❥ Kyros Cerbère Sitael

Âge, date et lieu de naissance ⇝ né le 13 Novembre 1977 à Athènes, Grèce. Trente quatre ans. Statut ⇝ seul. Nationalité ⇝ Grecque. Métier/Études ⇝ Croque mort. Sexualité ⇝ Complètement paumé à ce sujet là. Groupe ⇝ L'hymne à l'amour.

Babam babam babam. Ton cœur bat à vive allure dans ta poitrine. T'as peur, putain ouais, t'as tellement peur. De revenir ici. De retrouver toutes ces choses pour qui tu te serais saigné. Y a juste un grand vide dans ta poitrine. Il est là, présent, sous tes côtes. Tu souffres mais c'est tellement moins douloureux que tout l'reste. T'as la tête relevée. T'es fier. Tellement fier de toi. Tu t'sens vivre. Ça fait cinq mois, cinq putains de mois que t'es dans l'fossé. Tu commences à peine à voir la lumière et tu t'sens vivant comme jamais. Y a toujours cette vieille rancœur en toi mais tu tentes de l'oublier parce que tu veux plus redevenir le mec qu't'étais. Totalement dépendant de la drogue et d'un type. On peut pas pour autant dire qu't'es heureux mais c'est presque ça. Disons que t'as trouvé ta façon de refouler ta tristesse. Tu dissimules ta mort intérieure par ce sourire à la con dessiné sur tes lèvres encore tremblantes et désireuses d'un baiser de l'être que t'as aimé. Tu regardes encore une fois que ton costume se porte bien. C'est encore une de tes conneries. T'sais t'es tellement maniaque que ça en devient maladif. Tu préfères penser microbes que vie. Au fond, t'as raison. Les bactéries on s'en débarrasse plus facilement que les humains. T'es peut-être plus un de ces types complètement accro à la drogue mais c'pas pour ça que tu vas mieux. Nan, c'est même pire. Tu ressens l'besoin de mentir sans cesse. D'faire croire des choses magiques pour combler l'échec de l'homme que t'es. Et t'sais quand tu mens, c'est tellement facile de l'voir. Tu joues avec ton alliance. Ce petit bijou auquel tu tiens comme à la prunelle de tes yeux. Faut dire qu'elle en porte des choses. Pis du réconfort, surtout du réconfort. C'est le symbole de l'empire que t'avais fondé. Aujourd'hui en miettes. Parfois tu ressens presque encore du bonheur, comme au jour où on te l'a mise autour du doigt. Totalement amoureux et désespéré. T'es si p'tit, si fragile. T'as plus ta dope pour te défendre. T'es livré à toi-même dans ce monde trop vaste pour l'gosse que t'es resté. T'es plus qu'un homme à la dérive qui saute sur tout ce qui bouge. Manque total d'affection. Recherche du grand amour là où il n'existe pas. Mais sinon, t'as gagné Cerbère. A t'voir comme ça on pourrait penser que t'es un mec bien dans ta peau. T'es fort. Le roi des illusions.

Votre pseudo sur le net ⇝ sucrette.
Où avez vous connu OLLP ⇝ par une admin (:.
Age ⇝ 17 ans.
Présence sur le forum ⇝ 5/7.
Votre avatar ⇝ Jude Law.
Pour nous aider ⇝

Code:

[color=#FF0080]▬▬[/color] <b>Jude Law</b> ◈ Cerbère S. Kyros

Athènes.

Spoiler:

Paris.

Paris, la plus belle expérience de toute ma vie. L'endroit même où j'ai réussi à me reconstruire en un rien de temps. En grande partie grâce à cet homme, légèrement plus âgé que moi. Je l'ai rencontré durant mon vol pour la France. Jamais je n'avais eu la naïveté de croire au coup de foudre avant ce putain de moment. Tu sais, j'avais les mains tremblantes et des papillons dans le ventre à chaque fois que je le croisais. J'pensais pas avoir une chance de pouvoir un jour atteindre cet homme riche et célèbre. Simba. Son nom, aujourd'hui encore, me fait sourire. Il résume, à mes yeux, mon paradis. J'ai eu un mal fou à lui montrer ce que je ressentais. Certainement parce que j'me sentais con. Puis un jour. Alors que nous étions en Afrique du sud, il a enfin fait le premier. Ce putain de premier pas. J'm'en souviendrais toute ma vie. Ouais, y a eu un feu d'artifice dans mes tripes. J'attendais ça d'puis tellement longtemps quoi. J'savais pas que cette première nuit allait annoncer une aussi belle histoire. Ca f'sait trois ans que je brûlais à ses côtés. Une fois dans ses bras, j'pensais que j'allais enfin remonter à la surface. Ce fut malheureusement l'effet contraire. J'étais le type le plus heureux de cette terre mais j'ai rien trouvé de mieux que d'me droguer sans cesse. M'éloignant alors petit à petit de l'être que j'aimais le plus. Même avec tous les coups durs que nous avons traversé, Simba m'a passé la bague au doigt. Entre temps ma fille, Alecto, de dix sept ans a refait surface. J'étais décidé à changer mais je n'ai malheureusement pas eu cette chance. Les choses ne se déroulent pas toujours comme on le décide. Déception. J'ai donc quitté Paris, pour tourner la page sur cette histoire à laquelle je m'accrochais trop. Laissant derrière moi ma fille. Je ne pouvais plus me permettre de penser aux autres.

Tu regardes une dernière fois la ville par le hublot de l'avion. Tu sens une larme couler sur ta joue. Tu t'rends compte à quel point t'es seul. Si ça ne tenait qu'à toi, tu serais déjà mort. Mais tu peux pas abandonner les personnes que t'aimes. Tu dois devenir quelqu'un. Passer le cap de cette tristesse abyssale. Tu sais qu'ça va être difficile mais tu t'en balances. T'as déjà envie de baisser les bras.

Xànthi.

J'ai essayé un nombre incalculable de fois de me sortir de la drogue. Ce fut toujours un échec. Et, bien sûr, je partais avec l'idée que, encore une fois, je finirais sur un échec. Ma vie a toujours été perdue d'avance. Lorsque les portes de l'hôpital se sont refermées derrière moi, j'ai senti cette tristesse s'emparer encore plus de mon être. J'ai baissé les yeux, pensant un instant que j'avais une nouvelle fois fait une erreur. J'ai pas eu le temps de me faire à cette vie que les psychologues étaient déjà là pour m'aider. J'devais mettre à nue ma vie devant eux. Putain, j'ai eu tellement de mal à faire ça. Puis, y a eu ce moment où j'ai complètement craqué. J'ai alors posé sur sous les yeux du psy cette photo. Les larmes se sont empressées de couler. J'm'étais soudainement rendu compte que je l'avais abandonné. Ma fille, la seule chose qui me donnait encore envie de me battre. Si j'faisais ça c'était pour elle, rien que pour elle. Et ce, même si elle en avait rien à battre. Père indigne à la con. J'ai jamais autant détesté de toute ma vie les psychologues à cet instant même. Pourquoi j'faisais ça ? Merde. Pendant ces longs mois enfermés dans cette bulle je ressemblais à un mort vivant. Des cernes avaient pris possession de mon visage. Toujours shooté aux cachets. Je ne prenais même plus le temps de parler aux infirmiers comme j'avais pris l'habitude de le faire au début de mon séjour. Je mourrais petit à petit. On me vidait de sentiment sans que je ne puisse lutter. Au fond, ça me soulageait tellement. Mon corps retrouvait petit à petit son bien être. Après cinq mois de cure pour lutter contre la drogue, j'ai décidé de revenir sur Paname. Les psychologues me l'ont toujours déconseillé mais j'm'en balance.

T'es pas un homme nouveau. T'as juste pris un d'repos pour pas mourir de chagrin. Tu peux pas t'empêcher de craindre ton retour en France mais t'as tellement hâte. De retrouver ta fille que t'as laissé si longtemps. Puis aussi Lumen, ouais, ton rayon de soleil à toi. T'as tellement pensé à elles pendant cette longue bataille. Mais tu sais que ce sera difficile, de retourner sur le lieu de ta mort. Puis tu t'en fous, tu prends le risque. Parce qu'au fond t'as encore l'espoir de retrouver ton bonheur. T'es encore bercé d'illusions. Tu vas t'en sortir Cerbère, t'entends ? T'as pas fait ça pour rien. Tu vas le trouver ton putain de bon chemin. Tu vas y arriver.

Renaissance.