il a les bras strié de petites tâches rousses qui vont de ses épaules à ses mains. si on lui demande, il vous répondra que ce sont des tâches de rousseur venues d'on ne sait où. en vérité, son père aimait juste bien se servir de lui comme d'un cendrier quand il était enfant. et les traces visibles comme celles-ci, qui sont restées, sont pourtant les moins graves de ce qu'il subissait au quotidien / c'est quelqu'un de très tourmenté. il n'est jamais tranquille, réfléchit toujours à quelque chose, son cerveau tourne à plein régime même quand il dort. c'est comme si dans son crâne, des centaines d'employés de bureau ne cessaient jamais de travailler / à l'âge de quinze ans, il commence à fréquenter des prostituées, c'est d'ailleurs avec l'une d'elles qu'il a fait sa première fois. ceci explique peut-être cela. il entre dans ce monde sombre et manipulateur où celui qui a le pouvoir est celui qui « possède » les filles. alors, il commence à tenter de monter sa petite affaire, sans en faire un grand réseau, juste ce qu'il faut pour lui créer des petits suppléments sympas / il connait par coeur l'engrenage dans lequel il fait tomber ses proies. il ne les choisit jamais au hasard, et il devient rapidement leur unique point de repère. ainsi, elles s'en vont rarement de leur plein grès / il bosse dans un grand restaurant et a une bonne place en cuisine. ça l'a toujours passionné, et ça lui convient très bien, comme si ça lui permettait de gérer un peu cette violence qui stagne en lui / enfant, il était sous traitement pour hyperactivité. il a toujours eu du mal à contenir sa colère envers le monde entier et surtout envers son père / à seize ans, les choses tournent mal à la maison et suite à une énième série de coups, balto se rebelle et finit par envoyer son père à l'hôpital. il est envoyé en maison de redressement et ne retournera plus jamais dans le foyer familial / sa mère s'est barrée quand il avait deux ans et demi, il n'en garde aucun souvenir / il a déjà eu des relations avec des hommes, mais il les garde toujours tapies, enfouies, il ne les assume pas vraiment. en vérité, elles lui rappellent toujours les attouchements que son père lui faisait subir quand il était petit. peut-être est-ce que tout ça explique aussi le fait que pourtant, il reste attiré parfois par des hommes / miette, il ne faut pas y toucher. sinon, il vous castre, vous casse les dents, et vous laisse là, sur le trottoir. il ne permet qu'aux clients chez qui il l'envoie de la toucher. il n'osera jamais l'avouer, mais parfois, ça le rend légèrement jaloux / il écoute beaucoup de musique. et quelque chose de surprenant, ce sont le plus souvent des morceaux de classique qui défilent dans ses oreilles; il est passionné par le violon et aurait rêvé de savoir en jouer. mais il sait très bien qu'il n'aurait jamais pu, qu'il appartient à l'autre catégorie de personnes, à ceux qui ont grandi dans les rues / il est daltonien, confond donc le rouge et le vert comme dans la plus grande majorité des cas. ça ne l'a jamais vraiment gêné, de toute façon il n'a pas de permis de conduire et se déplace en métro ou à pied / il a un husky sibérien, qu'il a adopté récemment alors qu'il l'avait trouvé dans une rame de métro, abandonné. en symbole avec le surnom qu'on lui donne (balto) il l'a appelé boris comme l'oie dans le dessin animé / c'est quelqu'un d'assez solitaire, qui ne fait confiance qu'à très peu de personnes, et qui a toujours su se débrouiller seul. il n'est pas foncièrement méchant, mais sa profession clandestine le pousse à être calculateur et manipulateur. il est très doué pour convaincre les autres et pour jouer la comédie. il ne parle pas beaucoup et peut sembler froid, pourtant, il lui arrive aussi d'être espiègle comme un gosse.