Bonjour, je m'appelle Pia, prénom qui sort un peu de l'ordinaire je l'avoue, mais bon, je l'aime bien c'est le principal et au moins, je sais que celui-ci n'est pas commode et donc cela fait de moi un être au prénom rare, bon d'accord je me tais. J'ai actuellement vingt-six ans, et je le vis plutôt bien, je m'approche tout doucement de la trentaine et pour tout vous dire, cela m'effraie quelques peu. Je suis née, et vis encore à Paris, une magnifique ville que j'adore plus que n'importe quelle autre ville de ce monde. Je pourrai être la personne la plus heureuse de ce monde, j'ai un homme dans ma vie depuis plus de deux ans, j'ai vécu une enfance heureuse enfin presque, j'ai eu la chance de côtoyer de bons parents, aimants et droits avec moi, mais la vie est semée d'embuches, je l'ai bien compris, et assez vite j'ai envie de vous dire. L'année de mes sept ans, le jour de mon anniversaire si je me souviens bien, mes parents m'ont annoncé ce qui, selon eux, était une très très bonne nouvelle et que j'allais sauter au plafond " Ma petite Pia, tu vas avoir une petite sœur, si c'est pas super ça ! ". Oui, si super, fantastique, surprenant même. Non mais, sur ce coup là, ils n'ont pas imaginer une seule seconde le mal, la déception, que cela a créé en moi. Une petite sœur, quoi de plus barbant ai-je pensé, sincèrement seule et avec toute leur attention, franchement j'étais très bien, même très très bien j'ai envie de vous dire. Car, au plus profond de moi, je savais que ma vie allait changer, du tout au tout, moi, petite fille unique, ayant toute l'attention et l'affection que je désire aller connaitre les " joies " d'être grande sœur, et ça, à tout juste sept ans. Vous comprendrez que j'ai très mal vécu cette période. Mais le pire dans tout ça, ce fut la naissance de cet être nommer Annygaëlle, oui cela fut un moment assez dur, voir atroce pour moi, oui employons les grands mots, rien n'est assez fort pour marquer ce jour là. Mes parents m'avait placé chez une femme, grande et brune, que je ne connaissais pas, elle me faisait de grand sourire mais je l'a regardais, le regard vide et pleins de larmes. Mes parents m'avaient laissé, j'ai ressenti comme un sentiment d'abandon, car d'ailleurs, je suis restée deux jours chez cette étrange dame, mes parents, étant à la maternité afin de contempler cette petite fille qui était désormais ma sœur. Je ne sais pas, bizarrement j'étais dégouté, une autre personne arrivé dans notre foyer et l'attention était diviser par deux, petite, je l'ai vécu comme un drame, mais bon, la suite est encore moins rose, mais ça on n'en parlera plus tard.
Niveau scolaire, j'étais plutôt bonne, de bons résultats et un travail sérieux tout au long de mon parcours scolaire, mes parents se disaient fiers de moi, mais je ne les croyaient pas, pensant à tout vas qu'ils n'avaient yeux que pour Abby, avec qui j'entretenais une relation assez complexe, mélangé de haine et d'amour fraternel. Mais malgré tout, je m'amusais, en dehors de l'école je faisait la fête et profiter de ma jeunesse comme il se devait, n'allant pas jusqu'au bout des délires de mes amis, je restais correct dans chacune des sorties ou autre soirées. On me disait fraiche et joyeuse, beaucoup compter sur moi et au lycée je connaissait tout de même pas mal de monde. Par la suite, j'ai entrepris des études de droits, afin de devenir avocate, ce métier me fascinait, et cela depuis toute petite. Je me débrouillais plutôt bien et m'étais promise à une belle carrière si je continuais ainsi. Puis, arriva le temps des examens, la veille du plus importants examens, je ne sais pas ce qui m'a pris d'accepter une invitation farfelue d'une de mes amies voulant faire une petite fête histoire de se mettre bien pour la fin des examens m'avait-elle dit. Pensant rester sobre et net pour assurer le lendemain à mes tests, je ne sais pas ce qui m'a pris de boire, boire et re boire sans même m'en rendre compte, pour enfin me pointer le lendemain matin, la gueule de bois, et contre toute attente, des " pompes " comme nous disons, glissé dans la manche de mon pull, discrètement, afin de m'aider à réussir ce test. Pour ma part, je trouve cela honteux, même aujourd'hui encore j'ai une honte immense lorsque j'y repense. Les examens finis, j'attendais avec impatience les résultats, qui s'avéraient plutôt pas mal, car j'ai obtenue ma licence tant désiré, même si je ne l'ai pas eu honnêtement. J'avais, avant cela, postulé dans quelques cabinets afin de me faire un peu connaitre et tenter d'avoir une place dans l'un deux ma licence une fois acquise, que fut ma surprise lorsque j'appris qu'un cabinet d'avocats réputés m'eus pris ! J'étais aux anges, et encore, cela est indescriptible. J'ai fêté ça comme il faut, une fois avec mes parents et pour finir en deux trois soirées mémorables avec mes plus proches amis, qui eux aussi avaient obtenu leur licence, du moins, pour la plupart.
Mais voilà, l'année de mes vingt-quatre ans, celle qui aurait du être l'une des plus belles car ayant rencontré un homme formidable, trouvé un boulot plus que parfait, mais il y a un mais. Je n'aime pas trop en parler, c'est encore assez dur pour moi, car le monde s'est écroulé derrière moi lorsque ma sœur Abby m'appris que mes parents étaient décédés dans un accident de voiture. Mes larmes coulaient en n'en plus s'arrêtaient, je m'écroulais peu à peu et broyer du noir, je ne voyais plus personne, avait pris la totalité de mes congés afin de rester seule le plus longtemps possible, tout était fini pour moi, car malgré tout je les aimaient, ils étaient mes piliers, ma raison d'être, sans eux je ne serai pas celle que je suis devenue. Nathan aura mainte fois tenté de me relever mais sans succès, de plus, ayant une petite sœur mineur au moment des faits, le juge l'a place sous ma tutelle et par la même occasion l'obligeant à vivre chez moi. Cela a duré un an, le temps qu'elle atteigne sa majorité, tant attendu très franchement. Mais dans un sens, je ne peux le nier, elle est la seule personne qu'il me reste de ma famille et malgré tout, je ne souhaite que sa réussite, je sais que parfois, je la materne trop, j'en fais sans doute un peu trop, mais à vraie dire, je suis perdue, ne sachant pas du tout comment m'y prendre.
Aujourd'hui, tout vas pour le mieux, enfin presque si j'ignore les querelles avec ma très chère sœur Abby, avocate je tente de me faire un nom, je vis avec Nathan, mon homme depuis deux ans auquel je suis pire que folle amoureuse, je ne savais pas ce que s'était d'être autant accro à quelqu'un avant de le rencontrer.
Mais à quoi bon, la vie me réserve sans doute pleins de surprises.