Il y a des gens qu'on ne voit que lorsqu'on qu'on se sent complétement down. Des gens qui sont les seuls à pouvoir vous rendre complétement le sourire et vous redonner confiance en vous. Qui peuvent vous écouter pendant des heures sans rien dire, à qui vous pouvez confier vos plus grands secrets et qui peut vous raconter les moindres travers de sa vie. La relation entre [x] et Lumen est basée sur ce principe.
"Une jeune fille aussi jolie seule dans un bar avec les larmes aux yeux, c'est triste." "Et une une approche aussi cliché, c'est pathétique."J'esquissais un sourire moqueur. Je n'étais pas là ce soir pour me faire draguée par le premier venu avec un compliment et de la compassion. Je le vis s'assoir près de moi et commander deux verres au barman. J'avais déjà un taux d'alcoolémie élevé et je suppose que c'est ce qui m'empêcha de l'envoyer balader. Mais en réalité, est ce que je connaissais la raison de ma présence ici ? Non, bien sûr. Le barman déposa deux verres devant nous et le jeune homme prit le sien et le leva "Je propose de porter un toast à cette approche si cliché qui m'a permis de vous soutirer le premier sourire de la soirée." Le premier ? Il s'imaginait peut être qu'il y en aurait d'autres ? Je n'avais absolument pas la tête à sourire. En fait, j'aurais préféré être devant ma télé avec un pot de glace à la vanille, de la pâte à tartiner, une bouteille d'alcool fort et un vieux film à l'eau de rose. J'osais utiliser le mot "cliché" pour qualifier sa technique de drague ? J'étais pathétique. Je levais mon verre également dans sa direction et me l'enfilait d'une seule traite. C'était fort et c'était ce dont j'avais besoin. "Merci pour le verre, mais je crois que je vais rentrer". Je me tournais sur ma chaise et en descendais complétement mais lorsque j'essayais de marcher, le sol se déroba sous mes pieds et je me retrouvais étendue sur le sol. J'entendis des rires et je sentais les regards posés sur moi. je laissais échapper quelques larmes avant de me sentir décoller du sol. On venait de me prendre au cou et je reconnus vaguement le jeune homme du bar. Ensuite ? Le trou noir. Je me souviens seulement m'être retrouvée à l'arrière d'un taxi et de lui avoir dis "Je suis bien plus pathétique que toi finalement"
je me suis réveillée le lendemain dans un lit qui m'était inconnu avec un bon mal de tête. Je me levais et c'est en voyant le jeune homme du bar que ma soirée de la veille m'est revenue en mémoire. Je regardais l'heure : 5:00pm. J'avais vraiment passé ma journée à dormir ? "Tu sais que, si tu n'avais pas été réveillé dans une heure, je me serais demandé si ce n'était pas parce que tu te sens mieux chez moi."
Je m'excusais. Je me sentais vraiment idiote d'abuser de son hospitalité et m'apprêtais à récupérer mes affaires lorsqu'il me dit qu'après tout ça, il avait au moins le droit de savoir pourquoi je m'étais mise dans ce état. Il avait raison. et puis, je n'étais plus à ça près. Je lui expliquait donc la façon dont m'avait quitté mon petit ami, ses tromperies, ma naïveté. Il me raconta les échec de toutes ses aventures amoureuses, nous avons bu, peut être un peu trop et avons terminé la nuit dans le même lit. Et puis les semaines, les mois ont passé et lorsque l'un de nous était dans ce genre de situation, il appelait l'autre et on parlait, buvait, couchait. c'était un genre de tradition.
Il fut l'une des rares personnes prévenues de mon départ en France et c'est en plaisantant qu'il m'avait dit "Quand j'aurais besoin de toi, je prendrais un billet pour la Ville Lumière". Quel choc lorsque je le retrouvais sur mon palliers des mois plus tard avec son corps d'Apollon, son sourire, une bonne bouteille et des tas d'histoires à raconter.

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