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 Business is business... Ou pas (Athénaïs&Nathanaël)

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MessageSujet: Business is business... Ou pas (Athénaïs&Nathanaël)   Business is business... Ou pas (Athénaïs&Nathanaël) EmptyLun 14 Jan - 23:27


Business is Business... Ou pas


Les affaires marchaient plutôt fort ces derniers temps. Dans une période où la crise faisait des sérieux dégâts pour certains, Nathanaël lui ne connaissait pas de baisse de régime. Les budgets étaient bien établis, respectés et les bénéfices au rendez-vous, le jeune homme avait les dents longues et se prenait même le luxe de lancer un nouveau projet inédit. D'autres étaient frileux jouant la carte de la sécurité, mais pas lui car parti comme il l'était il avait confiance en lui et dans son intuition qui lui disait que ce projet là pouvait lui rapporter gros. La clé en affaire c'est de savoir traiter avec les meilleurs, s'ouvrir les bonnes portes et se créer un réseau solide. L'ex-banlieusard jouait particulièrement bien sur ce registre là et ses choix stratégiques avaient jusque là porté leurs fruits. C'est tout naturellement que pour promouvoir ce projet qui lui tenait à cœur, Nate fit appel à l'agence qu'il jugeait la meilleure de toute pour touché le public visé. Monsieur D'Avenel avait été séduit par l'idée, la trouvant pleine d'ambition et convaincu de la réussite qui pourrait s'y associer. Un gros chèque motivant, il faudrait donner le meilleur pour que le client soit satisfait. Sur ce point le jeune entrepreneur laissait carte blanche au mania de la publicité, ce projet devait briller et s'il ne le vendait pas à sa juste valeur, ne lui donnait pas l'image qu'il méritait alors il pouvait oublier le gros chèque qui accompagnerait la réussite et une potentielle nouvelle collaboration.
Après plusieurs contacts téléphoniques, il fût convenu d'un rendez-vous pour parler plus sérieusement de la stratégie publicitaire à développer. Une part d'improvisation était nécessaire mais la préparation était essentielle également. C'était à l'heure du déjeuner que Nathanaël devait retrouver le publicitaire qui aurait l'honneur et la responsabilité de son dossier. Le Fouquet's était un lieu tout indiqué pour ce genre de réunion, un bon repas aidait à la communication paraît-il. Soucieux d'être ponctuel, Nate quitta son bureau un peu avant midi donnant quelques recommandations à sa secrétaire « Joséphine je vais au rendez-vous avec le responsable de la publicité du nouveau projet. Vous penserez à la copie que je vous ai demandé ce matin ? Et je ne sais pas exactement à quelle heure je serais de retour, à 17 heures vous pourrez partir. » l'employée hocha la tête « Bien Monsieur. Merci et bon appétit. » il prit ses clés après avoir enfiler son manteau « Vous aussi Joséphine. ». En prenant en compte le temps qu'il lui faudrait pour aller jusqu'au Fouquet's il était pile dans les temps, comme prévu. Il fût d'ailleurs le premier à arriver, s'installa à la table réservée pour eux et attendit que son rendez-vous arrive. Les minutes passaient et il était toujours seul à table, pianotant sur son smartphone quelques e-mails qu'il n'avait pas eu le temps d'envoyer depuis son bureau.

Un visage connu s'avança alors entre les tables, même s'il l'avait voulu il n'aurait pas pu la raté, qui pourrait ? La tête haute, perchée sur des talons qui lui font des jambes plus belles encore que quand elle n'en porte pas. La jolie brune ne passait jamais inaperçue, déjà parce qu'elle avait un compte en banque bien rempli mais aussi par son charisme naturel. C'était ça qui avait attiré l'attention de Nathanaël, cette attitude de femme sûre d'elle un peu hautaine presque froide. Toisant le monde de avec ses beaux yeux... Il n'était pas prêt de l'oublier. Et pour cause ils avaient un passé commun même si dans leur cas le mot passé était presque trop long par rapport à la durée de leur relation. Mais les concernant ce n'était pas le temps qui comptait, c'était l'intensité. Jamais auparavant il n'avait connu ça, jamais il ne s'était senti ainsi avec une femme et c'était aussi plaisant qu'effrayant. Les travers de l'un et l'autre avaient vites ternis le tableau plutôt brillant des premiers temps, de la passion flamboyante. Le moins que l'on puisse dire c'est que ça ne c'était pas très bien terminé, vraiment pas bien terminé et depuis ce jour où ils s'étaient quittés ni l'un ni l'autre n'avait fait un pas pour une quelconque réconciliation.
Bien sûr le monde est petit même à Paris, surtout dans ce monde là, dans son monde à elle qu'il avait fait sien en réussissant dans la vie, ce monde après lequel il courrait chaque jour. Il détourna le regard, l'ignorant en se doutant qu'elle allait sans doute passer sans même un mot à son intention. Mais à sa grande surprise le serveur venait de l'accompagner jusque là, en face de lui à sa table. Sous le regard interrogateur de ce dernier Nathanaël fini par se lever, ne voulant pas paraître impoli dans ce lieu où les manières ont toute leur place. « Bonjour, Mademoiselle D'Avenel. » les mots lui arrachaient presque la gorge « Je vous en prie asseyez vous. » il fit un léger sourire au serveur qui après avoir tirer la chaise pour sa cliente tourna les talons aussitôt. Le businessman rangea son téléphone dans sa poche en se rasseyant à sa place, son regard balaya la salle presque nonchalamment avant de se poser enfin sur son interlocutrice « C'est une plaisanterie ? », il secoua la tête « Hum au delà du lieu de la réservation pour ce déjeuner, j'entends. » il eut un petit rire presque nerveux « Ton père m'a dit qu'il confiait le dossier à la personne la plus compétente de l'agence. Je ne remets pas sa parole en doute mais... Je suis surpris. » oh ça pour être surpris il l'était et à en croire la mine de la brune ce sentiment était partagé. Voulant se donner contenance Nathanaël ouvrit la carte « Tu prendras un apéritif je suppose ? » en tout cas lui il allait en avoir besoin.


Dernière édition par Nathanaël D. Vidweski le Dim 20 Jan - 0:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Business is business... Ou pas (Athénaïs&Nathanaël)   Business is business... Ou pas (Athénaïs&Nathanaël) EmptySam 19 Jan - 11:46


Athénaël ;
" ses yeux vidés par les excès se plongent dans les miens et j'essaie d'y retrouver mes larmes, je ne vois rien. c'est bien notre histoire avortée, de rires oubliés, de sentiments non dits, le regret de sentir que tout est fini, et qu'on n'y peut plus rien. "
« Ce type est ambitieux, Guilia il faut à tout prix qu’on le garde de nôtre côté ! Je compte sur toi ma puce. » Lèvres pincées elle eut à lire et relire plusieurs fois le courriel envoyé par son père, confortablement bien assise sur la banquette arrière d’une sublime berline ; le chauffeur tentait de rejoindre l’autre extrémité de Paris de la manière la plus rapide possible. Arriver en retard pour un rancard on pouvait se le permettre ( et encore sous certaines conditions ) pour un rendez-vous professionnel par contre…
Ce qui la faisait littéralement rager en lisant ce mail c’était bien le sous-entendu qui s y cachait, celui d’être cordiale, d’enchaîner les courbettes et de terminer par les yeux doux. Le genre de manœuvres qu’elle détestait, et qu’elle s’était jurée de ne jamais faire. Sauf que là implicitement son père lui collait le dossier de l’année sur le dos et que pour l’instant son siège était à l’abri au bureau, il risquait d’être éjecté si elle ne lui rendait pas entière satisfaction.

Athénaïs se trouvait là piégée, elle se rendait bien compte qu’il l’attendait au tournant. Et qu’il n’était plus prêt psychologiquement à ce qu’elle abandonne à nouveau quelque chose, après tout pas de sa faute si elle n’arrivait pas à savoir ce qu’elle voulait faire. Le métier de publicitaire sympathique, prenant, pouvant rapporter gros ( surtout ) et elle possédait des responsabilités qu’on accordait seulement aux expérimentés - merci piston. Vu comme ça elle disposait de la situation idéale.
Jambes croisées le dossier du fameux type en question sur les genoux, elle fit défiler les pages de l’historique de la startup, des quelques articles sur son créateur avant de pousser à nouveau un énième soupir.
Le hasard faisait mal les choses, de tous les types ambitieux de Paris il fallait qu’elle tombe sur celui qu’elle évitait plus que quiconque. Elle avait bien voulu négocier pour qu’il file le dossier à un autre collaborateur mais non il fallait à tout prix que ça soit pour sa fille. Prouver à toute la capitale que son adorable brunette pouvait mener à bien ce projet, stupide concours d’égo plutôt. Néanmoins son père avait raison sur deux choses : que Nathanaël est ambitieux et qu’il est nécessaire pour la société de le garder comme client. Elle devait juste mettre de côté leurs légers différents.
Légers… Tu parles. Elle en était devenue totalement dépendante en l’espace de quelques jours, elle était même prête à concevoir sa vie différemment : pour au final tomber de haut. Vidweski sait qu’il plait alors il en profite. Il n’a juste pas compris que pour Athénaïs cette notion de séduction était à proscrire une fois une relation exclusive enclenchée. Alors une discorde en entraînant une autre leur relation se brisa en éclats laissant une française hargneuse et profondément peinée.

Mettant de côtés ses combats personnels elle ferma la chemise et levant la tête vers la vitre se rendit compte qu’elle était bientôt arrivée. Le ciel maussade, les trottoirs enneigés, la neige qui devenait de la boue mais que les gosses continuaient à se balancer. L’hiver n’était définitivement pas pour elle, elle détestait cette saison, et toutes les contraintes qu’elle apportait ( fêtes de fin d’années incluses ). La plus belle avenue du monde rayonnait grâce aux enceintes éclairées des plus grandes marques, un réceptionniste fit signe au conducteur de marquer l’arrêt pile à l’entrée du restaurant, quelques badauds fixèrent la scène attentifs. Quêtant l’arrivée d’une éminente personnalité publique ou politique, dossier et sac en main elle descendit avec une grâce significative. Elle n’était pas une célébrité ( dommage pour eux ), elle pouvait pourtant endosser le titre de princesse sans problèmes.
La pointe de son pied qui se posa sur le sol verglacé et un signe courtois en direction du chauffeur, l’attitude de la fille pourrie-gâtée par excellence. N’accordant aucun regard vers sa droite ou vers sa gauche elle se glissa dans la horde de passants frigorifiés par la température négative. Démarché assurée mais prudente, l’employé lui glissa : « Votre rendez-vous vient d’arriver. ». Cran de pression relevé d’un niveau elle se mordit la lèvre et entra dans l’établissement une contracture se nouant dans son estomac. Regard smoky, silhouette élancée elle adressa quelques sourires complaisants à la clientèle d’habitués qu’elle côtoyait par le biais de conseil d’administration bien arrosés. Lui indiquant la table d’un signe de la main Athénaïs jongla entre le placement approximatif des tables, s’inquiétant surtout sur le bien fondé des escarpins qu’elle portait.
Des escarpins en Janvier ? Lui avait crié sa mère. Ce à quoi la brunette répondit par un hochement de tête significatif. Ce genre de souliers lui donnaient une certaine prestance, et faisaient surtout tourner les têtes. Et vu qu’il n’était qu’un homme…
Elle ne se gênerait pas pour en jouer.

La demoiselle se délecta de la mine totalement déconfite qu’il lui afficha en la voyant face à lui, et voilà une entrée réussie. Elle savourerait les moindres mots qu’il prononcerait à présent. « Monsieur Vidweski. » suivit d’un mouvement de tête. Installée sur sa chaise, elle croisa les jambes et déposa le dossier sur le coin de la table. Elle savait bien que le formel uniquement d’usage devant le serveur sera illico jeté une fois que celui-ci retournera à ses autres projets.
Sourire charmeur au serveur qui ne manqua pas d y voir là comme une manière de la demoiselle à le draguer ouvertement lui afficha un sourire radieux avant de prendre à nouveau la direction du carnet des réservations. La première interrogation de Nathanäel la fit rire jaune, elle ne faisait pas sérieuse ? Elle ne possédait pas la carrure pour l’emploi ? Et puis de tous les détails fallait qu’il se focalise sur le restaurant. Après c’était elle qui se faisait des films…
« Malheureusement non. » Lâché comme une bouteille à la mer, de sa voix chantante qui accentuait certaines syllabes. La référence du restaurant ? Elle ne l’avait pas remarqué ( menteuse ). « Le restaurant ? » Question rhétorique, la pépite suivait de très près. « Ah oui ! Où on allait avant. J’avais oublié tiens. » Faussement étonnée, elle écarquilla les yeux et continuant égarant un rire narquois au passage : « Simple coïncidence, mon père a fait la réservation. Il a scellé ses plus gros contrats ici. » Il le cernait bien le message qu’il n’était vu que pour son argent où elle devait en ajouter une couche ?
Elle se modérait pourtant, mais vu le sang froid dont il faisait preuve à remettre en doute ses compétences elle effleurait salement la ligne blanche. « Faut croire que tu n’es pas la seule personne ambitieuse de tout Paris. » Regard noir, elle préféra poser ses prunelles sur la table. Oui elle en restait toujours choquée, elle l’avait su le matin. Son père tenait tant à ce qu’elle découvre le reste par elle-même, qu’il avait préféré lui laisser la surprise. Raison de plus pour qu’elle garde un profond dégoût des surprises. Prenant la carte afin de surtout se donner bonne contenance elle arqua les sourcils à la proposition d’apéritifs. Athénaïs se connaissait trop pour savoir qu’en sa présence elle risquait de les enchaîner, et il était plus judicieux de garder les idées claires en sa présence. « Non pas d’alcool pendant les rendez-vous professionnels. » ( menteuse deuxième ).


Dernière édition par Athénaïs G. D'Avenel le Mer 23 Jan - 23:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Business is business... Ou pas (Athénaïs&Nathanaël)   Business is business... Ou pas (Athénaïs&Nathanaël) EmptyMer 23 Jan - 12:43


Business is Business... Ou pas


Temporellement parlant, les deux jeunes gens n'avaient pas passé beaucoup de temps à se côtoyer mais ça avait suffit à Nathanaël pour observer la jolie brune et repérer quelques mimiques significatives. Quand elle arriva près de la table il comprit qu'à la différence de lui, elle savait qui elle venait rencontrer dans ce restaurant. Cela lui avait donné une très courte longueur d'avance et sans aucuns doute qu'elle n'allait pas laisser passer cet avantage sans s'en servir. Il en fallait plus pour que le jeune homme se sente en position réellement inconfortable, les surprises n'étaient pas quelques choses qui le dérangeait et il savait gérer les imprévus. Une fois les banalités formelles passées, le premier échange donna le ton. Nate ne manqua pas de l'accrocher directement sur le caractère cocasse de la situation, bien que tout deux riaient plutôt jaune. Le retour fût direct et net, habillement ajusté par Athénaïs qui feint l'amnésie quand le businessman fit référence à l'établissement dans lequel ils étaient actuellement et qu'ils avaient fréquenté auparavant dans un contexte plus personnel. Un petit sourire en coin naquit sur les lèvres du brun, observant ce petit jeu rondement mené par son interlocutrice « Bien évidement. » lâcha-t-il sur un ton amusé. Une personnalité bien loin d'être fade, un caractère affirmé, c'étaient deux choses qui avaient tout de suite attiré l'attention de Nate à leur première rencontre. Il s'en souvenait parfaitement, chaque détail de cette soirée était ancré dans sa mémoire. L'attitude de cette jeune femme ne le laisserait jamais indifférent il le savait, qu'elle l'attire ou qu'elle l'agace ça ne serait jamais sans effet. Sa petite explication sur le choix du lieu ne le surprit pas c'était tout à fait logique qu'un homme d'affaire comme son père choisisse un endroit comme celui-ci pour rencontrer les clients importants, c'était un choix stratégique basique que lui même utilisait. Croyait-elle qu'il s'était imaginé que le clin d’œil était volontaire ? Elle se trompait si c'était le cas. « Et c'est un choix parfait. Ton père est un homme d'affaire aguerrit, je ne suis donc pas surpris. » elle venait au front certes mais c'était son gentil papa qui l'avait propulsé là, Nate le savait et il ne voulait surtout pas qu'elle perde de vu qu'il était pleinement conscient d'être le client, avec tout ce que cela implique.

Avec un certain plaisir il écorcha gentiment son égo en rajoutant une couche sur l'effet de surprise que suscitait la présence de la brune comme étant la personne la plus compétente pour son dossier. Non pas qu'il en doutait réellement, il était plutôt du genre à laisser sa chance aux gens mais c'était tellement bon de voir que ça marchait. La réponse et le regard qui lui furent offert ne laissaient aucun doute là dessus « Paris est un vrai nid de personnes ambitieuses. Tu admettras cependant que toutes les ambitions ne partent pas du même point de départ. » il faisait écho au piston dont elle était la bénéficiaire, il savait qu'elle n'avait aucun diplôme qui justifiait qu'elle occupe sa place et fourbement il s'en servait. En affaire comme à la guerre il faut savoir utiliser ses armes à bon escient.
Nate regardait la carte en sachant déjà ce qu'il allait prendre, c'était une façon comme une autre de ne pas trop se trahir. Il avait du répondant et faisait preuve de sang froid mais ce n'était pas totalement sans effort. Le déjeuner promettait d'être piquant et incisif vu comme ça partait, mais il ne perdait pas de vu son objectif premier. Cette fois la réponse de la belle l'étonna, pas d'alcool ? Elle ? Certes il ne la voyait pas comme une alcoolique, mais elle crachait rarement sur un petit apéritif. Le motif professionnel était plausible et il lui laissait le bénéfice du doute, respectant ce choix. A peine Nate eut-il reposé la carte que le serveur vint prendre les commandes, souriant, surtout à Athénaïs, il avait l'air d'avoir vraiment mordu à son petit numéro d'arrivée. « Je prendrais un martini blanc et pour mademoiselle ce sera de l'eau plate. » il fit un large sourire et regarda la jolie brune avec un petit air de défi. Le serveur fût surpris par la commande et posa son regard sur la concernée attendant sa confirmation ou non avant de repartir. « Si tu veux faire un heureux aujourd'hui laisse ton numéro en partant, ce garçon à l'air tout bonnement envoûté. » déclara-t-il sur un ton parfaitement détaché, peut-être était-ce une erreur de s'engager sur ce terrain là mais ça l'amusait vraiment. Apéritif servit, Nathanaël ne manqua pas d'afficher un petit sourire pour continuer sur sa lancée « Qu'est-ce que je disais. » ajouta-t-il une fois que le nouvel admirateur de la Miss D'Avenel eu tourné les talons. Prenant une gorgée d'alcool il apprécia la chaleur réconfortante du chemin parcouru dans sa gorge, ça tombait à point nommé. Leur petit jeu de piques et de renvoi n'était sans doute pas terminé, il ne faisait même que commencer mais s'il voulait prendre un peu l'ascendant sur elle il savait que le terrain approprié était le travail. Désignant le dossier qu'elle avait posé sur la table à son arrivée il reprit la parole « J'imagine que tu sais de quoi ça parle. » c'était plus fort que lui, il fallait qu'il émette un doute sur sa compétence à chaque remarque... « Ce que j'attends de votre agence c'est que ce projet là soit présenté à sa juste valeur. Je veux quelque chose de créatif et d'ambitieux. » il lissa le pli de sa serviette de table en regardant son interlocutrice avec sérieux « Je veux des idées qui sortent du lot. Pas du bien... Je veux du génial. » il perdit légèrement son regard dans le sien, faisant remonter bien plus de chose qu'il ne l'aurait penser. Il eut un haussement de sourcil et une petit moue « Si ton père te fais confiance pour ça, je devrais pouvoir aussi... Mais il va me falloir des arguments. ». Il n'allait pas signer un gros chèque simplement pour ses beaux yeux, pas cette fois, pas dans ce contexte là. Nate ne plaisantait jamais en affaire et il était prêt à payer encore plus cher si une autre agence proposait mieux, cependant Athénaïs avait un indéniable avantage : elle était elle.
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MessageSujet: Re: Business is business... Ou pas (Athénaïs&Nathanaël)   Business is business... Ou pas (Athénaïs&Nathanaël) EmptyLun 28 Jan - 20:35


Athénaël ;
" ses yeux vidés par les excès se plongent dans les miens et j'essaie d'y retrouver mes larmes, je ne vois rien. c'est bien notre histoire avortée, de rires oubliés, de sentiments non dits, le regret de sentir que tout est fini, et qu'on n'y peut plus rien. "

Nathanaël et sa répartie, Nathanaël et son franc-parler à lui donner des vertiges. Ces deux traits de caractères (qu’Athénaïs considérait être des qualités) l’avaient immédiatement attiré vers lui. Après tout il ne devait pas être le seul à pouvoir autant se vanter d’être un enfant chéri de la capitale, tous ses ex se rejoignaient sur ce point. Lui en particulier pouvait tout simplement revendiquer Paris comme sienne en un claquement de doigts. Là où s’arrêtait l’ambition de tous les autres, commençait celle de Nathanaël. Et ce genre de différence renversait une situation en un rien de temps, le seul centimètre d’avance qu’elle détenait en connaissant son identité avant lui fut en un rien de temps avalé par le reste. Elle ne doutait pas de son charisme, parce qu’après tout il l’avait tiré de situations bien compliquées, mais face à lui il risquait d’être salement amoché. Une fois qu’il débutait il n’arrêtait plus, et si la brunette pouvait aisément contrer les premières attaques elle savait qu’une voire même trois passeraient à la trappe. Enfin en ne le ménageant pas dès le départ n’aidait pas trop non plus.
Cet endroit elle ne pouvait l’oublier, il était ancré en elle, déjà rien que par tous les souvenirs partagés avec ses amis ou sa famille mais également par tous les moments avec Lui. Cela serait mentir que de dire qu’elle n’avait jamais foutu les pieds ici avec ses ex mais aucun n’avaient réussi à lui octroyer d’aussi bons moments. Son regard se dirigea vers le fond de la salle tandis qu’il se contenta de répondre ironiquement. Le coin tamisé, la table parfaite. Théoriquement leur table, occupée par un couple frôlant la quarantaine. Elle trouvait la nana vulgaire, et le mec vraiment trop louche. Limite si elle ne s’était pas demandé s’il ne s’agissait pas d’une prostituée et d’un client. Cette pensée la dégoûta et elle voulut sur le champ demander des explications à la réception. En quoi ça pouvait bien l’atteindre hein ? Peut-être que cette table portait malheur au final, de la même manière dont ça s’était fini avec lui, il en serait de même pour l’autre bimbo. Son compagnon attendait seulement le dessert pour lui annoncer l’estomac bien calé qu’il préférait mettre un terme à leur relation. Sur cette foutue banquette elle serait en sécurité grand bien lui fasse.
Amère et perdue dans ses pensées, elle loupa le passage de la flatterie sur son père. Paumée la tentative de vouloir quand même esquiver son dossier. Par contre reçue en pleine tête la vilaine pique sur sa promotion magique. Absolument pas sa faute à elle, si elle était passé par deux instituions prestigieuses qu’elle avait lâché par total désintérêt, le problème venait de son subconscient qui ne savait toujours pas ce qu’il voulait faire. Pour être honnête elle avait accepté le métier de publicitaire pour être raccord avec son paternel, pour qu’il n’ait plus l’impression d’avoir une épave pensant seulement à dilapider la fortune familiale sans aucune vergogne. Persuadée qu’elle n’y voyait là aucune perspective de carrière, trouver des slogans courts, attractifs pour titiller les sens des individus lambda commençait à devenir chiant à ses yeux. Loin de boycotter pourtant la société de consommation, de laquelle dépendait entièrement son travail.
Alors oui elle ne méritait pas d’avoir été placée aussi haut, mais elle n’en profitait pas non plus pour fournir un travail pitoyable, son père lui confiait des dossiers elle s’en chargeait. Elle se démenait pour obtenir entière satisfaction du client, et ce n’était pas Nathanaël qui lui retirerait cette gloire. « D’ailleurs pour toi le point de départ il se situe où ? » A coup sûr elle allait vainement en quête d’informations qu’elle n’obtiendrait pas. Elle n’avait jamais cerné ce total mutisme sur son passé, au début de leur relation elle avait carrément mit quelques-unes de ses amies en enquête sur lui mais rien n’en était sorti. Il n’héritait de personne, il ne dépendait de personne ; un peu comme s’il avait débarqué ici en parfait inconnu mais qu’il connaissait toutes les ficelles. C’en devenait parfaitement flippant. Vis-à-vis de l’équilibre de leur relation elle n’avait plus ensuite cherché à connaître le pourquoi du comment mais là ils ne formaient plus un couple il pouvait arrêter d’endosser systématiquement le rôle du type mystérieux. Athénaïs garderait le secret (du moins elle essaierait). Le serveur vint les interrompre et à son visage elle sentit que l’énoncé de la commande lui parut bizarre. Il ne s’agissait pas d’un rancard pour qu’il la force à prendre quelque chose, plus elle y pensa plus elle se rendit compte qu’elle aurait dû préciser qu’il s’agissait là d’un rendez-vous purement professionnel. Hochement de tête positif oui, oui de l’eau. Elle n’aurait pas été contre un banal virigin mojito mais le jeune homme tablait sur ce qui coûtait le moins cher.
La réflexion qui suivit lui donna des frissons dans le dos, lui plonger dans ce sujet ? N’avait-il pas peur de perdre pied ? Il connaissait la furieuse tendance de la demoiselle à attirer les regards, et à briser les cœurs. Chez l’un ou l’autre la cicatrice semblait encore fragile (voire même la blessure encore béante). Elle avait horreur d’entendre ses amies lui dire qu’il avait été vu en élégante compagnie quasiment une fois par semaine, qu’il offrait des verres à tout va et qu’à la question « comment ça va ? » il réponde « bien merci ». Elle, elle n’était pas encore au stade de se pavaner fièrement avec ses conquêtes. Il y avait bien eu quelqu’un de relativement sérieux depuis l’étape Vidweski mais là encore ça avait foiré. « Pas besoin je l’emmènerai avec moi juste après le déjeuner. » En tant que digne envoûté, elle n’avait même pas à laisser un numéro il suffisait juste de battre des cils.
Lorsqu’il reprit le chemin des cuisines Athénaïs ne se priva pas pour le suivre du regard, inclinant la tête n’hésitant pas à nier Nathanaël. Elle était douée à ça, qu’il ne s’amuse pas à vouloir la déstabiliser.
Une fois de plus c’est lui qui la tira de ses rêveries et même si au final elle ne trouvait pas le serveur à son goût (après tout ce n’était qu’un serveur lui cria une voix intérieure) elle était bien partie pour flirter délibérément. Dommage plan contourné par le retour au sujet de la rencontre ; le travail. Sa première phrase l’agaça, il ne pouvait s’empêcher de la considérer comme une parfaite débutante, doutant sans arrêts de ses compétences. Heureusement pour lui elle gérait bien mieux sa vie professionnelle que sa vie personnelle, et elle tenterait de mettre leur histoire de côté. Le speech qui suivit la fit bien confirmer qu’il l’attendait au tournant, que si la première ébauche ne répondait pas à ses attentes elle filerait un mauvais quart d’heure. A nouveau son ambition prenait le dessus sur tout le reste, elle comprenait qu’il voulait le meilleur et la jeune femme ferait tout pour le lui donner ; elle était piégée. « Je sais déjà tout ça. J’ai commencé à faire l’historique des précédents plans marketings des autres projets, et ça m’a donné un avant-goût de tes attentes. » En parlant d’attentes elle en avait eu énormément à son sujet, quand bien même elle tentait de rester concentrée sur ce qu’elle avançait son pouls s’accélérait à différents instants. Leurs regards qui se croisèrent un peu trop et elle se sentit transportée de sa chaise. Elle avait beau clamé haut et fort qu’après six mois elle allait mieux, en cinq minutes il venait de lui prouver tout le contraire. A son tour il fallait qu’elle lui prouve quelque chose, cependant l’énonciation de la question la gêna légèrement, elle sentait au timbre de sa voix un synonyme de reproche et d’inquiétude. C’était l’effet Guilia ou seulement le fait de devoir lui confier une tâche aussi importante ? « J’ai tout à y gagner également en réussissant ce challenge. Et tu sais très bien que lorsque mon intérêt personnel est en jeu je me donne à fond pour atteindre l’objectif final. »
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MessageSujet: Re: Business is business... Ou pas (Athénaïs&Nathanaël)   Business is business... Ou pas (Athénaïs&Nathanaël) EmptyMar 29 Jan - 20:11


Business is Business... Ou pas


Si Nathanaël voulait se montrer si inébranlable malgré les petites piques de son interlocutrice, c'était tout simplement pour qu'elle garde bien à l'esprit quel adversaire il était. Cette petite joute entre eux était inévitable et il était hors de question pour lui de perdre cette bataille, il était trop fier pour cela. Le jeune homme ne lésinerait pas sur les tacles si c'était nécessaire et il donna le ton avec cette référence au piston dont elle bénéficiait. L'ambition Athénaïs en avait, ça ne faisait pas de doute mais il avait le monopole dans ce domaine. Maline elle essaya d'en savoir un peu plus sur lui, comme elle l'avait déjà tenté auparavant, sans succès. Cette fois elle ne serait pas plus chanceuse, la question provoqua un sourire de la part de Nate « La question n'est pas d'où je pars mais où je compte arriver. » lâcha-t-il avec assurance. Il n'aborderait pas la question de son passé, de ses origines modestes de si tôt et pourtant il pouvait être fier du chemin parcouru, sauf que ceux qui étaient nés dans ce monde là comme cette jolie brune, ils le verraient forcément d'un œil différent une fois l'information divulguée. Ça c'était ce qu'il pensait, ses croyances et elles étaient bien ancrées alors autant dire qu' Athénaïs ne serait pas au bout de ses peines si elle aspirait à en savoir plus sur lui. Pourtant il aurait pu sans doute avoir confiance, du moins à l'époque où ils étaient ensemble... Et encore que il n'en était pas si sûr. Définitivement il jugeait ce sujet comme le rendant trop vulnérable pour se risquer à en parler. Qu'est-ce que ça pouvait bien faire de toute façon, hein ?
En s'aventurant sur un terrain aussi glissant que la séduction, les relations, Nate savait qu'il prenait un risque mais justement il voulait s'engouffrer dans cette brèche le premier pour prendre l'avantage. Serein et détaché en apparence, à la limite de la plaisanterie ce n'était qu'une façade car la réalité était tout autre. Cette histoire qu'ils avaient vécu, la manière dont elle s'était terminée surtout, lui laissait un goût amer. Bien sûr des torts il en avait, son attitude de séducteur bien qu'elle fût une stratégie au service de son ambition était la cause même des désaccords qui avaient éclater entre Giulia et lui. Son arrogance avait fait le reste, au lieu de s'expliquer et d'arrondir les angles, il avait encaisser les crises de la jeune femme de front en fonçant dans le tas. Si elle ne comprenait pas que malgré son comportement elle était celle qui l'avait dans son lit alors les choses ne pouvaient pas fonctionner. Si elle n'était pas avec lui, elle était contre lui et donc un frein potentiel... CQFD.
Mais Nathanaël avait mis un couvercle sur tout cela, il ne pouvait pas se permettre de se laisser perturber par une histoire aussi intense fût elle. C'était se mettre des œillères, se voiler la face sans doute mais tant qu'il avançait c'était l'essentiel.
Avait-il réussi son coup ? Difficile à dire mais la brune joua le jeu, très bien même et le businessman la regarda faire avec détachement alors qu'intérieurement ça l'emmerdait profondément. Petite fausse note de sa part, il décida de ne rien rajouter et de revenir vers un sujet que cette fois il était sûr de parfaitement maîtriser. Il fondait beaucoup d'espoir sur ce nouveau projet, ça pouvait lui rapporter gros et lui donner plus encore de notoriété dans le milieu qu'il n'en avait déjà. Il visait haut, le défi était quelque chose de terriblement grisant et se lancer dans cette aventure avec la belle publicitaire pouvait s'avérer plus intéressant qu'il ne l'avait penser. Nate la piquait sur ses compétences, sachant pertinemment qu'elle n'allait pas se laisser faire et que ça l'encouragerait peut-être à se mettre encore plus à fond sur ce boulot qui lui était confié. Faisant croire qu'il doutait alors qu'il n'en était rien. Athénaïs malgré sa difficulté à se fixer sur la voie à emprunter était brillante et ses idées pouvaient, il en était convaincu, faire mouche. Hors de question de le lui dire, il devait irriter son égo pour qu'elle donne le meilleur. Stratégie efficace ? Le temps le dirait mais sa réponse laissait présager que oui. Elle avait potassé sur le sujet déjà, ce qui était une bonne chose, il accueillit d'ailleurs l'information avec un hochement de tête.

Dans l'idéal Nate aurait voulu que soutenir son regard ainsi ne lui fasse rien, mais il devait bien se rendre à l'évidence... Ce n'était pas sans émotions qu'il observait les iris noisettes de Giulia. La balle était dans le camp de la belle brune, il pouvait lui faire confiance mais elle devait lui prouver qu'il avait raison de le faire. L'enjeu était gros pour l'un et l'autre ce qu'elle souligna, mais au delà de l'aspect professionnel ils savaient bien qu'ils allaient devoir faire l'effort de travailler ensemble pour donner le meilleur de cette coopération. En étaient-ils capables ou les rancœurs allaient tout gâcher ? Un hochement de tête, un sourire satisfait, Nathanaël savait qu'elle était sincère « Bien. Alors j'ai hâte de voir ce que ce partenariat va donner. » il prit un amuse bouche que le serveur avait pris le soin de mettre à leur disposition en même temps que l'apéritif « C'est drôle quand même... Le monde est petit, on se retrouve à travailler ensemble et pourtant en six mois nous ne nous sommes que rarement aperçus. » soulignant le caractère ironique de la situation, à nouveau le jeune homme souhaitait prendre une longueur d'avance. Garder le contrôle était pour lui indispensable, il avait trop a perdre si c'était elle qui prenait l'avantage, preuve qu'il se sentait malgré tout vulnérable en sa présence. L'endroit faisait remonté tant de souvenirs plaisant, sa présence éveillait en lui des choses qu'il s'était appliqué à enfouir une fois l'affaire jugée close qu'il devait se raccrocher à cette provocation. Nate était fort à ce petit jeu et jubilerait d'autant plus quand une fois le repas terminé il pourrait faire état du bon déroulement de son plan. Non pas qu'il ai tout calculé car le plan était on ne peut plus simple : être en position de force.
Ils passèrent commande, le jeune homme évitant soigneusement de choisir un plat qu'il prenait habituellement lorsqu'ils venaient tout deux ici par le passé. La page était tournée, le relation serait strictement professionnelle à présent et il mettait un point d'honneur à le montrer... Peut-être que c'était exagérer et le mieux est parfois l'ennemi du bien. « J'ai longuement hésité sur le choix de l'agence de pub, mais celle de ton père est de loin la plus performante notamment dans ce domaine là. » le boulot refuge confortable qu'il resservait bien volontiers « Finalement, je n'en sais pas beaucoup sur ton expérience. Quels projets as-tu mené ? » peut-être bien était-ce une question piège.
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