Julian a écrit:

Ce soir, au pied de la tour Effeil, je t'y attendrais b*tard.

Jericho a écrit:

Sans problème, tu peux commencer à creuser ta tombe

i'll be your worst nightmare.

Il jeta son portable sur son pieu et s'habilla. Un t-shirt simple, un jean délavé et un veston en jean, il fit un rapide tour dans la salle de bain pour se passer la tête sous l'eau et ainsi réveiller légèrement son esprit engourdi. Il était temps que les choses changent, tant qu'il reprenne sa vie en main. Si Ella avait été là, si Chesh' avait été présent, ils l'lauraient retenu, ils l'auraient canalisé. Mais récemment, Julian semblait perdre tous ceux qu'il aimait et tous ceux qu'il appréciait... la faute à qui ? A cet enfoiré de Jericho qui, gentiment, s'appropriait tout ce que Julian autrefois possédait. C'était la goutte d'eau de trop. Le fait que ce b*tard se permette de lui écrire pour lui demander de convaincre Ella de ne pas toucher à la drogue, à sa drogue, l'avait carrément mis hors de lui. Enervé, à bout de nerf, il lui avait proposé un rendez-vous, au pied de la tour Effeil. L'enjeu était simple, ce soir, il lui explosait les dents et lui cassait les bras. Il profita du trajet qui le séparait du 7e arrondissement pour se fumer un premier joint qui, mine de rien, eut pour effet de le détendre légèrement. Pourtant, tous ses muscles tremblaient, tout son corps était alerte. Il n'était pas dû genre à se battre, il avait horreur de ça, mais à présent, c'était devenu une nécessité. Il lui fallait remettre les choses au clair avec son pire ennemi. Son rival de toujours ! Celui qui tournait autour de Chesh' et qui avait eu, récemment, le culot de s'amouracher de sa meilleure amie, Ella. Durant tout le temps que dura le trajet, Julian senti en lui bouillonner la colère, la haine et la rage. Il était fin prêt, fin prêt à mettre un terme à tout ça. Et s'il devait s'en sortir avec deux jambes cassées et un nez complètement péter, il s'en fichait. La justice avait un prix, ce soir, Jericho allait devoir le payer... Le dénouement était inconnu, mais déjà, Julian sentait ses muscles se crisper. Il arriva au pied de la tour Effeil alors que la nuit, déjà, était tombée. Le silence tombait partout, bien que l'endroit soit bondé. Julian plissa les yeux, jeta le joint qu'il venait de terminer et avança d'une démarche assurée. Non, il ne planait pas, mais il lui avait suffit d'un seul joint pour retrouver cette confiance en lui. Il était en avance, Jericho ne tarderait plus à arriver ! Alors Julian attendit, bouillonnant, hors de lui.

Peu lui importait le dénouement de la soirée. S'il devait finir le visage éclaté sur le goudron, les membres brisés, il le supporterait. Une seule chose était sûre, ce soir, il allait défendre non seulement ses intérêts, mais aussi son honneur. Depuis trop longtemps Jéricho jouait avec ses nerfs, s'amusait à le provoquer gratuitement et à le tester. Il était temps que les choses changent. Et si Jéricho avait le dessus, alors Julian s'effacerait, il n'aurait pas le choix. Combat de coq, véritable guerre qui se préparait cette nuit là. Tout était réuni, de la rage de vaincre à la fureur de vivre, ce soir allait sonner le glas d'une relation conflictuelle qui durait depuis trop longtemps. Les bras croisés sur la poitrine, Julian fulminait, Jéricho avait du retard. A bout de nerf, il aurait exploser la tronche du premier venu si seulement il n'avait pas été aussi focalisé sur la silhouette de Jéricho. Il l'imaginait, il le voyait déjà se foutre ouvertement de lui, il le devinait sourire, il savait que le jeune homme débordait d'une insuffisance débordante, une assurance qui avait tendance à mettre Julian hors de lui. Et puis, le combat débuta. « Je t'ai manqué. » Un sifflement qui bourdonna dans les oreilles du jeune antiquaire qui, d'instinct, se retourna. Plantant ses yeux dans ceux de Jéricho, il y lu exactement ce qu'il s'attendait à y trouver. Une p*tain d'assurance qui, déjà, le rendait complètement fou. Les membres crispés, le visage déformé par une grimace exprimant clairement la fureur dont il subissait les foudres actuellement, Julian resta de marbre à cette première remarque. « Tu parais tendu mec, c'est parce que t'as vu la mort arriver ? » Julian se rapprocha, dangereusement. Ils n'étaient plus à l'abri de rien. Dans un rituel cinglant, ils se dévisagèrent, sans rien ajouter. Julian décroisa ses bras et serra les poings, il était à deux doigts de lui coller une droite qui aurait pour effet de lancer les hostilités... pas tout de suite. « J'avais hâte de t'exploser les dents, b*tard ! » décidément une insulte qui revenait souvent ces derniers temps. Il n'agit pas de manière excessive, se contentant de fulminer. Ils se tournèrent autour, doucement, sans se quitter des yeux. Le premier à frapper l'autre aurait la plus grande responsabilité dans ce qui s'en suivrait, Julian était-il seulement prêt à supporter cette responsabilité ? Il était furieux, certes, mais lui n'avait jamais été quelqu'un de violent. Ce soir, il était au pied du mur... Contraint d'agir contre ses principes, pour défendre son honneur. Pitoyable. « Tu pensais que je te laisserais foutre la vie d'Ella en l'air en l'entraînant dans tes plans foireux, que je te laisserais jouer avec Chesh' sans jamais réagir ? T'as été beaucoup trop loin, Jéricho. Je vais me faire un plaisir de ramener ta fierté sur terre... » Le ton était lancé, l'atmosphère était lourde et le décor... planté !

La tension était à son comble, à présent, ils se faisaient tous les deux face et on pouvait sentir qu'entre eux, le gouffre était bien trop profond pour que de simples excuses puissent rattraper ce qui s'était déjà cassé la gueule entre eux depuis longtemps. Il était trop tard pour réparer, autant pour Julian que pour Jéricho. Même s'ils n'avaient jamais pris le temps de discuter, Julian n'avait jamais pu supporter la présence du jeune home qu'il avait à présent en face de lui. Ce mec qui avait joué avec Cheshire, qui s'amusait à rendre Julian jaloux, fou de jalousie. C'était de là que tout était parti, exactement de là que tout avait commencé. Une haine que Julian portait à l'encontre de Jéricho et qui n'avait fait que s'accroître au fil des semaines et des mois. Le dernier coup de poignard ? Le fait qu'il s'affiche ouvertement en couple avec celle que Julian considérait comme sa meilleure amie. Qui plus est, Jéricho avait eu le culot de venir demander à Julian de l'aide pour empêcher la jeune femme de le suivre dans ses plans tordus. Une goutte de trop qui avait eu pour simple conséquence que de pousser Julian au bord du gouffre. A présent, ils se faisaient face, et s'il ne manquait plus que la pluie pour rendre ce tableau parfait, l'atmosphère était déjà cauchemardesque. Et plus les secondes avançaient, plus la situation se dégradait. Et lorsque Jéricho reprit la parole, répondant aux menaces de Julian, ce fut l'éclat total d'une haine enfouie en lui qui l'étouffa. " T'es drôle enfaîte comme mec. Le truc qui casse tout c'est que t'es un peu con sur les bords. Tu piges rien, tu sais rien et tu joues les bad boy au risque de te faire enterrer. Sérieusement ça risque de te perdre ce soir. Au pire après je pourrais profiter du chagrin de Cheshire. T'en fais pas, j'irais le consoler" Julian n'en revint pas, jouer de sa faiblesse encore une fois pour le pousser à bout, c'en était trop. Le poing serré, il poussa un grognement distinctif. Jéricho le connaissait que trop bien à présent, il savait où appuyer pour faire mal, pour provoquer. " Je fous pas la vie de Ella en l'air. Mais bon, elle doit déjà te l'avoir dit non? Le truc c'est que de ce côté elle là, elle ne t'écoutera pas. D'ailleurs elle ne te parles même plus. C'est une grande fille, elle est capable de faire ses propres choix." Julian se stoppa net, plus de mouvement, plus rien. Les nerfs à fleur de pot, il aurait été capable du pire actuellement et s'il avait eu une arme, Dieu sait qu'il aurait aimé s'en servir. Comble de malchance, il n'avait que ses poings pour blesser. Alors il n'attendit pas, et avant même de s'en rendre compte, son poing rencontra le visage de Jéricho une première fois. Un énorme soulagement traversa son corps de la pointe de ses cheveux à son plus gros orteil. Un énorme soulagement ! Satisfait de ce premier coup qui envoya valser Jéricho dans les étoiles au moins quelques instants, Julian grogna. « Fils de p*te ! » Il secoua son poing, qui brusquement trembla de douleur. Enervé comme jamais il ne l'avait été, Julian perdit pied. Jamais son corps n'avait été dans une transe aussi intense, aussi forte, aussi puissante. Subissant les affronts d'une haine qu'il avait gardé trop longtemps enfouie au fond de lui, Julian s'abandonnait clairement à cette fureur qui le dominait à présent. Et la guerre venait d'éclater.

Le coup part tout seul, Julian n'a pas le temps de s'en rendre compte que déjà son poing s'écrase sur le visage de Jéricho. Même s'il ne l'avait pas spécialement souhaité, la fureur s'était emparé de chacun de ses membres, ne répondant plus que par l'instinct plutôt que par l'esprit. L'impulsivité était maîtresse de la situation et Julian aurait dû anticiper la suite des évènements... Mais son poing tremblait, son visage suintait et son corps tout entier semblait pris d'une fièvre qu'il n'avait pas l'habitude de supporter. C'était toujours ainsi, lorsqu'on s'approchait de trop près à celui qui lui était le plus cher. Cheshire était son seul point faible, sa plus grande faille. Il fallait être bête pour ne pas le comprendre, il suffisait de les voir, de les entendre parler. Cheshire était le talon d'achille de Julian et Jéricho l'avait parfaitement intégré. S'il ne voulait pas être celui qui débuterait le combat, il avait tout mis en oeuvre pour que celui-ci ait bel et bien lieu, ce soir-là. Le coup était parti tout seul, Julian ne s'en était même pas rendu compte. Et à peine quelque seconde plus tard, il senti les mains de Jéricho s'abattre sur ses épaules, le forçant à se plier. Le genoux de son ennemi s'écrasa avec force et puissance dans son estomac, Julian hurla de douleur. Sans avoir le temps de répondre, le poing de Jéricho enchaîna, défigurant le jeune antiquaire qui fit un pas en arrière. Et alors qu'il crachait le sang que sa gorge semblait refuser d'avaler, une nouvelle douleur le pris là où c'est fragile, chez tout homme qui se respecte. La douleur fut flagrante, éreintante, insupportable même. Julian gémit de douleur. Jéricho était apparemment fier de sa force, de ce premier round qu'il remportait tout juste. Levant les yeux vers son rival, Julian grogna. Il ne répondrait pas, pas verbalement, ce n'était plus le moment, ça ne servait plus à rien. Il puisa la force qu'il restait en lui pour s'élancer, se jeter contre son ennemi au niveau du ventre afin que ce dernier ne vacille. Ce qu'il se passait autour d'eux n'avait plus d'importance, à califourchon sur Jéricho, Julian lui asséna une droite, puis une gauche. Dominant la situation, pour les quelques secondes à venir, il laissa libre court à sa colère sans se douter que c'était cette colère qui l'emmènerait droit dans le mur, qui briserait ses douces illusions de victoires. C'était cette fougue qui le conduirait à sa perte.

Ce soir je n'ai pas le courage, pas le courage de parler ou de dire les choses. Je suis une âme triste et un peu perdu dans des choses qui me dépasse. Assise dans le canapé du salon, le silence me rend folle mais je n'arrive pas à penser à autre chose qu'à lui et à ce que cette soirée va apporter. Je tente de respirer calmement mais les mots de Cheshire me brise, l'idée de le perdre me fait mal mais il semble que ce soit la solution la plus facile qu'il ai trouvé. Les heures passent sans réellement de nouvelle. Avec le temps j'ai appris à connaître Jéricho et sa forte personnalité, je connais son coté impulsif par cœur, je sais qu'il est capable de dire des choses qu'il ne pense pas sous le coup de la colère et je sais qu'il peut être dure le regrettant la seconde d'après. Le besoin de le défendre est plus fort que moi, je sais qu'il ne le connait pas comme je le connais et qu'il est incapable de voir ce qu'il y a de bon dans l'homme dont je suis tombé amoureuse. Je soupire en me levant d'un bon, je me déteste déjà d'y aller mais je me déteste encore plus de ne rien faire. Je suis de ces filles qui ne supporte pas l'injustice, les disputes ou la haine, ce soir c'est juste trop pour moi. Enfilant un manteau et une paire de bottes plates, je prend le premier taxi qui passe au coin de la rue, le suppliant d'aller le plus vite possible pour se rendre au lit ou tout se passe. Cet endroit que j'ai longtemps considérer comme magique devient le centre de mes cauchemars ce soir. Le temps dans le taxi semble interminable et la musique n'est pas pour le calmer. En arrivant je dépose l'argent sans même reprendre ma monnaie avant de courir le plus vite possible le rejoindre. Mes yeux fixent la scène avec peur, le corps de Julian allongé sur le sol, Jéricho au dessus de lui et toute cette haine pour des histoire d'enfant au fond " Non, arrête je t'en prie, arrête" hurlais-je en attrapant la main de Jéricho les larmes aux bords des yeux pour le tirer de toutes mes forces loin du corps, je me surprend même à en avoir autant. Mes yeux le supplient d'arrêter ça, un mélange de peur et d'angoisse me gagne rapidement quand je me mets à genoux devant le corps de Julian. Tremblante j'écoute son poux " Il est respire encore, faiblement mais il respire " je tourne mon regard vers Jéricho, il n'exprime en aucun cas de la haine ou du dégout mais juste de la peur, de la peur de le perdre surtout. Les mains tremblantes et le cœur battant trop vite je saisi mon portable appelant un médecin que je connais assez bien pour que cette histoire ne se termine pas avec des questions dans une salle de commissariat " Je fais ça pour toi, calme toi j'ten supplie " je raccroche le téléphone alors que l'ambulance doit arriver. Je panique en tentant assez mal de le cacher, l'idée de voir Jéricho en prison me tue et l'idée de perdre Julian me fait mal même après tout ce qui s'est passé. Je retire mon manteau couvrant son corps pour ne pas qu'il tombe plus faible que ce qu'il n'est encore " Ca va ? " je regarde Jéricho ayant besoin d'être rassuré plus que jamais. Je pose le crâne de Julian doucement sur mes genoux alors que le temps semble s'arrêter. Je sors une dernière fois mon portable composant le numéro de Cheshire besoin de toi. tour Eiffel, vite. je sais qu'il comprendra ce que cela signifie.

Cette fois ça y est, c'est la fin. Je le sens, je le vois. Je ne sais pas ce qui a vraiment motivé ma haine à me conduire ici ce soir, je ne sais même pas pourquoi j'ai décidé de quitter mon appartement pour me rendre à ce rendez-vous stupide. Je ne suis pas comme ça, je ne l'ai jamais été. Pourtant, je suis là, je frappe un homme que je connais à peine de toutes mes forces et y trouve du plaisir. Mais à l'instant même où mes poings s'écrasent sur ce visage, je sens monter en moi ce dégoût qui me porte, qui me fait faiblir. Des doutes, j'en vois partout. Et parce que j'oublie un instant la raison de ma venue ici ce soir, je perds l'équilibre et la situation se renverse. Cette fois ça y est, c'est la fin. Je reçois, je ne donne plus. Mon visage me brûle, je peine à respirer et je ne sens plus rien d'autre qu'une douleur si forte, si intense, que j'en perds connaissance, doucement. Cette dernière image, c'est la tienne... Cheshire, je suis désolé ! Tellement désolé. J'ai cru bon de venir ici ce soir, pour toi, pour te prouver à quel point je tenais à toi, à quel point je suis fou de toi. Pardonne moi parce que j'ai voulu te prouver à quel point je t'aime. Je me suis perdu dans cet enfer, et je sais qu'involontairement, je t'ai perdu à présent. Cette dernière image, je la sens m'échapper, pourtant je m'y accroche. Ton visage, ton sourire, tes lèvres, tes mots. Plus j'y repense, et plus j'ai mal. Pourtant, tout devient flou, et doucement, tu disparaît. Cheshire, ne m'en veut pas, je t'aime, mon coeur, je t'aimerais toujours. Et puis, la douleur fait place à cette confortable sensation, plus de problèmes, plus rien. C'était finalement ça que je recherchais ce soir, en finir une bonne fois pour toute avec cette vie qui ne me laissait qu'un goût amer en travers de la gorge. Oui, en finir ! Cette fois ça y est, c'est la fin. Ma respiration se coupe, mon corps se crispe... Et cette dernière image, c'est la tienne, mon coeur.

Je fixe son corps dans mes bras et mes mains tremblent de peur. A cet instant je donnerais tout pour le ramener, tout pour l'entendre respirer un peu plus fort malgré mon cœur qui se serre en souvenir de ces paroles. J'ai vu la mort trop de fois s'approcher pour le laisser pourrir, personne ne mérite ça et surtout pas un ami. Une larme glisse le long de ma joue doucement rougit par le vent plutôt froid alors que je tentais de cacher la tristesse profonde qui grimpe en moi. Ma seule envie est de faire en sorte que tout ceci s'arrêter. Je relève le visage vers Jéricho, plongeant mes yeux dans son regard; je ne suis pas en colère contre lui, j'ai juste peur, peur et froid. Sans crié gardé il arrive, sa marche, son regard que je connais par cœur, la haine, Cheshire. Je sais d'avance que le faire venir va rendre les choses plus compliqué mais je sais l'importance de cet homme pour lui, il doit être là absolument. Sa force m'expulse rapidement, appuyé sur ma main je tombe sur le sol sans avoir la force de riposter a ça, je ressens presque sa colère en voyant mon manteau jeté dans l'eau fraiche de la pluie parisienne, son regard me transmet sa haine et sa colère envers moi. Je baisse les yeux, ne voulant pas prendre ces quelques minutes qui lui sont précieuse, je le connais par cœur, c'est mon meilleur ami et il est brisé. Sans surprise ces paroles se montre dur, froide et presque cruelle, je refuse alors que ma propre veste trempée me revient au visage, je la laisse glissé sur le sol, les larmes aux yeux, sans force de les retenir plus longtemps " Bordel c'est moi, c'est toujours moi ... Cheshire, Ella. " j'approche doucement la voix tremblante comme le reste de mon corps suppliant son regard. C'est en réalité trop pour moi, tout les sentiments que je déteste son là ce soir, la mort, la peur, la haine, la tristesse, la colère, le mépris, je veux juste que tout s'arrête " Je veux juste que ça s'arrête, tout dois s'arrêter ... Regarder nous, on est tous pareils et on à tous fait des erreurs tout les quatre ... " je panique, je pleure, je le supplie du regard, il me connait, il me connait par cœur, je le connais, mes yeux croisent ces prunelles, j'ai peur, vraiment peur " Je suis désolée ... tellement désolée " je m'approche doucement de Jéricho ayant besoin de sentir que tout va bien, je glisse ma main sur son visage déposant mes lèvres sur sa joue lui murmurant quelques tendres paroles pour le calmer. Je fais peut être une erreur mais j'approche, me tenant à coté de Cheshire, nerveuse ma main glisse sur la sienne " Laisse moi t'aider, laisse moi vous aider, l'aider " il est tellement furieux mais ça ne peut pas finir si mal.

J'étais bouffé par la peur, je n'arrivais plus à contrôler mes gestes et la seule chose à laquelle je pensais c'était la souffrance qui nous entourait à cet instant. J'avais le cœur brisé par toute cette haine et ce manque de courage me gagnant totalement. Je devais le soutenir, j'avais fait ça depuis des années, nous nous connaissions par cœur Cheshire et moi, je connaissais son caractère fou et arrogant par cœur mais il était le genre de personne à qui je pouvais tout pardonné sans aucune exception. J'avais une confiance aveugle en ce type tout droit sorti d'un film étrange et complexe. Son regard se posa en moi, je sentais sa douleur comme si elle était mienne mais je ne voyais que la froideur de ces mots et la rage de son regard me transpercée. J'aurais pu m'effondrer en larmes, le supplier de me pardonner mais mon regard se tourna vers Jéricho, mes mains glissant sur son cou en douceur le calmant " Viens " dit-je en le redressant. J'enlaçais mes bras autour de lui offrant un regard à Cheshire, celui qui demande le pardon, celui qui regrette mais je savais d'avance qu'il aurait besoin de temps pour se remettre et pour me pardonner tout ça. Je pris la main de Jéricho faisant quelques pas en sa compagnie sous le froid Parisien. Je le regardais en douceur, sans colère, sans peine ou sans haine. Je le rassurais du mieux que je pouvais, passant mes bras autour de lui dès que j'en eu occasion " Calme toi mon amour " égale à moi même, je me montrais douce et compréhensive. Je savais qu'il n'avait pas besoin que je cris et de toute façon ceci serait totalement inutile. Je voulais simplement le soutenir. Je posais mes lèvres sur les siennes doucement avant de rentrer chez moi avec lui.