Sujet: « Appel d'Aaron à Clarisse » Jeu 27 Oct - 18:46
Mauvaise journée. Journée de merde. Putain de journée. Je détestais les journées comme celle-ci.
À l’hôpital, ça n’avait été que catastrophes sur catastrophes - à croire qu’il s’était tous donnés le mot pour se blesser, avoir un accident ou encore être malade aujourd’hui. J’avais vu mourir un garçon de huit ans sur une table d’opération ; une grand-mère n’avait fait qu’attendre impatiemment la venue d’un de ses cinq enfants pour avoir un peu de compagnie ; un homme marié s’était coupé la main au travail et ne savait pas comment il allait gérer ça une fois rentré chez lui ; une adolescente avait appris qu’elle était enceinte - enceinte d’un coup d’un soir qu’elle ne reverrait probablement jamais. C’était lors de journées comme celle-ci que je me faisais la réflexion que la vie était parfois vraiment pourrie. Finalement, je n’étais pas si malheureux que ça. Même sans parent, sans famille, sans vraie attache, je pouvais m’estimer heureux. J’étais en bonne santé, je poursuivais mes études de médecine sans trop de mal et j’avais un boulot que je ne détestais pas et qui payait bien. Seulement il y avait des jours où j’avais l’impression de porter toute la misère du monde sur mes épaules. Certes, ce n’étais pas vrai mais j’étais parfois las de tout ça. Et j’avais juste envie de me boucher les oreilles, de fermer les yeux et de dormir pendant au moins cent ans.
À peine la porte de mon appartement fermée, j’ôtai mes chaussures et me déshabillai entièrement pour filer sous le jet brûlant de ma douche. L’eau chaude détendit mes muscles petit à petit et j’eus presque la sensation que tous mes soucis s’évanouissaient en même temps que la mousse de mon shampoing et de mon gel douche disparaissait dans la rigole. Une serviette éponge entourant ma taille, je sortis de ma salle de bains, les cheveux encore un peu humides. Je pris cinq minutes pour regarder mon courrier, soupirer devant mes factures et jeter à la poubelle toutes les publicités inintéressantes. La soirée s’annonçait longue et ennuyeuse. Morose.
Avisant mon téléphone portable posé sur la table basse, j’eus soudain l’idée lumineuse qui allait transformer ma soirée déprime en soirée remonte moral. Clarisse. Mon exutoire ; mon défouloir. Ma bouffée d’air quand je ne pouvais plus respirer. Je composais rapidement son numéro - un numéro que je connaissais presque par cœur désormais. La tonalité résonna à mon oreille et je l’entendis décrocher rapidement.
« Bonsoir ma Beauté, la saluai-je d’une voix suave. Ça te dirait qu’on se voit ce soir ? J’ai besoin d’un peu de compagnie… »
C’était comme ça entre elle et moi. On se servait l’un de l’autre chaque fois qu’on le désirait. Rien de plus, rien de moins.
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Sujet: Re: « Appel d'Aaron à Clarisse » Ven 28 Oct - 8:39
L es heures avançaient, mes journées se ressemblaient au point de devenir banale. Je n’est pas fait une séance de photo depuis quelques semaines, vivant dans la peur et dans l’angoisse. Peur, mais de quoi ? Qu’il ressurgisse, qu’il se jette à nouveau sur moi ou encore qu’il me viole à nouveau… Je ne me sentais plus en sécurité, même si Jérémy, avait pris la décision de s’installer à mes côtés pour me rassurer. Il faut avouer que sa présence, m’apaiser un peu… Je ne dors presque plus, je suis fatiguée et à bout de nerfs. Je me suis effacé du monde, en restant enfermé dans mon appartement. Je n’ai plus vraiment le gout de vivre pour le moment. Je me demande bien ce que j’ai bien put faire pour mériter ça ! Une nouvelle horreur à rajouter dans ma collection après l’abandon de mes parents lorsque j’étais enfant, la petite fille mal-aimé par ses parents, l’orphelinat un endroit merdique qui se sert de vous ou encore les rues de paris pour s’endormir à la belle étoile sous un pont ! Sans mon frangin et sans Jérémy jamais je n’aurais tenu le coup ! J’ai réussis à m’épanouir et accomplir un de mes rêves. Mannequin pour les plus grands magazines de mode, ce n’est pas rien ! Pensant, retraçant ma sinistre vie, vêtu d’un tee shert de mon meilleur qui ‘allait dis fois trop grand avec un mini short, sur le divan du salon, les genoux contre ma poitrine. Posant ma tête surs mes genoux je me demander s’il y avait d’autre enfant qui avait vécut ce genre de choses…. Ou alors, je suis l’exception de l’univers… La sonnerie de mon portable retentissait dans la pièce. Chose qui me fit sursaute de plus belle. Je soufflai profondément en le prenant. Voyant le numéro d’Aaron s’afficher, un petit sourire se dessina sur mon visage que je perdis rapidement. Je ne trouvais plus la force de sourire, même quand se sont les personnes pour lesquels je tiens particulièrement… Entendre le son de sa voix, me faisait du bien. Avant même qu’il ne me parle, je savais pourquoi ce dernier ‘appelait. Généralement, à cette heure, c’était pour que l’on se voye, afin que l’on se console, si vous voyez ce que je veux dire… Mais il faut avouer, que je n’avais plus l’esprit au sexe…D’une petite voix : « Salut beau gosse. Ta proposition est intéressante, mais je n’ai pas vraiment le moral pour voir du monde… Désolée… Tu vas bien ? » Je ne voulais absolument pas lui avouer ce qui m’est arrivé. Une seule personne est au courant ! Non, ce n’est pas mon frère, mais mon meilleur ami, Jérémy qui m’a sauver des griffe de ce salo…d !
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Sujet: Re: « Appel d'Aaron à Clarisse » Ven 28 Oct - 12:10
Ma relation avec Clarisse me plaisait bien telle qu’elle était. Pas de prise de tête, pas d’attache. On était là l’un pour l’autre quand ça n’allait pas, quand sa vie ne tournait pas dans le bon sens. Pas de sentiment autre qu’un respect mutuel et profond entre nous - c’était comme un accord tacite. Qu’y avait-il exactement de respectueux dans le fait de se servir d’une personne juste pour se sentir mieux ? Eh bien, le fait était qu’entre la blonde et moi, c’était toujours une histoire d’échange. C’était peut-être intéressé mais nous étions assez proches tous les deux pour partager autre chose que quelques heures dans les bras l’un de l’autre. Parce qu’il suffisait qu’elle m’offre son sourire d’ange pour que tout s’illumine comme par magie. C’était ce que j’aimais chez Clarisse. Même en en faisant rien, elle arrivait toujours à tout arranger chez moi.
Et c’était tout ce dont j’avais besoin ce soir. Un peu de chaleur humaine, un de ses sourires. Elle, tout simplement. Parce que ma journée avait été stressante et que je désirais évacuer toutes ces tensions nerveuses à l’intérieur de moi. Mon amie était ma solution. Seulement je n’avais pas prévu qu’elle refuse qu’on se voit ce soir. En général, on ne refusait jamais quand l’autre nous demandait un peu de notre temps. Au contraire, c’était un peu comme une règle entre Clarisse et moi. On ne pouvait pas refuser parce que si on appelait, c’était vraiment qu’on avait besoin de l’autre. Aussi haussai-je légèrement les sourcils, quelque peu étonné par le ton de sa voix et son refus catégorique.
J’émis la possibilité qu’elle soit déjà occupée, néanmoins vu la façon dont elle s’exprimait, elle était plutôt en train de me faire un petit coup de déprime ou je ne m’y connaissais. Mais je ne comprenais pas pourquoi elle ne m’avait pas appelé en première si tel était le cas. Ça devait sans doute être plus grave que je ne le pensais alors.
« Ce devrait plutôt être à moi de te poser la question, répliquai-je doucement. Tu refuses jamais de me voir en général. Alors qu’est-ce qui t’arrive ? »
Finalement, mes petits soucis allaient passer après. Si Clarisse avait besoin de moi, j’allais être là.
« Tu ne veux pas que je passe chez toi maintenant ? Pizza, bières et crème glacée, ça me semble appétissant, non ? »
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Sujet: Re: « Appel d'Aaron à Clarisse » Ven 28 Oct - 13:25
L a peur et l’angoisse m’envahissait un peu plus chaque jours. Jérémy ne pouvait pas être présent toute la journée. Même si je suis en ce moment absente du monde, je vois bien qu’il y a un truc qu’il ne tourne pas rond chez lui aujourd’hui, un petit souci qui l’envahit également. Mais sur ce coup, je ne pensais qu’à moi vu dans l’état dans lequel je suis actuellement. Honnêtement, je ne sais pas si je m’en remettrais un jour. J’ai continuellement les images qui me traversent l’esprit. J’aurais tellement aimé que se soit un mauvais rêve. Il faudrait que je me décide à ouvrir les yeux, mais malheureusement c’est bien la réalité. Le coup de file de mon ami Aaron, me faisait du bien. Même si nous avons une relation ambigüe, amie le jour et amant la nuit pour oublier nos soucis qui nous trotte en tête, je n’avais pas accepté son invitation. Je n’avais pas la tête à voir qui que se soit. D’ailleurs, même si ça part d’un bon sentiment, je préférerais rester seul chez moi, sans colocataire ! D’une petite voix, je déclinai son invitation et voulant éviter le sujet, je lui demande comment il allait. Je dois avouer que ce n’étais pas malin de ma part puisqu’il allait automatiquement retourner la question. D’ailleurs, je ne m’étais pas tromper ! Je me tapai doucement la tête, en faisant un signe négative de la tête. Je réalisais que je ne lui avais rien dit. Pourquoi ? C’est un ami proche. Par peur qu’il me juge ? Allez savoir. Je me demande si j’en aurais parlé à Jérémy si ce dernier n’était pas rentrer dans l’appartement. Je suppose que non, puisque mon frangin n’est même pas au courant de ce que je suis en train de vivre en ce moment. A quoi bon se poser toute ses questions, ce qui est fait, est fait ! On ne pas revenir en arrière. Je soupirai silencieusement, avant de reprendre. « Si ca va. Je vais bien ! Ne t’inquiète pas Aaron. J’ai juste envie d’être seule ce soir. Ce n’est pas un crime que je sache. » Répondais-je calmement sans pour autant lever la voix. Je n’avais vraiment, mais vraiment pas envie de me disputer avec lui. Je n’avais pas la tête à ça ! Je suis consciente que je lui mens. Essayez de vous mettre à ma place l’espace de quelques secondes. Vous vous serez renfermé dans votre bulle comme moi ou vous en auriez fait la une en le criant sur tous les toits ? « Même si je te dis que non, tu passeras quand même une fois que j’aurais raccroché… » Je le connaissais par cœur !
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Sujet: Re: « Appel d'Aaron à Clarisse » Ven 28 Oct - 15:52
Je ne comprenais pas ce qu’il se passait avec Clarisse exactement. Je ne l’avais jamais sentie aussi tendue, aussi sur la défensive. C’était la première fois qu’elle me repoussait. Nous n’avions jamais eu de souci de ce côté-là pourtant. Aucun de nous n’avait jamais eu d’état d’âme concernant notre relation plutôt ouverte et certainement très ambigüe. Parce qu’avant d’être amants, nous étions surtout des amis. Des amis plutôt proches malgré tout. Et j’avais pensé qu’elle trouverait autre chose qu’un mensonge pour me tenir à l’écart de sa vie. D’ailleurs, pourquoi me tenait-elle à l’écart de cette façon ? J’étais décontenancé et un peu déçu de ce comportement. N’avait-elle pas confiance en moi ou était-elle seulement trop fière pour me demander de l’aide ? Je ne comprenais pas. Et quand je ne comprenais pas quelque chose, je faisais en sorte de trouver les éléments manquants afin que tout soit clair dans mon esprit. J’allais donc faire de même avec Clarisse.
Comme je m’y étais attendu, elle me mentit à nouveau lorsqu’elle me répondit que tout allait bien. Je ne saisissais pas l’utilité de ces mensonges mais ne fis aucune remarque. Sa voix paraissait tellement lasse que je ne me sentis pas le courage d’argumenter. Elle devait juste avoir besoin de calme et pas d’une dispute inutile. Néanmoins, rien ne m’empêchait de faire un détour par chez elle pour vérifier que tout était en ordre. Certes, rien ne semblait aller comme il devrait mais, je savais que si je la forçais à m’accepter chez elle, pendant au moins quelques heures, alors ça pourrait l’aider. Au moins à ne pas se laisser enfermer dans ses idées noires. Seulement, je connaissais Clarisse et ne fus pas le moins du monde surpris qu’elle préfère rester seule. Mais je n’étais pas homme à me laisser faire, à abandonner facilement - si tel était le cas je n’en serais pas là aujourd’hui. Alors j’allais lui forcer quelque peu la main. Et tant pis si elle m’en voulait après pour ça mais je n’allais pas la laisser toute seule ce soir. Et elle me connaissait tellement bien qu’elle comprit ce que j’allais faire avant même que je ne le lui dire.
Je souris doucement - ce qu’elle ne pouvait pas voire mais tant pis.
« Tu as tout compris ma Beauté, répliquai-je le ton taquin et rieur. Alors arrêtons de perdre du temps et dis-moi plutôt que tu serais très heureuse de nous voir, moi et ma gueule d’ange avec quelques bières et une pizza tout juste sortant du four. »
En même temps que je la prévenais de mon arrivée imminente, je sortis quelques affaires de mon armoire.
« De toute façon, ceci n’est pas négociable, la prévins-je. Ça a toujours été comme ça entre nous, Clarisse. Et je défoncerai ta porte si tu refuses de m’ouvrir. Tu sais que j’en suis capable, ris-je. »
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Sujet: Re: « Appel d'Aaron à Clarisse » Sam 29 Oct - 22:20
C ertes, c’étais bien la première fois que je déclinais une de ses invitation. Comme quoi, il y a une première fois à tout ! Je n’étais pas en état de le recevoir, encore chamboulé parles évènements qui se sont déroulés ces dernières semaines… Peut-être que je veux garderai plus profond de moi un peu de dignité et de pudeur. Ou alors, j’ai tous simplement honte de moi… Je dois avouer que je n’en sais rien, mais c’est une histoire qui est rarement crié sur tous les toits ! Chose qui peut-être compréhensible, du moins si la personne peu comprendre… Puis, si je l’avoue à Aaron, il faudra que je l’avoue à Johan, mon frangin que je ne veux pas voire pour le moment… je n’ai pas envie qu’il parte au quart de tour pour qu’il aille lui régler ses comptes… Je me sens réserver et un peu seule dans cette histoire, même si j’ai le soutient de mon meilleur ami Jérémy. Ce dernier semblait insister pour me voir. Je savais que ça ne servais rien d’essayer de le convaincre, puisqu’il viendrait quand même en utilisant n’importe quel moyen, notamment en démontant ma porte d’entrer… Je soupirai en finissant par céder, tout en continuant de lui mentir. Je suis comme ça ! Je n’y peux rien ! Depuis mon enfance, j’ai appris à prendre sur moi, a vivre avec la douleur sans me plaindre. Après, comme on dit, personne n’est parfait ! Et je suis loin d’être parfaite ! J’en suis consciente et je l’assume. Je ne répondis pas dans un premier temps. Il est aussi têtu qu’une mule ! Je ne pus m’empêcher de laisser échapper un petit rire à son second monologue. « D’accord, tu viens, car je n’ai pas mon mot à dire à ce que je vois… Mais tu viens à une et unique condition. Tu as intérêt de ramener tes fesses avec plein de crème glacé ou un gros pot de Nutella ! Sinon, tu ne franchiras pas la porte de mon appartement. Comme ça, ça ne change rien entre nous mon chou. Mais je te le redis, tu n’as pas la crème glacé ou le gros pot de Nutella tu ne franchiras pas la porte ! » Dis-je avec ironie. On dit qu’il faut manger pour oublier ses soucis. Malheureusement, avec le métier que je fais, je n’ai pas le droit de faire d’excès. Puis après tout, ça fait quoi si je mange un peux ? Que je mange ou non, ma photo sera modifier avec un logiciel de photos professionnels. Ce n’est pas comme si je défilé sur un podium pour une grande marque ou pour un grand couturier.
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Sujet: Re: « Appel d'Aaron à Clarisse » Dim 30 Oct - 12:50
Il y eut d’abord un silence, le genre de silence inhabituel entre Clarisse et moi. Fronçant les sourcils, j’essayais de comprendre ce qui n’allait pas avec elle ce soir. En général, on se l’avouait si on avait passé une mauvaise journée. Si on avait un coup de blues. Si on se sentait seul. Devais-je donc en déduire que c’était plus grave que cela ? Dans ce cas, quel était le problème ? Pourquoi n’en parlait-elle pas. Mon téléphone coincé entre mon oreille et mon épaule, j’enfilai mon boxer et mon jean noir en deux temps trois mouvements, comme je le pus, et passai également mon tee-shirt blanc. Tandis que je mettais mes chaussettes, je souris en l’entendant commencer à céder à mon intrusion dans son appartement. J’y étais presque. Encore un peu de patience et j’allais gagner mon ticket d’entrée sans trop d’efforts.
Et je réussis finalement à l’entendre m’inviter chez elle. Un sourire immense jusqu’aux oreilles, j’étouffai un éclat de rire lorsque j’entendis ses conditions. Un gros pot de Nutella et de la crème glacée ? Je devais avoir ça ici, dans mes placards et congélateur. Le pas pressé, je vérifiai que j’avais déjà tout d’avance et, minute de chance, ce fut le cas.
« Nutella et crème glacée, répétai-je. Je crois que je peux te trouver ça. »
Un petit ton taquin, juste pour détendre l’atmosphère. Un air léger, juste pour faire semblant de ne pas m’inquiéter. Pas tant que je ne l’aurai pas en face de moi. Il fallait que je juge de son état par moi-même avant d’envisager une solution. Un angle d’attaque. Mais j’allais la sortir de sa torpeur, coûte que coûte.
« Alors prépare-toi Blondinette, parce que ton super héros personnel arrive ! ris-je tout en enfournant le pot de pâte à tartiner et de glace dans un sac. Et quand je parle de super héros, je veux dire… moi ! À tout de suite ma Belle. »
Un dernier rire et je raccrochai. Je laçai mes chaussures, empoignai le sac et enfilai ma veste en cuir avant de sortir de mon appartement. Super Aaron entrait en action.
Spoiler:
Je continue chez toi, d’acc’ ? :)
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Sujet: Re: « Appel d'Aaron à Clarisse » Dim 30 Oct - 16:06