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 Toc toc ! Qui est là ? Le p'tit gars qui t'a trahie. [Elili d'amour ♥]

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MessageSujet: Toc toc ! Qui est là ? Le p'tit gars qui t'a trahie. [Elili d'amour ♥]   Toc toc ! Qui est là ? Le p'tit gars qui t'a trahie. [Elili d'amour ♥] EmptyMar 18 Oct - 18:24

Toc toc ! Qui est là ? Le p'tit gars qui t'a trahie. [Elili d'amour ♥] Tumblr_lt154hfpUp1qhhqveo1_500

« C'est de la confiance que naît la trahison. »

J'étais heureux. Le directeur de la discothèque dans laquelle je travaillais, venait de m'informer que cette dernière serait fermée jusqu'à la fin de semaine. Les causes étaient un manque de provisions ainsi qu'une horrible saleté s'étant accrochée un peu partout dans la grande salle. J'étais certes barman là-bas, néanmoins je n'avais pas été engagé pour faire la dame de ménage, raison pour laquelle il me laissa libre de faire ce que je désirais ce jour-là. Je fis mine d'être déçu au téléphone dans le but de paraître comme l'employé modèle, alors que j'avais ce grand sourire collé au bout des lèvres. Non seulement je pourrais me reposer, mais aussi profiter de mes amis que je ne voyais plus que très rarement en ce moment. Ceux que je rencontrais étaient toujours ma bande de folie, les autres, je l'avoue que je les mettais ne serait-ce qu'un peu à l'écart, je n'avais pas réellement le temps de les inviter chez moi ou de leur demander de sortir je ne sais où. J'étais assez occupé et chargé au niveau de mes journées. De vingt-deux heures à six heures du matin, je m'occupais du comptoir, pour enchaîner avec une sortie avec mes potes dans les rues, un parc ou tout autre endroit où nous pouvions continuer la fête autant que nous le voulions, pour finalement aller me coucher dans les environs de midi. Sauf que ma journée était loin d'être finie étant donné que je devais me réveiller vers dix-hui heures de façon que je retrouve mon groupe de musique chez l'un d'eux et jouer de la musique comme je le désirais. Ou alors quand il n'y avait pas de répétitions, je prolongeais mon sommeil. C'était un quotidien comme un autre, le plus dur sans doute, c'était de vivre en décalé par rapport aux autres. Lorsque je déclarais aux gens que je dormais à midi, ils me faisaient très souvent des gros yeux, signe d'étonnement. Forcément, ils dorment quand il fait noir, moi quand il fait jour, c'était bizarre. On pouvait me comparer à une chauve-souris, en fin de compte, ça restait glauque. De plus, mes semaines étaient dures parce qu'on a du faire face à la démission de deux personnes, du coup je devais gérer leurs horaires, le temps que mon boss trouve quelqu'un allant parfaitement dans le rôle du bon barman. C'est pourquoi je travaillais tous les jours, alors qu'au début de mon engagement, je n'avais que trois ou quatre jours à supporter, ce qui m'allait amplement. Seulement, je me devais de tenir bon, d'aider mon patron dans cette épreuve difficile et non lâcher, car mon métier, je l'aimais tellement que je ne pourrais m'en débarrasser. Et puis, je m'étais crée une réputation dans cette discothèque, à quoi bon partir ?! Décidé à ne plus perdre de vue les personnes qui comptaient énormément pour moi même au milieu de tout ça, je visionnai mes contacts sur mon téléphone, afin de savoir quelle personne j'allais bien pouvoir embêter. Bien que tous me manquaient rien qu'un peu, je tombai soudainement sur "elili d'amour <3" et mon coeur se serra. Je savais depuis le début que c'était à elle que j'allais rendre visite, cependant il fallait avant tout la prévenir avant, je suppose.

Citation :
Salut belle gosse, je m'appelle Grayson, ça te dit une petite rencontre en privé chez toi ? T'as mon 06, réponds moi vite sexy girl chaude.

Écris-je en tapotant sur les touches de son portable, avant de lui envoyer. Je ris de ma propre connerie. Je venais tout juste d'imiter très lamentablement, un message type de publicité pour une rencontre afin d'avoir un rapport sexuel. Bien entendu, ce n'était pas dans le but de coucher avec elle, mais plutôt pour lui avertir que j'allais débarquer chez elle dans la journée. J'aimais bien lui envoyer des conneries à cette jeune fille, peu importe si elle rentrait dans mon délire, ça me faisait bien rire et c'était l'essentiel. Même si la réponse serait un non ou qu'elle ne répondrait pas, dans tous les cas, j'allais m'habiller, je ne perdais pas une minute. Me levant tout en douceur de mon lit, je me mis délicatement debout pour me traîner jusqu'à la salle bain, laissant mon portable seul sur la table de chevet de ma chambre. Je me douchai durant vingt minutes sous l'eau chaude, tout en profitant de ce moment que j'aimais tant. Je revins ensuite jusqu'à ma chambre puis me positionnai devant mon armoire remplie de vêtements rangés en pagaille, et cherchai une tenue des yeux. Nu comme un vers, je m'essuyai les cheveux de ma serviette tout en m'emparant d'un t-shirt et gilets colorés, un slim noir ainsi que des chaussettes blanches qui seront accompagnées de van's. Une fois habillé, je plaçai mon téléphone dans ma poche gauche et dans l'autre mon paquet de cigarettes. Je commençai à fumer en ce moment, peut-être du à la pression du travail, au manque ressenti en absence de mes amis. Elisa n'allait pas être contente d'ailleurs. Puis, je me dirigeai rapidement jusqu'à la porte pour finalement prendre l'ascenseur et marcher à travers la rue. Bien entendu, je n'allais certainement pas faire le trajet à pieds, nos arrondissements restaient proches comparés à d'autres, mais ça me ferait perdre énormément de temps, non merci. Si j'allais chez elle, ce n'était pas pour prendre mon temps libre à marcher, c'était pour la voir, lui parler et passer le plus d'heures possibles en sa compagnie. Je savais d'avance que ces dernières passeront à la vitesse éclaires, mais ça prouvait bien qu'on ne s'ennuyait jamais avec elle cette princesse. J'étais assez fier de l'avoir en tant que meilleure amie, en fait. Bref, je pénétrai dans le métro le plus proche de chez moi et m'arrêtai à la station près d'elle. Je me remis à mettre un pas devant l'autre jusqu'à atteindre son appartement. Je montai les marches, arrivai enfin à sa porte puis toquai. Tandis que j'avais le sourire et la pêche de la voir, je l'aperçus avec la mine la plus désastreuse qu'il soit. Je la connaissais que trop bien, elle n'allait pas bien. « Wow, tu en fais une de ces têtes elili, que se passe t-il amour ? » lui demandais-je le plus tendrement possible en lui caressant la joue. Du coup, j'hésitais à rentrer et restai sur le pas de la porte ça m'était égal. Et à ce moment-là, je me suis dit que j'aurais peut-être du regarder sa réponse par portable, je n'avais pas pris le temps à cela, si ça se trouve elle m'avait répondu un non.
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MessageSujet: Re: Toc toc ! Qui est là ? Le p'tit gars qui t'a trahie. [Elili d'amour ♥]   Toc toc ! Qui est là ? Le p'tit gars qui t'a trahie. [Elili d'amour ♥] EmptyMar 1 Nov - 11:24


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Les blessures d'amitié sont inconsolables

"Un nouveau jour se lève, sur la planète France..." J'avais laissé mon Ipod tourner toute la nuit en mode aléatoire. On peut dire qu'il avait bien choisi sa chanson ce matin. Je rechignais à sortir du lit. Il était tard, du moins je le supposais, et aujourd'hui était mon jour de congé. Il faisait froid dehors. J'appréciais la chaleur réconfortante de mes draps. Je serais bien restée toute la vie dans mon lit. Je n'avais aucune envie de faire quoi que ce soit. Je rabattis la couette sur ma tête; l'automne arrivait, j'allais hiberner. C'était sans compter l'ère du vingt et unième siècle, l'ère technologique. Le téléphone sonna. Au prix d'un effort surhumain, je sortis de mon lit et allai décrocher. "je vous appelle au sujet de votre réservation dans notre restaurant, une table pour deux, à huit heures, le seize. Nous aimerions avoir confirmation." Je souris. Le cachotier avait réservé une table pour notre anniversaire de rencontre. Je me tournai pour passer le téléphone à Léandre... Et puis je me rappelai. Ils étaient beaux ces moments, ces brefs instants d'oubli. Cette plénitude avant que mon cerveau ne fasse de nouveau le lien. Malheureusement, ils ne duraient jamais bien longtemps, ces instants. Et je replongeais aussi vite. « vous pouvez décommander. Désolée. » Un autre couple allait pouvoir profiter d'une soirée romantique aux chandelles. Le malheur des uns fait le bonheur des autres comme on dit. Je reposai le combiné du téléphone et retournai à ma chambre. Mon lit. Mon seul compagnon depuis deux jours. Lui et mon pot de glace cookie dought. Eux avaient très peu de chances de me laisser tomber. Je savais que j'étais pathétique, vraiment, je le savais. Léandre avait fait son choix. Léandre avait préféré mon frère. Je ne cessais de les imaginer ensemble, bras dessus bras dessous dans la rue, face à face au restaurant... Face à leur amour, j'étais déchirée. Dans tous les sens du terme. Mais principalement parce que je ne savais si je devais les détester (ce que je n'arriverai sûrement jamais à faire de toute façon) ou me réjouir pour eux. Après tout, ils étaient heureux. Ne devais-je pas être heureuse pour eux ? Ne devais-je pas être contente pour mon frère et le soutenir ? Les deux seuls hommes que j'aie jamais aimé. Si les choses avaient été différentes, j'aurai certainement sauté de joie pour eux. Mais les choses étaient ce qu'elles étaient.
J'étouffai mes pleurs et essuyai mes larmes en me jetant dans les oreillers. Les dernières semaines avaient été parmi les plus intenses de ma vie. J'étais épuisée. Je me rendormis. Une demi-heure plus tard, le vingt et unième siècle frappa de nouveau. La sonnerie du com-poudrier des Totally Spies retentit près de mon oreille, sur la table de nuit. Oui, j'avais personnalisé la tonalité des sms que je recevais avec un thème des Totally Spies. Je l'avais fait un soir avec Clémence si je me souviens bien. On s'était toutes les deux beaucoup amusées cette nuit-là à délirer entre filles. C'était quelque chose dont je ne me laissai jamais: passer du temps avec Clem. J'avais beau être bien plus vieille qu'elle, nos rapports étaient ceux de deux ados surexcitées. Ca fait du bien de régresser de temps en temps. Tiens, en parlant d'ami plus jeune... Le sms venait de Grayson. « Salut belle gosse, je m'appelle Grayson, ça te dit une petite rencontre en privé chez toi ? T'as mon 06, réponds moi vite sexy girl chaude. » Charmant. Mon meilleur ami avait le chic pour m'envoyer les sms les plus originaux qu'on puisse trouver sur le marché. Je souris, comme à chaque fois que j'en recevais un du genre. Je ne savais pas pourquoi, j'éprouvai un certain soulagement qu'il me contacte et passe me voir. Je l'avais joué solo ces derniers jours mais je m'apercevais maintenant que j'avais plus que jamais besoin de quelqu'un à mes côtés. Et quelle meilleure compagnie que celle du best des best ? Grayson était un des garçons les plus adorables que je connaissais. Notre rencontre ne datait pas du jardin d'enfants mais c'était tout comme. Il était comme un deuxième frère. Toujours là l'un pour l'autre. Je répondit positivement à son texto, jouant également la carte de l'humour, que je n'avait heureusement pas perdu dans la bataille. « Avec plaisir beau mâle. Moi c'est Elisa, mais appelle moi Lili des lolos. Je t'attend mon Apollon » Je reposai mon portable sur la table de chevet et me traînai dans la salle de bain. J'avais un peu de temps avant qu'il n'arrive, il devait prendre le métro. Je passai rapidement sous la douche et enfilai ce que j'avais sous la main, à savoir un jogging et un t-shirt blanc. Pieds nus, j'avançai jusqu'à la cuisine nous préparer quelque chose à boire. Un thé, ou un café peut-être, je n'en avait aucune idée. En fait je n'étais pas réellement d'humeur à me préoccuper de ce genre de choses. Je tentai de ranger un minimum le salon avant l'arrivée de Grayson. Mon sens de l'accueil n'avait pas disparu et je n'aurai pas toléré recevoir quelqu'un dans ce taudis. Et pourtant. Entre l'état de l'appart et le mien, ce serait un miracle si Grayson ne partait pas en courant. Je passai devant le buffet où était encore posé le bouquet de roses rouges fanées que m'avait offert Léandre presque un mois plus tôt. Je n'avait toujours pas eu le courage de le jeter. Si les roses fanées représentaient notre amour flétri, jeter le bouquet signifiait tirer un trait total et définitif sur notre relation. Et je ne m'en sentais pas encore capable. Quelques larmes coulèrent sur mes joues quand l'on toqua à la porte. Grayson. J'allai lui ouvrir. Il était frais et pimpant, l'air enjoué comme j'aimais le voir. Il avait ce sourire qui fait fondre. Visiblement, je ne devais pas donner la même impression. « Wow, tu en fais une de ces têtes elili, que se passe t-il amour ? » Je ne dis rien. Je m'avançai vers lui et l'entourai de mes bras. Il était bien plus grand que moi aussi encerclai-je son torse. Son contact m'apaisa. Sa présence à mes côtés signifiait beaucoup pour moi. Que se passait-il ? Il ne savait pas. Bien entendu qu'il ne savait pas, comment aurait-il pu savoir puisque je ne lui avais rien dit. Je l'invitai à entrer. Son paquet de cigarettes dépassait de sa poche. Habituellement, je le sermonnais. Là, j'avais presque envie de lui en piquer une. Je ne fumais pas mais j'avais en tête cette idée reçue que cela pourrait me calmer. Je détournai mon attention du paquet et m'assis sur la canapé. « Il se passe que Léandre est parti. » Un sanglot m'échappa. « Tu vas trouver ça drôle, figure toi que mon mari et mon frère couchent ensemble. Et moi j'ai rien vu. Rien du tout, nada, niet, que dalle... » J'étais secouée de sanglots mais je luttais pour ne pas pleurer. J'avais essayé de paraître le plus détaché possible en informant Grayson. Je ne voulais pas gâcher trop sa journée qui semblait bien commencée. Mais il n'était pas dupe, je le savais. Dans une dernière tentative de sauver les apparences, j'allai nous chercher deux tasses de... thé, finalement, c'était du thé. Le thé de Lumen. L'anglaise en connaissait un rayon, je n'achetais presque plus que ce qu'elle me conseillait. Je tendis sa tasse à Grayson et but une gorgée dans la mienne.
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MessageSujet: Re: Toc toc ! Qui est là ? Le p'tit gars qui t'a trahie. [Elili d'amour ♥]   Toc toc ! Qui est là ? Le p'tit gars qui t'a trahie. [Elili d'amour ♥] EmptyMer 2 Nov - 18:12

Elisa ne tarda pas à m'ouvrir la porte et je fus sérieusement surpris en la voyant dans un tel état. Je pouvais certifier qu'elle avait pris soin de la propreté de son appartement avant que je n'arrive, mais qu'elle n'avait pas pris le temps d'enfiler une tenue convenable, elle s'était juste habillée d'un jogging et d'un t-shirt large. Non pas que cela me dérangeait, mais ça m'étonnait fortement de mon amie. Elle avait toujours tendance à trouver des habits classes, que leurs couleurs concordent, et je crois aussi que je ne l'avais jamais vu avec ce type de tenue. Elle avait cette tête de zombie et des cheveux ébouriffés et décoiffés, qui me permettaient de vous affirmer qu'elle n'allait réellement pas bien. Son moral était en fait au plus bas, j'en étais certain. Je lui posai alors l'ultime question sur laquelle elle ne s'attarda pas plus longtemps, elle me répondit directement que Léandre était parti et que ce dernier et son frère couchaient ensemble. Je fis les plus gros yeux possibles de former, bien trop choqué par la révélation. Alors ça y est, ils lui avaient vraiment expliqué ? Ou les avaient-elle surpris et découvert leur fameux secret dont j'étais au courant involontairement ? Elle me prit dans ses bras et je me sentis vraiment mal, certainement pas dans un état identique à celui d'Elisa, mais j'avais la gorge serrée, je ressentais qu'un stress était en train de m'envahir. Elle allait mal, elle avait besoin de moi, elle avait sans aucun doute que je la rassure, lui montre n'importe quelle marque d'affection, que je lui montre simplement que j'étais avec elle, à tout jamais. Seulement, comment pourrais-je faire de telles choses ? Je l'avais déjà trahie, je lui avais menti alors je ne pouvais le faire davantage. La vérité venait d'être prononcée par Pacôme et Léandre, cependant il restait encore un mensonge dans cette histoire et je me devais de lui dire. J'avais conscience qu'elle souffrait énormément et que ma découverte, ne ferait que l'enfoncer, néanmoins je ne pouvais rester là, à tenter de comprendre le problème, alors que depuis le début, je savais tout.

Je ne répondis rien, bien que j'entendais ces sanglots, le début de pleurs qui allaient bientôt commencer. J'entrai dans la maison, m’assis sur le premier siège en inspectant la pièce. Je vis un bouquet de fleurs fanées, qui m'offrait la certification qu'elle n'avait toujours pas tourner la page, ce que je comprenais parfaitement. Je ne m'attardai pas là-dessus, pivotant mon regard jusqu'à ma meilleure amie qui marchait jusqu'à la cuisine. Elle en revint avec deux tasses à la main, dont une qu'elle me tendit sans un sourire. Qu'allais-je bien pouvoir lui dire ? Cela faisait plus de deux minutes qu'elle venait de m'annoncer cette nouvelle et je n'avais pas paru choqué, elle devait sans aucun doute se demander pourquoi. Si je n'avais pas été mis au courant à l'avance, je serais déjà en train de péter un câble en jurant, les insultant, bien trop énervé qu'on ait pu faire souffrir Elisa. Seulement, je le savais , alors ça changeait tout, vraiment tout. Elisa se tenait debout face à moi. Je posai délicatement la tasse par terre et mis ma tête entre mes mains, mettant bien en avant mon stress. J’aurais voulu ne jamais avoir à lui annoncer, j’aurais aimé que pour une fois, cette vérité ne se sache pas, mais je n’arriverai à faire semblant encore plus longtemps, j’étais impuissant, je ne savais jouer correctement la comédie pour ce genre de situations. J’y étais très bien arrivé pour l’instant, mais je me sentais complètement incapable de continuer. Je prenais conscience que notre amitié risquerait de se terminer et c’était avant tout cela qui me rendait aussi nerveux, j’avais vraiment peur de sa réaction. J’avais peur… de la perdre. J’avais peur qu’elle souffre davantage. J’avais peur qu’elle fasse une connerie. J’avais peur qu’elle me vire de chez elle tout de suite. J’avais peur de la voir pleurer à cause de moi. J’avais peur de la rendre d’autant plus malheureuse qu’elle ne l’était déjà. Je l’aime tellement ce petit bout de femme et j’ai vraiment été qu’un pauvre con. J'éprouvais une sensation de tremblement et j'étais certain que cela venait de mes mains. J'étais mal, j'étais effrayé, j'étais débile, j'étais définitivement obligé de lui dire, je ne pouvais reculer. Cachant toujours mes yeux de mes mains, ne pouvant affronter son regard, je lui déclarai : « Elisa, je suis réellement désolé. » Je restai toujours dans cette position, attendant une simple réponse. Peut-être qu'elle ne comprendrait pas et qu'elle pensera que je lui présente mes excuses pour ce qu'ils ont pu lui faire...
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MessageSujet: Re: Toc toc ! Qui est là ? Le p'tit gars qui t'a trahie. [Elili d'amour ♥]   Toc toc ! Qui est là ? Le p'tit gars qui t'a trahie. [Elili d'amour ♥] EmptyMer 2 Nov - 19:04


Sanglots. Larmes. Mon quotidien depuis des jours et des jours. J'en avais marre, réellement, mais je ne pouvais m'en empêcher. Chaque fois que je tentais de penser à autre chose, la réalité me frappait de plein fouet à la vue d'un détail, au sentir d'une odeur, au toucher d'une texture. Malgré tous mes efforts, il était encore trop tôt pour que je tourne la page. Les roses flétries encore dans leur vase en témoignaient. C'était une union, c'était un mariage, c'était une confiance, auxquels je devais renoncer. Adultère. C'était le mot. Et pourtant, des tas de couples s'en sortent. Excuses, réconciliations et un vie qui retourne pus ou moins à ce qu'elle était. Et même si l'amante était un amant, même si l'amant était mon frère, je lui avais laissé le choix. Non. Non fugitif entre tant de "mais" de "si" de "je t'aime". Non quand même.

Si je n'avais pas osé appeler Grayson c'est que je ne voulais pas qu'il me voie dans cet état. Lui toujours si jovial et heureux. Comme moi. Comme moi avant. Lui imposer cette misère me chagrinait. Mais le hasard fait bien les choses et il était venu à moi. Après tout, il était tout ce dont j'avais besoin en ce moment. Mon meilleur ami. La seule épaule sur laquelle j'avais envie de pleurer. Celui qui ne me laissait jamais tomber, qui était toujours là pour moi. Celui pour qui je n'avais aucun secret. Celui qui n'avait aucun secret... Il prit sa tasse et la déposa à terre, sur le plancher déverni du salon. Il se courba et pris sa tête entre ses mains. Je l'observais. Qu'avait-il ? Je connaissais un Grayson chevaleresque, un Grayson colérique. Un Grayson qui, en moins de deux, montait sur ses grands chevaux, sautait sur les tables et crachait insultes et menaces de mort. Je l'avais déjà vu faire. Mais là c'était différent. Je voyais un Grayson passif. Un Grayson atterré. Un Grayson mutique et immobile. Non pas que je sois déçue qu'il ne la joue pas à la Hulk, seulement la question se posait. Pourquoi. Je secouai la tête. Je tentai de me convaincre que je ne savais plus ce que je pensais. Que j'étais bien trop mal pour réfléchir logiquement. Ca devait être ça. Quoi d'autre sinon ? « Elisa, je suis réellement désolé. » Désolé. Comme moi. Comme tout le monde. Même Léandre était désolé. Je n'avais pas encore parlé à Pacôme mais je pouvais déjà prévoir qu'il serait "désolé". Je posai à mon tour ma tasse à terre et m'assis aux côtés de Grayson. Toujours la tête dans ses mains, comme s'il ne voulait pas me voir. Je prenais peur. Son désolé... Il sonnait différemment. C'était plus un "je te demande pardon". Pas le genre de désolé qu'on entend dans, je sais pas, "je suis désolé, toutes mes condoléances" par exemple. Une larme roula sous ma joue. Témoin inconscient. Se pouvait-il que... ? Non. Système, error. J'attrapai les mains de Grayson. Je les serrai. Ses si belles mains, ses mains tatouées. Je me rappelai avoir été à ses côté chez le tatoueur un jour. Anecdote fort drôle. Mais gardons là pour un autre jour. Je serrais ses mains, tournée face à lui sur le large fauteuil défoncé, cadeau de mon grand-père. Il était obligé de me regarder. Ses yeux étaient tristes. Profondément tristes. Eux aussi étaient désolés. Je pinçai mes lèvres. J'avais cette sensation. Désagréable. Je m'imaginais des tonnes de scénarios et un seul expliquait ces réactions. Sa non-réaction, son mutisme, mon regard qu'il évitait. Mine inquiète. Esprit inquiet. « Grayson est-ce que tu... est-ce que tu savais ? » Je devais éliminer cette théorie une bonne fois pour toute. J'avais honte de douter de lui. Honte de lui poser cette question qui remettait en cause la fidélité de notre amitié. J'étais horrible. Horrible de supposer qu'il avait pu me cacher ça. Il n'aurait pas pu, il ne l'aurait pas fait. Aucun secret. Une de nos promesses. Et même si c'était dur, il me l'aurait dit. Il n'aurait pas accepté de me regarder m'enfoncer dans la gueule du loup. Jamais.
Néanmoins il y avait ce doute. Infime. Né de détails. Ce doute qu'il fallait que j'éradique parce qu'il était intolérable. Je devais savoir. Et s'il le savait ? S'il était au courant et m'avait toujours caché la vérité ? Scénario catastrophe.
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MessageSujet: Re: Toc toc ! Qui est là ? Le p'tit gars qui t'a trahie. [Elili d'amour ♥]   Toc toc ! Qui est là ? Le p'tit gars qui t'a trahie. [Elili d'amour ♥] EmptyJeu 3 Nov - 22:56

Elisa attrapa mes mains, me demandant en passant si je connaissais déjà la vérité, afin je suppose d'être rassurée. Pourquoi avait-elle tendance à tout capter d'une vitesse incroyable, et réussi à comprendre qu'il se passait quelque chose de grave ? J'osai enfin la regarder et je lis dans ses yeux de l'inquiétude. Elle n'était pas persuadée que j'aurais pu la trahir à ce point, elle me posait juste la question dans le but d'être un brin tranquille ensuite, je le savais. Je m'en voulais déjà de la faire tomber de si haut, elle n'allait certainement ne jamais y croire. Elle allait préférer penser que ce n'était qu'un rêve, une illusion, quelque chose venant de son imagination ; non, son meilleur ami n'aurait jamais pu faire une chose pareille, c'était impossible. Je lis cela dans ses yeux et j'étais déjà plus qu'inquiet en pensant à la tournure qu'allait bien pouvoir prendre cette discussion. Quant à moi, je restai là, la fixant dans les yeux pour lui montrer ma grande tristesse face à ce que je lui avais fait subir. J'espérais au plus profond de moi qu'elle comprendrait que ce n'était pas ce que j'avais voulu, que je n'avais jamais imaginé que la vérité allait devoir être révélée. J'ai tant donné pour que ces deux crétins lui expliquent, lui disent la vérité, mais il n'avait fait que la poignarder dans le dos, la rendre d'autant plus naïve et amoureuse, lui mentir, la trahir et tromper. Et moi, ce que j'avais fait dans tout ça ? Je les avais suivi contre mon grès, j'avais suivi ces salopards que je haïssais tant depuis le départ. Ils avaient fait souffert une des personnes que j'aimais le plus au monde, pour qui j'aurais pu tout faire, tout en m'attrapant au passage dans leur plan machiavélique, méchant, sadique et des plus atroces. Je ne les rendais pas coupables de m'avoir nommé comme l'un des fautifs de la souffrance de la plus gentille fille qu'il soit, seulement je leur en voulais de ne pas m'avoir écouté quand je leur répétais sans cesse "La vérité se sait toujours et quand elle apprendra que vous faîtes ça depuis belle lurette, elle aura d'autant plus mal.". Mais non. Ils ne m'avaient pas écouté, je n'avais rien fait de plus que les harceler un bon nombre de fois, et désormais elle souffrait et allait continuer à souffrir. Pourtant, cette fille ne méritait que du bon, un bonheur pur et merveilleux, elle mérite d'être heureux. Pourquoi n'avait-elle pas le droit ? Parce qu'il y avait sur cette Terre, trois connards qui lui rendaient une vie des plus pourries. Tous demandaient pardon, mais aucun n'avaient tenté d'y faire quelque chose, avant que tout cela se passe. Trois coupables.

Je pressai les mains d'Elisa tout en les caressant délicatement, sentant une sueur de stress arriver. Je ne savais pourquoi j’entrepris cette action, sans doute dans le but de lui montrer que j'étais désolé... à ma façon. Les yeux aux bords des larmes, j'avais ce regard totalement triste qui demandait pardon et s'excusait mille fois. Seulement, aucune excuse n'était à la hauteur et ne valait un tel malheur. Je ne pouvais rien y faire, sa tristesse ne pouvait se justifier, cette trahison non plus. Le fait d'être désolé ne changerait rien, je suppose. Totalement rien. Elle ne souffrirait pas moins, ça serait égal. J'étais à deux doigts de pleurer, mais je me retins de toutes mes forces. Comme si c'était à moi de chialer ! Je lui faisais mal et en plus je me permettais d'être triste ? Et puis quoi encore ? Je clignotai alors rapidement des yeux afin d'enlever les gouttes qui se préparaient à couler. Regard en direction du plafond, pincement des lèvres, morsure de la joue, encore un regard allant autre part qu'à ses yeux, soupir de peur et d'appréhension, regard de nouveau dirigé jusqu'à ses yeux. Comment ? Je n'arrivais plus à m'exprimer, je ne savais quoi répondre. Un oui suffirait et elle comprendrait que je n'étais qu'un connard, oh oui. Mais elle ne méritait pas qu'un oui, elle méritait toutes les excuses au monde, seulement j'en étais sans doute incapable et je savais que c'était peine perdue, à mon plus grand désespoir. Allait-elle m'écouter ? Me mettre à la porte directement ? J'optai pour la deuxième solution, ça serait tout bonnement compréhensible, le choix le plus parfait au monde, mais le plus cruel pour mon petit cœur. « Je t'assure que je n'ai pas voulu toute cette souffrance... » non vraiment ? T'es con Grayson ! Elle sait bien que tu n'as jamais voulu la rendre triste à ce point. « Sincèrement, Elisa... j'veux vraiment pas te perdre... ça serait... » Idiot fini, explique toi. « Insurmontable. J'ai voulu... te le dire. Mais j'étais perdu, je leur ai dis tant de fois de te l'avouer, je me sentais... incapable de te l'expliquer. » Voilà, Grayson, elle vient de remarquer que tu n'étais qu'un enfoiré, c'est bien. Je la regardai une dernière fois tristement et intensément, à la limite de pleurer encore une fois.
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