Ma seule liberté est de rêver, alors je rêve de liberté. ▲ une chambre d'adolescente aux couleurs claires, les rayons du soleil qui s'y incruste mollement. Et sur le mur immaculé, les mots de Granger comme un appel à l'ailleurs. les mots d'un inconnu guidant les rêveries enfantines d'Eva, poussant à la concrétisation des désirs enfouis sous le sérieux d'une vie étroite. Coeur de pop corn ▲ silencieuse la voyageuse, bavarde de ses regards et de ses sourires, passagère de votre vie, attachée toujours à demi. Cendre sait qu'on aime souvent, pas toujours longtemps. Elle, elle aime facilement. Pas toujours de la façon qu'on attend. Ça explose comme ça, à l'intérieur d'elle-même. Puis ça sourit le temps que ça dure, c'est silencieux et ça respire le bonheur comme son visage. Puis ça s'oublie lorsqu'ils plient bagages. Ou ça s'enrage lorsque ça fait mal.L'enfance, cette petite gare que traverse le temps sans s'arrêter ▲ et pourtant peut-être. Peut-être bien que ça n'a jamais plus avancé pour elle. Femme aux rêveries innocente, le temps s'y est sans doute arrêté, y laissant semé les milliers de rêves qu'elle s'applique à faire éclore. Laissant comme ultime signe de maturité, des mots indomptables à son image, plus forts et intriguant que les dessins d'enfants. Il n'y a pas de coïncidences, il n'y a que des grâces et des pressentiments ▲ intimement convaincue que l'histoire est déjà faites, délesté du poids des responsabilité de l'avenir : elle n'a plus qu'à rêver. Son instinct la guide, son cœur lui souffle les bons mots. Sans le soucis des questions et convenances puisqu'elle le sait, tout mènera au même résultat, celui qui nous est déjà destiné. A l'impossible je suis tenu ▲ à rêver de devenir flamme, de pouvoir vivre sous l'eau, de marcher dessus aussi, d'aller dormir sur le croissant de lune, de gouter les étoiles. les nuits de silence, quand elle ne croise personne, que les frères dorment et que le monde ne l'écoute plus, elle s'imagine les impossibles que son esprit rêveur se voit déjà réussir. Dans toutes les guerres il y a un tournant […] et pour les gens c'est pareil. ▲ eva aurait pu rentrer. eva aurait pu faire demi-tour un beau matin et pousser à nouveau la porte de la maison familial, se glisser dans son lit et revenir à sa vie qui l'ennuyait. elle avait la mélancolie parfois. mais eva était perdue quelque part dans les lignes du temps, celle qui sont loin, qu'on ne rattrape jamais vraiment. cendre n'était pas l'enfant d'opale du nord de la france, elle était la sœur des virtuose des flammes. et elle avait conscience que les deux ne s'accorderaient jamais. elle avait choisie. Elle marchait,et elle savait vers quoi. C'était ça l'important. ▲ Cendre et l'instinct, le désir. Les demi-mesures futiles et imbéciles de ses gens qui n'osent jamais sont bêtes noirs de la douce: amoureuse de l'instant présent dans lequel elle s'élance au gré de ses envies soudaines. c'est vers l'avenir qu'elle court, sans craintes de ce qu'il adviendra de demain. Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger? - J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages ! ▲ et marcher les pieds nus pour sentir le contact de sa peau sur le sol qu'elle peut fouler, laisser son corps pénétré l'eau dans les noirs obscures, parfois glacial des lieux qu'elle traverse, s'asseoir face à l'aube sans avoir encore dormi, se délester des vêtements qui entravent les sensations du corps sans écouter les murmures d'incompréhension face à la nymphe au sourire béat. se perdre dans les actes simples que tout le monde oublie de faire, des instants aussi éphémère que ses passages qu'elle savoure dans la mélancolie de l'instant. La confiance en soi. [...] Compter sur soi-même, c'est essentiel pour survivre.  ▲ ils sont là, ses frères, sans doute le seront-ils toujours, qui sait ? et elle les aime, oh qu'elle les aime les trois faux-frangins et leur maison-caravane sur leur route-bonheur. mais cendre vit pour elle, à leur côté, mais pour elle. elle veut vibrer pour les heures qui s'écoule et se fier à ce que minaude son esprit, sans contraintes. juste celles de suivre les routes, de danser avec le feu. C'est l'amour qui fait tourner le monde ! ▲ quand ce n'est que l'amour du monde qui fait tourner la fille des flammes, éprise des brins de vies qu'elle observe et se voit vivre chaque jours. exaltée par les jours qui passent qu'elle traverse, sourire aux lèvres, le coeur gonflé d'un bonheur enfantin et l'esprit tournoyant de joie. elle vous y entraîne, dans son amour de la vie, la jolie cendre. pour le temps qu'elle reste toutefois, vous pouvez comprendre. saisir, au moins un peu, sa façon d'aimer le monde.