► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS

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MessageSujet: A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS   A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS EmptySam 29 Déc - 18:29



ATHENAÏS & HAYTAM
« Le flirt est à l'amour ce que les relations sont à l'amitié. »


19h50, le 31 décembre, il ne restait que quelques minutes à Haytam pour se rendre à l’endroit prévu. Le jeune homme fixait chaque seconde sa montre, priant pour que le temps passe plus vite. Remuant la jambe, les gens autour de lui l’observaient telle une bête sauvage. Haytam priait presque pour que le métro arrive très prochainement. 19h51, les minutes défilaient à toute vitesse, jamais il ne sera à temps au bureau de Monsieur D’Avenel. « Allez dépêche-toi, plus vite » murmura-t-il sans se soucier du monde qui l’entourait. Heureusement, la voix criarde annonça que la station était proche, il n’était plus très loin du but. Il lâcha alors la barre qu’il tenait pour sortir son skateboard de son sac, se mettant face à la porte. Le métro se mit à ralentir et une minute plus tard il s’arrêta, et dès que les portes s’entrouvrirent, Haytam sauta sur le quai, se propulsant sur son skateboard, évitant un maximum la foule. Il ne fallait pas qu’il soit en retard, c’était le dernier jour pour lui pour vendre les clichés qu’il avait fait cette semaine, dernier jour où il pouvait avoir du fric et espérer un réveillon digne de ce nom. Enfin… le jour de l’an cette année allait être du genre pauvre, Haytam allait certainement rester seul dans son appartement à manger une pizza devant sa télé, sa colocataire étant sûrement sortie fêter ça entre amis.

Cela ne faisait pas longtemps qu’Haytam était arrivé à Paris et à vrai dire il n’avait pas encore pris toutes ses marques, il ne s’était pas non plus fait un paquet d’amis. Bref le jeune garçon fonçait toujours plus vite vers son but, tout en évitant de rouler sur les gens qui se retournaient souvent sur son passage, l’insultant de tous les noms. « Euuuh pardon, désolé, j’chui désolé » cria-t-il après avoir évité une dame et ses bagages. Malheureusement sa bonté et sa gentillesse à s’excuser allaient lui barrer la route. Tournant la tête en direction de la jeune femme pour voir si elle allait bien, il se remit ensuite droit tout en écarquillant les yeux, plantant quelques secondes après son skate dans les escaliers, ne pouvant rien faire. Il s’affala au milieu des gens qui lui demandait comment ça allait « ça va merci j’vais bien, pardon ! » Il se mit à courir, prenant son skate à la main, et toisant sa montre : 19h55, il n’avait plus que quelques minutes. Tout en courant, montant les escaliers deux par deux il sentit une douleur sur sa lèvre, dans sa chute il s’était écorché. Tout en pinçant celle-ci pour en enlever le sang il enjamba les portiques pour enfin se retrouver à l’extérieur. Ni une ni deux il reprit son skate pour faire les quelques mètres qui le séparait du lieu du rendez-vous.

Et il arriva deux minutes plus tard, s’arrêtant devant le portier qui le regardait étrangement « Yes ! » fit-il en toisant sa montre, 19h57. Le jeune Patterson franchit alors la porte du bâtiment, choisissant les escaliers plutôt que l’ascenseur trop lent. Et enfin, il arriva à l’étage où se trouvait le bureau de son interlocuteur en criant « Monsieur D’Avenel, c’est Haytam Patterson, j’ai les… » Dans son entrain il constata qu’il n’y avait plus personne dans les bureaux. « Photos… » Il termina tout de même sa phrase en s’asseyant sur le bureau derrière lui, dépité. Hay’m examina alors les clichés qu’il avait pris le jour même avant de les laisser tomber dans la corbeille devant lui, lâchant un discret « Eh merde tiens… » Dernier coup d’œil sur sa montre, le 19h59 passa au 20h00.

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MessageSujet: Re: A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS   A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS EmptyLun 7 Jan - 12:05


Hayïs ;
I DON'T KNOW THE QUESTION, BUT SEX IS DEFINITELY THE ANSWER.
« Dépêche-toi, je vais commencer 2013 sans toi sinon. » Tête légèrement penchée sur l’écran de son téléphone la brunette roula des yeux et lâcha un soupir. L’une de ses seules plus proches amies s’était amusée à la bombarder de messages depuis quelques minutes comptant peut être sur sa grande ténacité pour ainsi dire la faire craquer plus vite. Athénaïs avait répondu au premier en précisant bien qu’elle se trouvait encore actuellement au deuxième arrondissement au bureau afin de régler des détails. Tous les autres employés avaient quittés les locaux depuis deux bonnes heures au moins seule la fille du grand patron zonait encore dans le coin. Charge à elle ensuite de devoir bien tout fermer, d’activer les alarmes et de ne rien oublier.
C’était bête de faire ça le soir de la saint-sylvestre, en fait c’était bête de faire ça le soir tout court vu que son père en voyage ne s’en occuperait qu’une fois à son retour ( et encore s’il y penserait ). L’ordinateur de bureau en fond sonore, et son seul bureau comme source de luminosité elle arrivait à se créer une ambiance angoissante à elle toute seule. Heureusement pour sa gorge ( et ses cordes vocales ) elle était tellement concentrée dans ce qu’elle faisait que les heures semblaient défiler à toute allure. A peine un dossier rassemblé, complété, archivé qu’un autre apparaissait comme par magie et ainsi de suite. Elle en arriva même à s’interroger sur le travail de la secrétaire censée effectuer ces tâches depuis quelques mois maintenant. « Quasiment 20h ! Ils ne bossent jamais chez ton père pour que tu te tapes tout le boulot ou t’as décidé de me faire chier jusqu’au bout ? » Cette fois-ci, la fille d’Avenel esquissa un sourire. Vu comme ça la situation lui était favorable, ils parlaient d’elle. En bien ou en mal peu importe l’essentiel était qu’ils en parlaient. Prenant son portable et y écrivant un message aussi bref qu’incisif elle le reposa sur le coin du bureau et consultant son planning y annota tous les mémos ajoutés ici et là. Souvenirs d’entretiens, de messages vocaux, courriers électroniques etc.
Quittant son bureau elle se hissa hors de son fauteuil et étira ses longues jambes, silhouette longiligne, démarche féline. Pas encore apprêtée pour la soirée, regard smoky et lèvres légèrement rosées. Elle avait besoin d’une pause, d’une clope, d’une friandise, d’un café enfin n’importe quoi qui la boosterait encore pour une bonne heure.
Elle ne serait jamais prête ensuite pour les rejoindre avant le fameux compte à rebours.

Cent pas dans le bureau qu’elle quitta pour déambuler dans le restant du couloir, elle alluma la lumière partout où elle passa. Le bureau de son père se trouvait au fond : première pièce de secrétariat accessible puis le bureau en lui-même suite à côté. Plaque en bois, inscriptions en or massif. Elle savait très bien que son père le fermait à double tour et que même elle ne disposait pas de cette clé là. Perplexe elle fit demi-tour prête à quémander une cigarette à son nouvel ami le portier et à lui créer un semblant de conversation.
Après tout il était sympa, il lui empêchait de se prendre la porte en pleine figure pas mal de fois… Essayant de trouver un briquet histoire de ne pas passer pour la grosse radine de service, elle fut étonnée des cris qu’elle entendit ensuite. Diantre elle avait pourtant prévenu que c’était fermé, et que même lumières allumées elle n’accepterait personne en rendez-vous. Enfin peut être que c’était juste un des employés qui avait oublié une foutue babiole et qui repartirait ensuite. Une foutue babiole nécessitant l’aval du D’Avenel en personne. Bien sûr…

Avançant droit devant elle, elle toussa et se dirigea vers la pièce dédiée à la secrétaire personnelle de son père. Les appartements de sa maîtresse cria une voix haut-perchée de sa conscience. Cette même voix s’amusa du hasard et de ses bienfaits. L’air penaud, démarche de marginal ( qui le rendait affreusement adorable ) son Haytam lui sauverait son réveillon.
Enfin sûrement.
« En voyage jusqu’au sept. Je pourrai les lui transmettre si tu veux. » Neutralité de ton - pour une fois qu’elle le ménageait le pauvre petit -, elle s’avança droit vers lui. Voix de velours et aux aguets :  « Bonsoir joli cœur. » Sourire charmeur et un brin mystique elle ne s’arrêta pas pour autant : « A défaut du père, tu as la fille. Y a pire comme fin d’année non ? »
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MessageSujet: Re: A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS   A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS EmptyLun 7 Jan - 17:42



ATHENAÏS & HAYTAM
« Le flirt est à l'amour ce que les relations sont à l'amitié. »

Des Haytam il n’y en avait pas deux. Oh non, cet homme était unique. Maladroit, pessimiste, persuadé de n’avoir aucun talent, il est du genre à piétiner, à tout faire à la dernière minute parce qu’il se laisse facilement débordé par tout ce qui l’entoure. Haytam est un genre de bouée de sauvetage, la personne à laquelle on s’accroche lorsque l’on se noie, la vie qui importe peu tant qu’elle vous sauve. Oh en plus d’être cette bouée, il sera ravi de sacrifier sa vie pour celle d’une autre personne, car il est aussi naïf que généreux. Désemparé, il l’était, aujourd’hui bien plus que les autres jours, enfin ceux qui ont précédés durant la semaine. Assis là sur le bureau, le regard vide, observant ses photos au fond de la corbeille, il se laissa presque aller aux bras du flot de pensées néfastes qui vagabondaient dans sa tête. Il fallait qu’il se rende à l’évidence, depuis qu’il était ici, rien ne lui réussissait. Le pauvre galérait pour se faire de l’argent, son nom n’étant pas connu, il est incapable de vendre des photos ou des articles, et à vrai dire, les acheteurs ne prennent souvent pas le temps de regarder son travail, ils s’arrêtent à cette image d’adolescent mal dans sa peau, timide et incapable de faire quoi que ce soit, le mettant à la porte la seconde qui suit. Soufflant longuement, passant une main dans ses cheveux pour les ébouriffer, il se demandait bien ce qu’il faisait encore là, dans cette capitale française.

Une ébauche de son futur, celui d’un monde parallèle lui apparut alors à l’esprit, il se voyait grand reporter, son rêve. Ses clichés seraient connus à travers le monde et il ferait enfin ce qu’il aime. Haytam aurait enfin une vie saine et stable, pas cette vie misérable de geek qui saute des repas par manque d’argent. Mais tout cela n’était qu’utopie, son vrai destin était apparemment celui qu’il avait essayé de fuir, celui de rester à New York pour contrôler les entreprises de son oncle, lui et son cerveau de petit génie. Rien qu’à s’imaginer en costume, au bout d’une table à dicter la conduite de chacun de ses collaborateurs, un frisson parcouru son échine. Décidemment ce n’était pas une vie pour lui. Alors il décida de rester là quelques secondes, se demandant bien pourquoi le portier l’avait laissé rentrer alors qu’il devait savoir que personne ne travaillait à cette heure. Le jeune Patterson se traita de débile, il aurait dû se douter qu’un jour comme celui-ci, à cette heure tardive, personne ne serait dans les bureaux, chose toute à fait normale, du moins pour les gens normaux. Peut-être que l’homme taillé comme une armoire à glace avait souhaité lui faire une blague, de mauvais goût pour sûr. Avalant difficilement sa salive, gardant ce goût amer de n’être qu’un raté en bouche, il examina les bureaux du coin de l’œil, balayant plutôt la salle du regard. Haym’ ne se voyait pas du tout dans ce genre d’endroit à stresser, lui ce qu’il aime c’est la nature, être libre, sauf lorsqu’il est dans sa chambre en compagnie de son pc ou de sa console il est vrai. Se laissant presque bercer par le ronronnement de quelques ordinateurs encore allumés, il perdu la notion du temps.

« En voyage jusqu’au sept. Je pourrai les lui transmettre si tu veux. » Haytam se leva d’un bond du bureau, presque mal à l’aise, il toisa alors son interlocutrice qui n’était qu’autre qu’Athénaïs, une ancienne amante. L’homme se positionna alors devant la corbeille qui contenait ses clichés avant que la brune n’approche. « Oh non ce n’est pas la peine, mais… merci quand même. » dit-il presque penaud. Il examina ses photos du coin de l’œil, quelques portraits d’une femme qui s’était laissé prendre au jeu, des paysages de la ville, ceux dont il était tombé sous le charme, et certaines photos d’actualités, des accidents, ce genre de choses. « Bonsoir joli cœur. » Cette déesse avait ce don de le faire rougir avec un rien, de simples mots « Euh salut. » Elle se rapprocha de sa démarche féline, se plantant devant lui tel un fauve prêt à sauter sur sa proie. Haytam ne bougea pas, coincé entre la prédatrice et le meuble derrière lui. « A défaut du père, tu as la fille. Y a pire comme fin d’année non ? » Il acquiesça simplement de la tête, essayant de se dégager, faut dire que la proximité avec quelqu’un, surtout une femme comme Athé le mettait en émoi. « Qu’est-ce que tu fais ici encore à cette heure ? Tu ne vas pas faire la fête ? »


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MessageSujet: Re: A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS   A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS EmptyMar 8 Jan - 16:06


Hayïs ;
I DON'T KNOW THE QUESTION, BUT SEX IS DEFINITELY THE ANSWER.
Haytam en devenait attirant à se noyer dans sa timidité maladive. Athénaïs savait qu’il collait trop bien à l’étiquette du mec repli sur lui-même, préférant limiter au maximum les interactions avec l’extérieur. Cela ne l’avait pourtant pas empêché de s’en amouracher, parce que justement il était différent. Rien à voir avec tous les autres qui flambaient ou qui prétextaient la soirée de l’année par un tel pour se défiler, non Haytam souriait timidement, ne savait pas trop comment s y prendre et rendait le tout adorable. Et elle n’avait eu à aucun moment l’impression de le materner au contraire, il était affectueux et lui avait permit de redorer le blason des geeks à ses yeux. Ils avaient beau avoir un passé en commun, il agissait comme au premier jour ; sur la défensive et en retrait.
Ce qui bien évidemment conforta la brunette dans son idée de le pousser dans ses retranchements, et d’en même temps éclaircir la situation de son côté. On lui avait pourtant dit et redit que mêler boulot et vie privée c’était le carnage assuré.

Nouvelle démonstration de cruel manque de confiance en lui en comptant jeter à la poubelle son travail. Miséricorde il avait pourtant passé des heures sur ce travail, il aurait pu sans cesse occuper ce temps à autre chose. Anticipant son geste et sa justification moyenne qui suivit, elle lui fit un signe de négation en agitant son index sous ses yeux et lèvres pincées lui prit les photos des mains.
« C’est non-négociable. » Autant elle pouvait être conciliante sur certains points, autant son avis était pire que tranché. Si son père attendait ce travail elle le lui donnerait, après il en tenait de la responsabilité d’Haytam quand à sa qualité.
Son sourire éclatant mais enjôleur le mit mal à l’aise, en fait comme à chaque fois où elle alignait la combinaison fatale de la proximité physique et de sa voix chantante. Façon jeu vidéo ça serait l’équivalent de l’ultra-combo fatale disponible qu’en solution sur internet ( et encore après pas mal de recherches ) qui débloquerait un nouveau niveau inédit.
Ce qu’elle traduisit pour elle comme un synonyme de nirvana.

Non pas qu’elle prenait un malin plaisir de le mettre dans cet état là, mais il arrivait à continuer à titiller ses sens, à encore posséder cette aura de désir et de total inconnu.
Dire qu’il avait été son copain. Dire qu’il se forçait à tenir debout, cela ne l’étonnerait même pas qu’au final il fasse de l’apnée tellement il lui semblait désemparé. Il prit la première occasion pour se défaire de ses griffes, et si la jolie française joua en premier lieu la carte de la surprise, elle fût intriguée par la nature de ses questions.
Il parlait à Athénaïs Guilia D’Avenel, à la fille qui faisait la fête carrément tous les soirs et qui surtout fêtait son anniversaire durant un mois entier. Alors le réveillon… Un peu la troisième place du top 5 des occasions à fêter. Néanmoins il avait raison sur sa présence aussi tardive dans les locaux, à ce rythme là c’était bien avec un gobelet de café issu de la machine ( donc dégueulasse ) et un menu 45 du vietnamien du coin qu’elle passerait la nouvelle année.
Ce n’était pas comme si on l’attendait dans un restaurant chic sur la plus belle avenue du monde, et ce n’était pas comme si la suite prévoyait un coin ultra-chic d’un club branché de la capitale… C’était too much ça de toutes façons non ?
2013 rimait bien avec l'état d'esprit du changement après tout.

Foutaises.
Et penser à ce qu’elle manquait la foutait en nerfs, claquant bruyamment la langue elle passa une main dans ses cheveux légèrement blasée.
  « Il faut bien que quelqu’un travaille dans cette foutue boîte. » Rébellion de la fille du patron ( le syndicat allait être vert ), cent pas à nouveau dans la pièce. Prunelles inquisitrices qui firent des allers/retours furtifs, et ne manquaient pas de s’attarder sur le photographe. « Je n'en aurai plus pour longtemps de toutes façons. Enfin normalement. » Avec son allure de type renfermé il gâchait sérieusement le potentiel qu’il avait. Il ne devait même pas se rendre compte de ce qu'il loupait en se barricadant dans son monde. Athénaïs ne serait absolument pas contre des cours pratiques sur la redécouverte du monde environnant. Enfin pour l'instant elle en était loin, inutile de se focaliser sur ce genre de trucs irréalisables. « Je peux également te retourner la question. »
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MessageSujet: Re: A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS   A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS EmptyMar 8 Jan - 17:52



ATHENAÏS & HAYTAM
« Le flirt est à l'amour ce que les relations sont à l'amitié. »

Le monde qui entourait Haytam était trop compliqué, trop cruel à son goût. A vrai dire il préfère largement la bulle qu’il s’est créé il y a quelques années, son monde à lui, celui dans lequel personne n’entre ou presque, celui où il peut être tranquille, juger ce qu’il a envie et n’avoir aucun reproche. La nature humaine a toujours été un mystère pour le jeune Patterson. Les yeux fixés sur les portraits de Juliette, une jeune femme qu’il avait pris en photo dans le parc, une parfaite inconnue au départ, il repensait à certains moments où il ne comprenait décidément rien à la vie. Un éternel gamin, voilà ce qu’il était. Il … il détestait presque les grandes personnes comme les enfants en bas âge les appellent. Les gens qui l’entourent le stresse presque, il n’y comprend pas grand-chose. Il est doux, aimable, et un peu trop naïf, si bien que les gens qui le côtoie se servent plus souvent de lui qu’autre chose, des gens perfides et cruels. A la mort de son père, Haytam s’était réfugié dans son petit monde, haïssant tout ce qu’y n’en faisait pas parti, autant dire beaucoup de chose. Isolé, solitaire, oh bien sûr qu’il était de ce genre-là. La photographie est le seul moyen qu’il a pour shooter les moments qui lui importent, les choses fabuleuses et magnifique que créé ce monde, les choses innocente qui ne sont pas emprises par la corruption. Et il y a l’écriture aussi. Avis presque extérieur, il aime déverser le flot de ses pensées confuses sur le papier, se laissant divaguer sur des utopies rejoignant les événements du monde réel, utopie d’un monde où personne ne s’entretuerait pour de malheureux sous, un monde qui n’existera jamais.

Certaines personnes lui sifflent souvent qu’il devrait évoluer, qu’il n’est plus un gamin, qu’aujourd’hui c’est la vrai vie, qu’il est confronté à des problèmes qu’il doit résoudre, et même si cela perturber le jeune homme, il doit admettre que ces personnes ont peut-être un peu raison. A vrai dire, peu de personnes croyaient réellement en lui. Son père croyait en lui, et pour rajouter du mélodrame à son histoire, ce fut bien le seul, et dans un cercueil à l’autre bout de la terre, son avis ne compte plus vraiment. Sa mère incapable de gérer quoi que ce soit depuis la mort de son mari n’a même pas la force de songer à quelque chose, encore plus au sujet de son fils qu’elle trouve immature et coincé, enfin ça c’était avant de le remettre à son oncle pour avoir la paix. En une fraction de seconde, une famille unie et aimante s’était transformée en un déchirement et en sentiment de dégoût les uns chez les autres. Haytam avait serré les poings sur le bureau, il avait réussi à échapper à son oncle, à son destin, il faisait ce qu’il aime et il se retrouvait pourtant coincé ici ? A jeter ses clichés, son travail de toute la semaine dans une corbeille de papier, attendant soigneusement de rentrer chez lui et de se poser dans son lit à flâner ? Non décidemment à 24 ans cela n’était pas une vie, pour lui c’était un échec.

« C’est non-négociable. » La cruelle tentatrice ne voulait rien savoir. Haytam se contenta d’hocher les épaules, de toute manière ses clichés étaient dans la corbeille et ne bougerait pas, il n’avait pas de talent et son travail était sans intérêt, ils appartiendront à celui qui les trouveras dans la poubelle, qui les donnera peut-être à ses enfants pour qu’ils gribouillent vulgairement dessus, de toute façon qu’importe, il n’est plus à ça près. S’éclipsant comme il le pouvait, rasant le bureau, il ne baissait le regard, ne pouvant affronter celui si déterminé de son ancienne amante. Comment avait-il pu sortir avec elle ? Oh ce n’était pas un reproche ou quoi que ce soit mais une femme d’une si belle allure n’a aucun intérêt à fricoter avec un homme de son envergure. La seule solution était qu’elle se foutait de lui, et par chance cette relation pris fin avant que cela n’aille trop loin, qu’elle décide de faire le pas et de mettre à l’épreuve la résistance maigre d’Haytam. « Il faut bien que quelqu’un travaille dans cette foutue boîte. » Il lâcha un léger rire, ses pensées étant coincées à des moments qu’il avait partagé avec elle, se rappelant comment il fuyait lorsqu’elle voulait aller plus loin, femme fatale qu’elle était. « Je n'en aurai plus pour longtemps de toutes façons. Enfin normalement. Je peux également te retourner la question. » Le jeune Patterson croisa les bras contre son poitrail, prenant appuis sur l’une de ses jambes, la toisant du regard. « Eh bien comme tu le vois j’étais venu… en espérant avoir un peu de thune, mais mon plan a échoué alors je n’ai plus qu’à repartir à l’appart flâner. Les fêtes c’est pas trop mon truc tu sais. » Il respira longuement se pinçant les lèvres, agrandissant son regard « Bon bon bon… je vais te laisser terminer, je vais y aller, je te souhaite une bonne fin de soirée hein et hum… voilà. »


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MessageSujet: Re: A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS   A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS EmptyMer 9 Jan - 18:54


Hayïs ;
I DON'T KNOW THE QUESTION, BUT SEX IS DEFINITELY THE ANSWER.
« Je sais que tu ne touches pas à ça mais D. va apporter de la poudre magique, je ne t’attends pas pour me mettre dans l’ambiance. On se retrouve dans le 8eme. » A la lecture de ce nouveau message la jolie surdouée tiqua, elle n’était pas fana de ce genre d’addictions. Il lui arrivait de boire ( pour ne pas dire fréquemment ) mais jamais d’aligner des lignes en tapotant frénétiquement sur une table basse avec pour seul équipement une carte bleue ( aussi prestigieuse soit-elle ). Athénaïs trouvait cette façon de s’amuser minable, et ne se gâcherait pas de le rappeler une fois sur place.
Enfin elle trouvera tout le monde sûrement complètement stone, et fera des leçons de morale qui seront oubliées dés le lendemain. Voire dix minutes après. Alors forcément laisser l’une de ses proches là-dedans lui fit réfléchir sur l’intérêt concret du boulot qu’elle exécutait. Elle avait encore une semaine de rab au pire, elle y trouverait le moyen d y caser les derniers détails de ces travaux.
Et elle sauverait son amie et donc Dieu lui pardonnerait sa paresse…

Comme si elle croyait vraiment en Dieu et au destin. Elle ne croyait qu’en sa petite personne, son ambition rivalisant avec la foi des plus croyants. La brunette ne cherchait plus, et ne songeait plus au regard des gens. Après tout l’essentiel était d’être regardée le motif n’en était qu’accessoire ensuite. Ainsi étrange que cela puisse paraître elle comprenait Haytam qui se réfugiait dans sa bulle, dans cette douce utopie qui le blindait de toutes les attaques extérieures. Il avait sûrement connu la misère enfant, ou se prenait encore à l’heure actuelle tout un tas de réflexions mais il continuait droit devant lui. Sans vraiment savoir s’il prenait le bon chemin, tant qu’il avançait cela lui semblait le plus important. Elle n’admirait pas là cette acuité mais plutôt la toisait d’un œil envieux, elle aimait trop être l’objet de toutes les attentions pour pouvoir rien qu’une fois oser s’éclipser. Craignant un peu trop qu’elle se rende compte qu’au final c’était elle qui cherchait tout ça.
Et qui faisait semblant ( ou par pure habitude ) de ne pas apprécier.

Il y avait tellement de choses qui ne faisaient pas parties des trucs d’Haytam qu’énumérer rien qu’une ébauche de liste lui prendrait du temps. Elle se souvenait encore de leurs rares sorties où lui faire apprécier quelque chose ressemblait à un véritable parcours du combattant. Mais Athénaïs avait toujours préféré la complexité des relations plutôt que la monotonie, elle n y voyait pas là comme un gage ( ou un pari stupide ) mais comme une autosatisfaction :
Elle pouvait mériter un type comme Haytam, comme lui pouvait mériter une fille comme elle. Il y avait juste eu postérieurement un sale concours de mauvaises circonstances. Un mauvais timing enfin voyez-ça comme vous voulez. « Oui j’ai pu le constater. » Aussi sèche que franche. Il lui en avait fait baver parfois à se faire désirer comme un prince, alors que d’habitude c’était toujours elle qui possédait droit de regard sur tout.
Pour l’argent elle ne pouvait pas l’aider ( enfin si mais elle doutait qu’il accepte de son aide ), pour le reste elle pouvait communément le bousculer. Tenter de percer sa petite bulle pour y mettre son bazar à elle ( oui elle était entêtée avec ça à défaut de ne pas dire par pur narcissisme qu‘elle s‘était sentie invisible à ses yeux ). Au final sur certains points elle pouvait être absolument naïve et remporter le premier prix même. « Flâner c'est vite dit. Tu vas surtout jouer quoi. » Elle ne partait pas dans l’optique de le vexer mais à le mettre face à son paradoxe. Elle n’avait rien contre les personnes adeptes des jeux, elle ne supportait pas ceux qui se coupaient de tout à cause de ça ( nuance ). Haytam n’avait rien de dérangeant pour s’ostraciser, il était juste silencieux la plupart du temps. Passant pour l’individu bon public de base. Mais malheureuse il ne s’agissait pas juste d’un spectateur mais de ton ex. Le toisant de haut en bas elle fit taire la voix qui lui supplia de le faire rester, parce que dans un sens son côté discret lui manquait.
Il avait le don d’être parfait à sa façon, à s’intéresser de la vie des gens ( enfin ça dépendait lesquels ) mais il pouvait également la faire rire et aux éclats. Ce rire cristallin si fragile lui manquait, il avait toujours trouvé les bons mots. Il se taisait sur sa vie sentimentale mais Athénaïs sentait qu’il pouvait faire des ravages… « Non. Reste. » Murmura-t-elle d’une voix mélodieuse mais imprégnée d’autorité. Face à des lignes d’une poudre plus hallucinogène et cancérigène, Haytam remportait largement le match et par ko en plus. « Enfin je veux dire tu peux rester si tu veux. »
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MessageSujet: Re: A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS   A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS EmptySam 12 Jan - 15:15



ATHENAÏS & HAYTAM
« Le flirt est à l'amour ce que les relations sont à l'amitié. »

Haytam a toujours eu ce don de ne jamais se tromper au premier coup d’œil, de percer les mystères des personnes qui l'entourent, d’apercevoir ce qu’il pouvait y avoir sous leur carapace, c’est d’ailleurs pour ça qu’il est très sélectif dans le choix des gens qui peuvent entre guillemet l’approcher. Même si certaines personnes affichent un large sourire en proposant de déplacer des montagnes pour lui, il se tiendra à l’écart s’il a discerné ne serait-ce qu’une petite part d’intention malsaine, et cela même si ce n’est pas envers lui. Disons qu’il se protège, certainement un peu trop car pour le coup il ne peut compter ses amis que sur les doigts d’une seule main. Mais après tout ce n’est pas la quantité mais la qualité qui compte non ? Hay’m est peut-être un peu vieux jeu, un peu de l’ancienne génération, c’est certainement à cause de son père qui était un peu du même genre, le looser que l’on tabasse dans la cour entre les cours, celui qui change avec les années mais qui se protège toujours. A chaque fois qu’il repensait à son paternel, le jeune Patterson avait toujours ce pincement au cœur, son père était tout simplement son modèle, l’espèce de roc qui ne se laissait jamais démonté ou marché sur les pieds, l’homme qui avait réponse à tout et qui pourtant était la victime intello des gens lorsqu’il était plus jeune. Il s’en était bien sorti en fin de compte, il avait épousé une femme presque parfaite et avait un métier où il était reconnu, au fond Haytam rêvait tout simplement d’être comme lui, un peu plus débrouillard et surtout être sûr de lui, mais qui sait cela viendrait peut-être avec les années. Malheureusement l’histoire eut une fin tragique et ce qui serre le cœur du jeune reporter, ce qui l’emplit de rage et de désespoir, mais ça c’est une autre histoire.

Tout ça pour dire qu’Haytam n’était pas parfait, loin de là, mais que les gens autour de lui sont dans la même situation, et Athénaïs en faisait également partie. Sous ses airs de brune ténébreuse aussi froide que la glace se révélait une jeune femme simple et marrante, une jeune femme avec qui Haytam aimait prendre du bon temps autrefois. Par bon temps je veux dire qu’il aimait être en sa compagnie, qu’il adorait passer des moments, même les plus simple avec elle, que ce soit une discussion à propos de tout et rien ou encore le temps de visionner un film. Le regard posé sur son interlocutrice, il laissa une vague de souvenirs lui embuer les pensées, elle était si belle, et au fond elle lui manquait. Mais ce n’était pas une fille pour lui, il fallait qu’il soit réaliste. Au fond lorsque le père d’Athénaïs mit un terme à cette relation, il était soulagé car il n’en pouvait plus de faire des efforts pour être l’amant parfait, ce qu’il n’est pas en réalité. Il fallait qu’il se rende à l’évidence, elle est trop belle pour lui, trop studieuse et distinguée, déjà qu’Hay’m n’est pas du genre à attirer des femmes, celle-ci est parmi les plus belle, cette relation n’est simplement qu’une utopie. Alors le jeune Patterson s’était imaginé qu’elle profitait peut-être de lui, qu’elle l’adorait juste parce qu’il ressemblait à un gamin égaré, et malgré cela il profita pleinement de cette relation, en apprenant plus sur elle, découvrant ce qu’elle cachait. Son cœur était partagé, il ignorait si la relation n’était que tromperie ou pure vérité, et encore aujourd’hui il lui arrive de se poser la question.

« Oui j’ai pu le constater. » Le cœur du jeune homme se serra et il hoqueta, elle se montrait si froide… Et Haytam détestait lorsqu’elle se montrait autoritaire, certainement un traumatisme lié à son adolescence, lorsque quelqu’un se montre distant et hausse la voix, il fait tout pour disparaitre, pour s’éclipser et éviter le conflit. Elle savait qu’il détestait les fêtes, c’était généralement de mauvais souvenirs pour lui, et tout ce qui est drogue et alcool ce n’est en rien son genre, malheureusement les fêtes d’aujourd’hui ont forcément ces deux acteurs pour la soirée. « Flâner c'est vite dit. Tu vas surtout jouer quoi. » Et un second coup de poing dans le ventre, elle avait encore une fois de plus raison, mais après tout que pouvait-il y faire ? Rester sur le canapé à regarder les films qui passent tous les ans et que l’on connait par cœur ? Non autant se défouler et laisser son esprit vagabonder dans un jeu fantastique. Haytam baissa simplement la tête, après tout que pouvait-il répondre ? Il voulait partir, la laisser là et rentrer chez lui, c’est d’ailleurs ce qu’il fit ou presque, il se congédia, mais apparemment Athé n’était pas de l’avis de le laisser partir. « Non. Reste. » Haytam qui s’était déjà redressé pour faire quelques pas se figea sur place, la toisant du regard, c’est comme si elle avait changé en une fraction de seconde. Certes il connaissait son côté lunatique mais d’une façon aussi rapide, cela avait le don de le perturber. « Enfin je veux dire tu peux rester si tu veux. » Il souffla discrètement, comme soulagé qu’elle se détende et oublie son côté supérieur, elle redevenait peu à peu la femme qu’il connaissait. « Je ne voudrais pas te déranger dans ton travail mais… si tu veux que je reste, bin d'accord » sans dire un mot il reprit alors sa place d’origine, lui souriant faiblement, du moins timidement. « Je veux bien rester le temps que tu bosse mais ne compte pas sur moi pour t’accompagner à ta fête ensuite » Son ton n’était pas froid, loin de là, il était presque innocent, disons qu’il préférait mettre les choses au clair, tout simplement.


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MessageSujet: Re: A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS   A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS EmptyDim 13 Jan - 11:11


Hayïs ;
I DON'T KNOW THE QUESTION, BUT SEX IS DEFINITELY THE ANSWER.
Pour que le paternel lui-même ait à régir sur sa propre vie sentimentale alors qu’elle le tenait de son côté avec un suspicion d’adultère il devait y avoir un soucis. Certes il voulait que sa fille trouve enfin sa voie ( puisque qu'après le parcours chaotique qu’elle avait mené, à un moment ou un autre il fallait bien qu’elle s’arrête ) mais il voulait surtout qu’elle fasse preuve d’ambition. Connaissant mieux que quiconque le tempérament de la demoiselle il savait qu’en l’intégrant dans l’équipe elle créerait des étincelles et que de surcroît elle s’en amuserait.
Avoir le précieux pouvoir de donner des ordres à des personnes sur diplômées, ou salement rapporter leurs moindres erreurs lui en donnait des vertiges. Athénaïs n’était pas à plaindre, sa position d’intouchable assurant totalement ses arrières. Le problème fût justement ( selon son père ) l’arrivée d’Haytam…

Il connaissait sa tendance à la frivolité, son désir de paraître, et de charmer. Son père ne l’avait jamais vu en soirée mais de la manière dont elle argumentait auprès de collaborateurs et de sa façon totalement innocente de battre des cils parlaient pour elle. Alors en théorie si ce n’était que pour le perturber et ainsi par la même occasion lui faire baisser ses prix ( histoire de faire une pierre deux coups ) il la laissait délibérément agir. Sauf que dans le cas présent leur situation avait évolué, et prise dans le piège de la relation exclusive la brunette s’était gentiment sentie pousser des ailes. A imposer des photos de son nouveau petit copain à tout le monde ( même sur les projets n’ayant aucun rapport ) et à le défendre corps et âme.
Allez savoir pourquoi… Il devenait son nouveau fer de lance et elle ne s’en cachait même pas. Peut être même qu’inconsciemment il lui servait de moyen de rébellion pure et dure de cette foutue école spécialisée pour surdoués. Il ne rentrait pas dans les codes que se faisait son père de son futur gendre, il n’était que photographe lui martelait-il à chaque fois. Justement c’était ça ce qu’elle appréciait. Sa tendance à aller vers la simplicité, à lui dire franchement ( mais s’en se montrer odieux ) ce qu’il n’aimait pas. Et puis sincèrement en plus de ça il avait le physique qui la faisait fondre, cela encore elle le garda pour elle préférant qu’il la pense capable de l’utiliser comme moyen de vengeance, ou d’humiliation.

Par ses quelques paroles il aurait pu avoir la réponse à sa question, savoir si elle avait été sincère ou ne jouait qu’un rôle depuis le départ. Si elle avait été dans cette position là il serait déjà dans le hall du bâtiment la maudissant sur six générations ( enfin ça c’est qu’elle ferait elle pas sûr qu’il en soit de même d’Haytam ). Au contraire elle lui avait demandé de rester. Il ne s’en doutait pas mais elle avait fait un pas vers lui sans lui sortir le sourire colgate et tout l’attirail de la petite princesse. Seulement deux mots aussi sincères que tranchants ses cordes vocales.
Pour finalement rester, un soupir de soulagement s’exporta de ses lèvres. Quasiment inaudible seulement un léger bruit de souffle qui vint se mêler à la conversation. Telle une simple expiration, une continuelle respiration qui ne manqua pas de lui provoquer l’effet du souffle coupé. Elle avait honte de se sentir comme ça, si vulnérable. Si facilement malléable. « Les femmes peuvent faire deux choses à la fois, tu le ne sais pas ça ? » Ses pupilles dilatées fixèrent les siennes, les transperçant presque. Ses traits se détendirent et une bribe de sourire se dessina sur le coin de sa fossette. Sourire qui n’eut pas le temps de s’allonger et qui passa à nouveau par une moue pensive et décomplexée.
L’opposition de leur relation à son summum quand après un pas l’un vers l’autre, l’un retourne sa veste pour laisser parler sa franchise.

Yeux ronds, elle haussa les épaules et retourna s’asseoir sur son fauteuil. Elle n’avait jamais compris pourquoi il détestait à ce point les soirées, et donc par conséquent ses ami-e-s à elle. La discussion à ce sujet tournait souvent en rond : lui, lui reprochant leurs excès, elle, faisant référence à sa mauvaise fois. Le nœud continuait à se solidifier et eux restaient toujours au même point. Cela en devenait lassant et vu comme ça elle comprenait pourquoi dans un sens son père l’avait fortement incité à s’en séparer. « Ce n’en était pas mon intention de toutes façons. » Paupières clignées elle baissa sa tête vers ses dossiers afin d’éviter la mine qu’il lui sortirait ensuite. Elle ne voulait pas être aussi cinglante avec lui à la base, elle avait même le temps de dix secondes oublié la fête. Mais lui l’allergique à la sociabilité, pieds dans le plat la fit redescendre sur Terre. Inévitable donc qu’elle lui réponde ainsi.
La ténébreuse lui avait quand même demandé ( voire quémandé ) de rester il aurait pu continuer sur cette note doucereuse et un brin mielleuse. « C’est ça que je ne comprends pas chez toi, je fais un pas vers toi et tu en recules de trois. Comme si je ne savais pas que tu n’aimais pas les fêtes, comme si on ne se connaissait pas. » Marquant un arrêt elle rassembla une dizaine de feuilles entre elles et les agrafa, puis les fourra dans une chemise qu’elle posa sur le coin du bureau. Regard à nouveau rivé vers lui elle toussota légèrement ( signe qu’elle avait besoin d’une nouvelle dose de nicotine ) et continua : « Enfin non bref oublie. Je m’en fiche ça va être le même débat au final. »
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MessageSujet: Re: A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS   A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS EmptyDim 13 Jan - 16:35



ATHENAÏS & HAYTAM
« Le flirt est à l'amour ce que les relations sont à l'amitié. »

Depuis toujours il y avait cette tension entre Athénaïs et lui, ce choc des deux mondes était bien plus violent qu’il ne l’aurait pensé. La première fois qu’il avait posé les yeux sur elle, il avait bien évidemment baissé le regard la minute d’après, gardant gravé en sa mémoire son irrésistible beauté. Quelque part, durant cette fraction de seconde il l’avait admiré. Sure d’elle, froide certes mais tellement forte, elle semblait déterminée, rien ne pouvait l’arrêter. Ce n’est qu’à la seconde d’après qu’il aperçut ce qu’elle était réellement, comment elle pouvait se montrer en compagnie des personnes qui n’était pas de son monde de strass et paillettes. Tendant faiblement ses photos à une femme qui ne cessait de jacasser sur le travail qui débordait de son bureau, Haytam ne pouvait s’empêcher de regarder Athénaïs à l’œuvre, en train de tout diriger derrière son bureau. Mais celui-ci fut vite remis à sa place lorsqu’elle se mit à le toiser du regard, l’envoyant bouler la minute d’après, laissant le jeune Patterson avec un regard horrifié, ne sachant pas où se mettre sur le coup. Puis il était revenu les jours suivant, et plus ça allait, plus elle se rapprochait de lui et laissait tomber ses apparences froides, pour enfin lui proposer un soir de sortir, oui c’est elle qui a mis en route ce couple, franchement vous voyez vraiment Haytam faire le premier pas ? Tout à fait impossible. Depuis cet instant c’est Athé qui a tout manigancée, qui a tout mis en place ; le premier baiser, les sorties et tout ce qui va avec. Oh ce n’est pas qu’Hay’m est sans personnalité, bien au contraire mais disons qu’en amour il est très loin d’avoir de l’expérience, et extrêmement timide, se retrouver devant cette femme autoritaire lui glaçait parfois le sang c’est vrai.

Il n’était pas à l’aise au début, ça c’est entièrement vrai. Cette jeune femme est tellement belle, autoritaire, elle a de la suite dans les idées, ce n’est en rien le genre de fille qu’aurait imaginé Haytam, enfin au niveau de ses relations. Si un jour celui-ci avait songé à avoir une histoire avec une fille c’est déjà un effort surdimensionné, alors une histoire avec cette beauté ténébreuse, c’est inimaginable. Il aurait fait un bond dans le futur, il n’en serait pas revenu, pensant à une utopie. Cette relation devenait étouffante étant donné qu’il en savait plus où donner de la tête, il n’arrivait plus à être lui-même, il avait des sentiments pour elle, cette chose qui lui écrasait littéralement la cage thoracique, l’empêchant de respirer ou faire quoi que ce soit, là était le problème, il n’était plus lui-même, il avait même peur qu’Athénaïs essaye de le changer, de le rendre comme l’homme parfait à ses yeux et c’est pour cela qu’il prit peur. Cette fille n’était pas de son monde, ils étaient bien trop différents pour être ensemble et cela, le père de son ancienne petite amie l’avait bel et bien compris. Oh Haytam aurait pu se battre pour ne pas gâcher cette relation mais il savait que celle-ci le mènerait à sa perte. Il en avait plus que marre des piques que lui envoyait son interlocutrice, ainsi que les phrases sanglantes que lui adressait son père lorsqu’ils se croisaient à l’agence. Celui-ci refusait même son boulot sans y avoir jeté un coup d’œil et Hay’m ayant besoin d’un job plus que tout, la rupture était la seule solution.

Et aujourd’hui les voilà, à se regarder dans le blanc des yeux, à attendre que le temps passe, que la situation se déroule anormalement, que quelqu’un explose enfin. Le jeune Patterson est le meilleur lorsqu’il s’agit d’éviter une situation ou d’étouffer une pensée, une chose est sur les moindres paroles relatives au passé ne viendront pas de lui. « Les femmes peuvent faire deux choses à la fois, tu le ne sais pas ça ? » Il se mit à sourire, un sourire faible mais bel et bien là. Se positionnant sur le bureau, posant ses mains sur celui-ci il affirma alors « Les hommes aussi tu sais, enfin… certain. » Faire plusieurs choses à la fois n’était pas un problème pour lui… enfin presque étant donné que son côté très maladroit le plombait à chaque fois. « Ce n’en était pas mon intention de toutes façons. » La jeune femme avait alors repris sa place derrière son bureau, se mettant à nouveau son travail. Haytam avait essayé d’être gentil, innocent comme il savait bien le faire et qu’est-ce qu’il récoltait à nouveau ? Un pique, quasiment un reproche de la jeune femme qui ne daignait lui offrir une belle parole. Mais comme à son habitude il baissa la tête et continua à faire comme si de rien n’était, comme si cette phrase ne l’avait pas affecté, comme s’il n’avait rien entendu. Il se releva alors, se détachant du bureau pour venir se planter devant son interlocutrice, observant d’un œil son travail, enfouissant ses mains dans ses poches, l’air penaud. « C’est ça que je ne comprends pas chez toi, je fais un pas vers toi et tu en recules de trois. Comme si je ne savais pas que tu n’aimais pas les fêtes, comme si on ne se connaissait pas. Enfin non bref oublie. Je m’en fiche ça va être le même débat au final. » Haytam entrouvrit alors la bouche, sa gorge devenant plus qu’aride. Il ne savait quoi dire et à l’intérieur de son crâne c’était la panique. Prenant une longue respiration il fit, regardant ailleurs « Arrête de me reprocher tout ça, tu sais très bien comment je suis, tu sais très bien d’où je viens. Je n’ai jamais été de ton monde et je ne le saurai jamais alors arrête d’essayer de me culpabiliser pour me changer à ta guise. Je… je ne suis pas sûr de te connaitre plus que ça en effet, et c'est réciproque à mon avis. »


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MessageSujet: Re: A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS   A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS EmptyLun 14 Jan - 17:51


Hayïs ;
I DON'T KNOW THE QUESTION, BUT SEX IS DEFINITELY THE ANSWER.
Un claquement de doigts, un château de cartes qui s’effondra et un début de pluie qui s’abattit sur Paris. Ce n’était pas équivalent à son monde qui venait de s’enfoncer à ses pieds cela était pire. Athénaïs n’avait pas eu l’occasion d’aimer grand-monde mais une fois qu’elle se l’autorisait cela en valait le coup. Sans narcissisme aucun, mais sincère vérité. Une fois qu’elle aimait il fallait que tout aille vite et bien. A capturer chaque seconde, à se l’approprier et à la garder dans un petit coin de son esprit. Haytam réussissait à lui couper le souffle, à la transporter dans un monde totalement différent du sien. Elle savait pourtant qu’elle ne serait jamais prête à quitter sa place confortable, son appartement cosy et toutes ses petites manies de pourrie gâtée mais lors des rares moments où elle et lui se regardaient et qu’elle le forçait de poser sa main autour de sa taille la comblait.
Encore une fois il n’avait rien à envier aux autres. Il n’avait peut être pas leurs multiples comptes en banque et le bolide qui servait à briller en soirée mais il possédait cette simplicité, ce côté décalé qui donnait sérieusement envie de le garder dans ses bras et ne plus le lâcher.

Face à lui elle eut l’impression de se retrouver face à un inconnu, face à un individu qui cherchait délibérément à mettre de côté leur passé commun. Comme si jamais rien n’avait existé, comme si jamais il n’avait eu droit à un sourire esquissé après un baiser forcé. Et même si la brunette érigeait une véritable muraille de glace autour de tout son être, cette tendance au déni la blessait. Sans toutefois lui donner l’envie de lui exploser en pleine figure ou de se mettre à pleurer ( d’ailleurs elle se demanda même quelle serait sa réaction si elle se mettait à pleurer devant lui ), non au contraire elle voulait devenir de plus en plus blessante.
A charge de revanche pour lui tenir tête et lui montrer qu’elle aussi pouvait devenir la nana intransigeante qu’il avait détesté. Sa mère l’avait averti de toutes manières une fois qu’on mêlait des sentiments sincères dans une relation il fallait être sûr de son coup. Au risque sinon de devenir furieusement dépendante et nostalgique. Ce n’était pas les garçons qui manquaient, ni encore moins les occasions. Guilia avait seulement du mal à trouver quelqu’un, ou plutôt à se faire à nouveau à l’idée de l’engagement.

Après se faire brûler les ailes deux fois, un peu normal qu’elle prenne autant ses distances. Grimaçante elle passa sa main sur son front, et prit une profonde inspiration. Son ouïe se focalisa sur le bruit des gouttes de pluie qui terminaient leurs courses sur la fenêtre de son bureau. Ce son là lui était tellement reposant à chaque fois, petite ce bruit fonctionnait bien mieux qu’une berceuse. D’ordinaire quand son monde parfaitement bien soigné ne suivait plus le plan prévu elle s’organisait une virée à l’autre bout du monde ( et accessoirement au soleil ) pour décompresser et profiter. Là, elle terminait l’année dans un mauvais état d’esprit, totalement déphasée, se demandant si la personne qu’elle avait en face d’elle était bien celle qu’elle avait fréquenté autrefois. Lorgnant sur l’onglet du site internet de la compagnie aérienne nationale elle fût surprise de voir Haytam s’approcher. Enfin technique d’approche façon Haytam c’est se tenir assez près mais ne maintenir absolument aucune proximité physique. Pour ensuite avoir l’impression d’être un jury et de lui faire passer un oral décisif. Étonnamment il se lança dans un monologue, enfin monologue façon Patterson ce qui fit aligner à la française un sourire en coin.
Il n’avait pas autant parlé depuis qu’il avait mit les pieds ici, de plus à la base elle l’aurait remballé avec un sous-entendu bien explicite, virant rouge tomate il aurait rapidement déguerpi. Elle trouvait l’ensemble mignon, malgré le fait qu’elle en prenne pour son grade. A nouveau elle passait pour la maléfique à vouloir le façonner à son image. Faux, pensa-t-elle si fort qu’elle pensa le crier à ses oreilles. Elle voulait qu’il découvre son monde à elle sans forcément l’apprécier mais juste qu’il fasse un effort. Il y avait bien des concessions à faire dans toutes les relations non ? Elle était prête à supporter un après-midi complet de jeux vidéos pour une seule soirée. Tournant le fauteuil de manière à se trouver en face de lui, elle croisa les jambes et inclina la tête. Battant des cils, sa voix comparable à un ronronnement pour l’attirer un peu plus dans ses filets. « Je n’ai jamais voulu te changer. » Vérité acte I, balançant ses chevilles de l’avant vers l’arrière elle continua clairvoyante. « Si tel avait été le cas je me désolerai plutôt de cet échec cuisant. » Parce que justement Haytam ne pouvait pas être changé. Elle avait cru pourtant qu’avec le temps qui sait… Mais à force de discussions et d’observations elle s’était rendue compte de l’évidence. Il fallait prendre Haytam et sa bulle.
La suite se montra corsée, et l’allusion même d’émettre des doutes sur ce qu’ils avaient appris l’un de l’autre lui fit grincer des dents. Elle en savait des choses sur lui pas au point d’en écrire une biographie mais à le faire rire et à le détendre. Se redressant droite comme un piquet elle croisa les bras sur sa poitrine et si proche laissa le souffle chaud se déposer contre sa nuque avec une délectation non-dissimulée. « Je sais que si je continue tu vas te mettre à bafouiller. » Pause accompagnée d’une expiration, et d’un sourire innocent : « Je sais aussi que le fait que mon père ait tout fait arrêter, t’as soulagé. » Nouveau temps mort. Elle savait qu’elle le mettait dans une gêne inimaginable mais elle avait besoin de savoir. « Parce que tu avais peur de ce qui pourrait se passer ensuite. Et surtout parce que tu avais peur de te sentir utilisé. » Elle lâcha un petit rire étouffé et recula d’un pas, faisant attention de ne pas trébucher à cause du fauteuil afin d’enchaîner : « Sauf que c’était sincère. Du moins de mon côté. »
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MessageSujet: Re: A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS   A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS EmptyMer 16 Jan - 13:20



ATHENAÏS & HAYTAM
« Le flirt est à l'amour ce que les relations sont à l'amitié. »

Les filles c’est une longue histoire pour Haytam, à vrai dire il n’a jamais eu d’histoire valant le détour. Il n’y a eu que très peu de filles dans sa vie, Athénaïs, Camille, Moira, bien que la dernière n’est pas été son amante mais juste une grande amie et désormais colocataire. Très peu de filles mais qui en valent largement la peine et qui ont marqués Haytam pour un bon bout de temps. L’histoire avec Camille a été courte, encore plus courte que celle avec la brune qui se trouvait en face de lui, mais là encore, ce fut presque pour la même raison que cette relation s’était terminée. La confrontation des mondes, le secret, toutes ces choses oppressante que le garçon devait garder pour lui, juste pour passer certains moments délicieux en compagnie d’une belle jeune femme. Contrairement à Athénaïs, Camille avait quasiment rompus tous contact avec Haytam, la séparation n’en était que plus douloureuse, mais chacun de leur côtés savaient qu’ils se détruisaient à petit feu, allant jusqu’à être violent l’un envers l’autre. Oh non ne vous trompez pas, le jeune Patterson ne lèvera jamais la main sur une femme, jamais ! Seulement parfois les paroles sont plus marquantes, et même si c’est rare, lorsque le jeune homme décide de dire ce qu’il ne lui plait pas ou ce qui ne va pas, il sait se montrer très blessant, sans vraiment le vouloir à vrai dire. Se rapprochant de son interlocutrice, il examina son travail d’un coup de regard, tout simplement pour se vider l’esprit, cette situation le mettait mal à l’aise certes, mais il restait tout de même parce qu’elle lui avait demandé, et parce qu’il ne pouvait jamais rien lui refuser.

Posant son regard sur elle, il attendait le moment fatidique. L’air pensant annonçait la déferlante qui allait peut-être tout changer entre eux. Et contrairement à ce qu’il aurait pu penser, ce fut lui qui craqua le premier. Il n’en pouvait plus de ses piques incessant, cette méchanceté gratuite qu’elle lui délivrait à tout va. Oh pourtant Hay’m savait pourquoi elle se comportait ainsi, tout simplement parce qu’il ne changeait pas, parce qu’il restait toujours le même et qu’après leur séparation celui-ci avait repris ses distances comme si de rien n'était. Le jeune Patterson est un homme plus que sensible et malheureusement il s’attache trop vite, allant jusqu’à tout donner pour satisfaire sa moitié qui peut simplement se foutre de lui. Tout… ou presque car le jeune garçon presque prude ne dévoile pas tous ses secrets dont le plus gros. L’amour lui a toujours fait peur, ce qui vient ensuite encore plus, alors il s’est toujours préservé d’aller plus loin. En fin de compte ce ne fut pas une chose difficile à faire étant donné le nombre de fille qu’il a pu fréquenter au cours de sa vie. Bref il craqua, balançant un flot de paroles mélangées à l’on ne sait quoi. Il était perdu, il détestait être dans cet état second, celui où il ne comprend rien, où il n’arrive à rien faire, celui où il perd tous ses moyens. « Je n’ai jamais voulu te changer. Si tel avait été le cas je me désolerai plutôt de cet échec cuisant. » Il ne bougeait pas, restant droit devant elle, regardant ailleurs, sentant son regard presque trop perçant sur lui. « Bien » lâcha-t-il faiblement, pensant le reste ‘ainsi soit-il’, après tout, cette relation était terminée depuis longtemps désormais, alors pourquoi encore tourner autour du pot après tout ce temps ?

Un flot de souvenirs envahit alors subitement les pensées d’Haytam, il revoyait certains bons moments qu’il avait passé en la compagnie de la jeune femme, et même s’il ne montrait rien, son cœur se serrait jusqu’à lui couper le souffle. Voilà pourquoi il mettait tant de distances entre eux, parce que se détacher de quelqu’un, d’un souvenir est plus que dur pour lui. Oh il regrette souvent les moments qu’ils passaient tous les deux, ceux où elle était simplement elle, ceux où il la faisait rire de bon cœur. Soufflant longuement, Haytam s’avoua qu’au final il préférait qu’elle le déteste, qu’elle continue à lui envoyer des piques plutôt qu’elle ne soit trop proche de lui, au final ce sera plus simple de se séparer et d’oublier totalement cette histoire. Passant sa langue sur ses lèvres pour les humidifier il les pinça ensuite lorsqu’elle s’approcha de lui, trop près de lui. « Je sais que si je continue tu vas te mettre à bafouiller. » Il avala alors difficilement sa salive, son regard restant planté dans le sien. « Je sais aussi que le fait que mon père ait tout fait arrêter, t’as soulagé. » Il hoqueta alors silencieusement, touché, elle avait bel et bien raison. « Parce que tu avais peur de ce qui pourrait se passer ensuite. Et surtout parce que tu avais peur de te sentir utiliser. » Elle lâcha un petit rire étouffé et recula ce qui pétrifia Haytam sur place. Les mains dans les poches il ne pouvait bouger, il n’imaginait pas qu’elle… était au courant de tout ça. « Sauf que c’était sincère. Du moins de mon côté. » Il souffla alors longuement, détachant son regard d’elle, se dirigeant vers la fenêtre, s’accoudant au mur voisin, et se mit à observer la pluie. Que pouvait-il répondre à ça ? Il l’ignorait. L’assurance qu’avait Athénaïs à son égard, à propos de son fonctionnement lui avait subitement glacé le sang. Les gouttes frappaient alors sur la fenêtre et il fut heureux que la pluie tombe. En effet celle-ci a toujours eu le don de l’apaiser. Fermant les yeux il souffla alors pour se détendre, concluant par « De toute façon c’est du passé dorénavant ».



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MessageSujet: Re: A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS   A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS EmptyLun 28 Jan - 20:05


Hayïs ;
I DON'T KNOW THE QUESTION, BUT SEX IS DEFINITELY THE ANSWER.
Voilà comment LE geek par excellence venait de basculer clairement la situation à son avantage, elle lui avait fait pourtant clémence de son mépris, de sa franchise (quoiqu’elle s'était en réalité plutôt modérée) et lui se contentait de clôturer la conversation par un " c'est du passé ". Un comportement de pur égoïste, quasiment à l'identique de tous ceux qu'elle fréquentait tous les jours. Haytam n'était pas censé justement être différent ? Finalement peut être que non. Soit il cherchait à se donner un bon genre devant elle, à qu'elle le déteste et qu'il s'en sorte avec seulement une gifle soit il n'assumait pas et il préférait se cacher derrière une fière allure de dandy. Acquiesçant d'un mouvement de tête, bouche en coin le stylo attrapé quelques secondes plus tôt passa de doigt en doigt, un brin malmené. Ce n’était pas du Haytam ça, elle se serait contentée d’un « ok » avec plus de sympathie qu’un « c’est du passé ». « T’as raison, je ne vois même pas pourquoi on en parle. » Athénaïs vexée partie I.
Lui tournant le dos, elle se concentra sur ses dossiers et son téléphone se mit à nouveau à vibrer, bien plus sur les nerfs qu’auparavant elle le nia mais fut forcée par pure curiosité de jeter au moins un œil sur le destinataire. Nouvelle grimace mais celui-ci légèrement de frustration, elle se serait sûrement ennuyée une fois tous déchirés mais ils n’auraient de cesse de la complimenter et d’envier sa vie parfaite, délicieusement bien rangée. Et ça sans dépenser un sou, mais seulement en souriant poliment et adroitement. « Adam est dans un état pitoyable, Nathanaël vient de proposer un verre à une pétasse. Et sinon ta robe je l’ai trouvé chez moi finalement… » Se contenta-elle de lire fugacement. Le message n’était pas terminé, elle le voyait grâce à la ponctuation et soudainement attirée par le souvenir de sa fameuse robe de haute-couture elle déverrouilla son téléphone et se plongea dans la suite du récit. « (…) je l’emmènerai au pressing avant de te la rendre. Grouille-toi bordel, passer le réveillon au boulot et surtout en SOLO ça craint. »
Théoriquement elle n’était pas en solo mais vu l’ambiance cela craignait énormément. Levant les yeux vers le jeune homme elle poussa un soupir et comprit pourquoi ses amis l’avaient tant averti sur le choc frontal de cette relation, il pouvait y avoir autant de sentiments possible la totale opposition les forcerait à se confronter. A la rigueur si la brunette possédait un caractère semblable au sien, il y avait peut-être moyen mais là ce n’était même plus la théorie des opposés qui s’attiraient mais un miracle qui s’était produit. Se voyait-elle présenter Haytam à ses parents ? Vu la manière dont son père avait fait preuve juste seulement au terme de quelques jours de relation, elle ne préféra même pas imaginer ce qu’il adviendrait de plusieurs mois. Elle jeta un coup d’œil sur sa montre, perplexe. « A vouloir jouer au roi du silence, autant le faire à fond. Je vais commander à manger tu veux quelque chose ? » Clignant des paupières, ses cils semblaient s’étirer à l’infini, regard intensifié ses prunelles noisettes ne firent qu’accentuer les émotions qu’elle cherchait à renvoyer. Au moins en mangeant elle regretterait moins de devoir avoir en face d’elle, un ex qui n’alignait que trois ou quatre mots quand ça l’arrangeait. Déposant le stylo sur le côté, elle ouvrit le premier tiroir de son bureau et y trouva son agenda. Refermant ensuite le tiroir, elle posa l’agenda sur son bureau et l’ouvrit à la partie du répertoire téléphonique. Faisant défiler les pages, à la recherche des coordonnés du thaïlandais du coin, pauvre petite chose il n’avait malheureusement pas son mot à dire sur le choix. Et puis à coup sûr il n’en donnerait pas…

Avec Haytam soit il se contentait d'archiver et de se contenter d'une excuse moyenne soit il gardait le silence. Qu'à cela ne tienne elle s'avoua gagnante en le perturbant. Elle avait regretté mais au vu de sa réaction elle se mordait les doigts de n'avoir pas continué.
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MessageSujet: Re: A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS   A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS EmptyJeu 31 Jan - 18:50



ATHENAÏS & HAYTAM
« Le flirt est à l'amour ce que les relations sont à l'amitié. »

« Tu’as raison, je ne vois même pas pourquoi on en parle. » Elle savait qu’il avait raison, enfin en quelque sorte… Pourquoi continuer à parler d’un sujet aussi déchirant que celui de leur relation passé ? Cette relation datait désormais et il fallait aller de l’avant. Le regard vide, observant les gouttes d’eau fragiles s’écraser violemment contre la vitre, Haytam se mit à sourire discrètement, pourquoi ? Parce qu’il n’était pas lui-même à ce moment, plus lui-même depuis qu’il était rentré dans ce bureau. Il avait éclaté, mettant les pieds dans le plat, et le voilà en train de se dire qu’il fallait aller de l’avant, lui qui ne vit que dans le passé, se remémorant les souvenirs qui le hantent sans cesse. Fermant les yeux, il avait l’impression que son cerveau allait exploser, qu’il surchauffait sans pouvoir se refroidir un jour. Et c’est pour cela qu’il posa sa tête contre la vitre, soupirant presque de bonheur. Sur le moment, il appréciait le froid et le silence qui l’entourait, appréciant juste le cliquetis des gouttes de l’autre côté de la vitre. Les yeux toujours fermés, il se laissa envahir par une vague se souvenir, il se revoyait allongé dans le canapé luxueux de la jeune brune près de lui, il la revoyait dans ses bras, souriant, riant de son humour des plus débiles. Mais où était donc cette Athénaïs ? Cette femme qu’il appréciait tant ? Lorsqu’il l’avait contemplé quelques minutes plus tôt il avait juste eu l’impression d’avoir une femme faite de marbre, incapable d’être aussi douce que dans ses souvenirs. Son cœur se serra, il ne comprenait pas pourquoi cette femme pourtant si forte ne s’était pas battue pour lui, pour leurs relations devenant son paternel il…

« À vouloir jouer au roi du silence, autant le faire à fond. Je vais commander à manger tu veux quelque chose ? » Rouvrant rapidement les yeux, se redressant d’un geste vif il chassa ses pensées, plutôt ses vieux souvenirs, soufflant longuement. Puis Haytam se racla la gorge, lâchant « Non merci, je n'ai pas faim ». Il se tourna quelque peu vers la jeune femme, décidant une nouvelle fois de passer au-dessus du pique qu’elle venait de lui balancer. Bien sûr, le silence régnait dans cette pièce, mais après tout que pouvait-il dire ? Et elle non plus ne parlait pas, alors qu’Hay'm savait éperdument que son cerveau devait avoir une multitude d'idées en train de fuser. Il se mit alors à l’observer, cherchant dans son agenda un numéro de téléphone pour remplir son ventre. Des plats préparés et qu'on livrait un jour de l’an ? Cette ironie de sa part le faisait presque rire intérieurement. Soufflant derechef Haytam n’en pouvait plus, il avait l’impression d’être entre quatre murs de glace, ne pouvant pas bouger, et donc pas s’échapper, un vulgaire lion en cage bien qu’il soit très éloigné du lion, que ce soit au niveau de la prestance comme au niveau du caractère. Se passant une main dans la touffe qui lui servait de cheveux, il s’avança alors vers le bureau de la jeune femme, marchant encore et encore tel un homme anxieux « A quoi ça sert que je reste ici hein ? On se bouffe perpétuellement le nez . Tu mates ton portable sans cesse alors pourquoi tu restes ici à me toiser du regard alors qu’apparemment des amis t’attendent ? On dirait que tu traines exprès pour me déstabiliser parce que tu sais que je n’ai que faire de toutes ses… courbettes. Regarde nous on reste là à se regarder du coin de l’œil, ne sachant pas quoi dire, c’est… » Il soupira alors, incapable de continuer, continuer pour dire quoi de toute manière ? Il s’embourbait tout seul, il ne savait que dire, que faire, l’instant lui rappelait juste leur relation, cette cause perdue, cette torture qui le faisait encore, et malheureusement, souffrir aujourd’hui.


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MessageSujet: Re: A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS   A quelques minutes près ϟ ATHENAÏS EmptyJeu 28 Fév - 16:28


Hayïs ;
I DON'T KNOW THE QUESTION, BUT SEX IS DEFINITELY THE ANSWER.
« Non merci, je n’ai pas faim tu peux la fermer merci » Entendit-elle dans un vague écho, provoqué par son imagination bien trop débordante. Haytam la poussait à bout, ou elle rêvait ? A se demander comment elle avait pu sortir avec lui. Certes ses ex pouvaient être chiants mais ils en restaient pour le moins respectueux (oui enfin plus ou moins) et ils avaient la décence de ne pas refuser quelque chose de la part de la brunette. Tiquée, pincée et bien remontée elle le fusilla du regard et sans attendre composa le numéro du fameux traiteur en question, stylo en main des dessins fusèrent, des symboles sans grande signification (du moins pour elle) mais qui vaudraient cher pour un graphologue. Des gribouillis qui se bousculèrent, et des suspicions de bonhommes dessinés à la va-vite qui se tiraient dans les pattes. « Comme tu veux. » A vrai dire je m’en fous voulut-elle lui crier en pleine face, mais au nom de la bienséance et pour surtout terminer l’année en beauté elle s’abstiendrait. Une part d’elle essayait de la convaincre qu’il agissait comme ça naturellement, et qu’il restait aussi détaché volontairement la part restante n’essaya pas de lui trouver d’arguments valables. Il se comportait comme un véritable idiot, méritait une bonne gifle et qu’elle ne lui adresse plus la parole ensuite.
La tonalité la coupa de toutes ses perfidies et énonçant la composition de son menu elle trouva face à un couac, trente-et-un décembre donc gros banquets, donc beaucoup de commandes à honorer, donc beaucoup à patienter. Patienter, elle ?! Acte II Scène III ou l’art et la manière de négocier avec tact.

Stylo encore en main elle réécrivit sa commande à la virgule près, et accepta d’effectuer quelques concessions. De toutes façons Haytam n’avait pas faim hein ? Donc inutile qu’elle s’entêtait à doubler les portions, et qu’elle prenne à elle-seule l’équivalent d’un menu familial. La personne à l’autre bout du fil sembla hésiter, et se lança dans une langue totalement étrangère à son ouïe, Athénaïs en profita donc pour toiser le jeune homme qui continuait de la fixer maladroitement. Téléphone entre l’épaule et l’oreille elle feignait la reconnaissance quand le chef accepta de préparer une commande hors planning, après tout il lui devait bien ça non ? Ce n’était pas comme si elle n’avait jamais commandé chez lui, ou bien qu’elle ne lui avait pas fourni une sérieuse réputation par bouche à oreille. Concluant l’affaire par les modalités de règlement et surtout par son mal qu’elle devrait mettre en patience, elle coupa court à la conversation et se focalisa sur son ex-petit-copain qui lui piqua littéralement une crise sur place.
Le détail de continuer à avancer alors que se trouvait son bureau lui fit esquisser un sourire, Haytam devenait totalement déboussolé une fois énervé, à l’époque où ils étaient ensemble la jolie demoiselle l’embrassait pour le faire taire (et ainsi pour le calmer en même temps) malheureusement vu la conjecture actuelle entre eux, ça n’allait pas être possible du tout. Encore une fois (pour ne pas changer) elle en prit pour son grade, sous prétexte qu’elle aimait voir ses messages à la minute il voyait ça comme sa manière à elle de l’envoyer chier. Comme si elle ne parlait pas, comme si elle n’était pas connue pour sa nature si cash parfois. Trop c’est trop, et la brunette ne tarda pas à sentir la moutarde lui piquer au nez.
Se redressant droite comme un piquet elle se montra légèrement menaçante en se dirigeant vers lui, index pointé qui ne tarda pas à s’enfoncer dans son torse (sans néanmoins un léger frisson qui lui arracha une vertèbre de sa colonne vertébrale). La première pensée qu’elle eut en tête était que c’était beaucoup plus dur au toucher qu’avant. Non pas qu’elle ait en tête son anatomie complète mais vu leur relation assez platonique elle avait dû apprendre à se contenter de ce qu’il lui offrait. Elle aurait aimé aller plus loin, mais elle s’était toujours trouvée face à un refus. Et elle en avait déduit qu’il était toujours vierge, mais qu’il n’osait pas lui en parler. S’il savait qu’elle se serait sentie flattée de pouvoir être sa première fois… Bref. « Les opposés qui s’attirent, qui aime bien ; châtie bien et toutes les conneries du même genre. » Cela ne sonnait pas comme l’explication du siècle mais elle était recevable non ? « Parce que tu me manques c’est si difficile à comprendre ? » Perdue entre ses excès de colère et son caractère lunatique elle laissa s’échapper la phrase à ne pas dire. Yeux ronds elle baissa la tête et préféra terminer sa phrase plutôt qu’affronter à nouveau ses prunelles qui la détailleraient aux rayons x. « C’est pathétique. »

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