« Electric Feel ! »

Il y a certains jours où l'envie de danser, de faire la fête, de bouger et s'amuser était inhérent chez moi. Ce soir, c'était le cas comme tous les soirs précédents. Depuis qu'Aaron m'avait quitté et qu'il était parti avec ce Grayson, je voyais la vie autrement. l'amour ne représentait plus rien contrairement aux histoires d'une nuit ou plus. Entre les soirées, les coucheries et même la drogue, je me sentais de mieux en mieux. J'en venais même à oublier à mon ex. Cet ex qui m'avait tant fait souffrir et qui m'avait brisé le cœur en quelques minutes. Je l'oubliais. Peu à peu et à chaque soirée, nuit que je passais sans lui, il s'éloignait. Pourtant, je savais que je ressentirais toujours ce petit quelque chose qui faisait battre mon cœur quand il était là. J'aurais toujours des sentiments plus forts que de l'amitié pour le jeune Parker. Depuis l'université, j'avais ce sentiment au fond de moi et je ne le lui avais avoué qu'il y a peu. Je m'étais surement emballé pour rien. J'avais déjà imaginé un futur. Un futur assez proche mais un futur à deux quand même. J'étais même près à lui donner les clefs de mon appartement avant que tout ne me tombe dessus sans que je ne demande rien. Tout d'abord Julian, puis les révélations de Gaël quant à la soirée de mon petit-ami avec ce Grayson. Aujourd'hui, j'étais célibataire et je me débrouillais pour le rester. Je ne voulais plus être aussi déçu par un amour perdu d'avance. Je préférais m'amuser et profiter de la vie telle qu'elle m'arrivait. C'était le mieux que je puisse faire maintenant que mes espoirs de me voir dans une relation solide et confiante étaient réduit à néant par deux personnes que je détestais comme jamais. J'ai nommé Aaron et ce Grayson que je haïrais jusqu'à la fin de mes jours.

Ce soir, je sortais donc à nouveau. après avoir fait les clubs du 8ème arrondissement, je m'étais dis que du changement ne pourrait pas me faire de mal. J'avais donc donné rendez-vous à Alcide dans le 18ème pour une soirée entre hommes. Avec lui, j'étais sûr de passer un excellent moment et qui sait, peut-être serait près à coucher une fois pour un simple plaisir de la chair. Je ne dirais pas non. Il était lui aussi mon ex (même si je lui avais caché ce petit détail). C'était la soirée de toutes les possibilités possibles et inimaginables. J'arrivais donc sur les lieux de L'Elysée Montmartre. Pour une fois, j'étais à l'heure. Miracle, n'est-ce pas ? En attendant le militaire, j'énumérais tout ce que j'avais jusque là et ce que j'avais encore à faire. Alcide n'était toujours pas là. Je regardais deux fois autour de moi avant de m'avancer vers la petite ruelle que je voyais un peu plus. Je tournais pour être caché et je sortis cette substance qui me faisait tant planer en ce moment. Sur ma carte bancaire, j'étalais cette délicieuse poudre que j'alignais avec une carte de fidélité. Je sortais un maudit billet de 5 euros que je roulais et j'aspirais le tout en une seule fois. C'était divin. J'attrapais le reste avec mes doigts et je le déposais sur mes dents. C'était encore mieux. Je rangeais le tout rapidement dans ma veste et je retournais près du club. Le jeune Rodriguez était maintenant arrivé. Il me tournait le dos. Tant mieux. Je m'approchais alors de lui à petites foulées et je déposais ma main sur son épaule. « Te voilà, enfin. » Lui dis-je avant de l'embrasser sur la joue. « Prêt à faire la fête ? Tu verras, on va bien s'amuser. » Comme tout le monde, il ne se doutait pas de ce qu'il se passait pour moi et du fait que je devenais de plus en plus accro à la cocaïne, à l'héroïne et tout autres substances illégales. « Ça va toi, sinon ? »

J'étais arrivé en avance et pourtant ce n'était pas moi qui avait attendu devant le club. Trop occuper à reprendre une dose pour tenir toute la soirée, je m'étais caché dans une ruelle pour sniffer cette poudre blanche que j'avais sur moi. Heureusement, Alcide ne m'avait pas vu sortir de là. je me sentais donc plus en sécurité quant à ce secret que je cachais à tous mes proches. J'interpellais alors mon rendez-vous du soir avec un grand sourire pour masquer les apparences le temps que les drogues fassent leur petit effet bienfaiteur. « Bien sûr, je suis toujours partant pour ce genre de chose de tout façon ! Je suis impatient de voir comment on va s'amuser ! » Il avait hâte. Moi aussi. Être avec lui était toujours plaisant et bien que nous n'étions plus en couple et qu'Alcide, lui-même, ne se souvenait de rien, j'étais heureux de passer ma soirée avec lui car durant cette année passée là-bas, il m'avait manqué. Je m'étais également inquiété pour lui. J'avais perdu un frère là-bas, pendant la guerre et j'avais eu peur que cela lui arrive. C'était aussi pour ça que je l'avais supplié de rester en France car je ne voulais recevoir encore ce genre de nouvelle. C'était peut-être égoïste mais je ne m'étais jamais remis de la mort de mon frère ainé en Afghanistan. Je ne l'avais jamais dit à personne et Alcide n'était pas au courant. Il avait sans doute cru que ce n'était qu'une simple exigence alors que c'était un besoin nécessaire pour ne pas souffrir de son absence. Nous nous étions alors quitté. J'avais essayé de l'oublier, de ne pas penser à lui. Et j'y étais finalement arrivé grâce à Aaron. Mais aujourd'hui, tout avait changé. Le jeune Parker m'avait laissé tombé pour un autre et je ne me voyais pas me remettre avec Alcide. « Super, et toi ? Bon si on rentrait à l'intérieure on va pas rester là planter ! » Il n'avait pas tord. Maintenant qu'il y avait moins de monde à l'entrée, nous devions en profiter pour nous faufiler à l'intérieur du club. Je le poussais alors légèrement vers le videur qui nous laissa passer sans rechigner. Tant mieux. De toute manière, je n'avais plus rien à cacher. J'avais utilisé toute la drogue que j'avais sur moi. « Bah écoutes, ça va bien. Content d'être ici avec toi. » Lui répondis-je alors que je retirais ma veste pour la donner aux vestiaires. Je le poussais alors à nouveau mais cette fois-ci en direction de la salle. J'étais derrière lui et je le tenais par les épaules pour qu'il avance comme je le souhaitais. Oui, j'étais d'humeur directive ce soir.

Plantés dans l'entrée de la salle principale, j'observais le dancefloor et je commençais déjà un léger déhanché tout en avançant et dirigeant Alcide en direction des autres danseurs. Je n'avais pas soif, je voulais danser sur cette fabuleuse chanson des LMFAO et qui représentait bien l'état dans lequel j'étais. « I'm sexy and i know it ! » Lançais-je alors au militaire en passant cette fois-ci devant lui pour me rendre sur le dancefloor. Je ne voulais pas l'obliger à danser donc je m'avançais tout seul en plein milieu de la piste. S'il désirait m'accompagner, il n'aurait qu'à me rejoindre. Sinon, je le laissais faire ce qu'il voulait. Je n'étais plus son petit-ami et j'avais déjà repérer un autre candidat vers lequel je pourrais me rapprocher. J'étais assez aguicheur lorsque j'étais défoncé et les effets se faisaient déjà ressentir avec la chaleur qu'il faisait dans le club. Je fis alors un signe de la main à Alcide pour qu'il rejoigne. Être seul à se mouvoir sur la piste n'était pas un véritable plaisir. Être avec un autre homme, par contre, c'était beaucoup plus intéressant. Surtout lorsque je commençais à me frotter à lui. Et il était fort possible que je me rapproche dangereusement de lui si le jeune Rodriguez me rejoignait.

Comme un fou, comme un obsédé, j'étais entré dans le club en poussant Alcide pour qu'il vienne avec moi. J'avais tellement hâte d'y être, de ressentir cette ambiance si spéciale d'une boite de nuit. Je voulais danser. Je voulais me déhancher jusqu'au levé du soleil. Je voulais me déchainer sur la piste de danse. J'étais en pleine forme pour tenir la nuit entière. Je m'étais ressourcé avant d'entrer dans le club et maintenant je pétais le forme. J'étais si énergique que je me dirigeais sans attendre une seconde sur la piste de danse pour bouger au rythme du groupe LMFAO. J'adorais cette chanson et, défoncé, elle était encore plus enivrante et excitante. Je n'attendais qu'une chose désormais : que mon camarade de soirée vienne me rejoindre sur le dancefloor. Je désirais sentir son corps chaud contre moi. Je voulais lui montrer de quoi j'étais capable et surtout j'espérais le séduire à chaque mouvement que je ferais devant lui. Si ce n'était pas le cas, j'avais déjà trouvé mon bonheur quelques mètres plus loin. En effet, cet homme se voulait peut-être discret mais je l'avais très bien vu me regardé de haut en bas avant de sourire comme un con face à ce corps d’Apollon. J'étais désirable. Je le savais et j'en jouais tous les soirs ou presque pour ne jamais remonter seul dans mon appartement. Bien heureusement, ma principale proie se rapprocha de moi. La soirée ne faisait que commencer mais je savais déjà qu'elle se terminerait comme je me l'imaginais. « Eh bien Cass' tu te donnes à fond aujourd'hui, c'est moi qui te fais cet effet là ? » Il n'avait pas totalement tord sur ce point. Mais le savait-il pour autant ? Je n'en étais pas si sûr. S'il connaissait toute la vérité... Je ne me laissais pas influencer par les autres danseurs. J'avais en cet instant une idée dans la tête et je mettrais tout en œuvre pour le faire succomber. C'était ce que je voulais et je l'aurais.

J'étais déterminé. Cette musique était en plus parfaite pour l'approche que je faisais. Plus les secondes passaient et plus mon corps frénétique se rapprochait de celui d'Alcide. Par un coup de bassin, il le frôla même de près pour finir par le caresser avec une certaine sensualité. Dos à moi, je terminais par me coller au militaire, accompagnant chacun de ses mouvements comme si nous ne formions qu'un. Il ne réagissait pas. Je ne savais pas ce qu'il pensait de tout ça. Une chose était sûre, il n'était pas dégouté par tout ce que j'entreprenais. Sinon, il m'aurait déjà fait reculé. Je n'arrivais pas à savoir ce qu'il attendait de moi. Je continuais donc sur ma lancée. J'accentuais tous mes mouvements. Ils étaient plus lent, plus entreprenant, plus désirable, plus sensuel. Je caressais le corps de mon ex petit-ami avec mon bassin et je terminais par déposer mes deux mains sur ses hanches pour que cette harmonie installée entre nous soit encore plus intense et jouissive. Alcide se retourna. Face à face, nos regards se fixèrent un long moment tout en continuant tous ces pas de danse. Mains sur ses hanches, je le regardais avec une folle envie de goûter encore une fois à cette fougue brésilienne, à ces lèvres chaudes et douces. Je voulais l'embrasser mais je ne faisais rien attendant que lui prenne l'initiative. Je sentais son souffle contre mon visage pendant que le sien se rapprochait dangereusement de moi. Mon cœur faisait des bonds dans ma poitrine. Mais la musique s'arrêta et le jeune Rodriguez resta de marbre. Je le regardais, il me regardait. Tout s'était envolé dans ses yeux. L'ambiance qui nous liait avait complètement disparu. « Et si on allait boire un verre ? » J'acquiesçais tout simplement d'un signe de tête avant de le suivre en baissant par inadvertance mon regard vers cette jolie paire de fesses. « Grrrrrr... » Lançais-je dans cette foule de danseurs alors que je suivais toujours de près Alcide.

Arrivée au bar, je commandais une vodka coca et je jetais mon regard azuré sur Alcide. Mon Alcide ? C'était vrai auparavant. Mais depuis qu'il était parti en Afghanistan pour combattre et qu'il était revenu sans mémoire de notre relation passée, je ne pouvais le qualifier comme étant mien. Il n'était plus celui que j'avais espéré qu'il soit le jour où il avait décidé de partir là-bas sans prendre en compte mon opinion et ce que j'en pensais. J'attrapais mon verre et bus de suite une gorgée après avoir trinqué avec le militaire. Nous étions assez proche de part le peu d'espace que nous avions trouvé pour ne rapprocher du bar et faire notre commande. Je le fixais toujours en buvant mon verre. « C'est ma tournée ! » Lui dis-je en payant alors nos deux consommations. Je lui souris. « Tiens, regardes, y'a une banquette de libre là-bas. » L'informais-je dans le creux de son oreille pour qu'il m'entende et me comprenne sans problème. Je lui attrapais alors la main pour qu'il me suive sans me perdre. Je m'affalais sur la banquette avec Alcide. Je le regardais toujours de mes yeux bleus. Je le fixais avec ce petit sourire en coin. Il ne devait pas se douter de ce que j'avais en tête, de ce que j'attendais de lui ce soir. Je voulais qu'il soit à moi, je désirais qu'il soit en moi comme avant. Je rapprochais de lui, le collant pour qu'il entende tout ce que je lui dirais. « Tu danses bien. J'avais presque oublié tout ça depuis que t'étais parti. » En effet, je retrouvais ce soir quelques souvenirs de ma relation avec Alcide et des situations où nous étions tous les deux en discothèque comme ce soir. C'était agréable de retrouver cela même si je savais très bien qu'il n'y aurait jamais rien de plus que du sexe entre nous s'il se décidait à passer à l'action. « Tu m'avais presque manqué... » Lui avouais-je avec humour en déposant une main sur sa cuisse.

La soirée s'annonçait prometteuse. Même bien plus que prometteuse. Alors que nous nous rendions au bar mon regard bifurqua par un malencontreux hasard sur les fesses d'Alcide. Et croyez-moi, cette paire était particulièrement appétissante et délicieusement appréciable. Pour y avoir déjà goûté, je pouvais confirmer qu'elle était aussi belle de vue qu'au toucher. Je pourrais en redemander encore et encore jusqu'à la fin de mes jours tellement cette partie du corps du militaire me plaisait énormément. Je ne remarquais même pas qu'Alcide m'avait vu en train de le reluquer. « Eh bien, je vois que mon cul attire toujours autant le regard des petits curieux ! » Vu, j'avais été vu. Je ne démentis pas. Je souris tout simplement. Un simple sourire montrant l'enthousiasme que j'avais eu en observant ce que j'avais tout simplement sous les yeux. Je continuais donc de le suivre pour nous rendre au bar, commander, trinquer et boire à notre soirée avant de nous affaler sur une banquette un peu plus loin. J'étais bien. A ses côtés, je passais une nuit formidable. Verre dans une main et l'autre sur sa cuisse, j'étais près à faire beaucoup ce soir avec lui. Entre drogue et alcool, j'étais dans tous mes états. J'étais même excité de me sentir aussi proche de lui, comme autrefois, comme avant ou presque. Comme si Alcide n'était jamais parti en Afghanistan, comme s'il n'avait jamais perdu la mémoire et comme si l'année passée n'avait été qu'un mauvais cauchemar. Ce soir, je voulais profiter et je profiterais d'Alcide pour me donner quelques heures de répits dans ma vie qui était bien loin d'être rose, douce et agréable.

Je remarquais alors le sourire du militaire. Suite à ma main sur sa cuisse et à mes quelques mots, il semblait plus apte à finir la soirée comme je me l'étais imaginé au départ. Son regard était tout aussi plaisant. Quelque chose avait changé, c'était certain. Il n'était plus le même homme que la minute précédente. Je retrouvais maintenant celui que j'avais côtoyé sur la piste de danse et c'était exactement ce vers quoi je désirais le mener. J'avais une folle envie de lui, de son corps, de sa folie brésilienne et je ne le quitterais pas sans avoir eu mon fantasme de la soirée réalisé. Je sentis alors la main d'Alcide proche, très proche de mon entre-jambe. Il avait compris le message. J'étais désormais surexcité. « Je ne t'ai que presque manqué ? C'est tout, t'es sûr ? » Je plissais légèrement les yeux pour savoir où il voulait en venir. Je n'eus pas le temps de réagir que les lèvres du militaire s'étaient déjà joins aux miennes pour mon plus grand plaisir. Je répondis sans attendre à son baiser puisqu'il empruntait le chemin que j'avais envie. Je déposais mon verre sur la table basse pour glisser cette main libre contre sa joue. De l'autre, je lui caressais la cuisse ma rapprochant à mon tour de l'objet de mes désirs. Je me reculais légèrement de son visage. « Maintenant que tu me le demandes, je crois que tu m'avais plus manqué que je le pensais. » Lui avouais-je alors avec un sourire satisfait. Je l'embrassais. Je terminais ensuite rapidement mon verre pour ensuite me lever de la banquette. Je regardais Alcide dans les yeux pour lui attraper la main et le tirer encore une fois sur le dancefloor. « Viens... Avant de passer à une tout autre activité, je veux pouvoir me défouler. » Une nouvelle chanson débutait. Jennifer Lopez avec son tube On The Floor, nous rapprocherais encore bien plus que tout à l'heure. Je le traînais donc jusque sur la piste et je le tirais vers moi. De nouveau en face à face, je me collais au jeune Rodriguez en glissant encore une fois mes deux mains sur ses hanches. Je commençais à bouger, seulement quelques mouvements simples de bassin pour voir si Alcide me suivrait. Ce qu'il accomplit sans grandes difficultés. J'embrassais alors sa nuque et je remontais délicatement jusqu'à venir prendre possession de ses lèvres. Nous dansions en même temps sans nous en rendre compte. Nous étions dans notre monde et rien ni personne n'aurait pu venir entravé la situation. Avide de sensualité, je commençais à déboutonner la chemise de cet homme. Un bouton, puis deux et un troisième. Je glissais une main sur ses pectoraux pendant que l'autre continuait de déboutonner le reste. Je sentais le feu grimper en moi ou plutôt descendre jusque sous ma ceinture. J'avais une terrible envie de cet homme et sentir son corps sous mes mains me donnait encore plus envie de lui. « C'est pas mieux comme ça ? » Lui demandais-je d'un air malicieux. Alors que je venais de terminer de déboutonner sa chemise. Son corps était si parfait, si finement sculpté que je ne rêvais que de l'instant où je pourrais à nouveau y toucher, y goûter et m'y agripper pendant une nuit de folie avec Alcide.

Je n'avais plus rien à cacher de mes intentions désormais. Alcide était maintenant à courant de ce que j'avais en tête concernant notre fin de soirée. Si j'avais imaginé que notre nuit se terminerait ainsi ? Oui, c'était évident. Depuis qu'Aaron m'avait quitté, je pensais à ça. Depuis qu'il m'avait fait cocu et s'était amouraché d'un tatoué quelconque. Et moi j'étais là, sur le côté, à les regarder. C'était pathétique que j'en étais venu à faire de même sans le côté attachant des histoires que j'entreprenais une fois la nuit tombée. Ce soir, ma proie n'était que mon ex petit-ami, celui qui m'avait quitté pour aller combattre en Afghanistan et qui ne se rappelait définitivement plus de moi. Je m'y étais fait. J'avais eu un an pour me faire à cette idée que tout était fini. Sans aucune nouvelle de sa part, j'avais continué ma vie comme j'avais pu. J'avais retrouvé un soit-disant bonheur avec Aaron mais, comme à chaque fois, tout s'était mal fini. En amour, je n'avais jamais de chance. Je le faisais fuir. C'est pourquoi, aujourd'hui, je ne m'y intéressais plus. Je n'attendais que le simple plaisir de la vie sans conséquence, sans attache, sans amour. Du sexe pour du sexe et la vie fonctionnait très bien. Sans réfléchir une seconde de plus, je me levais de la banquette, attirant le militaire avec moi jusqu'à la piste de danse. « Une toute autre activité ? » Je souris légèrement. un petit sourire en coin alors que je me retournais vers Alcide pour le regarder droit dans les yeux. « Tu sais très bien de quoi je veux parler... » Lui répondis-je avec une once de sensualité.

Parcourant les quelques mètres qui nous séparaient du dancefloor, je commençais alors à bouger au rythme de la chanson de Jennifer Lopez et Pittbull. Elle était idéal pour la tournure de notre soirée. Assez provocante pour que nous puissions jouer dessus, mais assez distingué pour ne pas être tenté par le Diable, ici même sur la piste. Ou du moins, c'était ce que je pensais car sous l'effet de On The Floor, je me rapprochais dangereusement d'Alcide jusqu'à déboutonner entièrement le bouton de sa chemise pour que je puisse caresser son torse de mes mains. Alors que j'étais occupé avec sa chemise et son torse qui m'avait horriblement manqué, les mains du jeune Rodriguez, elles, glissaient de mon dos à mes fesses. C'était un plaisir inespéré de retrouver le douceur de ces mains sur moi, de sentir sa peau chaude contre moi. Il termina par me caresser à son tour le torse d'une main pendant que la deuxième restait collé à mes fesses. Pour être franc, j'avais adoré quand il me touchait les fesses lorsque nous étions en couple, et aujourd'hui, cela me faisait toujours le même effet. « Si largement. En tout cas, j'espère que tu apprécie le spectacle ! » Si j'appréciais ? La question ne se posait même pas. « Plus que tu ne le crois. Et toi, tes mains apprécient la fermeté et la musculature de mon derrière ? » Répliquais-je avec un certain humour qui pouvait être perçu comme étant une simple question coquine.

Visage très proche de celui d'Alcide, mes lèvres s'apprêtaient à venir se déposer au niveau de la nuque du militaire lorsque ce dernier s'agrippa à mon jean. Je fus premièrement surpris, surtout lorsqu'il le déboutonna rapidement et sans difficulté. Il glissa alors sa main libre. Je le regardais et je ne disais rien. J'attendais et j'étais plus que jamais excité par la situation. « Personne ne nous regarde, t'inquiète pas... » Me souffla-t-il à l'oreille. Je souris. « Je ne te connaissais pas si entreprenant... » Lui répondis-je à mon tour en m'approchant dangereusement de son corps. Je voulais qu'il puisse saisir l'objet de ces désirs avec une grande facilité. Pas besoin de mentir, j'avais terriblement envie de lui. Attrapant le lobe de son oreille gauche avec mes dents, je jouais quelques secondes avec avant de lui susurrer quelques mots. « J'ai bien fait de ne pas mettre de sous-vêtement... » Informais-je Alcide. Je l'embrassais, fougueusement, oubliant les autres danseurs et la musique. Il n'y avait plus que nous et ce désir réciproque qui nous unissait. Mon coeur battait la chamade car je sentais les doigts du militaire proche de mon sexe et lorsqu'il l'attrapa, je ne pus retenir un gémissement de plaisir. Après seulement une minute, je retirais de ma propre initiative la main experte de mon ex. « Pas maintenant. Tu verras, je te réserve beaucoup mieux, une fois qu'on sera que tous les deux... » Je l'embrassais à nouveau, mordillant au final sa lèvre inférieur.