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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.

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  La clé du bonheur || Cam' ♥

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MessageSujet: La clé du bonheur || Cam' ♥    La clé du bonheur || Cam' ♥ EmptySam 1 Oct - 14:01

La clé du bonheur ♣

feat. Camille

Sept jours que l'on était en automne, sept jours, ni plus ni moins. On venait tout juste de sortir de l'été, et pourtant, le temps s'en était trouvé profondément modifié, comme si le passage d'une saison à une autre devait être synonyme de changement radical. Brusquement, soudainement, on était passé d'un agréable soleil -pas aussi chaud qu'au mois de juillet, avouons-le, mais tout de même- à la bruine perpétuelle. Depuis ces sept jours, donc, le soleil avait décidé de céder sa place à la pluie et à la grisaille ; un temps d'automne banal, en somme. Si les feuilles ne tombaient pas encore beaucoup des arbres, on sentait que ça n'allait pas tarder, et si les températures ne chutaient pas encore trop, on savait que le moment où elles descendraient réellement n'était plus très loin. Paris s'en trouvé donc plongé dans une espèce de... Tristesse ambiante. Tout devenait brumeux, gris, pâle, et adieu les couleurs de l'été et le ciel bleu. Si on avait été dans un film à l'eau de rose, nul doute que le climat actuel aurait été propice à une scène d'au-revoir. Mais si, vous savez, le couple qui s'embrasse sous la pluie, devant la Tour Eiffel, les larmes aux yeux et les cheveux trempés...

En soi, ce n'était pas l'automne qui dérangeait Charles. Ni la pluie, ni la bruine, ni le vent, ni les flaques. Au contraire, il savait apprécier chaque saison à sa juste valeur -même l'automne et son temps de chien, donc. Non, le problème était tout autre. On va dire que la pluie, ça lui plaisait... Quand il entendait les gouttes d'eau s'écraser sur une fenêtre, quand il était bien au chaud chez lui avec un café dans les mains... Pas quand il devait se rendre à pied chez ses parents, quoi. Et aujourd'hui, ça n'était pas une petite pluie de rien du tout, non, je vous parle de la bonne grosse averse qui vous force à décupler votre vigilance lorsque vous conduisez, celle qui vous trempe littéralement les pieds dès que vous vous mettez à marcher dans la rue plus de cinq minutes, celle qui surprend les gens et qui les fait tous s'abriter sous l'auvent d'un magasin. C'était de cette grosse pluie là dont il s'agissait, d'où le véritable problème de Charles ; marcher sous la pluie n'était pas des plus agréable. De plus, il s’interdisait de prendre un taxi ; en plus du fait qu'il soit conseillé de faire du sport, le jeune homme faisait très attention à ses dépenses ; essayant de vivre par ses propres moyens, et au prix où revenait la vie à Paris, il s'empêchait de payait pour quelque chose dont il n'avait pas absolument besoin.

Cependant, prenant son courage à deux mains, le jeune homme s'était résigné à affronter les éléments, et, empoignant un grand parapluie bleu, commença son long périple ; sortant de son chaud et accueillant appartement pour rejoindre le monde hostile et sauvage, bravement courageusement le déluge, évitant les flaques d'eau lorsqu'il en avait la possibilité, il s'évertua tant bien que mal à faire en sorte que son parapluie ne se retourne pas en longeant la Seine, traversa ce même fleuve, et remonta l'Avenue des Champs-Élysées pour atteindre le Boulevard Malesherbes. Ce Boulevard, Charles l'aimait beaucoup ; le simple fait de poser un pied dans cet endroit lui rappelait bien des souvenirs, tous plus agréables les uns que les autres, les souvenirs de son enfance, les souvenirs d'une maison dans laquelle il faisait bon vivre, les souvenirs d'une enfance dorée. Alors, ce n'était pas une petite pluie de rien du tout qui allait l'empêcher de rendre visite à ses parents. Depuis qu'il avait emménagé dans son propre chez-lui, Charles leur avait promis de leur rendre visite une fois pas semaine, ce qu'il avait toujours fait. Il avait été fidèle au poste depuis qu'il leur en avait fait la promesse, alors, mauvais temps ou pas, il passait les voir, tellement régulièrement que c'en était devenu un rituel.

Comme d'habitude, en arrivant dans la grande maison, sa mère s'était inquiétée pour lui. Elle lui avait apporté des habits de rechange, des habits à son Papa, l'avait emmitouflé dans une grosse couverture, lui avait préparé un bon lait au chocolat, et aurait continué dans ses petites attentions si Charles ne lui avait pas fait comprendre qu'elle en faisait beaucoup trop. Ensuite, elle lui avait demandé si tout se passait bien, si ses études se déroulaient dans de parfaites conditions, et, comme toujours, après lui avoir posé des tonnes et des tonnes de questions auxquelles l'étudiant n'aurait même pas songé apporter une réponse négative, Madame Forest passa à la question cruciale ; Et les amours ? Ahah. Comme à l'accoutumée, Charles regarda sa mère, lui fit un petit sourire timide, et ne dit mot. Déçue, mais comprenant qu'il fallait embrayer sur autre chose, sa Maman le fit monter dans son atelier, et lui montrait ses nouvelles toiles. Puis, elle faisait peindre Charles. C'était un de ses plaisirs ; partager sa passion avec son fils. Ensuite, Papa Forest venait dire bonjour au jeune homme, et lui racontait sa semaine, lui exposait non sans une certaine fierté ses idées pour des prochains films, et lui prodiguait des conseils pour tout un tas de choses diverses et variées, allant des meilleures techniques de dragues possibles à ses propres avis sur les films d'actualité qu'il pourrait réutiliser pour ses critiques ("Parole d'expert, mon fils !").
Bref. Une journée type chez Papa/Maman, quoi. Et l'étudiant avait beau arriver en fin de matinée, il n'en sortait qu'en début de soirée (encore qu'aujourd'hui, ses parents allaient à l'opéra, ce qui le "libérait" plus tôt). La nuit n'était pas encore bien installée, certes, n'empêche que pour avoir une visibilité correcte, les réverbères du Boulevard n'étaient pas superflus.

Et hop, sous la pluie battante, en plus du froid de la nuit qui s'installait rapidement, Charles prit le chemin inverse, en vue de rentrer chez lui. Courant presque au dédale des rues, s'agrippant fermement à son parapluie, marchant la tête baissée, il était rare qu'il se précipite ainsi pour rejoindre son appartement de l'Avenue du Breuteil. D'habitude, même de nuit, il prenait son temps. La vie, à Paris, ça se passait aussi la nuit. Sauf que là, c'était un cas d'urgence. On finissait déjà trempé jusqu'à l'os en ne restant que dix minutes dehors, alors...
Voilà. C'était bon. Le jeune homme était enfin devant son immeuble. Poussant un certain soupir de soulagement, il fouilla dans son sac et en sorti... En sorti... Les... Les clés... Mais... Où pouvaient-elles bien être... Charles était sûr de les avoir mis dans son sac. Oui, c'était sûr, il se voyait encore en train de les décrocher de leur portant pour les enfourner dans... A moins que... Le jeune homme fut prit d'un sérieux doute. Non, c'était impossible. Il prenait tout le temps ses clés sur lui, c'était un automatisme. Il redoubla alors d'efforts dans ses recherches, laissant le temps à tout ses papiers/livres/affaires/choses diverses de se tremper joyeusement. Bah voilà, tout était mouillé. S'il avait sauté tout habillé dans une piscine, ça n'aurait pas changé grand chose, pour ne pas dire rien du tout. Et, bien sûr, aucune trace des clés.

Et merde.

Charles approcha donc sa main de la sonnerie de chez ses voisins, et... Se ravisa. Non, ils devaient être en train de dormir. Les réveiller pour un oubli n'aurait pas été correct. N'importe quelle personne n'aurait pas hésité, certes, mais le jeune homme ne pouvait se résoudre à commettre un acte d'une gravité aussi considérable. Non, vraiment, demander de l'aide à autrui alors qu'il était le fautif dans l'histoire, c'était tout bonnement inconcevable. Il leur demanderait demain, quand ils seraient en était de lui répondre et qu'il ne les embêterait pas. Il préférait encre rester coincé dehors, la nuit, sous la flotte.

Hop, marche arrière.

La journée n'était pas prête d'être finie, oh que non. Le jeune homme courrait carrément, à présent, pour... Retourner chez ses parents. Ben oui, eux, ils allaient bien lui offrir le gîte et le couvert une nuit de plus. Traverser Paris, ça commençait à le gonfler, mais bon, c'était soit ça, soit il dormait dehors, alors valait encore mieux reprendre le même chemin pour la troisième fois de la journée. Au moins, aujourd'hui, personne ne pourrait lui reprocher de ne pas avoir fait de sport.
Arrivé chez lui, Charles se souvint d'un détail un peu... Important. Ses géniteurs, ils étaient parti à l'opéra.

Double merde.

Bon. Se résignant, Charles s'assit sur le pas de la porte de la maison qu'il n'aurait pas quitté une demi-heure auparavant s'il s'était rendu compte plus tôt que ses clés, elles, étaient toujours au chaud. Le jeune homme se recroquevilla sur lui-même, s'abritant du mieux qu'il put, sous son parapluie, et attendit. Ils ne devraient pas rentrer dans cinq heures non plus, ses vieux... Non... Il suffisait de patienter encore quelques petites heures. Juste quelques petites heures. Rien de plus. Il faisait froid, mais qu'importe. Il allait bientôt être au chaud. Au chaud, sec, et dans un bon lit. Oh oui. Suffisait de patienter en attendant qu'on le ramasse. En rentrant, ses parents allaient le trouver là, imprégné d'eau, et il auraient ensuite tout ce qu'il voudrait. Tout. De la nourriture, des fringues et du confort. Bientôt...

Foutues clés.
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