Je n'ai jamais vraiment fêté Halloween. Je n'avais pas les amis pour ça, et mes parents ne m'auraient jamais laissé faire, ni voulu le célébrer avec moi. « Tu te déguises en quoi pour Halloween? » Le nombre de fois où l'on m'avait posé cette question... A chaque fois, je répondais que je n'aimais pas Halloween. C'est un peu comme les enfants qui décrètent qu'ils n'aiment pas tel aliment avant même de l'avoir goûté. Je ne savais pas vraiment de quoi je parlais. Alors, en recevant cette invitation dans ma boîte au lettre, j'ai décidé de prendre mon courage à deux mains, et de m'y rendre. Sur un coup de tête, comme ça, ce qui aurait du me faire peur. Ca ne me ressemble pas tellement. Cependant, j'ai enfilé une veste et un jean en cuir noirs et cloutés, et glissé un serre-tête avec des cornes de diable clignotantes sur mon crâne. En dessous de la veste, il y a un tank top noir laissant apparaître mes côtes et une brassière de sport d'un rouge pétant. Je suis déguisée en démone, mais je pers toute crédibilité une fois arrivée sur les lieux. Je rôde près des pots de bonbons et je ne m'en sépare plus. Certaines personnes me reconnaissent à cause de ma chaîne, alors je discute un peu avec eux, sans plus. Ils finissent toujours par me laisser pour leurs vrais amis. Je suis une ombre, personne ne fait attention à moi, mais je le vis très bien comme ça.

Les talons claquent contre le bitume parisien. Pour changer. Le sac tape contre la hanche et les cheveux collent à la nuque. La coiffe menace de tomber et le maquillage de couler. La robe longue traîne dans les flaques de boue, ternissant l'immaculée blancheur de l'étoffe. L'air est encore doux pour une fin d'octobre. Béa frissonne. La rumeur étouffée du bar qu'elle aperçoit au loin. Les regards inquisiteurs des passants qui se retournent sur son passage. La fumée de sa clope qui lui revient dans la figure. A quelques mètres de l'entrée, Béa écrase sa cigarette et réajuste ses bois. Ce soir c'est soir de fête. Ce soir, Béa est une vision. A l'entrée on lui demande une invitation qu'elle tend avec assurance. La place est déserte. On lui révèle l'escalier. Le brouhaha s'intensifie à mesure qu'elle gravit les marches et puis c'est l'explosion. Un vent frais s'engouffre sous sa robe pendant que les basses lui vrillent le coeur. La bouche se tord en un sourire et Béa passe les derniers mètres qui la séparent de la foule compacte. Heureuse, elle se meut à leurs côtés et au rythme de la minimal qui empli l'air de Paris. Parce qu'il semble que ce soir, Paris c'est ce toit. Elle jette un oeil à la vue imprenable avant de prendre un verre. Et puis le cerf, la nymphe, la vision d'outre-tombe s'adosse au bar improvisé et regarde alentours. « bonsoir » qu'elle lance à la démone qui lui tient compagnie. Elle agrémente sa réplique d'un sourire sincère. Béa adore halloween.

halloween

Deux cartons d'invitation dans ta main. Le premier, celle d'une soirée étudiante. Le second, celle d'une soirée d'inauguration d'un bar, sur un toit. Et toute deux portent sur le thème d'Halloween. Assise en tailleur sur ton pieu, tu te tâtes. La première ou la seconde ? Du réchauffé ou l'inconnu ? Ton regard passe d'un carton à l'autre. Du premier au second, du second au premier. T'es déguisée, c'est déjà pas mal. Et que tu choisisses d'aller à l'une ou l'autre, t'es donc déjà prête. Manque juste que tu te décides. Que ton avis s'arrête définitivement sur l'une des deux soirées, parce que sinon ta nuit, tu vas la passer dans ta chambre. Et il en est hors de question. Tu te mordilles la lèvre inférieur, tes traits prenant les airs d'une fille qui réfléchit à une question existentielle. Et en quelques minutes, ton choix s'est arrêté. Avant de faire machine arrière, tu t'élances, attrapes ce qui te servira ton sac et cours rejoindre les rues de Paris. Moins d'une heure plus tard, c'est donc déguisée en infirmière zombie que tu te présentes à ce fameux immeuble, que tu fais la queue, que tu montres le fameux carton d'invitation et qu'on finisse par te laisser, sourire aux lèvres. T'assurant que tu vas passer une bonne soirée. Si c'n'est la meilleure de l'année. Comme les autres avant toi, tu grimpes les quelques escaliers qui te séparent de cette fête. Deux par deux les marches, s'il vous plait. Et c'est bien vite que tu rejoins l'endroit où tout se passe : un simple toit. Qui surplombe tout Paris. Sourire aux lèvres, tu sondes la foule des yeux et t'y mêles. Tu ne recherches pas de visage familier, pas sûre d'en trouver un et te rends directement au bar. Pour y récupérer un premier verre. Ce verre en main, tu te diriges vers un endroit un peu isolé. Histoire de fumer une cigarette en paix, tout en observant les gens qui t'entourent. Appuyée contre un mur, tu sors ton paquet de clopes et un briquet. Glissée entre tes lèvres, t'essayes une première fois de l'allumer. En vain. Tu fronces doucement les sourcils et ré-essaye. Une fois, deux fois. Il n'a pas l'air de vouloir marcher. Tu souffles et émets un petit soupir, rageur. Toujours à me lâcher au bon moment toi, hein. Bon bah.. te restes plus qu'à en trouver un autre, donc.

pardon, j'me suis lâchée.

halloween

Ce jeu de faux-semblants, ce fut un comble que tu l’apprécie. En réalité tu n’aimes pas ces personnes qui portent des masques, qui préfèrent se faire passer pour quelqu’un d’autre. Fêter halloween, c’était se prendre pour ce que l’on n’est pas. Et bizarrement, tu t’es décidé à faire cela, pour une fois. Te déguiser, te maquiller, voilà ce que tu allais faire pour ce soir. Le choix du déguisement pour la soirée n’avait pas été très compliqué. Tu le voulais soft, mais tu voulais qu’il fasse son effet sans pour autant avoir l’air ridicule. Tu avais pris une vieille chemise que tu avais rendu encore dans un pire état en la trouant un peu plus, puis tu t’arrangeas pour avoir l’air plus pâle que la mort, un boulon de chaque côté de la tête esquissant une légère traînée de sang. Tu gardas une veste noire simple et potable et enfila un pantalon de soirée pour compléter ton déguisement ainsi que tes richelieus noires habituelles. Néanmoins, tu trouvais qu’il manquait quelque chose. Tu enfilais des gants blancs, ébouriffais un peu tes cheveux et noircissait le contour de tes yeux. C’était mieux. Un sourire s’esquissa sur tes lèvres. Finalement, ce soir n’allait peut-être pas aussi mal se passer que ça, la soirée s’annonçait prometteuse. Tu sautais dans la voiture et commandais au chauffeur de te conduire jusque la soirée. Pourquoi ne pas avoir conduit toi-même ? Parce que tu avais prévu de boire, et que tu ne souhaitais pas mettre ta vie en danger en conduisant. Quelles histoires cela aurait fait dans la presse. Tu montais dans l’ascenseur une fois arrivé et pénétrait dans ce nouveau bar où la fête allait prendre lieu.

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J'avais reçus cette invitation pour Halloween. C'est pas trop, trop mon truc mais je n'avais rien à faire. En décidant d'y aller, je ne savais pas trop comment j'allais me déguiser. J'allais à cette fête, de très bonne humeur. D'humeur à faire la fête. J'avais gagné un procès quelques jours auparavant mais là, je n'avais plus de clients. Il faut se mettre dans le bain avant d'avoir une bonne clientelle. J’espérais de tout coeur que cette Chloé serrait à cette fête. Ca pourrait être bien pour continuer mon approche douce de cette jeune femme. J'arrivais là , je connaissais quelques personnes déjà. On était pas encore beaucoup. Je m'approcha de la première personne que je connaissais que j'avais vus. Béa. Puis je vois qu'elle était déjà en compagnie de Aerin. Elles étaient très bien déguisées. Elles étaient très jolies, Aerin avait toujours son style bien à elle que j'aimais beaucoup, et Béa... Ben c'était Béatrice, quoi ! Comment la décrire autrement ? Je m'avança vers elle, j'étais déguisé en Frankenstein. Le docteur, pas le monstre. J'allais pas me mettre en monstre en espérant voir Chloé, mon coup de foudre.
Hey les filles !! Vous êtes canons !

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Il n'était pas spécialement friand des fêtes organisées et encore moins des sorties improvisées, mais ce soir-là, il avait décidé de faire une exception. Halloween était une fête qu'il appréciait tout particulièrement, plus encore depuis qu'il avait commencé à travailler dans l'un des parcs d'attraction les plus célèbres d'europe. Revêtir un costume était devenu son quotidien et il appréciait tout particulièrement l'anonymat que ça lui conférait. Le carton d'invitation en main, il avait quitté son appartement situé dans l'un des hôtels du parc juste après son service. Il avait pu, pour l'occasion, conserver le costume qu'il avait porté tout au long de la journée. Puisqu'Halloween était aussi une fête qui se célébrait sur son lieu de travail. Squelette de la tête au pied, maquillé par des professionnels, il avait traversé les rues de Paris à pied, jusqu'à se retrouver face au bâtiment indiqué sur l'adresse. En entrant, il remarqua avec satisfaction qu'il avait pas été le seul à être convié à cette petite sauterie et se retrouver dans la foule lui procura un sentiment de complaisance. Il se sentait protégé... Alors l'esprit libre et ouvert, il esquissa un sourire à deux-trois personnes qu'il croisa et se fraya un chemin jusqu'au bar. Ce soir, il danserait... mais pour l'heure, il profita d'un peu de répi pour se prendre un bon verre de cocktail. Lui qui ne buvait qu'en de rares occasions trouvait en sa boisson, brusquement, un étrange délice. Après avoir passé la journée à poser avec des enfants et à en effrayer d'autre, il avait bien besoin de se retrouver entouré d'adultes et de gens de son âge. Il guettait, il observait... avec un peu de chance, quelqu'un viendrait lui adresser la parole et il ne passerait pas la soirée tout seul, dans son coin.

Orane et son frère avaient prévu d'aller au cinéma pour regarder cette idiotie de film d'horreur. Et au dernier moment, le jeune homme s'était souvenu d'une soirée à laquelle les deux jeunes gens étaient conviés. Punaise, Balthazar, t'aurais pas pu le savoir avant? avait-elle ronchonné. Après tout, ils prévoyaient depuis deux bonnes semaines déjà d'aller voir Insidisous, enfin, c'était surtout Balthazar qui avait prévu ça. Comme toujours, il voulait la traîner partout où il allait. Pour ne pas se sentir seule, Orane avait demandé à son amie Bleuenn de l'accompagner, elle devait maintenant se débrouiller pour lui dire que finalement, non, ils iraient à une fête.
Rare moment où elle détestait Balthazar. Ils passèrent alors vingt bonnes minutes à acheter des déguisements, et c'est bien plus tard qu'ils étaient enfin prêts. Balthazar en affreux Joker, un grand classique, et Orane, elle, en mariée désespérée des Noces Funèbres. Elle avait passé beaucoup de temps sur le maquillage, pour faire plaisir à son frère. Pourtant, elle n'aimait pas plus que ça Halloween.
Ainsi donc, ils parcoururent tous Paris, n'étant pas si ridicules dans leur jolis costumes puisque beaucoup de monde s'était prêté au jeu. Ils arrivèrent enfin devant le bâtiment indiqué, et Orane pria fort pour que Bleuenn trouve le chemin jusqu'ici. Ils s'empressèrent de monter, croisant toutes sortes de personnages effrayants. Puis une fois arrivés, Balthazar sourit, il était content de pouvoir enfin faire la fête depuis que j'étais rentrée. A peine eurent-ils les deux pieds sur la terrasse qu'Orane perdit son frère, il avait sans doute trouvé un de ses amis.
Elle se retrouva seule face à tout ce monde, comme quelques autres personnes. Elle aperçut un squelette, solitaire, tout comme elle. Mais elle n'avait pas très envie d'affronter sa timidité, et préféra rester dans son coin, en mariée abandonnée.

Une invitation pour Halloween. A vrai dire, Anthea ne l’avait pas reçu, mais vivant dans la rue depuis un bon moment, elle avait désormais son réseau et était de ce fait au courant de toutes les fêtes qui se déroulaient dans Paris, les privés comme les publiques, cela ne signifiait pas pour autant qu’elle assistait à toutes, bien entendu. Ce soir, il s’agissait de la fête d’Halloween, donc nombreux sont des jeunes qui voudront dépasser leurs limites et Anthea avait les poches bien garnies pour leur fournir ce qu’ils désiraient. Le business était le business et bordel, elle avait besoin de fric en ce moment, pourvu qu’ils se montrent généreux avec elle ce soir. Anthea ne s’était pas déguisée, elle avait horreur de cela, elle avait simplement opté pour un maquillage du joker, rien de bien original, ni d’extraordinaire mais cela risquait fort bien d’être aussi dur à enlever que cela l’a été pour le mettre. M’enfin. Une fois sur le toit, elle alla s’installer en retrait, s’allumant une cigarette en observant les gens présents. Elle ne connaissait personne ici, quand bien même, elle n’aurait pu les reconnaître, la plupart étant déguisé. Bon dieu, pourvu que ça se passe rapidement. Ce fut en promenant son regard indifférent sur la foule qu'elle reconnut un visage familier. Joshan. Cela faisait plusieurs jours qu'ils ne s'étaient pas vus. Depuis, qu'elle avait décidé de ne plus donner de nouvelles à qui que ce soit et à se laisser avaler par l'immensité de Paris. Elle le rejoignit en quelques enjambées, briquet allumé en avant. En réalité il s'agissait du briquet du jeune homme qu'elle avait emprunté sur une durée indéterminée. "Faudrait que tu penses à avoir un briquet un jour"

J'entends un bonsoir non loin de moi, et bien que je sois persuadée qu'il ne m'était pas adressé, je tourne la tête malgré tout. Une fille au déguisement très impressionnant me sourit. Instinctivement, j'ai sourit en retour. « Bonsoir. Très impressionnant v... ton déguisement. » Il faut que je me débarrasse de ce réflexe de vouvoyer chaque inconnu que je rencontrais. Trop de politesse tue la politesse, et puis cette fille ne doit pas être bien plus âgée que moi. Le vouvoiement n'a pas sa place en soirée. Comme pour me sauver de ce moment pire qu'embarrassant, Camus est venu à notre rencontre. Je suis légèrement étonnée de le voir ici, je ne l'imaginais pas vraiment fêtard. Mais après tout, moi non plus, je ne suis pas une adepte de ces soirées. « Hey les filles !! Vous êtes canons ! » Comme ma capacité à encaisser les compliments est presque nulle, je sens le sang affluer un peu plus dans mes joues, et prie pour que, dans la lumière tamisée du bar, cela ne se remarque pas. Mes lèvres ornées de rouge s'étirent en un sourire tandis que je crois le regard de l'avocat. « Salut Camus! Merci! » Puis mon regard fait des va et vient entre lui et la fille. « Oh vous vous connaissez? » Ce qui me rappelle que je ne connais pas le prénom de la jeune femme. « Au fait, je m'appelle Aerin et toi? »

Cet endroit, ce peuple… Rien de ce qui était prévu au début. Rien de tout ce qu’elle appréciait, non plus. Bleuenn, c’est tout sauf cette fille méchante, preuve étant qu’elle s’est surpassée moralement pour se trainer ici, pourtant elle aurait bien envie de faire la misère à Balthazar. Une soirée déguisée, sérieusement ? Après réflexion, son idée de film d’horreur n’était pas si mauvaise, hein, quitte à avoir ce fameux sommer léger quelques jours. En prime, elle devra faire confiance à son sens de l’orientation quelque peu douteux pour s’y rendre. Soupire. Elle va faire bien tâche la petite là-dedans et ses parents, une drôle de tête quand ils la verront s’éclipser de l’appartement avec son maquillage typiquement mexicain – à défaut d’avoir un véritable costume de dernière minute. Promis, elle ne rentrera pas tard. Pas de question supplémentaire de leur part. La jeune fille se glisse dans le métro, plutôt surprise de ne pas être la seule dans un tel accoutrement et donc de ne pas être dévisagée telle une échappée de l’hôpital psychiatrique du coin. Des yeux paniqués à l’idée de rater la station la plus proche du point de rendez-vous glissent de temps en temps sur l’écran de son téléphone ? Pas de nouvelle. Ce sera finalement avec la boule au ventre que Bleuenn parviendra à retrouver Orane dans la foule, seule dans son coin.
- Comment t’as fait pour te laisser embarquer dans cette histoire ?
La soirée promet d’être longue.

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J'étais content d'avoir trouvé des gens que je connaissais. Surtout que c'était Béa et Aerin, quoi. Deux filles que j'adorais. Aerin avait l'air toute gênée. Je savais qu'elle rougissait quand on lui faisait trop de compliments, j'en avais fais l'experience le jour de notre rencontre, puisque je suis fan de sa musique. Enfin bref, elle était un peu gênée, Béatrice avait dut lui faire un compliment aussi ou un truc dans le genre, j'imagine.
Aerin me remercia du compliment, mais c'était vraiment ma pensée. Je lui fis un clin d'oeil.
Y'a pas de quoi.
Puis, elle regarda alternativement Béa puis moi. Elle nous demanda si on se connaissait. Oui, je le connaissais plutôt bien. Béa était ma première cliente, mon premier acquittement, ma première réussite. Elle était, de plus, très attachante. Moi je la trouvais plutôt drôle et mignone, à vrai dire. Je tenais beaucoup à Béa, du coup. J'hocha donc la tête.
Oui, elle a été ma première cliente.
 

Orane regarda une dernière fois son GSM. Son amie lui avait répondu, et idiote qu'elle était, elle ne l'avait même pas remarqué. Voilà qu'elle attendait sagement -ou presque- dans son petit coin, se concentrant sur un verre qu'elle avait pris seulement pour occuper ses mains.
Bleuenn arriva, particulièrement agacée. Comment t’as fait pour te laisser embarquer dans cette histoire ? Ioups, ce qu'elle s'en voulait. C'est vrai quoi, elle n'était pas obligée de dire oui à tout ce que lui disait son frère. Mais après tout, c'était Balthazar, c'était comme ça, elle ne lui dirait presque jamais non. Je suis vraiment désolée, c'est pas mon genre de truc non plus les soirées, mais tant que ça fait plaisir à Balthazar... Elle esquissa un sourire un peu forcé, avant de mieux considérer l'aspect de Bleuenn. Elle ne put s'empêcher de rire doucement à la vue du maquillage de la jeune fille. T'es mignonne en... mexicaine? Enfin, merci hm, d'être venue. Ca nous épargne ce foutu film d'horreur! Elle agita sa main comme si elles étaient passées au-dessus de tout ça, mais c'était pire encore, les voilà qu'elles se retrouvaient dans une soirée non-désirée, ne sachant que faire. Dans la foulée, elle aperçut Anthea en Joker, elle fut soulagée de reconnaître un peu plus de personnes. Elle lui fit signe de la main, un sourire aux lèvres. Puis elle glissa à Bleuenn Tu vas pas bouder hm, après tout, c'est Halloween, et puis c'est les vacances, et ça faisait longtemps que je t'avais pas vu! avant de lui plaquer un immonde bisou baveux sur sa joue. Drôle d'humeur ce soir, Orane.

Orane Dutronc a écrit:

Elle se retrouva seule face à tout ce monde, comme quelques autres personnes. Elle aperçut un squelette, solitaire, tout comme elle. Mais elle n'avait pas très envie d'affronter sa timidité, et préféra rester dans son coin, en mariée abandonnée.

Il prit une nouvelle gorgée de sa boisson lorsque son regard fut happé par quelques déguisements farfelus qui venaient de faire leur entrée. Souriant légèrement, il les observait évoluer dans la foule avec admiration ; la dextérité dont ils faisaient preuve impressionnait Jade. Comment pouvait-on paraître si à l'aise dans ce genre de soirées ? Comment pouvait-on se montrer si ouvert à la discussion avec des inconnus ? Lui-même était tout bonnement incapable de faire des rencontres dans ce genre de soirée... et si, et si pour une fois, il bravait l'interdit et tentait le diable ? Après tout, il n'était certainement l'unique personne à être venue en solitaire à cette sauterie, non ? Il tourna les yeux, cherchant à repérer une personne qui pouvait paraître aussi seul que lui et tomba sur une jeune femme, vêtue comme une mariée, dans un genre assez trash ; les Noces Funèbres ! Il sourit doucement, finit son verre et prit son courage à deux mains. Il s'avança jusqu'à elle et lorsqu'il fut suffisamment près, il esquissa un léger sourire. « Je suis pas certain que tu aies besoin de compagnie, mais à tout hasard, je tente ma chance. » Il lui fit un léger clin d'oeil en croisant les doigts pour qu'elle ne l'envoit pas balader.

La démone a l'air un peu perdu mais Béa n'en démord pas. Elle a décidé de rencontrer du monde ce soir. La mèche qu'elle repousse derrière son oreille. « Bonsoir. Très impressionnant v... ton déguisement. » La coiffe qui manque de tomber, encore. Le petit sourire rieur quand le "vous" est esquissé. Elle sourit encore. La démone lui plait bien, elle la fait rire. Bon point. Elle a à peine le temps de répondre au compliment qu'elle est coupée. Les sourcils qui se lèvent, le regard étonné. Lui, ici ? Elle vide son verre et s'approche pour lui faire la bise avant de se souvenir de la coiffe. Mauvaise idée. Elle se reprend, se ré-adosse au bar et sort son sourire, encore. Camus connait la démone. Prometteur. « qu'est-ce que c'est beau Aerin. » dit-elle avant de sortir une clope du paquet qu'elle cache sous sa robe. Elle est sincère. « Béa. » fait-elle en faisant mine de tendre la main. Clope au bec, elle se resserre un verre. « première cliente ouais. c'est moi qui ai lancé sa carrière d'gigolo. » Elle rit, boit et tire une taffe. Son humour de merde la perdra se dit-elle au moins trois fois par jours. Tant pis. Comme la clope c'est trop bon pour s'en passer. Le regard englobe l'homme. Le costume est bien choisi. Subtil mais elle croit reconnaître. Enfin quelqu'un qui sait faire la différence. Elle aime. « trève de plaisanteries, j'vous sers ? » demande-t-elle en pointant le bar auquel elle s'accroche comme à une bouée de sauvetage.

halloween

Je voyais que Béatrice et Aerin ne semblaient pas se connaître. D'ailleurs, Béa avait l'ai plutôt étonnée de me voir ici. Mais c'est pas faux, je viens jamais dans les fêtes publiques, alors à une soirée déguisée, fallait le faire pour m'y amener. Mais je ne pense pas que j'étais trop mal dans ce costume Je souris quand Béa dit. " « première cliente ouais. c'est moi qui ai lancé sa carrière d'gigolo. » Je fis mine de la gifler en tapotant sa joue.
Ouais ouais c'est ça, sale gosse, vas.
J'avais toujours bien aimé taquiner mes amis, mais Béa c'était la plus drole à embêter. Surtout quand elle disait des trucs comme ça. C'était trop tentant. Puis je soupira.
Quand est-ce que tu compte arrêter de te bousiller la santé avec des trucs comme ça ? Vraiment, faut que tu arrêtes avec ça.
Je regarda Aerin et soupira une nouvelle fois.
Tu fumes pas toi, hein ?
Puis, la jeunette qu'était ma première cliente nous proposa de nous servir.J'hocha la tête.
Si tu peux me verser une vodka s'te plait.
Je lui tapota l'épaule.
C'est moi le mec, à la base, la galanterie c'est pour moi.
 

Elle sourit. Camus aime bien l'emmerder. Mais c'est elle qui l'emmerde le mieux. Sale gosse, répété comme un deuxième prénom. Camus joue les protecteurs. Camus s'insurge. Camus prêche la bonne parole contre la nicotine, le mal du siècle. Le sourcil se lève et de nouveau, la bouche s'étire en un sourire malin. Elle tire la dernière taffe de sa cigarette avec plus d'intensité que jamais et recrache la fumée au visage de frankenstein. C'est léger. C'est provocateur. Mais ce n'est pas dépasser la ligne. Pas encore. Pas avec Camus qui la connait bien. Pas avec lui qui sait ce dont elle est capable. En y repensant, elle serre le poing le long de sa cuisse. Longtemps qu'elle n'a pas fait d'écart de conduite. Longtemps qu'elle n'a pas fracassé son poing contre un mur ou une mâchoire. Pourtant ses jointures sont encore violettes. Camus ne s'offusquera pas de la fumée. Parce qu'il sait. Pire. Elle peut être pire. Aerin ne fume pas. Béa pourrait y mettre sa main au feu. Mais elle attend la réponse de la rousse comme on attend les résultats du loto. Elle trouve soudain dans la jeune fille qui tressaille quand on la complimente un intérêt certain. Curiosité mondaine. En attendant elle sert une vodka à l'avocat. Elle la lui tend avec un clin d'oeil quand il lui tapote l'épaule. « j'te laisserai me tenir la porte quand tu viendra à l'appart ce soir » plaisante-t-elle, pensant toujours à sa blague de plus tôt. En y pensant, Camus n'est jamais venu. Cliente. Amie. L'extra-professionnel n'a pas dépassé les limites. L'oeil vagabonde sur l'homme. Les cheveux volent dans le vent qui souffle sur le toit. La longue robe colle aux cuisses. « et toi aerin, comment tu l'as connu notre cam' ? » s'intéresse-t-elle.

« Qu'est-ce que c'est beau Aerin. » Mes lèvres s'habillent d'un sourire plus léger, plus détendu. Ce compliment, je l'ai entendu trop de fois, je sais l'encaisser maintenant. Mon prénom est peut-être la seule folie que ma mère aie faite de sa vie. Et j'en suis bien heureuse. La présence d'une figure connue, en l’occurrence Camus, me détend et me permet de mettre ma timidité légèrement de côté. « Béa. » Je note ça dans un coin de ma tête, sans même tenter de retrouver son véritable prénom. Elle sera juste Béa. C'est simple à retenir, et dieu sait comme j'ai du mal avec les prénoms. Elle taquine Camus, et je comprends enfin ce qui les lie, car ils ne semblent pas parfaitement fait pour être amis aux premiers abords. Sa première cliente, ce n'est pas rien! Puis Camus sermonne Béa au sujet de la nicotine, ce qui a le don de me faire sourire, on les dirait frère et sœur. Je me contente de regarder la scène, je me sens bien ainsi, mais Camus se tourne vers moi. « Tu fumes pas toi, hein ? » Ma réaction ne se fait pas attendre. « Ah ça non! Je tiens pas à abîmer mes cordes vocales! » Chanter est un peu ma raison de vivre à vrai dire, et y renoncer pour des pauvres cigarettes ne m'intéresse pas vraiment. Il demande une vodka à Béa, ce qui me fait réaliser que je n'ai pas répondu à sa question. « Tu pourrais me servir quelque chose de pas trop fort, vous avez des cocktails ici? » Là encore, il est question de conserver ma voix le plus possible. Oui, je ne tiens pas à me ruiner la vie pour de simples folies de jeunesse. « et toi aerin, comment tu l'as connu notre cam' ? » « Oh, eh bien je suis propriétaire d'une chaîne youtube, je chante des chansons que je reprends ou que j'écris, et Camus aime beaucoup mon travail. Quand il m'a rencontrée en chair et en os, nous sommes tout de suite devenus amis. » Je lève la tête vers lui, et lui adresse un grand sourire. J'ai l'impression d'être une naine à côté de lui, mais ça me le fait avec tout le monde, parce que j'en suis vraiment une.