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 Confession intime • Elisa.

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MessageSujet: Confession intime • Elisa.   Confession intime • Elisa. EmptyVen 23 Sep - 22:04


" I'M SORRY TO HURT YOU ... "


Le jour J, enfin décidé de dire certaines vérités, prêt à affronter mes actes sans laisser tomber, près à simplement être franc. Je pouvais être un réel égoïste mais je me surprenais depuis quelques temps. Je respirais assis sur le siège de mon bureau, souriant à mes collègues comme ci de rien n’était alors que le jour où ils apprendraient j’étais presque sure que les trois quart d’entre eux ne m’adresseront ni un regard, ni une parole et l’autre partie sera sans doute égoïste à me faire croire des choses fausses. Je me demandais encore dans quoi je m’étais embarqué, une sorte de cycle sans fin dont j’étais le roi. Je soupirais doucement à quoi pensais-je, à Pacôme, il hantait mes pensées sans que je puisse avoir un réel contrôle dessus, la place qu’il avait pris auprès de moi était assez forte pour me faire douter dès mes choix passé et futur. Un soupire s’échappa alors que je fixais le nombre de dossier sur mon bureau, j’avais pris un retard monstre mais bon cela n’avait au fond pas tant d’importance, j’envisageais peut être un changement ou quelques choses de différent ayant besoin de perceptive et de nouveauté sans doute. Me levant je regardais dehors pensant à ma femme que je n’avais pas vu depuis plusieurs jours, elle devait me haïr comme la peste et au fond je ne pouvais que la comprendre. Il y a quelques jours je lui avais annonce ma liaison, pas une simple liaison d’adultère banal ou je tromperais ma femme avec la première venue faisant sembler d’avoir un pseudo sentiment pour une femme dont j’ignorais tout mais c’était tellement différent des histoires que l’on pouvait voir à la télévision ou dans des émissions ou encore des reportages, cette fois, unique fois d’ailleurs ce n’était déjà pas une femme et un homme, je n’arrivais pas encore à croire que j’avais des sentiments pour un homme, moi qui avait pendant de longues années découvert et draguée femmes en tout genre je me retrouvais épris d’un homme et pas seulement un homme ordinaire, mais le petit frère de ma femme. Un frison me parcourut le corps, je tentais de me chasser l’image de ce garçon de la tête. Je devais penser à autre chose mais pourtant je ne voyais rien de plus important à cet instant précis. La journée passe lentement, bien trop lentement à mon gout, je regardais l'horloge défilé les heures avec un air assez désespérer. Il était temps pour moi d'assumer les choses dites et de prendre une certaines responsabilité face à mes erreurs en particulier avec ma femme. Je ne pouvais pas m'empêcher de me détestait de faire et de lui faire tant de mal alors qu'au fond il s’agissait de la dernière de mes intentions. Je sortis du bureau, prenant le premier taxi qui passa, ma sacoche posé sur le siège à coté de moi. Mes yeux se perdirent dans la route, laissant le temps filé et sentant mon estomac se noué à l'idée d'affronter la vérité pour de bon mais il était enfin temps. Je pouvais voir se dessiner au loin l'endroit ou je vivais. Descendant je grimpais les quelques marches qui me séparer de la porte que je poussais " Bonjour " dit-je alors que je croisais le regard d'Elisa. Je me sentais honteux d'être là, a avoir honte d'être chez moi comme un parfait idiot qui lui avait sans doute brisé le cœur. Je passais ma main dans mes cheveux en déposant ma mallette sur la table du salon. J'avais envie de lui dire que j'étais désolée, que je regrettais mes erreurs mais cela n'allait absolument rien changé à la situation, j'étais le monstre de la situation, celui qui aimait son frère, celui qui allait réduire en néant ce mariage, celui qui allait laissé la femme de sa vie partir et au fond elle aurait raison " Je pense qu'on devrait parler .. " j'étais tout bonnement ridicule. Je me disais qu'elle allait me tuer de lui faire ça et au fond je n'étais même pas sure de m'opposer à cela. Je fis un pas en avant vers elle, laissant exprimer les choses que j'avais à lui dire mais allait-elle m'écouter ou ne voudrait elle que me laissait comme ceci. Je pris mon courage à deux mains " Je sais que ça ne changera rien, mais je suis désolée, de te faire du mal Elisa, je ne voulais pas ça même si c'est difficile à croire " première étape passé pensais-je.
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MessageSujet: Re: Confession intime • Elisa.   Confession intime • Elisa. EmptyLun 26 Sep - 18:46





Encore un sale jour. Ils étaient tous comme ça depuis presque deux semaines. Ils se suivaient et se ressemblaient, ancrés dans la même triste routine. Je me levais aux aurores, l'esprit embrumé, prête à croire que tout n'était qu'un fumeux cauchemard. Et puis la réalité m'attrapait par le col et me jetait à terre. Ton cauchemard est bien réel. Je courais débarbouiller les traces de mon malheur. Mais ce genre de trace est indélébile. Un petit déjeuner aux saveurs fades et j'étais partie pour la boutique. Comme chaque femme en proie à un chagrin d'amour, je tentais de le noyer dans la travail. Sauf que quand on est fleuriste c'est plus facile à dire qu'à faire. J'ai toujours eu toutes sortes de clients. Mais étrangement, ces jours là, je ne voyais plus que de jeunes mariés, des petits copains attentionnés, des gamins réclamant une rose pour leur amoureuse. C'est fou comme le cerveau peut-être sélectif à certains moment de nos vies. Je m'en rendais compte, et ça faisait mal. Mais je sourais. Et je riais avec eux, prétendant filer le bonheur parfait avec un mari parfait, une famille parfaite... J'en avais marre de madame parfaite. Je ne l'étais plus. L'avais-je seulement été ? Je fondais en larmes dans l'arrière boutique pendant mes pauses. Quand Lumen me demandait si ça allait, je prétextais être tombée pour justifier les perles salées coulant sur mes deux joues. Je tombais beaucoup. Une fois le travail fini, quand je n'avait pas à feindre la joie de vivre une heure de plus au café, je m'écroulais sur le canapé, radeau en perdition, et végétais devant la télé jusqu'à épuisement, jusqu'à ce que j'aille me glisser dans mon lit. Et le lendemain recommencait de la même manière. J'étais pathétique et je le savais. J'aurais du me mettre en colère. J'aurais du coucher à droit, à gauche. J'aurais du virer toutes ses affaires. J'aurais pu faire tout plein de choses. Je me serais sûrement sentie mieux. J'aurais agit. Au fond de moi, je n'avais sûrement pas entérré l'idée du bonheur, l'idée du conte de fée. Mais ces idées étaient reléguées dans un petit coin noir au fond de ma consicence. Et devant ce coin noir, tant d'obstacles.
Lundi. Dix-neuf heures. J'avais fermé la boutique en avance. J'étais rentrée à l'appartement. J'agissais. Je faisais les cents pas, une tasse de thé à la main, pesant le pour et le contre pour savoir si je voulais vraiment cette paire de chaussure dont la fiche produit était affichée sur mon MacBook. Non, je ne sortais pas, je n'en avais pas besoin. Oui, les acheter me pousserait à sortir. Non, je n'avais pas les moyens. Oui, une énorme commande venait d'être signée. Oui, je les avais toujorus voulues. Oui, je méritais un cadeau. Les ouis l'emportent. Je retournais vers l'ordinateur, prête à faire rougir ma carte bleue quand le plancher grinça. Je tournai la tête. Sur le palier, poussant du bout des bois la porte que j'avais négligemment laissée entrouverte, Léandre. Ma main laissa échapper la tasse qui se brisa en mille morceaux à mes pieds. Les larmes me montèrent aux yeux. Je les contins tant bien que mal. « Bonjour » Arrêt sur image. Le sourire géné, triste de Léandre. Ses cheveux ébouriffés. Son regard profond. Sa chemise qui dépassait de son pantalon. Sa cravate dépassant de sa sacoche. Sa main passée dans ses cheveux, tic nerveux que j'avais remarqué dès notre premièr rencontre. Je réalisait à présent, en le voyant, combien il m'avait manqué. Tout en lui appelait au souvenir. « bonjour » fis-je à mi-voix. Une larme, rebelle, se fraya un chemin le long de ma joue. Je me baissai, ramassai les bris de verre fébrilement. « je pense qu'on devrait parler... » J'eu un haut le coeur. C'était trop beau. Le miracle du retour prodigue m'avait caché l'atroce vérité. Pendant un instant j'avais tout bonnement oublié. Le cerveau est sélectif disais-je. Léandre, Pacôme. C'était vrai. Je me coupai. Je me relevai, laissant la les débris. La moquette s'imprégnait peu à peu de thé. Léandre fit un pas, je sursautai. Quelques gouttes de sang coulaient de mon index. « Je sais que ça ne changera rien, mais je suis désolée, de te faire du mal Elisa, je ne voulais pas ça même si c'est difficile à croire » Je le regardais, hébétée. J'étais abasourdie par sa seule présence. La perspective d'avoir de nouvelles chaussures suffisait à lutter contre un souvenir, une pensée, mais devant un être de chair et de sang, elle courbait l'échine. Je me laissais aller en sanglots. Léandre ne m'avait jamais vue pleurer. Pas de vrais pleurs. Tout au plus m'avait-il vu verser quelques larmes devant un film. « Je... dur à croire ? Si tu ne... Si tu voulais pas alors pourquoi ? Oh non ça ne changera rien. Tu es désolé, je le suis encore plus. Je suis désolée, si désolée. Je m'en veux. Je suis une idiote sans cervelle. Je suis une petite fille qui croit aux contes de fées. Je suis aveuglée par mon amour pour toi, je ne vois même pas que la méchante sorcière est sous mon nez. Je suis déçue. Je suis déçue de moi, de toi, de lui. Mes rêves... mon... je sais pas quoi dire Léandre. Je ne comprend pas. Vous... je vous aime plus que tout au monde. Rien au monde ne saurait détruire ça. Sauf vous. Vous le faites et ça me tue. Qu'est-ce que je peux faire moi sans vous, sans votre amour ? Rien. Je ne... je ne peux plus... » Je ne pu finir ce discours, ponstué de sanglots. Je disais tout et n'importe quoi. Je n'étais même pas sûre de faire sens. Les mots so bousculaient au bord de mes lèvres, sortaient tous en même temps. Je ne réfléchissais plus. Le bonheur de revoir Léandre. La colère. La peine. Les souvenirs heureux, le souvenir tragique. La deception. Le doute. L'aveuglement. L'envie de pardonner. L'envie de partir. L'envie de frapper. toutes les émotions et leur contraire me traversaient de part en part. Je n'étais qu'un punching ball à la merci de tout. Et je pleurais si fort. J'avais envie de me blottir contre Léandre. J'avasi envie de Léandre. Et puis je me rappelais. Alors j'avais envie de lui faire mal. Qu'ill souffre comme je souffrais. Et puis je le pardonnais. Et je me ravisais. Indécise. Tout ça me mettait dans un tel état. Je ne m'étais pas encore évanouie, cela tenait du miracle.
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MessageSujet: Re: Confession intime • Elisa.   Confession intime • Elisa. EmptyMer 28 Sep - 15:21


" I'M SORRY TO HURT YOU ... "


Je fixais son regard, elle était si belle et si rayonnante. Mon cœur se serra doucement en sentant tout ce qu’elle pouvait ressentir. J’avais tellement honte, j’étais un monstre. Je la revoyais le premier jour ou mes yeux se posèrent dans les siens, sa silhouette si parfaite et son regard m’avait coupé le souffle. J’avais compris ce jour-là qu’elle était la femme de ma vie et que toutes les filles que j’avais pu connaitre avant n’avait aucune importance, je la voulais elle à tout prix. Le dragueur que j’avais été pendant toutes ces années n’existait plus avec elle, j’étais enfin un type bien digne d’une femme comme elle. L’avenir que je me construisais n’était plus celui d’un don juan indécis qui changerait de femme comme de chemise, ne prenant même pas le temps de retenir un prénom ou un de leur centre d’intérêt. Notre avenir se construisait de jour en jour, lui demandé de vivre avec moi fut une chose tellement simple et évidente, comme passer à côté d’un ange comme celui-là, comment envisagé une seule seconde d’être loin d’elle. J’aurais pu tuer pour elle, j’étais capable de tout pour la protéger et savoir qu’elle serait heureuse, c’était devenu ma priorité, son bonheur, envers et contre tous je décrocherais la lune pour elle. Elle arrivait à palpité mon corps, à me faire sourire dans ma solitude et à rendre mes longues journées fantastique. Elle était tout simplement mon ange. Je me revoyais lui demandé de m’épouser, j’avais réfléchi pendant des semaines à la façon de faire ça voulant que tout ça soit parfait. J’avais pendant des heures et des semaines répété, tentant de faire et de dire les meilleures choses pour son bonheur et pour que sa vie soit parfaite et que cette demande soit celle qu’elle voyait dans ces rêves. Tout était prévu dans les moindres détails, le costume noir, la bague choisis à la perfection pendant des heures, je ne pensais pas qu’il était possible de passer autant de temps dans une bijouterie mais j’aurais été capable de tout pour elle. Amoureux à en crever. Puis elle avait dit oui et nous nous étions mariés peu de temps après, tout semblait être une vie parfaite pour notre couple jusqu’à ce que mes yeux croisent ceux de Pacôme et que notre bonheur et mes sentiments prennent une tournure différent que ce qui était prévu au début de notre vie commune. A la voir comme ça, je me sentais comme le pire des enfoiré, le genre d’homme qui ne valait rien, je la connaissais par cœur et ces larmes était là à cause de moi « Elisa » soufflais-je doucement alors que je tentais de chercher une explication à mes actes mais les faits était là, j’avais couché et j’aimais son frère sans doute beaucoup plus que ce que j’aurais dû faire mais il était trop tard. Je pouvais encore fuir comme je l’avais fait pendant des semaines en refusant de lui dire la vérité par pur peur de sa réaction et de voir les larmes coulaient sur son visage, ma plus grande haine. Je passais ma main dans mes cheveux totalement désarmé par tout ça, ne sachant comment gérer la situation, et comment gérer ces choses qui allait sans doute être la fin de mon mariage. J’écoutais ces paroles, la fixant dans les yeux. Je lui devais bien ça, me refusant de baiser le regard comme si je n’assumais rien de mes actes alors que c’était le moment de faire face à la réalité « Je le voulais, je sais pas pourquoi je le voulais, pas te faire de mal ou de peine mais je le voulais » je me refusais de lui sortir un nouveau mensonge de plus. La vérité et que je voulais Pacôme réellement et lui dire le contraire m’enfoncerait encore plus dans mes mensonges. Je m’approchais doucement hésitant de ma femme alors que je me perdais doucement dans ces yeux « Je ne t’ai jamais menti quand je t’ai dit t’aimer ou bien quand j’ai dit vouloir t’épouser je te le promets, mais je n’ai pas de mots pour expliquer ou pour trouver une réponse à des questions, je regrette que mes actes te font de la peine, je regrette d’être un connard et de ne pas te mérité … Tu es tellement parfaite Elisa » je voulais qu’elle sache, que malgré qu’il y ai Pacôme, malgré mes sentiments et malgré tout ce qui se bousculé dans ma tête j’étais sincère avec elle et je la trouvais vraiment fabuleuse. J’approchais finalement frottant ces yeux doucement, je ne supportais pas de voir des larmes coulaient sur ces yeux, je la serrais doucement dans mes bras aussi égoïste que j’étais je me refusais à la voir souffrir encore et par ma faute « Je ne te mérité tellement pas » je passais doucement ma main dans ces cheveux sentant cette douceur odeur que je ne sentirais plus, vivre sans elle serait dur, je le savais mais vivre sans Pacôme le serait aussi, compliqué, tellement compliqué, beaucoup trop compliqué.
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MessageSujet: Re: Confession intime • Elisa.   Confession intime • Elisa. EmptyMer 28 Sep - 21:34


L'incompréhension. C'était, au final, ce qui définissait le mieux l'émotion que je ressentais perpetuellement depuis des jours. J'étais triste, déçue, en colère. Mais plus que tout, j'étais complètement larguée. Je ne comprenais rien. Il avait beau me répéter qu'il m'aimait, comment étais-je censée le croire ? Comment pouvais-je croire qu'il m'aimait alors qu'il avouait lui-même avec des rapports physiques et sentimentaux avec mon propre frère ? Je m'en serais sûrement remise un peu plus vite s'il m'avait trompée avec une femme. Ou un mec quelconque. Mais il avait fallu que ce soit mon frère. Ben oui, c'était tellement plus original. Léandre avait toujours fait dans l'originalité. Depuis les premiers jours. Depuis notre rencontre. Et plus les jours passaient, plus il me plaisait. Il avait doucement conquis mon coeur. De par ses gentillesses, ses sourires, ses regards, ses attentions. Il ne faisait jamais rien comme les autres. Il avait toujours ce petit plus qui faisait à coup sûr chavirer mon petit coeur. Jusque dans sa demande de mariage. Costard, cravate. Un dîner aux chandelles sur un toit comme on en voit que dans les films. Le vent vespéral dans mes cheveux, les bougies parfumées dont la flamme vascillait lentement, la musique douce que diffusaient les petites bafles d'une chaine portative. La demande, un genoux à terre. La demande magique. Et la bague. Magnifique. Parfaite. A croire qu'elle avait été faite pour moi. Mes yeux brillaient quand je prononcai le "oui" qui allait nous unir quelques semaines plus tard. Ce mariage si beau, si frais, si plein d'amour. Amis, familles. Le rêve. Mon rêve. Brusque retour à la réalité. Il ne voulait pas me faire de mal mais il voulait coucher avec Pacô. N'était-ce pas un peu paradoxal ? Et répétitif. J'étais au bord de l'explosion. Laquelle ? Colère ou tristesse ? Aucune idée, peu importe après tout. J'allais sûrement craquer. Je me retenai néanmoins. Léandre se rapprocha de moi. Alerte. Proximité trop importante. Comment étais-je censée résister ? Il plongea les yeux dans les miens. Mon souffle fut coupé. Son regard. Avec son sourire, c'était la chose la plus merveilleuse qu'il m'ai jamais été donné de voir. Si profond, si expressif. Je voyais toute sa tristesse, ses doutes, ses regrets, son amour. J'était tellement émue. Je me noyai dans ses yeux. Quitte à y rester. Quitte à n'en plus revenir. « Je ne t’ai jamais menti quand je t’ai dit t’aimer ou bien quand j’ai dit vouloir t’épouser je te le promets, mais je n’ai pas de mots pour expliquer ou pour trouver une réponse à des questions, je regrette que mes actes te font de la peine, je regrette d’être un connard et de ne pas te mérité … Tu es tellement parfaite Elisa » Cela me fit sourire. J'étais parfaite. Visiblement pas assez parfaite. Peut-être aurait-il fallut que je sois un homme... Il ne m'avait jamais menti. Je voulais bien le croire. A vrai dire, je n'avais pas envie de penser, ne serait-ce qu'une seule seconde, que toute cette vie fut basée sur des mensonges. Je me savais idiote et naïve mais je ne pouvais croire l'être tant. Alors je voulais bien le croire. Connard. Oui, ce genre de mots m'avaient effectivement traversé l'esprit à une période. Je n'avait pas osé les prononcé pourtant. Mes joues étaient trempées. Mes yeux également. Il essuya doucement mes larmes du bout de ses doigts. Son contact sur ma peau. Intense. A m'en brûler. Cela faisait si longtemps. rapidement, il m'attrapa dans ses bras. Je me laissai étreindre. J'avais tant besoin de lui. Il était mon roc. Celui vers qui je me tournai au moindre problème. Mais maintenant qu'il était le problème, que pouvais-je faire ? Rien. Je ne fis rien. Je me laissai faire, impuissante. Aveuglée par mon amour latent.
Il ne me méritait pas disait-il ? Ah ? Et moi que méritais-ja alors ? Qu'avais-je fais pour mériter une telle punition ? N'avais-je pas été gentille, douce, attentionnée envers chacun ? Mes "ennemis" se comptaient sur les doigts d'une main. C'était donc la question. Il ne me méritait pas. Je ne méritait pas une belle vie. N'étions nous donc pas fait l'un pour l'autre ? Mes pensées s'embrouillaient de plus en plus. Son étreinte se ressérait. Je posai mon front contre son torse. J'aimais cette stabilité que nous avions. J'aimais qu'il soit plus grand que moi. Que je puisse me blottir à l'intérieur de ses bras puissants. Il passa la main dans mes cheveux. J'humai son parfum. Si particulier. Le parfum de mon amour. Après quelques tendres secondes que j'aurais voulu prolonger indéfiniment, je relevai la tête. Je n'en pouvais plus. « Je t'aime Léandre. J'ai bien essayé de te haïr. Mais je parviens toujours à la même conclusion: je t'aime. Je ne sais pas pourquoi. Je sais que tu m'aimes aussi. » Sur ce, je montai sur la pointe des pieds. J'approchai mon visage du sien, lentement, et déposai un baiser sur ses lèvres. Elles m'avaient tant manqué. Je fermai les yeux. J'aurai aimé un arrêt sur image. Eternel. Oublier tout ça. Juste lui et moi, tous les deux, ensemble, pour toujours. Je l'aimais, il m'aimait. Je voulais lui dire, que tout cela ne pouvait cependant durer. Je désirai ardemment el contraire; Mais comment ? Comment aurions-nous pu continuer ainsi ? Cette relation était vouée à l'échec. Seulement tous ces mots me parvinrent pas à franchir la barrière de mes lèvres. Ils restèrent cloués au fond de ma gorge. Seuls de petits je t'aime à répétition s'échappaient de ma bouche. Si seulement le retour en arrière était possible. Si seulement. Avec des si on pourrait refaire le monde...

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MessageSujet: Re: Confession intime • Elisa.   Confession intime • Elisa. EmptyMar 4 Oct - 13:38


" I'M SORRY TO HURT YOU ... "


Tout se bousculait dans ma tête et je ne savais plus quoi faire pour passer au-dessous de tous mes problèmes. Je n’en avais jamais eu autant et je réalisais au fils du temps que je n’étais pas prêt de m’en sortir. Je me retrouvé prisonnier dans mes mensonges et j’avais eu plus d’une fois envie de partir et de fuir pour oublier Elisa et Pacôme, la lâcheté était peut-être la meilleure solution de mes problèmes. L’Italie me manquait parfois et au fond une bonne partie de ma vie était là-bas mais une bonne partie de ma vie pendant de longs mois comptait Elisa. Si douce, je n’osais imaginer la réaction des gens quand il allait être au courant, je me doutais bien sûr que je serais le méchant de l’histoire et cela était la vérité. J’étais l’enfoiré qui trompé sans femme sans réellement de scrupule, autant être franc, j’avais accepté de me glissais dans les bras de Pacôme et j’aimais ça, j’aurais pu lui dire que je ne voulais pas mais lui mentir une nouvelle fois me brisait le cœur même si à cet instant précis c’était elle qui étais malheureuse. Je caressais ces cheveux tendrement tentant de me montrer rassurant même si toutes ces choses étaient compliquées. Pour une raison inconnu je pensais à Clémence, pourquoi cette jeune demoiselle qui me détestait plus que tout au monde se glissa dans mes pensées à cet instant, je repensais à tout ce qu’elle avait pu me dire pendant tout ce temps, je n’avais jamais vu quelqu’un me haïr autant. Je m’étais longtemps dit qu’elle était amoureuse de Pacôme cela me semblant tellement évident, elle le protégée bien trop, se montrait froide et jalouse dès que je passais un instant avec lui, je ne voyais aucune autre solution, elle était amoureuse de lui et cela ne me semblait pas tellement impossible, Pacôme était un garçon fantastique, j’adorais son côté faussement timide, ces petits yeux d’innocent quand je m’amusais à jouer avec lui pour le provoquer gentiment, c’était aussi un garçon brillant et très mature pour son âge, j’adorais pouvoir parler avec lui de tout et de rien et de juste profiter de son intelligence. Je me perdais souvent dans ces yeux, je ne savais pas ce qui m’arrivait, je n’avais jamais ressenti quelques choses de ce genre, surtout envers un homme. Je n’avais absolument rien contre les homosexuels mais je me pensais réellement hétérosexuel et je n’osais pas imaginer que j’aurais pu tomber amoureux d’un homme aussi fantastique soit-il. Et pourtant je me retrouvais là à aimer ma femme, à être amoureux de son frère et à attendre sans réellement savoir comment se passera mon avenir. Je ne cherchais pas du pardon, je ne savais même pas quoi dire ou faire et j’ignorais totalement ce que je voulais « Oh Elisa … » soufflais-je doucement alors que je sentais les larmes sur son visage, rien ne m’était plus affreux que ça. Je l’écoutais lorsqu’elle m’avoua de pas me détester, je crois qu’à sa place je m’aurais tué sans la moindre hésitation et j’aurais tué la personne qui m’aurait volé la femme que j’aimais lien de parenté ou non. Elle était si douce, si bonne et si fantastique, je sentais son cœur battre sur mon torse et je la serrais contre moi me disant qu’à une époque il battait pour moi « Je t’aime Elisa mais … » je n’eut pas le temps de finir que je senti la pression de ces lèvres sur les miennes, je lui rendis son baiser avec le plus de tendresse possible ne voulant pas faire une chose que je pourrais regretter un jour. Je laissais les secondes s’échapper, me perdant dans ces lèvres avant de glisser ma main dans ces cheveux et de remettre une méché blonde derrière son oreille. Prendre son courage à deux mains n’était pas si facile à dire, je n’avais cependant pas d’autre choix « Pardonne moi, pardonne moi d’être le con qui te brise le cœur, pardonne moi d’aimer ton frère, pardonne moi de ne pas être à la hauteur d’une femme aussi fantastique que toi » j’avais peut être, non en réalité j’avais des millions de choses à me faire pardonner et je ne lui voulait pas de ne pas le faire, je me détestait et elle avait raison de le faire aussi si elle le désirait.
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MessageSujet: Re: Confession intime • Elisa.   Confession intime • Elisa. EmptySam 8 Oct - 17:26


Il y a les espérances et puis il y a la réalité. Il y a le conte de fée, il y a la famille unie, il y a l'amour, il y a la joie, il y a la vie. Et puis il y a le cauchemar, il y a la famille brisée, il y a l'amour trahi, il y a la tristesse, et la vie continue. C'est très égoïste mais je crois que j'aurais préféré ne jamais rien savoir. J'aurais vécu dans le mensonge certes, mais j'aurai vécu. La j'ai l'impression de ne plus vivre. Les couleurs sont devenues ternes, les goûts fades, les journées monotones. Léandre avait été mon prince charmant. Il était devenu mon bourreau. J'avais toujours rêvé d'une famille unie, d'un mari aimant, d'une petite vie simple. La blague. A croire que c'était impossible à obtenir. J'étais là, dans ses bras. Bizarrement, soudainement, un sentiment monta en moi. Celui que je n'avais pas réussir à ressentir depuis des jours. J'étais en colère. Je lui en voulais. Je l'aimais et je lui en voulais de faire de mon conte de fée un soap opéra de mauvaise qualité.

Il replaça une de mes mèches derrière mon oreille. Geste anondin. Et pourtant. Ce geste répété tant de fois dans notre histoire. J'avais l'impression qu'il avait à présent une toute autre signification. Des regrets, de la douleur, de l'embarras. Je pensai à Poppy. Allez savoir pourquoi. La petite soeur de Léandre. Celle qui nous avait toujours soutenus. Celle qui avait toujours été si gentille avec moi. Je me rappellai ses incrustes dans nos discussions téléphoniques à Léandre et à moi. Elle hurlait qu'il m'aimait. Elle hurlait qu'il me voulait. Et je riais. Je riais de bon coeur avec elle et avec Léandre que je sentais rougir à l'autre bout du fil. La période de la conquête. Merveilleuse. Je me demandais comme Poppy réagirait quand elle saurait. Egoïstement encore une fois -décidemment l'egoïsme, que je n'avais jamais ressenti auparavant, semblait avoir fait de moi son porte parole depuis quelques minutes - je voulais qu'elle soit de mon côté. Mais je ne connaissais que trop l'attachement d'une soeur pour son frère et je doutais grandement qu'elle désavoue son frère. J'avais moi-même du mal à détester le mien, pourtant auteur du litige. J'avais du mal à décider lequel des deux était le plus fautif. Léandre, mon mari, pour m'avoir trompée avec mon frère, pour avoir trahi notre amour et cette promesse éternelle prononcée devant l'Eglise. Ou Pacôme, mon frère, sang de mon sang, que j'avais défendu pendant des années, que j'avais consolé, que j'avais épaulé, la personne que j'aimais le plus au monde, pour avoir trahi ma confiance dans les bras de mon prince charmant. Pacôme savait que Léandre était celui dont j'avais toujours rêvé. Qu'il était celui qui manquait à mon conte de fée pour qu'il se termine en "happy ever after".
Léandre ne cessait de me répeter que ce n'était pas de sa faute. Qu'il était amoureux et qu'il ne pouvait rien y faire. Pourtant il avait préféré détruire mon amour au profit du sien. Et c'était non négligeable. Les deux avaient fauté. Et je n'en détestais aucun. Pourquoi ? Parce que je suis trop gentille sans doute. Parce que je suis trop naïve. « Pardonne moi, pardonne moi d’être le con qui te brise le cœur, pardonne moi d’aimer ton frère, pardonne moi de ne pas être à la hauteur d’une femme aussi fantastique que toi » Les excuses les excuses. Toujours les mêmes, encore et encore. Je connaissais le discours par coeur. Assez. J'en avais assez. J'avais trop pleuré. Je m'arrachai à son étreinte, reculai. Je le toisai de toute sa hauteur. Je l'aimais toujours. Comment pouvais-je l'aimer toujours ? L'amour est plus fort que tout comme on dit. Ca doit être ça. Je l'aimais toujours mais je n'en voulais plus. Je ne pouvais passer l'éponge. D'une part parce que prétendre que rien ne s'était passé était impossible et que je n'avais aucune envie d'être ridiculisée. D'autre part parce que de toute façon, même en reprenant tout à zéro, je ne pourrais en aucune façon empêcher Léandre et Pacôme de s'aimer. Je m'en rendais compte et cela me détruisait. J'aurais pu pardonner, j'aurais pu effacer, j'aurais pu tout recommencer, ça n'aurait finalement rien changé. Leur amour serait resté le même. Et moi abandonnée avec des "je t'aime" suivis de "mais", des "je t'aime" qui n'auraient plus aucun sens. Je devais agir comme une grande personne et pas comme une petite fille dans son rêve. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Tu veux que je te pardonne de me rendre totalement ridicule aux yeux de tout le monde. Je t'aime et je t'aimerai toujours. Mais qu'est-ce que ca changerait si je te pardonnais ? Tu reviendrais vivre à la maison comme si de rien n'était ? On jouerait au petit couple parfait pendant que tu continuerais à te taper mon frère lors de prétendues réunions de boulot ? Je pense pas que ce soit possible. Et toi non plus. Alors qu'est-ce que tu veux, c'est Pacôme ou moi. Ta femme ou ton amant. Après tout c'est toujours comme que ça se termine nan ? Toujours le même choix. Mais sache que quoi qu'il en soit je n'oublie pas. Je t'aimerai toujours aussi fort. Mais mon coeur ne se remettra jamais totalement. » Je ne m'étais jamais entendue parler comme ça. J'étais rude, j'étais brusque, j'étais autoritaire. Une première pour moi. Et puis un ultimatum. Il fallait bien que ça se termine comme ça. C'était courru d'avance. Il n'y avait pas d'échappatoire. Et il le savait. Il savait que si il partait avec mon frère je ferai tout pour être heureuse pour eux. Parce que c'est ce que je suis. Je suis gentille et aimante. Et voir les deux amours de ma vie, heureux, me rendrait plus ou moins heureuse à mon tour. Il savait que je ne m'y opposerais pas. et il savait aussi que s'il revenait, rien ne serait plus comme avant. Notre amour, notre vie, nos promesses. Rien.

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MessageSujet: Re: Confession intime • Elisa.   Confession intime • Elisa. EmptyMer 12 Oct - 15:15


" I'M SORRY TO HURT YOU ... "


Aussi loin que je me souvienne j’avais été enlevée dans le respect de l’autre et dans un certain monde strict. Je me revoyais encore chaque dimanche me rendre à l’église avec mes parents alors que Poppy soupirait déjà à cette idée. J’étais un garçon parfait d’après ma mère qui avait pour habitude de le répété à tous les voisins avec une certaine fierté de son petit garçon ce qui avait le don de me ravir. J’étais vu comme le petit garçon qui irait très loin dans la vie avec la foi de dieu, l’avenir que me traçait mes parents étaient déjà réalisé avant même ma naissance. Ce n’était pas si mal d’être vu comme si et même après la naissance de Poppy nous étions tous les deux, les enfants parfaits des Rimbaud, poli, bien éduquée et respectant les convenances. Pendant de longues années j’avais tout fait pour satisfaire mes parents même si il m’arrivait de leur caché des choses comme par exemple mes conquêtes féminine, ce n’était pas très bien vu dans notre famille et notre religion qu’un homme se montre aux bras de plusieurs filles sans réellement avoir une relation sérieuse. Le don juan que j’étais avait été caché pendant un moment. J’imaginais la réaction de ma mère en me voyant au bras de toutes ces jeunes femmes dont j’appréciais les plaisirs charnel, elle aurait pu me renier j’en étais certains, malgré les rumeurs qui courraient en ville elle n’avait jamais douté de la sincérité de son fils et je m’en voulais presque de lui mentir sur ça mais au fond cela ne changeait rien du tout dans notre famille. Elle était une femme que je respectais beaucoup même si j’avais un peu du mal à comprendre sa foi inébranlable envers dieu. Une part de moi y croyait toujours, élevé dans ce milieu c’était presque normal d’y croire même si il m’arrivait d’en douter. Désormais je pensais au déshonneur que je causerais à ma famille lorsque je lui annoncerais un divorce ou non ce qui n’était pas très bien vu dans mon monde mais si elle apprenait ma relation amoureuse et sexuelle avec un homme je serais mort à ces yeux mais j’avais presque la sensation que Pacôme était plus important que ça, je n’avais pas envie de me priver de ça sous prétexte qu’elle ne trouve pas cela bien. A mes yeux c’était une relation plus que normal si on oublié le fait que j’étais marié et que j’avais juré fidélité et de protéger cette femme toute ma vie. Elle adorait Elisa, j’avais tellement douté du fait qu’elle pouvait aimer quelqu’un ne trouvant jamais une femme assez bien pour son fils et pourtant Elisa avait su la conquérir en quelques secondes. Je ne pouvais que sourire à ces pensées et désormais tout n’était plus qu’un immense château de carte qui s’effondrait petit à petit et j’étais le vent qui l’avait fait s’effondrait. En regardant Elisa je voyais le prix de mes erreurs, en choisissant Pacôme je laissais tout ce que j’avais pu faire de bien, elle ne méritait surement pas mais j’étais comme perdue au milieu du désert sans ne savoir que faire ou comment faire en sorte que tout redevienne comme avant « Je suis impardonnable je le sais » je n’allais pas mentir à sa place je ne lui aurais pas pardonner donc je ne voyais aucune raison à ce qu’elle le fasse. Je lui avais trop menti depuis bien trop longtemps. Je repensais encore à tout ce que j’avais pu inventer, des réunions de travail et des voyages pour le boulot comme ces quelques jours que j’avais passé à Londres avec Pacôme, je lui avais demandé sa permission d’emmener son petit frère pour lui changer les idées alors qu’il n’allait pas au mieux à cause des mensonges qu’il devait offrir à sa sœur, en réalité c’était juste trois jours loin de tout lui et moi et a peine rentré j’étais parti à Venise avec Elisa pour nos six mois de mariage. Le pire des menteurs, j’’étais presque le candidat parfait pour une de ces émissions de téléréalité tel que Secret Story, le menteur parfait et le plus grand des manipulateurs. Je me demandais même comment j’avais fait pour ne pas lui briser le cœur même si dans tous les cas le résultat étaient le même. Elle s’éloigna de moi rapidement ce qui ne m’étonnait pas, j’étais totalement mal à l’aise ayant envie de partir courir le plus loin possible et me cacher pour repousser encore cette discussion qui devait arrivé que je lui veuille ou non. Restez calme était ma priorité mais je bouillonné, j’avais envie de tout explosé et d’envoyer balader tout ce qu’il y avait dans la pièce « Ne me demande pas ça Elisa » faire un choix, c’était une sensation horrible et l’entendre me le dire me rendait encore plus triste que ce que j’aurais pu penser. Je pensais à elle, à tous les moments que nous avions vécu ensemble, de notre rencontre, à notre mariage en passant par l’enregistrement de notre messagerie vocale commune puis je pensais à Pacôme, à sa douceur et sa fantaisie, à ces mots et à sa poésie, ces lèvres, ces baisers, je soupirais. « C’est cruel mais j’arriverais pas à vivre sans lui » comment pouvais-je la regarder dans les yeux et lui dire ça alors que je l’aimais encore et que je l’aimerais encore sans doute pendant longtemps mais à côté de tous ces sentiments se trouvait Pacôme « Je sais tout ça Elisa, j’aimerais effacé ta douleur mais je ne peux pas » je n’étais ni magicien, ni effaceur de mémoire, je n’étais même plus rien à cet instant, sauf le connard qui à tromper sa femme.
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MessageSujet: Re: Confession intime • Elisa.   Confession intime • Elisa. EmptyVen 14 Oct - 19:57


Aimer à perdre la raison. Aimer à n'en savoir que dire. A n'avoir que toi d'horizon. Et ne connaître de saisons. Depuis l'arrivée de Léandre, ma vie était devenue une chanson de Jean Ferrat. J'en avais perdu la tête. J'en étais devenue dépendante. Léandre. Et voilà que brusquement, on m'enlevait ma drogue. J'étais en manque. Depuis des jours. Comme ces junkies, le nez dans le caniveau à la sortie des boites de nuit.
Je me rappelai les bons moments. Les victoires. La prise de l'Italie. C'était une blague entre Léandre et moi. Nous appelions "prise de l'Italie" le jour où j'avais conquis sa mère. Mme Rimbaud n'avait jamais apprécié les filles que Léandre ramenait à la maison. Il ne m'en avait que trop avertie. Des heures d'exposé sur chacune de ces rencontres cruciales dont aucune n'avait eu le résultat escompté. Et puis le jour J était arrivé. Léandre était anxieux. J'étais sereine. J'allais être moi-même et si ça ne lui convenait pas, tant pis. Je savais que Léandre m'aimait assez pour ne pas s'arrêter à cela. C'est son père qui nous a ouvert. On s'est dit bonjour et on est passés au salon. Madame Rimbaud attendait, assise dans un fauteuil de velours rouge, usé jusqu'au bois. Je lui avais souris. Rien. Je m'étais avancée, je lui avais tendu la main. Rien. Je m'étais présentée. Rien. Et puis, après quelques longues minutes, elle s'était tournée vers son fils « Enfin ». Elle s'était levée, m'avait prise dans ses bras « Bienvenue dans la famille ». C'avait été aussi simple que ça. Il avait suffit que je me montre. En quelques minutes, elle avait décrétée que j'étais la bonne. Celle qui prévalait sur toutes les autres, celle qu'il avait fallut attendre. Celle pour qui elle avait du renvoyer le reste des prétendantes. Prétendantes au trône. Parce que d'avoir gagné son coeur, je me sentais comme une reine. Et elle avait dit "bienvenue dans la famille", c'était des mois avant que Léandre ne me demande en mariage. Elle l'avait senti. Les mère ont ce genre d'instincts. Je me rappelai ces moments. Ceux qui avaient tout précédé. Précédé le couple, précédé le mariage, précédé les trahisons. Ces instants heureux où ni l'un ni l'autre n'avions aucun secret. Je me demandait quelle serait la réaction de cette maman si elle venait à apprendre la situation. Elle finirait forcément par l'apprendre. Elle ne saurait peut-être pas les détails mais mes absences aux dîners, l'absence nouvelle de bague au doigt de Léandre, rien de tout cela ne saurait lui échapper. Je me sentais triste pour elle. Mais je me repris. Ce n'était pas à moi de penser à cela après tout. Ce serait à Léandre d'apprendre la nouvelle à ses parents, à sa famille. Ils me manqueraient. Tous autant qu'ils étaient. La très grande famille italienne, les dîners interminables, les ragots improbables, les embrassades, l'ambiance chaleureuse. Et Poppy, encore et toujours Poppy. Petite soeur par alliance. Petite soeur dans mon coeur. Petite soeur qui avait toujours pris ma défense. Petite soeur qu'il allait falloir quitter, en même temps que lui. Je n'imaginais pas une seule seconde qu'elle puisse ne pas être du côté de son frère, alors je me préparais mentalement aux adieux. Déchirants. « Ne me demande pas ça Elisa » Et pourtant, il le fallait bien. J'étais la dernière personne à avoir envie de connaître la réponse. J'avais encore moins envie de savoir que lui de le dire. Vivre dans l'ignorance la plus complète m'aurait convenu. Mais la vérité était sortie, nue comme un ver, et il allait falloir en finir. Mes yeux recommencèrent à me piquer. Je regrettais déjà d'avoir posé la question. Je ne m'étais jamais entendue si dure. Les ultimatums, pour moi, ça n'existait qu'à la télé, dans les séries américaines. Mais voilà que j'étais en plein dedans. Indépendamment de ma volonté. Obligée. J'étais obligée. « C’est cruel mais j’arriverais pas à vivre sans lui » Coup de couteau. En plein coeur. Mon doigt recommença à saigner. Je l'ignorai. Quelle était cette douleur à côté de celle que m'infligeait Léandre ? Je ne sentais plus rien. Ma vue se brouilla. Les larmes coulèrent sans s'arrêter. Pas un bruit. Mes sanglots étaient étouffés. Je me laissai tomber sur la chaise derrière moi. Je ne savais plus que penser. Je ne savais même pas comment j'avais réussi à tenir debout. Je réalisais enfin. Tout n'avait été que mots pour moi. J'avais compris le sens de ces mots. J'avais compris le sens de ces phrases. Mais je comprenais maintenant les enjeux. Je me rendais enfin compte de ce que tout cela voulait dire. Mon mari m'avait trompé avec mon frère. Les deux avaient trahi ma confiance et mon amour. Mon mari aimait mon frère. En fait c'était encore pire, mon mari préférait mon frère à moi. Il ne préférait pas mon frère quand il s'agissait de jouer à la console. Il ne préférait pas mon frère quand il s'agissait de parler entre mecs. Il ne préférait pas mon frère quand il s'agissait d'aller voir un match de foot. Non. Il préférait mon frère, tout court. Il l'aimait plus. D'amour. D'amour vrai. Mon mari était amoureux de mon frère. Et connaissant ce dernier, je pouvais admettre de lui aussi. Ma vie, mon rêve s'effondrait devant mes yeux. C'est à peine si j'entendis ses derniers mots. Effacer ma douleur. C'était impossible. Plus maintenant. Le temps était écoulé. Quand bien même j'aurai essayé de le reprendre. Quand bien même j'aurais réussi. J'aurais vécu toute ma vie avec ces mots en tête, avec l'idée que mon mari aurait mille fois préféré vivre avec mon frère. En m'embrasant il aurait pensé à Pacôme. En m'offrant des fleurs, en m'invitant au restaurant, en me faisant l'amour. Je n'aurais été qu'un substitut. Et pourtant j'étais certaine qu'il m'aimait. Peut-être plus autant que moi je l'aimais. Mais il m'aimait quand même. Il m'aimerait sûrement toujours. Un peu. Assez pour se demander régulièrement quelle aurait été sa vie si il m'avait choisie moi. Mais ce n'était pas le cas. Il avait choisi Pacôme. J'étais à cent lieues de m'imaginer un tel scénario le jour où j'avais prononcé mes voeux devant l'église pleine à craquer. Tragique. Ma vie était sponsorisé par Racine, Corneille et tous les plus grands tragédiens. Au moins aurais-je quelque chose à poster sur viedemerde.fr. Je ne me faisais même plus rire. Je me relevai tant bien que mal. Je devais essayer de rester digne. Je regardais Léandre. Mon aimé. Mon adoré. Je fixai son visage, son regard, ses manies au fond de mon esprit. Nos deux vies prenaient des routes différentes à présent. Même si ces routes étaient toujours reliés par un petit chemin nommé Pacôme. « Je... je t'aime. Je suis contente pour t-toi... pour vous. Je v-vous souhaite beaucoup de bon-bonheur. » Je craquai, une fois de plus. Je n'en pouvais plus. Je me forçai à l'embrasser sur la joue avant de partir de réfugier dans la salle de bain. C'était très impoli. Très lâche. Mais je n'était plus bonne à rien. Je laissai Léandre seul dans le salon. Qu'il fasse comme bon lui semblait.

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MessageSujet: Re: Confession intime • Elisa.   Confession intime • Elisa. EmptyMar 1 Nov - 13:39


" I'M SORRY TO HURT YOU ... "


J’avais l’affreuse sensation d’être jugé dans mon propre procès. En voyant ma femme versée toutes les larmes de son cœur je ne sentais que la peine et la honte me conquérir. En réalité je n’avais aucune excuse et aucune chose à faire pour qu’elle me pardonne. Je restais là comme un idiot à fixer la femme que j’avais épousé il y a plusieurs mois déjà. Je me sentais au bas de l’échelle humaine, j’avais eu envie de l’embrasser et de la prendre dans mes bras mais je ne savais même pas pourquoi je pensais que cela reviendrait à tromper Pacôme. J’avais envie de fuir, de partir le plus loin possible et peut être même mourir. Pendant de longues journées ou j’avais réfléchi à comment parler à ma femme je me sentais comme un monstre, j’avais renié tout ce que j’étais, je m’étais surpris à pleurer seule en son absence. J’aurais voulu lui offrir la lune, pouvoir rendre sa vie aussi belle qu’un rêve et que chacune de ces minutes à vivre à mes côtés soit joyeuse. J’aurais voulu un enfant de sa part, construire une famille à elle et moi. J’avais réellement voulu ces choses pendant ma vie avec elle, j’avais eu des projets et tout ceci était une chose sincère, je ne lui avais jamais menti sur mes sentiments envers elle, j’aurais décroché la lune pour un seul baiser avec elle, j’aurais pu tout faire. Finalement je réalisais que tout ce que j’avais pu faire pour elle et tous mes envies, projets et rêve en sa compagnie ne valait plus rien. Je me sentais vide, comme si mon cœur n’était plus dans ma poitrine. Je ne trouvais plus de raison de vivre hormis Pacôme mais je ne pouvais pas m’empêcher de me dire qu’il trouverait un jour mieux que moi, quelqu’un de gentil, de plus droit, pas un idiot dans mon genre qui trompait sa propre femme avec le frère de cette dernière. Je ne savais pas vraiment quoi faire, j’avais envie d’envoyer mon point dans le mur et de m’enfuir le plus loin possible de Paris en espérant oublier à tout jamais cette promesse, ces problèmes et mon avenir qui me semblait sombre. Je fixais ces prunelles et tout semblait s’effondrait dans son monde, j’étais la source de ces problèmes, de son malheur et de sa peine « Elisa ! » je me refusais à entendre tous ces choses, je la brisais aujourd’hui et je me sentais encore plus coupable d’entendre ces mots de sa part, j’avançais vers elle tremblant intérieurement, j’aurais voulu qu’elle me tue sur place, cela aurait été tellement plus simple et plus facile à vivre alors que la voir me souhaitait tout le bonheur du monde me rendait dingue « Ne fais pas ça, je sais que tu ne veux pas … Je ne te mérite pas, je ne le mérite pas, je ne mérite rien » j’étais un peu faible là tout de suite, tentant d’assumer mes erreurs et au fond rien n’allait vraiment bien. Il me fallait. J’ouvris doucement la porte de la salle de bain, me mettant à sa hauteur, ma main se plaça sous son menton que je relevais doucement « Je ne te demande pas ton pardon, sache que je suis désolée. J’aurais voulu ne pas l’aimer et faire de ta vie un rêve » j’enfonçais peut être le couteau dans la plaie mais j’avais besoin qu’elle sache ces choses, qu’elle ne me voit pas comme un monstre ou pire que ça. J’avais besoin qu’elle sache que je l’aimerais toujours, malgré mon amour pour Pacôme jamais je ne pourrais aimer une personne que je l’aimais elle, elle avait été mon cœur et mon âme et sans elle tout perdait un peu son sens. J’avais dû faire un choix et vivre sans Pacôme c’était désormais comme vivre sans foi, sans cœur et sans soleil. Je lui soufflai un dernier désolée, quelques mots d’amour avant de me lever et de sortir. J’avançais vers la sortie, passant la porte et donnant un énorme coup de poing dans le mur, c’était douloureux mais je sentais ça, la douleur que je méritais. Je descendais les escaliers partant je ne sais ou.

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