Sujet: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Mar 27 Déc - 19:07
❥ Castiel Hunter Donnovan
Âge, date et lieu de naissance ⇝ 25 ans, né à Paris le 10 septembre 1989. Statut ⇝ Célibataire endurci. Nationalité ⇝ Française et canadienne. Métier/Études ⇝ A étudié à l'école de commerce, puis a tout laissé tomber pour se reconvertir dans le chômage, une activité fort intéressante et qui occupe tout son temps. La mort d'un frère ne peut pas faire de bien. Sexualité ⇝ A quoi bon se classer ? Il est ce qu'il est, il est Castiel, bi, homo ou hétéro. Groupe ⇝ La Javanaise.
je m'aime, pas toi ?
Se considère comme malchanceux. Depuis la mort de son frère, Castiel est d'un pessimisme repoussant. Entendez-bien le 'repoussant', car plus d'un a tenté de l'aider à surmonter cette épreuve, avant de s'enfuir ; c'était sans doute la meilleure chose à faire. Castiel ne veut pas d'aide. ♫ Il prend la moindre coquille comme le fait du destin ou de la fatalité. La faute à pas-de-chance, et pas-de-chance, c'est lui. ♫ il a régulièrement la visite de l'huissier de justice. Payer les factures ? Le loyer ? Trouver un taf ? Allez vous faire foutre. Il vous crachera au visage si vous lui parlez de telles horreurs. Si s sœur n'était pas là pour payer, il serait à la rue depuis longtemps. ♫ Aigri et lunatique. Il passe de la douce mélancolie à la colère brute au moindre changement, à l a moindre remarque. Ou parfois, sans raison. ♫ Fumeur de gitanes. Il aime bien observer le mégo continuer de se consumer jusqu'au bout, en petites volutes de fumée grise. ♫ La meilleure chose qui pourrait lui arriver serait de crever d'un cancer des poumons. Alors il fume sans arrêt. de toute façon, s'il veut crever, il a pas le choix, à moins de se faire shooter par un camion. Il n'a pas le cran de se faire sauter la cervelle. ♫ Il voudrait pouvoir sauter de toit en toit, voler, devenir astronaute. Survoler le monde, loin de la grisaille de ce jour. Il trouve un certain réconfort dans les étoiles, à les observer depuis sa fenêtre lors des nuits claires. La pleine lune le fascine. Elle lui rappelle « avant », quand Timothée était encore là, qu'ils faisaient le mur pour s'enfuir dans les rues de Paname, à jouer à se faire peur dans les quartiers chauds. « La lune veille sur nous. » lui disait-il. ♫ Dire « je t'aime » à quelqu'un lui paraît totalement futile et puéril. Il aura beau le penser, d'ici à le dire... Les gens qui se déclarent leur amour et s'embrassent sous la pluie après vingt ans de séparation, ça n'existe que dans les histoires hollywoodiennes, dans les téléfilms le samedi après-midi sur M6. ♫ Puis les relations amoureuses, dans le fond, ce n'est que pour le cul. Castiel est persuadé que tout être est guidé uniquement par le désir sexuel. Sans doute parce que ses relations passées ont été aussi fructueuses et excitantes qu'un olivier en Alaska. ♫ Il a pitié des mères-filles, de ces jeunes femmes à peine adultes qui enfantent pour se donner une contenance, pour se donner l'illusion d'être importantes. En vérité, il plaint leurs gosses. Certes, il n'a pas à juger. Mais soyons honnêtes, qui a envie d'avoir une mère qui pourrait être votre sœur ? Pitoyable. De toute façon, les gosses sont d'un chiant..
je suis une superstar.
Votre pseudo sur le net ⇝ Oracle. Où avez vous connu OLLP ⇝ Grâce à PRD . Age ⇝ 17 ans. Présence sur le forum ⇝ Ca dépendra de la quantité de travail que j'ai ! Ou de mes occupations :). Votre avatar ⇝ Lauridsen, owi . Pour nous aider ⇝
Code:
[color=#FF0080]▬▬[/color] <b>Mathias Lauridsen</b> ◈ Castiel H. Donnovan
Dernière édition par Castiel H. Donnovan le Ven 30 Déc - 0:40, édité 4 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Mar 27 Déc - 19:15
❥ Le palais des âmes perdues
Chapitre 1 ★ « smoke and mirrors »
« Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. »
La pièce est emplie de fumée. Il n'y a que des gosses là dedans, des gamins pré-pubères. Ils jouent aux grands, crapotent la fumée de leurs clopes sans vraiment y croire, se retenant de vomir. Ça les dégoute, ça les amuse. Les caisses remplies de jouets, de peluches et de déguisements viennent leur rappeler leurs jeunes âges. Certes, ils n'y ont pas touché depuis des années. Mais ce ne sont encore que des gosses. Le plus âgé a quatorze ans : Timothée, arbore un air farouche, supérieur. Ses grands yeux bleus scrutent le ciel, par la fenêtre, obscurci par les ronds de fumée qui s'échappent de ses lèvres. C'est lui qui les a initié à la cigarette, qui leur a mis les paquets tout neufs dans les mains. « Venez, on va fumer. » avait-il annoncé, d'un air mystérieux. Castiel le regarde, allongé au sol sur le tapis de jeu avec des routes tracées pour les petites voitures, un goût âcre de tabac sur sa langue. Son frère est son modèle, il l’idolâtre, l'aime plus que de raison. Fumer ? Il n'en a pas particulièrement envie, et il n'aime pas ça. Même, il déteste, l'odeur, le goût, et en plus de ça il avait failli s'étouffer avec cette merde. Mais si Tim le fait, lui aussi le fait. Il serait prêt à sauter d'un toit pour suivre son frère, jusque dans la mort. Jamais il ne voudrait se séparer de lui. « Moi je trouve ça dégueu. » susurre une petite voix à son oreille. C'est Madeleine, Maddie. Sa sœur adoptive. Castiel est pour Madeleine ce que Timothée est pour Castiel. Et Timothée déteste Maddie. Ce n'est à ses yeux qu'une pièce rapportée. Que fait-elle là, hein ? Cette gamine est chiante, bornée, et grossière. Bref, il ne l'aime pas. Il lui jette un regard haineux, pour la faire taire, pour lui montrer à quel point il la déteste. Pour qu'elle comprenne. Castiel se tourne vers le joli visage de sa sœur, lui adresse un demi sourire qui ressemble à une grimace. Il est plein de réserve, en présence de Timothée. Il est au courant de l'antipathie qu'il lui porte, mais lui, il apprécie Madeleine. Elle est souriante, drôle, spontanée. « T'es pas obligée de le faire si t'en as pas envie Mad. » lui chuchote-t-il discrètement. Ils échangent un sourire, le regard de Maddie s'allume. Le silence emplit de nouveau la pièce, la nuit remplit l'espace.
Chapitre 2 ★ « just like honey »
« Effacer le passé, on le peut toujours : c'est une affaire de regret, de désaveu, d'oubli. Mais on évite pas l'avenir. »
Des années ont passé. Bien des choses ont changé. Castiel en est conscient, allongé, sur le même sol qu'il y a dix ans, avec cette cigarette, qui ressemble tant à la première qu'il a fumée avec Timothée et Madeleine. Pourtant tout semble si immobile, ici, dans la salle de jeux de l'appartement de ses parents. Si immuable. Peut-être est-ce pour cela qu'il est revenu. Pour pouvoir sentir l'odeur de la nostalgie, sentir le contact délicat des fantômes de leur enfance venus frôler sa peau. Il est revenu chez ses parents, le temps d'un instant, pour se souvenir. Se souvenir des nuits passées dans cette pièce, et des escapades nocturnes, menées par Timothée et auxquelles Mad' n'était pas invitée ; toutes ces choses que Tim leurs faisaient faire, simplement pour s'amuser, pour assoir son autorité d'ainé. Bien des choses ont changé, mais d'autres ne changeraient jamais. Tim, lui, est resté le même. Embourbé dans des histoires troubles et douteuses dont il n'avait pas voulu lui toucher un seul mot, enfermé dans des études qui ne le mèneraient nulle part. On le soupçonne souvent de se droguer, de traîner dans des complots qui le foutront dans la merde au moindre faux pas. S'ils savaient.
« Putain Tim, mais qu'... » Timothée est là, sur le seuil de l'appartement que Castiel vient tout juste d'acheter. Un appartement, simple mais joli, du 15ème arrondissement. La gueule en sang, les lèvres tremblantes, les mains agrippées au chambranle de la porte, son frère le regarde d'un œil torve, luttant visiblement pour rester conscient. Sa chemise est déchirée, et il lui manque une chaussure. Castiel s'empresse de l'emmener à l'intérieur, l'asseyant le plus délicatement possible sur le canapé, refermant consciencieusement la porte. Quoi qui ait amené son frère ici, mieux valait que cela reste secret. Il se retourne, l'observe, désemparé. Que faire, que dire ? Il est sonné visiblement. C'est le sang qui l'inquiète. Il prie le Dieu auquel il ne croit pas pour que ce ne soit pas le sien. « Timothée, parle bon sang. Putain, t'as vu l'état dans lequel t'es... » Tim lève les yeux, des yeux soudain animés, presque fous. Les pupilles sont dilatées au maximum, et dans la maigre lumière de la lampe posée à ses côtés, ses yeux sont presque noirs. « J'ai... » Tim avale difficilement sa salive, reprend tant bien que mal. La douleur l'empêche un instant de parler. « J'ai déconné, putain. Je leur devais du fric, ça faisait un bout de temps, et là... Bah ils ont plus voulu attendre. Je suis dans la merde jusqu'au cou, Cas'. » Il se lève, commence à faire les cents pas sous les yeux effarés de Castiel. Alors c'est vrai, Tim fréquente ce monde dont ils ont si souvent parlé, dont ils ont peut-être un peu rêvé aussi. La drogue, le marché noir, le deal. Mais tout ça, c'était un jeu. Là, ils ne sont plus dans leur monde, ils ne peuvent pas tout oublier et rentrer à la maison pour manger. C'est terriblement réel. Le sang sur le visage de Tim l'effraie un peu. Il a du se faire battre jusqu'au sang, mais il n'a pas l'air réellement en danger. Juste sonné. Castiel serre les dents, ne répond rien. Timothée estt en panique, ses mains tremblent, passent sur ses joues pour masquer les larmes qui s'écoulent. Et Dieu sait que ce n'estt pas dans le genre de Tim de pleurer, ça non. Il est visiblement trop tôt pour parler. Il doit se calmer avant tout. « Va prendre un bain. » « N'appelle pas les flics Castiel. Putain de merde, je suis... Merde... » « Je vais pas appeler les flics. Va prendre un bain, on en reparle plus tard. Allez, vas-y. » « Ne fais rien. N'appelle pas les parents non plus. N'appelle personne. » Castiel secoue la tête en signe de négation, les yeux rivés sur son frère, inquiet, désemparé. Tim ne l'écoute même pas. Il ne le reconnait plus. Il aurait presque pu lui faire peur, s'il ne savait pas que Tim était bien plus effrayé que lui. « Je vais te filer quelques fringues, tu pourras... Tim, calme-toi. On va arranger ça. » Timothée se tourne vers lui, soudain calmé et le visage radouci, les yeux illuminés d'une minuscule lueur d'espoir. Il finit par acquiescer, puis par se diriger vers la salle de bain. Il a l'air si instable... Castiel soupire. La nuit va être longue.
Cela fait trois jours que Timothée ne dort pas, trois jours qu'il erre sans but dans l'appartement de son cadet, le regardant bosser ses cours de commerce, cuisiner des plats qu'il ne mange pas, ranger ses affaires. Castiel ne rentre pas souvent, jongle entre l'école, le petit boulot à la maison de retraite et sa sœur. Maddie et lui se voient souvent, passent le plus de temps ensembles possible. Il a du se taire, ne rien dire sur Tim. A vrai dire, que pourrait-il lui dire ? Il n'y a rien à dire. Il ne sait même pas quoi faire. Maintenant, il doit faire quelque chose. Il doit parler à son frère, cette situation ne peut plus être. « Timothée, tu sais que ça peut pas durer éternellement. » Tim le regarde. Il a changé. Son regard est devenu absent, comme si seul son enveloppe charnelle faisait partie de ce monde. Castiel aurait presque préféré qu'il soit comme le soir où il était apparu sur le pas de sa porte, fou, au bord de la crise de nerf. Ce frère qui se tient devant lui, assis bien droit sur son canapé, ce n'est pas son frère. Cet homme est mort, il le regarde de ce même regard qu'ont les cadavres dans les films. Quelque chose s'est éteint au fond de ses yeux. Il déglutit. « On pourrait te trouver un appartement si tu veux, pas loin. Ou, je peux appeler les parents, si tu préfères. » « Non. » Le ton est cinglant, surprenant. Il n'a pas ouvert la bouche depuis qu'il est sorti de la salle de bain, trois jours plus tôt. « Alors quoi ? On fait quoi ? Ces types ont du oublier, et de toute façon, ils ne vont pas te retrouver. » Aucune réaction. « Je te jure Tim, si tu fais rien, j'appelle les flics. » L'explosion de violence, de colère, le fait reculer. Non, ça ne peut pas être encore son frère. Qui est ce démon ?.. « N'appelle pas les flics ! Pauvre con ! Inconscient ! Moi qui pensait pouvoir compter sur toi ! » « Je... » « Imbécile ! J'aurais du me douter depuis le début que je n'aurai pas du venir ici ! Tu ne peux même pas comprendre ce qui m'arrive, pauvre taré ! Tu veux que je finisse ma vie en prison, c'est ça ?! » Timothée s'agite, récupère maintes affaires dans l'appartement. C'est une tornade furieuse, fébrile. Il ne semble pas avoir le moindre contrôle sur lui, et encore moins sur la situation. Il n'est pas fait pour baigner dans ce genre de trafics. Il a été bien trop protégé pour se forger le caractère adéquat. Castiel amorce un geste innocent. Timothée sort une arme, la braque sur son frère, qui l'observe, trop ébahi pour esquisser un son ou un geste. « Je me casse. Tu ne m'as jamais vu, je ne suis jamais venu ici, compris ? Sinon, tu es mort. » La porte claque, se refermant sur l'image d'un frère détruit, rongé par le soucis jusqu'à la moelle.
Chapitre 3 ★ « your ghost »
« Le voyou, le maudit, le pêché radieux, l'éclatant désastre. »
Trois ans que Timothée a disparu. Chaque semaine, chaque jour, Castiel ne peut s'empêcher de surveiller les infos. Au cas où une mort soit signalée. Mais combien ne sont même pas connues de la presse, ou des autorités ? Quel est le pourcentage de chance pour que son frère soit encore en vie ? Au fond de lui, Castiel n'y croit plus, mais il demeure une certaine habitude, un certain espoir vain mais bel et bien présent qui le force à croire que quelque part sur Terre, Timothée est encore parmi eux. Pas avec eux, mais encore en vie. Castiel passe devant le kiosque à journaux avec un café tout droit sorti du Starbucks. Journal et café. Il a une pause dans ses cours, ce matin. Autant rentrer. Julia, sa copine du moment, a refusé de le voir, pour une raison obscure. Il ne s'en formalise pas, ce n'est pas comme si elle était importante pour lui. Elle n'est qu'une passade, un caprice, un bon moyen de combler le vide qu'il ressent en permanence. Même s'il lui fait penser le contraire. Quelle conne, vraiment. Elle n'est que jolie. Elle a de belles jambes, un joli sourire, et un souffle agréable à sentir sur sa peau, au lit. Il prend l'escalier, en sirotant son Mocha frappé glacé, le journal coincé sous son bras. Il le scrutera en rentrant. C'est alors qu'il voit, assise devant sa porte, une Madeleine éplorée, effondrée, assise devant sa porte, des sacs de courses et une boite remplie de pâtisseries sur les genoux. Maddie pleure souvent, quand elle est contrariée, qu'elle a raté un examen, où qu'elle a crevé les pneus de sa voiture. Non, plutôt, elle chouine. Mais même quand elle pleure, Maddie reste jolie. Un drôle de pressentiment gonfle dans la poitrine de Castiel. Cet appartement est-il maudit ? Est-il destiné à lui apporter les pires nouvelles du monde ? « Maddie? » s'écrie-t-il, alarmé. Il ferait tout pour sa sœur. Sa fleur en pâte d'amande. « Il m'a encore largué. Ce gros con. Enfoiré de sa mère. Et je suis la pire cruche du monde. Tu y crois toi, c'est déjà la troisième fois qu'il me jette. » Castiel expire, respire de nouveau. Il avait cru... Pendant un instant... Mais non, ce n'est presque rien. Rien que de très habituel. C'est loin d'être la première fois, en effet, que Mad' se fait larguer. Il a toujours été là pour la consoler, ou pour la supporter dans ses crises de colère. Il ne faillira pas cette fois-ci, même si, il faut l'avouer, ça finit par être lassant. Mad' n'a vraiment jamais eu de chance avec les hommes. « Allez lève toi, que je puisse ouvrir la porte » fait-il d'un ton doux, pour ne pas la brusquer. Énerver Madeleine, ce n'est pas drôle non plus. Quand elle crie, vos oreilles s'en souviennent à vie. Il insère la clef dans la serrure, la tourne deux fois, ouvre la porte et pénètre dans l'appartement. Son chez-lui qui sent la clope à plein nez. Tiens, d'ailleurs. Il jette le journal sur la table basse, termine son café et jette le gobelet vide dans l'évier de la cuisine, puis plonge la main dans la poche de sa veste. Son paquet de Gitanes. Il en sort une, la coince entre ses lèvres, l'allume avec un briquet tout pourrit, un bic rose à un euro vingt. Les zippos, ça le fait rêver, mais c'est vraiment pas pour lui, vu l'allure à laquelle il les perd ou les vide. Madeleine renifle un peu dans le salon, s'affale sur le canapé avec une mine de déterrée. « Dis Cas'... » « Mmmh ? » fait-il en exhalant un nuage de fumée, revenant à pas lent dans le salon, savourant la première bouffée de nicotine de la journée. C'est qu'il a attendu longtemps avant de la fumer, ce matin, il n'a pas eu le temps. Maddie fronce le nez en sentant l'odeur âcre du tabac. Elle déteste toujours autant ça. « Je peux m'installer ici ? » Castiel manque de s'étouffer. « Pardon ? » « Benjamin m'a virée de chez lui... J'ai pas le temps de retrouver un appart, et franchement, je me passerais bien d'aller chez papa et maman... Enfin si vraiment tu ne veux pas, je... Enfin, c'est ce que je vais faire, non, désolée d'avoir pensé à ça, c'est juste que tu as la place et... » Elle se tait, fait la moue. Elle parle toujours trop. Castiel soupire. Et finit par acquiescer. Colocation avec Madeleine. D'une certaine façon, ça devait arriver. Ça n'a rien de surprenant, ni de dérangeant. « Ouais, si tu veux, va... » Madeleine pousse un petit cri de joie et de surprise. « C'est vrai ? Oh merci merci merci... » Et lui saute au cou. Castiel grimace. Les démonstrations de joie, très peu pour lui. N'empêche qu'il sourit.
La soirée est tranquille. Madeleine est sortie au cinéma avec il ne savait qui, après le rendez-vous chez sa psy. Castiel savoure une Gitane en potassant ses cours, assis à son bureau, devant la fenêtre donnant sur la rue en contrebas. Il aime regarder les gens passer, les jeunes bien habillés partis faire la fête. On sonne à la porte. Enfin, on ne sonne pas, parce que la sonnette ne marche plus. Mais on frappe. Quelqu'un qui doit connaître le code de la grille du rez-de-chaussée, sinon... Il fronce les sourcils, éteint sa clope pour éviter qu'elle ne se consume inutilement, puis va ouvrir... Et se retient de pousser une cri. Timothée. Timothée en personne. Une longue cicatrice barre sa joue de la tempe au menton, mais c'est un homme séduisant au regard dur qui se tient devant lui. Tim sourit, entre sans demander la permission. Castiel s'efface devant lui, le cœur battant, sentant renaître en lui cette vieille admiration pour son frère. Il est vivant. Vivant. « Je ne m'attendais pas à ça. » Timothée fronce les sourcils. « Moi non plus. Je n'avais pas prévu de passer, je ne savais même pas si tu habitais encore ici. » Il n'ose pas lui demander ce qu'il est devenu, l'endroit où il habite. Ce qu'il fait de sa vie, et surtout, ce qu'il s'est passé, trois ans plus tôt... « Je suis venu m'excuser frangin. Pour mon départ, pour l'absence de nouvelles. Tu sais, ça a pas été facile... Mais ça va maintenant. Tout va mieux. » Son frère tente un sourire. Castiel y répond, son cœur battant si fort qu'il semble vouloir quitter sa cage thoracique. Timothée est revenu. Pour lui. « Tu restes longtemps ? » « Oh, non, je vais repartir d'ailleurs, il faut que j'aille voir les parents. Une dernière fois. » Nouveau sourire, un peu triste, inexplicable. Une dernière fois ? Castiel fronce les sourcils, mais ne demande pas d'explications. Il l'intimide un peu, il semble si... toujours instable, mais toujours le même, au fond. « Je vais y aller. Je suis désolé de ne pas rester plus lontgemps, j'aurais aimé, tu sais... En griller une avec toi. En souvenir du bon vieux temps. Mais je ne peux pas, j'ai à faire. J'ai été absent longtemps, tu sais. » « Oui, je sais. Mais où étais-tu, bon sang ? » « Je ne peux pas te dire, Cas', j'suis désolé. Tu comprends, bien sur... » « Ouais, ouais bien sur. » Silence, bref mais profond. « Bon... Il faut que... » « Oui, oui, vas-y, je ne te retiens pas, tu as des choses à faire j'imagine. On se revoit bientôt ? » « Ouais, bien sûr, je t'appellerai, je demanderai ton numéro, tout ça. » Les mots sont durs à sortir, malhabiles, pâteux sur la langue. Ce n'est pas naturel. Avant, c'était si facile. Timothée se retourne, s'apprête à sortir. Une question sort au dernier moment. « Tu me pardonnes, Castiel ? » Castiel se fige, échange un regard avec son aîné, son modèle. Un regard intense, le dernier des derniers. « Bien sûr que je te pardonne. » Pas la peine de demander pour savoir de quoi il veut parler. Et bien sûr qu'il lui pardonne. C'est son frère. Un sourire lumineux se grave sur le visage de ce dernier. Une marque sincère de joie, de soulagement, qui aurait presque pu le faire fondre. Leurs liens n'avaient peut-être pas tant souffert que ça. Peut-être qu'ils pourraient tout reprendre, comme c'était avant. Ce genre de choses ne pouvaient pas disparaître à jamais, n'est-ce pas ? « Merci, Cas. » Et ce fut tout. Il s'en vint, referma la porte en douceur, laissant son cadet là, ébahi, choqué. Mais profondément heureux.
« ...de la mort de Timothée Alix Donnovan, âgé de vingt-sept ans. Retrouvé dans son bain un peu plus tôt ce matin, les veines ouvertes, les circonstances de sa mort laissent penser à un suicide. Toutefois, des recherches seront menées, dans... » La violence de l'information fait remonter la nausée d'un coup. Il pile, sort de la voiture, et lâche tout le contenu de son estomac sur le trottoir. Il ne dérange personne, les bouchons sont denses ce matin. Tim, mort... Alors que la veille, il était bien vivant, plus que jamais, après avoir disparu si longtemps... Il s'était suicidé. Une remontée de bile amère. Il voudrait pouvoir se vomir lui-même, tant son dégout pour la vie est immense en cet instant. Timothée. Son frère. Est mort.
Dernière édition par Castiel H. Donnovan le Ven 30 Déc - 1:44, édité 6 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Mar 27 Déc - 19:18
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Mar 27 Déc - 19:18
Bienvenue à Paris Et très bon choix d'avatar !
Citation :
Sexualité ⇝ A quoi bon se classer ? Il est ce qu'il est, il est Castiel, bi, homo ou hétéro.
Ca m'a amusé ce passage :P
Invité Invité
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Mar 27 Déc - 19:19
Anna-Lou ; Wahou Merci charmante miss de cet accueil x) Cassandre ; Merci à toi ! Aha, eh oui, on préfère tous les surprises par vrai ? (a)
Invité Invité
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Mar 27 Déc - 19:40
OOOOOOOOOOOOOOHHHHHHHHHHHHH épouses moi ! J'adore M. Lauridsen, ton prénom Castiel, très original.
En tout cas bienvenue, bon courage pour ta fiche, et surtout réserves moi un super lien qui déchire quand tu seras validé !
Invité Invité
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Mar 27 Déc - 19:59
Welcome =)
Invité Invité
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Mar 27 Déc - 20:09
Bienvenue parmi nous Joli Garçon
Invité Invité
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Mar 27 Déc - 20:43
Bienvenue sur OLLP
Invité Invité
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Mar 27 Déc - 21:16
Bienvenue parmi nous
Invité Invité
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Mar 27 Déc - 23:28
oh merci, que de beau monde ! Et Athena, c'est avec plaisir pour le lien !
Invité Invité
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Mar 27 Déc - 23:52
Bienvenue Sex Bomb ! (Trop bon choix d'avatar, j'veux te faire des bébés !! )
Sinon, bon courage pour ta fichounette !
Invité Invité
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Mer 28 Déc - 13:16
Bienvenue !!
Ella Maresquo membre
✧ ÂGE : vingt et quatre. ✧ JOB : assistante sociale dans une association ✧ COEUR : célibataire. ✧ MESSAGES : 11185 ✧ HERE SINCE : 07/05/2011
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Mer 28 Déc - 13:23
:heartt: tu es magnifique ! Bienvenue sur le forum et bonne chance pour ta fiche (:
Invité Invité
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Mer 28 Déc - 13:45
Bienvenue beau gosse
Invité Invité
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Mer 28 Déc - 14:34
Bienvenue sur OLLP :gaeljer:
Invité Invité
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Mer 28 Déc - 22:24
oh, t'es sexy toi, c'est bien (a) bienvenue sur ollp, have fun (:
Tay Januário administrateur
✧ ÂGE : vingt-six. ✧ JOB : animateur tv. ✧ MESSAGES : 6930 ✧ HERE SINCE : 17/05/2011
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Jeu 29 Déc - 17:53
bienvenue ici , sexy petite chose. (a)
Invité Invité
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Jeu 29 Déc - 19:47
Merci beaucoup tout le monde Ce soir sans faute ma fiche est finie !
Invité Invité
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Ven 30 Déc - 20:06
Oh je connaissais pas ton ava mais j'aime beaucoup Bienvenuu
Invité Invité
Sujet: Re: Putain vous m'aurez plus ○ CASTIEL Ven 30 Déc - 20:23
Oh le beau, le magnifique Mathias ! Bienvenue mon petit ! Je te valide et t'ajoute ta petite couleur (; N'hésites pas à faire un tour dans les parties parrainage et jeu des équipes (; Have fun ! :heartt: