❥ Stowe Freija Carolyn

Âge, date et lieu de naissance ⇝ vingt ans, née le vingt décembre à Sao Paulo. Statut ⇝ célibataire maudite. Nationalité ⇝ française. Métier/Études ⇝ étudiante en lettres. Sexualité ⇝ hétéro, mais rien ne vous empêche d'essayer mesdames. Groupe ⇝ en dansant la Javanaiiiiiseuh.

⇝ je sais qu'on ne dirait pas comme ça, mais je suis bien plus intelligente que vous ne pouvez l'imaginer. Sous mes airs de bimbo fêtarde et inconsciente, sachez que mon QI dépasse les 120. J'ai toujours refusé de sauter des classes pour ne pas qu'on me considère comme une espèce de bête de foire ou qu'on m'aime pour pouvoir copier sur moi en cours.
⇝ mes parents ont divorcé lorsque j'avais six ans. Mon père est resté à Sao Paulo avec ma soeur aînée tandis que ma mère s'est faite muter à Paris. Si j'entretiens une correspondance régulière avec ma soeur, je n'ai aucune nouvelle de mon père depuis quelques années.
⇝ ma mère est alcoolique, ce qui m'a poussée très jeune à m'occuper de moi seule. Je vis encore avec elle à cause de nos faibles moyens mais il est rare que nous nous croisions, sachant que je passe très peu de temps chez moi.
⇝ je suis une fêtarde de première classe. Si j'ai commencé à sortir pour cacher mon côté geek-intello, je prends désormais du plaisir à faire le tour des boites avec mes amis chaque mardi, jeudi et samedi.
⇝ bien que je sois habituellement pacifiste et que je favorise le cynisme à la violence physique, je n'hésite pas à me servir de mes poings lorsqu'on embête mes amis proches. Et dans ces cas là, il est très dur de m'arrêter.
⇝ je suis une excellente chanteuse et une très bonne comédienne. Je suis des cours de musique depuis toute petite et joue parfaitement de divers instrument.
⇝ je n'ai jamais réussi à garder un homme plus d'un mois, mais ça ne m'empêche pas de tomber amoureuse du premier venu.
⇝ je suis une batteuse de cils professionnelle. Enfin vous vous en rendrez compte très vite.

Votre pseudo sur le net ⇝ NORTHERN.DOWNPOUR.
Où avez vous connu OLLP ⇝ Vous êtes dans le top de TTR.
Age ⇝ dix-neuf ans.
Présence sur le forum ⇝ 6/7.
Votre avatar ⇝ Naya Rivera.
Pour nous aider ⇝

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[color=#FF0080]▬▬[/color] <b>Naya Rivera</b> ◈ F. Carolyn Stowe

Mars 1998, aéroport de Sao Paulo

« Et n'oublie pas Freija, tu es polie avec la dame, que je n'entende pas que tu as été insupportable pendant le voyage. » La petite fille hoche la tête, la gorge serrée. Son père la traine par la main dans le hall de l'aéroport, une autre fillette sur les talons. Pas de doute possible, il s'agit de la grande soeur de la dénommée Freija. Cette dernière se tourne à demi vers elle et lui lance un regard suppliant. « Iona, pourquoi tu ne viens pas avec moi ? Je veux pas y aller toute seule. » Le père accélère et tranche d'une voix sèche « Ne sois pas idiote Freija, tu es une grande fille maintenant, tu as neuf ans ! Et ta mère ne va pas pouvoir vous avoir toutes les deux, alors Iona va rester ici, toi tu vas chez maman à Paris, et on se verra à chaque vacances, d'accord ? » La plus jeune renifle sans répondre. Les couloirs blancs sont interminables et bondés de monde. Iona prend sa deuxième main et la serre fort fort fort sans dire un mot. Ils arrivent au contrôle, Freija ravale ses larmes tandis que son père l'embrasse. « Tu m'appelles dès que tu arrives là bas, hein ? » « Oui papa. » L'ainée l'enlace tendrement et se recule un peu. Quelques minutes plus tard, Freija est installée à l'avant de l'avion qui décolle, le regard embué fixé sur Sao Paulo qui rétrécit rapidement. C'est la dernière fois qu'elle voit le Brésil en treize ans.

Novembre 2001, quartier résidentiel, Paris

Trois jeunes filles courent le long d'une rue, criant et riant. L'une d'entre elle, aux cheveux blonds comme les blés, s'arrête, essoufflée et s'écrie « Frei ! Aud ! Attendez j'en peux pluuus ! » Les deux autres pilent net et reviennent aussitôt vers elle. Une brunette -Audrey- se penche vers elle et lui murmure quelque chose à l'oreille sous le regard noir de la troisième, pliée en deux à cause d'un point de côté. Clémentine rit doucement, ce qui a le don d'énerver Freija. Elle n'aime pas voir Audrey trop proche de Clémentine, après tout c'est sa meilleure amie. Elle croise les bras et tapotte du pied sur le goudron. « Bon on y va ? Christie nous attend. » Audrey grommelle, même Clémentine n'a pas l'air enthousiaste. Freija fait mine de les ignorer et se remet en marche. Christie, contrairement à elles trois qui sont voisines, habite un peu plus loin dans le même quartier. Freija l'aime bien Christie, elle est douce et elle se met toujours de son côté quand Clémentine et Audrey ne sont pas d'accord pour faire quelque chose. Mais quoiqu'il en soit, c'est Clémentine que Freija préfère.

Septembre 2006, maison de Clémentine Michaud, Paris

« Alors on fait comme ça ? Ca va être marrant tu verras. » Cachées sous la couette de Clémentine, Freija et elle gloussent comme deux gamines. Demain elles entreront au lycée et elles ont prévu un plan pour se faire plein d'amis. Il faut dire que jusqu'à maintenant on les a plutôt vues comme les deux intellos toujours assises au premier rang que comme deux adolescentes cool. Clémentine vient d'exposer son projet à sa meilleure amie dont les yeux brillent d'excitation. Elle a toujours rêvé de jouer un rôle au quotidien, de devenir quelqu'un d'autre juste pour s'amuser. « Donc à partir de demain, tu vas faire semblant d'être stupide et moi ta super copine branchée ? » Ca ravit Freija qui a hâte de voir sa brillante amie devenir une idiote à temps complet. Elles divaguent encore quelques heures, imaginant l'année à venir avec amusement. Juste avant qu'elles ne s'endorment, Freija chuchote « Clem ? A partir de demain, je voudrais que tu m'appelles Carolyn. »

Aout 2009, McDonald, Paris

Clémentine et Carolyn se regardent en chien de faïence depuis plus de cinq minutes. Aucune d'entre elle n'ose prendre la parole en première. Carolyn porte nerveusement son Ice Tea à ses lèvres pour en prendre trois longues gorgées, puis elle se racle la gorge. « Alors euh... » « Tu sais Caro... » Elles se taisent immédiatement, gênée. « Je t'écoute Clémentine, qu'est-ce que tu voulais me dire ? » La blondinette commence à parler avec hésitation. Carolyn a du mal à intégrer tout ce qu'elle dit, qu'elle s'est trop éloignée de ses vrais amis -les geeks, les intellos- pour favoriser toutes ces personnes superficielles mais populaires. Et aussi qu'elle doit choisir. Carolyn fixe Clémentine avec des gros yeux, comme si elle s'attendait à ce qu'elle s'écrie « Poisson d'avriiil ! » mais non. Elle est on ne peut plus sérieuse. Comment peut-elle lui faire ça ? Elle est totalement incapable de faire un choix entre sa meilleure amie et son mode de vie. Clémentine le sait, elle le voit dans ses yeux et décide de lui rendre la tâche plus facile. Le visage fermé, elle se lève, va jeter leur plateau et sort du fast-food avec empressement. Carolyn reste figée une dizaine de minutes, puis elle prend également le chemin de la sortie avec un air faussement détaché. Sur le parking, elle croise un garçon qu'elle n'a encore jamais vu, et pour la première fois, elle se retourne sur son passage pour le regarder s'engouffrer dans le McDo. Elle hausse les épaules et secoue la tête avant de reprendre sa route. Elle apprendra plus tard que ce garçon s'appelle Tristan Faure.

Avril 2011, appartement de Carolyn Stowe, Paris

Des éclats de voix résonnent dans le duplex. A l'étage, deux filles se disputent assez violemment, se traitant de tous les noms d'oiseaux. Carolyn tourne le dos à Christie qui se moque ouvertement d'elle. Son visage lisse ne reflètent aucune émotion même si son poing se serre régulièrement. Elle comprend parfaitement la raison de la colère de Christie, mais elle désapprouve un comportement aussi vulgaire. Qu'est-ce qu'elle y peut si elle est tombée amoureuse de Tristan ? Ce n'est tout de même pas de sa faute ! Puis elle craque. Son ton est glacial, effrayant de par sa neutralité pourtant. Elle crache ses mots comme si elle pouvait blesser Christie avec. Elle la déteste tellement. Puis, à son grand étonnement, son ex-amie se radoucit et lui présente ses excuses, sans raison. Carolyn fronce les sourcils. Non, c'est trop tard, elle ne l'aime plus. « Casse-toi Chris. » C'est terminé à présent.

Juin 2011, Cityvow, Paris

Il est si proche... Carolyn le regarde intensément, l'amour qu'elle lui porte rempissant ses yeux d'étoiles. A moins que ce ne soit l'alcool... Ils se parlent à voix basse, les autres ne sont pas si loin, Tristan lui propose une dernière gorgée un sourire aux lèvres. Dire que trois jours plus tôt la brune se rendait chez lui pour lui déclarer sa flamme, les voilà maintenant redevenus les meileurs amis du monde, et ivres comme rarement. Amis ? Vraiment ? « Si tu veux le faire c'est le moment. » Le souffle de la jeune femme s'accélère, son coeur bat à la chamade et son regard s'assombrit. Elle se hisse sur la pointe des pieds et pose longuement ses lèvres sur celles de Tristan, pour finalement se reculer un sourire amusé éclairant son visage. « Bonne nuit à tous ! » Elle prend le chemin de son appartement avec nonchalance, sans un mot de plus. Ca suffit maintenant, elle a eu ce qu'elle voulait. Demain elle devra s'expliquer auprès de Clémentine, qui sort désormais avec lui, mais pour le moment elle se contente d'effleurer ses lèvres et le sourire ravi qui s'est dessiné sur ces dernières du bout des doigts.

…

Elle a mal partout. Elle ouvre difficilement les yeux. Instantanément le souvenir de la nuit passée lui revient en mémoire. « Oh non, c'est pas vrai. » Elle se redresse pour réaliser qu'elle est allongée sur le carrelage de l'entrée. Ses yeux parcourent l'appartement vide à la recherche d'Archie, même si elle sait pertinament qu'il est parti depuis bien longtemps. Elle n'arrive plus à penser, d'ailleurs elle ne le veut pas. Haut le coeur, elle se précipite aux toilettes par précaution tout en sachant que rien ne viendrait. Sa respiration est entrecoupée de sanglots. « C'est impossible. » Recroquevillée près de la douche, tête entre les genoux et bras entourant ses jambes, elle pleure silencieusement. Qu'est-ce que lui est passé par la tête ? Je ne voulais pas, définitivement pas, s'offrir au premier venu comme ça. Et Victor ? Ses larmes redoublent lorsqu'elle pense à son petit ami. C'est un cauchemar. Elle reste ainsi plusieurs minutes puis, comme d'habitude, elle se relève et sourit, totalement calmée. C'est rien, personne ne saura. Il faut juste faire comme si tout allait bien. Comme toujours.

Juillet 2011, villa Stowe, Sao Paulo

Un mois. Ca fait exactement un mois que Carolyn a perdu sa virginité avec un illustre inconnu. Ca aura au moins eu le mérite de la faire se réconcilier avec Clémentine. C'est la première pensée qui lui traverse l'esprit en ouvrant les yeux ce matin là. Ca fait également à peu près un mois que Carolyn est avec Victor. Victor qui d'ailleurs a disparu de la surface de la terre depuis quelques jours. Il fait déjà chaud mais elle reste entortillée dans ses draps blacs, tournée vers la fenêtre. Le matelas bouge légèrement. Elle fait volte face et son regard se pose sur le visage endormi de Jules. Attendrie, elle s'approche de lui et presse ses lèvres sur les siennes. Il remue un peu, bat des paupières et sourit. Carolyn se recouche contre lui, la tête posée sur son épaule. Comment lui dire ? « Jules ... » Elle s'interrompt. A-t-elle vraiment besoin de parler ? Il est son meilleur ami, avec Tristan, et ce pour longtemps encore, il comprend sans doute ce qu'elle veut dire et ressent sûrement la même chose.

Aout 2011, appartement de Sébastien Simon, Paris

Il claque la porte et repart à l'assaut de ses lèvres. Carolyn jette un regard inquiet au-dessus de l'épaule de Sébastien mais de toutes évidence son cousin n'est pas là. Elle explore son cou tout en tirant sur sa chemise pour l'en débarrasser. La poignée de la porte s'enfonce douloureusement dans son dos. Elle mordille la machoire du jeune homme avec insistance pour qu'ils changent de pièce mais le téléphone fixe sonne. Sébastien s'écarte brusquement et répond sans un regard pour elle. Choquée et furieuse, la jeune femme le suit du regard plusieurs minutes avant de sortir de l'appartement. Une fois rentrée chez elle, elle se connecte directement sur Facebook pour raconter ses malheurs à son meilleur ami. Jules lui répond sèchement sans qu'elle sache pourquoi. Je t'interdis de le revoir. C'est lui ou moi. Tremblante de rage, Carolyn tape lentement Je choisis Sébastien. sans le penser. Juste parce qu'elle ne veut pas montrer à quel point Jules l'influence. Très bien. Nous ne sommes plus amis. Les larmes aux yeux, elle jette son ordinateur sur le sol et donne un coup de poing dans le mur. Elle était si heureuse il y a deux mois.

Septembre 2011, appartement de Carolyn Stowe, Paris

La petite boite en carton gise ouverte sur le carrelage de la salle de bain. Le robinet du lavabo goutte, interrompant le silence pesant dans lequel s'est enveloppée Carolyn. Ses yeux ne parviennent pas à quitter le test de grossesse. Positif, indique-t-il. Elle se mord la lèvre par réflexe. « Et merde. » Elle se passe une main dans les cheveux en se maudissant intérieurement. Elle jette le tout dans la poubelle, bien au fond et rejoint sa mère dans le salon. « Tout va bien ? » « Oh oui, super bien. Qu'est-ce que tu regardes ? » Elle s'intalle à ses côtés se plonge dans le film. Son portable vibre. Facebook. Sébastien. Elle s'exile dans sa chambre et allume son ordinateur flambant neuf. Quelques mots échangés, Sébastien arrive une demi-heure plus tard. Alors qu'ils sont allongés sur le lit de Carolyn devant un DVD, elle songe au test dissimulé dans la poubelle et décide de se taire. Inutile pour l'instant qu'il soit au courant avant qu'elle n'ait pris de décision concernant le bébé.

…

Ironiquement elle reçoit le lendemain un message de Sébastien lui annonçant leur rupture qui n'en est même pas une. Elle avorte deux mois plus tard. C'est Tristan qu'il l'a accompagné, lui seul a été mis au courant.