► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella

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MessageSujet: Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella   Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella EmptyMer 29 Fév - 16:43

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La terre semble trembler, le vide sous mes pieds ne fait que s'intensifier. Je dégringole. Un pas. Je m'écorche. Craque, again. J'ai mal. Oh non, c'ne sont pas toutes ces cicatrices qui me font souffrir, si seulement ce n'était que ça. J'passe ma main sur ma figure comme pour tenter de dissimuler la fatigue qui s'est épris de chaque trait de mon visage. Je nage dans mes vêtements, j'ai jamais été aussi maigre de toute ma vie. J'ai oublié que le corps ne pouvait pas se nourrir uniquement de drogue. De toute façon, je me fous de ma santé. Ouais, c'est sans importance, plus rien ne porte une valeur quelconque. Je lève les yeux au ciel, une légère pluie coule sur mon visage comme si celle-ci voulait compatir à ma tristesse. Comme si, par ces simples gouttes dégoulinant sur mon visage, toutes traces de remords allaient s'effacer. C'est d'un pas lent que j'entreprends ma marche jusqu'à l'hôpital. Toujours cette même lenteur. Parce que depuis l'accident, tout semble avoir perdu de sa vitesse. En parlant d'accident, cela fait combien de temps maintenant ? J'n'en sais rien. Une éternité, j'en suis sûr. Mon coeur se serre lorsque la dernière image de Jéricho vient me frapper de plein fouet. Je peine à marcher mais j'm'en balance, je continue, quitte à m'effondrer sur ce putain de trottoir. Le cocktail amour et tristesse me donne des ailes. Je ne lâche pas prise. Encore une fois, comme tous les jours depuis son hospitalisation, je réalise le même chemin. Celui qui mène vers l'inconnu, vers le futur incertain qu'est devenu celui de JJ. Caché sous ma capuche noire, je peux tout de même voir le grand bâtiment se dessiner au loin. Et, comme à chaque fois, je peux sentir mon coeur battre de façon anormale. Toujours cette putain de peur, celle qui me chuchote à l'oreille des tas de choses horribles. J't'ente de la repousser mais n'y parviens jamais bien longtemps. Je réussis tout de même à garder une lueur d'espoir. Si je me lève tous les matins, c'est uniquement dans l'intention de voir enfin les yeux de Jéricho s'ouvrir. Entendre les infirmiers me dire que c'est la fin du calvaire. Mais non, ça ne cesse jamais de continuer. Etat stable, toujours ce putain d'état stable mais pas une pointe d'amélioration. Juste cette présence physique couchée sur un lit mais un esprit qui n'est pas. Frisson.

Lorsque la porte de la chambre se referme à nouveau derrière moi j'ai cette ferme impression de me retrouver un pied dans la tombe. Les bruits environnements disparaissent. Il n'y a plus rien. Juste lui et mon foutu regard obnubilé par Jéricho. Je ravale comme à chaque fois mes larmes. Enlève ma capuche et pose ma veste sur une chaise. Un faible sourire s'invite sur mes lèvres. « Tu verrais ce temps de chien. » Je lui parle, again. J'me rends pas compte qu'il ne m'entend pas mais c'est une habitude que je ne parviens plus à m'enlever. Je m'approche d'un pas lent. Mon corps devient alors une véritable guerre à lui seul. Je commence d'abord par trembler. Mon estomac se tord ensuite et mes yeux deviennent rouges. J'me bas face à tous ces foutus sentiments. Mes lèvres brûlantes se posent sur son front en guise de bonjour. J'attrape une chaise et m'assoit. T'façon, je suis incapable de rester debout trop longtemps. J'me sens tellement con de pas me battre plus que ça. C'est vrai quoi, c'est pas parce que JJ va mal que j'dois me laisser aller comme ça. Skeleton a totalement raison. Mon obsession pour ce type est limite malsaine. Puis merde, j'men balance. J'attrape délicatement sa main pour la serrer entre mes doigts. J'espère encore qu'il va la resserrer, lui aussi. Un simple signe, rien que ça. Juste pour pas laisser tous mes espoirs s'effriter entre mes doigts. Mon coeur bat à vive allure tandis que le silence reprend ses droits dans cette pièce bien trop pâle et triste pour que JJ y possède sa place. Le plus malheureux c'est, je crois, cette absence de réponse, cette incertitude donnée à une vie. Cela me demande un courage héroïque afin de lutter contre cette situation, contre ces images du passé qui me reviennent inlassablement en pleine gueule. C'est vrai quoi, j'suis encore sur le point de perdre une personne qui tient énormément de place dans ma vie. J'veux pas me retrouver seul encore une fois. Je veux pas supporter le poids du remord sur mes épaules. J'pourrais pas passer le cap du deuil. Non. Incapable, vous entendez ? Y a aucune chance que je puisse survivre à ça. Je terminerais une balle dans le crâne si Skeleton ne m'a pas tué avant ça. C'est certainement pour ça que je tiens la main de JJ de la même façon chaque jour. Un peu comme au temps où il était encore souriant et … vivant. Je retrouve ainsi, par ce simple geste, un peu de mon quotidien passé pour tenter de repousser l'horreur du présent. Et voilà que je baisse la tête pour fixer le sol. Bien plus rassurant que ce visage complètement dénudé de sentiments. J'veux pas me retrouver à chialer. J'ai tellement de choses en tête, p'tain. Sans vraiment m'en rendre compte, mes doigts se resserrent un peu plus. J'ferais tellement de choses pour arranger 'l'aujourd'hui'. Parce que j'sais très bien que de nous deux, celui qui mérite sa place sur ce lit, c'est moi. Pour toutes mes erreurs, pour toutes mes atrocités. Mais la vie a décidé de me punir autrement. Elle a vu juste. Jéricho, ou mon plus grand point faible. La partie de mon âme à ne surtout de pas atteindre. Et, toujours cette main qui ne lâche pas la sienne, comme témoin de mon surplus d'espoir.

Je crois qu'il est possible de ne plus percevoir les limites de l'horreur, l'enfer et la tristesse.
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MessageSujet: Re: Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella   Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella EmptyMer 29 Fév - 17:56

Je lâche l’allumette, elle tombe lentement sur le sol alors que je regarde Josh droit dans les yeux. J’sais pas où est Jack, surement déjà bien loin. Je suis certain qu’il sait de quoi je suis capable, au fond il me connait plus que je ne le pense. Et boum. Le bruit assourdissant de l’explosion m’explose les tympans. Je n’ai même pas le temps de réaliser ce que je venais de faire que je sens mon corps projeté quelques mètres plus loin. Trou noir. Je ne vois plus rien. Je suis incapable de bouger. Mon corps est lacéré de douleur alors que j’me bats pour retrouver mon souffle. De l’air putain. Et mes oreilles qui n’arrêtent pas de siffler. Bordel, j’savais pas qu’il y avait autant de parties sur un corps humain. Je sens chacune d’elle, endolories, incapables d’esquisser du moindre mouvement. Et de nouveau je replonge dans le coma. La vie ne tient qu’à un fil. On se réveille le matin, on se prépare pour passer une journée des plus monotones, chaque jours c’est le même rituel. On en oublie presque que nous sommes des êtes faits de chair et de sang. Des simples mortels dont le seul lot de consolation sur terre c’est la mort. On l’a fuie, on court après elle. Une simple course contre la montre se résumé à une vie. Mais dans tous les cas, elle finit toujours par nous rattraper. Fauche-moi, j’attendais que ça. Et aujourd’hui, maintenant que tu m’as attrapé, je veux que tu me laisse partir.

Je nage dans cette océan de noirceur, j’ignore depuis combien de temps je suis là. Ici il n’y a pas de limite, il n’y a pas de son, pas d’odeur, pas de couleur, pas de relief. Tout est plat. Tout est mort. Tu n’es qu’une putain d’âme sans aucune valeur, pour ne pas changer. Tu ne penses même plus. Mais cet endroit est plus accueillant que n’importe quel lieu. Oui, parce que ici, souffrance et douleur n’a plus aucun sens. Elles n’ont pas lieu d’être. T’es libre de toute émotion, de ses faiblesses qui font de toi un être humain. Les joies, les rires, les souvenirs s’envolent comme s’ils n’avaient jamais exister. Et quand ta vie s’est toujours résumé à peine, tristesse, douleur, alors tu te complais dans cette bulle. Tu restes ici, loin de la réalité. Déconnecté du monde extérieur. C’est toi qui as voulu cette fin. Être maître de ton destin. Ne jamais laisser les autres choisir pour toi. Gamin égoïste pourri gâté. Faut toujours que t’en fasse toujours qu’à ta tête sans même penser aux autres. « Tu verrais ce temps de chien. » Sa voix te parviens comme un murmure, un chuchotement, un souffle à peine audible. Mais bien vite étouffée par la douleur. Intense, insupportable. La douleur avec une putain de grand D. Et le pire dans tout ça, c’est que t’es incapable de l’extérioriser par un cri. Tes yeux restent clos. Tu as l’impression que quelque chose est coincé dans ta gorge, qui t’empêche de respirer. Ça doit s’appeler la panique. Alors les battements de ton cœur commencent à monter rapidement. 80 pulsations par minutes, tu avales difficilement ta salive. 110, tu lâche un râle. 120, tu serres sa main aussi fort que tu le peux. 130, tu ouvres les yeux et les posent instinctivement sur lui. Ton pouls se calme presque immédiatement, 90 pulsations. Tu retrouves enfin ton souffle, t’inspire une grande bouffé d’air. Bordel, cette lumière fait chier. Tu fermes les yeux et tente de passer ta main sur ton visage…

Des fils ? Putain de merde j’suis où ?! Je regarde autour de moi. Perfusions, chambre d’un blanc morbide, froid, glaciale. J’ai aucune idée de pourquoi je suis dans un hôpital, et encore moins pourquoi Jack est juste à mes côtés. J’le cherche du regard l’air complétement paumé. Il a vraiment une sale tête lui. Je le détail un instant, il a perdu du poids, ses yeux sont rouges écarlates. Il a un peu trop forcé sur la drogue. J’ai trop de questions, mais je suis incapable de réfléchir, la douleur me fait une barrière. « … J’fou là.. ? » Totalement incompréhensible. Je n’arrive même pas à articuler et comme un con j’ignore la douleur et j’tente de m’faire comprendre « Julian ? » Il où est bordel de merde. Pourquoi t’es ici ? Tu devrais être en train de baiser Alecto. J’dois délirer, y’a un truc vraiment pas normal dans cette histoire. « Explain… now… »
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MessageSujet: Re: Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella   Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella EmptyMer 29 Fév - 22:39

Ses yeux s'ouvrent. Putain ouais, j'en reviens pas. J'relève la tête pour plonger mon regard dans le sien. Lorsque sa main serre la mienne j'ai l'impression qu'un camion vient m'écraser. J'sens mon cœur se serrer comme jamais tandis que ma respiration se coupe. Ce simple geste semble lui demander tous les efforts du monde. J'attends depuis si longtemps qu'il daigne enfin ouvir les yeux. Et là … j'parviens même pas à sourire. Complètement désorienté par sa faiblesse. Il est où l'homme fort ? Le type qui foutrait sur la gueule d'un éléphant sans s'démonter ? P'tain. J'ravale toute ma tristesse, encore une question de fierté. J'vois même pas pourquoi j'tente de la préserver alors que le temps l'a déjà pas mal bouffée. On a tout perdu, c'est comme ça. On ressemble à deux pauvres sardines enfermées dans une boîte de conserve. « … J’fou là.. ? » Sa voix, si faible. J'parviens pas à lui répondre de suite. Aucun mot ne souhaite traverser la barrière de mes lèvres gercées. J'le vois chercher du regard je ne sais quoi. « Julian ? » Ce prénom me fait l'effet d'une lame en plein cœur. J'fronce d'abord les sourcils, incapable de comprendre l'origine de ce prénom. Puis il m'en faut peu pour comprendre que Jéricho a oublié. Amnésie. Trou noir. « Explain… now… » J'lâche alors sa main. Fuis son regard, incapable de le soutenir plus longtemps. Expliquer quoi p'tain ? Le fait que t'as oublié notre histoire ? Frisson. Même dans ce moment critique j'parviens à lui en vouloir. Allez, calme toi Jack, c'pas sa faute. La vie s'acharne, encore, elle ne semble jamais rassasié de te faire payer. Sauf que ce qu'elle comprend pas c'est que j'm'accroche encore, mes doigts ensanglantées s'accrochent aux parois de ce gouffre. T'as mal, tes ongles se cassent mais tu t'en balances. Tu tiens. Un simple caillou et tu dégringoles à tout jamais. Un simple caillou, pas grand chose quoi mais c'pas grave, tu tiens encore un peu. Deux choix se présentent à moi. J'peux appeler un infirmier pour qu'il le prenne en charge et partir. Ouais j'peux faire ça mais j'peux aussi rester et lui expliquer. Ou du moins l'rassurer. Puis, comme à mon habitude, j'fais mon égoïste. J'veux pas voir un de ces putains infirmiers m'enlever Jéricho alors qu'il vient à peine de se réveiller. J'pose alors délicatement ma main sur son torse. « Calm down, it's okay. » Or not. J'trouve encore le moyen de lui mentir. De dégager la réalité, l'éloigner pour l'préserver. Truc franchement inutile, j'en conviens. J'ai tendance à pas contrôler c'que je fais. Merde merde merde. J'suis en train de paniquer. Mon cœur bat à tout rompre. J'ferme un instant les yeux pour me calmer. C'est une voix tremblante et désabusée qui quitte la barrière de mes lèvres. « Il … il est pas là. Il viendra pas. » Mes mots chutent un à un sur mes lèvres enfiévrées.

J'fixe un moment à traver la fenêtre les nuages gris qui trônent au dessus de Paris, à la recherche de réponses. Comment expliquer à un homme qu'il a évolué ? Comment lui dire que la vie qu'il pense avoir quitté n'est plus ? J'enlève soudainement ma main de son torse comme si c'était un poison. Comme si Jéricho me faisait mal. J'suis paumé. D'habitude c'est lui qui a toujours réponse à tout, pas moi. Je déteste cette putain de position. Je déteste cette situation. J'm'enfonce dans ma chaise et plonge mon visage dans mes mains. « You … Julian. It's ... » Ma voix se brise, merde, comment lui dire ? Et j'parviens même pas à aligner deux mots de français. J'relève la tête. « IT'S OVER ! » J'lui hurle limite dessus. POURQUOI TU TE SOUVIENS PAS PUTAIN ? J'suis là, à perdre mon sang froid. J'suis à chier. J'm'oblige à me calmer et attrape à nouveau sa main. J'prends une longue inspiration pour me donner du courage. « I'm sorry … I know that I hurt you. I'm …  » J'peux pourtant pas lui dégueuler toute la réalité en pleine figure maintenant, alors qu'il sort d'un coma. Pourtant, le préserver ne ferait que le conforter dans ses illusions. Je tente alors de contrôler mon corps pour l'empêcher de trembler. J'parviens pourtant pas à le regarder droit dans les yeux, à la recherche d'un échappatoire qui n'existe pas.

    « Tu t'souviens de rien ? » Question à deux balles, juste de quoi reculer un peu plus l'échéance. « On était tous les deux puis, Josh est arrivé puis … tout est allé trop vite pour qu'on puisse contrôler quoi que ce soit. » J'sais même pas ce que je raconte mais j'm'en balance, j'parviens plus à me taire. Le silence me tue à me petit feu. « Ça a explosé. Puis plus rien. Un mois, un putain de mois que j'attends qu'tu te réveilles. » Pourquoi j'te dis ça alors que tu te souviens de rien ? J'ai encore le faible espoir qu'ça va te revenir. Retour à la case départ.
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Ella Maresquo
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Ella Maresquo
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MessageSujet: Re: Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella   Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella EmptyVen 2 Mar - 0:28

Trente jours, cela peut paraitre si rapide et pourtant je n’ai jamais connu une chose plus longue que cette attente à vous glacer le sang. Je quitte la chambre de l’hôpital le regard terne et épuisée par les longues nuits assises dans le canapé de couleur vert à attendre qu’il ouvre les yeux. Ma main glisse le long de mes cheveux bruns pour les attachés rapidement avant de serrer mon gilet un peu plus fort prise par cette affreuse sensation de froid. Je n’ai pas fermé l’œil depuis des jours et ce mal de tête ne semble pas me quitté, c’est assez fou de voir tout l’espoir qu’il peut y avoir dans la foi ou dans une seule personne. En sortant de l’hôpital, une bouffé de vent me prend au visage et la force d’avance semble un peu plus compliqué que prévu. J’ai toujours été ce genre de fille, sensible, à se sentir coupable et triste du malheur des autres, ayant cette compassion incroyable pour l’espèce humaine et pour l’homme en général mais avec lui tout est amplifié, c’est tellement facile de voir l’étincelle dans ces yeux, ce petit truc qui le rend unique et la simple idée de ne plus le voir me rend folle et me fait fondre en larme « Tout ira bien mademoiselle » je tourne la tête vers l’infirmière que je croise souvent dans sa chambre, en réalité si j’entends encore ça une seule fois je crois que je pourrais devenir la fille la plus violente de tout Paris. C’est vidé de tout sentiment humain que je me rends chez moi enfin chez nous désormais. En passant la porte, Poppy, Simbad et Le chien sont là à m’accueillir, je vais les nourrir comme tous les jours, à chaque fois que je rende chaque matin. Me faisant couler un bain dans l’espoir infime de me détendre durant quelques secondes, je soupire en me glissant dans l’eau chaude posant mes mains sur mon ventre doucement arrondi par la grossesse. Des centaines de sentiment me passent par la tête, la peur infime de ne pas être prête à être mère à tout juste dix-huit an mais en réalité tout semble encore plus sombre et terrifiant quand il n’est pas dans les parages « Pitiée » c’est assez fou de se parler toute seule, de prier une chose qui n’est pas des plus réalistes mais c’est en quelques sortes ma seule façon de tenir depuis toujours, me rattacher à l’infime espoir que le monde est bon et que tout peut aller bien. Je glisse doucement ma main sur mon ventre, tentant de me convaincre que je e suis pas toute seule dedans, qu’il est encore là tout près de moi et qu’il va ouvrir les yeux, je l’entends encore me dire qu’il sera la quoi qu’il arrive, c’est fou mais je le crois, plus que personne d’autre. Les yeux fermés, il m’obsède, mais cette douleur dans la poitrine devient de plus en plus difficile à supporter, j’ai peur, je suis terrifié et mes jours passé à ces cotés à espérer un signe n’arrange rien.

Un bruit sourd me fait sortir de l’eau, je ne bouge pas, je n’ai plus la force, plus le courage. Je ferme les yeux et je me vide la tête. Le temps passe, les minutes, les secondes jusqu’à passer la porte de la salle de bain, propre et sèche, je me glisse dans un leggins noirs et un sweet foncé sans prendre le temps de vouloir me rendre belle ou attirante, c’est ma dernière envie. Mon iphone clignote affichant un message, les mains tremblantes je l’écoute en voyant le numéro de l’hôpital s’affichait. Ma boule au ventre se serre « Mademoiselle maresquo, c’est Johanna infirmière à l’hôpital, je vous appelle parce qu’il a ouvert les yeux, je vous tiens au courant comme prévu » folie, magie, pleures, larmes, désespoir, passion, amour, haine, peur, courage, colère tous ces mots me passent par la tête et sans crier garde je m’effondre contre le mur vidant toutes les larmes que j’accumule depuis des jours, en réalité je me refuse à pleurer devant lui. Alors que mon cœur se vide, je me revois lui raconter tous ce que j’ai pu lui dire en un mois, les informations sur Paris, sur le monde, l’économie, sur moi, sur le bébé, je me revois supplier le médecin de me faire la seconde échographie dans sa chambre pour qu’il soit là comme prévu, je me vois lui lire des choses, lui parler, me confier comme une sœur à son frère. Je ne peux passer une seconde de plus ici, j’enfile une paire de bottes marrons et sors de l’appartement en courant pratiquement utilisant le peu de force qui me reste. Rien ne suit, je ressemble presque à une clocharde mais peut importe. Sautant dans un taxi je supplie presque le chauffeur de griller les limites de vitesse voulant être le bas le plus vite possible. Les portes s’ouvrent devant moi, je grime dans l’ascenseur plus impatient que jamais. Sa porte se présente à moi très rapidement et j’entends une voix il n’est pas seule et rapidement j’entends la voix de Jack, je ne l’aurais pas reconnu si je n’avais pas rencontré ce garçon il y a quelques jours. Il me trouble oui, j’en avais peur je ne le cacherais pas mais pourtant j’ai lu dans ses yeux ma peur, j’ai lu un amour pour lui, une profonde affection pour cet homme qui me rend assez folle, et je réalise que je ne peux pas haïr, que je ne peux pas trouver de mal à quelqu’un qui me semble désormais si sincère. J’hésite et je fini par frapper poussant la porte quelques secondes plus tard « Bonjour … » je me mords la lèvre pour m’empêcher de pleurer en croisant son regard, en quelques secondes ma peur de transforme en espoir, mon unique envie le prendre contre moi, mon seul désir le voir me sourire et pourtant je me sens presque de trop ici. Je plonge mes yeux dans les siens, tentant de ne pas lui montrer la peur qui m’envahi. J’offre un petit sourire à Jack avant lâcher toute ma terreur en lui offrant un léger sourire.


Dernière édition par Ella L. Maresquo le Mar 6 Mar - 21:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella   Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella EmptyVen 2 Mar - 12:22

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Un building. Grand. Imposant. Fier. Il paraît presque indestructible à vu d'oeil. Mais il suffit de toucher les fondations et il s'écroule comme un vulgaire château de carte. Trop lourd il ne supporte plus ce poids, tout tombe. Il ne reste plus qu'un amas de pierre, vague souvenir de ce qu'il fût autrefois. On amasse ce qu'il reste de sa carcasse, des décombres à ne plus en finir pour terminer par les jeter à la poubelle. Il ne supporte plus rien, il n'a plus aucune utilité. Alors on en reconstruction un tout neuf, plein de promesses, oubliant bien vite le passé. On passe à autre chose. On construit. On détruit. On recommence. On vit. On meurt.

J'ai mal au crâne. J'comprends rien. Je suis complètement perdu. J'ignore pourquoi je suis ici, dans cet hôpital. Pourquoi Jack est à côté de moi avec la tronche d'un zombi. J'ai besoin de réponse et il semble retarder ce moment. J'pose ma main sur ma poitrine, mon coeur s'emballe. Again. Sa main se pose à son tour sur mon torse, j'ignore pourquoi mais celle-ci me calme immédiatement. « Calm down, it's okay. » Je ferme les yeux, inspire profondément. Sa voix semble ne jamais m'avoir quitté. J'expire, mes yeux se pose sur lui. Je suis prêt à l'écouter. J'me répète sans cesse ses mots, que tout va bien. Pas de quoi paniquer. Alors pourquoi j'peux entendre son coeur qui bat de ce putain de lit ? « Il … il est pas là. Il viendra pas. » Électrochoc. What the hell ?! J'ai l'impression qu'on écarte mon coeur en deux. Je secoue la tête. Je fais semblant de pas avoir comprit, peut-être qu'il viendra pas maintenant. Chaque mouvement me demande un effort colossale. Chaque geste, chaque fois que je respire, que je parle, n'est qu'un peu plus de souffrance. « You … Julian. It's ... » Stop. Shut up. J'veux pas en entendre plus. C'est n'importe quoi. Un tissu de mensonges ficelés les uns aux autres. « IT'S OVER ! » et "Shut up.." Nos voix se mêlent en même temps, la mienne n'est qu'un murmure de souffrance étouffé par la rage de la sienne. La douleur physique est euthanasier, laissant place à bien pire. La douleur psychologique. Plus meurtrière, plus intense. Rien n’équivaut, rien ne se mesure à elle. J'ai envie d'hurler, j'ai envie de crier, j'en suis incapable. Mon estomac est noué, ma gorge serrée, mon coeur se soulève. Je le hais. Je le déteste. J'aurais préféré ne rien savoir. Il a toujours cru que j'étais fort. Indestructible. Cette façade que je veux lui montrer. Il a tort. Je n'ai toujours été que les ruines de ce building, dès le début. « I'm sorry … I know that I hurt you. I'm … » Arrêtes-toi. J'pourrais te supplier à genoux de te taire. J'ai pas envie d'en entendre plus. Si j'pouvais retourner d'où je viens. Dans ce noir, dans cette bulle où rien n'a de sens, où rien n'existe. Je serre sa main, aussi fort que je le peux. Tout est endormi chez moi. « Tu t'souviens de rien ? » J'ignore cette question. Stupide. Qui ne sert qu'à meubler ce qui m'attends. « On était tous les deux puis, Josh est arrivé puis … tout est allé trop vite pour qu'on puisse contrôler quoi que ce soit. » Josh... Contrôler quoi putain?! Qu'est-ce qui s'est passé ?! C'est quoi ces conneries ?! « Ça a explosé. Puis plus rien. Un mois, un putain de mois que j'attends qu'tu te réveilles. » Je réagis pas. " Quant à toi Stride, ne me sous-estime plus jamais. T'as perdu" J'me déconnecte, j'fais un retour dans le temps. J'me vois lâcher l'allumette sur le sol. J'entends l'explosion et... J'suis de nouveau devant Jack, dans cette chambre. " No... It's ...Not possible..." J'me redresse, j'm'en tape que mon corps tire la sonnette d'alarme. J'fais face à la réalité, elle me frappe de plein fouet et m'emporte avec elle comme une tornade. "I HATE YOU ! I WANT TO KILL YOU JACK !" Je reprends ma respiration. J'ai envie de tout briser autour de moi. Je m'en veux. Je me déteste " DO YOU UNDERSTAND THAT ?!" J'hurle de toute mes forces. Je remarque même pas l'arriver de Ella dans ma chambre "Pourquoi t'as rien fait ?! POURQUOI ?! T'aurais pu m'en empêcher" La vérité c'est que j'suis incapable d'assumer mes actes. Que j'ai besoin de rejeter la faute sur quelqu'un. Mes yeux se posent sur Ella, remarquant enfin sa présence. Détresse, colère, tristesse. J'ai besoin d'elle. J'ai besoin de lui. J'ai besoin d'eux. Ma main se pose sur celle de Jack. " J'suis désolé... " Je pose mon regard sur les deux. Ella. Jack. Jack. Ella. " C'est pas de ta faute... J'le pensais pas." J'me rallonge, mes yeux se ferment. J'ai dormi pendant un mois et pourtant mn corps semble encore épuisé. Vidé de toute son énergie. " Où est Josh ? Comment il va ... ?" J'inspire profondément et mon regard se pose sur Jack, presque suppliant. "J'ai besoin d'une dose.." Le manque s'ajoute. Un long mois d'abstinence pour mon corps qui commence déjà à réclamer sa dose d'héroïne. J'me fou à trembler, c'est encore pire quand j'y pense. J'en ai besoin, j'donnerai tout pour en avoir. J'vais en mourir si il donne pas ce que je veux. J'sais que j'peux pas demander ça à Ella, lui seul pouvait comprendre. Je sert un peu sa main, pour lui faire comprendre l'urgence. " J'suis sûr que tu dois avoir un truc sur toi..." N'importe quoi qui pourrai me faire tenir un peu plus longtemps.

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MessageSujet: Re: Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella   Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella EmptySam 3 Mar - 18:20

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« I HATE YOU ! I WANT TO KILL YOU JACK ! » J'le lâche, me recule de quelques pas, comme effrayé par son comportement. J'parviens pas à réaliser ce qu'il me dit. Y a juste un voile de déception qui s'pose sur ma tête. Dégage. J'ferme les yeux pour ignorer Skeleton. P'tain. Comment il peut me faire ça ? J'ai juste envie de lui faire fermer sa gueule. UN MOIS ! UN PUTAIN DE MOIS QUE J'ATTENDS CE PUTAIN DE JOUR. Mon cœur commence à faire le con sous mes côtes. Mon corps tout entier n'en fait qu'à sa tête. Je ne contrôle plus rien, simple pantin. « DO YOU UNDERSTAND THAT ?! » Ta gueule Jéricho, putain, ferme ta grande gueule pour une fois dans ta vie. Arrête de dire des conneries. Arrête ça … Mais non, tu continues tandis que je ne lâche pas ton regard. « Pourquoi t'as rien fait ?! POURQUOI ?! T'aurais pu m'en empêcher. » Comme si j'étais pas déjà assez bouffé par les remords, monsieur rejette encore une fois la faute sur moi. J'tourne mon visage en direction de la porte, désirant quitter cette pièce et ne plus revenir. Et c'est là que j'vois Ella. Mon cœur se serre d'avantage. J'vais crever de douleur, putain. Est-ce qu'il voit seulement comme sa connerie est grande ? Je rends un faible sourire à Ella avant de plonger à nouveau mon regard dans celui de JJ. Puis là, y a sa main qui s'pose sur la mienne. Un frisson traverse mon corps. Je retiens toutes les larmes désirant couler sur mes joues. Je dissimule en moi tous ces sentiments que j'ai à son égard. Comparable à un bloc de pierre. Je ne ressens plus la chaleur de ses doigts sur ma peau. « J'suis désolé... » Désolé ? Un sourire traverse mes lèvres, nerveux. Il trouve uniquement cela à dire ? Il est désolé. Je retire ma main, incapable de pouvoir supporter plus longtemps ce simple contact. Je suis fatigué de tout ça. Epuisé de me recevoir toutes ces merdes en pleine gueule. Alors quoi ? T'es simplement désolé ? J't'ai pardonné tellement de choses mais j'sais pas si j'en ai la force, cette fois. « J'ai besoin d'une dose.. » Sans attendre, je sors un paquet de cocaïne et le pose sur le lit. « Tiens. » Ça peut le tuer ? Et alors ? Il est grand. Majeur et vacciné. Il sait ce qu'il fait. Il a toujours su ce qu'il faisait. Aujourd'hui n'échappera pas à la règle. Je me fous de savoir si Ella est pour ou contre cette dose. Je lui lance un regard bouffé par la tristesse pour ensuite ancrer une énième fois mes yeux dans ceux de Jéricho.

    « Josh est … dans l'coma. » Ma voix se brise, incapable de plus. « Tu sais, j'aimerais te dire que tout va bien. Que c'est terminé mais non. Seulement, tu l'sais autant que moi … que ça va recommencer. » Silence. « Toutes nos conneries. Si j'avais pas été là avec cette putain de bouteille de gaz, si j'avais pas donné l'idée des allumettes on en serait pas là. Regarde. » Je pose ma main tremblante sur la sienne. « Je suis toujours le même. J'ai toujours envie de te faire du mal quand tu m'en fais. Comme maintenant. » Je me recule enfin de quelques pas. « On va faire ce qu'il y a de mieux à faire. S'oublier. » Le monde a beau s'écrouler autour de moi, je garde ce même visage froid et sérieux. Putain de lame en plein cœur qui me fait souffrir. J'ai juste envie de l'embrasser, bordel.


J'attrape ma veste pour l'enfiler. C'est en passant près d'Ella que je lui murmure d'une voix basse un « Prends soin de lui. ». La porte de la chambre se ferme derrière moi, gardant avec elle une partie de moi même. Je ne crois pas un seul instant à cette solution tout simplement parce que je n'imagine pas ma putain de vie sans JJ pour me mettre des bâtons dans les roues. Mais c'est pas grave, faut juste que j'arrête mon égoïsme. Il est passé à deux doigts de la mort, deux doigts, c'est assez pour me faire prendre conscience. Le blanc des couloirs semblent porter en lui le futur. Un futur que je ne parviens pas à imaginer. Il semble inexistant. Malade de tristesse, je me recule de quelques pas pour me retenir à l'un de ces murs. Un infirmier me demande si je vais bien, c'est d'un signe de la tête que je lui réponds positivement. Faut croire que je suis le roi des illusions. Une fois ce type loin de moi, je laisse mon dos glisser et m'écrase au sol. Le poids de la déception m'écrase littéralement, m'empêchant de respirer correctement. Je plonge enfin mon visage dans mes mains. Ça y est, nous y sommes, enfin, toutes ces larmes retenues depuis trop longtemps coulent sur mes joues. De violents sanglots m'agitent. Je m'autorise enfin à craquer. Pourquoi j'ai fait ça ? J'me répète encore une fois que c'était le mieux à faire et pourtant, j'parviens pas à empêcher les larmes de couler une à une. Je n'ose même plus relever les yeux. Je ne veux pas voir autour de moi ce monde que j'ai détruis. Le mien. C'qu'il y a de pire c'est que c'est la seule que je mérite. Être seul.I'm tired.
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MessageSujet: Re: Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella   Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella EmptySam 3 Mar - 22:23

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Je suis désolé. Voilà tout ce que j'ai pu trouver à lui dire. J'lui gueule dessus alors que j'ai passé un putain de mois dans le coma sans pouvoir le voir, le toucher, lui parler. Sa simple présence m'apaise autant qu'elle me blesse. Chaque fois, elle me renvoie à la gueule que je suis plus avec Julian. Que cette histoire est terminée et que j'dois tourner cette putain de page. Cette colère, cette haine, cette frustration, cet amour, j'lui crache à la gueule à chaque fois. Pourtant j'suis conscient du mal que j'peux lui faire, mais j'me complais à me dire qu'il est plus fort que ça, qu'il peut encaisser parce que c'est un type solide. T'es vraiment trop con Jéricho. « Josh est … dans l'coma. » L'effet d'un bombe, explosion d'une centrale nucléaire dans mon coeur, mon pouls s'emballe une nouvelle fois en même temps que la machine. Il me reste combien de temps avant qu'une infirmière se pointe ? Je choppe le sachet de cocaïne, ressentant le besoin plus que jamais de cette dose. Je sens le regard insistant de Ella sans même lever les yeux vers elle. Je sais ce qu'elle en pense, j'sais qu'elle veut que j'arrête ça. Pour elle, pour lui, pour moi, pour nous. Mais c'est plus fort que moi. « Tu sais, j'aimerais te dire que tout va bien. Que c'est terminé mais non. Seulement, tu l'sais autant que moi … que ça va recommencer. » Je ne contrôle même plus mes gestes. J'me vois même pas faire le rail. J'me vois pas non plus sniffer la poudre. Je relève la tête pour ne pas perdre un peu de la poudre blanche « Toutes nos conneries. Si j'avais pas été là avec cette putain de bouteille de gaz, si j'avais pas donné l'idée des allumettes on en serait pas là. Regarde. » Je sais ce qu'il va me dire. Je le redoute depuis longtemps. Trop longtemps. Je relève mes yeux vers Ella, alors que Jack pose sa main sur la mienne. Un long frisson me parcours l'échine. « Je suis toujours le même. J'ai toujours envie de te faire du mal quand tu m'en fais. Comme maintenant. » Arrête ça Jack. Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu ressens toujours le besoin de fuir ? T'es qu'un putain de lâche. Dès que ça devient un peu trop compliqué, tu prends tes jambes à ton cou. Je déteste quand tu te comportes comme ça. Tu te crois peut-être moins égoïste? Plus responsable ? C'est a moi de prendre cette décision, je t'autorise pas. « On va faire ce qu'il y a de mieux à faire. S'oublier. » Je lâche un petit rire nerveux. Et même quand tout se met à trembler sous nos pieds, on garde cette constance, impassible et froid comme le marbre. S'oublier. On l'aurait fait depuis bien longtemps si c'était possible. Je lis en toi mon amour. Je sais ce que tu veux, je sais ce que tu penses. Je sais où appuyer. Peu à peu j'ai appris à lire au travers de ce masque, je connais les traits de ton vrai visage, je pourrais les dessiner à main levé. Je te suis des yeux avant que tu disparaisses derrière cette putain de porte. Et tu crois que j'vais te laisser partir en plus ? Tu crois que c'est des putains de fils en plastique qui vont m'empêcher de te rattraper ?! La bonne blague. La cocaïne fait déjà effet, la douleur devient presque supportable. J'arrache les fils en regardant Ella. " Essayes pas de m'en empêcher, tu sais très bien que c'est pas la peine. Aide-moi plutôt, et débranche cette putain de machine" Je désigne l’électrocardiogramme avant d'arracher le denier fil qui me relie à ce pieu. La machine s'emballe pour signaler qu'il ne trouve plus de pouls. Mais non, j'suis pas encore mort. J'me redresse, je passe outre-mesure la douleur qui s'empare de chaque parcelle de mon corps. Deux pieds sur le sol. Putain j'ai l'impression que mes jambes sont endormies, elles trembles, je contrôle plus rien. J'arrive même pas à tenir debout. Un pas mal assuré devant l'autre, je m'appuie au mur comme j'peux, manquant de me casser la figure. Je trouve à peu près mon équilibre et je m'avance devant Ella. Je me stop juste en face d'elle et esquisse d'un petit sourire pour la rassurer "Tout va bien... J'dois aller le récupérer... J'suis désolé" J'prends le temps, quelques secondes, pour caresser sa joue avec tendresse avant de la laisser seule dans la chambre de l’hôpital.

Je marche dans ce couloir blanc qui me semble interminable. Chacun de mes pas est une souffrance et mon corps me supplie d'arrêter. J'ignore cette voix qui hurle de l'intérieur que j'peux pas continuer. Je suis Jéricho Lloyrd Adams, je suis ce type qui ne pense qu'à lui, ce gamin égoïste et capricieux qui obtient toujours ce qu'il veut, qu'importe le moyen qu'il doit utiliser. Qui se relève toujours après chaque bataille pour gagner la prochaine. Je vais pas me laisser abattre parce qu'un putain de squelette a réussi à prendre possession de mon corps et de mon âme. Il est tout ce que déteste et tout ce que j'aime. Il est ma haine, ma passion et mon amour. Cette moitié de moi que je refuse encore d'accepter. Oui, Jéricho tu as un coeur, et il serait enfin temps que tu prennes le risque qu'on le détruise. T'en meurs d'envie, tu meurs d'envie de lui offrir ce que tu n'as jamais encore offert à quelqu'un. Je l'aperçois enfin, recroquevillé, adossé contre le mur. Mon coeur s'emballe et je quitte le couloir de l’hôpital. Me voilà de nouveau dans l'appartement, juste avant l'explosion. Sa silhouette et flou mais j'aurais pu la reconnaître entre mille. Jack. Il se tient devant moi, un couteau sous ma gorge. Et je reviens dans ce couloir. Non, j'veux me souvenir. Rappel toi putain! Je ferme les yeux. "Parce que toi et moi, ça commence...." Je retrace le cours des évènements récents, comme spectateur d'un film. Je revois tout les choix que j'ai pu faire. Les bons, les mauvais. Ce qui j'ai pu dévaster sur mon passage. Ella. Julian. Aaron. Josh. Jack. Gaël. Cheshire. Lumen. Albane. Alxeje. Alecto. J'ai tout détruit sans le moindre remord, sans même me soucier des conséquences. Il est temps de grandir Jéricho. Temps de te reprendre un main.

Ultime pas qui me mène vers Jack, je m'accroupi juste devant lui et relève son menton vers moi. Mon regard plonge dans le siens. Je fais tomber le masque perpétuel. La sincérité de mes sentiments pour lui se reflète dans mes yeux. "Je te demande pas de pardonner pour tout ce que j'ai pu te faire. J'crois que tu le pourras jamais" Je prend sa main et la pose sur ma poitrine, ne le lâchant pas du regard. "Me laisse pas Jack. M'abandonne pas parce que tu crois que tu me fais du mal. Balance pas tout par la fenêtre sous prétexte que tu te sens toujours obliger de le faire. Pour être heureux il faut être prêt à souffrir. J'ai besoin de toi." Je pose mes lèvres avec tendresse et passion sur les siennes. "Alors prend le. Je te le donne." Je serre un peu plus sa main contre mon coeur et de l'autre main je sèche les larmes sur ses joues. Brisons la glace mon amour.


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MessageSujet: Re: Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella   Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella EmptyLun 5 Mar - 21:13

Je me demande encore pourquoi j'fais ça. Pourquoi je suis dans ce couloir à laisser la faiblesse envahir la moindre parcelle de mon corps. Je suis Jack, le bloc de glace, j'ai pas le droit de montrer ma tristesse. Nan, j'suis qu'un pauvre connard, rien de plus. J'ai beau tenter de me raisonner, j'y arrive pas. Mon corps ressent le besoin de libérer toutes ces larmes alors je ne lutte plus. Cela fait trop longtemps que je le fais. Le masque s'est alors effrité. J'tente encore de le recoller mais la force ne suit plus. Mon âme réclame une trêve, me supplie de me laisser aller, au moins une fois dans ma putain de vie. Alors, je lui obéis, me voilà qui dégringole. Vazy Jack, tu peux pas tomber plus bas t'façon. Ça peut pas être pire. Le temps s'arrête, je n'entends à présent que le bruit de mes sanglots, les battements irréguliers de mon cœur malade. Je commence à avoir mal au dos à force de trembler. Le manque de drogue se fait lui aussi sentir. Je me noie, bordel, ouais. J'ai l'impression qu'on me tient la tête sous l'eau. Je parviens plus à respirer. Le manque d'oxygène me brûle les poumons. Je sens la fin s'approcher à grand pas. Soudain, des doigts attrapent mon menton. Je ne tente pas de résister et me laisse guider par ce simple geste. Le regard de Jéricho. Bouffée d'oxygène. Espoir destructeur qui s'insinue dans mes veines. Je prends même pas la peine d'essuyer les larmes. Je tente d'abord de fuir son regard mais n'y parviens pas longtemps. Je me fais à l'idée que je peux être autre chose qu'un putain de lâche. Je ne bouge pas d'un cil. « Je te demande pas de pardonner pour tout ce que j'ai pu te faire. J'crois que tu le pourras jamais. » Ma respiration saccadée se calme légèrement. Et, je ne lâche pas ses yeux comme si ma vie en dépendait. Je me retrouve tellement con face à lui. J'ouvre légèrement la bouche, aucun mot ne parvient à traverser la barrière ultime de mes lèvres. Laisse le parler. Laisse le. Pars, c'est terminé, tu l'as dit toi même. Perdu. Tu n'as plus la force. Pourquoi j'reste alors ? P'tain, y a même mon cœur qui s'emballe. J'tente de me ressaisir mais n'y parviens pas. Je le déteste. Fin non je me déteste encore plus d'être aussi … attaché à lui. Me laisse pas Jack. J'me recule légèrement, j'aimerais soudainement me fondre dans ce mur, ne faire qu'un avec lui, disparaître. A la place de ça, celui-ci me retient comme pour m'obliger à faire face à la réalité. M'abandonne pas parce que tu crois que tu me fais du mal. Un gémissement de douleur s'échappe de mes lèvres lorsque ses mots traversent avec violence mon âme. Balance pas tout par la fenêtre sous prétexte que tu te sens toujours obliger de le faire. TA GUEULE PUTAIN. DEPUIS QUAND TU SAIS CE QUI EST MIEUX POUR NOUS ? J'ai toujours tout foutu en l'air. Une fois de plus ou de moins, merde, j'm'en balance quoi. T'es qu'un passage de ma vie comme un autre. LACHE MOI ! DEGAGE ! J'ai l'impression que mon cœur se déchire en deux. Puis toujours ces putains de larmes sur mes joues. C'est qu'un putain de cauchemar. Rien de plus. J'vais par tarder à me réveiller. Pour être heureux il faut être prêt à souffrir. J'veux pas, je suis pas sûr de pouvoir supporter. Heureux ? A quoi l'être puisqu'au final tout redevient à l'identique. Cette même tristesse. J'baisse les yeux pour tenter d'éloigner toutes ces paroles de moi. Cette présence qui me fout hors de moi.

J'ai besoin de toi. J'm'autorise à rire nerveusement tandis que mon visage se relève vivement. Personne n'est indispensable. TU LE SAIS ! Alors pourquoi tu le dis ? T'as tellement pitié de moi que tu préfères me mentir ? Pitoyable, tout cela devient pitoyable. J'm'apprête à dégueuler mon dégoût lorsque ses lèvres rejoignent les miennes. T'es qu'un poison, un putain de poison qui me rend dépendant de toi. Je fronce les sourcils, mes mains se posent sur son torse. Je vais pas pouvoir le rejeter mais j'essaie quand même. Idiot. Alors prend le. Je te le donne. BaBAM, baBAM, baBAM. Les battements de nos cœurs à l'agonie se mélangent. Je cherche à nouveau ses lèvres. Bouffée d'oxygène. J'ai enfin la ferme impression de sortir la tête de l'eau et pourtant Skeleton n'a cesse de me dire que je descends un peu plus. J'vais bientôt atteindre le fond de la piscine mais c'est pas grave. Cet instant de bonheur illusoire me donne la sensation de vivre. J'serais capable du pire pour retrouver cette sensation, celle de ne pas être un monstre. Juste un humain. Comme les autres. Pas ce bloc de glace. Pas cette force démoniaque. Juste un homme. Mes lèvres se détachent finalement des siennes. « Retourne dans ta chambre … tu vas choper froid. » J'trouve rien d'autre à dire. J'suis qu'un handicapé des sentiments, j'sais pas donner des mots à ce que je ressens pour JJ. C'est certainement trop fort pour pouvoir le décrire. Ce que je sais ? C'est qu'ça me bouffe un peu plus chaque jour, que ça devient tellement grand que ça m'effraie. « Fais pas l'con avec Ella. » J'lui souris, l'embrasse à nouveau. J'me relève sans le lâcher. « Je … passerais plus tard. » Je passe ma main dans ses cheveux et, d'un pas lent me recule de lui pour finalement tourner les talons. Je ne sais pas si on peut appeler ça le commencement ou bien la fin. C'est en acceptant mon amour pour Jéricho que j'ai mis un pied dans la tombe et pourtant, je peux sentir me pousser des ailes. Ailes que je pensais détruites depuis trop longtemps pour un jour planer à nouveau de façon réelle. Petite à petit, je sens le vent caresser ma peau, les bruits de la ville me reviennent peu à peu. Mes cinq sens reprennent leur droit. Ça ressemble étrangement à la vie.
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Ella Maresquo
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MessageSujet: Re: Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella   Sucker love is heaven sent . Ϟ Jéricho & Ella EmptyMar 6 Mar - 22:16

Mes yeux se posent sur lui et mon cœur ne fait qu’un bon. Mon unique envie sur le moment et de lui sauter au coup et de le serrer de toutes mes forces dans mes bras mais je sais d’avance que ce n’est pas ma meilleure idée. Je le fixe pendant de longues secondes, attendris comme une gamine le matin de noël qui viens de recevoir le meilleur cadeau du monde et je comprends qu’il est mon cadeau, le miracle que j’attends depuis plusieurs semaines. Me retenir de pleurer est mon objectif, je déteste être faible et en particulier devant lui du moins maintenant, évitant de croiser son regard trop longtemps je me convins que tout va bien et que je suis forte ce qui est la chose la plus difficile pour moi quand il est dans le coin. Offrant un rapide sourire à Jack je reste un peu en retrait ne sachant pas ou trouver ma place dans ce duo plus que surprenant et fou. A bout de force, je m’appuie sur le sol revivant les moments les plus durs que j’ai dû affronter au cours de ces dix-huit années de vie et je réalise que la pire sensation du monde serait de devoir vivre sans lui. Je me suis promise trop d’année, de ne pas aimer, de ne pas faire souffrir, de ne pas tomber amoureuse dans la seule peur de devoir y renoncer ou de tout gâché à cause d’un cancer que l’arrivé de cette sensation dans ma vie fut le choc le plus terrible et le plus merveilleux au monde. C’est fou d’aimer à ce point, de défendre quoi qu’il arrive mais c’est ainsi avec lui. J’entends trop de gens se moquer, me trouver ridicule et juger mais personne ne peut parler, s’il n’a pas vu, ce que j’ai vu chez lui. Appuyé sur mon mur la seule chose à laquelle je pense c’est son sourire le matin rendant mes journées magiques, sans me rendre compte ma main se pose sur mon ventre et je pars dans mes pensées les plus lointaines. J’oublie le monde, j’oublie les deux hommes autour de moi et je me calme, je laisse s’envoler toute la peur qui m’a gagné, le stress, la terreur qui m’avait attaqué pendant ce mois entier et je deviens plus sereine. Je suis tirée de mes pensées quand il se met à demander de la drogue, je le fixe pendant de longues secondes, se regard qui le supplie presque de ne pas faire ça, mon unique envie et de lui demander d’arrêter mais au fond je n’ai pas la force de faire ça, je n’ai pas la force de lui dire non, je ne l’ai jamais eu. Je baisse les yeux quand je vois Jack posait la drogue dans sa main mais en réalité ma seule pensée est de supplier le monde de ne plus me l’enlever, pas encore. J’aimerais qu’il dise non à ça, qu’il s’en sorte une fois pour toute, pour moi, pour notre bébé, même pour Jack, je suis de celle qui savent que la vie est trop précieuse pour la risquer avec des choses comme la drogue et j’ai peur, oui j’ai tellement peur. Mais je laisse tombé, je ne pourrais jamais l’empêcher de faire une chose qu’il veut. Sans me rendre compte la voix de Jack me tire de mes pensées quand il me demande de prendre soin de lui, j’aurais pu crier que moi, que je l’aurais fait toute ma vie et c’est le cas, je ne cesserais jamais d’assurer ces arrières à ma façon, de le défendre et d’être là à n’importe quel seconde « Oui avec toi » je le murmure doucement pour que seul lui l’entende. En réalité j’aurais pu le garder pour moi mais j’ai senti l’amour de Jack pour celui que j’aime et pour rien au monde je ne voudrais le rendre malheureux, pas lui.

Il sort de la et je n’ai pas le temps d’ajouter quelques choses que Jéricho est déjà devant moi, ces yeux plongeait dans les miens me demandant de l’aider, c’est presque ironique de l’entendre me dire ça, car je suis sure qu’il sait au fond de lui que lui dire non m’est impossible « Doucement laisse moi t'aider, je suis la … » je m’approche lentement débranchant les fil tentant de faire abstractions du bruit de la mort que je ne supporte pas. Je les pose sur le lit en douceur n’osant pas croiser son regard, j’ai peur. Je le laisse s’appuyer sur moi pendant quelques secondes. Garde tes larmes Ella, je le pense si fort que j’ai peur qu’il l’entende mais sentir sa peau, sa main sur mon bras, j’ai tellement eu peur de ne plus jamais sentir ça que c’est fort, trop fort pour moi. Je pose mes yeux sur lui « Fais attention à toi je t'en prie. » je lui murmure doucement ces paroles en fermant les yeux sentant sa main sur ma joue. Je n’y arrive plus une larme coule le long de ma joue doucement rougis par l’effet de sa peau. Il passe la porte et je me laisse glisser le long du mur pendant de longues secondes repensant a la passion lu dans ces yeux à ces instants « il n’aurait pas fait ça pour toi » ce sont les mots qui me viennent à la tête. Je passe ma main sous mes yeux séchant rapidement mes larmes, je refuse qu’il me voit ainsi si il passe la porte « Tu l’aime » c’est presque incroyable, mais je le sens, la puissance de mon amour à son égard, si fort que j’accepterais n’importe quoi sans hésité une seconde, un sacrifice, je ferais tout pour lui, j’ai presque honte de l’aimer si fort. Pourtant je le sais, je suis presque persuadée que je peux compter sur lui, que ce n’était pas qu’une aventure, folie ou illusion ? Je l’ignore encore mais je crois en la bonté humaine. J’oublie le monde, je ferme les yeux et je laisse mes mains parcourir mon ventre, ce n’est que le début, trois petits mois, je sors de ma poche la photographie de l’échographie, la dernière que j’ai faites, dans sa chambre ayant besoin de sa présence et persuadée qu’une part de lui à senti ça. Ce n’est qu’une grosse tache et pourtant je sens déjà un lien fort nous unissant « Tout va aller bien, je te promets mon cœur » je reste sur le sol à parler à un ventre arrondi « Et papa aussi ira bien, je ferais tout pour, promis. » je suis folle, peut-être mais sans ce ventre rond, j’aurais perdu espoir, je le sais, c’est mon miracle.
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