Every now and then I get a little bit terrified but then I see the look in your eyes Ft Clément

Je crois qu'avoir une vie assez chargée m'avait bien aidé à ne pas me laisser trop abattre par mes ruptures. Finalement la seule que j'avais un peu mal vécu s'était après cette relation de deux ans et demi, cette fille avait fini par me quitter me laissant un sentiment d'échec qui s'estompa au fil du temps. Je gardais en mémoire les bons souvenirs mais tourner la page n'avait jamais été un problème pour moi, je voulais aller de l'avant et ne pas vivre dans le passé parce que ce qui est fait est fait. Je crois que cet état d'esprit est en grande partie lié à ce que j'ai pu voir tout au long de mes études et que je vois encore dans mon métier, ça m'encourageait à vivre au jour le jour et profiter de chaque instant même si parfois les problèmes peuvent nous freiner comme des boulets que l'on traine.
J'avais à cœur d'être franc avec Nina, je n'avais rien à cacher et assumait complètement ma vie sentimentale passée ainsi que les aventures que j'avais pu avoir ces derniers temps. Les choses allaient peut-être changer à propos de notre relation ou peut-être pas, mais dans tout les cas pendant que nous laissions le temps faire j'allais stopper ma relation de sexfriend.

Questionner la jeune femme sur ses relations depuis son arrivée à Paris était surtout pour savoir où elle en était. Je savais que s'engager dans une nouvelle relation sérieuse s'avérait être quelque chose de difficile pour elle mais elle avait quand même eu deux relations qui ne comptaient pas selon ses propres paroles, cependant elle avoua que l'une d'elle s'était transformée en amitié proche. Je restais un peu dubitatif à propos de cette information, non pas que j'étais jaloux ou quoi que se soit mais j'étais perplexe sans vraiment pouvoir expliquer pourquoi. Avais-je perçu quelque chose dans la manière dont elle avait dit cela ? Je n'en avais pour le moment aucune idée et passais au dessus de ce détail dès qu'elle me posa sa nouvelle question.
Cette dernière était d'ailleurs très difficile et me surprenait un peu, je la regardais d'abord avec un air étonné, l'addition arriva à la demande de la jolie brune et je profitais du temps qu'elle paye pour réfléchir à ma réponse. Je ne trouvais pas vraiment quel jour avait été le plus beau de ma vie et je ne pu m'empêcher de me dire qu'à la même question elle répondrait probablement que s'était son mariage ou encore la naissance de sa fille ce qui soudainement creusa comme un fossé entre nous. Que pouvais-je répondre ? Que ça avait été le jour où mon père m'avait offert un scooter à mes 20 ans ? Le jour de la remise des diplômes ? Quand j'avais réussi ma première année de médecine ? Je n'avais pas honte mais ça me paraissait presque matérialiste en rapport avec ce que mon amie pourrait répondre que je me rendais compte que j'avais des beaux moments en souvenir mais pas vraiment de jours inoubliables. Le serveur reparti et Nina m'adressa un sourire que je pris comme un signe qu'elle était prête à m'écouter, je lui rendis son sourire « J'espère que le plus beau est à venir... Ou peut-être même plusieurs beaux jours... Mais là je ne saurais pas te dire. » je restais un peu évasif et me levais. Je n'avais pas posé de question en retour mais sur le coup je ne m'en rendais même pas compte.

Nous sortions du restaurant et une fois dehors je regardais l'heure qu'il était, en compagnie de Nina le temps passait toujours à une vitesse folle et aujourd'hui n'avait pas fait exception. Je la regardais et haussais les épaules « Tu as encore la motivation de marcher ou tu préfère prendre un taxi ? » je réfléchis un instant et ajoutais « D'ici on a un peu de chemin à faire, si tu veux rentrer à pied. ». Plusieurs choix se présentaient, elle prenait son taxi je prenais le mien et chacun rentrait chez soi ou bien nous partagions le même taxi pour profiter encore d'un petit moment ensemble avant que je ne rentre et les perspectives ne s'arrêtaient pas là. S'était bizarre, je me sentais toujours bien mais j'avais une légère retenue peut-être le fait de savoir que nous allions nous séparer, je ne sais pas trop à vrai dire. Je fronçais un peu les sourcils « Je t'ai même pas posé de question. » je fis un petit sourire en coin « Ta position préférée ? » je restais sérieux un instant sérieux puis éclatais de rire « Je blague ! Est-ce que tu as des sortes de rituels? Des manies... » s'était le genre de truc qui m'amusait de savoir parce que moi-même j'en avais.

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Nina s'aperçut que Clément n'émit aucun commentaire quant à sa réponse et, gênée et effrayée par ce qu'il pourrait penser, elle s'empressa de poser la question suivante. Peut-être aurait-elle dû lui mentir ? Serait-ce possible qu'il la voit à présent tout à fait différemment ? Elle aurait souhaité être capable de lire dans ses pensées pour savoir ce qu'il pensait d'elle à présent. Les garçons sont souvent réticents en entendant que des filles avaient eu des histoires d'un soir et elle craignait qu'il ait changé d'avis sur elle.

Il réfléchit longuement à sa réponse quand au plus beau moment de sa vie. Il fallait dire qu'avant son mariage et la naissance de sa Lilly, Nina aurait également prit du temps pour le trouver. Les gens ne faisaient tout simplement plus assez attention au bonheur qu'ils pouvaient vivre à certains moments et l'oubliaient, les tracas prenant toujours le dessus. Or il était important de se souvenir de ces moments-là également. Pour les autres, cet instant de bonheur intense vécut par soi-même peu paraître minime et sans grande importance alors qu'il a représenté énormément pour vous. Par exemple, avant de connaître Clay, si on lui avait demandé quel avait été le meilleur moment de sa vie, elle aurait sûrement répondu le jour où, à ses cinq ans, elle avait pu enfin assister pour la première fois à un match de son père et que, lorsqu'il avait gagné, elle lui avait sauté dans les bras, le rejoignant sur le terrain alors que c'était en principe interdit, et il l'avait fait tournoyer en rond pendant un temps qui sembla durer des heures. Son frère était ensuite venu la récupérer, faisant mine d'être fâché alors qu'il était à moitié mort de rire, et tous les trois étaient allés boire le meilleur milkshake de sa vie ensuite. Cela pouvait paraître simplet, mais Nina avait toujours gardé ce souvenir en elle comme un moment inoubliable.

Il lui répondit enfin et avoua ne pas savoir quoi répondre. Nina laissa passer cette fois, un sourire sur ses lèvres, et l'imita en se levant. Ils sortirent du restaurant et restèrent ensuite plantés devant, se demandant ce qu'ils allaient faire à présent. Lorsque Clément proposa à Nina de prendre un taxi, celle-ci tenta de cacher une grimace par un sourire. Elle n'avait jamais avoué au jeune homme que, s'ils avaient marchés jusqu'à présent et n'étaient jamais monté dans un taxi, c'était parce que la demoiselle évitait le plus possible d'embarquer dans une voiture depuis l'accident. Elle avait toujours réussi à trouver une échappatoire jusque là et était parvenue à ne monter que deux fois dans ce type de véhicule. Ces deux fois-là, elle avait été au bord de la panique, les images remontant à la surface. Elle ne voulait cependant pas embêter Clément avec ça et décida de tout faire pour prendre sur elle. Son coeur se serra à l'idée d'emprunter ce moyen de transport, mais elle lui répondit à la positive. Elle préférait néanmoins en emprunter un avec lui, sa présence la soulagerait sûrement et puis, elle n'avait pas envie de déjà le quitter...

"On partage ?"

La question était à présent de savoir s'ils allaient se séparer en chemin où s'ils descendraient tous les deux à l'apart de Clément ou de Nina... Elle laissa ce choix à Clément, ne se prononçant pas plus à ce sujet.

Tandis qu'ils attendaient un taxi, Nina se serra contre Clément, ayant besoin de le sentir contre elle. Il lui posa alors sa question et Nina écarquilla les yeux en l'entendant. Elle fut très surprise sur le coup, croyant qu'il était vraiment sérieux, et resta sans voix. Il éclata ensuite de rire et Nina fit de même.

"Haha! Très drôle"!, lança-t-elle "Oui, j'ai des rituels et manies... Par exemple si je mange des bonbons, il faut toujours que ce soit par deux, va savoir pourquoi. Je ne suis pas du genre superstitieuse, mais je n'ai jamais osé passé en-dessous d'une échelle! Ce qui est bizarre vu que j'ai déjà cassé de nombreux miroirs et commis d'autres choses dans ce genre, mais l'échelle je n'y arrive pas! J'ai toujours peur que quelque chose me tombe sur la tête! Ensuite... toujours commencer par la main gauche quand je me mets du vernis! Oh et quand j'étais petite je dormais tout le temps dans ma couette, attention pas en-dessous, DANS, parce que je pensais que de cette manière les monstres ne me trouveraient pas et ne viendraient pas me tuer. Mais rassure-toi, je ne fais plus ça à présent! Et un dernier truc, quand je suis sur mon ordinateur, je regarde derrière-moi toutes les cinq minutes pour être sûre que personne ne va se jeter sur moi."

Elle lança un clin d'oeil à Clément avant de continuer :

"Et toi ? Des manies ?"

C'était un peu simple de reposer la même question, mais Nina la trouvait bien trouvée et voulait absolument savoir s'il lui arrivait aussi d'être névrosé.

Je n'avais pas dire quel avait été le plus beau jour de ma vie, mes beaux souvenirs ne s'arrêtait pas à une journée mais plutôt à des moments comme une photographie d'un instant de ma vie ou parfois un film de quelques minutes ou quelques heures. Apprécier les choses simples qu'offraient la vie n'était pas toujours chose aisée, la quête du bonheur tel qu'il nous est présenté par le monde dans lequel on vit fausse un peu la donne et c'est parfois difficile de s'y retrouver.
Nina se décida pour un taxi me proposant dans un même temps de partager ce à quoi je répondis par une petite moue faussement dubitative « Hum j'sais pas... » je lui adressais un large sourire ensuite « Ouais on partage ! » je supposais que nous allions aller jusqu'à chez elle et que je rentrerais ensuite à mon domicile mais je n'étais pas totalement sûr. En vérité je n'avais pas vraiment envie que cette soirée se finisse, je n'avais pas envie d'être cette nuit ni demain d'ailleurs parce que pendant tout cette journée ma seule préoccupation avait été que mon amie découvre ma ville, l'apprécie et puisse se repérer. Ma plus grande satisfaction était de l'avoir faite sourire, c'est dingue comme j'y attache un point d'honneur mais finalement ce n'est pas si étonnant venant de moi, j'aime aider les autres et si je peux lui apporter de quoi surmonter la peine de sa perte qu'elle m'a avoué être encore très présente, alors je signe tout de suite. Mais est-ce qu'à m'impliquer comme ça je ne prenais pas des risques ? Tomber de haut peut arriver à n'importe qui... Tant pis.
Bizarrement je n'osais même pas lui demander si elle voulait qu'on prolonge la soirée pourtant je n'avais aucune arrière pensée si ce n'est celle de passer encore du temps en sa compagnie. Bon c'est bien évident que si elle me sautait dessus, ce dont je doutais vraiment, je ne la repousserais sûrement pas. Je suis galant et respectueux mais pas fou.

Alors que nous attendions ce fameux taxi elle se serra contre moi et je lui facilitais la tâche en l'entourant avec mes bras, peut-être avait-elle froid. Suite à quoi je trouvais assez drôle de lui demander en guise de fausse question quelle était sa position préférée, sur le coup elle marcha complètement mais fini par rire avec moi pour cette petite blague que je venais de lui faire. « T'as l'esprit mal placé j'ai pas précisé position pour quoi... » ajoutais-je avant de la laisser répondre à la vraie question sur ses petites manies. J'écoutais avec attention la réponse et réagissait quand elle eut fini « Les bonbons toujours par deux je crois que c'est quelque chose qu'on appelle la gourmandise. » je fus amusé qu'elle me dise d'être rassuré car elle ne dormait plus dans sa couette mais bien en dessous comme tout le monde, ça pouvait paraître anodin mais d'une certaine façon cela sous entendait que je n'avais pas à m'inquiéter d'une quelconque bizarrerie si nous dormions ensemble un jour. Je lui fis un grand sourire « Et bah t'es sacrément méfiante quand tu es sur ton ordi. Parano ? ». Elle me retourna la question avec un air curieux, sans doute pressée de savoir si moi aussi j'avais ce genre de manies je secouais la tête « Bien sûr que non, je suis absolument parfait ! » je levais les yeux devant son regard « Bon ok j'avoue j'ai deux trois petits trucs que je fais... ». Un instant je gardais le silence pour faire durer le suspens « Tu veux savoir hein ? » je ne lui laissais pas le temps répondre « J'appuie toujours deux fois sur les boutons pour appeler l'ascenseur, sûrement pour qu'il arrive plus vite. Je prends toujours le même jus d'orange parce que je trouve que les autres ont un goût pas pareil... J'aime pas ne pas pouvoir bouger mes orteils si mes chaussettes sont trop serrées et du coup je tire sur le bout pour avoir de la place. » je marquais un temps d'arrêt et arquais un sourcil avant d'ajouter « Petit je marchais que sur les bandes blanches des passages piétons en pensant que s'était ça qui permettait de ne pas se faire renverser, je déteste conduire une voiture dans Paris et ça a tendance à me rendre grossier donc je préfère le scooter ou les transports en commun. Je mange mes tartines dans un ordre d'alternance entre celles au beurre et celles à la confiture. » je me rendais compte que j'avais quand même une jolie liste de petits trucs que je fais au quotidien. « Je crois que ça ira pour les dossiers me concernant, satisfaite ? ».

« Comment on s'arrange pour le trajet du taxi, tu veux qu'il te dépose d'abord chez toi ? Ou il me dépose chez moi en premier... Ou nous dépose... Comme tu veux. » je fis un petit sourire « En tout bien tout honneur bien entendu, pour un dernier verre ou même une tisane si tu préfère ! ».
Je remettais une mèche de ses cheveux derrière son oreille et le taxi arriva deux minutes après. Gardant une main posée dans le dos de Nina j'allais vers le véhicule et lui ouvrait la portière avant de monter moi aussi dans la voiture et informais le chauffeur de l'endroit où nous allions.

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Nina empêcha un sourire d'apparaître sur son visage lorsque Clément accepta de partager le taxi. Elle était sûre qu'il était aussi indécis qu'elle quant à la suite des évènements et se demandait s'ils allaient prolonger ou pas. Il n'émit cependant aucune remarque sur le moment et interrogea plutôt son amie sur ses manies, après avoir perturbé la demoiselle en lui posant une fausse question. Nina lui tira la langue quand il sortit qu'elle avait l'esprit mal placé, sachant très bien qu'elle ne s'était pas faite des idées et qu'il avait pensé à la même chose qu'elle.

Elle fronça ses sourcils lorsque Clément l'accusa de gourmandise. De la gourmandise ? De la gourmandise ? Mais à présent qu'elle y réfléchissait, elle devait avouer que là était peut-être l'explication de son habitude de toujours manger les bonbons par chiffres pairs. Clément le détective venait de résoudre un mystère! Nina pensa soudain qu'elle était chanceuse de faire partie de ces filles tant haïes qui ne grossissaient pas facilement. Elle passait ses journées à grignoter et ne prenait jamais un gramme.

"Tu m'as démasquée!", lança-t-elle comme réponse à la remarque de Clément, un sourire taquin à ses lèvres.

Elle retourna ensuite la question au jeune homme, qui fit semblant de n'avoir rien à dire à ce sujet puisqu'il était parfait. Comme réaction, Nina frappa légèrement le jeune homme de son poing tout en soupirant d'amusement. Elle lui lança un regard signifiant : "parle maintenant où tu brûleras en enfer!" et il se décida enfin à lui répondre. Elle se réjouit d'apprendre qu'il avait lui aussi plusieurs rituels et ne put s'empêcher de rire lorsqu'il mentionna les passages pour piétons, car cela lui rappelait à elle aussi un souvenir.

"Je ne marchais aussi que sur les lignes blanches quand j'étais petite. Mais moi c'était parce que mon frère me disait que si je marchais entre, je me ferais attraper par des crocodiles! C'est fou comme il abusait de ma naïveté!"

Elle leva les yeux au ciel, se remémorant à quel point son frère aimait lui faire des blagues et la faire marcher quand elle était plus jeune. C'était surement de lui que lui venait son côté taquin et emmerdeuse dont elle était très fière.

"Je suis satisfaite, en effet! Je déclare même que tu es encore plus tordu que moi!"

Ces plaisanteries avaient, l'espace d'un instant, fait oublier à Nina le problème du taxi. Enfin, le double problème. Premièrement, comment allait-elle parvenir à monter dedans sans céder à la panique et sans n'en montrer aucune signe à Clément ? Deuxièmement, qu'allaient-ils faire ensuite ? Allait-elle l'inviter à monter ? Ou valait-il mieux en rester là pour ce soir ? Elle n'avait pas envie de le quitter, mais était consciente que c'était déjà en quelques sortes le deuxième rendez-vous de leur relation ambiguë et que d'autres choses pouvaient se passer.

Ce fut lui qui aborda le sujet et Nina fut contente de son entreprise. Elle hocha la tête pour lui confirmer qu'elle acceptait qu'ils aillent boire un dernier verre, ou une tisane, mais Nina n'était pas aussi saoule que la dernière fois et pourrait se permettre un verre supplémentaire.

"On prolonge encore un peu chez moi ?"

Elle envoya un sourire à Clément avant de se serrer contre lui, le moment où elle devrait embarquer dans une voiture s'approchant.

Lorsqu'elle entendit enfin le bruit du véhicule, le coeur de la belle se mit à battre à la chamade et ses poils se hérissèrent. Il fallait qu'elle soit forte et ne montre aucun signe de faiblesse à Clément, ne désirant pas encore l'ennuyer avec son histoire. Elle sentit sa main dans son dos lorsqu'il lui ouvrit la portière et la demoiselle demeura quelques secondes immobile, figée, se demandant si elle ne ferait pas mieux de s'enfuir en courant. Elle prit cependant une grande respiration et monta dedans. Il la rejoignit et Nina indiqua d'une voix tremblante - bien qu'elle faisait tout pour qu'elle ne le paraisse pas - l'adresse au chauffeur. Sa main tremblait et elle s'empressa de la cacher. Elle décida de fermer ses yeux et de se serrer encore contre Clément, se sentant un peu mieux au contact de son corps.

Flash back :
"Allez les filles! Donnez-nous en!"

"Non noooooon!", lancèrent en coeur les deux demoiselles à l'arrière avant de se remettre à entamer l'air du Roi Lion "Hakuna Matata" dont la musique passait dans la voiture.

Nina envoya un clin d'oeil à sa fille, surprise qu'elle ait déjà deux ans, avant de lui tendre un autre bonbon, sous le regard envieux et affamé des deux hommes à l'avant. Son mari conduisait, et elle croisa son regard dans le rétroviseur. Dieu qu'il était beau. Elle n'en revenait pas de l'évolution qu'avait prise sa vie. Elle était mariée à l'homme le plus merveilleux du monde, avait une petite fille des plus adorables et se rendait aujourd'hui à un parc d'attraction pour y fêter son anniversaire. Il lui semblait avoir atteint le bonheur ultime. C'était même trop beau et Nina s'était demandé à plusieurs reprises si toute cette allégresse allait un jour s'effondrer. Elle tendit un sourire à Clay et il en fit de même, avant de se reconcentrer sur sa fille qui lui demandait quand ils allaient arriver.

"Bientôt ma princesse. Dans une petite heure."

"Si ta mère arrête de vouloir s'arrêter tous les dix kilomètres pour aller aux toilettes bien entendu", entendit Nina la narguer son frère. Elle lui lança un regard qui se voulait méchant avant de lui tirer la langue.

"N'écoutes pas oncle Jake mon coeur. Il ne dit que des bêtises à longueur de journée."

"C'est pour ça qu'on ne lui donne pas de bonbons ?"

"Exactement ma chérie! Exactement!"

Elle se remit à rire tout en posant un baiser sur son front, tandis que les deux hommes grognaient. Soudain, son regard fut attiré sur un point qui semblait s'approcher trop rapidement d'eux sur leur droite, alors qu'ils étaient arrêtés derrière une voiture. Elle ne comprit pas tout de suite, mais au moment où ce fut le cas et où elle cria à Clay de faire attention, il était déjà trop tard. La dernière chose dont elle se souvint, ce fut d'avoir essayé en vain de se jeter sur sa Lilly.

Lorsqu'elle commença à recouvrir légèrement ses esprits, elle sentait qu'elle était encore dans la voiture et son corps criait à la douleur. Elle ne parvenait pas à ouvrir ses yeux et tenta de bouger son bras pour trouver la main de son enfant.

"Lilly...", souffla-t-elle très vaguement et de manière incompréhensible.

Au moment où elle toucha sa petite main inerte, elle entendit une portière s'ouvrir et sentit des bras se fermer autour d'elle pour la sortir de là. Elle retomba inconsciente, avant de se réveiller dans les bras de son frère, loin du véhicule, où il lui apprit qu'ils étaient les deux seuls survivants.

Fin du flash back

Toutes ces images traversèrent rapidement l'esprit de Nina tandis qu'elle sentit que le taxi ralentissait à un feu rouge. Elle n'était pas parvenue à les retenir et ces souvenirs étaient revenus en elle plus vivants que jamais. Elle eût l'impression que quelqu'un poignardait son coeur et eut un mouvement d'angoisse où elle se releva brusquement. Ils avaient dû déjà passer plusieurs minutes dans le taxi, car Nina reconnût un carrefour pas très loin de chez elle, et elle attrapa la main de Clément. Une impression d'étouffer et d'être enfermée dans ce taxi sans pouvoir en sortir s'empara d'elle.

"On peut terminer à pied s'il-te-plaît?", lâcha-elle de sa voix cassée.

L'américaine me raconta une anecdote faisant écho à la mienne puisqu'elle aussi avait cette manie de marcher uniquement sur les bandes blanches quand elle était petite sauf que dans son cas s'était à cause de son frère qui lui avait dit que dans le cas contraire elle se ferait manger par les crocodiles. Je me mis à rire « C'est clair, on est naïf quand on est gamin ! ». Encore plus tordu qu'elle, c'est ce qu'elle affirma une fois que je lui eu fait part de mes petites manies et je répondais à cela par une grimace « Ah bah t'es sympa toi ! », je prenais un air faussement vexé mais pas bien longtemps, il m'en faut vraiment plus que ça pour l'être.
La question à présent s'était : qu'allions nous faire ? Je décidais d'aborder le sujet me doutant que la brunette ne s'y aventurerait pas et puis surtout je ne voulais pas rester dans le flou. Je proposais un retour chacun chez soi ou bien une prolongation que se soit à son domicile ou au mien. C'est elle qui trancha en proposant que l'on poursuive la soirée à son domicile.

Nous montions en voiture et sur le moment elle semblait hésitante, était-ce parce qu'elle regrettait de m'avoir proposé ce dernier verre ? Ce serait en contradiction avec son attitude plutôt proche de moi à cet instant. Cependant une fois installé je sentais bien qu'un truc clochait, elle semblait mal à l'aise et je restais un peu perplexe mais n'osais pas poser de questions. Je la laissais se mettre contre moi et restais assez silencieux en regardant dehors. « Est-ce que tu bosse demain ? » je me rendais compte que je ne lui avais même pas posé la question, j'attendais sa réponse qui ne vint pas, j'avais parlé dans le vent comme on dit. J'arquais un sourcil et la regardais alors qu'elle semblait totalement perdue dans ses pensées, quelque chose me disait qu'un truc clochait mais sur l'instant je ne savais pas quoi.
Le trajet fût relativement rapide mais alors que nous nous arrêtions à un feu rouge Nina sembla retrouver brutalement ses esprits et attrapa ma main me demandant si nous pouvions poursuivre après, je la regardais alors avec étonnement « Euh oui... Oui bien sûr. ». Le chauffeur nous regardait via le rétroviseur en attendant de savoir ce que nous faisions, je lui demandais alors « On va continuer à pieds, merci. Combien ça fait ? » il regarda son compteur et m'indiqua la somme que je lui devais, je lui donnais un billet en lui disant de garder la monnaie puis sortais du véhicule en compagnie de Nina.

Je lui adressais alors un sourire rassurant « Est-ce que ça va ? », je ne savais pas trop ce qui avait bien pu se passer pour qu'elle réagisse ainsi « Je vais te raccompagner et puis je rentrerais ensuite... » je pensais que s'était l'idée que je vienne chez elle qui l'embêtait. Les mains dans les poches je me mis alors à marcher en direction de son immeuble. Je réfléchissais à ce qui venait de se passer en me demandant si j'avais eu un comportement inapproprié ou dit quelque chose qu'il ne fallait pas, me remémorant un peu la fin de soirée je ne trouvais rien qui ne puisse expliquer sa réaction. « J'ai dit ou fait un truc de travers ? » autant poser la question je serais plus vite fixé mais aussitôt que j'avais fini ma phrase que je tiltais « Hum... Excuse moi, j'ai rien dit. » je venais de comprendre que le problème ne venait pas de moi. Je n'ajoutais rien et continuais de marcher jusque chez elle, m'arrêtant devant sa porte. « Est-ce que je te souhaite une bonne nuit maintenant ? » je m'approchais pour lui prendre la main, lui caressant doucement avec mon pouce « A moins que le verre tienne toujours... » je ne savais pas si elle préférait se retrouver un peu seule ou si elle tenait à profiter encore un peu de ma compagnie.

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Nina ne se préoccupait même pas de savoir si Clément se posait des questions sur le moment, trop bousculée encore par ses émotions. Elle voulait juste sortir de ce taxi au plus vite et recommencer à respirer. Il ne lui posa pas de questions immédiatement et la fit descendre du véhicule. Lorsqu'elle fut dehors, Nina fonça sur le trottoir et inspira une grosse bouffée d'air. Elle avait essayé mais n'avait pas réussi... Elle pensait pouvoir complètement effacer sa douleur à Paris et laisser ses pires angoisses derrière elle, mais cela n'avait apparemment pas très bien fonctionné. Et comment cela aurait pu ? Tout ce qu'elle avait fait, c'était enfoncer son deuil bien profondément dans un endroit caché de son coeur et tout fait pour arrêter d'y penser. Forcément, à un moment où à l'autre, cela aurait finit par remonter à la surface. Une fois à l'extérieur, Nina se sentit déjà plus légère et moins stressée.

Encore un peu zombie, Nina se laissa guider par Clément, enfermée dans sa bulle. Ce n'est qu'en l'entendant demander s'il avait fait quelque chose de travers que Nina réalisa qu'il avait pensé jusque maintenant qu'il était le responsable de son brusque renfermement. Elle récupéra ses esprits, mais n'eût pas besoin de répondre, car il sembla comprendre à son regard ce qu'il s'était passé.

"Je... suis désolée. J'ai juste un peu de mal avec les voitures...", lui dit-elle d'une manière douce, à peine audible. "Tu n'as rien fait de mal, ne t'inquiètes pas. Tu es juste parfait."

Lorsqu'ils arrivèrent devant chez elle et que Clément lui demanda s'il devait s'en aller, Nina le prit soudain dans ses bras, ayant besoin de se sentir en confiance un moment. Son souffle contre elle la rassura. Elle sembla recouvrir un peu de ses forces et finit par glisser dans l'oreille de l'homme :

"Reste s'il-te-plaît..."

Elle avait besoin de lui, elle le sentait. Les remords, les regrets, elle s'en foutait. Tout ce qu'elle désirait, c'était de ne pas rentrer seule à son appartement maintenant. Elle voulait encore pouvoir se presser contre lui et ressentir cette impression que tout allait bien se passer, sentiment qu'elle n'avait plus connu depuis un certain temps. Elle savait que son apart était vide puisque sa cousine, qui avait très récemment emménagé chez elle, lui avait annoncé qu'elle découchait ce soir, ou rentrait aux aurores... enfin... un truc dans le genre. Elle pouvait donc être tranquille avec lui.

Elle plongea son regard dans le sien, le croisant pour la première fois depuis le taxi, avant de sortir ses clés et d'ouvrir la porte de l'immeuble et d'entraîner Clément avec elle. Ils montèrent les escaliers, entrèrent dans la demeure de Nina et, à peine eut-elle fermer, qu'elle lui sauta dessus et l'embrassa, ayant attendu ce moment toute la soirée, mais n'ayant pas osé se l'avouer jusqu'ici.

Véritablement perturbée par ce bref trajet en voiture Nina apparue soudain réellement fragile comme lorsqu'elle avait faillit perdre la photo de sa fille et de son mari défunt. Rien à voir avec moi, mais ça ne retirait rien au fait que j'étais mal pour elle, la voir ainsi me donnait un pincement au cœur. Elle s'excusa tout en me disant qu'elle avait un petit problème avec les voitures et que je n'avais rien fait de mal je lui adressais un petit sourire « Sois pas désolée. ».
Je ne voulais pas qu'elle se sente obligée de quoi que se soit, je lui laissais l'opportunité de changer d'avis et de rentrer chez elle seule si jamais elle en ressentait le besoin. Mais comme unique réponse elle me prit dans ses bras sans que je ne m'y attende, surpris je restais un peu statique un court instant avant de passer une main dans son dos pour la serrer contre moi. Une étreinte que je voulais réconfortante et rassurante pour la jeune femme, ce qui sembla fonctionner puisque j'eus l'impression qu'elle se détendait un peu.
Elle me murmura de rester et ça me ramenait à cette soirée où les choses avaient pris une nouvelle tournure entre nous, ce soir là elle m'avait demandé de rester avant de m'embrasser submergée par un élan qu'elle n'avait pu maîtriser tout comme je n'avais pu freiner mon envie de l'embrasser avant mon départ. Mais à présent les choses se clarifiaient peu à peu entre nous ou même si ce n'était pas vraiment le cas le temps ferait le reste tout du moins nous l'espérions.

Le seul fait de la sentir ainsi se reposer contre moi, sentir qu'elle avait besoin de moi suffisait à ce qu'aucune autre alternative que de rester avec elle ne soit envisageable pour moi. « Oui je reste. » tout le temps qu'elle voudrait, si elle me demandait de juste rester assis à la regarder dormir ce soir je serais capable de le faire. Son sourire l'avait quitter, je voyais une des failles qu'elle s'appliquait à toujours dissimuler et j'étais touché. Mon envie de l'aider prenait le dessus sur tout le reste, s'était sens doute simplement l'ami qui parlait même si je n'avais qu'une chose en tête la garder dans mes bras. Cependant je la laissais chercher ses clés dans son sac et la suivait dans l'immeuble montant les escaliers puis attendant ensuite qu'elle ouvre la porte de son logement.
J'entrais et allais lui demander où elle rangeait ses verres dans l'optique de nous servir un dernier verre qui servirait de support à une discussion, mais je n'eus pas le temps de dire quoi que se soit que déjà elle se jetait sur mes lèvres. Est-ce que j'en avais eu envie ? Bien sûr et je n'étais pas mécontent qu'elle prenne les devant, aux vues des circonstances je n'avais pas oser m'aventurer sur ce terrain ne voulant pas risquer de la brusquer.

Plus de restaurant, plus de gens autour, à présent s'était seulement elle et moi sans que rien ni personne ne puisse être une raison de rompre cet échange. Je répondais avec autant d'envie à ce baiser qu'elle m'offrait, mes mains se posant sur ses joues alors que je la plaquais contre le mur le plus proche. Je ne laissais que de bref moment de répit à ses lèvres, sans retenue je me laissais envahir par l'intensité de l'instant. Comme un peu étourdis par tout ça je reculais légèrement, souriant contre ses lèvres « Je crois que l'envie de fraise n'était pas vraiment assouvie... » je faisais écho à ce que j'avais dit au cours de la soirée au resto. Je laissais mes mains descendre sur ses épaules « Pas sûr qu'elle le soit totalement non plus mais... » peut-être que je parlais trop, que s'était la dernière chose qu'elle avait envie de faire ? Mais s'était un moyen pour moi de prendre un peu de recul sur ce qui se passait ou allait se passer ou un peu des deux je ne sais même pas. A vrai dire je craignais un peu la précipitation, les regrets potentiels et une relation qui se briserait alors que s'était la dernière chose que je voulais. Je regardais attentivement la jolie brune dans les yeux ou plutôt je me perdais totalement dans son regard « On a dit qu'on se laissait du temps. » je caressais son cou du bout des doigts « Sauf que ça va être vraiment de plus en plus compliqué si on continue comme ça. » une telle intensité me mènerait inévitable à la désirer encore plus qu'à cet instant et il serait d'autant plus difficile de s'arrêter ensuite. Si je lui disais cela s'était pour qu'elle agisse en toute connaissance de cause. Je déposais un baiser sur sa joue puis chuchotais à son oreille comme si s'était un secret « Si tu me demande de rester simplement assis à côté de toi toute la nuit je le ferais. » il n'y avait rien d'obligé entre nous même si le désir était bien présents je pouvais très bien passer outre. Néanmoins je cédais à quelques envies en allant déposer plusieurs baisers dans son cou, innocemment ou presque du moins sans réelle volonté de l'influencer mais simplement par spontanéité et que j'en avait eu envie déjà depuis un moment.

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C'était sans hésitation le baiser le plus intense et passionné que Nina avait partagé avec Clément jusqu'ici. Les précédents étaient encore un peu hésitants et gênés. A présent, Nina n'émettait plus aucune réserve et laissa Clément la plaquer contre le mur et prolonger le baiser encore et encore avec une ardeur qu'elle ne lui connaissait pas. Elle attrapa une de ses mains et continua à l'embrasser, semblant de plus être capable de s'arrêter. Eux seuls comptaient à cet instant et elle venait à en oublier le monde qu'ils les entoure, ses soucis, ses peines. Pour la première fois depuis longtemps, chaque parcelle du corps de Nina respirait des ondes positives. Elle se sentait protégée, et c'était comme si chaque baiser de Clément aspirait une petite partie de son malheur, de sa tristesse. Son visage s'éloigna un instant, mais Nina pouvait encore sentir son sourire tout près de ses lèvres. Il parla, évoqua la comparaison avec l'envie de fraises qu'il avait déjà faite au restaurant, ce qui arracha également un sourire à Nina, avant de la laisser la réembrasser.

Au bout d'un moment, il s'écarta une nouvelle fois, et tous deux plongèrent leurs regards l'un dans l'autre. Elle voyait qu'il s'inquiétait un peu de précipiter les choses et elle ne pouvait que lui donner raison. Il était en train de se laisser aller avec une fille qui avait un bagage sentimental très lourd et devait probablement se demander s'il ne risquait pas d'abuser de sa peine et de lui causer par la suite des regrets qui seraient susceptibles de ruiner leur relation. Tandis qu'il lui proposait de ralentir, sous-entendant que s'ils continuaient, il ne pourrait plus s'arrêter, Nina réfléchit à ce qu'elle était sur le point de commettre. Elle pris conscience qu'elle allait franchir une étape très importante, car Clément ne signifiait pas rien pour elle, au contraire. Ses doutes semblaient soudain moins puissants, mais le seraient-ils encore demain ? Le moment était-il arrivé ? Elle sentait ses doigts glisser sur son coup, animant en elle un désir perdu. Si elle décidait de continuer, plus rien ne sera jamais comme avant avec Clément, elle en avait conscience. Cela pourrait virer à une montagne de remords qui allaient l'envahir le lendemain, auquel cas elle serait la seule responsable, ou à un tournant dans sa nouvelle vie qui l'aiderait peut-être à surmonter son passé. Ses yeux étaient toujours accaparés par ceux de Clément tandis que ces réflexions traversaient son esprit. Elle ne prononçait pas un mot, sa voix semblant s'être perdue dans un lieu lointain. Quand il lui annonça qu'il pouvait tout aussi très bien rester toute la nuit à la regarder dormir, avant de poser des baisers sur son cou, , Nina sentit son corps se réanimer et ses récents doutes s'estomper. Elle crû s'enflammer et su qu'elle en avait envie... oui, elle le voulait. D'où lui provenait ce désir soudain? Cette certitude qu'elle était prête ? Elle n'en savait rien. Le contact de ses lèvres sur sa peau la changeait complètement. Elle se sentait autre, ou plutôt elle-même quelques années auparavant. Ces dernières saisons, elle se noyait, maintenant ses poumons se regonflaient d'air, son coeur reprenait vie.

"Non...", finit-elle par lâcher comme signe de contestation à son offre de s'arrêter là.

Elle releva son visage, et reposa ses lèvres contre les siennes, avant se poser ses mains sur son coup, pour ensuite les faire glisser sur ses bras. Elle l'embrassa près de l'oreille, avant de finalement passer une main sous son T-shirt, désirant sentir sa peau. Oui, elle était certaine de ce qu'elle faisait et non, elle était sûre qu'elle ne ressentirait aucun remords par après. Il était temps pour elle d'avancer, même s'il elle n'en oublierait pas Clay pour autant. Il n'était plus dans ses pensées à cet instant. Elles étaient occupées entièrement par l'homme magnifique serré contre elle, qui continuait à l'embrasser.

"Je suis prête."

Elle avait eu besoin d'exprimer son accord à Clément, afin de lui ôter à lui aussi toute hésitation quant à risquer de lui faire du mal.

Il y a de ça quelques semaines je n'aurais pas imaginé que notre relation à Nina et moi prendrait cette tournure, les choses s'étaient induites petit à petit de son côté comme du mien. Nous avions tout de suite été complices mais rien ne laissais penser qu'elle était attiré par moi ou alors je n'avais rien vu ? Pour ma part j'avais toujours trouvé cette jeune femme séduisante, intelligente et adorable je qualifiais souvent comme quelqu'un de solaire, ce que je trouvais encore plus admirable et courageux de sa part à présent en sachant ce qu'elle avait vécu.
Peut-être qu'inconsciemment je m'étais mit un frein pour m'empêcher d'être trop attiré par la jolie brune et que le simple fait qu'elle m'embrasse avait fait exploser ces barrières me projetant dans une situation dont je ne contrôlais pas tout et surtout dans laquelle je me devais d'avancer avec prudence. Sa fragilité et son vécu n'étaient pas un problème mais je ne pouvais pas ignorer ces éléments ça faisait parti d'elle, probablement un peu réservé parce que j'étais bien conscient qu'en m'investissant trop alors que de son côté elle n'était pas prête j'allais peut-être souffrir.

Elle ne serait pas la femme d'une nuit, je ne voulais pas de ça entre nous. Je ne voulais pas que ce ne soit que le fait d'un moment de faiblesse induit par ce trajet en taxi qui l'avait ramener vers des souffrances qu'elle souhaitait éloigner par cet instant que nous passions ensemble. Dès l'instant où ses lèvres s'étaient posées sur les miennes la dimension de cet échange avait dépassé tout les précédents, une intensité nouvelle s'était invitée à la fête m'embarquant avec elle et je laissais de côté ma retenue. L'envie prenait une place de plus en plus important et je ne pouvais pas nier le désir que je ressentais pour Nina, mais il fallait que je profite d'avoir les idées encore bien claires pour m'assurer que ce qui était entrain de se passer ne serait pas vu comme une erreur dans quelques heures. Nous avions convenu de prendre le temps de laisser faire les choses mais il était indéniable que l'on était inévitable attiré l'un par l'autre et que cette attraction mutuelle nous mènerait sans doute à passer la nuit ensemble pour un moment intense. J'étais franc comme toujours, lui avouant que si l'on continuait comme cela il était probable que je peine à faire machine arrière que je ne serais pas celui qui dirait stop parce que pour ma part je n'avais pas de doute quant à mes envies, les seuls doutes que je pouvais avoir étaient ceux qu'elle pourrait ressentir et surtout les regrets. Notre amitié comptait plus pour moi que tout le reste alors si elle décidait qu'il fallait que l'on en reste là je ne le prendrais pas mal.

Sentir son corps contre le mien, sentir son parfum alors que je déposais des baisers dans son cou ne faisait qu'augmenter le désir que je ressentais pour elle, je ne m'aidais pas vraiment en agissant ainsi fonçant la tête la première en suivant mes envies mais tant pis...
Son « Non » retentit à mes oreilles mais je ne comprenais pas s'il signifiait « Non c'est une erreur, stop arrête. » ou alors « Non je ne veux pas que l'on s'en tienne là. » indécis je la regardais avec une lueur d'interrogation dans le regard et le simple fait qu'elle m'embrasse à nouveau tout en posant ses mains sur moi, dissipa mes doutes sur ce qu'elle comptait faire. Son baiser près de mon oreille me fit frissonner allait apprendrait vite que s'était un point sensible chez moi, je fermais les yeux au contact de ses mains sur mon torse à même ma peau et reprenais l'exploration de son cou avec mes lèvres. Elle était prête et je lui faisais confiance, personne d'autre ne pouvait le savoir mieux qu'elle cette décision n'appartenait qu'à elle même si nous étions deux. Out les questions, au revoir les doutes, la place était nette pour que nous puissions laisser le désir s'exprimer pleinement.

Je remontais mes lèvres jusqu'aux siennes et murmurait « Tu me rends dingue... Tu le sais ça ? » autant que je la mette au courant parce que s'était de plus en plus vrai à mesure que le temps passait et que nous nous découvrions pour le moment finalement assez timidement. Alors que je reprenais possession de ses lèvres avec une envie non dissimulée je descendais mes mains jusqu'à ses hanches et reculant l'entraînais avec moi pour s'éloigner du mur dans le but d'aller dans le couloir. Destination finale sa chambre, j'avais été assez attentif lors de la visite de son appartement la dernière fois mais j'avais un doute sur son emplacement exact ce qui me fit rire « C'est quelle porte ? T'as trop de portes...» je lui laissais reprendre le contrôle de notre délocalisation amenant cependant ma petite touche personnelle en remontant son haut jusqu'à le lui retirer le laissant atterrir sur le sol du couloir sans remords. Les vêtements deviendraient vite superflus et j'avais hâte de pouvoir en découvrir plus, c'est mon petit côté curieux qui prend le dessus. D'ailleurs mes mains profitaient bien de cet accès bien plus facile pour caresser son dos.

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Sentir la peau nue de son torse sous sa main accéléra les battements de coeur de Nina. Elle pouvait sentir ses muscles se contracter sous sa paume tandis qu'il continuait à parcourir son cou de ses lèvres. Elle revint poser sa bouche près de son oreille, ayant compris à son frisson que c'était pour lui un endroit sensible avant de répondre avec sourire à sa remarque.

"Tant mieux, parce que toi aussi."

Elle était animée par une sorte d'adrénaline qui l'encourageait à continuer. Oui... il la rendait folle... Elle n'avait jamais pensé être capable de ce genre de sentiments encore un jour, et pourtant c'était le cas. Elle avait l'impression de ne former qu'un avec lui, comme si leur étreinte, leurs baisers étaient naturels et devaient arrivés, qu'ils ne pouvaient rien y faire. Sa gêne qu'elle avait pu ressentir à leur dernière soirée s'était envolée. Ce moment devait se produire. Tout son corps criait à l'envie. Elle voulait parcourir sa peau tout entière de ses doigts, l'embrasser partout. Elle comprit que c'était lui, l'homme pour lequel elle arriverait enfin à réouvrir son coeur. Elle se demanda comment elle n'avait pas pu s'en rendre compte plus tôt, après tout cela faisait déjà quelques mois qu'ils s'étaient rencontrés et leur relation s'était limitée à de l'amitié jusqu'à présent, mais la réponse était simple : elle avait tellement été aveugle à l'amour, aux autres hommes, qu'elle avait nié l'évidence de cette puissante attirance qu'elle ressentait pour lui. Elle ouvrait à présent ses yeux et acceptait de plus en plus l'idée de reprendre sa vie à tous les points de vue. Elle n'avait pas à avoir peur, elle savait que Clément serait là pour elle, quoi qu'il se passe. Elle espérait qu'il ne l'éclaterait pas en mille morceaux, mais elle avait une confiance aveugle en lui et savait qu'il n'était pas ce genre d'homme. Elle se laissa emmener dans le couloir, lâchant un petit rire en l'entendant l'accuser d'avoir trop de portes. Il n'était venu qu'une fois auparavant chez elle et ne pouvait donc pas être blâmé. Elle sentit ses mains attraper son haut et le laissa faire sans hésitation, n'en pouvant plus d'attendre de sentir son corps entier contre le sien. Ses lèvres se pressèrent encore contre les siennes tandis qu'elle sentait ses paumes chaudes glisser dans son dos. Elle lui ôta à son tour son T-shirt, tout en l'entraînant à reculons vers sa chambre. Arrivée à destination, elle ouvrit la porte de son pied, avant de poser un baiser sur son torse athlétique. Elle ne fût pas déçue en le découvrant sans son haut, bien au contraire. Son désir ne fit qu'augmenter. Chaque partie de lui semblait parfaite et Nina venait à en se demander où était le hic, mais cela ne la préoccupa pas pas plus que ça et elle poursuivit là où elle en était restée. Ils continuèrent à reculer jusqu'à arriver au lit où Nina entraîna Clément à s'allonger avec elle, attardant son regard dans le sien. Ses yeux étaient tellement magnifiques et expressifs, qu'elle pourrait rester pendant des heures à les fixer, ses lèvres si douces qu'elle continuerait à les embrasser sans s'arrêter, sa peau si chaude qu'elle se serrerait contre lui pour l'éternité. Elle passa ses mains dans son dos, et pressa pour la première fois la peau nue de son ventre contre la sienne.

"On est pas très forts pour suivre les règles qu'on s'est fixées n'est-ce pas ?", souffla-t-elle en souriant, souhaitant entendre à nouveau le son de sa voix.

Elle sous-entendait l'accord d'avancer doucement qu'ils avaient passer tout à l'heure, en haut de la Tour Eiffel, et qu'ils étaient en train de transgresser en tous points. Elle n'aurait reculé pour rien au monde cependant, trop heureuse en ce moment que pour s'arrêter.

Je souriais dès que Nina déposait un nouveau baiser proche de mon oreille et je frissonnais encore. J'avouais qu'elle me rendait dingue, ce à quoi elle répondit que s'était réciproque et j'avoue que le contraire m'aurait étonné. Non pas que je sois doté d'un fort égo mais j'avais vu le désir dans son regard et l'avait senti dans ce baiser quand nous venions d'entrer dans l'appartement.
L'envie ne cessait d'augmenter et c'est bien pour cela que je prenais la direction du couloir et plus précisément de la chambre de la jeune femme bien que je ne me souvienne plus exactement où elle était. Malgré tout je ne perdais pas mon humour et reprochais le trop grand nombre de portes mais je savais que je pouvais faire confiance à Nina pour la trouver étant donné que nous étions dans son appartement. Je lui avais retiré son haut et elle ne tarda pas à vouloir faire suivre la même destinée à mon T-shirt, à savoir finir par terre. Je facilitais l'opération en levant les bras tout en la suivant docilement dans sa chambre, je crois qu'elle appréciait la vue de mon torse nu ce qui me fit sourire et je dois admettre que je n'étais pas du tout déçu non plus de ce qui s'offrait à mon regard...

Nos lèvres avaient du mal à se séparer ou plutôt j'avais du mal à les quitter, je cherchais toujours à retrouver leur contact même brièvement. Elle s'allongeait sur son lit m'entraînant avec elle dans une chute qui n'en était pas une, aussitôt ses mains se posèrent dans mon dos m'incitant à m'approcher d'avantage ce que je fis. Sa peau contre la mienne un nouveau contact, une nouvelle sensation découverte et surtout le désir qui allait crescendo, appuyé sur une main contre le matelas de l'autre je caressais son cou du bout des doigts, descendant lentement jusqu'à sa poitrine. Mes yeux ne quittaient pas les siens nos iris s'apprivoisant d'une nouvelle façon, approchant à nouveau de ses lèvres je secouais doucement la tête à sa question « Pas vraiment non... », souriant je frôlais ses lèvres mais reculais avant qu'elle ne puisse entamer un nouveau baiser, opération que je répétais plusieurs fois m'amusant de son air presque contrarié, taquin en toutes circonstances «On les suivra demain », je l'embrassais rapidement « Ou pas ! ». Je fis un petit sourire en coin et mes lèvres retrouvèrent son cou puis son épaules avant que je ne descende plus bas sur sa poitrine et ensuite vers son ventre, alternant entre baisers et mordillements. Je laissais définitivement tomber les dernières barrières qui auraient pu se dresser fébrilement entre mon désir et ces fameuses règles que l'on avait naïvement cru pouvoir respecter. J'avais envie d'elle, je ne pouvais plus le nier ni faire marche arrière du moins ma volonté serait faible voir inexistante.

La température montait d'un cran à mesure que nous nous découvrions autant dans le sens propre du terme lorsque nos vêtements ne furent plus que des bouts de tissus que nous jugions inutiles sur l'instant, que par cette nouvelle manière dont nous faisions connaissance. Lente progression sur le chemin du plaisir, entre douceur et vivacité simplement porté par l'instinct mais aussi à l'écoute de ses moindres réactions je vivais chaque geste. Attentif mais perdu dans les sensations, oscillant entre pleine conscience et divagations durant ce moment intense et vrai que nous vivions.
Nos corps enlacés, brûlants de la même passion parfois synchrone ou des fois en décalage sans pour autant qu'il n'y ai de fausses notes mais simplement des petits détails qui font toute l'authenticité de l'instant. Elles étaient bien loin les questions sur les regrets, les remords et que sais-je encore parce que de toute façon il était trop tard et que pour ma part je ne regrettais rien. Sûr de cette décision qui s'était induite d'elle même, plus qu'émanant d'un réel choix de notre part à Nina et moi.

Tout semblait si naturel à présent dans la plénitude de ce désir assouvit que rien n'avait d'importance hormis elle et moi. Comme ivre, légèrement somnolant je caressais son épaule laissant simplement à mon esprit le temps de dissiper le brouillard confortable dans lequel il était à présent. Fatigué, je savais que Morphée allait bientôt m'embarquer, c'est chimique... M'attendait une nuit d'un sommeil paisible j'en étais certain, j'étais tellement bien qu'il ne pouvait pas en être autrement. Je rouvrais les yeux un instant pour la regarder, j'espérais un sourire pour mettre un point final à cette journée, cette soirée, cette nuit que nous avions passé ensemble. Sans doute des changements allaient être à prévoir mais là tout de suite ça n'était plus l'heure de penser.

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Nina laissa libre cours à ses envies, savourant chaque baiser de Clément venant se poser petit à petit à des endroits différents de son corps. Ses lèvres sur sa peau lui donnaient la sensation d'une caresse. Elle ne cessait de frissonner de plaisir à chacun de ses contacts, découvrant son corps en même temps qu'il parcourait le sien. Les mains de Nina glissaient sur la peau lisse de Clément. Elle le fit remonter vers son visage pour pouvoir ressentir ses lèvres contre les siennes tout en passant ses doigts dans ses cheveux courts. Elle ne pensait plus à rien à présent. Son instinct, ses émotions guidaient ses gestes. Elle était partagée entre de la tendresse, de l'ardeur et de la passion, sentant chacune de ces qualifications s'emparer d'elle l'une après l'autre. Les vêtements continuèrent à voltiger dans tous les coins de la pièce l'un après l'autre, leur nudité dévoilée aux yeux de l'autre pour la première fois. Et pourtant aucun embarras, seulement des regards satisfaits et envieux échangés. Le corps de Nina s'adaptait à chaque mouvement émis par celui de Clément. Leur fusion était magique, Nina sentant son coeur sur le point de s'arrêter à chaque instant. Leur attitude n'était pas mécanique, mais naturelle. Nina n'était plus maîtresse d'elle-même, une force supérieure l'avait possédée, lui ôtant toute conscience. Ce plaisir éprouvé faisait vibrer sa peau de bonheur. Après tant de temps plongée dans la tristesse, elle n'était plus habituée à cette émotion et était encore plus vulnérable à celle-ci lorsqu'elle s'appropria d'elle. Elle souhait que ce moment demeure éternel et ne plus jamais éprouver la peine qu'elle avait en elle. Clément lui donnait l'impression que c'était possible, qu'elle pouvait à nouveau être heureuse et chaque impulsion de son corps lui inspirait l'extase.

La cadence finit par ralentir, et leurs corps par se détacher l'un de l'autre. Nina fixait d'un air béat le plafond, encore submergée par l’allégresse. Une euphorie s'était installée en elle et elle resta plusieurs secondes sans rien dire ni faire, laissant son esprit se remettre et son coeur se calmer. Elle vint poser sa tête sur l'épaule de Clément, enlaçant sa peau nue. Il ouvrit ses yeux et Nina sentit un sourire se dessiner sur ses lèvres. La place n'était pas aux mots, et ce sourire dévoilait à Clément l'exultation qu'elle avait ressentie. Contrairement à ce qu'elle avait pu penser, aucun trouble n'habitait ses pensées. Elle n'avait aucun regret malgré ses réticences passées. Elle n'aurait jamais crû possible qu'ils aillent si loin ce soir, sautant en quelques minutes plusieurs étapes, mais n'aurait annulé ça pour rien au monde, au contraire, elle aurait bien déjà recommencé. La fatigue cependant commençait à se faire sentir et Nina avait de plus en plus de mal à tenir ses yeux ouverts. Elle aurait voulu pouvoir continuer à le regarder pendant toute la nuit, craignant de s'endormir et que tout change au petit matin, mais n'en serait pas capable. Ses paupières devinrent lourdes et elle passa son bras sur le torse de Clément. Il ne fallut pas attendre longtemps pour qu'elle tombe dans un sommeil profond, son sourire toujours présent sur ses lèvres. Elle se sentait protégée dans ses bras, et savait qu'il ne pourrait rien lui arriver. Demain était un autre jour, ce qui allait se passer n'était pour le moment pas de son ressort...

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Nous étions enivrés l'un et l'autre de l'explosion de sensations et d'émotions qu'avait provoquer ce moment intense, d'un bonheur vrai et simple. Enivrés également l'un par l'autre dans un rapprochement que nous n'aurions peut-être pas soupçonné quelques heures auparavant, bien décidés à nous en tenir à notre résolution de prendre notre temps, sauf que le désir, l'envie et l'attirance presque magnétique entre nous en avaient décidé autrement. Pas besoins de mots, son regard et le sourire qu'elle affichait suffirent à ajouter le petit plus que j'attendais. Nina se blottie contre moi, apaisée et assaillie par Morphée elle trouva le sommeil rapidement, je le sentis à sa respiration qui se fit plus lente, plus profonde. Je fermais les yeux et remontais légèrement le drap sur nous, gardant une main posée sur le dos de la jolie américaine que je caressais dans un geste machinal qui se fit de plus en plus irrégulier et faible alors que le sommeil m'emportait.

Nuit paisible, sommeil réparateur et bienfaisant comme je l'avais pré-senti et espéré. J'étais terriblement bien alors que je me sentais me réveiller tranquillement, malgré l'aspect presque intemporel de la nuit passer avec Nina je savais très bien où j'étais, pleinement conscient de ce qui s'était passé la veille entre nous d'ailleurs j'en souriais encore. Doucement je m'étirais un peu en essayant de ne pas trop bouger pour ne pas réveiller la propriétaire des lieux, je frottais mes yeux et les ouvrais enfin. J'admets que j'avais un peu de mal à émerger surtout parce que j'avais très envie de me rendormir mais quelque chose m'en empêchait sauf que encore un peu dans la brume du sommeil je n'avais pas encore conscience de tout. Mon regard se posa sur Nina, encore endormie à mes côtés son bras posé sur mon torse, ça me tentait encore plus à refermer les yeux en espérant pouvoir refaire un petit tour au pays des songes. Quel heure pouvait-il bien être ? Je tendais le bras jusqu'à la table de nuit, attrapant ma montre que j'avais prit soin de retirer hier avant que nous entrions dans le vif du sujet. Je papillonnais un peu des yeux en lisant l'heure 9h53... 9h53 ?! « Oh...Merde ! » voilà ce qui m'empêchait de me rendormir : le boulot ! Je me redressais vivement pour sortir du lit et me stoppais dans mon geste en me rendant compte que j'allais réveiller la belle endormie, plus discrètement je me glissais hors des draps mais sans doute était-ce déjà inutile que je tente d'être discret. Dans la précipitation je cherchais après mon boxer qui avait atterrit je ne sais pas où dans la chambre « Allez... Où tu te cache ? » marmonnais-je à l'intention du vêtement introuvable sur qui je finis par mettre la main. Je l'enfilais rapidement et attrapais mon jean que je remis également, mon t-shirt était sans doute devant la porte dans le couloir mais mes chaussettes ne répondaient pas présentes... Ah si! La première était trouvée mais la seconde jouait elle à cache-cache. Difficile de chercher quelque chose dans la précipitation tout en tentant de rester discret, je regardais sous le lit et la vit de l'autre côté, le plus rapide aurait été de passer sur le lit mais ça s'était pas possible je faisais donc le tour en me faisant attaquer au passage par le bord de ce foutu lit qui bien qu'il fut très confortable et fort agréable du point de vue de la compagnie qui s'y associait semblait avoir une dent contre moi. Je venais de me cogner le petit orteil et ça faisait mal... Très mal. « Aïe ! » j'étais une vraie catastrophe ce matin c'est pas possible. Je prenais ma chaussette fugueuse et m'asseyais sur matelas pour l'enfiler elle et sa compatriote malgré mon pauvre doigt de pied douloureux, ça allait passer.

Je me penchais vers Nina et déposais un baiser dans son cou « Faut que j'y aille je suis en retard ! » le problème c'est que je n'avais pas du tout envie de la quitter, bien pour ça que j'avais vraiment du mal à reculer et caressais son bras doucement « J'aurais bien voulu rester avec toi ce matin mais je dois aller bosser. », je lui souriais « Je t'appelle, promis. » je reculais doucement en riant « Et c'est pas des paroles en l'air de dragueur du dimanche. » je disais ça en plaisantant en sachant très bien que me connaissant elle savait très bien que j'allais tenir parole. J'en avais presque oublié que j'étais encore torse nu... Je rejoignais la porte de sa chambre après avoir remis mes chaussures et posais la main sur la poignée avant de faire une moue « Arrête de me regarder comme ça je vais jamais arriver à partir ! » comme si s'était son entière faute si je retournais l'embrasser une dernière fois, avant de repartir rapidement pour cette fois vraiment sortir de la chambre. C'est là que je me retrouvais face à une jeune femme qui eut l'air surprise, je ramassais mon T-shirt par terre et lui adressais un sourire « Salut ! ». Aucune idée de qui s'était...

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Cela faisait longtemps que Nina n'avait pas vécu une nuit aussi paisible. Celles-ci étaient généralement agitées de mauvais rêves dans lesquelles elle se réveillait en sueur. Rares étaient celles où elle dormait sans s'éveiller au beau milieu de la nuit. Et pourtant, cette fois, les bras réconfortants de Clément lui avaient permis de somnoler sereinement. Rien ne semblait pouvoir la sortir de ses songes, pas même une bombe qui exploserait de l'autre côté de la rue, enfin selon elle. Et pourtant, une voix affolée la tira brusquement de son repos. Alarmée, elle ouvrit d'un coup les yeux, se demandant s'il y avait un incendie ou quelque chose comme ça, avant de se rappeler qu'elle n'avait pas passer la nuit seule. Non, ce n'étaient pas les pompiers qui criaient à sa porte, mais Clément qui s'agitait dans tous les sens, courant partout en vitesse à la recherche de ses habits. Nina cligna doucement des yeux, ne comprenant pas trop ce qu'il se passait, encore à moitié endormie. Elle ne l'avait pas senti s'éloigner d'elle, mais pouvait à présent sentir son absence. Un poids lourd s'empara d'elle. Elle souhaitait encore pouvoir déposer sa tête contre le torse de Clément et se serrer contre lui, mais ce n'était pas le plan apparemment. A vrai dire, il était tellement occupé à courir d'un coin à l'autre de la pièce qu'il n'avait pas encore remarqué qu'elle était éveillée. Elle finit par ouvrir complètement ses paupières et se redresser légèrement, tout en continuant à observer la course folle de l'homme contre qui elle avait somnoler toute la nuit. Elle étouffa un rire, en posant sa main devant sa bouche, en le voyant se cogner contre le bord du lit. Bon, d'accord, ce n'était pas drôle pour lui, mais elle n'avait pas pu s'en empêcher. Elle comprit qu'il ne partait pas de sa propre volonté, mais parce qu'il le devait. Elle avait craint l'espace d'une seconde qu'il comptait fuir avant qu'elle se réveille et ne pas assumer ce qu'il s'était passé. Mais elle le connaissait trop bien et savait au plus profond d'elle-même qu'il ne lui ferait jamais ce coup-là. Il avait un travail et là était sûrement la raison de son agitation. Un coup d'oeil jeté au réveil à sa droite indiqua l'heure à Nina. Presque dix heures déjà. Heureusement qu'elle n'avait pas à travailler cette semaine, sinon elle serait elle aussi bien en retard. A quand remontait la dernière fois où elle s'était levée aussi tard ? Des années certainement! Elle était généralement debout à l'aube, n'étant jamais parvenue depuis toute petite à dormir au-delà des huit heures, sauf après une grosse soirée ou quand Lilly ne faisait pas ses nuits. Elle resterait d'ailleurs bien encore un peu au lit, mais savait qu'elle ne serait plus capable de se rendormir à présent que Clément allait partir.

Finalement, Clément remarqua que Nina était consciente et vint lui poser un baiser dans son cou, tout en caressant son bras. Il lui annonça qu'il était en retard pour le boulot et Nina hocha la tête, bien qu'elle aurait souhaiter qu'il reste encore avec elle. Peut-être devaient-ils tous les deux arrêter de travailler pour pouvoir rester toute leur vie ensemble dans cette chambre, coupés du monde et de ses injustices. Ce n'était pas possible malheureusement, mais l'espoir fait vivre n'est-ce pas.

"D'accord."

Tandis qu'il s'éloignait vers la porte en lui lançant un dernier regard, Nina émit une moue tristounette, dédiée à le faire culpabiliser et rester un peu plus. C'était plus pour l'embêter qu'autre chose bien sûr, car elle savait qu'il devait vraiment partir à présent, étant bien trop en retard. Il revint lui poser un dernier baiser, ce qui ramena un sourire sur le visage de Nina.

"Allez dragueur du dimanche. Je t'autorise à partir."

Elle lui envoya un clin d'oeil, avant de le regarder s'en aller. Elle aurait voulu se jeter dans ses bras et rester encore plusieurs heures avec lui, mais il en était autrement et ce n'était pas de sa faute. Une fois qu'il passa la porte, Nina se recoucha, ne souhaitant pas se lever tout de suite et être à nouveau confrontée à la vie réelle. La soirée passée hier avec Clément avait semblé être un songe, une illusion tellement elle avait été magnifique et Nina ne désirait pas quitter déjà maintenant son état de contentement. Elle fut cependant forcée de se remettre sur pieds, car elle entendit Clément saluer quelqu'un dans le couloir. Elle pensa d'abord qu'il s'adressait à elle, mais comprit qu'il avait croisé sa cousine en entendant sa voix endormie. Mince! Elle avait oublié ce détail. En vitesse, Nina enfila un peignoir et fonça dans le couloir.

"Hey cousine.", lança-t-elle d'un sourire mi-gêné, mi-amusée.

Elle se doutait bien qu'elle était la dernière dont Anne s'attendait trouver avec un autre homme. Son regard ébahi la fit sourire, mais Nina passa devant elle sans rien ajouter, rejoignant Clément à la porte d'entrée pour lui poser un dernier baiser sur ses lèvres avant qu'il ne s'en aille.

"A bientôt bel homme."

J'étais pressé par le temps mais pas vraiment pressé de partir, si j'avais eu le choix ou même l'opportunité de me faire porter pal je l'aurais sans doute fait pour profiter de cette matinée. Trainer au lit, se rendormir et avoir l'impression de somnoler tout le reste du temps tout ça avec Nina ça aurait été parfait mais j'avais des obligations. Malgré mon retard je prenais le temps de trainer un peu en retournant l'embrasser alors qu'elle m'autorisait à partir.
En sortant de la chambre j'avais récupéré mon T-shirt croisant dans un même temps une jeune femme que je ne connaissais pas, je ne savais pas que Nina avait une colocataire. Je la saluais poliment et elle me répondit visiblement étonnée et pas bien réveillée.

D'ailleurs la jeune américaine arriva rapidement pour la saluer, j'appris dans ce même temps qu'il s'agissait de sa cousine. J'avais récupéré ma veste et vérifiait qu'il y avait bien mon portefeuille et mon portable dans les poches. Je regardais mon téléphone et constatais que j'avais un appel en absence de mon propre bureau s'était donc ma secrétaire qui avait essayé de me joindre il y a 5 minutes. Heureusement que je n'avais pas d'interventions prévues aujourd'hui et seulement des rendez vous de contrôle.
J'eus droit à un dernier baiser avant de partir, j'adressais un beau sourire à la jolie brune tout en ouvrant la porte de son appartement "A bientôt ma belle."
J'espérais que nos emplois du temps respectifs nous permettrais de nous voir assez rapidement mais ça on verrait bien.

Je descendis les escaliers et prenait un taxi dès que j'en trouvais un, sur le trajet jusqu'à l'hôpital je repensais à la journée d'hier, la soirée et cette nuit superbe que nous avions passé. Quelques questions subsistaient s'était forcé mais pour le moment le boulot m'attendais et j'aurais tout le temps de penser au reste une fois au calme chez moi ce soir... A quelle heure ça s'était une autre histoire. Les impératifs du quotidien reprennent toujours le dessus!

Sujet terminé

» Clément ~ Et en plus il y a pas de titre!
» You and I, Close together Ft Clément
» Clément L. JONES
» # CLEMENT GIANBANILI
» « Sms d'Ella à Clément »

Every now and then I get a little bit terrified but then I see the look in your eyes Ft Clément

Every now and then I get a little bit terrified but then I see the look in your eyes Ft Clément

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