Molly, ou la poisse par exellence.

« Merde... merde, merde, merde. »
Je vous vois venir là, petits prudes que vous êtes, à vous offusquer parce-que mademoiselle est un peu vulgaire. Seulement je vous arrête tout de suite, vous auriez pensé exactement la même chose si vous vous étiez trouvés dans sa situation. Je m'explique : Molly, jeune femme de vingt ans, se retrouvait en cette journée glacée de décembre, dans un beau merdier... ou plutôt, afin d'être polie : faisait face à plusieurs événements fâcheux.
Debout, une pochette sous le bras et les lunettes sur le nez, elle regarda l'immeuble en face d'elle dans un soupire... et quel soupire ! Elle semblait tenir la parfaite panoplie de la jeune femme désespérée. Une mine dépitée, des cheveux en pagailles et mouillés, une chemise tâchée et... des baskets alors qu'elle se trouvait avoir une jupe- ce qui évidemment laissait présagé que les talons se trouvaient dans son sac à mains, cassés-. Elle regarda sa montre une dernière fois en se mordant la lèvre et... sonna.

Afin de comprendre la raison de tant de désespoir venant d'une jeune femme qui, à l'accoutumée, passait son temps à sourire et à rire, il faut retourner seulement quelques heures en arrière. Ainsi, on comprendrait que Molly venait de vivre une journée de « merde »... en effet.
13H30. Les cours venaient de se terminer pour la jeune femme et elle devait déjà se rendre au domicile de la jeune femme à qui elle donnera des cours. On lui avait proposé ce petit-boulot de professeur d'Anglais à l'école justement. Elle n'avait pas réellement de problèmes d'argent mais voulait à tout prix s'acheter le dernier sac de Zadig et Voltaire... Quoi superficielle ? L'apparence compte beaucoup et elle était sure que ce sac lui permettrait de gagner... +500 en charisme samedi soir ! Or, elle avait malencontreusement dépensé tout l'argent de ce mois que lui avaient laissés ses parents...pour une merveilleuse lampe ! Elle l'avait trouvée chez un apothicaire et était tout de suite tombée amoureuse... Avec un style baroque de fin dix-septième...c'était JUSTE ce qu'il lui fallait pour donner un peu de vie à la décoration de sa chambre. Enfin... tellement utile que pour le coup, elle n'avait plus un sous pour cet accessoire indispensable... se résignant donc à donner de son temps. Ce n'était rien après tout et puis si en plus elle pouvait aider quelqu'un pourquoi pas hn ? C'était toujours mieux que de vendre des frites chez MacDonald !
Molly... voyait en effet toujours le bon côté des choses.

Alors, toute guillerette, elle se dirigea cette après-mi-là, vers la première bouche de métro pour traverser... près de la moitié de la capitale. Mais qu'importe, elle pourra s'acheter son sac à la fin de ce périple, c'est tout ce qui comptait ! Toutefois, les choses s'annoncèrent beaucoup moins simples qu'il n'y paraissait. Tout d'abord, affamée, elle dû manger son sandwich -fraîchement acheté au Paul non loin de son école- sur la route menant à la station de métro... quand, sortant de nul part, un chien sans laisse... se rua sur elle. Surprise (si ce n'est pas paniquée), elle se recula dans un cri et tomba en pleins milieu de la rue... sur les fesses. Sa pochette retomba à côté d'elle, et son sandwich... dans la gueule du chien voleur, qui repartit aussi vite qu'il était arrivé. Choquée, elle resta ainsi quelques minutes... Mais mince, depuis quand des chiens en pleins Paris, se mettaient à voler les sandwich des gens et se promenaient sans leurs maitre ?!! Il devait bien en avoir un seul dans toute la capitale et c'était évidemment sur elle que c'était tombé... dans tous les sens du terme. La surprise passée et une heure plus tard, elle put enfin sortir du métro pour chercher un bus, le ventre pourtant toujours vite et criant sa faim. Un regard vers le ciel gris réussi à la convaincre de se dépêcher, courant presque pour arriver à l'arrêt de bus en le voyant arriver... Or, un malheur n'arrive pas seul et un homme la bouscula... sa pochette retombant une fois de plus par-terre... tandis que le café de l'homme se renversa sur sa chemise et que son talon se cassa dans la bouche d'égout contre laquelle elle buta. L'homme s'excusa simplement, sans un regard, lui aussi pressé et partit simplement en trottinant lui aussi. Impossible je vous dis, d'avoir plus la poisse que la jeune femme à l'instant... Son bus partant devant ses yeux, incapable de le rattraper en plus. Buhu... sa joie de vivre caractéristique partait... peu à peu... trèèès loin. Une sorte d'envie de pleurer lui prit... Aaah il avait intérêt à lui donner du charisme ce sac, moi je vous le dis ! Enfin, ce n'est pas une larme qui roula malheureusement sur sa joue... mais une goutte de pluie. Ce n'était mais alors vraiment pas son jour et quand, une demi heure plus tard, elle arriva enfin devant l'immeuble de sa future élève... Finalement trempée, et avait dû acheter des baskets au passage... Magnifiqueee~.

Elle dû d'ailleurs attendre quelques minutes... pour se remotiver et paraître un minimum présentable... allez courage Molly, la fin de tes malheurs est certainement arrivée...

Mes journées se ressemblaient de plus en plus au fil des jours. Depuis que Jonathan à dut se réfugier dans une petite cellule pour un crime qu’il n’a pas commit, mes journées sont sinistre. Malgré ses nombreuses questions, heureusement que j’ai ma petite fille remplit de vie qui ajoute un rayonnement de soleil dans ma vie. Depuis cet événement, je me suis renfermé dans ma carapace je ne vois pratiquement plus personne puisque beaucoup de monde nous a tourné le dos… Je compte les jours, en attendant impatiemment son retour…
Pour essayer de penser à autre chose, j’ai pris la décision de reprendre mon boulot, celui de chroniqueuse dans le journalisme. Mais il faut avouer, que l’anglais et moi, ben ca fait deux ! L’entreprise pour laquelle je travaille, m’a orienté vers des jeunes étudiants qui donnent des cours de langues. Sans hésiter une seule seconde, j’avais prit mon téléphone, composer le numéro afin de pouvoir prendre rendez-vous avec la jeune femme qui avait accepté sans aucune hésitation.
J’accompagnai Julia à l’école cet après midi là. Nous avions toute les deux décidé de s’y rendre à pied. Bien couverte, on ne sentait presque pas le froid en cette journée de décembre, puis ce n’était pas bien loin de l’appartement. Nous traversions les ruelles de paris afin de nous rendre l’école. Une fois arrivé à destination, je l’embrassai bien fort avant de la laisser rejoindre ses amis dans la cours de récréation. Je la regardais s’amusais avec ces amis. Elle était si jolie et si rayonnante, que je savais que mon après midi sans être à ses côtés aller me manquer. Heureusement que j’avais prévus des choses cette après midi qui aller me faire changer les idées. Je jetai un coup d’oeil au ciel, qui se couvrait de plus en plus. Le temps aller se gâtait vuu les nuages gris qui arrivait droit sur nous… Je devrais peut-être me dépêcher à rentrer… Pensais-je. Je regardai une dernière fois ma petite princesse, avant de tourner mes talons pour refaire les chemins inverses afin de me rendre à l’appartement. À peine je poussai la porte de l’immeuble que j’entendis la pluie s’abattre sur la vitre. S’étais de justesse, pensais-je à nouveaux. Un peu plus et j’aurais été trempé de la tête au pied. Je montai les deux premier étage et une fois devant la porte, j’introduis la clef afin d’ouvrir la porte. Chose faite, j’entrai dans l’appartement, me sentant soudainement seule. Je détestais cette sensation qui me courre maintenant depuis cinq longue, très longues années…