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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.

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 à quoi bon rester si tu ne veux plus y croire. (alee)

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MessageSujet: à quoi bon rester si tu ne veux plus y croire. (alee)   à quoi bon rester si tu ne veux plus y croire. (alee) EmptyLun 11 Nov - 13:54



we were meant to be.



Le jardin des tuileries, à cette époque de l'année, était encore plus magnifique que d'ordinaire. Silencieux, paisible, tranquille et pratiquement vide. S'y balader se résumait à entendre les bruits que vous offraient la nature, un cadeau incroyable, surtout lorsqu'on habitait à Paris. Pour moi, c'était avant tout une question de paix -ouais, la paix, c'est ce qu'il me faisait le plus défaut depuis quelques mois-. Vous savez, marcher sans se préoccuper de regarder où l'on va, marcher sans se poser de questions, s'arrêter si on le souhaite sans déranger la foule, observer la nature et puis, respirer. Car l'air, aussi frais pouvait-il être en cette douce matinée de novembre, était revigorant. Et Dieu que ça faisait du bien. Vêtu d'un manteau gris, je remontai jusqu'à mon menton l'écharpe en laine que je m'étais offerte, frissonant sous le coup de la brise qui venait de se lever. Ici, il n'y avait personne, personne d'autre que moi. J'avais beau tourner le visage, pas âme qui vive. Et c'était justement pour cette raison là que j'avais quitté la chambre que j'occupais dans un hôtel réservé au staff de Disneyland, à l'entrée même du parc, pour venir marcher par ici. Ici, il n'y avait plus que moi, et Dieu sait que j'appréciais cette solitude, cette quiétude. Il y avait, en ce moment tant de choses qui nuisaient à mes journées et qui rendait mon humeur toujours cafardeuse, nostalgique. Aujourd'hui, je fêtais l'anniversaire le plus tragique de mon existence -à vingt-et-un ans, je fais partie de ces jeunes qui pensent avoir tout vécu, si ce n'est pas malheureux- ; il y a sept mois, j'ai quitté la capitale et ai accepté un poste à Disneyland. J'vous voir v'nir avec vos j'vois pas ce qu'il y a de tragique là-dedans, faut-il que vous sachiez que si j'ai refusé de rester au sommet de l'affiche des numéros du Moulin Rouge, c'était principalement pour fuir celui que j'étais à l'époque et celui que je me désespérais à aimer comme un dingue. Il m'avait oublié, je pensais faire de même en quittant la capitale et ces endroits que nous partagions, je n'y suis finalement jamais arrivé. Et ce matin-là, en vaganbondant dans les allées du jardin des tuiles, je n'imaginais pas un seul instant que la roue tournerait encore une fois. Je me suis baissé pour ramasser le paquet de cigarettes que je venais de faire tomber -Oui, bon dieu, je suis danseur et je fume, quelle horreur !- et lorsque je me suis redressé, tu t'es arrêté, pile devant moi. Ton regard s'est planté dans le mien et pendant quelques secondes, j'ai presque cru que tu m'avais reconnu. Je suis resté silencieux, comme secoué par ce que tu étais devenu. Toujours aussi élégant, pimpant, même si ton visage affichait quelques rides de fatigues, ça et là. Mes yeux se sont perdus dans les tiens, un laps de temps qui me paru une éternité, et je n'ai rien osé te dire. Mes lèvres sont restées closes, mon coeur à cessé de battre et mes muscles se sont raidis. Et sans le vouloir, j'ai relâché le paquet de camel que je venais de ramasser... tu étais à nouveau devant moi, et tout ce que nous avions vécu et que j'avais pris soin de cacher au plus profond d'un coffre que je pensais scellé à jamais reprit le contrôle sur moi, se déversant en moi comme un flot de souffrances et de désillusions. Et brusquement, j'ai perdu tous mes moyens, face à toi, encore une fois...


made by pandora.


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MessageSujet: Re: à quoi bon rester si tu ne veux plus y croire. (alee)   à quoi bon rester si tu ne veux plus y croire. (alee) EmptyDim 17 Nov - 16:47


I COULD BE YOUR KRYPTONITE.

on peut détruire le souvenir avec des mots,
mais non la beauté de ce souvenir.


Le paris-sud, mon nouveau domaine, mon exil. Mes journées sont tristes, je m’enivre de négativité et j'essaie de me sentir vivre. J’avance dans ses rues à la recherche de réponses que je ne trouverais sûrement jamais. C’est triste, mais c’est comme ça depuis bientôt plus de sept mois. Ma vie ne rimait à rien, j’avais perdu mon job, j’avais coupé les ponts avec tout le monde, je m’étais enfermé dans mon cauchemar. Je recouvrais peu à peu la mémoire, c’était lent, ça m’énervait et à chaque fois, c’était pour me souvenir de quelque chose qui faisait mal, trop mal.
J’enfonçais mes mains dans mes poches, entrant en contact avec le papier-photo. Je sortis de mes poches une quantité de photos, toutes là pour m’aider à me souvenir puisque mon cerveau n’était soi-disant plus trop apte à le faire à ma place. Il y avait des gens, des lieux, des dates. On se croirait un peu dans Memento, c’est limite si je me tatouais pas des indices sur tout le corps. J’avançais dans Paname, le regard perdu, le cœur lourd et rangeais mes photos. Le jardin des tuileries, pourquoi ? Je pénétrais à l’intérieur, c’était beau mon dieu. Ça me donnait du baume au cœur, ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas vu quelque chose d’aussi beau. J’avançais, découvrant chaque bout de terrain, chaque pavé, chaque fleur, chaque personne ici présente. Tournant une nouvelle fois la tête, je tombais nez à nez avec lui. Je plongeais mon regard dans le sien, comme si je le connaissais depuis toujours et que je ne l’avais pas vu depuis des millénaires. Je déglutis, qui était-il ? Il lâche le paquet de cigarettes qu’il venait de ramasser. Bizarre. Je ne me souviens pas de lui, je ne me souviens pas putain. Tel un surexcité, je sors vivement toutes les photos de mes poches avec la certitude qu’il serait dessus. Plusieurs tombent au sol, je ne les ramasse pas, j’ai bien trop hâte de savoir qui il est. Non, non, non, non, j’explore toutes les photos, me jette sur celles au sol, accroupie. Je regarde, rien ne vient, rien du tout. Je replonge mon regard dans les sien, me relavant, rangeant mes photos.
J’avance vers lui, doucement. J’hésite, mais j’ai tellement envie et besoin de savoir. Je ne suis qu’à quelques mètres de lui et me décide à me rapprocher, ramasse son paquet et recule un peu. Son odeur, je lui tends son paquet et, mon regard dans le sien, je me perds dans un souvenir. Enfin. Un salon, un canapé. Où est-ce ? Je reviens rapidement à la raison, avec encore plus de questions.

love.disaster
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MessageSujet: Re: à quoi bon rester si tu ne veux plus y croire. (alee)   à quoi bon rester si tu ne veux plus y croire. (alee) EmptyMar 3 Déc - 9:46



we were meant to be.



Tu me fais face, je me perds dans tes yeux. L'espace d'un instant, j'ai l'impression d'y voir mon reflet comme autrefois, et puis, il s'éteint. Cet instant est fugace, futil et déjà, il s'enfuit sans que je n'arrive à le conserver. Mon coeur fait un bon dans ma poitrine et je sens la terre s'ouvrir sous mes pieds. Pourquoi me fais-tu toujours autant d'effet, même après avoir passé l'été à t'oublier ? Ton visage est fatigué, ton expression est laconique et je reconnais à tes traits que tu dois passer le plus clair de ton temps à te poser mille et unes questions sur l'homme que tu étais autrefois. Comment ai-je pu me montrer si égoïste en m'écartant de ta vie, moi qui te connais depuis si longtemps et qui aurai, sans doute, pu apporter des réponses à tes interrogations ? Nos regards se croisent, je sens mon coeur se réchauffer mais s'éteindre presque aussitôt. Tu te baisses pour ramasser ce que j'ai laissé tomber et je lève les yeux au ciel. Je reprends ma respiration, je profite de ce moment d'égard pour me recentrer. Sois fort Jade, j'essaie de m'en convaincre. J'ai besoin de te prouver que ça ne m'atteind plus... tout du moins, plus de la même façon. Mais les sentiments et ressentiments sont là, toujours contradictoires, toujours aussi forts. J'aimerais t'enlacer tout autant que j'aimerais te gifler. Toi, toi qui a rendu ma vie si chaotique et loin de ce que j'avais espéré. Mais regard toi Jade, tu as passé ta route, tu as reconstruit ta vie, ton équilibre, mais il est trop faible, trop fébril... Il tremble d'un rien, une simple bise pourrait tout anéantir. Je suis fragile. Le verre n'a plus rien à m'envier, un coup de vent et je me brise en deux. Tu te redresses, tu me fais face à nouveau et me tend mon paquet de cigarettes. Hésitant, j'approche ma main et l'attrape, nos doigts se frôlent un instant et mon coeur manque de s'arrêter. Je détourne le regard, perdu dans un souvenir qui me semble si proche et pourtant si loin en même temps. J'esquisse un demi-sourire, j'apprivoise le temps pour réussir à te murmurer Merci Al' et je saigne à nouveau. Prononcer ton surnom, celui que je te donnais toujours, ça me fend le coeur. Nos yeux se perdent les uns dans les autres, tu sembles surpris que je te reconnaisse et en même temps, j'ai l'impression que tu t'y attendais. Je cligne des yeux, j'étouffe un toussotement et je reprends ma respiration. Tu... me reconnais ? N'est-ce pas ? mais à quoi bon essayer de m'en convaincre, tu m'as certainement déjà oublié. Après tout, n'ai-je pas fait le choix de m'exclure tout seul de tes souvenirs ?


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