► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 WOODS ☆ la mélodie du bonheur.

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MessageSujet: WOODS ☆ la mélodie du bonheur.   WOODS ☆ la mélodie du bonheur. EmptyDim 6 Nov - 12:34



☆ même si la vie c'pas du foie gras ni même de la mousse de canard, si ça a tendance à r'ssembler à d'la bouillie ou du navet, j'crache pas dans la soupe, c'est comme ça, même si les p'tits plaisirs sont rares, vaut mieux ça qu'd'être affamé, bon, j'sais plus bien qu'est ce que j'disais


Jamais Hannah ne s'était sentie aussi fatiguée, aussi lasse. Cela faisait bientôt cinquante-trois heures qu'elle n'avait pas fermé l’œil. Oh, bien entendu, c'était tout à fait volontaire. En vérité, elle était survoltée. Depuis la naissance du groupe, elle avait rarement été aussi productive en matière de textes ou même de mélodies. Était-ce le retour à Paris ou bien la sérénité qui avait investi son existence jusque là mouvementée qui était à l'origine de ce fol pic d'inspiration ? Peu importait, en vérité. Certes, Hannah n'était pas pressée de retrouver le chemin des studios d'enregistrement. Ils préparaient, Léo et elle, leur prochain album avec une lenteur que leur aurait envié limaces et escargots. Hier encore, la maison de disques l'avait appelée. Elle avait, malheureusement pour eux, éteint son portable et quand bien même ce n'eut pas été le cas, elle aurait sans doute laissé courir. Enfin, sonner. Elle détestait franchement — et ouvertement — l'empressement de ces sales types qui lui donnaient l'impression d'être une vulgaire vache dont le lait fameux et réputé aurait été guetté avec force d'avidité. Et c'était désagréable, comme impression. Alors non, les jumeaux n'étaient pas pressés. Leurs précédentes tournées, particulièrement épuisantes, avaient conduit à cette pause. Il n'y avait plus qu'à profiter de la vie et de Paris. Pour autant, Hannah n'avait nullement cherché à réprimer cet élan d'inspiration. Elle s'était enfermée dans sa chambre avec sa guitare, de grandes réserves de speculoos — l'un de ses nombreux péchés mignons — et de thé glacé — idem — ainsi que deux épais cahiers de musique et un stylo. Et elle avait écrit. C'était venu naturellement, ses pensées directement transcrites sur le papier.

Elle commençait à fatiguer, voire même à saturer, ce matin, quelques heures plus tôt. Sans bruit — il était tout juste quatre heures du matin — elle avait quitté l'appartement, non sans avoir laissé un mot à son frère. Je serai au jardin du Luxembourg à dix heures. Il faut que je te montre quelque chose. Bisous sur tes joues. Na. Ses toutes nouvelles ébauches de chanson — dont une bonne partie en anglais, une grande nouveauté — dans son large sac, Hannah s'était précipitée chez Gabriel. Il les avait lu, brièvement, avait lancé une vacherie sur son style puis une autre sur son affreuse façon de tenir un stylo — elle était gauchère — puis, enfin, il avait consenti à lui sauter dessus. Quoiqu'elle en dise, Gabriel lui convenait. Il était disponible à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit — ou presque ! — il ne posait pas de question, ne se servait pas de sa célébrité, et n'était pas collant. Le mec parfait. Si il n'était pas aussi cynique. Et aussi con. Il trouvait toujours le moyen de la rabaisser et de faire tourner la situation à son avantage. C'était agaçant. Mais il fallait le reconnaître, il était plutôt doué au lit. Mais Hannah aurait préféré crever ou pire, entrer dans les ordres plutôt que de le lui dire.

Gabriel l'avait libérée trois quarts d'heure plus tôt. Elle avait prétendu un rendez-vous important chez son gynécologue lorsqu'il avait cherché à lui ôter son vieux panzeri violet qu'elle venait tout juste de remettre. Ca l'avait bizarrement refroidi. Il ne rigolait jamais avec la santé, que ce fût la sienne ou celle des autres. Ou alors, il craignait qu'elle ne soit enceinte. Ha, ha, la bonne blague ! Hannah avait donc filé, craignant d'arrivée en retard au rendez-vous qu'elle avait elle-même fixé à son frère. Finalement, elle était arrivée en avance.

Assise très droite, la jambe droite, portant dans le sens de la hauteur l'inscription en capitales blanches panzeri, passée sous la gauche, la jeune femme observait les passants, à l'affût de son frère. Ou d'un éventuel crétin de photographe people. Ces salauds continuaient à la suivre alors que le groupe avait annoncé une pause dans sa carrière. Elle ne craignait pas les rumeurs que leurs photos pouvaient venir appuyer ou même étayer mais cette intrusion dans sa vie parisienne lui laissait un sale goût dans la bouche. Tokyo, Madrid, Berlin, Londres, New York, aucune importance, ils pouvaient la mitrailler, la salir, lui cracher dessus avec leurs ragots, ça n'avait aucune importance. Mais pas à Paris. Paris, c'était sa ville, sa vie, c'était sacré.

Histoire de réduire considérablement les chances d'être reconnue — ou par un fan, même bien intentionné, ou par un paparazzi passant par là — Hannah avait chaussé une des paires de lunettes de soleil de Léo, qu'elle lui avait emprunté l'été précédent sans le lui avoir jamais rendue, et s'était tassée sur elle-même, le nez dans son épaisse écharpe en laine. Elle portait une large veste de survêtement — empruntée, enfin, volée cette fois à Gabriel plusieurs années auparavant — et une paire de baskets montantes qui lui donnait l'air d'une danseuse de hip-hop, voire de break. Elle ressemblait très peu à Hannah Woods, fashion victim notoire. Et c'est sans doute pour ça que Léo, son propre frère, passa devant elle sans la regarder. « Hé ! Léo ! » s'écria-t-elle en se levant d'un bond. Elle s'élança à sa suite et attrapa son bras lorsqu'elle fut à sa hauteur. Lui adressant un sourire, elle ôta ses lunettes de soleil et les remonta sur son crâne. Ils ne s'étaient pas beaucoup vu ces derniers jours puisqu'elle s'était repliée dans sa chambre, pour composer. « Ça va ? » s'enquit-elle avant toute chose.


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MessageSujet: Re: WOODS ☆ la mélodie du bonheur.   WOODS ☆ la mélodie du bonheur. EmptyDim 27 Nov - 21:56

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Neuf heures. Je me réveille d’un coup sans vraiment savoir pourquoi. Je suis habituellement un grand adepte de ces grasses matinées et me lever à onze heures est déjà un exploit. Pourquoi ai-je donc les yeux grands ouverts ? Je vérifie une nouvelle fois sur l’enceinte qui me sert de réveil. Non. Je n’ai pas rêvé. 9h. Je me retourne, attrape mon oreiller et l’écrase sur ma tête pour tenter de me rendormir mais j’ai beau dans gigoter dans tous les sens, impossible de trouver le sommeil. Je me redresse donc avant qu’un mal de tête fulgurant me rappelle la soirée de la veille. Je me souviens des premiers verres, de quelques chansons mais après… noir intersidéral. Je suis incapable de revoir la façon dont je suis rentré à la maison ou dont je me suis mis en pyjama. J’attrape mon portable à la recherche d’un sms, d’une photo qui pourrait éclairer mon raisonnement. Rien. Pas de nouveaux messages, pas d’appels manqués, juste la batterie qui clignote rouge en haut à droite, essayant désespérément de me faire comprendre que dans trente secondes mon portable va s’éteindre. J’attrape mon chargeur et la batterie redevient verte, apparemment très heureuse.

Je me lève finalement et fonce dans la salle de bain. J’enlève mon pyjama rapidement, entre dans la douche et allume l’eau froide à fond. Je pousse un petit cri, mais ça y est, je suis réveillé. Je repasse à une température plus normale avant de me laver tranquillement, chantonnant une des premières chansons des Woods. Une fois tout beau tout propre, je m’habille rapidement, avec un jean et une chemise bleue et grise à carreaux. Je mets ma montre que j’ai enlevé hier dans un instant d’intelligence insoupçonnée vu l’état dans lequel j’étais. Je me dirige ensuite assez tranquillement vers la cuisine ou j’attrape mécaniquement un bol, du lait et des céréales. Je me fais un expresso avec cette superbe machine que ma sœur m’a offerte pour Noël et prends le sucre dans un placard. Je m’installe devant ce magnifique petit déjeuner et commence à manger tranquillement, étudiant avec attention les doses de lait, de céréales et de sucre que je mets dans les différents récipients, sans me tromper. C’est alors que j’aperçois un bout de papier, un peu plus loin sur la table. Je tends la main et l’attrape, c’est un mot de ma sœur. Je serai au jardin du Luxembourg à dix heures. Il faut que je te montre quelque chose. Bisous sur tes joues. Na. Je commence à imaginer toutes les choses qu’elle pourrait avoir à m’annoncer ou à me montrer. Une nouvelle coupe de cheveux ? Une nouvelle tenue ? Un magasine ? Un nouveau petit ami ? Une surprise étrange ? Toutes ces éventualités et bien d’autres moins avouables me trottent dans la tête. Je jette un regard à ma montre. Il est dix heures moins le quart. Je n’ai besoin que de cinq minutes pour arriver au Luco qui est juste de l’autre côté du boulevard Saint Michel. Je sais parfaitement qu’Hannah sera sur une de ces chaises vertes en métal près de la fontaine qui fait face au Sénat. Je me dépêche tout de même d’aller chercher mon manteau, une paire de chaussures et une paire de lunettes de soleil, censée garantir mon anonymat mais finalement devenues ma marque de fabrique et totalement inutiles. J’attrape mes clés, claque la porte et la ferme pour me retrouver dans la rue.

J’entre dans le jardin du Luxembourg (que j’ai toujours appelé Luco en fait) par la grande porte, et me hâte dans l’allée principale. Je baisse la tête, essayant au maximum d’éviter paparazzis et jeunes groupies en délire. « Léoooooooooooooooooooooooooo Woooooods? » Raté. Je continue à marcher, comme si je n’avais rien entendu, peine perdue. Deux jeunes adolescentes me tendent un papier et un stylo en m’expliquant très vite et d’une voix très haute que vraiment, c’est le plus beau jour de leur vie et qu’elles adorent ce que je fais. Je leur souris en guise de remerciements et signe rapidement leurs bouts de papier avant d’accepter une photo. Je m’éclipse ensuite avant qu’elles n’aient eu le temps de me demander un médiator ou n’importe quoi d’autres. « Hé ! Léo ! » Je reconnais la voix de ma sœur et m’arrête, soulagé de la trouver enfin et de pouvoir être uni avec quelqu’un face aux multiples fans qui pourraient encore croiser mon chemin. « Hey Na ! Ça va et toiii ? OMG qu’est ce que c’est que cet accoutrement ? » Nous discutons un peu avant que je me souvienne du but premier de notre rencontre ici. « Alors ? Tu me montres ce que tu dois me montreeeeeer ? »
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MessageSujet: Re: WOODS ☆ la mélodie du bonheur.   WOODS ☆ la mélodie du bonheur. EmptySam 3 Déc - 21:09

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→ I could wait a thousand hours, stay the same in sun and showers, pick apart a hundred flowers, just to be quiet

Si elle cultivait un goût certain pour la provocation et n'avait aucunement peur du scandale, Hannah savait également être discrète. Passer incognito n'était jamais un problème pour elle. Il suffisait d'un peu d'imagination — sortir des vieilleries du placard, voire même des horreurs et s'en habiller pour sortir — ou juste de chance — par chance, elle entendait ses charmantes et récentes insomnies, causées par son intense vague d'inspiration puisque, il fallait bien l'avouer, il y avait moins de risque de croiser des fans dans les rues à quatre heures du matin plutôt qu'à dix heures — et elle parvenait à passer entre les mailles du filet. Ça semblait déjà plus compliquée pour Léo. La petite brune dût jouer des coudes pour l'atteindre. Mais il était bien là, toujours fidèle au poste, avec un bon mot ou un commentaire judicieux. Lorsqu'il lâcha quelques mots sur sa tenue, elle haussa les épaules avec un vague sourire. « C'est le look je-m'appelle-Hannah-Woods-et-je-passe-inaperçue » ricana-t-elle alors qu'une bande — enfin, quatre adolescents dont un garçon — s'avançait à nouveau vers eux. Elle remonta ses lunettes de soleil sur son nez — d'accord, elle se sentait difficilement offensée mais il ne fallait pas non plus tendre le bâton pour se faire battre, elle avait assez l'air fatiguée comme ça, sans que tout le monde ait en plus besoin d'admirer ses magnifiques cernes. Distraitement, elle signa les albums — leur dernier, qui datait déjà de l'an passé — sans même demander leurs noms aux jeunes gens. « Et il suffit de demander, je te concocte une tenue je-suis-Léo-Woods-et-j'esquive-les-fans » reprit-elle lorsqu'ils furent seuls. Elle aimait son boulot, elle aimait sa vie mais bon sang, la célébrité lui pesait, parfois.

Ils marchèrent un peu en silence, échangeant quelques mots si banals d'avoir été déjà tant répétés. Hannah connaissait son frère par cœur. Lui demander si tout allait bien était inutile, ils n'avaient pas réellement besoin de communiquer. Elle étouffa un bâillement alors, qu'enfin, venait la question qu'elle attendait. Il fallait réellement qu'elle dorme quelques heures. Mais plus tard, lorsqu'elle aurait terminé. Elle ouvrit la besace qui pendait sur sa hanche et en extirpa l'un de ses carnets — le plus épais — qu'elle tendit à Léo. « Tiens, lis, fit-elle avec un petit sourire de fierté qu'elle ne chercha nullement à dissimuler, il y a pas mal d'anglais et.. enfin, ça m'est venu comme ça, je n'ai pas arrêté depuis deux jours » En réalité, ça faisait depuis plus longtemps qu'elle travaillait sur ces chansons. Enfin, travailler était un bien grand mot. Elle s'était contentée de laisser jaillir les mots, parfois très crus d'ailleurs. Tout y était passé. Leur enfance, les désillusions de son adolescence un peu trop dorée, Gabriel, Cassandre et même Natan, New York, la folie de leur succès, tout, absolument tout. Les mots étaient venus d'eux-même, comme une mise au point, un bilan. Sans doute était-elle arrivée à un moment de sa vie où elle avait besoin de faire ce retour en arrière, n'eût-ce été que pour évacuer toute la pression et les ressentiments accumulés jusque là. « Je sais qu'on avait dit qu'on irait doucement là-dessus et qu'on profiterait du moment présent, dit-elle doucement, resserrant sa prise sur le bras de son frère, mais.. je crois que j'ai eu besoin d'écrire tout ça » Elle ôta une nouvelle fois ses lunettes de soleil et lui adressa un regard tendre. « Je comprendrai si tu n'aimes pas » ajouta-t-elle. Mais je te botterai les fesses si c'est le cas, manqua-t-elle de dire. Sans doute devinerait-il ses pensées. De toute manière, il y avait peu de chances pour que ces quelques chansons — six, au total dont une ne possédait encore aucune mélodie — déplaisent à Léo. Dans le cas contraire, Hannah avait du soucis à se faire. Elle n'était pas prête à mettre ses dernières productions de côté. Pas du tout, même.

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MessageSujet: Re: WOODS ☆ la mélodie du bonheur.   WOODS ☆ la mélodie du bonheur. EmptyVen 30 Déc - 5:03

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. « C'est le look je-m'appelle-Hannah-Woods-et-je-passe-inaperçue. Et il suffit de demander, je te concocte une tenue je-suis-Léo-Woods-et-j'esquive-les-fans. » Je la regarde de haut en bas, elle est parfaitement ridicule, totalement différente de la Hannah que nos fans sont habitués à voir sur scène ou dans les magazines, mais toujours plutôt jolie, le charme familial, sans doute. Je lui adresse un petit sourire. « Je crois que je préfère quelques autographes à ta tenue très… pittoresque ? Élégante ? Amusante ? Rigolote ? Absolument ridicule et affreuse ? Appelle-la comme tu veux, je n’en ai pas besoin, avec mes lunettes je suis incognito, comme James Bond ! » Je prends une pose à la 007, super crédible avec ma paire de lunettes rose. «En parlant de lunettes, les bleues que tu as sur le nez sont à moi Hannah, depuis combien de temps est-ce que tu les as ? » Je les attrape d’autorité, vérifie qu’elles sont en forme et qu’elles n’ont rien de cassé avant de les remettre sur le joli nez de ma sœur. « Fais gaffe hein, tu sais comme je les aime »

Nous marchons un peu, tout doucement. Nous connaissons le parc par cœur, depuis le temps, et nos pas nous conduisent d’eux-mêmes vers des buissons assez touffus au milieu desquels nous sommes invisibles depuis les nombreuses allées. Alors que je demande à ma sœur pourquoi elle tenait tant à me voir, elle sort un gros carnet de son sac. « Tiens, lis. Y a pas mal d'anglais et… enfin, ça m'est venu comme ça, je n'ai pas arrêté depuis deux jours » Je parcours les textes rapidement et n’y comprends pas grand-chose, étant parfaitement nul en anglais. Je bute tous les deux mots et finis par passer aux quelques textes en français qui se cachent sur certaines pages. J’essaie d’imaginer une mélodie, de nous visualiser en train de chanter ces chansons, plus personnelles que celles que nous avons l’habitude d’interpréter. « Je sais qu'on avait dit qu'on irait doucement là-dessus et qu'on profiterait du moment présent mais... je crois que j'ai eu besoin d'écrire tout ça. Je comprendrai si tu n'aimes pas » Je lève un instant la tête, ne réponds pas et passe aux textes suivants. Oui, nous avions convenu de prendre au moins six mois sabbatiques. Je dois cependant admettre que la scène et les tournées me manquent. Les meetings avec les fans du monde entier, les conférences de presse, les avions pris pour nous rendre dans des pays improbables, les studios d’enregistrement,... Au fond, je ne rêve que d’enregistrer un nouvel album et ces chansons semblent être absolument parfaites. Excepté le fait que je ne comprends pas les paroles des deux tiers d’entre elles. « Pour ce qui est français, j’adore. Vraiment. Il faudra que tu me montres avec la musique, mais en général on a les mêmes idées là-dessus. » Je me tais une minute, cherchant à lui dire gentiment qu’il m’est impossible de chanter dans la langue de Shakespeare. « Par contre, les chansons anglaises… Je ne les comprends même pas… Tu es la première à te foutre de ma gueule pour ça, je pense que tu t’en doutes ! Sauf que chanter anglais avec mon accent plus français que nature… C’est vraiment ridicule non ? » Je hausse les épaules et tourne la tête de gauche à droite. « Je suis ok pour reprendre les enregistrements, ça m’a manqué, mais pas les tournées tout de suite, tout de suite… On attend que l’album soit dans les bacs avant de lancer l’organisation ! Et pas en anglais. Ça te va ? » J’ai l’impression d’être le pire frère du monde, de lui gâcher son bonheur. Je sais bien que lorsqu’elle dit qu’elle a passé deux jours sur ces chansons elle parle plutôt de semaines ou de mois. Pour adoucir mes paroles, je la prends dans mes bras en chantonnant l’une de ses chansons françaises. « On est un des seuls groupes français connus internationalement, il faut penser à ça aussi. » Argument ridicule, je cherche à rassurer ma conscience, sachant parfaitement quelle va être sa déception.
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MessageSujet: Re: WOODS ☆ la mélodie du bonheur.   WOODS ☆ la mélodie du bonheur. EmptyMer 1 Fév - 11:47

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→ I could wait a thousand hours, stay the same in sun and showers, pick apart a hundred flowers, just to be quiet

Elle éclata de rire devant la réaction de son frère. Sur ce terrain encore, ils différaient. Elle n'avait cure de sortir mal habillée, pas très bien coiffée ou sans maquillage. Il y avait bien longtemps qu'Hannah avait cessé de se préoccuper des jugements et des regards qu'on pouvait porter sur elle. Sur scène, en tournée, lorsqu'ils étaient conviés sur un plateau de télévision ou à la radio, elle représentait l'image du groupe, aussi prenait-elle un soin tout particulier à paraître irréprochable, n'eut-ce été que physiquement. Mais dans la vie quotidienne, Hannah était une fille normale, du moins désirait-elle l'être. Léo, lui, était toujours plus ou moins irréprochable. Il ne changeait pas, c'était plutôt rassurant. « Je crois que je préfère quelques autographes à ta tenue très… pittoresque ? Élégante ? Amusante ? Rigolote ? Absolument ridicule et affreuse ? proposa-t-il, avec un petit sourire, du genre de ceux qui veulent tout dire, tout de suite. Appelle-la comme tu veux, je n’en ai pas besoin, avec mes lunettes je suis incognito, comme James Bond ! » continua-t-il avant de prendre une pose exagérée, vague imitation du fameux agent britannique. Hannah secoua la tête, amusée. Ça donnait un drôle d'effet, lunettes roses sur le nez et air très sérieux. Très.. crédible. Elle se retint de rire à nouveau. « En parlant de lunettes, les bleues que tu as sur le nez sont à moi Hannah, depuis combien de temps est-ce que tu les as ? » demanda-t-il. Avec l'autorité que lui conférait son statut de propriétaire de la paire qu'elle portait actuellement, Léo attrapa celles de la jeune femme. Elle se mordit les lèvres. Ça faisait un bon moment, oui, mais jusque là, il ne s'en était pas aperçu. Du moins, il ne les avait jamais réclamé. Après un rapide examen, au cours duquel Hannah leva les yeux au ciel — ils n'avaient plus six ans, hein, elle était capable de prendre soin d'affaires qui ne lui appartenaient pas — il les lui rendit, les remettant à leur place. « Fais gaffe hein, tu sais comme je les aime » la prévint-il. Elle lui décocha un regard faussement exaspéré, agrémenté d'un sourire moqueur. « J'étais pas au courant Léo, vraiment » railla-t-elle avant de prendre son bras. Il y avait, lui semblait-il, une éternité qu'ils ne s'étaient pas promenés simplement dans les rues de Paris, juste pour marcher, juste pour s'égarer. Ça faisait un bien fou.

Son cœur s'était mis à battre plus fort, plus vite lorsqu'elle lui avait mis un de ses carnets dans les mains. Ça ne ressemblait pas à ce qu'elle écrivait d'habitude. C'était plus sombre, plus cru, plus dur, plus mature aussi. Elle avait grandi trop vite, depuis qu'ils connaissaient leur succès. Ces derniers mois lui avaient permis de se recentrer, de retrouver en elle-même la fille de dix-huit ans avide des autre et du monde. Elle avait tourné cette page de sa vie et avait ouvert un autre chapitre. En revenant à Paris, elle était devenue une femme. Ces chansons, quel qu'en fut le sujet, en étaient la preuve. Hannah savait qu'il y avait une chance sur deux pour que cette évolution, musicale en tout cas, ne plaise pas à son frère. En vérité, elle craignait qu'il ne déteste et qu'elle ne soit contrainte de les mettre de côté. Ou pire, de les jeter. Elle le regardait, incapable de dissimuler son inquiétude. « Pour ce qui est français, j’adore, dit-il après avoir rapidement lu. Vraiment. Il faudra que tu me montres avec la musique, mais en général on a les mêmes idées là-dessus » Elle faillit sautiller de joie tant elle était soulagée. Un large sourire vint illuminer son visage. Elle ouvrit la bouche pour parler mais Léo reprit la parole, plus rapide. « Par contre, les chansons anglaises, fit-il et Hannah sentit soudain son enthousiasme retombé comme un soufflé qu'on aurait abandonné trop longtemps au four. Je ne les comprends même pas.. tu es la première à te foutre de ma gueule pour ça, je pense que tu t’en doutes ! Sauf que chanter anglais avec mon accent plus français que nature… C’est vraiment ridicule non ? » Touché. Elle n'avait pas réfléchi. Pas le moins du monde. Sans le vouloir, Hannah baissa la tête. Quelle idiote. Elle pinça les lèvres, acquiesçant à la question de son frère. Elle savait pertinemment qu'il ne parlait pas un traître mot d'anglais ! Lorsqu'ils avaient joué à New York et en Angleterre, sitôt qu'ils avaient quitté la scène, c'était la panique. Il était complètement perdu. Alors interpréter ces chansons-là, c'était mission impossible. Ou presque.

Incapable de répondre ou même de le regarder dans les yeux, Hannah attendit la suite, se faisant toute petite. Ils avaient convenu avoir besoin de temps, qu'une pause était nécessaire et préférable. Qu'était un an ou deux dans une vie ? Mais elle en avait marre de se sentir inutile, de passer ses journées à faire du shopping ou du tourisme et ses nuits à faire la fête avec des inconnus qu'elle ne revoyait jamais. Elle avait besoin de travailler, ça devenait urgent. Il ne pouvait pas ne pas l'avoir remarqué. « Je suis ok pour reprendre les enregistrements, ça m’a manqué, reprit Léo, mais pas les tournées tout de suite, tout de suite… On attend que l’album soit dans les bacs avant de lancer l’organisation ! Et pas en anglais. Ça te va ? » Elle inspira profondément avant de répondre. C'était un compromis plutôt confortable. Hannah se força à sourire. Ils ne changeaient pas leurs habitudes, c'était rassurant, c'était.. préférable. « Oui, oui, je.. oui, tu as raison, dit-elle avec un petit rire, tu ruinerais mes chansons avec ton accent à jeter aux ordures » Elle reprit son carnet et le glissa dans son sac. Les bras de son frère l'entourèrent soudain, la serrant contre lui. Elle se sentit soulagée en l'entendant chantonner l'un de ses titres. « On est un des seuls groupes français connus internationalement, il faut penser à ça aussi » glissa-t-il. Cette fois, elle éclata de rire, de bonne grâce. Cet argument revenait souvent, lorsqu'ils discutaient musique. Il connaissait son penchant pour l'anglais et les groupes anglophones. Chaque fois qu'Hannah lui en parlait, il parvenait à glisser cette phrase-là dans la conversation. Léo était fier de leur succès, fier de représenter leur langue, elle en était consciente. Parfois, elle avait simplement à tendance à oublier qu'elle devait, elle aussi, en ressentir de la fierté. En vérité, Hannah se prenait à ne plus penser à la célébrité, à leur vie publique, aux photographes. Elle vivait pour la musique. Le reste n'avait que peu d'importance.

Elle inspira profondément et, joyeuse, serra à son tour son frère comme elle. « Je suis heureuse que les autres te plaisent, fit-elle en s'écartant, j'avais.. disons que j'avais un peu peur qu'elles te choquent » Elle reprit son bras, l'entraînant avec elle. Une légère brise, un peu froide mais revigorante, fit voleter ses cheveux. Elle se sentait bien. Fatiguée, rompue, mais bien. « Tout est tellement plus simple, quand on est ici » murmura-t-elle. La vie, lorsqu'ils étaient en tournée ou en studio, était géniale, certes, mais fatigante. Revenir au bercail faisait du bien. « Au fait.. les amours ? » demanda-t-elle, avec un sourire, en reportant son attention sur son frère. Il y avait longtemps qu'ils n'avaient pas discuté tous les deux, juste discuté, simplement de tout et de rien, de leur vie respective. Et aujourd'hui, Hannah en avait besoin.

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MessageSujet: Re: WOODS ☆ la mélodie du bonheur.   WOODS ☆ la mélodie du bonheur. EmptySam 3 Mar - 1:06

WOODS ☆ la mélodie du bonheur. Tumblr_lxjyya93Pg1r2a5wmo1_500

« Oui, oui, je... Oui, tu as raison tu ruinerais mes chansons avec ton accent à jeter aux ordures » Je souris. J’ai bien conscience de la nullité totale de mon accent anglais. Depuis une tentative de séduction d’une anglo-saxonne il y a quelques années qui n’avait même pas compris mon superbe ‘iou are bioutifoule’, j’ai arrêté de tenter un quelconque progrès dans la langue de Shakespeare. « Oui, on me le dit souvent… C’est marrant d’ailleurs, parce que moi je me trouve hyper talentueux ! Elo, maille nayme ize Léo Woods, o are iou? » Je tente de détendre l’atmosphère. Je n’assume pas du tout le fait de repousser les chansons de ma sœur et j’essaie de faire passer la pilule comme qui dirait. Un sourire colgate collé aux lèvres pour que tout passe mieux, je lui sors l’argument ultime du nous-sommes-les-seuls-français-à-avoir-une-réputation-mondiale-correcte et me fait rire moi-même tant je l’ai utilisé auparavant. Après un long câlin, Hannah s’écarte. . « Je suis heureuse que les autres te plaisent, fit-elle en s'écartant, j'avais… disons que j'avais un peu peur qu'elles te choquent » Je hausse un sourcil. Il en faut plus pour me choquer, d’une façon générale. Et puis ce n’est pas comme si j’ignorais la façon de vivre de ma chère sœur. Je sais parfaitement que nous ne voyons pas les choses de la même façon. J’ai eu de longues relations, car c’est comme ça que j’envisage les choses, mais rares ont été les copains d’Hannah qui ont duré plus d’un mois. « C’est pas ça qui va me choquer darling, il m’en faut un rien plus. Tant que tu ne te mets pas nue dans un clip (parce que faut pas déconner non plus), ça me va ! Je trouve ça joliment dit en tout cas. Et si ça peut nous permettre d’éloigner les groupies de quinze ans d’âge, sans rire, tant mieux. Elles sont fatigantes et elles veulent que je leur parle anglais, c’est une catastrophe. Sans compter que ça me vexe qu’elles comprennent twitter alors que je n’arrive pas à poster le moindre tweet. » L’ambiance n’est pas franchement à la rigolade mais je me trouve quand même plutôt marrant, comme d’habitude en somme. Mon sens de l’humour n’a pas de limites, c’est un fait. « Tout est tellement plus simple, quand on est ici » Je hausse les épaules. « Je ne te le fais pas dire. J’ai presque l’impression d’être monsieur Tout-le-monde, jusqu’à ce qu’une fan ou un paparazzi me reconnaissent, complètement bourré, sortant de boîte un samedi soir. Les concerts me manquent vachement quand même… Je ne sais pas si je sais encore chanter d’ailleurs ! » Je tente quelques vocalises puis une de nos chansons. « Non ça va encore… Je ne chante pas faux. Ou alors j’ai perdu mes oreilles aussi et là, on est vraiment dans la merde ! »
« Au fait… les amours ? » Je hausse le sourcil droit. Changement de sujet. Boum. Tant mieux au fond. J’ai l’impression de ne pas avoir parlé correctement avec ma sœur depuis un temps fou. D’autant que pour une fois la réponse à cette question n’est pas un ‘rien’ grommelé par un célibataire endurci et dégouté. « Bah écoute, je suis avec Lucas depuis quelques semaines maintenant et ça se passe super bien. J’ai eu du mal à lui faire comprendre qu’il était bi et qu’aimer les garçons était loin d’être un drame et il a fini par l’admettre. Donc tout va bien sous le soleil. » S’il est vrai que tout se passe on ne peut mieux avec Lucas, je dois cependant dire que tout n’a pas été si simple que ça. Faire avouer à quelqu’un qui a du mal à comprendre que les gays existent (sans pour autant les discriminer, simplement un problème de compréhension) qu’il l’est à moitié lui-même n’est pas vraiment une partie de plaisir. Je n’ai pas envie de revenir sur la semaine de semi-déprime où m’a plongé cette histoire. Pas envie non plus de parler du nombre de paquets de clopes par jour, du nombre de pots de nutella par jour ou encore du nombre de cuites par jour qu’il m’a fallut pour tenir. Ça fait un peu drama queen comme ça, mais ce n’est vraiment pas évident. Enfin. L’essentiel est que tout soit fini et que nous aillons notre happy end, surtout. « Et toi ? Ne me mens pas, j’ai croisé monsieur Crête assez de fois ces derniers temps pour savoir qu’il se trame quelque chose. Enfin je l’ai vu trois ou quatre fois. Mais c’est déjà rare d’en voir un deux fois de suite… Raconte ! » Je suis tout fier d’avoir réussi à mettre cette histoire sur le tapis ni vu ni connu. Ce mec me stresse complètement. Je déteste ne pas savoir un ragot, surtout quand il concerne Hannah.
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MessageSujet: Re: WOODS ☆ la mélodie du bonheur.   WOODS ☆ la mélodie du bonheur. EmptySam 5 Mai - 7:57

Jourboooon, le rp est-il encore d'actualité ? <3
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