Raconté son histoire n'est pas toujours facile, mais c'est bien parce que je vous aime que je vais remonter ses souvenirs douloureux à la surface. Tout a commencé à l'âge de dix ans, lorsque le petit ami de ma mère est venu vivre avec nous. D'après elle, je ne devais pas rester toute seule à la maison pendant qu'elle travaillait dans le restaurant. Il était vingt-quatre heures alors elle devait travailler toute la nuit la plupart du temps. J'étais toujours seule avec lui, au début très gentil. Il me demandait de ne rien dire, dès qu'il levait la main sur moi, je n'avais pas le droit de dire un mot. Ses menaces me faisaient peur, il disait que ma mère serait triste si je disais quelque chose. J'étais jeune, je voulais son bonheur. Sauf que ce ne fut pas seulement une fois, mais pendant cinq longues années, il a osé me frapper, me battre. Juste avant ma fugue, ce fut un coup de trop, car je me suis cassé le bras cette fois là. Jamais il n'avait été aussi violent, prenant une valise, j'ai quitté cette maison alors qu'il dormait et que ma mère n'était pas là. J'en pouvais plus de tout cela, j'avais besoin de partir le plus loin possible. Le seul train que je pouvais prendre fut celui pour Marseilles, je le pris sans hésiter, tout mon argent avait servie pour ce billet. J'ai eu de la chance arrivée là-bas de faire la connaissance d'Alexandre, étudiant en droit à cette époque, il m'a hébergé chez lui après que je lui aille tout raconté. Il m'a donc avoué être mon frère seulement avec le nom de ma mère, nous avons le même père. Je voulais le connaitre, sauf qu'il était enterré depuis des mois. Il avait laissé une lettre à son fils lui parlant de tout et même de Sherazade. Oui, il avait parlé de moi à son fils dans une lettre pas avant. Il m'a aidé, habillé, soigné, envoyer même à l'école. Je devais faire comme toutes les filles de mon âge. Le lycée est une vraie jungle, je devais me défendre pour y survivre. Je me suis battue très souvent, je ne suis pas fière, mais je ne voulais pas montrer que j'étais intérieurement fragile. Les années sont passées, Paris me manque beaucoup, mais je ne suis pas encore prête à y retourner. Mon frère fini son Université pour trouver il y a un an, un travail dans un cabinet de Paris. Je me trouve alors un travail dans un bar enfin une boite de nuit comme serveuse. Tout s'est bien passé pour le moment du moins. Être vêtue en pute ne me plait pas, mais j'ai besoin de ce travail. Cela fait un an que je suis revenue dans cette ville que j'avais quittée à quinze ans. Ça fait du bien, mais je n'ai pas encore rencontré l'homme de ma vie. Vous voulez m'aider?