→ JOY & MATHIAS« "C'est vraiment toi..? T'es de retour..?" » Skinny.lOve

Depuis quelques jours Londres me manquait, c'est vrai qu'après avoir passé des années là bas mes habitudes me manquaient, toute ma petite vie de Londonien, tout les souvenirs que j'avais laissé là bas.. C'est vrai que là bas avait été l'endroit ou mon fils était né et ce dernier me manquait énormément, j'étais toujours en pleines démarches administratives afin de récupérer sa garde ce qui n'était pas vraiment très évident et puis un homme seul c'était toujours plus compliqué. En effet, mon fils ne connaîtra jamais sa maman vu que cette dernière est décédée en le mettant au monde notre fils, c'était une jeune femme que j'avais rencontré très rapidement là bas en arrivant et très vite elle était tombée enceinte, ce n'était pas prévu mais cet enfant avait été notre source de bonheur, malgrès toutes les difficultés que j'avais pu rencontrer que ça soit avec la drogue ou la bagarre, cet enfant était comme une raison de tout arrêté, ce que j'avais d'ailleurs fait jusqu'au jour, d'une rechute dans la drogue et où l'on m'avait retiré la garde de ce dernier...

La voix de la SNCF me sortit de mes pensées, j'étais à l'entrée de la garde mais je me dirigea très vite vers les guichets afin de voir quand j'aurais la possibilité d'aller à Londres et de demander deux trois renseignements. Comme toujours la gare était bondée de monde, je regarda autour de moi tout en étant dans la file d'attente, je regarda les gens monter et descendre des train quand tout à coup... je crus reconnaître une jeune fille au loin, pas n'importe laquelle, LA jeune femme mais cela ne pouvait pas être possible elle avait quitté la ville il y a maintenant quatre ans sans donner signes de vie depuis. C'était pas n'importe qui, c'était ma meilleure amie d'enfance devenue beaucoup plus au fil du temps, elle était devenue ma petite amie et allait devenir ma fiancée enfin si elle avait bien sur acceptée mais avant que j'eux le temps de lui demander elle était partit sans laisser le moindre mot. Joy était ma première histoire d'amour et la seule sérieuse que j'avais eu dans ma vie, c'était bien plus qu'une amourette elle et moi avions été heureux tout les deux mais du jour au lendemain tout a basculé...

Ne sachant pas si c'était elle ou pas, je décida d'aller voir et d'avoir le coeur net et d'avoir une réponse ou si je m'étais trompé de personne, je sortis donc de la file d'attente et me dirigea vers les escaliers pour descendre vers la personne que je ne quittais pas du regard, une jeune fille brune aux cheveux long et à la taille fine, elle avait de nombreux bagages mais avait l'air de connaître la gare vu qu'elle se dirigeait vers les escaliers sans prendre la peine de lire les panneaux. Une fois arrivée aux escaliers, je descendis tout doucement la voyant arriver vers le bas de ces derniers, plus elle se rapprochait plus j'étais sur de moi.. c'était elle, celle que j'avais tant aimé et que je n'avais jamais oublié. Jamais je n'avais cru la revoir un jour et pourtant dieu sait que j'en avais envie... Arrivée en bas des escaliers on se retrouva face à face, elle ne m'avait visiblement pas vu descendre, je ne savais pas vraiment quoi dire ou même quoi faire, tout c'était brouillé autour de nous comme si toutes les personnes autour de nous avaient disparu, c'était comme s'il y avait qu'elle et moi dans cette gare. Je me contenta de m'approcher d'elle et de la serrer contre moi, je la pris dans mes bras tout simplement comme avant sentant ses cheveux, cette fameuse odeur qu'on pouvait reconnaître parmi des centaines d'autres.

Au bout de quelques minutes, je mis fin à notre étreinte pour par la suite la regarder tout simplement dans les yeux, ces fameux yeux où j'avais toujours pu m'y perdre pendant des heures et des heures, puis j'eus enfin le courage de me lancer..
- " Joy..." lançais je tout simplement, cet rencontre m'avait totalement bouleversé, je ne m'attendais pas à la voir elle ici, comme ça surtout après tout ce temps. Toutes les questions que j'avais toujours voulu lui poser ne sortaient pas, elles étaient toutes bloquées dans ma bouche, je ne voulais pas commencer à gâcher nos retrouvailles avec toutes mes questions, je me contenta de la regarder, de la dévisager... Elle n'avait pas changé, toujours aussi souriante, belle, en un mot comme avant, parfaite..

Mathias & Joy ✎ It's hard to deal with the pain of losin' you everywhere I go but I'm doin' it. It's hard to force that smile when I see our old friends and I'm alone. Still harder gettin' up, gettin' dressed, livin' with this regret. What hurts the most is never knowin' what could've been. ▬ What hurts the most, Rascal Flatts Skinny.lOve

Paris et sa Tour Eiffel, Paris et ses amoureux, Paris et sa prestigieuse avenue des Champs Elysées. Beaucoup voyaient la capitale de la France ainsi, le cliché. Pour moi Paris c'était ma ville natale, mon enfance, mon adolescence et même mes débuts en tant qu'adulte mais surtout, j'y avais tout mes souvenirs. Les bons tout comme les mauvais d'ailleurs. Cela faisait bien plusieurs années que je n'avais pas vu ma mère. Avant de quitter la maison à mes dix-huit ans, je l'avais confiée à un spécialiste afin qu'elle règle son problème avec l'alcool. Depuis, j'appelais de temps à autre celui qui la suivait pour avoir de ses nouvelles jusqu'à ce qu'il m'annonce qu'elle était quasiment rétablie. Elle a beau ne m'avoir jamais prêté attention ou même aimée comme n'importe quel enfant méritait, elle restait la mère et savoir qu'elle s'en était sortie me soulageait. Je suppose qu'aujourd'hui elle vit encore à Paris dans notre maison familiale si je puis dire ou alors s'est elle remariée et a quitté la ville... Quant à mon père, il repose toujours six pieds sous terre, je lui avais rendu visite quelques fois ces dernières années, poser quelques fleurs, être simplement avec quelqu'un que je connaissais. Je dois dire que ces dernières années ont été très dures. J'avais tout quitté du jour au lendemain, perdant ainsi tous mes repères et tout ce que je possédais. Il avait suffit d'une seule chose pour que j'abandonne tout derrière moi et que je m'enfuie à un millier de kilomètre d'ici.

La leucémie. J'en avais déjà entendu parlé et lorsque le médecin me l'avait annoncé j'ai vraiment cru que tout s'effondrait autour de moi. La nouvelle avait eu l'effet d'une bombe qui avait bouleversé toute ma vie et pas que la mienne; celle de Mathias aussi et pourtant il était bien celui qui comptait le plus dans ma vie. Il était ma famille, mon meilleur ami, mon premier amour et à présent il était aussi que j'avais perdu ou plutôt celui que j'avais délaissé sans même me justifier. J'étais partie sans le prévenir et je l'ai énormément regretté. J'ai imaginé toutes ses possibles réactions et surtout ça me tuait de le laisser sans nouvelles et sans explications... Pour la première fois depuis quasiment toujours, j'avais dû apprendre à vivre sans Mathias, à survivre même car évidemment je n'étais pas non plus partie sur un coup de tête. Cela avait été une décision murement réfléchie et je pensais avoir fait ce qu'il fallait pour qu'il ait une bonne vie c'est-à-dire une vie sans moi à l'agonie qui ne ferait que l'entrainer dans ma chute. Je pensais lui avoir ainsi évité des souffrances inutiles comme celle de me voir souffrante lors de ma chimio et en plus j'aurai pu y rester. Mieux valait que je parte, oui c'était la bonne solution, du moins j'essayais de m'en persuader. Peut-être que j'aurai dû faire en sorte qu'il me déteste et il serait alors passé plus facilement à autre chose? Longtemps je me suis torturée l'esprit mais je me suis rendue compte que de toute manière je ne pouvais rien changer au passé.

Cela faisait déjà quelques heures que la tête posée contre la vitre, le regardais les paysages défiler et le nom des différentes gares de la France. Paris me manquait, mon ancienne vie me manquait et à présent en rémission je voulais revenir dans ma ville. Bien évidemment le Sud où il fait 300 jours de Soleil par an était génial mais il n'égalait pas Paris. Enfin j'arrivais à destination, la gare Saint-Lazare. Mes valises dans les mains, je descendais du train, me frayant un passage parmi tous les voyageurs, je me dirigeais vers les escaliers, prête à enfin retrouver le bon air de Paris. Arrivée au pied de l'escalier, je lâchais mes valises au sol, d'un coup. Mathias. Il était là, en chair et en os en face de moi... J'étais comme tétanisée, les questions se multipliaient dans mon esprit quand mon coeur ratait un battement puis deux avant de repartir à toute allure. J'ouvrai la bouche mais aucun mot n'en sortit. C'est alors qu'il me prit dans ses bras. Oui il était bien réel, je pouvais sentir son odeur, mon corps épousant le sien comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Ma respiration reprit alors son cours, je me détendais déjà un peu et fermais les yeux durant tout le temps que dura notre étreinte. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à une telle réaction et je ne pus réprimer un léger sourire. J'espérai le retrouver mais je ne méritais pas un aussi bon accueil. Lorsqu'il me relâcha, un mot sortit enfin de sa bouche. Mon nom. Ça me brisait je coeur, je nous avais fait tous les deux souffrir... « Mathias… » soufflais-je, les yeux brillants. Inspirant un bon coup je poursuivais: « Qu'est-ce que tu fais là? Enfin je veux dire, je n'ai prévenu personne que je revenais... Et tu vas bien? » Je balbutiai presque, enchaînant les questions plus maladroites les unes que les autres. Je me mordillais alors la lèvre inférieure en baissant la tête. « Ecoute.. Je suis vraiment désolée.. » déclarais-je la tête toujours baissée. Je n'osait même pas le regarder dans les yeux tellement la culpabilité me rongeait.

Si je m'étais attendu à une tel rencontre, moi qui était venu juste chercher un billet de train je me retrouvais face à la personne qui avait tellement compté pour moi, celle qui était partit du jour au lendemain sans rien me laisser. C'était sans doute le destin.. me faire venir ici à cette heure bien précise pour mon billet, et la faire revenir par ce train dans cette gare précisément. Elle se tenait face à moi et ma première réaction ne fut pas de me mettre en colère ou je ne sais quoi mais de la serrer tout contre moi comme avant, d'ailleurs, elle ne me repoussa pas bien qu'elle aura pu le faire après tout ce temps. Bien au contraire, elle me serra elle aussi contre elle, je posa ma tête contre la sienne sentant son doux parfum qui n'avait guère changé, c'est dingue après quatre elle était toujours pareil, le même sourire, la même façon d'être.

Après quelques minutes d'étreinte, je me desserra d'elle avant de prononcé simplement son prénom, je ne savais pas quoi dire, enfin tout ce que je voulais lui dire restait bloqué dans ma bouche, toutes les questions que je me posais depuis ce temps ne sortaient pas...A son tour elle m'appela par mon prénom, sa voix m'avait vraiment manqué et l'entendre dire mon prénom me faisait tellement plaisir enfin même si avant elle utilisait plus souvent des petits surnoms mignons pour me parler mais vu les circonstances c'était plutôt normal là... Par la suite elle me demanda ce que je faisais là, et qu'elle n'avait prevenu personne de son retour, elle devait être plutôt surprise de me voir ici tout comme j'étais surpris e la voir et elle me demanda aussi comment j'allais...

- "Hum.. je savais pas que tu rentrais, c'est rien que le hasard je venais chercher un billet de train pour moi et voila.." rétorquais je en ne la quittant pas des yeux, c'était étrange tout ça, de simplement parler comme ça dans la gare, de se retrouver ici alors que cela faisait des années que nous nous étions pas vu. Par la suite elle reprit en disant qu'elle était vraiment désolée, je ne pu m'empêcher de soupirer, sachant de quoi elle parler. C'est vrai que je lui en avais voulu de partir comme ça, sans un mot, une explication, j'avais toujours pensé qu'on serait ensemble tout le temps, qu'elle et moi étions inséparable. Je la regarda toujours ne voulant pas perdre un seul instant avec elle, après tout je ne savais pas s'il elle resterait en ville, si je pourrais la revoir ou je ne sais quoi encore..

-"Pourquoi..." me contentais je de dire, c'est vrai qu'après tout ce temps et tout ce que nous avions vécu je méritais bien sur une réponse à cette fameuse question, savoir pourquoi du jour au lendemain elle était partit emportant avec elle toutes ces affaires. Joy n'osait même pas me regarder dans les yeux, c'était tellement triste et d'un côté je n'aimais pas la voir comme ça même si elle m'avait fait subir tout cela mais elle devait sans doute avoir une bonne raison pour tout cela. Je retira ma main de la poche de mon jean et l'approcha de son visage afin de le relever, "Regardes moi, expliques moi pourquoi tout simplement" murmurais je tout simplement en la regardant. Certes je lui en voulais mais je détestais voir de la peine sur son visage, c'était ma meilleure amie d'enfance, la première fille dont j'avais été amoureux, celle qui avait vécu avec moi pendant des années et surtout la fille que j'allais demandé en fiançailles mais elle était partit bien avant que j'ai le temps de le faire.. Jamais personne n'avait rien su de cela, c'était resté secret et je comptais bien garder cela pour moi encore longtemps.

Lorsque Joy me demanda comment j'avais su qu'elle serait là, je ne savais pas quoi lui dire, enfin je n'avais eu aucune idée de son retour, enfin j'aurais adoré le savoir ou même avoir de ses nouvelles ce qui ne fut pas le cas pendant tout ce temps. Je lui répondis tout simplement que j'étais ici pour venir chercher un billet de train afin d'aller à Londres. Elle me rétorqua qu'elle aurait du s'en douter de mon départ, "C'est vrai que je pouvais pas deviner ton retour vu que tu ne m'en as pas du tout parlé depuis tout ce temps.." lui dis je tout simplement en la regardant dans les yeux. C'est vrai après tout ce temps, je voulais simplement la regarder, ne pas oublier son visage et son sourire.

Joy quand à elle me regarda aussi dans les yeux comme avant vu que ça faisait longtemps, peut être lui avais je manqué après tout personne ne pouvait savoir à par elle, d'ailleurs quand je lui demanda pourquoi elle était partit elle baissa toute suite la tête, même si je lui en voulais de son départ je n'aimais pas voir les gens triste ou ayant de la peine. Je pris ma main afin de remonter sur visage, tout en la regardant, Joy me répondit que c'était pas si simple et qu'elle ne pouvait m'expliquer, à vrai dire je n’aurais jamais cru qu'elle dirait cela, après tout ce temps là je méritais au moins des explications. - "T'as pas le droit de dire ça comme ça, tu peux pas partir comme ça, après tout ça et revenir pour me dire que tu peux rien dire.." rétorquais je tournant la tête. Pendant toutes ces années j'aurais voulu savoir le pourquoi de son absence, de son départ, juste savoir la raison, peut être voulait-elle changé de vie, changé de petit ami, tirer un trait sur tout cela...

Lorsqu'elle reprit en disant que c'était une mauvaise idée qu'elle soit revenue, je tourna immédiatement le regard, cela me faisait vraiment mal déjà que j'avais eu mal lors de son départ mais c'était pire de l'entendre dire ça. "Si tu le dis.. J'voulais juste une explication mais si tu veux pas me dire c'est pas grave laisses tombé.." répondis je en tournant le regard moi aussi tout comme elle, d'ailleurs je vis qu'elle se mit à pleurer. D'un côté cela me faisait énormément de peine de la voir aussi triste mais que pouvais je faire si elle ne voulait pas parler. Par la suite je la vis prendre ses valises et me regarder par la suite, je soupira ne voulant pas qu'elle disparaisse une nouvelle fois, pas encore une fois toutes ces années.

- " Tu comptes fuir comme la dernière fois..? Tout laisser derrière toi sans aucuns regrets..? Partir tout simplement sans te retourner, j'voulais juste savoir et je mérite de savoir tout ça quand même!" rétorquais je courageusement en la regardant. C'est vrai que tout cela avait été compliquée son départ et tout ce qui allait avec, que j'avais été très mal pendant une grande période mais la revoir me faisait plaisir. Je ne voulais pas vraiment la perdre une nouvelle fois, la voir partir sans rien m'expliquer, m'oublier comme elle l'avait fait pendant toutes ces années car elle, jamais je ne l'avais oublié