à ça, l'idée de sa tête écrasée au sol t'extirpe un sourire. Amer, comme toujours. Et ce con, il vient à toi. Sans que t'ai besoin de bouger, limite en claquant des doigts. Complètement con, et masochiste aussi, par la même occasion. Et tu le vois, cette enflure. Là, juste devant toi. Bordel, sa gueule te donne simplement envie de gerber. Lui gerber à la gueule, plutôt. Lui renvoyer sa merde, qu'il te foute définitivement la paix. Même si au fond, tu le sais. Au fond, c'est toi qui le cherche. C'est toi qui aime le pousser à bout. Rien que de le voir, putain. Tu souffres, tu suffoques. Les mains tremblotantes, t’agrippe le vide. Ce putain de vide. Ce putain de gouffre où t’es confiné. Enfermé, sans air. Sans solution, sans échappatoire.

Tu plantes ton regard dans le sien, putain. Ton propre frère, et tu le hais. Ou pas. Confus, t'es putain de confus. J'te hais, je t'aime. Tu n'peux pas te résoudre à être normal, avec lui. Tu ne peux pas te résoudre à agir comme un frère normal. Compliquer les choses, tellement jouissif. Et l'observer, lui. Bordel, il est sexy. Même si, c'est ton frère. Rien à foutre. Et il peut toujours crever pour le moindre compliment. Et tu sais pertinemment que le sentiment est partagé. Entre frère, presque risible. Complètement dégueulasse, mais au fond tu t'en tapes. Ton frère, c'est ton. Un putain de lien de sang, rien de plus. Aucuns soucis. De toutes manières, tu ne compte pas t'emplir de remords, ni d'aucune morale. Pas ton style, pas le sien. " - Alors tu l'a baisé la blondasse, elle à l'air bonne hein ! " Un soupir, un foutu soupir s'échappe de tes lèvres pincées. Bordel, quel talent pour détendre l'atmosphère. Surtout que, non. La blondasse n'est pas bonne, du tout. Haussant les épaules, tu bascules en arrière, t'allongeant sur le lit, déplaçant légèrement le drap qui te recouvrais. " - Elle avale. " Pas d'mensonges, pas de précisions.

Brusquement, tu reportes ton regard sur lui, tentant de trouver un moyen de le punir. Qu'il s'en sorte sans dégâts serait totalement contraire à ta morale. D'autant plus que tu ne comptes pas le pardonner, pas encore. Quelle enflure, foutu frère. Rien que l'épisode du café, foutu frère. Ses regards, putain. Est-ce qu'il..? Un seul moyen de vérifier. Et au fond, un moyen de punition. Tu l'observes, avec un regard que tu veux le plus empli de sous-entendus, passant ta langue sur tes lèvres avec sensualité. Te redressant, sans prendre la précaution de tirer le drap pour recouvrir ton corps, tu l'observes, t'approchant de lui. Sans prévenir, tu plaques tes lèvres contre les siennes, pressant ton corps contre le sien. Tu veux qu'il souffre, qu'il souffre. Qu'il souffre. Doucement, tu glisses ta main vers son jean, le déboutonnant. Qu'il souffre. Inspirant brièvement, tu laisse ta main glisser entre ses jambes, le caressant lentement. Un léger sourire étire tes lèvres, sans pour autant rompre le baiser. Résiste.

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MessageSujet: Re: ◐ l'anamour. (judas)   ◐ l'anamour. (judas) EmptyLun 9 Avr - 22:10

Je sais que j'aurais jamais du venir le voir, ça me fait mal,c'est pire qu'une torture, je suis suis tiraillé entre le desir de lui foutre mon poing dans sa gueule ou mes lèvres sur les siennes. Maintenant je suis là, impossible de revenir en arrière. « Elle avale ! », en fait c'est con mais je suis jaloux de cette meuf, de cette blondasse, de cette pute quoi sauf que j'arrive pas à l'admettre alors je mets ce sentiment étrange sur le compte de la haine et du dégoût, pas envers la meuf que j'ai croisé, non, envers mon frère. C'est tellement plus facile de faire semblant de haïr lorsque le désir paraît interdit. Je le regarde toujours de la même façon, je me retiens de lui sauter dessus, pour lui faire quoi je ne sais toujours pas, lui fracasser la gueule ou bien tout le contraire. Je le regarde, il passe sa langue sur ses lèvres, se lève et s'approche de moi, la couverture glisse le long de ses jambes et il se retrouve totalement nu, je maintiens le regard sur son visage, non je ne flancherais pas, je ne baisserais pas les yeux, puis d'un autre côté ça serait encore pire alors tu continue de le fixer. Je reste figé, non tu ne m'atteins pas Twaggle, non j'ai pas envie de toucher ta peau, pas non plus envie de t'embrasser, du moins c'est ce que j'essaye de lui faire croire et à moi aussi par la même occasion sauf qu'il en a décidé autrement, il pose ses lèvres sur les miennes et là je suis perdue, je fais quoi, je prolonge le baiser, je fuis, je lui en colle une, je ne réagis pas, c'est sans doute ça la meilleure solution. Je bouge pas, je reste de marbre et il continue à m'embrasser. Je pensais que ça s’arrêterait là sauf que non, sa main glisse sur mon pantalon, je ne bouge pas, je reste debout, jamais j'aurais pensé qu'il puisse en arrivé là. Je sais pertinemment qu'il ne fait pas ça par désir mais pour me faire du mal parce que de tout façon il n'a jamais su faire autre chose que ça. La braguette de mon pantalon ouverte je reste toujours debout, je ne fais rien, je veux voir jusqu'où il est capable d'aller pour tenter de me faire du mal et ce connard s'en sort tellement bien, seulement il faut pas qu'il le sache alors je fais tout pour le cacher ! Ses lèvres sont toujours posées sur les miennes, il me caresse, il n'abandonnera pas l'enfoiré sauf que moi je craque là et oui encore une fois il à réussi, je le pousse violemment pour me dégager de lui « Alors en plus d'être un connard fini tu fais dans l'inceste maintenant ? Et tu crois quoi que ce genre de chose peut m'atteindre ? » Je me sens tellement con de dire ça alors que oui ce genre de chose m'atteint !
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MessageSujet: Re: ◐ l'anamour. (judas)   ◐ l'anamour. (judas) EmptyMar 10 Avr - 18:37

Les roses sont rouges, les violettes sont bleues. J'ai cinq doigts et je t'offre celui du milieu.
Tu serres légèrement les poings, observant avec une grimace de mépris le sable étalé par terre. Le reste d'un plausible château de sable. De toutes manières, ils s'en fichent, tous. Ils s'en tapent de toi, et de n'importe quelle chose que tu entreprendras. Tu soupire, glissant tes mains dans tes poches avant de te laisser tomber en arrière, dans le sable humide, amortissant légèrement ta chute. Tu pourrais disparaître qu'ils ne détacheraient pas leur regard de ton frère. Ton frère. C'est lui, la racine du problème. Depuis qu'il est né, tu n'es plus rien. Et pourtant, tu fais tout pour l'empêcher de prendre de l'ampleur dans ta vie. Rien n'y fait, absolument rien. Tu n'es plus rien, à leurs yeux. Leur regard que tu as toujours jugé si important. Le plus important de tous. Tu glisses ta main dans ta nuque, avant de descendre vers ton torse, effleurant du bout des doigts la croix pendue à ta chaînette. Et Dieu, dans tout cette histoire ? Porté disparu. Toi qui, depuis tout bébé, ne manque pas une occasion de lui rendre hommage. Il est où ? Disparu. Encore une fois, il t'abandonne. Tout le monde t'abandonne, pour lui. Pour Timothy, le gosse parfait. Et toi, à côté, t'es qu'une sous-merde. Un sanglot s'extirpe de ta gorge serrée. Tu serres la mâchoire, tentant de reprendre le dessus. Chiale pas, merde. Faible, t'es qu'un faible. C'est sa faute, à lui. Lui, qui te bouffe de l'intérieur. Tu refuses d'avouer que tu l'envies, profondément. Trop fier, peut-être. Mais putain, c'est dur. Ton torse est secoué de sanglots, tu fermes les yeux en respirant d'une manière que tu veux paisible. Mais non. Tu les entends, tu l'entends, tous autour de lui, émerveillés. Jaloux, t'es complétement jaloux. Jamais tu ne lui pardonneras, jamais. Un jour, il le paiera.

Il le paiera, tu l'avais juré. Tu avais tenu ta parole, il l'avait payé. Cher, très cher. Tu avais même espéré t'en être débarrassé, mais encore une fois, il était revenu. Encore et toujours. Revenu vers toi, qui espérait simplement qu'il vive sa vie sans qu'elle soit mêlée à la tienne. Entremêlées, liées. Indémêlables. Obligé de toujours rester ensembles, forcés. La seule chose que tu souhaites probablement le moins du monde. Rester ensemble ? Tout bonnement impensable. Tu ne penses qu'à le détruire, l'éjecter de ta vie qu'il a rendu invivable. Au fond, tu dois avouer réussir à la comprendre, mais simplement au fond. En surface, tu le détestes. Pourquoi ? Pour être lui, mieux que toi. Plus intelligent, plus parfait. Plus aimé. Rien que l'idée qu'il ait put toucher à n'importe quelle personne de ton entourage te révulse. Encore une fois. Il touche à tes jouets, tu ne l'admets pas. Tu ne le conçois plus. Depuis tout gamin, il te prends tout des mains. Qu'il songe sérieusement à perdre cette habitude, légèrement emmerdante. De toutes manières, le mal est fait. Même si tu comptes bien le faire payer, encore une fois. Probablement trop rancunier, certes. Tu te fiches éperdument de lui, et de toutes les catins qui peuvent bien passer dans son lit. Quoique, non, justement. Elles ne peuvent pas toutes. Tu l'as décidé, et il a empiété sur ton territoire. Seconde chose que tu ne peux accepter. Beaucoup trop d'erreurs de sa part. Beaucoup trop de choses que tu vas prendre plaisir à lui faire regretter.

Nombre de fois, tu as essayé de le frapper. Non, tu l'as frappé. Sans grand succès, il s'en contre-tape. Comment le faire souffrir, dans ce cas ? Tu sais. Depuis l'épisode du café, tu entretiens de léger doutes sur ses sentiments pour toi, où une quelconque attirance. Qu'importe. Le résultat reste le même, et la technique pour attaquer aussi. Jouer avec le feu. Tes lèvres sont scellés aux siennes, ton corps collé contre le sien, et ta main glissé entre ses jambes. Il s'agit simplement du début, tu connais parfaitement ton frère. Tu sais parfaitement qu'il va résister, tout du moins pour l'instant. Le jeu ne fait que débuter, résiste donc. Le meilleur moyen de résister à la tentation, c'est d'y céder. Tu espères simplement que ton frère l'ai saisit. Même si tu sais qu'il ne se laissera pas faire. Tant mieux, aujourd'hui tu te sens d'humeur joueuse.

Sans grande surprise, tu sens ses mains exercer une pression contre tes épaules, te repoussant en arrière, basculant sur le lit. Tu reste immobile, affichant un regard faussement outré. Il sait parfaitement pourquoi tu agis comme ça, encore une fois. Il sait toujours tout. Un soupire s'extirpe de tes lèvres, luttant pour ne pas afficher un sourire, qui en dirait long sur tes intentions. « - Alors en plus d'être un connard fini tu fais dans l'inceste maintenant ? Et tu crois quoi que ce genre de chose peut m'atteindre ? » Tu glisses ta main dans tes cheveux avant de te laisser tomber en arrière, étalé. Tu le trouverais presque mignon, si tu ne le haïssais pas de tout ton être. Ce foutu frère. « - Ça doit être de famille. » Le regard toujours planté dans le sien, tu te redresses légèrement, avant d'attraper sa main en l'attirant vers toi, le faisant basculer à son tour dans le lit. Le maintenant couché avec ta main déposée sur son torse, appuyant dessus. Tu te glisses langoureusement au dessus de lui, finissant de déboutonner son jean avant de lui retirer complètement. Tu retiens un soupir, évitant de croiser le regard de ton frère, bien qu'au fond tu t'en fiches. Tu te dégouterais presque, mais presque. Au fond, tu te fiches de savoir s'il est ton frère où non. Inceste ? Peut être, probablement même. Où est le problème, tu ne comptes pas aller jusqu'au bout, tu souhaites simplement le faire craquer, céder à la tentation. Tu laisses tes doigts vagabonder contre son boxer, ragrippant ses lèvres brusquement, liant ta langue à la sienne. Tu ne ressens absolument rien, après tout. Aucun mal. Tu veux simplement le faire souffrir, qu'il s'en veuille finalement. Qu'il te demande pardon.
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