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 une affaire d'oubli. d'envie, peut être.

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MessageSujet: une affaire d'oubli. d'envie, peut être.   une affaire d'oubli. d'envie, peut être. EmptyDim 16 Déc - 2:08

Un grossier nuage flotte autour de sa tête. Il l'embrume, l'emprisonne complètement. Doucement, il la compresse dans son étau, et chaque fois elle se promet la même chose. A chaque gorgée, elle s'implore de ne plus réitérer l'erreur. Pourtant, son cœur l'emporte sur son corps malmené. Il est avide de ce poison doux qui est sûrement l'un des plus redoutable. Il lamine à petit feu les organes, un par un. jusqu'à ce qu'un seul soit le survivant. Ce solitaire ne parvient qu'à accompagner ce corps à l'usure. Le pantin perd ses cordes, et s'écroule finalement sur la scène. Louve s'est écroulée, elle aussi. De fatigue, sans doute. Ses jambes l'ont trop supportée, ainsi elles ont laissé tomber la jeune fille. Cette dernière est avachie à même le sol, emprisonnée dans un cauchemar sans fin. Sa respiration est courte, saccadée. Comme si un être inconnu qui rôde dans l'ombre, dans le vile dessein de n'en faire qu'une bouchée. Elle tremble. Pourtant, tout ceci n'est qu'une impression. Une folie destructrice de son esprit ravagé. Ses mains se crispent, brassant de l'air ; comme toujours. Elle se débat contre de l'irréel. Elle n'est que captive de ses troubles. Dans un extrême effort, ses paupières se font légères. Sa vue ne se trouble plus tout à fait. Doucement, elle se redresse. Son dos n'est que douleur. Ses membres endoloris protestent un tel traitement. Elle n'y prête guère attention, et se relève avec peine. Elle y est tant habituée. Un jour, peut être, elle cessera de boire pour oublier, de boire pour crever.

La démarche chaloupée, elle se glisse sous une colonne d'eau froide. Les mots, les souvenirs s'entrechoquent bruyamment. Son crâne arrive dangereusement à saturation. Les larmes auraient pu venir, mais cela fait si longtemps que les eaux de ses yeux n'ont pas déferlées. Il en est certainement mieux ainsi. Lentement, son état s'améliore. Il lui est presque possible de se redresser désormais. Louve s'exécute, grimaçante. Ses pas sont lourds, dignes d'un condamnés qui se rend au bagne. Toutefois, il n'en est rien de cela. Aussitôt, elle se dirige vers sa commode. Ses yeux se baladent un temps. Son sang se glace. Son palpitant gagne de la vigueur : il ne demande qu'à briser sa cage blanchâtre. Non, non, non. répète-t-elle avec crainte. Elle se précipite soudainement vers ce qui semble tenir lieu de pièce principale. Ses doigts fins palpent chaque endroit, dans ses moindres recoins. Merde, souffle-t-elle. Ses yeux se ferment, étouffant une goute d'eau de mer. Ou du moins, quelque eau salée. L'étau revient sournoisement, tandis qu'elle remue ses souvenirs. Elle les scrute un à un, avec l'espoir vain de soulager son cœur. Un visage. Un autre. Une fête, peut être. Un prénom. Naïs. Elle l'a retenu parce qu'il ressemble fortement à maïs, en plus joli.

Prestement, elle quitte son taudis. Les fringues enfilées à la va-vite laissent le froid la mordre. Mais peut lui importe. Louve chemine jusqu'à son but comme si elle l'avait fait durant sa vie entière. Comme si, elle était toujours venu là. Pourtant, c'est absurde. Elle court presque : tout signe de malaise a plié bagage. C'est étonnant comme la détermination peut faire abstraction de tout sur terre. L'immeuble lui parait si familier qu'elle en est troublée. À la manière d'un lieu issu de l'enfance qu'on retrouve des années après, constatant souvent avec regret au combien cela a changé. Hésitante, Louve se mordille la lèvre inférieur, portant encore les vestiges d'un baiser qu'elle peine à se souvenir. Pourtant, si enflammé. Enfin, elle pousse la porte de l'élégant bâtiment. Elle gravit les échelons avec une boule au ventre. La crainte d'une erreur la tourmente durant quelques minutes. Bientôt, l'ultime arrêt lui fait face. Louve s'observe via le biais d'un miroir de fond de couloir. Ses cheveux sont épais, en bazar. Elle est pas trop mal sapée, pour un choix si rapide. Un slim taille haute qui parait n'être qu'une seconde peau bleue, un t-shirt blanc complètement déglingue, un manteau arrivant un peu au dessus des hanches en fausse fourrure léopard et des boots ayant vécues.

Elle soupire. Putain, qu'elle s'aime pas. Plus elle regarde son visage, plus elle se dégoute. Elle s'appuie contre le mur. Merde, son dos sonne à sa place. Elle ne peut plus reculer, le mal est fait.
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MessageSujet: Re: une affaire d'oubli. d'envie, peut être.   une affaire d'oubli. d'envie, peut être. EmptyLun 17 Déc - 3:00


Le souvenir de ses formes. De leur texture. Des sensations oubliées qui n’ont pas manqué de laisser de fines traces dans ma mémoire. J’aimerais me rappeler de cet échange qui m’obsède mais c’est sans succès, ma mémoire me fait défaut. C’était hier soir. Non, avant. Il y’a peut-être deux jours. En tout cas, je sais que ça ne remonte pas plus loin que ce week end, donc oui, deux jours. J’étais à cette fête et comme sans alcool la fête ne sait pas être plus folle, je l’avais emmené ici, avec moi, chez moi, après plusieurs verres plutôt corsé. Petit à petit, je retrace le cheminement de la soirée, lentement mais sûrement j’en viens à me rappeler de celle qui cause en moi cette sensation de manque. Sans pouvoir l’expliquer, je ressens l’irrépressible de coucher mes maigres souvenirs sur mon carnet à dessin, j’y laisse toujours l’empreinte de mes moments fort et en ce moment, je ne pense qu’à cette nuit qui s’est effacé de mon esprit au fur et à mesure que mon corps évacuait l’alcool de la soirée, c’est bien dommage, comme quoi des fois, il ne faut pas boire. Bien sûr, le gros de la nuit, je m’en souviens, ce que nous avons, comment, combien de fois ; je ne suis pas non plus de celle qui ont des trous noirs, ce que je recherche ce sont juste les souvenirs de toutes ces sensations qui après avoir pris place en moi ne laisse qu’un vide, un manque qui restera probablement non comblé car de cette soirée il ne me reste qu’un prénom. Louve. Je le murmure doucement. Lorsqu’il sort d’entre mes lèvres, il me revient la façon dont je le prononçais plus tôt, à bout de souffle. Comme ça. « Louve » Je ravale alors ma salive et repose le fusain qui depuis quelque minutes ne sert plus à grand-chose que je ne parviens pas à aller plus loin dans mon esquisse. Cette manie de dessiner. Cela a beau être une passion il y’a bien des jours où elle se transforme en casse-tête impitoyable. La migraine me vient. Sans que je ne m’en sois rendu compte, j’ai passé toute la journée sur ce dessin, je n’ai rien fait de tout ce que j’avais prévu alors que je suis sûre d’avoir promis à Ella de mettre un peu d’ordre dans l’appartement. Je ne suis pas encore très adulte de ce point de vue là, je me repose bien trop sur elle. Faut que je me bouge.

Rien de tel qu’un balais pour penser à autre chose n’est-ce pas ? C’est ce qu’aimerait nous faire penser le modèle féminin des années 50 quoique si j’y réfléchis là, ça a l’air de fonctionner. L’heure passe sans que je pose les yeux sur ce fichu carnet et curieusement malgré ma maladresse et ma non-maîtrise du balai, l’appart paraît effectivement un peu plus rangé. Un peu plus seulement, je ne suis pas Mary Poppins, bien que si je veux essayer de claquer des doigts. Non, ça ne fonctionne pas. Tant pis. Sans continuer à perdre du temps, je profite alors de ma motivation soudaine à faire autre chose que me creuser les méninges pour filer sous la douche.

L’eau est rafraîchissante, après ma matinée à baigner dans la sueur de la veille je profite du moment pour prendre soin de moi. La température ne tarde pas à grimper et la salle de bain se retrouve vite embuée, si bien que je ne vois pas à deux mètres, elle est si petite qu’on se croirait dans un sauna. C’est drôle. Après avoir noué une serviette autour de mon corps, je m’observe dans la glace, je passe d’abord ma main dessus pour pouvoir effacer la buée qui s’est installé. Le verdict vient de tomber, aujourd’hui, je ne ressemble à rien et compte tenu de la flemme qui m’habite depuis ce matin, je ne pense pas sortir. Je n’en ai pas envie. Nan, maintenant que je suis libérée des obligations du ménage et de mon hygiène, je ne pense qu’à mon carnet et à me reprendre la tête dessus. Ca fait deux jours que ça revient comme ça, inlassablement. Un grand tee-shirt. Une paire de collant filés agrémenté d’une paire de chaussette et me voilà parer pour l’après-midi qui voit déjà sa fin. C’est pas que j’en suis fière mais là d’un coup, j’ai tout de la parfaite flemmarde. Je reviens au salon avec la ferme idée de sécher mes cheveux mais j’abandonne en cours de route lorsque je passe à côté de la table du salon, où sont posés les fameux croquis. Je me pose dans le canapé, sentant dans mon dos que mes cheveux ont trempé le tee-shirt et donc moi-même par la même occasion, puis la sonnerie retentit. Aujourd’hui, je ne pense pas attendre quelqu’un. J’espère juste que c’est pas quelqu’un qui a dans l’idée de me tirer d’ici, moi et ma flemme, on est si bien. Je me dérange quand même, ouvre la porte et aperçoit mon fantôme, mon souvenir. Mais bien sûr, je ne vois pas sur le moment comme j’ai pu l’oublier. Puis naturellement, je me pose contre le mur avant de la regarder de haut en bas, l’envie de l’observer, de bien retenir comment elle est pour ne plus l’oublier. « Je pensais justement à toi. » Je lui avoue sans honte parce qu’après tout c’est vrai, et que toute façon ça serait pas le premier compliment que je lui ferais. Un sourire se trace sur mes lèvres, je suis contente, je tente quand même de le cacher parce que voilà, j’ai une petite fierté et je ne veux pas passer pour une psychopathe, mais la vache, c’est dur de les cacher ces trucs-là : les sourires. « Tu es passée chercher ce que tu as oublié ? » Je marque une courte pause. « Ou tu avais envie de me revoir ? » Un peu insolent. Un peu culotté. Je ne montre parce que j’aimerais que ça soit oui mais c’est le cas. Je m’écarte alors du passage sans vraiment attendre de réponse. Qu’importe. « Entre. Tu connais déjà les lieux. »


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MessageSujet: Re: une affaire d'oubli. d'envie, peut être.   une affaire d'oubli. d'envie, peut être. EmptyJeu 20 Déc - 0:16

Un infime espoir lui glisse à l'oreille qu'elle aurait, sans doute, pu s'être trompée d'un étage. Ou même d'une porte, n'importe quel détail à vrai dire. Elle craint sûrement d'être confrontée à un échec terrible... Cette superbe rencontre pourrait la rejeter, prétextant un verre de trop. Ou bien une erreur, allez savoir. Ce refus la détruira sans doute, et la plongera dans les tourmentes qui la poursuivent sans cesse. Fatalement, la porte s'ouvre peu à peu. Trop lentement pour que son cœur se calme, mais à la fois trop hâtivement pour retarder le moment fatidique. Le sombre écho de ce muscle palpitant lui crève les tympans, ne sonne plus que comme une sentence. Ses membres se raidissent, elle s'attend à un cauchemar éveillé. Cela en est presque troublant si elle ne baisse pas le regard sous le poids de ses craintes. Pourtant, un visage lui apparait. Il est lumineux, pareil à celui extrait d'un rêve ; bien trop harmonieux pour être vrai, et à la fois pourvu de ce charme étrange qui vous force à l'adorer. Louve reste ainsi, plantée sur le seuil, à combattre son esprit qui ne sait plus où donner de la tête. Elle hésite à la saluer, mais se contente simplement de l'observer. Même ainsi affublée, elle est superbe. Douce vision onirique qu'elle rêverait de caresser du bout des doigts. « Je pensais justement à toi. » Son cœur sursaute. N'est-ce pas une hallucination auditive ? Ces mots tant espérés viennent-ils bel et bien de cette bouche qui lui eut été donné de s'emparer ? Elle hésite à se pincer, mais se refoule, songeant que c'est bien trop puéril. Plus puéril que de ne rien répondre ? Un sourire délicieux étire les lèvres de Naïs. Il est un brin déstabilisant, tout comme cette situation, à vrai dire. Pareil à une enfant confrontée à quelque chose d'intimidant, elle se mordille la joue de l'intérieur. Ce geste est quasiment imperceptible. Ses paroles auraient voulues se développer, pourtant elles ne parviennent à franchir la barrière de sa timidité. « j'espère qu'il s'agissait de pensées agréables. » finit-elle par débiter, posément. « Et... » entama-t-elle avec un léger froncement de sourcil. « je ne peux cacher que tu occupes une place importante dans mes songes depuis cette soirée. » Peu à peu, Louve parvient à parler sans entrave. C'est toujours compliqué, parait-il. « Tu es passée chercher ce que tu as oublié ? » Aussitôt, cette question lui remémore la raison initiale de sa venue. Cet imbécile de bracelet. Cet imbécile de bracelet à qui elle tenait comme à la prunelle de ses yeux. « Ou tu avais envie de me revoir ? » Douloureux dilemme. Ainsi, Louve se permet de se taire, se contentant d'esquisser un sourire. « Entre. Tu connais déjà les lieux. »

Naïs, dont les traits semblent s'embellir à mesure que son cœur battait, s'écarte de l'entrée, permettant de cette manière à Louve d'y pénétrer. Alors que ses yeux se baladent sur le paysage, qui n'a guère changé si ce n'est que le bazar s'est dissipé, des souvenirs ardent de leur nuit passée l'assaille. C'était brulant. Doux. Presque irréel. Rien qu'à l'évocation de tels instants, son souffle en est rompu. Son regard focalise de nouveau sur cet être tant convoité. Cette beauté la conduira à sa perte : cela ne devrait pas être permis pour le bien d'autrui un tel faciès. « à vrai dire, l'un est un prétexte à l'autre. » susurre-t-elle tout en se rapprochant un peu d'elle. De quelques centimètres, seulement. Pourtant, de cette distance, il ne doit être guère difficile de percevoir le cœur de la jeune fille battre à un rythme au-delà de la réalité. « même si... j'aurais voulu savoir si... tu vas trouver ça ridicule, mais... » Louve se perd dans ses idées. Trop veulent sortir au même moment. « je crois avoir oublié chez toi un ruban, enfin un bracelet... si jamais tu l'aurais retrouvé... » Elle parle presque avec ses mains, signe qu'elle ne sait exactement que dire. « ce serait génial. il... » finalement, elle s'est tue. De nouveau, son regard se baisse. De tels efforts effectués lui ont coutés beaucoup de son courage. Pourtant, elle éprouve le besoin de s'extorquer une dernière phrase, plus ou moins entière. « ce n'est pas pour me déplaire que je suis ici, surtout avec une telle hôte... »
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MessageSujet: Re: une affaire d'oubli. d'envie, peut être.   une affaire d'oubli. d'envie, peut être. EmptySam 29 Déc - 2:41


C’est comme si j’avais lancé un appel auquel elle aurait répondu. J’étais là, à penser à elle et puis elle est apparu comme pour me dire qu’être avec elle valait sûrement de ne faire qu’y penser. C’est sûr même, je n’ai sûrement rien fait depuis son départ car j’étais trop désireuse de la revoir, comme hantée par sa présence, sa voix, son goût, son toucher. Mon fantôme est revenu et le sourire avec. Je l’affiche. Je lui dit clairement. Je suis vraiment contente qu’elle soit revenue, ce qui efface la déception ressentie quand j’ai remarqué qu’elle avait filé au petit matin, non pas que ce comportement me dérange d’ordinaire mais là … Là, c’est différent. « j'espère qu'il s'agissait de pensées agréables. » finit-elle par me répondre de sa p’tite voix, j’ai presque l’impression de l’intimider. « Et... » continu-t-elle avec toute mon attention. « je ne peux cacher que tu occupes une place importante dans mes songes depuis cette soirée. » Et là, c’est le rouge qui m’monte aux joues. Rien que d’savoir que c’est réciproque, cette d’envie de l’autre, ce genre d’obsession parce qu’avouons-le, j’ai pas fait grand-chose depuis deux jours que de me retourner la scène dans ma tête encore et encore. Et cet aveux, c’est juste ce qui me manquait pour passer de la pommade à mon égo qui n’attendait que ça. Je suis suspendue à ses lèvres et une fois ces dernières fermées, je l’invite à entrer. Je sens chez elle comme une certaine réticence à entrer, ou alors je me fais des films et elle est juste hyper timide, ce qui est quand j’y pense plus plausible. Elle entre. Je referme hâtivement la porte comme pour l’emprisonner dans l’appartement, dire qu’elle est désormais en cage serait une exagération mais là j’espère bien qu’elle ne me quittera pas précipitamment. Elle n’a pas besoin de moi comme guide pour rejoindre le salon alors c’est moi qui la suit, mon regard se promène sur sa silhouette, Je l’observe, la détaille. Je grave chacun de ses traits dans ma mémoire même si ça ne sera forcément pas assez, quand je reprendrais mon carnet, j’aurais forcément envie de la ravoir près de moi. Pas moyen. Reste dans ma prison mon hirondelle. « à vrai dire, l'un est un prétexte à l'autre. » me dit-elle tout bas une fois que nous ayons rejoint le salon, je suis attentive à ses pas quand elle s’approche de moi. J’ai les sens en alerte, bordel, je fais quoi si elle est trop près ? Elle devrait se sentir menacée parce que je pourrais très bien faire les quelques pas qui me sépare d’elle, et là ? Je pourrais la manger crue. Après tout, ne vient-elle pas de me dire qu’elle avait envie de me revoir ?

« même si... j'aurais voulu savoir si... tu vas trouver ça ridicule, mais... » Je croise les bras, me demandant ce que je pourrais bien trouver ridicule, elle paraît si nerveuse que s’en est adorable, mon sourire ne tarit pas, je l’écoute. « je crois avoir oublié chez toi un ruban, enfin un bracelet... si jamais tu l'aurais retrouvé... » mon sourire s’élargit en voyant où elle veut en venir et puis cette manie d’agiter les mains, charmante et drôle à la fois. « ce serait génial. il... » a beaucoup de valeur je présume. Elle ne termine pas sa phrase mais il n’y a pas vraiment besoin. Je devine et étant donné que je sais de quoi elle parle, je lui tend le bras pour qu’elle récupère autour de mon poignet ce bracelet qui a l’air si précieux à ses yeux. « Il est juste ici. Je suis désolée si je l’ai mis, il m’faisait penser à toi et à vrai dire, je me suis dit que si jamais un jour je te recroisais je l’aurais sur moi pour te le rendre. Tu as du le faire tomber pendant qu’on … » Je rougis rien que d’y repenser, je ne rougis pas souvent mais là elle pourrait croire que j’y pense souvent, et là ça serait plus un aveu parce que c’est le cas. Mon bras reste tendu vers elle, lorsqu’elle le récupère c’est comme une décharge qui se propage le long de mon bras. « ce n'est pas pour me déplaire que je suis ici, surtout avec une telle hôte... » ajoute t-elle tandis que je reprends mon bras que je croise avec l’autre. Je me sens tellement niaise sur le moment que je n’arrive même pas à lui répondre. « et moi, ça ne me déplait pas du tout d’avoir une telle invitée, j’espère juste que tu ne fais pas que passer en coup de vent et que tu vas rester un peu. Tu as peut-être soif. Ou on pourrait quelque chose comme, je sais pas moi, des crêpes, ou décoller le papier peint. » Je parle pour rien dire, à vrai dire j’ai tellement pas envie qu’elle me dise qu’elle a d’autres plans que j’essaie d’en proposer, même si forcément faire des crêpes, ça doit être nul par rapport à ses autres potentiel plans. « enfin je voudrais pas te retenir si tu es pressée, je suis bête un peu. » oh que oui…
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MessageSujet: Re: une affaire d'oubli. d'envie, peut être.   une affaire d'oubli. d'envie, peut être. EmptySam 5 Jan - 3:35

À la manière d'une feuille, tout son corps tremble. Si bien qu'il semblerait qu'une quelconque brise vienne la tourmenter, même s'il n'est rien de cela. l'anxiété monte en deux ou trois millièmes de seconde. elle craint de devoir essayer un refus, de voir la réponse négative arriver. son souffle s'accélère presque : elle y tient, à ce bracelet. il s'agit d'un vestige d'une époque dorée, seule fil connecteur auquel elle est encore attachée. Comme si tout son passé se recueille en un vulgaire morceau de tissu qui pour beaucoup n'aurait guère d'importance. Pour elle, c'est Olivia. Cette douce Oliva, petite fleur arrachée à la vie, sans pitié ni remord. Par sa faute, qui plus est. Ou du moins, elle as joué une part passive. Louve sursaute presque lorsque son hôte lui tend son délicieux bras, duquel orné par son précieux. Son cœur bondit, gratifiant d'un amour soudain Naïs et le clément destin. Ses mains s'aventurent jusqu'au membre tendu, où elle décroche fébrilement son bien. C'en est presque si elle ne l'embrasse pas, sa belle. Un sentiment de gratitude l'habite, et un sourire nait sur son visage. « Il est juste ici. Je suis désolée si je l’ai mis, il m’faisait penser à toi et à vrai dire, je me suis dit que si jamais un jour je te recroisais je l’aurais sur moi pour te le rendre. Tu as du le faire tomber pendant qu’on … » Pareil à son amie, ses joues s'empourprent. Les souvenirs brulants ainsi suggérés la rendent toute chose, si bien qu'elle s'attarde sur son bras, le caressant presque du bout des doigts. Ce geste tendre s'éternise quelques secondes, pour mourir lorsque la jeune fille y met fin. « et moi, ça ne me déplait pas du tout d’avoir une telle invitée, j’espère juste que tu ne fais pas que passer en coup de vent et que tu vas rester un peu. Tu as peut-être soif. Ou on pourrait quelque chose comme, je sais pas moi, des crêpes, ou décoller le papier peint. » Elle est si charmante, songe-t-elle. Oh que oui, elle souhaite rester ! De ton son être, même. Ce serait stupide de mettre un terme à un moment aussi agréable, se convainc-elle tout en admettant que la soif la tiraille quelque peu. L'envie de saccager le papier-peint, un peu moins, même si toute activité semble prendre de la valeur lorsqu'elle est exécutée avec son fantôme du passé. Doux fantôme.

« enfin je voudrais pas te retenir si tu es pressée, je suis bête un peu. » Ses joues se contractent, ses lèvres s'étirent en un doux sourire. « oh que non ! » Entame-telle tout en posant sa main sur son haut de bras, une expression douce sur le visage. « je ne partirais pour rien au monde. » confie-t-elle avec une malice dévoilée. C'est certain, il serait sot de quitter une telle personne, et de passer à côté de si précieux instants. Elle s'en voudrait des jours, voir des semaines durant. De plus, rien d’attrayant ne l'attend hors d'ici, si ce n'est que la misère, semble-t-il. Son quotidien a toujours été des plus sommaires, plus reluisant que de le qualifier de morne, sans doute. Rien qu'à cette pensée, le minois de Louve se ternie. « par contre... » elle murmure tout en s'asseyant sur l’accoudoir du fauteuil le plus proche. « je ne refuserais pas quelque chose à boire. n'importe quoi. » l'eau de ta bouche, aurait-elle pu ajouter. Ou même lui fredonner "l'eau à la bouche" de Serge Gainsbourg, pourquoi pas. Elle se laisse glisser jusqu'à font de son reposoir, laissant ainsi ses jambes pliées à l'endroit où elle était en équilibre auparavant. « et t'as fait quoi depuis mon départ ? »
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MessageSujet: Re: une affaire d'oubli. d'envie, peut être.   une affaire d'oubli. d'envie, peut être. EmptyDim 13 Jan - 23:25


Le bras tendu vers elle, elle saute dessus comme un monstre affamé pour récupérer son bien, ce que je regarde faire en souriant et en m’excusant d’avoir osé mettre ce qui doit être un grand trésor. Et après, je suis habitée par la crainte de la voir rentrer chez elle. Je n’y avais pas pensé quand je me suis tout un tas de film sur comment j’avais le lui rendre. Et après reste la question qui nous chatouille les lèvres. Que ferons nous ? Repartira t-elle en me laissant en plein songe ? Non. Elle accepte de rester avec moi sans que j’ai même de projet concret à lui proposer. Rester là à se regarder me suffirait à moi, le temps d’enregistrer ses traits. J’ose à peine récupérer mon carnet de peur qu’elle découvre combien je peux être facilement impressionnable. Quoique, vu comment elle est belle, je ne serais pas la première à être marqué de la sorte. « je ne partirais pour rien au monde. » me confie t-elle tout en me troublant légèrement. Si c’est à ce point-là, je peux aussi annoncer qu’on aura quelqu’un de plus à l’appart. Ou pas. Ne nous enflammons pas Naïs, veux-tu ? « par contre... » Je la suis des yeux tandis qu’elle s’assied sur un des fauteuils. Je sors de mes pensées, tout ouïe à ce qu’elle pourrait demander. « je ne refuserais pas quelque chose à boire. n'importe quoi. » l’eau de ma bouche peut-être ? non, je tais cette proposition un peu trop niaise à mon goût pour prendre la parole comme une personne normale le ferait. « oui bien sûr. Ce que tu veux. Quoiqu’on a pas grand-chose, ici c’est de l’eau ou un jus de fruit. » c’est que j’aurais manqué à tous mes devoirs d’hôte moi. Pas foutue de proposer un verre d’eau à une invitée si délicieuse. On comprend pourquoi personne vient jamais, j’suis une hôte horrible. En plus, je propose un verre d’eau du robinet. J’en deviens rouge sur place de comment je suis …. Trop pas accueillante. « Bouge pas, je reviens. Fais comme chez toi. » Je lui dis avant de prendre la direction de la cuisine pour préparer un grand verre de jus d’fruit. J’en profite pour reprendre un certain calme, c’est pas comme ça que j’arriverais à la faire rester plus longtemps c’est certain.

Je reviens, peut-être un peu plus calme, dans le salon. J’ai pas renversé, c’est déjà une bonne chose non ? « et t'as fait quoi depuis mon départ ? » penser à toi. Je me sens comme pris au piège. Dire la vérité me dévore les lèvres, mais là je pourrais la faire flipper à mort. Elle va croire que je suis de ces tarés qui accrocherait sa photo partout à la maison. J’irais pas jusque là, voyons. Je m’assied à côté d’elle, ramène mes pieds sur le canapé comme je le fais souvent. Vilaine manie, mais j’ai horreur d’avoir les pieds au sol. Puis je la regarde, soudainement apte à avoir une conversation normale. « Pas grand-chose. J’ai récupéré de la soirée. J’ai appelé mon pote voir s’il n’avait pas été enlevé, puis j’ai rien fait de spécial. Bosser mes cours. Et toi ? » Après tout, peut-être qu’elle aurait le courage elle de glisser un « j’ai pensé à toi » quoique là, Naïs tu rêves. « Laisse moi deviner. Tu as passé deux jours à écouter ta messagerie saturée par tous ces gens qui auraient voulu repartir de la soirée avec toi mais qui n’ont pas pu. » J’énonce avec un sourire amusé par la situation. « Je dois m’attendre à recevoir des lettres de menace c’est ça ? T’inquiète, j’ai pas peur. » Sourire élargie. Même si je me fais des films, au moins je montre que je suis courageuse, et difficile à effrayer. Lentement, je glisse une main près de son visage. J’effleure sa chevelure dont je garde quelque mèches entre mes doigts, je les caresse avant de relever les yeux vers le visage de ma belle pour lui demander. « De toute façon, tu ne les laisserais pas me faire du mal n’est-ce pas ? » Et je m’approche, dangereusement peut-être, mais avec tout de même assez de prudence pour éviter à ce qu’elle ne fuit. « La vérité, c’est que j’ai aussi beaucoup pensé à toi ces deux derniers jours, et j’ai beaucoup espéré que tu retrouves le chemin pour venir récupérer ton bracelet. Je suis contente que tu l’aies fait. » Mes deux yeux la fixe, à l’affût de ses réactions. Je reste bloquée sur ses délicieuses lèvres, mon dieu et dire que y’a deux jours, elle était à moi.




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MessageSujet: Re: une affaire d'oubli. d'envie, peut être.   une affaire d'oubli. d'envie, peut être. EmptySam 2 Fév - 1:36


peu à peu, la crainte qui la dévorait encore un peu tantôt se dissipe. seul de merveilleux souvenirs la prennent, bien évidement. son visage, si onirique, l'enflamme tout entière, rallume ce brasier de son cœur qu'elle pensait mort sous ses propres cendres. phénix palpitant. il lui hurle de s'emparer de ses lèvres, de boire l'eau de sa bouche. sublime boisson, pour l'avoir goûté auparavant. qu'elle donnerait pour s'y abandonner une dernière fois ! un sournois pincement l'assassine doucement lorsque sa belle l'abandonne. le temps de quelque minute, se résout-elle. trop éprouvant, se confie-t-elle. déjà, louve se languit. se morfond, peut être. un tel malêtre dû à la courte absence de naïs la tourmente un peu. alors qu'elle perd espoir, quelle impatience!, la désirée pointe le bout de son nez. un étrange soulagement la secoue. et elle éprouve un semblant de honte quant à sa peur de tantôt. c'était évidant, résonne un sourd écho. elle s'assied non loin du coquelicot qui a poussé en plein salon. cela fait longtemps qu'elle ne s'était pas autant empourprée ! en plus de cela, un sourire doux et contemplatif nait sur son visage, étire finement ses traits. elle s'extasie à la manière de quelque candide sur la beauté de la nature. jamais plus inspirée elle n' a dû être le jour de la confection d'un tel ange ! son souffle se rompt presque, et elle ne peut s'empêcher de la dévorer du regard. c'est compliqué, parait-il, de se maîtriser en de pareilles circonstances. ses mains sont agitées d'imperceptibles soubresauts, et sa bouche ne fait qu'appeler celle de naïs. merveilleux espoir.

« Pas grand-chose. J’ai récupéré de la soirée. J’ai appelé mon pote voir s’il n’avait pas été enlevé, puis j’ai rien fait de spécial. Bosser mes cours. Et toi ? » ses mots la surprenne. noyées dans ses songes et rêves délicats, le monde concret n'avait plus son importance. seulement elle. rien d'autre en ce monde. louve tarde à répondre, trop absorbée par ses divagations. « Laisse moi deviner. Tu as passé deux jours à écouter ta messagerie saturée par tous ces gens qui auraient voulu repartir de la soirée avec toi mais qui n’ont pas pu. » mais elle n'a guère le temps de répondre. « Je dois m’attendre à recevoir des lettres de menace c’est ça ? T’inquiète, j’ai pas peur. » un faible rire, presque inaudible, lui échappe. oh non, loin de là! il faudrait déjà un minimum d'intérêt envers sa piètre personne pour bien vouloir de ses nouvelles. le désespoir du malaimé. « De toute façon, tu ne les laisserais pas me faire du mal n’est-ce pas ? » hors de question, s'hasarde à suggérer son for intérieur. ce serait trop téméraire. « La vérité, c’est que j’ai aussi beaucoup pensé à toi ces deux derniers jours, et j’ai beaucoup espéré que tu retrouves le chemin pour venir récupérer ton bracelet. Je suis contente que tu l’aies fait. » une joie intense survient. elle dévoile ses dents pareil à de petites perles. le désir soudain de s'emparer de ses lèvres s'insinue lentement.

« ohbah... après que je sois partie de chez toi, je ne suis pas vraiment sortie. » avoue-t-elle, confuse. « j'étais... enfin je devais décuver, tu sais, de tout l'alcool. et puis, j'avais envie de réfléchir. » elle se dévoile encore un peu. son vague à l'âme se lit dans ses yeux, profonds et mélancoliques. dévastés. « et mes pensées se sont souvent dirigées vers toi, je dois l'avouer. » son souffle se brise sur cette phrase, à la manière des vagues contre la falaise. la gorge sèche, elle regrette presque son audace. « en même temps, cela fait si longtemps que je me suis pas sentie ainsi avec quelqu'un. c'est additif. » ses mains s'agitent à mesure que ses paroles s'accumulent. ses joues se troquent contre des pivoines. « j'ai l'impression que jamais je ne pourrais me détacher de... toi. » un acte impossible, et si abominable. ce serait une perte atroce. une tristesse profonde qui est inutile de s'infliger. « si bien qu'un jour, tu devras te résoudre à m'avoir sur le dos, tu sais. » une force d'ailleurs incite louve à poser sa main sur la sienne. bientôt, elle se penche en avant. son cœur bat contre sa paroi blanchâtre. ses sens sont aux aguets. ses yeux se ferment comme avant un sommeil profond. ses lèvres effleurent celle de son hôte. les câlinent encore un peu, les chatouillant peut être. s'en emparer lui semble si irréel qu'elle craint de se heurter violemment à l'inique réalité. finalement, son envie prend le dessus.

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MessageSujet: Re: une affaire d'oubli. d'envie, peut être.   une affaire d'oubli. d'envie, peut être. EmptyMar 5 Fév - 3:06



La proximité a l’air de se rétrécir au fur et à mesure que s’écoulent les secondes. Je joue carte sur table sans once de timidité. On me reproche souvent mon caractère trop franche et fonceur mais parfois, il peut bien servir. Espérons que ce moment soit une de ces fois-là et que mes qualités ne se transforment pas d’un coup en défauts. « ohbah... après que je sois partie de chez toi, je ne suis pas vraiment sortie. » je ne stoppe aucune de mes caresses sur sa chevelure tandis qu’elle parle, j’écoute ses paroles tout en en rêvant d’un autre monde où je serais avec elle, libre de découvrir chaque parcelles d’elle. « j'étais... enfin je devais décuver, tu sais, de tout l'alcool. et puis, j'avais envie de réfléchir. » réfléchir ? moi j’étais occupé à rêver, mais je me dis que parfois ce sont deux notions très proches, plus proches qu’on ne le pense. Je me contente d’hocher brièvement la tête tandis qu’elle continu. « et mes pensées se sont souvent dirigées vers toi, je dois l'avouer. » mes joues rosissent, mon sourire se dessine et ma respiration se presse. Semblerait que je sois flattée voir même profondément troublée. Cela se voit, un peu ; sans que je n’ose ouvrir les lèvres. « en même temps, cela fait si longtemps que je me suis pas sentie ainsi avec quelqu'un. c'est additif. » Finalement, je ne suis même plus à penser à autre chose. Je suis suspendue à ses lèvres que j’aimerais pouvoir caresser. Ma respiration s’emballe quand j’aperçois ses joues devenir rouge. C’est mignon. C’est beau. Comme s’il en fallait plus pour me troubler ? « j'ai l'impression que jamais je ne pourrais me détacher de... toi. » silencieuse, mon égo ne fait que gonfler tandis que je m’éprend peu à peu plus d’elle. Au fond de moi, un questionnement : comment ai-je pu me rendre aussi indispensable aussi vite ? puis une réponse : la passion. La belle passion qui vous dévore des tripes le temps qu’elle dure. Celle qui me fait penser à elle depuis quelques jours et qui me prive de l’envie de voir un autre visage que le siens. La passion qui me donne sacrément envie d’elle là, sur ce canapé. La passion naissante et pour le moins troublante que je ne pensais pas pouvoir ressentir un autre jour. La passion que je pensais anéantie par Louise au moment où nous nous sommes brusquement brisées. « si bien qu'un jour, tu devras te résoudre à m'avoir sur le dos, tu sais. » Un sourire. Un rire cristallin. Je ne réponds plus de rien tant mon cœur a arrêté de battre au retour du silence. Ses yeux se ferment. Instinctivement, les miens suivent. J’ai peur de jouir d’une trop belle vue quand son regard ne me déshabille pas. Puis je sens une caresse sur mes lèvres. Le goût de Louve, de ses lèvres revient à moi alors que je jure, je ne l’ai pas laissé partir, je ne me suis pas laissée oublier ce parfum si délicate. La sensation de manque commence à être comblée, même si je pense que je devrais faire des réserves pour mon propre bien. Cela n’est que gourmandise mais à quoi bon, je suis déjà à sa merci. Rassasiée, je m’en détache avec un pincement au cœur de ce moment qui aura été trop court pour moi comme si le temps n’avait fait que s’accélérer depuis plusieurs minutes. J’ouvre les yeux sur ma belle dont le visage paraît encore plus enchanteur. « Tu es encore plus belle que lorsque j’ai fermé les yeux. » Un murmure. Une confession. La déchirure d’avoir mis fin à ce baiser qui me retourne encre mêlée à l’envie assouvie de revoir son visage. « Tu me hantes, comme un fantôme. Je ferme les yeux et je te vois, mais quand je les rouvre, je me rends compte que j’ai mal enregistré ton visage parce que tu es plus belle encore en vrai. Depuis deux jours, je n’ai cessé de te coucher sur papier mais en vain je pense, mes croquis sont plein de fautes. » Piètre artiste incapable de rendre hommage à sa nouvelle muse. Je devrais avoir honte, surtout de le lui confesser. Je me sens si niaise sur le coup, mais je me dis que c’est du au moment magique et à cette curieuse sensation de papillon dans l’estomac. « Tu dois te dire que je suis complètement cinglée. » Et elle aurait pas tort.
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MessageSujet: Re: une affaire d'oubli. d'envie, peut être.   une affaire d'oubli. d'envie, peut être. EmptyLun 25 Fév - 14:11


ses paroles l'envahissent. elles la bercent doucement, et ne lui présagent qu'un bonheur unique. lorsque leurs lèvres s'unissent en un baiser tant espérée, une vague étrange la submerge. depuis leur rencontre, elle n'eut de cesse de souhaiter cela, et sa joie de la retrouver est d'autant plus grande grâce à ce cadeau de retrouvailles. si seulement le temps pouvait s'arrêter, que jamais la fin ne viennent! ce serait merveilleux. malheureusement, il n'en est pas ainsi et ce moment onirique se termina. même après cette séparation, un goût sucré persiste sur ses lèvres et elle s'en veut terriblement de ne pas réitérer l'action. « tu es encore plus belle que lorsque j’ai fermé les yeux. » cet aveu lui empourpre le visage. c'est comme si naïs lui avait extirpé les mots de la bouche. louve contemple alors toute la beauté de son interlocutrice. pourra-t-elle un jour s'en lasser ? surement pas. continuer à la regarder ne fait qu'attiser son envie de l'embrasser de nouveau. de ce fait, elle baisse ses yeux avec un sourire gêné. « tu me hantes, comme un fantôme. je ferme les yeux et je te vois, mais quand je les rouvre, je me rends compte que j’ai mal enregistré ton visage parce que tu es plus belle encore en vrai. depuis deux jours, je n’ai cessé de te coucher sur papier mais en vain je pense, mes croquis sont plein de fautes. » cette confession la ravie. quelle délicate attention pour sa personne ! éprise d'un élan d'amour soudain, louve laisse sa tête s'écraser en douceur sur l'épaule de la belle. ce geste lui accélère son cœur. elle se sent toute chose si bien qu'elle regrette la moiteur qui s'empare de ses doigts. elle espère la voir disparaître sous peu. « tu dois te dire que je suis complètement cinglée. » tellement pas. au contraire. elle traverse une chose similaire : des heures durant, elle a tenté de traduire en vers cette idylle. sans succès. c'est comme si aucun mot n'a été inventé pour retranscrire de telles sensations.

louve prend son courage à deux mains, et prépare ses mots. il lui est parfois très compliqué de dévoiler de son for intérieur. « moi... bah... j'ai pas arrêté d'essayer d'écrire sur toi. » elle se mord la lèvre, enfantine. « tu sais, j'écris beaucoup et... » est-ce possible d'être davantage rouge que cela ? « et malgré mon esprit quelque peu chamboulé par l'alcool et effervescence de la soirée, j'ai tenté de composer. » elle ne parvient toujours pas à s'exprimer. trop grande timidité. « donc j'ai écris sur toi, moi, enfin toi et moi. j'arrivais pas à mettre des mots sur mon ressenti. sur la grandeur des sentiments que j'ai éprouvé. » elle met à nue son cœur et en tremble presque. « donc je comprends. et t'es loin d'être cinglée.. » elle relève son regard, et sa main se perd dans celle de naïs. le temps semble s'être arrêté. c'est si reposant. son cœur est en suspend, et son souffle est de même. ses yeux rêveurs se baladent doucement, et elle tente de repérer les carnets à dessins. peut être parviendra-t-elle à découvrir quelques esquisses ?« je peux voir ce que tu dessines ?»
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