Sujet: As-tu déjà dansé avec le Diable ? [vegas] Lun 19 Déc - 0:24
Je me laissais glisser contre le dossier du canapé, ramenant une jambe contre moi alors que j’entrepris d’allumer une winston, constatant avec un léger grognement que je venais de finir mon paquet de la semaine. J’traine au studio depuis cinq heures de l’après-midi. Si au départ j’étais simplement venu ici pour vérifier le courrier je suis finalement resté, me perdant dans les courbes d’un croquis. J’avais comme but de me casser chez Lumen et de gratter comme pratiquement tous les jours à sa porte. Seulement je n’avais pas vu les heures passées. Clope au bec et sourcils froncé, je faisais glisser mon crayon, noircissant feuille après feuille, heure après heure. Je soupire et me relève étirant mes muscles endoloris par la position. Alors automatiquement mes yeux se posent sur mon téléphone et j’observe l’heure, grognant à nouveau. Minuit et demi et c’branleur de Vegas n’est toujours pas là. J’sais pas s’il se rend compte à quel point je me soucis de son cas. Cela faisait quelques jours qu’il ne m’avait pas donnés de ces nouvelles et j’ai bien cru qu’il avait pourris tel un macchabée sous le pont neuf. C’type, j’sais plus trop comment j’en suis venu à le prendre sous mon aile. J’suppose que sa tronche de blond bec m’a bien plu et que j’me suis laissé séduire par son air désespéré. Il est venu à Paris avec trois mille euro en poche, cache. Rien de plus, pas d’idée d’avenir, pas d’idée de vie. J’me demande régulièrement ce qui lui a traversé l’esprit mais quoi qu’il en soit lorsque je l’ai vu j’ai pris la décision de l’aider, le protégeant des arnaques de paname. Parce qu’il est un peu comme moi c’gamin. Il ne réfléchit jamais avant d’agir. Je tire une taffe sur la winston et me penche pour ramasser un croquis tombé par terre que j’pose plus loin au dessus d’un tas de feuille. Je recrache la fumée et cendre la cigarette sur le sol alors que j’écoute la musique en fond sonore, sifflant doucement avec un sourire sur les lèvres. J’ai obligé c’type à venir me voir au studio. Cela fait plusieurs jours qu’il dort dans un putain d’entrepôt, me soufflant qu’il a froid mais qu’il se débrouille très bien tout seul. Alors j’lui ai pas laissé le choix. J’me souviens de la surprise que je lui ai promis au téléphone et de sa curiosité que j’ai senti avivé au bout du fil. Il n’est pas bien différent de n’importe quel gosse. T’agites une sucrerie sous son nez et ca va tout seul. J’entends que l’on tape contre la porte close du studio et j’me dépêche de me diriger vers l’entrée, grognant en reconnaissant Vegas. Je lui ouvre, aspire la dernière taffe de la clope et la jette au sol observant l’blondinet presque de haut. « T’as vu l’heure mec ? Faut pas être pressé avec toi. » j’me recule légèrement et lui laisse assez de place pour qu’il puisse entrer. J’sens un courant d’air s’infiltrer dans mon débardeur et je serre la mâchoire. « Entre, j’me les pèle. » Alors je claque la porte derrière lui et retourne m’étaler de tout mon long sur le canapé, l’ignorant royalement. Pas de bonjour, pas de bise. Je déteste ça, encore plus avec lui. Depuis qu’on se connait vegas et moi, y’a un espèce de jeu constant. J’arrive à me comporter normalement en sa compagnie. Le rendre dingue me plait et je crois bien que c’est réciproque. C’est vraiment drôle de jouer avec lui. J’me relève alors sur un coude et l’observe. « Tu comptes garder ta veste dégueulasse doudoune man ? Sans rire, j’veux pas de ça dans mon studio. Enlève-moi ça. »
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Sujet: Re: As-tu déjà dansé avec le Diable ? [vegas] Lun 19 Déc - 1:33
Le froid glacial de l’hiver s’était abattu sur Paname, le même froid qui régnait habituellement la nuit dans les rues de la capitale française. Un froid qui m’était familier, un froid plus doux que celui que j’avais pu connaître en Alaska. Bien qu’il fasse largement plus froid lors d’une nuit hivernale en Alaska, le froid commençait à glacer mon corps tout entier. Parce que non, en Alaska je ne vivais pas d’un un igloo, j’avais une maison avec du chauffage, et à Paname je devais seulement me contenter de me trouver un espace abandonné et protégé du vent et de la pluie lorsque Cheshire ne nous dégottait pas un appartement où squatter bien au chaud. Ah ce bon vieux Cheshire, un type bien marrant. Certainement ma première connaissance à Paris, d’ailleurs je ne sais plus trop comment on s’était rencontrés mais on s’était bien trouvés. Il m’avait pris sous son aile, et j’avais bien besoin de ça. Et puis c’était un great guy, j’aimais sa présence et adorais trouver une connerie à faire histoire de l’emmerder. C’était tellement amusant de le faire râler. Trainer dehors en soi ne me dérangeait pas, y dormir non plus même si je préférais largement le confort d’un bon lit. Pour rattraper le coup et éviter d’attraper un mauvais rhume ou toute autre sorte de maladie, j’avais décidé d’utiliser une partie du peu d’argent que j’avais transporté dans mes poches lors de mon voyage afin de m’acheter une jolie doudoune qui me tenait bien chaud. Autant qu’elle soit belle et utile. Et ça remplaçait presque un sac de couchage, que demander de mieux à part un lit ? Je n’avais pas les moyens de louer un appart’, encore moins d’en acheter un, n’ayant aucun revenu. C’est pourquoi je squattais à droite et à gauche, que je dormais un peu n’importe où et me débrouillais avec les moyens du bord pour survivre. Depuis quelques jours j’avais établi mon quartier général dans un simple entrepôt désaffecté, c’était parfait : Personne ne me dérangeait, la pluie et le vent ne s’infiltraient pas. Nickel chrome. Je n’avais donné aucun signe de vie à Cheshire, et j’étais persuadé qu’il pensait à moi, sans vouloir être prétentieux. Il s’inquiétait peut-être, je ne savais pas trop si c’était son style, mais en y pensant bien ça devait le rendre malade de penser que j’étais peut-être mort au détour d’une petite ruelle sombre ou sous un pont parisien. Et ça me faisait sourire, j’adorais le rendre dingue. Cependant, cette fois c’était à son tour d’essayer de me faire tourner la tête. Il avait éveillé ma curiosité en me promettant une surprise si je ramenais ma tête au studio. Evidemment, j’avais essayé de tirer quelques infos mais impossible d’en savoir plus. J’étais obligé de me pointer. Je soupirais, fermais à moitié ma super doudoune et marchais dans la rue, exposé au vent froid, jusqu’à m’arrêter au niveau d’un tabac presse. Il était tard, mais cet imbécile de commerçant ne semblait toujours pas avoir compris que sa clientèle était couchée ou en soirée, alors j’en profitai pour m’acheter un paquet de clopes. Une fois sorti, j’en allumais une et marchais droit vers le studio de Cheshire. Je connaissais déjà la route par cœur, et je prenais un malin plaisir à prendre tout mon temps et observer le paysage nocturne de Paname. J’arrivais enfin au studio de Cheshire, et n’hésitais pas à m’introduire dans le hall. Je frappais à sa porte et patientais jusqu’à ce que le jeune homme daigne m’ouvrir. Il se tenait là, l’air grognon, en débardeur devant moi et me demandais sur un ton presque agressif mais surtout habituel de rentrer car monsieur avait froid. Et après ça on dit d’arrêter de se plaindre parce qu’on a froid. Cheshire s’était allongé sur son canapé, comme un vrai pantouflard et faisait semblant de m’ignorer à la base. Il ne m’ignorait pas vraiment en réalité, je savais qu’il surveillait mes faits et gestes et se tenait prêt à réagir. Il fallait toujours qu’on trouve quelque chose à reprocher à l’autre, un petit pic à lancer mine de rien. Il avait commencé, je rétorquais. Et il continuait, il critiquait ma tenue vestimentaire.Commence pas. Elle est très bien ma doudoune, et qu’elle te plaise ou non elle ne quittera pas ton studio sans mon autorisation. Je fis glisser la fermeture éclair qui n’était fermée qu’à moitié et enlevais ma doudoune que je jetais sur Cheshire. Bon alors, ma surprise c’est quoi ? J’suis venu, j’ai rempli ma part du contrat. Alors ? La patience n’était pas spécialement mon point fort, je l'avoue, disons que cela dépendait des circonstances.
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Sujet: Re: As-tu déjà dansé avec le Diable ? [vegas] Lun 19 Déc - 13:14
J’lui dirais jamais, pour sur mais le voir là, entier, sans une égratignure, c’est fou comme ça me rassure. Je m’étais vraiment imaginer le pire, j’sais que ça l’amuse de me rendre fou comme ça. J’le taquine, fais mine de m’en foutre, seulement ça ne me fais pas rire. Je ne sais pas s’il a vraiment conscience qu’il peut se faire rompre le cou, s’il ne fait pas gaffe aux endroits où il squatte, s’il a conscience qu’il y a un tas de gens plus con que lui dans cette ville. Il a ce côté un peu inconscient que mes vingt cinq ans ne me permettent plus tout à fait d’avoir. Alors quand j’le vois devant ma porte, je retiens en moi le soulagement et entretient ma mine désabusé. C’pas bien compliqué, il fait un froid atroce dehors et le contraste avec le studio chauffé me frappe de plein fouet. Je grogne, le hâte d’entrer, il rétorque. « Et après ça on dit d’arrêter de se plaindre parce qu’on a froid. » je lâche malgré moi un ricanement et ferme enfin la porte. Soufflant presque du tac au tac sur un ton léger. « Ferme-là, c’pas moi qui est sensé venir du grand froid. » J’ai toujours du mal à réaliser que c’type débarque tout droit d’Alaska. A croire que j’traine et côtoie que des gens venu du grand nord. J’souris d’ailleurs en repensant à Julian. Il faut vraiment que je l’appelle. Je m’étire une nouvelle fois et vais m’allonger sur le canapé tel le pantouflard que j’aime parfois être. J’sens Vegas qui s’agite et malgré moi je garde un œil sur lui, veillant à ce qu’il ne me casse pas le matos. J’sais bien qu’il n’irait pas jusque là, seulement je tiens tellement à mon matériel que j’serais capable de le virer dehors d’un coup de pied au cul si ça arrive. Dessiner, peindre, griffonner tout et n’importe quoi…depuis toujours c’est mon Eldorado. M’enlever ça, c’est me retirer l’une des dernières choses qui me rendent de bonne humeur. J’suis pas non plus le mec l’plus grognon de Paname, seulement, sans l’art, j’suis rien. Mes yeux se posent sur la veste de Vegas et je grimace. Je déteste cette chose, j’sais bien que c’est prévu pour ne pas crever de froid, seulement l’blondinet perd tout son sex-appeal ainsi et j’trouve ça con. Parce qu’il est mignon, vraiment mignon sans. Alors j’lui fais une réflexion et il m’répond, presque immédiatement. « Commence pas. Elle est très bien ma doudoune, et qu’elle te plaise ou non elle ne quittera pas ton studio sans mon autorisation. » A nouveau j’ricane. J’reçois sa veste en pleine face et lâche un tas de juron tout aussi doux les uns que les autres. J’fais glisser l’habit au sol, m’foutant royalement de l’état dans lequel il sera plus tard et plisse légèrement le nez, l’air de mauvaise humeur. « T’abuses franchement mec. T’es chez moi là. Tes conneries, tu les poses dans un coin, pas sur moi. » La bonne blague lorsqu’on sait que je suis loin d’être le genre de gars à ranger correctement mes affaires. « Bon alors, ma surprise c’est quoi ? J’suis venu, j’ai rempli ma part du contrat. Alors ? » J’hausse un sourcil, l’interrogeant du regard avant de me souvenir de cette fameuse surprise que je lui avais promis. Je reste silencieux, réfléchissant. Parce que la vérité, c’est que je n’ai rien prévu du tout. J’ai dis ça dans le vent pour qu’il se décide enfin à quitter son putain d’entrepôt. J’pensais qu’il l’aurait oublié. Pourtant, j’aurais dû m’en douter. Ce mec est un curieux doublé d’un impatient. Alors je m’allonge un peu mieux, écartant légèrement les jambes et l’observe un instant, un léger sourire sur les lèvres. Une fois la veste enlevée, Vegas retrouve de tout son charme. Je lui ai toujours caché le fait qu’il pouvait effectivement me plaire, rejetant une quelconque tentative d’approche envers lui. Peux être parce que je n’avais pas envie de ça lorsque je l’ai rencontré. Faut dire aussi qu’à cette époque-là, je venais tout juste de me séparer de Brian. Pourtant là, des mois après j’me dis pourquoi pas, ça pourrait être plaisant de me laisser aller. « Surprise ? Ah ouai, c’vrai cette connerie. » Je tourne mon visage vers le plafond et fermes les yeux, l’ignorant. « Je n’ai pas envie de te la donner, tu ne la mérites pas. » je siffle doucement l’air musical en fond sonore, tapotant mes doigts contre le canapé. « Il va falloir que tu fasses quelques efforts pour que je change d’avis. »
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Sujet: Re: As-tu déjà dansé avec le Diable ? [vegas] Lun 19 Déc - 17:55
Je lançais ma doudoune sur lui, alors mouillée et il faut le dire pas très propre, histoire de l’emmerder une fois de plus et sa réaction fut celle que j’attendais. Il balança par terre ma doudoune, grogna et lança tout un tas de jolis jurons. Jolies et douces paroles de Cheshire. Ça ne me surprenait même plus, et j’aurais certainement fait la même chose dans cette même configuration si j’étais à la place de Bordognac. Je le voyais faire une grimace, et j’en faisais une à mon tour lorsqu’il laissait justement ma veste traîner à terre. Bordel, j’suis pas riche Cheshire alors t’es prié de pas abîmer mes affaires non plus ou j'déchire quelques-uns de tes croquis à la noix. C’était moi qui abusais ? Bon d’accord, j’abusais, mais il avait commencé avant moi. Je soupirais, levais les yeux au ciel et parcourais du regard le studio. J’étais déjà rentré ici et je connaissais désormais assez bien les lieux, et comme d’habitude ce n’était pas rangé. Et vous allez me faire croire que lui, Cheshire Bordognac, aime que ce soit rangé chez lui ? L’hôpital qui se fout de la charité.
Je soupirais à nouveau et reprenais d’un coup ma veste avant de la frotter. Elle était sale et poussiéreuse maintenant, encore plus qu’elle ne l’était auparavant. Bravo Cheshire, bravo ! T’es fier de toi j’espère ? Je soupirais encore une fois, sachant très bien qu’il allait me dire que oui ou du moins le penser très fortement, et la jetais sur une chaise avant de piquer dans un paquet de gâteaux de quoi grignoter. Il n’était même pas nécessaire de demander, je le faisais sans que Cheshire n’ait le temps de me dire quoi que ce soit. C’est bon quoi, il n’est pas à un gâteau près. Je prenais un malin plaisir à laisser traîner quelques miettes par-ci et par là, à en laisser sur le canapé ou par terre. Il n’avait rien à me dire étant donné qu’il avait écrasé sa clope sur le sol. Ce mec était complètement malade.
Ma curiosité reprit le dessus, après tout j’étais surtout venu pour ça. C’était un peu comme mettre un bâton et une carotte devant un âne pour le faire avancer. Cheshire savait très bien qu’en me promettant une surprise je rappliquerais ici. C’était tout naturel, ma curiosité était un de mes pires défauts et une de mes meilleures qualités. Il fallait que je songe sérieusement à me maîtriser. J’avais l’impression de m’être fait roulé. Je me tenais là, debout, les bras croisés et fixais Cheshire. C’est quoi cette position, en plus de se mettre en débardeur il me faisait ça ? Il voulait que je le viole ou quoi ? Je ne quittais pas Cheshire du regard, et évitais de trop me rincer l’œil. Hum, c’était dur. Il faut dire ce qu’il en est : Cheshire avait un corps de dieu et pour couronner le tout avait une belle gueule. Comment ne pas être séduit ? Bon, il fallait que j’arrête de penser à cela, Cheshire n’était pas intéressé par moi et puis c’était tant pis pour lui. J’étais un bon coup, et j’avais un joli minois. Tant pis pour lui, vraiment, tant pis. C’est dommage de laisser passer une si belle occasion d’avoir un bel homme dans son pieu, n’est-ce pas ?
Bref. Cheshire m’observait, avec un petit sourire sur les lèvres. Il devinait mon impatience, et ça l’amusait. Moi ça ne m’amusait pas du tout, bien que n’étant pas d’humeur mauvaise ou grognonne. En lui rappelant qu’il avait une surprise à me montrer, Cheshire ferma les yeux et fit mine de m’ignorer en tapotant doucement contre le canapé au rythme de la musique de fond. Il s’amusait, il s’éclatait. Comment ça je ne méritais pas d’avoir ma surprise ? J’avais marché dans le froid de Paname, j’avais fait le plaisir à Cheshire de me pointer et je n’avais pas le droit à ma surprise. C’était de la pure arnaque, j’étais en train de me faire rouler, encore. Quel genre d’efforts ? Dis toujours, on verra … Qu’est-ce que je ne ferais pas pour avoir ma surprise, bordel j’devrais vraiment arrêter d’être trop curieux.
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Sujet: Re: As-tu déjà dansé avec le Diable ? [vegas] Mer 21 Déc - 4:45
J’accroche ton regard et j’me retiens de ricaner. J’aime tellement te voir dans tous tes états. Te voir paniqué, curieux, en colère. Alors quand je jette ta veste par terre, que j’vois tes yeux s’enflammés, j’me sentirais presque brûler. « Bordel, j’suis pas riche Cheshire alors t’es prié de pas abîmer mes affaires non plus ou j'déchire quelques-uns de tes croquis à la noix. » alors j’redescends sur terre et laisse la méfiance me consumer. Tu ne toucheras pas à mes croquis parce que j’serais prêt à te laisser crever dehors pour ce simple geste. Et tu le sais. A mes yeux, ta veste ne vaux pas grand-chose. Elle ne te rapportera jamais d’argents, ne te permettra jamais de bouffer. Pas comme mes croquis à la noix, eux, ils m’font vivre, réellement. Je souffle et t’ignores. Je n’ai pas envie de te rabaisser, pas envie de te rappeler à quel point t’es dans la merde. Alors j’dis rien dis et me tais. Te laisse gagner à moitié la partie. Tu t’agites, t’énerves et ramasse ta veste. Je ne dis rien, me plaisant dans ma nouvelle position de spectateur. « Bravo Cheshire, bravo ! T’es fier de toi j’espère ? » J’hausse les épaules et souris. Oui, non. J’sais pas trop ? « c’est le comble pour un sdf de se soucier de l’esthétique de sa veste plutôt que de sa qualité, non ? » j’le sens à ton soupire que t’es presque désabusé. Je ne rajoute rien de plus et te laisse préparer tes représailles. Me contentant d’un simple froncement de sourcil alors que tu bouffes à l’œil, dégueulassant mon sol. J’aurais vraiment voulu te gueuler dessus. Mais une fois n’est pas coutume, je m’en sentais pas la force. t’as l’art de te permettre un tas de chose en ma présence. Peu correct et enclins à te comporter normalement. T’es c’gamin blond immature et écervelé. T’as vingt quatre piges pourtant. Mais ça doit être ça, ton charme. C’côté rebelle et con. J’observe le studio, à la recherche d’un malheureux paquet de clope qu’on aurait oublié. Seulement y’a rien et j’suis en manque. J’te jette un léger coup d’œil et m’passe une main dans les cheveux. Ouai, y’a pas qu’la clope qui me manque, y’a pas qu’la clope. Ma dernière relation ne date pas du siècle dernier, peux être même du weekend qui vient tout juste de passer mais ça ne m’empêche qu’en glissant mon regard sur toi. J’me dis de plus en plus pourquoi pas. t’es là, frais, à disposition et prêt à tout pour avoir une surprise que j’n’ai même pas en poche. Alors ouai, pourquoi pas. Ce n’est pas comme si t’es l’type le plus laid du coin. T’es mignon et blond. Comme les trois quart des mecs avec lequel j’suis sorti. T’as ce côté nordique qui me fais rêver et j’suppose que ton corps non plus, n’est pas laid. J’me sens presque divaguer dans mes fantasmes mais tu me rappelles à l’ordre rapidement, réclamant sans gêne ce qui te revient de droit. Cette connerie, c’est vrai. J’te souffle que tu ne mérites pas d’avoir quoi que ce soit, mais tu t’accroches. Je désespère. Décidément, j’vais être obligé de trouver un truc à t’offrir. J’ferme les yeux et réfléchis, réfléchis à vive allure. Puis un sourire prend place sur mes lèvres. L’genre de sourire qui ne laisse présager rien de bon lorsqu’on m’connait tout particulièrement. L’genre de sourire dont mes plus proches amis se seraient méfiés. Seulement, tu ne fais pas parti de ces gens-là. Néanmoins, j’compte bien faire en sorte que tu puisses être proche de moi d’une autre façon. j’me suis toujours demander si tu étais aussi froid au touché que ton pays natal. Alors j’te mets au défi. M’sers de ta curiosité pour arriver à mes fins. J’m’en branle du code de bonne conduite. « Quel genre d’efforts ? Dis toujours, on verra… » j’me relève et cesse de chantonner la mélodie de cette foutu chanson qui enivre mon poste radio, t’observant doucement. « Retires autre chose pour voir ? » je souris d’un air espiègle et me relève, m’affalant dans le canapé alors je retiens ma tête, l’bras posé sur l’accoudoir. « J’veux voir jusqu’où t’es prêt à aller Vegas, pour obtenir ta surprise. » Je passe ma langue sur ma lèvre et souris à nouveau. « A moins que tu n'as rien dans l’froc ? J’comprendrais…tu sais. » Faux, si tu venais à refuser de jouer l’jeu, j’serais particulièrement déçu et décontenancé. T’es pas ce genre de type Vegas, pas le genre de gars qui se défile à la moindre difficulté. Bien au contraire, j’me plais à croire que t’aimes lorsque la situation deviens complexe. « Si tu fais tes preuves Vegas j’te donnerais ta surprise. » Les dés sont jetés.
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Sujet: Re: As-tu déjà dansé avec le Diable ? [vegas] Mer 21 Déc - 12:52
Mon visage trahissait certainement mon manque de patience, mon agacement et surtout ma curiosité persistante, à la vue du visage de Cheshire. Un sourire bizarre se posa sur ses lèvres, je ne le connaissais pas comme ma poche, il était alors particulièrement complexe de savoir ce qu’il dissimulait sous cette expression. Il existait deux hypothèses plausibles, la première étant que Cheshire était particulièrement amusé par mon attitude. La deuxième, qui me semblait plus probable, laissait entendre que Cheshire avait une idée derrière la tête. J’allais me faire rouler, j’allais me faire rouler … J’étais même déjà en train de me faire rouler. Ce petit sourire mesquin avait succédé à la colère de Cheshire. J’voulais balancer ses croquis parce qu’il avait jeté ma doudoune par terre, c’est vrai que j’avais exagéré et que c’était démesuré. Mais il ne comprenait pas que je n’avais pas un tas d’argent et que celui-ci ne devait pas être gaspillé. Il ne comprenait pas non. C’est le comble pour un sdf de se soucier de l’esthétique de sa veste plutôt que de sa qualité, non ? Je serais les dents et grognais. Elle est de bonne qualité, et puis va te faire voir. Cheshire soupira comme pour mettre fin à ce début de dispute et entama un nouveau contact avec moi par son sourire trop étrange pour être honnête. Que me cachait-il bon dieu ? La vengeance est un plat qui se mange froid parait-il, pour me venger je décidais de reprendre un air serein et volais un gâteau qui trainait sur une table. Je le dégustais et laissais tomber tout un tas de miettes partout. Je savais que cela énervait Cheshire au fond mais faisait comme si de rien n’était. Une fois avoir fini je frottais mes mains et laissais tomber les dernières miettes avant de me poser droit en face de Cheshire, les bras croisés. J’aimais l’emmerder, j’aimais le faire râler et gueuler, et je ne m’en privais pas. Et puis je faisais un peu ce que je voulais avec lui, j’me conduisais un peu comme un vrai gosse. Autant je le faisais avec lui que je ne le faisais pas avec les autres. Cheshire avait un caractère qui me faisait agir ainsi, un petit truc qui m’donnait envie de le taquiner un peu plus à chaque fois que je le voyais.
Maintenant, je voulais ma surprise, j’aurais été prêt à taper du pied par terre pour entretenir mon image de gosse, mais je ne le faisais pas. J’étais pas con à ce point. Mais visiblement Cheshire n’était pas décidé à me la donner cette surprise. Quand on me refuse un truc, en général je suis du genre à insister. Alors quand Cheshire essayait de me faire oublier ma surprise, je persistais et gardais en tête ce pourquoi j’étais venu. Bon, certes je n’étais pas venu que pour ça. C’est assez étrange à dire, mais c’est presque comme si la présence de Cheshire m’avait manqué. Bref, ne nous étendons pas sur ce genre de sentiments, c’est tellement écœurant. Lorsque je demandais à Cheshire sous quel genre de conditions je pourrais avoir ma surprise, celui-ci se releva d’un air particulièrement intéressé et arrêta de chantonner. Hum, il allait me rouler, je le sentais gros comme une maison. « Retires autre chose pour voir ? A moins que tu n'as rien dans l’froc ? J’comprendrais…tu sais. » Ah, alors Cheshire voulait jouer à ça ? Il savait très bien qu’en me disant cela je serais tenté de lancer le défi, et c’est ce que j’allais faire. Ce n’était même plus une question de surprise, c’était une question de défi. Et en général quand on me lançait un défi je ne me défilais pas. Je me posais une sérieuse question : Depuis quand est-ce qu’il s’intéressait à mon physique sérieusement, lui qui m’avait toujours repoussé jusqu’ici ? En tant que petite vengeance personnelle, j’exécutais ses ordres. J’enlevais mes chaussures et mes chaussettes et le regardais en ricanant. Et là, il devait certainement l’avoir mauvaise. Mais je savais pertinemment que ce ne serait pas suffisant pour relever le défi. Alors j’enlevai doucement mon pull, rattrapant rapidement mon débardeur qui s’enlevait en même temps, le reposais bien et croisais les bras face à Cheshire. Alors, c’est bon t’es content ? Bien sûr qu'il était content, mais pas assez je suppose. Je faisais comme si cela m’était égal, mais au fond ça m’amusait terriblement et j’aurais voulu me mettre à rire. Mais faisons comme si de rien n’était et laissons bouillonner le petit Bordognac.
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Sujet: Re: As-tu déjà dansé avec le Diable ? [vegas] Sam 5 Mai - 5:56
Soiiiirbon, où en est le rp s'il vous plaît ? <3
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Sujet: Re: As-tu déjà dansé avec le Diable ? [vegas] Dim 6 Mai - 11:23
Je crois qu'il peut être archivé..
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Sujet: Re: As-tu déjà dansé avec le Diable ? [vegas] Dim 6 Mai - 16:16
Okkk <3
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Sujet: Re: As-tu déjà dansé avec le Diable ? [vegas]