« La gourmandise commence quand on n’a plus faim. » ~ Aphrodite ☼
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Sujet: « La gourmandise commence quand on n’a plus faim. » ~ Aphrodite ☼ Mar 24 Jan - 20:05
S ans vouloir exagérer ou passer pour un coureur de jupons, Aphrodite m’avait tapé dans l’œil. Je ne connaissais pas réellement la culture grecque, et tout ce qui allait avec, mais je trouvais que son prénom était superbement bien choisi. Original, mais son prénom la représentait bien. Il ne fallait pas être devin pour savoir qu’Aphrodite était la déesse de l’amour et de la beauté, cela lui collait parfaitement à la peau. J’étais là, sur Facebook, traînant en regardant qui s’y promenait également. Cette demoiselle avait attiré mon attention, elle avait l’air pétillant, l’air tout à fait sympathique sans même parler de son physique. J’avais osé lui parler, sans réelle gêne. Si je devais me prendre un râteau ce ne serait certainement pas la première fois, mais après tout on apprend de ses erreurs. On apprend à marcher en essayant, en tombant et en se relevant pour réessayer. L’histoire de nos vies.
J’avais alors proposé à la jeune demoiselle, avant de continuer un peu à discuter avec elle sur le réseau social le plus utilisé du monde, de préparer un petit repas en tête à tête, histoire de faire connaissance. J’avais pour projet de lui faire un repas typique d’Alaska. J’avais déjà une idée pour le plat chaud, mais le reste du menu n’était que du flou artistique à mes yeux. J’avais encore un peu moins d’une journée pour me décider et faire toutes les courses avant de me rendre chez la jeune demoiselle. Je finis par lui souhaiter une bonne nuit et éteignit mon ordinateur. Cette fille avait l’air extraordinaire. Nous nous connaissions à peine et elle m’avait d’ores et déjà proposé un job en tant que mannequin dans son agence de mannequinat. Je voyais là, à travers mon écran, une personnalité et une personne merveilleuse. Autant physiquement que mentalement, elle avait l’air parfaite.
Je m’asseyais sur le canapé et regarda la télévision le temps de quelques secondes avant d’y clore mes yeux. Lorsque mes yeux s’ouvrèrent, à l’entente de la sonnerie de mon portable, j’observai autour de moi et remarquais qu’il faisait jour avant de répondre à mon texto. Je me leva et lança mon portable dans le fond du canapé avant de regarder l’heure qu’il était. 14h09. J’avais donc dormi là toute la nuit. Je levais les yeux, amusé par mon propre comportement et allais me préparer un café avant de réaliser que je devais faire les courses pour le repas de ce soir. Je ne connaissais d’ailleurs toujours pas le repas complet que j’allais concocter. J’étais mal barré. Alors, tout en buvant mon café je me baladais sur le net à la recherche d’idées sans pour autant angoisser. Une fois avoir trouvé, je posais ma tasse dans le lave-vaisselle et allais enfiler mon jogging. Je ne verrai Aphrodite que ce soir, je me changerai alors juste avant de partir. Je partis donc à pied, vêtu de ma doudoune pour ne pas avoir froid, en direction du marché où j’achetai tous les produits frais dont j’avais besoin pour ce soir.
Je rentra alors chez moi, une main portant chacune un sac, les déposa sur le plan de travail de la cuisine et me dirigea vers la salle de bain. Je me plongeai dans un bon bain, me rasais rapidement le menton en même temps avant d’en sortir en peignoir pour me rendre dans le dressing. C’dingue comme le mec qui me prêtait cet appart’ le temps d’un mois avait un nombre inconsidérable de fringues. Je n’étais pas habitué à en voir autant. Je ne comptais pas mettre une de mes tenues, à ce que j’avais compris Aphrodite vivait dans un milieu très aisé, alors il fallait que je ressemble au moins à quelque chose. Je fouillais dans la penderie, les yeux écarquillés, un sourire mi-amusé aux lèvres. Un beau dressing, complet, mais rien de beau à l’intérieur. Trop petit, trop grand, trop moche, trop bizarre, trop classe. Aucune tenue ne me satisfaisait. Je ne voulais pas non plus me rendre à mon rendez-vous en costard au risque de me ridiculiser et d’embarrasser la jeune demoiselle. Je soupirai et finis par prendre une tenue dans mes affaires avant de m’empresser de rejoindre la cuisine. J’entreposai mes marchandises dans un sac un peu plus propre qu’un simple sac cabas d’une marque quelconque et peu familière à mes yeux, glissais mon portable dans ma poche et courais à nouveau dans la salle de bain. Là, je me lavai à nouveau les dents et me parfuma. Je ne voulais absolument pas faire mauvaise impression, aucun faux pas n’était autorisé à mes yeux. Je me regardai dans la glace, ouvrit le cardigan duquel j'étais vêtu car je trouvais que cela me donnait une carrure trop... nounours, puis après être finalement satisfait du résultat retourna dans la cuisine où je pris le sac. Je partis, prenant soin de bien fermer l’appartement et de débrancher tout appareil branché inutilement et m’échappa en direction de chez Aphrodite où je finis par sonner au bout d’un peu moins d’une heure, à moitié frigorifié. La prochaine fois, je prendrai un taxi, ça m'apprendra.
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Sujet: Re: « La gourmandise commence quand on n’a plus faim. » ~ Aphrodite ☼ Mar 24 Jan - 21:21
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Mon fils était l'unique homme de ma vie. Le seul qui partageait mon chez moi, le seul qui avait le droit de dormir près toi, au creux de mes bras. Il était le seul à avoir réussi à percer cette coquille dans laquelle je m'étais enfermée pour éviter tout contact avec les hommes depuis la mort de celui que j'ai aimé. Cette coquille était censée me protéger de toutes les souffrances que le sexe opposé peut me faire endurer et pourtant, elle se brise trop souvent et mon passé resurgit à travers des faits, des gestes. C'est à ce moment là que je maudis cette putain de protection que j'avais toujours penser fiable. L'amour n'est là que pour nous faire souffrir. Pour en avoir fait les frais, je sais de quoi je parle. Il me manque encore aujourd'hui quand j'y pense. J'aimerais qu'il soit là pour voir sa descendance, pour qu'il soit à mes côtés tout simplement. Ce serait trop demander de faire un bond dans le passé et d'empêcher le cours des choses? Faire en sorte que pour une fois, les dés soient dans mes mains et non dans celles de celui là haut. Pour une fois, pouvoir choisir d'être heureux ou de souffrir. Non, c'est trop demander, c'est trop pour une seule personne. Le pire, c'est quand on souhaite tout oublier, le souvenir persiste et signe. Il n'est là que pour nous pourrir l'existence, comme si c'était la seule chose qu'il sache faire.
Pour la première fois depuis un long moment, j'avais laissé mes envies prendre le dessus sur la raison. Sur un simple coup de tête j'avais cédé à la tentation de m'inscrire sur facebook et j'avais accepté, sur un coup de tête encore, une sorte de rencard avec le magnifique Vegas. Il devait arrivé à 18h chez moi, pour me préparer un repas typique d'Alaska. Comment refuser la proposition d'un aussi beau garçon? Il faudrait être fou. Au fil de la discussion avec lui, je découvrais un garçon avant tout têtu, se rabaissant tout le temps et pourtant, j'avais une forte sympathie pour lui. Il était très agréable, même si il ne s'en rendait peut-être pas compte. C'est aussi tout naturellement que je lui ai proposé de rejoindre l'agence. Il avait le physique parfait pour être mannequin. Oui, c'est vrai, ça me ferais vraiment plaisir de pouvoir le voir à l'agence tous les jours de la semaine. Qui n'aimerait pas après tout? J'étais très curieuse de le voir devant un objectif dans tous les cas.
Après avoir amener Mael chez sa nounou, je pris une longue et chaude douche. Je suis restée plantée là, observant le jet bouillant dégouliner sur mon corps, laissant quelques gouttes ici et là. Une fois que j'eus finis de rêvasser, j'attrapais une serviette et m'enroulais dedans. Je fus traversée par un frisson à peine ai-je poser un pied hors du bac de douche. Je jetais un rapide coup d'oeil sur l'horloge accrocher en face du miroir et des lavabos. Il était 17h, plus qu'une heure pour me préparer. Je me séchais rapidement et enfiler un large t-shirt le temps de trouver quelque chose à me mettre. Hier, en discutant avec lui, je n'avais pas cacher le fait que j'avais de l'argent et il avait l'air gêné par rapport à sa situation. Il n'avait pas à l'être, pas avec moi en tout cas. L'argent ne fait pas le bonheur. Il aide oui, il améliore la vie, mais il ne vous donnera jamais ce que vous voulez au plus profond de vous. A part si la seule chose que vous voulez est une porshe, là, c'est possible. J'enfilais rapidement un vieux short légèrement déchiré en bas des poches, un débardeur blanc ainsi qu'un perfecto léger, pour la touche "rock" de la tenue. J'enfilais aussi une paire de talons hauts, de quelques centimètres. Je laissais mes cheveux lâchés et descendais dans le salon où les jouets de Mael étaient éparpillés dans tous les sens. Avec la rapidité de speedy gonzales, je rangeais tout pour que l'appart soit le plus ranger possible. Pile quand je posais le dernier jouet dans la caisse de mon fils, on sonna. Vegas était arrivé. J'allais rapidement lui ouvrir, faisant claquer mes talons contre le parquet en chêne du studio. J'ouvrais la porte avec un large sourire sur le visage. « Hey Vegas! » En bonne française que je suis, je lui fis la bise et l'invita à rentrer. « Bienvenue chez moi. »
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Sujet: Re: « La gourmandise commence quand on n’a plus faim. » ~ Aphrodite ☼ Mer 25 Jan - 20:58
L es frissons parcouraient ma peau, mes mains dénudées de gants étaient partiellement glacées et mes joues commençaient à rougir. J’avais beau être né dans le froid, je préférais nettement la température ambiante ou l’été, bien que je n’abandonnerais pour rien au monde les hivers froids, glacés et chargés de neige. C’était toujours une ambiance particulière, je préférais largement fêter les fêtes de fin d’année sous un rideau de neige. Mes yeux se rivaient toujours dehors sur les flocons qui tombaient à haute dose tandis que je me trouvais bien au chaud, derrière la fenêtre et auprès de la cheminée. Les aurores boréales étaient tout autant spectaculaires, et peut-être même plus, à couper le souffle. Malheureusement, il n’y avait rien de tout cela en France. J’étais arrivé en France, 3000 euros dans les poches, pas un flocon de neige dans la capitale parisienne et aucune aurore boréale pour réanimer mes rêves. Mes rêves qui étaient si vites tombés à plat et qui avaient à leur tour gelé. Je n’arrivais plus à rien ici, pas plus qu’en Alaska du moins. J’étais là depuis déjà 2 mois, et j’étais toujours resté au même point. Quelques amis, un appartement provisoire, c’était tout ce que j’avais gagné pour le moment. Une nouvelle connaissance avait déjà fait resurgir le bateau du fin fond de l’océan de désespoir qui m’avait submergé, c’était Aphrodite. Une journée était passée et elle me proposait déjà même un travail stable, elle me proposait de changer ma vie. Cette fille était une déesse, un ange qui tombait tout droit du ciel. Je remerciais Dieu d’avoir créé d’aussi bienveillantes personnes dotées d’un cœur d’or.
J’avais fait mon nécessaire de courses, ayant promis à Aphrodite un repas typiquement d’Alaska bien qu’il me semblait finalement difficile à réaliser. Des recettes alaskiennes, surtout au niveau dessert, il n’y en avait pas des tas. Dans tous les cas, l’entrée et le repas seraient composés de poisson, du saumon de magnifique qualité bien évidemment. Les produits français ne me paraissaient pas trop mal finalement même s’ils m’avaient coûté la peau des fesses, ils s’en sortaient pas si mal même si les produits d’Alaska étaient bien sûr les meilleurs à mes yeux, dans ce domaine du moins. Et puis c’était moins cher chez moi, on était trop habitués à consommer ce genre de produits. Je n’avais pas pour habitude de préparer des petits plats, et encore moins inviter une fille à cuisiner chez elle. En fait, ça ne m’était jamais arrivé. D’habitude elles m’invitaient, ou alors je les invitais dans un restaurant ou un tout autre endroit. Ou chez moi, mais je n’avais jamais eu à cuisiner pour un rendez-vous, pour le moment. J’imaginais qu’il y avait un début à tout.
Je m’étais donc rendu à l’appartement d’Aphrodite et avais hésité avant de sonner. Bien évidemment, j’allais sonner, mais une boule se formait dans mon ventre. Que m’arrivait-il ? Je n’étais d’habitude jamais gêné par ce genre de rendez-vous, soit ça marchait soit ça ne marchait pas. Peut-être que le fait de changer complètement d’environnement me déstabilisait, peut-être que voir pour la première fois Aphrodite m’angoissait et qu’il s’agissait là de quelque chose de normal, peut-être que la perspective qu’une partie de mon avenir proche se jouait lors de cette soirée et que je puisse la gâcher me rendait fou ? Je prenais une grande respiration, reprenais le sac que j’avais alors posé à terre et cacha derrière mon dos le bouquet de fleurs que j’avais acheté en chemin. Je n’étais pas doué non plus pour les fleurs, alors j’espérais au fond qu’il lui plairait. Je reposais finalement le sac à mes côtés, caché dans le coin du couloir, pensant que cela faisait mauvaise figure.
Je finis par sonner et me mis à patienter le temps de quelques secondes auprès de sa porte, le bouquet toujours dans la main que je cachais derrière mon dos. J’entendis des pas de femme résonner sur le sol, elle arrivait. Un mélange d’excitation et d’angoisse me parcourait alors. Elle ouvrit la porte et me sourit. Son visage était rayonnant, sa tenue lui saillait parfaitement. Elle était amazing. Je la regardais à mon tour avec un sourire et l’écoutais me saluer, elle était adorable. Elle me fit la bise et m’invita à rentrer. Avant cela je lui tendais le bouquet avec un sourire, et la saluais à mon tour d’un mot purement anglophone accompagné de mon accent américain. « Hey ». Je me courbais et attrapais mon sac de courses. « Merci. Je peux rentrer ? » Elle m’avait souhaité la bienvenue, je supposais donc que oui, mais je ne souhaitais ni la surprendre, ni la pousser. Alors j’attendais, bien sagement. Je cuisinais, mais elle guidait la soirée.
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Sujet: Re: « La gourmandise commence quand on n’a plus faim. » ~ Aphrodite ☼ Ven 27 Jan - 18:39
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Le studio était convenablement chauffé, pour mon plus grand bonheur. Moi qui étais plus que frileuse, je savais à peu gérer la température ambiante de mon lieu de vie. Il avait tout de même fallut que mes parents m'expliquent en long, en large et en travers, pour que je comprenne qu'il fallait tout bêtement tourné une molette pour augmenter ou diminuer le chauffage. Moi qui avais pris l'habitude de me balader dans le studio avec une grosse couverture sur les épaules pour éviter d'avoir trop froid. J'avais pris cette habitude quand j'étais petite, en hiver quand il fallait que je sorte du lit tiède pour aller à l'école, je tirais ma couette pour m'enrouler dedans et me balader dans toute la maison avec pour garder la chaleur du lit. Je ne sais pas où j'ai vu faire ça. J'avais fais un beau matin d'hiver, prise par l'envie d'emmener mon petit lieu de rêve partout avec moi. C'était le seul moyen que j'avais trouvé, en plus de me trimbaler avec mon coussin dans toute la maison dans l'espoir de pouvoir somnoler encore un peu chaque matins. Le mieux étant néanmoins d'aller se mettre en boule pile devant le feu dansant la cheminée crépitante avec un bon chocolat chaud entre les mains. Tout plein de petites choses qui font qu'au final, on se croit dans une fournaise. Paris sous la neige c'est magnifique. On ne le voit pas souvent, c'est ce qui rend la chose merveilleuse. C'est comme un mythe que nos grands parents nous racontent. C'est très rare de voir un manteau entièrement blanc recouvrir les rues parisiennes. Ou alors, c'est éphémère.
Vegas avait prévu de me faire un repas typiquement d'Alaska. Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre. Depuis toute petite, j'avais découvert un millions de plats français, tous plus délicieux les uns que les autres, mais des autres pays je n'avais jamais rien goutter hormis les pizzas faites de la main d'un français s'improvisant italien le temps d'une soirée. Vu que j'étais très curieuse de nature, j'avais tout de suite vu une sorte de défis à goutter à ses spécialités. De plus, Vegas était vraiment adorable de m'avoir proposer ça. J'avais pas pus vraiment refuser une tellement proposition. Je m'étais préparé, avais préparé la cuisine, tout était prêt pour qu'il puisse se sentir à l'aise. J'avais les rangés les placards de sorte que je retrouve vraiment tout rapidement si jamais il avait besoin de quoi que ce soit. Je faisais la cuisine pour Mael, c'était très simple de le nourrir étant encore une nourrisson, mais plus tard ce serait largement plus compliqué. Bonne cuisinière, on peut pas vraiment dire ça. Je sais les bases, mais sans plus. C'est de suite plus facile avec un livre de cuisine ouvert à côté n'empêche.
Il arriva assez rapidement au final. A peine eus-je terminé de ranger le studio que la sonnette raisonnée partout. Je m'étais hâtée dans l'entrée pour éviter de le faire trop attendre. On m'a toujours dit que c'était impolis de faire attendre ses invités. D'un mouvement ample j'avais ouvert la porte sur un magnifique Vegas, l'air congelé. J'avais souris et l'avais salué à la française. Je découvrais dans sa voix un accent américain extrêmement sexy et charmant alors qu'il me tendait un bouquet de fleurs magnifiquement garnis. Je ne pus m'empêcher de rougir. C'était vraiment très gentil de sa part. Je savais déjà où j'allais placé les fleurs. Elles allaient embellir le studio qui a des airs bien tristes en hiver. Il me salua lui aussi avant de se baisser pour ramasser son sac de courses. Je me déplaçais légèrement pour lui laisser la place. « Merci. Je peux rentrer ? » Je hochais la tête. « Bien sûr, fais comme chez toi. » Je poussais la porte derrière lui. Il avait l'air si timide. Il demandait pour rentrer, m'offrait des fleurs en plus du repas. Serait-il l'homme parfait? Va savoir. « Merci pour le bouquet Vegas, il est vraiment très beau! » Je me sentais con. Je n'avais rien à lui offrir. Je m'approchais de lui et déposais un baiser sur sa joue pour le remercier. C'était déjà ça. Je réfléchirais plus tard pour savoir quoi lui offrir en détail. « Viens, je vais te montrer où est la cuisine. » En lui souriant, je me dirigeais vers la cuisine, traversant tout le salon ainsi que la salle à manger pour finalement arriver dans l'immense cuisine couleur ivoire.
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Sujet: Re: « La gourmandise commence quand on n’a plus faim. » ~ Aphrodite ☼ Sam 28 Jan - 23:41
J ’avais l’impression d’être une pierre, un glaçon pour reprendre le surnom que Cheshire m’avait déjà attribué à plusieurs reprises. Le glaçon que je constituais fondait progressivement sous la chaleur émanant du studio. Un courant d’air chaud passa dans l’ouverture de la porte, contrastant avec le froid qui m’avait envahi tout entier ainsi que les rues de Paname. Je n’aurais jamais cru qu’il faisait froid à ce point-là en France. L’Alaska et le pôle nord étaient pour moi le summum au niveau de la fraîcheur, un summum inégalable. Evidemment nous n’étions pas encore arrivés aux températures canadiennes ou nord-américaines en temps hivernal, mais il persistait une idée de froid à Paris. Peut-être m’étais-je seulement habitué aux températures françaises ?
Si je m’étais habitué au climat, je ne m’étais pas encore tout à fait à la vie parisienne. Il m’était compliqué d’adopter un nouveau rythme de vie, de passer de mon nid douillet à un appart’ provisoire où je ne gagnais aucune somme d’argent pour vivre, de changer de ville et même de pays. Aucun repère, un changement radical s’était imposé. Me faire des connaissances, un réseau, m’était alors devenu indispensable. J’en avais besoin pour m’établir de nouveaux repères, de nouveaux soutiens. Cette fois, la personne que j’avais rencontré et qui me permettait de poser ma tête sur son épaule se nommait Aphrodite. Elle était extraordinaire. Je ne la connaissais que très peu, autant qu’on peut connaître quelqu’un derrière un écran d’ordinateur en une soirée, mais je devinais en elle un cœur d’or et une personnalité angélique. Le désir de la connaître plus que par internet s’était vite instauré chez moi, elle m’intriguait, elle m’attirait. Alors je lui ai proposé un repas alaskien le soir même pour le lendemain, j’espérais qu’elle dirait oui, j’aurais prié dieu pour qu’il m’accorde cette faveur. J’avais le sentiment qu’elle serait plus qu’une simple connaissance, quelque chose d’inconnu me poussait à affirmer ce genre de choses. Elle était dotée d’une telle bonté et sympathie qu’il m’était impossible de la laisser passer à côté de moi sans l’interpeller, au risque de regretter de ne pas l’avoir fait en cas contraire.
Le soir venu je sonnais à sa porte, pas même nerveux, un bouquet caché derrière mon dos. Elle m’invita à rentrer et rien que le fait de la voir me faisait ressentir une part d’euphorie. J’étais tout simplement heureux de la voir en face de moi. Je le lui tendais alors qu’elle l’acceptait, visiblement contente de son aspect. Je lui souriais et prenais le sac de courses que j’avais alors apporté avec moi pour préparer le repas. J’espérais ne pas avoir oublié les quelques recettes que ma mère m’avait apprise avant mon départ afin que je puisse me débrouiller dans une cuisine et donc pour ne pas que je meurs de faim. La recette que j’avais prévue pour ce soir était une des recettes que je n’avais pas essayées encore. Normal, je n’avais aucune piaule où dormir pendant deux mois et donc aucune cuisine à portée de main. Quand un vieil ami de ma mère que j’avais croisé à Londres lors d’un week end me proposa son appartement le temps d’un mois, je réalisais que j’allais pouvoir laisser aller mon talent culinaire. Talent inexistant d’ailleurs, ou alors pas encore réellement développé, car depuis ces derniers jours je m’étais limité au menu pâtes, viande, salade.
Aphrodite m’invita à la suivre alors qu’elle me conduisait vers sa cuisine. Une grande cuisine, propre et large, couleur ivoire, complète et remplie de je ne sais combien de tiroirs et divers appareils. L’émerveillement. Il me semblait que je n’étais jamais rentré dans une si belle cuisine, ni dans un si beau studio d’ailleurs, et cela changeait bien de chez moi. J’avais tout pour me mettre à l’aise ici, tout à portée de main. Je posa le sac sur le plan de travail et sortit tous les ingrédients afin de commencer la préparation du repas. J’y passais une bonne heure et demie, heure et demie pendant laquelle Aphrodite et moi discutions de tout et de rien. Cette fille était réellement adorable. Alors que le four émettait son bip sonore, je compris qu’il était temps que nous passions à table. Je m’équipais du gant, sortais le plat du four et après avoir fait une décoration plutôt joliment réussie, servais les assiettes à table. C’était beau, c’était chaud, maintenant il fallait que ce soit bon.
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Sujet: Re: « La gourmandise commence quand on n’a plus faim. » ~ Aphrodite ☼ Dim 29 Jan - 12:14
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Timide. J'étais devenue timide à la mort du père de mon fils. Je m'étais renfermée, c'était le seul moyen que j'avais trouvé pour oublier, pour estomper cette douleur au coeur. Je ne voyais quasiment plus personne en dehors des filles de l'agence et de ceux qui la font vivre. J'avais peur que tout recommence, une fois de plus, à l’hôpital, à l'attendre sans qu'il ne revienne. L'espérance avait bercé une année entière de ma vie. J'avais réussi à me pourrir la vie en restant sur le côté, avec la peur au ventre de perdre encore une fois une personne à qui je tiens. On ne choisit pas vraiment de s'attacher aux gens, on s'attache à eux sans vraiment pouvoir contrôler ça. On se sent rapidement seul en se mettant à part du reste du monde même si on voit tout de même des gens. On a plus les différents liens d'amitiés qui peuvent nous lier. C'est différent puisque les seuls liens qu'il nous reste sont seulement professionnels. Ce sont des collègues, on ne peut pas les appeler à 3h du matin à cause d'un chagrin d'amour ou à 15h de l'après midi pour juste passer une après-midi tranquille au ciné. On peut toujours sortir au restaurant avec un collègue, mais c'est trop différent pour qu'on apprécie l'instant présent sans penser à quoi que ce soit.
J'appréciais vraiment la compagnie de Vegas. Qui n'aurait pas apprécier la présence d'un si charmant garçon? Un parfait gentleman. On se croirait dans un véritable compte de fées tellement c'est dur à croire qu'un si parfait garçon se retrouve dans ma cuisine pour me préparer à manger. Plus je passe de temps avec lui, plus je l'apprécie. Il est vraiment adorable. Nous passons près d'une heure et à demi à discuter, sans avoir vraiment de conversation particulière. On en réinvente une toute les secondes, on divague pour revenir à un même sujet. Dieu que le temps passe vite quand on est en bonne compagnie. On passe rapidement à table et on se régale du plat mijoté par Vegas. Un vrai régal. Beau, chaud et délicieux, rien d'un mieux pour un repas réussit. On dura longtemps comme ça, assis à table à discuter de la pluie et du beau temps, à faire connaissance en gros. Au final, il partit tard dans la matinée. Une nuit blanche à ses côtés. Vegas était passé du stade connaissance à... Bien plus que ça. Je l'appréciais de plus en plus, à chaque secondes, minutes à ses côtés. Je le sens, ce n'est pas la dernière fois que l'on se voit. Du moins, je l'espère.
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Plus les jours passaient, plus je me rapprochais de lui. Une complicité était née entre nous. Minou et Chaton, soit nos surnoms nian nian à souhait, mais les notre. Je prenais très souvent de ses nouvelles et lui aussi d'ailleurs. Nous devenions proches. Plus les secondes passaient et nos discutions défilaient, plus la complicité qui nous liait était forte. Il était à la fois attirant et intriguant? Je ne savais presque rien sur lui, alors qu'il savait beaucoup de choses sur moi. Certes. Mais je ne voulais pas lui forcer la main pour quoi que ce soit. Je m'étais fais un ami. Un très bon ami même. Internet est très pratique en fait, surtout pour faire ce genre de rencontres qui changent une partie de ta vie, même infime. J'aimais nos longues conversations, j'aimais lui parler tout simplement. J'étais tombée sur une perle rare surement, un mec adorable. J'avais vraiment de la chance. Aujourd'hui, alors qu'il me parlait sur facebook par discussions instantanées, il me lança avec simplicité qu'il s'était brûlé la langue. Amusée, je lui avais proposé un câlin, il l'accepta. Je lui proposais donc de venir retirer son " bon pour un câlin " chez moi. Je l'attendis, impatiente de pouvoir le revoir.
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Sujet: Re: « La gourmandise commence quand on n’a plus faim. » ~ Aphrodite ☼ Dim 29 Jan - 15:24
L e repas que je lui avais concocté lui avait visiblement plu et j’en étais plutôt fier. Fier de l’avoir réussi et tout autant fier d’avoir réussi à impressionner la jolie blonde. Nous étions longuement restés à table à discuter de choses et d’autres, de la pluie et du bon temps. Nous passions du coq à l’âne, sautant d’un sujet de discussion à un autre et revenant sur le premier. Le temps défilait à une vitesse folle, et c’est souvent le genre de choses qui arrivent lorsque l’on se trouve en bonne compagnie. Une soirée à l’image d’un dessert de haute gastronomie. Légère, virevoltante et colorée. Colorée de sympathie, virevoltante d’admiration que j’éprouvais pour la demoiselle. Elle était passionnante, elle avait tout pour elle, tout pour plaire à quiconque qui ne serait pas jaloux. Une beauté, un ange tombé du ciel pour régner sur Terre. La soirée s’était merveilleusement bien déroulée, à un tel point que j’y suis resté toute la nuit à discuter. Mais au matin il fut temps pour moi de partir et de continuer à reprendre mon train-train quotidien. Je disais au revoir à Aphrodite avec le sentiment que cette soirée n’était que le début de quelque chose de nouveau.
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Des jours et des jours étaient passés, et Aphrodite et moi étions toujours en contact. Je ne comptais pas la laisser passer sans réagir, je ne comptais pas la regarder et l’oublier comme on regarderait une passante marcher dans la rue. Aphrodite, plus qu’un passage. J’avais toujours le sentiment de vouloir en savoir davantage sur elle à chaque fois que je la voyais, de passer encore plus de temps avec elle. Je ne voulais pas qu’on s’arrête là, je voulais aller plus loin que ces simples conversations Facebook. C’était presque comme si Aphrodite était un aimant et moi du fer. Naturellement attiré par elle.
C’était simple, dès que je voyais la photo miniature d’Aphrodite s’afficher dans mes contacts disponibles, ma souris cliquait instinctivement sur son image et mes doigts se mettaient à tapoter sur les lettres du clavier rapidement. C’est ce qu’il se passait à chaque fois, et ce soir je n’avais pas failli à la règle. Elle me demandait comment ça allait, et je lui répondais honnêtement que j’allais bien (comment ne pas aller bien quand elle est là ?) puis commençais à me plaindre que je m’étais brulé la langue. Je lui racontais les misères de mes journées. Elle proposa alors immédiatement que je vienne chez elle pour recevoir un câlin réconfortant de sa part. Peu importe ce que j’avais pu prévoir ce soir, ma réponse serait oui, je n’allais pas laisser l’occasion de plonger dans ses bras m’échapper aussi facilement.
J’acceptais donc immédiatement et partais instantanément en direction du studio d’Aphrodite, lieu où je me trouvais déjà quelques jours auparavant. Cette fois-ci je n’avais aucun bouquet dans la main, aucun sac de courses, et finalement je me sentais un peu bête de venir sans rien. Je m’arrêtais donc à un fleuriste, et sans prendre un bouquet de fleurs cette fois, prenais simplement une rose rouge. La plus belle qui gisait dans ce magasin serait mienne. Je la payais, et accélérais le pas pour parvenir le plus rapidement possible chez ma déesse. Lorsque j’arrivais enfin, je sonnais énergiquement et attentais. Lorsqu’elle m’ouvrit, un large sourire se dessina sur mes lèvres, exprimant la joie que je me faisais de venir ici et de la voir à nouveau. Je la saluais puis lui tendais la rose. « J’ai changé de format je sais, désolé. » Je me sentais encore plus bêta de dire ça. Pourquoi j’avais dit ça d’ailleurs moi ? « Je pensais que ça te ferait plaisir. »
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Sujet: Re: « La gourmandise commence quand on n’a plus faim. » ~ Aphrodite ☼ Mer 1 Fév - 14:16
-Vegas && Aphrodite.-
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Il m'attirait. C'était tellement évident. Il était tout ce qui me plaisait. Il était adorablement beau et plus que gentil. Il avait tout pour lui. Et pourtant, la crainte de ne pas être celle qu'il lui faut est là. Il mérite surement quelqu'un de mieux. Pas une mère célibataire gérante d'une agence de mannequinat. Pourquoi serait-il attiré par moi? Pourquoi partagerait-il les mêmes sentiments que moi? Nous étions différents, complètement différents. Il avait l'air d'être le genre de garçon à ne jamais rester trop longtemps avec quelqu'un, ou même ne jamais être avec quelqu'un. Juste des coups d'un soir sans grande importance. J'ai été comme ça. Sans envie de me fixer, juste de profiter de ce que le monde pouvait m'offrir. J'avais enchaîné les coups d'un soir, sans m'attacher, sans rien. Juste coucher avec la personne, rien d'autre. On s'en lasse vite, surtout quand on goutte à l'amour. On ne veut plus vraiment retomber dans ça après. Je ne veux plus être le coup d'un soir qu'on oublie avec une rapidité folle. Je veux le contraire. Je veux être celle avec qui on restera, celle qu'on aimera, celle qu'on ne pourra oublier. C'est fou d'avoir envie de tout ça. Surtout quand on voit la mentalité de certains de nos jours. C'est impossible à avoir. Le prince charmant n'existe pas les filles, arrêtez de toutes rêver. Arrêtes de rêver Aphro. Tu ne trouveras pas l'homme parfait, il n'existe que dans les comptes de fées, que dans les films.
J'étais du genre câline et je l'avais toujours été. J'aimais montré aux gens que j'apprécie qu'ils comptent pour moi. C'est ma manière à moi de leur dire " eh toi, je t'aime tu sais? ". Je me fou de ce que pense les gens qui me voient faire. J'aime être comme ça avec mon entourage et j'ai toujours été comme ça. Pourquoi je changerais pour plaire à tous ses vautours? Je suis comme je suis, qu'ils aillent se faire voir les autres. Qu'ils pensent ce qu'ils veulent quand ils me voient faire des câlins aux gens. Ils peuvent pensé que je suis une catin qui essaye de se faire tous les beaux mecs du coin, ce sont leur avis, non le mien. Moi je connais la vérité. Alors qu'importe de leurs avis ? Qu'ils portent un oeil mauvais sur moi m'est bien égal. Je suis telle que la vie m'a faite. J'ai toujours été très ouverte et serviable. Je dois tenir ça du fait que ce soit ma nounou qui m'a élevé. J'ai toujours été très simple. Le luxe c'est bien c'est sur, l'argent aide vraiment dans la vie, mais à quoi bon rester bloquer sur ça alors qu'il y a énormément de choses à côté, pas uniquement le fric. Il ne rend pas heureux, il ne rend pas les êtres perdus. Il ne fait rien de spécial. Si, il améliore notre vie peut-être, mais ce n'est pas grand chose.
Vegas arriva rapidement chez moi. Alors que j'ouvrais la porte, la froid de l'air envahit l'entrée du studio, ce qui me fit vivement frissonner. J'avais bien fais de rester dedans toute la journée, il avait l'air de faire sacrément froid dehors. Maël était couché et dormait paisiblement dans sa chambre. Pour une fois que j'étais là pour veiller sur lui, j'en profitais, même si j'avais de la compagnie. Mon fils, ma vie toute entière. Je le fais donc rentrer, voyant qu'il est à moitié congelé dehors. Il me tend alors une magnifique rose rouge. J'aurais parié qu'à cet instant précis, j'étais aussi rouge que cette fleur. « J’ai changé de format je sais, désolé. » Je me mis à sourire. Il était tellement gentil avec moi, sans été presque gênant de n'avoir rien à offrir en retour. Je lui embrassais doucement la joue, le voyant soudain gêné. « Je pensais que ça te ferait plaisir. » Il n'avait pas idée à quel point il me faisait plaisir. Aucun homme ne m'avait jamais offert de fleur et lui, à chaque fois qu'il venait chez moi, il arrivait avec une fleur à m'offrir. « Mais arrêtes de dire des conneries Vegas! C'est adorable de ta part, elle est vraiment très jolie. Je m'en fou de la taille, c'est l'intention qui compte voyons! Bien sûr que tu me fais plaisir, tu crois quoi? » J'attrapais la rose qu'il me tendait entre mes doigts et je plongeais mon nez à l'intérieur de ses pétales. Une odeur vraiment très agréable s'en dégageait, ce qui me fis sourire. Je m'approchais de lui et l'enlaçais tout simplement. « Merci » Oui, je suis entreprenante. Je lui fis un grand sourire avant de sentir à nouveau la rose. Je relevais doucement les yeux vers lui, et lui dis:« Par contre, mon fils dort dans sa chambre, faudra pas faire trop de bruit. » Vegas n'avait pas l'air dérangé par le fait que j'avais un fils. De toute façon, il fallait bien qu'il l'accepte si il voulait me voir. Je voulais qu'il l'accepte. Je voulais continué de le voir.
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Sujet: Re: « La gourmandise commence quand on n’a plus faim. » ~ Aphrodite ☼ Dim 19 Fév - 14:07
A lors qu’Aphrodite m’ouvris la porte, je lui tendais la rose rouge que j’avais fraîchement acheté. Rien que le fait de la voir et de sourire alors que je lui offrais mon présent me faisait plaisir, mais je devais dire que la voir rougir me faisait encore plus plaisir. Cela signifiait forcément qu’elle était gênée, et donc que ça lui faisait déjà un minimum plaisir. Elle était intimidée, et je trouvais ça super mignon. D’habitude quand je voyais une fille réagir ainsi, j’avais tendance à me dire qu’elle était particulièrement coincée, et pour être franc ce n’était pas le genre de fille qui m’attirait. Mais là c’était différent, mes impressions étaient tout autres. Aphrodite avait l’air de ne pas être semblable, elle m’attirait particulièrement, elle était différente de toutes les filles que j’avais rencontré jusqu’ici. Elle me semblait parfaite, des pieds jusque la tête, autant intérieurement qu’extérieurement. Je la voulais clairement pour moi. Le fait qu’elle doive élever un enfant ne me dérangeais en rien, je ne comprenais pas toujours pourquoi les hommes fuyaient à cette perspective. Même si je n’étais pas habitué, il fallait tout de même avouer qu’un bébé reste relativement mignon et attachant, même si ça prend de la place dans la vie d’un couple.
Je regrettais dès lors de lui avoir dit « Je pensais que ça te ferait plaisir » lorsque je la voyais qui commençait à m’engueuler. Tout en restant gentille bien sûr, il ne manquerait plus qu’elle me hurle dessus parce que je lui ai acheté une rose. Elle serait tellement différente des autres filles qui grimacent quand elles n’ont pas assez de cadeaux de leur partenaire. Du moins selon l’idée que se font les garçons des filles. « Tu crois quoi ? » Je haussais les épaules, le visage éclairé par un petit sourire, en tant que réponse à sa question. Je ne savais pas ce qui m’était passé par la tête, cette phrase était sortie d’elle-même. Je savais pourtant que ça lui ferait plaisir, j’en étais même persuadé, mais je disais cela dans le sens où je lui répondais : Je savais que ça te ferait plaisir. Je ne renchérissais pas sur ce sujet et pénétrais silencieusement dans l’appartement. Elle sentit la fleur, et aussi étonnant que cela puisse paraître, elle me prit contre elle. Aphrodite passait de la tendre image de coincée timide à l’image d’entreprenante derrière des airs d’ange. Je souriais discrètement et l’enlaçais instantanément, passant mes bras derrière son dos pour la serrer contre moi. Elle sentait bon, encore plus que la fleur, et j’aurais pu rester des heures et des heures contre sa peau. Mais je fus ramené à l’ordre rapidement lorsqu’Aphrodite recula pour mettre un terme à cette tendresse. Elle m’informa que son fils, Maël, dormait à côté dans sa chambre et donc qu’il ne fallait faire que peu de bruit. Je hochais lentement la tête avec un petit sourire comme pour lui dire que j’approuvais sa requête et l’explicitais : « Ça marche Lady. » Un petit sourire en coin se glissa dans le creux de mes lèvres tandis que je le réprimais rapidement. Pas trop vite, prenons le temps de faire les choses sûrement.
Je fus rapidement animé par l’envie de rendre visite au petit bambin, curieux d’admirer l’enfant, mais je n’en exprimais rien et restais plutôt planté là, attendant les ordres ou plutôt les propositions d’activité d’Aphrodite. Elle était chez elle, elle dominait clairement la situation. Je ne savais que faire, j’étais déjà proche d’Aphrodite mais je me demandais si je m’asseyais sur le canapé sans qu’elle ne me l’ai proposé d’elle-même si je n’allais pas passer pour quelqu’un de particulièrement mal poli ou faisant preuve de trop peu de délicatesse. Je faisais attention à tous mes gestes, et tentait de chasser hors de mon chemin le moindre faux pas. C’était compliqué, j’étais habitué à faire un trop plein de conneries, à croire que ma mère m’avait trop laissé faire. L’éducation et la vie d’Aphrodite était différente de la mienne et je pensais franchement qu’il valait mieux que je m’habitue à la sienne plutôt qu’elle s’habitue à la mienne.
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Sujet: Re: « La gourmandise commence quand on n’a plus faim. » ~ Aphrodite ☼ Mar 21 Fév - 13:01
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Les hommes n'avaient jamais vraiment été mon fort. Les relations d'une nuit sont tellement simples par rapport à celles durables, que l'on construit petit à petit avec une personne. Elles sont tellement fragiles contrairement à celles d'une nuit. Elles ne sont pas simples comme on pourrait le croire. Il y a les sentiments, l'intimité, la vie à deux et tout le reste. Maël faisait bien partit de ma vie déjà, mon fils. C'est lui qui prenait tout d'ailleurs, il m'occupait presque plus que mon travail et pourtant, je n'avais pas envie de rester seule éternellement. Ne plus être seule, ressentir à nouveau cette ivresse, cette envie quand on plonge son regard dans celui de l'être aimé. Je n'ai plus senti ça, je n'ai plus senti mon coeur s'emballait alors qu'on dépose un baiser tendre sur mes lèvres, depuis longtemps. Ca me manque. Je voulais m'accorder une chance d'être heureuse, à nouveau, de pouvoir ressentir une autre fois toutes les différentes choses qui m'avaient traversé avec le père de Mael. Sortir enfin de ce cercle de douleurs qui vous bouffent de l'intérieur, qui vous empêchent d'avancer. Je veux avancer, aujourd'hui, je ne veux plus rester bloquer là, à me morfondre. La vie ne vaut pas qu'on s'autorise à souffrir. Non, elle est trop belle pour qu'on la gâche de cette manière là. Trop belle pour penser que le monde n'a pas besoin de tout ce qu'on a à lui offrir. Marre de ne pas vouloir aimer alors que tout m'y pousse. Oublions le passé, concentrons nous sur le présent.
Son attention me touche. Cette rose est vraiment magnifique et l'odeur qu'elle dégage est réellement envoûtante. Je souris, bêtement, naïvement. Pour la première fois, je ne me pose aucune question. Pourquoi a-t-il fait ça? Quelle importance? Il l'a fait, c'est tout. Il est gentil. Même adorable. Je souris à nouveau. Comme si cet affreux sourire niais n'osait déguerpir de mon visage. Je ne peux m'empêcher de sourire, de rougir dès que je l’aperçois. Il me plait, m'intimide à la fois. Je me tripote les mains, nerveuse, serrant doucement la précieuse rose dans mes mains en tentant de ne pas me piquer avec les épines. Sa voix m’envoûte clairement, à chaque fois qu'il parle je ne peux m'empêcher de boire chacune de ses paroles alors que son accent foutrement sexy s’échappe de ses magnifiques lèvres. Mon regard se balade, passant de ses yeux à sa bouche ainsi qu'au reste de son corps. « Ça marche Lady. » Je souris légèrement. Je finis par arrêter de faire tourner la rose entre mes doigts pour aller la mettre dans un petit vase rempli d'eau pour qu'elle ne dessèche pas. J'attrape le vase en verre avec délicatesse et le rempli d'eau. Je le pose sur la table du salon et y glisse la précieuse rose à l'intérieur. Je me rapproche à nouveau de mon hôte pour le reprendre à nouveau dans ses bras, sans raisons apparente, juste pour le sentir contre moi, pour que son odeur reste sur moi lorsqu'il serait partit. Il me manquait, de plus en plus à chaque fois. Je détestais le voir partir. Alors je le serrais fort contre moi, contre mon coeur et plongeais mon visage dans le creux de son cou pour doucement être envahie par son odeur. Je fermais les yeux tant le bien être s'emparait de moi. Je ne voulais pas bouger, je voulais juste être contre lui, comme ça, ne pas parler, juste ressentir. Je ne savais presque rien de lui et c'était surement aussi bien. Je savourais cette étreinte jusqu'au bout. Je déposais aussi un tendre baiser sur sa joue avant de doucement me décrocher de lui, caressant néanmoins son bras. « Désolée, j'avais envie de te serrer contre moi... » Le rouge teinte mes joues alors que je me met à rire, légèrement gênée. Je lui prend doucement la main, j'enlace mes doigts avec les siens et l’entraîne sur le canapé. Autant se poser tant qu'on est là. Je m'assoie en tailleur sur le sofa, laissant Vegas prendre à son tour place avant de poser ma tête contre son épaule. Peu pratique pour le regarder, mais j'avais surtout envie de le sentir contre moi. « Je suis contente de te voir ... » Je ferme les yeux. Sa main est toujours dans la mienne. Je la serre doucement puis la caresse du bout des doigts. Un énorme élan d'affection me submerge.
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Sujet: Re: « La gourmandise commence quand on n’a plus faim. » ~ Aphrodite ☼ Mer 29 Fév - 21:08
A phrodite avait ce petit quelque chose, ce genre de caractère et d’attitude qui ferait craquer n’importe quel homme qui possède un minimum de cœur. Elle était tout bonnement adorable. La voir sentir et s’émerveiller devant la rose que je venais de lui offrir me faisait chaud au cœur, on aurait dit une petite enfant qui s’extasie devant la moindre chose agréable, le moindre cadeau, et je craquais toujours avec les enfants. Il me semblait qu’elle agissait ainsi de manière naturelle, et qu’elle n’avait pas planifié une heure avant que je n’arrive ce genre de situation ni ce genre de réactions. Si c’était le cas, elle avait sûrement trouvé la parade pour que je la trouve fantastique. Elle souriait et rougissait, ce qui m’amusait au fond. Elle semblait particulièrement intimidée par ma présence, cependant elle avait l’air de m’apprécier et c’était ce qui comptait bien évidemment, bien que j’aurais aimé qu’elle se sente plus à l’aise à mes côtés. Laissons faire le temps, on ne se connait pas depuis des mois, peut-être a-t-elle besoin de temps pour se sentir à l’aise avec moi ?
Sa main serrait la rose, je sentais qu’elle était encore intimidée. « Fais attention » lui soupirais-je avec un sourire, ce serait bête qu’elle se fasse mal même si j’aurais été là pour l’aider à enlever l’épine de ses doux doigts de fée. Elle me regarde, je vois ses yeux se poser sur l’ensemble de ma personne, de haut en bas, les yeux, les lèvres, mon corps. Tout y passe. Son geste se stoppe et elle s’échappe du salon, le temps de déposer la jolie fleur dans un petit contenant histoire de la garder en vie. Je ne suis pas devin non, ces détails je les connaissais simplement car elle était venue poser la rose en plein milieu du salon. Je l’imaginais le soir, se poser sur le canapé et la contempler. Ce serait l’objet central de la pièce, elle ne verrait que ça et ne penserait presque qu’à moi. J’avais envie de ricaner à cette perspective, sans aucune intention sournoise mais étant simplement amusé. L’amour me faisait rire, c'était si puéril, si innocent.
A ma plus grande surprise, Aphrodite plongea dans mes bras. Je serrais mes bras autour d’elle, presque par réflexe, et la câlinais presque. Je ne savais pas pour quelle raison elle avait réagi ainsi, je n’avais pas réellement l’habitude il faut dire. Personne ne me prenait dans ses bras d’une telle manière, personne ne me prenait dans ses bras tout court en fait. Je sentais son odeur, une odeur aussi envoutante que la personnalité qu’elle dégageait. C’était tout Aphrodite. Le soir quand je rentrais, j’avais deux possibilités : Me détacher de mon haut parce que je sentais que mes sentiments envers elle étaient louches, ou alors le conserver et le sentir jusqu’à être imprégné d’elle jusqu’aux os. Elle devenait presque une obsession, je cherchais par tous les moyens de lui rendre visite le soir sous prétexte d’une idiotie ou d’un bobard, de lui parler sur internet. Je voulais nouer un lien avec elle, c’était évident, ça crevait les yeux. Avant de s’échapper de mes bras, la jolie blonde posa ses lèvres sur ma joue pour y déposer un baiser, et affirma qu’elle avait simplement envie de cette étreinte. Elle se mit à rougir, de manière flagrante d’ailleurs, et à rire car elle semblait l’avoir deviné. Son rire fut accompagné du mien. Sa main attrapa la mienne, et elle m’entraîna sur le canapé, là où elle s’assit en tailleur et posa sa tête sur mon épaule. Je m’étais installé aussi, pas en tailleur car je ne voulais pas salir le mobilier avec mes chaussures toutes poisseuses mais plutôt affalé dans le coin droit du sofa. Elle avait conservé ma main dans la sienne et la caressais doucement. Je ne savais ce qui lui prenais de réagir ainsi, je n’étais pas habitué même si cela ne me dérangeait aucunement. Je me laissais donc faire et jouais gentiment avec ses cheveux soyeux. Elle me dit alors qu’elle était heureuse que je sois là, et je lui répondais que je l’étais tout autant qu’elle. Je lui souriais, même si je savais que son regard ne croisait pas le mien. Cependant je m’amusais à la fixer, sachant très bien qu’elle allait le sentir. En général, les personnes ont ce don pour sentir les regards qui pèsent sur eux. Je la fixais donc, sans aucun mot, clignant à peine des yeux, le sourire dissimulé. J’en profitais en même temps pour contempler son joli visage d’ange, tout droit tombé de je ne sais où et qui avait si facilement trouvé sa place dans ma vie.
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Sujet: Re: « La gourmandise commence quand on n’a plus faim. » ~ Aphrodite ☼
« La gourmandise commence quand on n’a plus faim. » ~ Aphrodite ☼