intrigue a écrit:

Tout avait été préparé longtemps à l'avance, cela faisait bientôt un mois que beaucoup d'étudiants étaient au courant de ce qui allait se passer ce fameux Jeudi 30 Juin 2011. Étant donné que c'était pendant un long week-end, ils devaient embarquer avec eux une tente, c'était à voir entre eux avec qui ils allaient bien pouvoir dormir. Ils ne devaient rien payer, juste de quoi boire et manger. Un peu de drogue pour ceux qui voulaient, beaucoup trop d'alcool et quelques bières pour les moins alcooliques ; cela promettait d'être une bonne soirée arrosée. Ils étaient plus d'une cinquantaine dans ce bois, tous à l'abri des regards, ils pouvaient donc entreprendre tout ce qu'ils désiraient sans être jugés par d'autres, puisqu'ils allaient être en fin de compte tous dans le même état. Ils étaient d'ailleurs tous venus en principe dans le but d'oublier leurs soucis quotidiens, ou simplement pour se bourrer la gueule par envie. Ils pouvaient très bien être des lycéens, des étudiants comme des adultes avec un emploi ; mais ils savaient très bien que dans ce lieu isolé, personne ne les surveillerait. Ils pourraient donc s'évader durant l'espace de quelques jours dans cette forêt. Feu de camp, tentes, alcool, marshmallow et chips ; voilà en quoi se résumait leur week-end, du moins c'est ce qu'ils croyaient bien évidemment. Au moment où les rires fusaient, que leurs têtes commençaient à tourner et leurs visions à devenir floues, plusieurs sonneries se firent entendre. Ce n'étaient pas quelques portables qui étaient en train de sonner, mais tous. Ils reçurent le même message : "Je veux te voir mort, sale être ingrat". Certains s'en fichaient et étaient persuadés que ceci était une simple blague foireuse, d'autres y croyaient vraiment et sont partis à travers la forêt. Ils n'auraient peut-être pas du. Des cris se propagèrent dans un des coins de la forêt et la peur prit finalement place au sein du camp. Qui se cache derrière cette préparation de cette fête, que leur est-il arrivé ? Ces gens-là, c'est bel et bien vous, et vous n'auriez jamais du partir de chez vous.

Tout commençait par des verres plein d'alcool pour une simple soirée entre jeune. Le 30 juin habituellement n,est pas une journée comme les autres je ne sors pas de chez moi . J'avais fais exception à la règle. Entre quelque rire et de l'amusement il avait suffit de quelque simple message non important sur un téléphone pour semer la panique au sains du groupe. Je ne sais pas ce qui m'avais pousser à m'aventurer dans le forêt sombre seul avec Aaron. L'alcool était sans doute trop présence à l'intérieur de mes veines et m'embrouillait l'esprit. Contrairement à certaine personne je n'avais pas crier , mais j'étais rester bouche bée par ces mots sur mon portable. J'avais finis par rire idiotement , mais restant quand même que j'y croyais. La nuit tombé et l'endroit qui nous entoure est dure à cerner n'importe qui pourrait se cacher à travers les branches des arbres. Je restais en alerte les mains tremblantes avec la lampe de poche à la main dont la lumière qui en sortait s'agitait par ma nervosité. Chaque petite brindille qui craquait sous mes pieds me faisait hérisser des frissons sur ma peau et le long de ma colonne vertébral. J'avais l'impression de me retrouver dans ce genre de film d'horreur et que nous étions les victimes de celui-ci. Moi qui n'aimait déjà pas regarder ce genre de film je devais jouer l'un des rôles principales Mon pouls s’accéléraient à l'intérieur de ma poitrine et je respirais calmement. Je devais dire de pas m'en faire et que c'était sans doute un simple canular d'un bon vieux farceur. J'avais beau ouvrir mes yeux le plus grand simple le rayon lumineux qui sortait de la lampe éclairait une faible partie de l'endroit. À certain moment quand j'entendais des pas derrière moi une sensation d'être suivit grandissait. Mais à chaque fois que je me retournais c'était belle et bien Aaron qui me suivait toujours à la trace. Dans ce genre de moment notre esprit nous joue rapidement des tours. On entends des sons alors qu'ils ne se sont pas produit ou nos yeux voit des choses qui ne font pas partie du décort . «Toi tu crois que le message disait vrais ?». Mes lèvres tremblaient telle une feuille et le fixaient de yeux inquiet dissimuler par le manque de lumière de la nuit tombée . Je n'avais pas pu m'empêcher de poser la question qui me trottait dans la tête depuis un bon moment. Oui plusieurs personne s'était contenter de s'esclaffer un bon coup d'autre restait muet. Il reste que personne ne sait vraiment comment les gens pensent de cette situation. Le stress augmente je me résous donc à me mettre à chanter tout bas presque en silence au file de mes pas afin de trouver un peu relaxation loin de ma peur .

Plusieurs de mes amis m'avaient demandé quelques jours auparavant si je venais à cette soirée dans la forêt. Etant donné que quelques-uns de mes amis étaient déterminés à s'y rendre, j'avais accepté. C'était trop tentant : Alcool, rires, cadre qui allait certainement pimenter la soirée. La forêt, mystérieux endroit où naissent de mystérieuses histoires. Lorsque la soirée commença on se dirigea directement vers la 'réserve' d'alcool. Alors on a un peu bu, assez pour nous faire rire plus qu'on ne le devrait. Nos rires se sont stoppés un instant alors qu'une symphonie de mélodies de portables résonnaient. C'était bizarre. On avait alors tous reçu un message plus qu'inquiétant "Je veux te voir mort, sale être ingrat" . Je me retournai vers tout le monde, ne pipant pas un mot. Quelques-uns éclatèrent de rire, avec l'effet de l'alcool ou pas. Après un petit moment Flavie et moi nous nous dirigeâmes dans la foret, nous étions les premiers. Ma curiosité m'y avait encouragé. Je laissais Clélia, préférant qu'elle reste avec les autres car il me semblait que c'était plus sur pour elle. J'étais certes en faux couple avec elle, mais je tenais quand même à elle en tant qu'amie proche. Flavie et moi marchions, moi derrière elle. Elle se retournait parfois vers moi avec des yeux arrondis et noirs de peur. J'étais aussi paniqué qu'elle, sachant qu'il faisait nuit en plus de ça, mais tentait de garder mon sang-froid. Je manquais de trébucher parfois, et surveillais de près mes alentours et Flavie. Mes yeux scrutaient les horizons au moindre bruit ou mouvement étrange. «Toi tu crois que le message disait vrai ?» me demanda-t-elle alors. Je m'arrêtais pour la regarder «Franchement Flavie j'en sais rien. Ça peut très bien être une mauvaise blague tu sais, comme un fou furieux qui veut vraiment nous tuer. On sait jamais, et rien ne nous permet d'affirmer telle ou telle hypothèse. Finalement on aurait peut-être du rester au camp. On marche vers où d'ailleurs là ?» . Je n'adoptais jamais ce ton de parole en temps normal, mais cette fois mon sang-froid semblait disparaître au fur et à mesure de mes pas et que la nuit tombait et la panique redoublait. « En plus on peut pas vraiment retrouver le camp, il commence à faire nuit, on va rien voir. » Je regardais Flavie, immobile, et m'approchait d'elle pour la prendre dans mes bras. C'est bon, on va trouver une solution. Ça doit être une mauvaise blague.

Si une mauvaise blague est au rendez-vous derrière tout ça je peux vous dire que la personne aura de mes nouvelles. J'avais entendu sa réponse et il me demandait ou on allait. Comment voulez-vous retrouver votre chemin par une pareil noirceur . La lampe de poche que je tiens dans mes mains arrive à peine à nous éclairez simplement un peu le chemin invisible dans lequel on s'enfonce. Il ne manquerait plus que les piles tombe morte et que seul la lumière de la lune puisse nous guider. Mes dents mordaient la chaire de mes lèvres presque jusqu'au sang . Je commençais à trouver que notre idée était des plus idiote. Oui peut-être que cette recherche dans les bois sombre pourrait nous emmener au fin fond de l'histoire , mais je n'ai pas envie non plus d'être une victime. « Mais comment veux-tu que je sache où on va bon sang Aaron !». Ma panique augmentait à l'idée de mettre perdu . Dans ce genre de situation je perdais facilement le cours de mes idées. Ayant aussi un caractère plutôt bouillant il m'arrivait de m'emporter un peu trop facilement. Pendant mon moment d'immobilisation scrutant l'endroit de chaque cotée de mes yeux inquiets je le sentis me prendre dans ses bras. Mes sens qui étaient complètement en alerte sur la nervosité je sursautais au contact. Ma peur s'était détendu quand j'avais vu que c'était belle et bien Aaron qui m'avait pris dans ses bras. « Très intelligent de notre part de partir comme ça alors que peut-être un fou furieux se cache dans les bois pour nous décapiter .». Vous savez dans ce genre de moment mon cerveau se met à se faire des films. Mon esprit va me rendre dingue je le sens. Mes doigts se cramponnaient au bras du jeune homme et malheur à ces pauvres membres si j'attends un nouveau craquement , car je vais ans doute serrer plus fort par la peur. « Tu as intérêt à rester avec moi , car si je me retrouve seul je crois que je vais devenir folle.» Mes prunelles brunâtres le fixèrent. Mes frissons continuaient sur toute parcelle de ma peau. J'aurais du boire plus pour perdre complètement la conscience comme ça au revoir la peur et l’inquiétude. Mon autre main libre passa dans ma chevelure rousse nerveusement et je finis par lever les yeux vers le ciel pour fixer celui-ci qui était sombre. Les étoiles commençaient par apparaître. Moi qui aimait tant les regarder j'espérais que cela pourrait me détendre au moins un peu.

« Mais comment veux-tu que je sache où on va bon sang Aaron !» Bon d'accord. Etant donné le ton de voix sur lequel me répondait Flavie, il était sur et certain qu'elle avait perdu le peu de sang-froid qu'elle avait tenté de conserver. Je soupirais. Tu sais, c'est pas en se prenant le chou que ça va nous mener quelque part. Je sentis Flavie sursauter et son coeur s'emballer alors que je la prenais dans mes bras afin de l’apaiser. Calme toi Flavie. Ça va aller. On va rester ensemble, et tout se finira bien tu verras. lui dis-je. J'essayais en même temps de me convaincre, et j'en étais presque persuadé. Je m'imaginais mal mourir ce soir ou demain à cause d'une simple soirée aux abords d'une forêt sous ce ciel étoilé, ça ne devait être qu'une blague bien organisée. Peut-être même par quelqu'un du groupe, qui sait ? Toutes les hypothèses étaient permises ce soir. Plus Flavie paniquait, plus je perdais mon sang-froid. J'avais trop d'émotions à contrôler d'un coup, je devais garder un oeil et une oreille partout, me méfier de tout ce qui bougeait, et essayer de rassurer Flavie. Mais je le faisais quand même, si j'avais besoin de soutien, Flavie en avait besoin tout autant.
Flavie leva les yeux vers le ciel, et je l'accompagna dans son geste. J'aimais tellement regarder les étoiles le soir, c'était d'ailleurs une des dernières choses que je faisais avant d'aller me coucher. Mes yeux se fixèrent quelques secondes après ma contemplation du ciel : La lampe torche commençait à faiblir. Je la demandai à Flavie et donnais de petits coups sur la lampe. La lumière s'éteignit. "EH MERDE" Je balançais la lampe torche par terre d'agacement et m'asseyait sur une pierre, la tête entre les mains. Qu'est-ce qu'on va faire ! pensais-je assez fort pour prononcer mes paroles à vive voix. Finalement cette soirée était une mauvaise idée.

Pupilles fixées sur les étoiles brillantes je ne laissais plus mon regard dévider de cette image. Je ne me laissais pas regarder l'endroit qui nous entourait de nouveau , car je savais que la panique augmenterait encore plus. Le camp était sans doute trop loin maintenant et une forêt dans la noirceur c'est pire qu'un labyrinthe. Dans ma petite bulle concentrer j'avais enfin trouver une once de calme. Par contre comme le destin à décider de s'acharner contre nous la lampe de poche se mit à faiblir et finit par s'arrêter complètement. L'objet vole et se fracasse contre le sol un peu plus loin. Mais merde ! Mes prédictions étaient bonne cette lampe n'a pas durer long feu. « Oh , mais pourquoi je suis sortie !». Je claquais mes mains sur mes joues. « Foutu 30 juin ! Tu ne l'es que pour pourrir ma vie date de malheur depuis trois ans ! ». Mes pensées avaient disons facilement traverser ma bouche. Bien entendu Aaron ne savait pas de quoi je parlais et devait me prendre pour une de ces folles qui perd la tête. Mon pied frappa dans un arbre par la frustration et l'angoisse qui m'envahissait. Aaron avait perdu le peu de sang froid qui lui restait en le voyant prendre sa tête entre ses mains. Ses traits à travers la pénombre commençait à être difficile à voir. Je fermais mes paupières puisque de toute façon je ne voyais plus rien et je respirais calmement. Je finis toute fois par me lever sur mes membres tremblant en rejoignant mon ami déstabiliser. « Je crois que le pire qui serait de faire c'est de paniquer en ce moment .». Je pris sa main avec l'intention de lui apporter un peu d'apaisement. Je me sentais un peu mal placer de dire ça en même temps puisque que j'étais la première à choisir la panique plutôt le calme. Maintenant pris entre ses arbres et rien je farfouillais à trouver quelque chose à faire. «What am I supposed to do when the best part of me was always you and What am I supposed to say when I'm all choked up and your ok
I'm falling to pieces yeah I'm falling to pieces ». Breaven de The Scrip ,La seule chose qui restait à faire selon-moi c'était de chanter. Les minutes et les secondes pourraient plus facilement que à pas de tortue sous nos yeux. Ma voix ne s'élevait pas tant , mais vu le silence elle semblait résonner à travers le bois.

Je ne comprenais pas pourquoi Flavie maudissait le 30 juin, mais je n'avais pas le coeur à lui demander tout de suite. Elle n'avait certainement pas envie d'en parler maintenant, le moment n'était certainement pas venu pour discuter de secrets qui paraissent si énormes.
Ça devenait n'importe quoi, et le pire c'est que je le savais au fond. Mes nerfs lâchaient parce qu'une fichue lampe torche ne fonctionnait plus et qu'on était perdu dans une vaste forêt, et Flavie se mettait à donner des coups de pied dans les arbres. Nous étions chacun de notre côté, et ce n'était pas la meilleure chose à faire.
Alors que j'étais plongé dans mes pensées, que j'essayais de faire le vide et de me calmer un minimum, Flavie se rapprocha de moi et me conseilla de ne pas me mettre à paniquer, comme je lui avais proposé quelques instants auparavant. J'avais l'air malin à prodiguer des conseils que je ne respectais moi-même pas. Au même moment, elle me pris la main pour me rassurer, comme on prendrait la main à un enfant pour traverser un passage piéton. Je relevais la tête afin d’entrapercevoir son visage et de lui montrer un sourire plus que désolé quant des notes de musique firent surface dans le silence. Flavie chantait, essayait de rendre l'atmosphère plus vivable.
«What am I supposed to do when the best part of me was always you and What am I supposed to say when I'm all choked up and your ok I'm falling to pieces yeah I'm falling to pieces » Je retrouvais pendant l'espace de quelques instants le sourire. They say bad things happen for a reason. But no wise words gonna stop the bleeding. 'Cause she's moved on while I'm still grieving and when a heart breaks, no it don't break even, even, no continuais-je en choeur avec Flavie.

Le groupe avait eu la merveilleuse idée de se séparer… Quel bande d’inconscient, ne savait-il pas que se séparer était la chose à ne pas faire quand un psychopathe est à vos trousses ? Je les suivaient de loin, je regardais leur ombre bouger sans faire de bruit. Ils ne sentaient pas ma présence, ils pensaient qu’en avançant ils allaient sûrement tomber sur moi, au sens littéral comme au sens figuré : c’était un cercle vicieux. La petite rousse, Flavie, avait les choquottes, sa peur était palpable de très loin. Quant à Aaron, il voulait jouer les chevaliers courageux, il voulait être l’homme de la situation mais, la situation c’est moi qui la créer ! C’est moi qui décide de leur sort à ces pauvres français. Ils voulaient s’amuser ? Eh bien, le jeux n’allaient que commencer, ils allaient devenir mes pions.

Pourquoi chantaient-ils ? Pour se rassurer ? C’était stupide, ce n’était que le requiem de leur malheur, de leur peur, c’était celui de ma vengeance. Je les contourna & prit de l’avance sur leur marche, j’avais envie d’entendre Flavie crier, elle avait une voix si mélodieuse, c’était peut être la seule chose que je pouvais aimer chez elle ! Grâce à l’obscurité, ils ne pouvaient plus me voir, mon plan devint alors plus diabolique… Et si on faisait taire cet idiot d’Aaron en lui faisant mal ? Non je n’allais pas me jeter sur lui… A cause de l’obscurité, il n’allait sûrement pas voir le gros rocher que j’ai mis sur sa trajectoire. Sa allait être une petite entorse de rien du tout, de quoi faire pleurer la rousse.

Au bout des paroles je reprenais un peu de calme . C'était sans doute la seule et unique chose qui mer permettait d'être un peu zen. Ce qui m'aidait encore plus à ce moment là c'est que Aaron mit du siens en chantant en cœur avec moi. En même temps je commençais à me demander si c'était une bonne idée. Si il avait un fou furieux qui se cachait dans le bois nous ne faisions que montrer la direction à prendre pour nous retrouver. Je coupais alors de suite mon chant et j'entendis de nouveau craquement dans la forêt. Nouveau frisson et mes yeux avaient beau bouger dans tout les sens le décort restait le même. Mon cœur reprenait du siens à l'intérieur de ma poitrine. Je sentais que quelqu'un nous suivit le sentiment d'être épier depuis quelque seconde. Lampe de poche brisée il était maintenant tout simplement impossible d'avancer dans le noir. Mes doigts serrèrent sans merci la main de Aaron que je finis par lâcher pour ne pas lui faire trop mal. Je finis par me lever d'un bond . « Je crois qu'on devrait bouger si on reste toujours à la même place si il a quelqu'un dans ce bois il finira par nous trouver facilement .» Je refusais d'être une victime être prit dans les mailles d'un filet du psychopathe qui voulait notre mort. Avant même que Aaron puisse poser un seule petite question , je tirais sa main pour le faire relever sur ses deux jambes et je l'entraînais dans le bois. Je crois que je m'enfonçais plus que d'autre chose. Mais déjà en m'enfonçant comme ça dans un chemin invisible j'essayais d'éviter les arbres.

J'arrêtais mon chant un petit temps après. Flavie semblait avoir entendu quelque chose, je m'arrêtai aussi pour écouter. Finalement, chanter c'était complètement idiot. Il était plus simple pour celui qui nous poursuivait de nous repérer, si quelqu'un nous poursuivait. Je continuais à guetter Flavie, ne bougeait pas, et retenait presque ma respiration. Je frissonnais à l'entente d'un craquement qui se rapprochait lentement et discrètement de nous. Flavie, pour se rassurer, serra à nouveau ma main. Elle la serrait tellement fort que j'étais près à le lui faire remarquer tout en poussant un petit cri, mais il fallait ce taire. Chanceux, si je puis dire étant donné la situation, Flavie lâcha ma main ce qui me soulagea. « Je crois qu'on devrait bouger si on reste toujours à la même place si il a quelqu'un dans ce bois il finira par nous trouver facilement .» Les paroles de Flavie rejoignaient donc mes pensées. Je ne m'apprêtais pas à répondre, le silence était précieux et pourrait nous être d'une aide utile. Qu'est-ce que c'était pénible de se taire, d'être angoissé de cette manière, moi qui est un grand bavard et qui adore rire. Finalement, même si j'avais eu envie de répondre à ma voisine, il m'en aurait été impossible car à peine avoir lâché ma main, elle la reprit et me tira le bras tout en courant. C'est qu'elle courait vite ! Petite mais rapide ! Flavie me dirigeait, étant devant, je ne pouvais que la suivre car elle me tirait et je ne voyais absolument rien. Si je lui lâchais la main, elle aurait été capable de continuer à courir et ainsi de se retrouver seule. Bref, je la suivais, de force, dans sa course jusqu'au moment où je me pris un rocher. Naturellement, je trébucha et tombaient la tête la première. J'étais étalé par terre, entendant les pas de Flavie d'un côté et des bruits derrière nous. Je me mordais la lèvre et me taisait en prenant ma cheville. Le seul mot qui me traversait l'esprit était Merde, merde, merde, merde, crétin ! Il ne manquait plus que je me tordes la cheville. Ça faisait deux fois en un court espace de temps que je disais merde ou du moins le pensait, et un pressentiment me poussait à croire comme le dicton l'annonce : Jamais deux sans trois.

Je l'entrainais dans un course folle qui était encore moins silencieuse que nos chants de tout à l'heure. C'était tout simplement la peur qui me faisait encore avancer plus vite. Une sorte d'adrénaline qui coulait dans mes veines. Mais encore je ne savais pas si il y avait vraiment une personne qui se cachait. Seulement tout ses craquements commençaient à me rendre folle et à me faire des terribles idées que je perdais rapidement la raison et mon sang froid. Aaron me suivait et n'avais pas vraiment le choix , car je tenais a main tellement fort que même mes ongles se plantaient dans sa chaire. Tout ce que je pouvais voir à la vitesse que j'allais c'était les branches qui se trouvaient sur mon passage que je tassais rapidement à l'aide de mon autre main. Malgré cela quelques unes m' écorchèrent le visage. Puis parce qu'il le fallait bien le jeune homme trébucha sur une roche cacher par la noirceur. Je me retournais avec une grande angoisse à l'intérieur de mon estomac et toute sorte de bruit m'empêchait de penser l'ombre d'une seconde. Les pas qui nous suivait semblait toujours se rapprocher à chaque fois. Je fis demi tour pour aller l'aider. Le voyant prendre sa cheville je comprenais rapidement qu'il venait de se blesser. Il ne manquait plus que ça. Je me sentais encore plus dans ces films d'horreurs américains avec tout les clichées possibles. Dans une seule petit seconde j'avais rouler son pantalon pour regarder sa cheville et avait passer mes doigts sur celle-ci. «Ça te fait mal ?». Entre temps les pas s'approchait toujours de plus en plus. Je ne réfléchissais plus je passais son bras autours de mes épaules pour l'aider à marcher et je nous enfonçais dans la forêt en nous cachant derrière un tronc d'arbre. Mon souffle s’accélérait suivit de mon cœur débattant sans cesse. Je lui pris sa main de nouveau et le fit glisser avec moi le long de l'arbre pour nous accroupir près du sol. Je chuchota d'une voix presque silencieuse. «Tu es capable de marcher ? Je t'en prie dit moi que tu peux marcher». Je paniquais complètement.

Flavie revint sur ses pas pour venir à ma rescousse. Elle s'accroupit à mes côtés, remonta mon pantalon et passa sa main sur ma cheville. Ça te fait mal ? Je n'osais pas dire oui, je ne disais alors rien pour ne pas la paniquer davantage. Ma seule réaction fut de grimacer au contact de ses doigts sur ma blessure. Les pas se rapprochaient dangereusement, ce qui nous prit de panique autant l'un que l'autre. Flavie, avec un peu de mal, m'aida à me soulever afin de marcher vers un arbre derrière lequel nous nous cachèrent. Nous glissâmes ensemble à son pied. «Tu es capable de marcher ? Je t'en prie dit moi que tu peux marcher». Encore une fois, je ne voulais pas lui dire non. Il me semblait qu'on avait semé pendant un court instant celui qui nous suivait, mais ce pour très peu de temps malheureusement. Il fallait absolument qu'on continue d'avancer, la forêt n'était pas infinie. Oui, oui, je peux marcher, ne t'inquiète pas. Je préférais me faire une double, triple, quadruple fracture que de rester ici sous peine de se faire avoir par un fou furieux. Aide moi à me relever demandais-je alors à Flavie. Qu'est-ce qu'on fait ? Je ne peux pas courir Flavie. Au pire pars, je resterais seul caché le maximum possible. Un de nous deux disparaîtrait peut-être et ce serait sûrement moi : Il était plus simple de s'attaquer à une proie facile, mais au moins un de nous deux serait sauvé à coup sûr. J'essayais de me faire convaincant dans mes propos, sans pour autant les approuver. Je ne voulais pas me retrouver seul, je ne voulais pas que Flavie le soit non plus ...

Contre le tronc le silence revenait petit à petit , mais encore là je sentais qu'on était toujours en danger. Et si depuis le début on était en train de se faire des films et ce n'était qu'un simple petit animal de la forêt qui passait par là. Je ne préférais pas y penser et je préférais faire comme si il y avait vraiment quelqu'un qui nous poursuivais comme ça je pourrais sauver ma vie. Il me rassura quand il me dit qu'il pouvait marcher , mais a proposition de nous séparer ne me plaisait pas du tout. « Voyons Aaron je ne vais pas te laisser te faire tuer à cause de ma faute et si ça se trouve on va finir les deux décapiter se soir !». Ma voix se brisait petit à petit et comme le silence était bien plus pénible que les pas de tout à l'heure j'avais peur de me retourner et faire face à quelqu'un. Comme on n'entendait plus rien on se savait pas où était la cause de ses bruits. Je fermais les yeux un instant pour tenter de penser et en même temps je trouvais qu'il était peut-être mieux de se séparer. Il reste que je le laissais là seul incapable de courir une proie facile pour un psychopathe. Je me relevais sur mes jambes douloureuses qui me semblait vouloir me faire vaciller de chaque cotée vu la situation qui nous terrorisait. « D'accord. C'est complètement fous , mais tu es mieux de revenir vivant , car je vais m'en vouloir à vie. » . Je pris sa main et puis la lâcha pour m'enfoncer de nouveau dans la forêt. On ne se trouvait plus sur un chemin , mais complètement entre des milliers d'arbre et des racines qui pourraient nous faire trébucher à tout moment. Et si moi aussi je me tordais la cheville comme lui. Je n'aimais mieux pas y penser.

Flavie, a mon plus grand soulagement, ne me laissa pas seul même s'il aurait mieux valu pour elle. Je sentais sous mes pieds des racines, des branches, des feuilles et toutes autres sortes de choses qui annonçaient que nous nous étions éloignés du chemin. Eh eh eh, Flavie tu m'emmènes où là ? Le chemin menait forcément quelque part, non ? Bon d'accord, je m'emballais peut-être, et peut-être qu'elle savait ce qu'elle faisait, même si cela me semblait totalement impossible. Il était impossible que l'un de nous deux connaisse un recoin de la forêt ou encore si c'était le cas le reconnaisse en pleine obscurité. J'attendais une réponse de la part de la Flavie mais continuait à la suivre tant qu'elle marchait. Ma cheville était de plus en plus douloureuse, plus je marchais plus j'avais de chances de souffrir le martyre. Mais je ne pouvais pas m'arrêter, car sinon je pouvais tomber nez à nez avec l'autre tordu qui devait certainement nous suivre. Dites moi que ce n'est qu'un cauchemar, que je vais me réveiller plein de sueur cette nuit dans mon lit et que tout ira bien. Dites le moi par pitié. Ce genre de situation n'arrivait pas que dans les films, et l'idée m'avait traversé l'esprit avant de me rendre à cette fête. Mais j'avais tellement l'imagination fertile parfois qu'il était plutôt imprudent de s'y fier. Cette fois pourtant j'aurais du. Ma vue se troubla un instant, je ne sais pourquoi, et mes jambes commencèrent à défaillir. Flavie marchait toujours, silencieusement, et nous n'entendions toujours plus les pas. Je m'adossa sur un arbre et m'y tenais le mieux que je pouvais, mon esprit divaguait et semblait tomber dans un black-out.

En aucun cas je n'aurais laisser Aaron à travers ces milliers d'arbres par le danger qui semblait courir. Surtout déjà qu'il était mal en point à cause de sa cheville tordu. Je continuais à avancer et j'entendais mon compagnon parler en arrière. « Oh ne pose pas de question et avance j'aimerais bien rester vivante. ». Je commençais avoir plus que les nerfs tendus en ce moment. Il est vrais que c'était un peu normal aussi. La seule chose que j'entendais dans la forêt après cette petite poursuite c'est le pas du jeune homme qui me suivait non loin. Puis je ne l'entendais plus marcher. Curieuse je me retournais et il était agripper à un arbre et ne semblait pas bien aller. « Merde merde ! ». Une fois de plus je revenais sur les pas et je me tenais proche de lui. Je pris sa main pour qu'il s'assoie afin de l'aider à se sentir mieux. Il n'était pas question qu'il s'effondre au beau milieu de la forêt et que moi je finisse pas trouver la sortie sans lui. Je restais silencieuse et pour une des premières fois je me sentais déjà un peu calme. Mais le stress restait bien encrer dans mon estomac. « Ça va mieux ? Dit moi que ça va mieux ?» . Je ne pouvais pas l'obliger à le guérir comme ça dans un claquement de doigt ou encore à oublier la douleur. J'espérais tant qu'il soit capable de nouveau de me suivre , mais il semblerait que les points négatifs seraient d’avantage au rendez-vous. Je commençais à me demander si je ne ferais pas de mieux de le laisser seul comme il avait proposer plutôt . Non cette idée est tout simplement juste stupide. Mes sourcils de fronçaient suivit de mon front en espérant trouver une bonne solution.

J'avais envie de jouer une dernière fois avec ma proie avant de me retirer, j'avais d'autres personnes à terroriser, même ce couple de jeunes gens m’excitaient ! La belle Flavie commençait à blêmir, je ne l'imaginais pas aussi trouillarde. Lorsque je la voyais dans la rue, elle avait l'air espiègle & courageuse. Que nenni, ce n'était qu'un être humain qui flippait au moindre SMS. Elle avait peur des psychopathes, peur de la mort. Je devais lui faire voir la mort de près, il était si facile de la manipuler. Aaron était en plus blessé, c'était le scénario idéale pour la voir en pleure, suppliant qu'on la laisse en vie.

Je pris mon téléphone et composa son numéro, j'étais en masqué, impossible de savoir qui j'étais ! Le sourire au lèvre, je me sentais comme ces tueurs en série dans les films, j'aimais cette image de moi. De là où j'étais planquée, j'entendis son téléphone sonner plusieurs fois. Réponds bon sang ! Laisse-toi prendre dans le piège de la peur. J'entendis alors un " allô " tremblant, sa respiration était saccadée, comme si elle avait couru pendant des heures, elle était à deux doigts de étouffer. Je mis alors un mouchoir devant ma bouche pour étouffer ma vie & lui fit :

" Retourne-toi & affronte-moi si tu ose... "