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 some days I feel broke inside. (thomas)

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MessageSujet: some days I feel broke inside. (thomas)   some days I feel broke inside. (thomas) EmptyLun 28 Oct - 17:21

c'est dur, hein, de vivre lorsque l'on veut quelque chose mais qu'on ne peut pas l'avoir ? on y pense tout le temps. à chaque seconde. le matin, dès le réveil, c'est la première chose à laquelle on pense. on ne cesse d'y penser. ou si, parfois, pendant quelques secondes on y arrive. qu'est-ce que ça fait du bien. qu'est-ce que ça libère... mais ce ne sont que des secondes. et les secondes, ça passe vite. et d'un coup, ça revient. le plus difficile, c'est quand cette « chose » est en fait une personne. une personne que vous voyez tous les jours, ou presque. vous la voulez tellement que vous seriez prêt à tout pour l'avoir. sauf que vous savez que ce n'est pas possible, et, même si vous essayez de vous persuader qu'il y a toujours de l'espoir, au fond de vous, vous savez pertinemment que ce n'est pas le cas. c'est dur. ça fait mal. c'est la vie.

tu hésites entre sourire et pleurer lorsque tu reçois son sms. il te dit d'aller chez lui pour déjeuner, et il te fera écouter sa nouvelle composition. tu réfléchis une seconde. antoine sera au travail, vous ne serez que vous deux. une partie de toi est heureuse, l'autre partie a envie de s'enfuir en courant avant même que tu lui aies donné ta réponse. réponse que tu ne donneras pas, d'ailleurs. tu t'accordes encore un peu de temps pour réfléchir, comme si c'était une décision importante. tu passes la fin de la matinée à te balader, comme pour prendre un grand bol d'air. on dirait que tu stresses pour les examens. tu te fais pitié à toi-même, c'en est presque drôle.

midi pile. tu poireautes une petite demie-heure en bas de chez lui histoire de ne pas passer pour la fille pressée qui arrive à l'heure. l'heure arrive, tu montes les escaliers. et plus tu montes, plus ton corps t'ordonne de faire demi-tour. il n'y a que ton cœur qui dit le contraire. à croire qu'il aime avoir mal. parce que oui, ça fait mal, quand tu le vois. ça pique, ça brûle. et pire encore. mais pour ne pas bousiller tant d'années d'amitié, de belle amitié, tu fais des efforts surhumains. c'est la vie.

tu restes plantée devant la porte quelques secondes avant de frapper. il ouvre, tu entres. tu essaies d'éviter son regard mais tu te rends compte que tu ne pourras pas faire ça pendant des heures. les émotions de côté, tu souris. c'est la première fois que vous vous retrouvez seul chez lui, depuis. tu caresses le chien, il te fait la fête, il est content de te voir. désolée de pas avoir répondu, j'ai pas vraiment eu le temps. mensonge. j'espère que l'invitation est toujours d'actualité. tu t'affales sur le canapé comme si c'était chez toi.
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MessageSujet: Re: some days I feel broke inside. (thomas)   some days I feel broke inside. (thomas) EmptyLun 28 Oct - 18:28

que vois-je madame, vous rendrais-je écarlate ?

Au bureau devant la grande salle d'étude, Thomas planchait sur une partition à demi-écrite. Il tapotait le bout de son crayon sur la feuille, soucieux. Ca y est, il bloquait. Il ne se rendait même pas compte que la petite sixième du troisième rang levait la main depuis une bonne quinzaine de minutes. Et finalement, s'élevant de nulle part, une voix fluette. Monsieur ? Rire général. Thomas leva le menton et arqua un sourcil. T'peux m'appeler Thomas tu sais. La fille rougit. Ah, ces sixièmes ! Enfin, finalement elle posa une question concernait les dieux de l'Egypte ancienne. Alors là, à part ceux dont on parle dans le dessin animé "Moïse", Thomas n'en avait pas la moindre idée. Il conseilla à la gamine d'aller jeter un oeil au CDI, ce qu'elle fit accompagnée d'une de ses copines. Arg, et voilà, ces histoires de Rà dieu du soleil l'avait déconcentré. Finalement Thomas siffla le type de troisième, Alex qu'il s'appelait et lui dit de venir. Bah quoi, quand on est à cours d'inspiration, faut en trouver là où il y en a. Hey Alex, tu prends bien option musique au brevet. Ledit Alex acquiesça. T'peux me dire ce que tu penses de cette partition, j'bloque pour le deuxième couplet, j'pourrais éventuellement reprendre en Fa majeur mais... Alex grimaça comme si on venait de lui exposer un plan d'attaque de guerre atomique en coréen. Il gratta l'un de ses nombreux bouton d'acné et dit, un peu gêné. Ouais enfin... le truc c'est que... le solfège, c'est pas mon truc. Moi j'ai pris option musique parce que j'sais jouer Polnareff sur guitare, c'est tout. Blasé, Thomas le renvoya à sa table. Bon là, c'était critique. Thomas regarda sa montre, c'était bientôt la fin de l'heure et la pause du midi. Il ne reprenait le boulot qu'à 15 heures le temps pour lui de se faire une petite séance musicos. Il sortit son téléphone portable, le temps pour Saïd de plaisanter sur le fait qu'on avait pas le droit d'utiliser ces machins en étude. Thomas répondit par un simple sourire amusé et tapa son message.

Citation :
Vic, j'ai besoin de toi ! On se rejoint chez moi à midi et quelques ? Bisous
La fin de l'heure sonna, Thomas rangea ses feuilles dans son sac à dos et enfila manteau et écharpe en mode débraillé. (photo). Il salua plusieurs des gosses du collège et puis partie rapidement vers l'arrêt de métro le plus proche, tout en vérifiant toutes les cinq secondes son téléphone portable. Ce n'était pas dans les habitudes de Victoire de ne pas répondre à ses sms. Non pas qu'elle répondait toujours dans la seconde comme une fille accro... ok c'était peut-être un peu ça mais quoi qu'il en soit, normalement elle répondait. Thomas ne pu s'empêcher de se faire des films. Peut-être s'était-elle réveillée aujourd'hui pleine de rancœur envers lui ? Après tout, ça serait légitime. Ils s'appliquaient tous les deux à faire comme si de rien n'était mais le fait est qu'il y avait un truc entre eux. Un truc pas beau à voir, un peu une histoire de gentil bonhomme  et de pauvre fille si vous voulez mon avis. Thomas secoua la tête pour s'éviter de penser à ça. Il entra dans le premier métro et s'installa. Une fois dedans il ressortit ses partitions et les regarda, longuement, jouant dans sa tête le morceau. Quand il sortit à l'air libre alla à grandes enjambées jusqu'à son immeuble. Il était seul, enfin seul avec Bernard. Antoine était au travail et de toute façon c'était préférable. Thomas évitait un maximum de se retrouver avec Antoine et Victoire. Encore, quand ils étaient toute la bande ça allait mais tous les trois... ça serait trop bizarre. C'est délicat quand on est le mec qui a... comment dire ça poliment ? Défloré la petite soeur. C'était un secret bien gardé mais ça n'empêchait pas qu'un certain malaise pèse au dessus de Thomas quand il se retrouvait en face d'Antoine et Victoire réunis. Enfin, Thomas caressa affectueusement son chien et envoya son manteau et son écharpe sur le canapé avant de s'y poser. Là il sortit de sa poche son nécessaire pour se rouler un joint. A peine eut-il allumé le joint qu'on sonna à la porte. Thomas se leva, regarda par le Judas : Victoire. Il ouvrit tout en tirant une taffe sur le joint et la regarda un sourcil haussé.  désolée de pas avoir répondu, j'ai pas vraiment eu le temps. Alors que Bernard faisait le foufou, Thomas quant à lui, faussement vexé, répliqua : Mouais, j'me suis trop senti snobé sur le coup ! Rester naturel, c'était ça la clé. Surtout ne jamais faire d'allusion à cette nuit-là, ne jamais en parler, ne jamais agir bizarrement et rester comme deux vieux copains. Ce n'était pas toujours facile, ça je peux vous l'assurer mais c'était primordial. Alors que Vic pénétrait dans l'appartement, Thomas referma la porte à sa suite et resta debout, tira longuement sur son joint. Il la regarder s'avachir sur le canapé, non sans une pensée pour ce qui s'était passé dans ce même salon, quelques temps auparavant. Il secoua la tête discrètement pour chasser toutes images compromettantes et offrit un sourire détendu, merci la weed, à Vic. j'espère que l'invitation est toujours d'actualité. Il fit un signe de la main, comme pour chasser une mouche. Ouais t'inquiète. Et il se dirigea vers la kitchenette, regardant dans les placards, faisant dos à Victoire. Par contre, du coup, j'ai rien prévu à bouffer, alors t'as le choix entre... des pâtes... des pâtes ou... euh.. des pâtes. Thomas sortit du placard un sachet de pâtes entamées et puis ouvrit le frigo, ignorant le mot d'Antoine précisant que ça faisait deux semaines d'affiler qu'il allait faire les courses et que la mutinerie serait proche pour abolir ce système d'esclavage sachant que Bernard s'en plaignait aussi car ils s'étaient confiés leurs secrets la veille. Bref, Thomas ignora les conneries d'Antoine et inspecta le frigo. Et avec les pâtes nous avons... viande non-identifiée datant d'au moins deux semaines et... jambons... presque frais. Ah et des oeufs.. Thomas regarda de plus près les oeufs ainsi que leur dates de péremption. Ah non, pas d'oeuf en fait.  Faisant toujours dos à Victoire, Thomas commença à préparer les pâtes en sortant la casserole et en faisant couler de l'eau dedans. Il lui jeta un coup d'oeil furtif, et puis indiqua du menton son sac à dos. Tiens, regarde dedans, y a des partitions que j'ai écrites tout à l'heure, dis moi ce que t'en penses, j'te le jouerais après mais j'bloque carrément sur le deuxième couplet. Aller au boulot, parce que le silence, ça mène aux confidences, et les confidences, Thomas en avait assez entendues de la part de Victoire comme le "oh je suis amoureuse de toi", qui avait du mal à passer.


Dernière édition par Thomas Gauthier le Lun 28 Oct - 19:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: some days I feel broke inside. (thomas)   some days I feel broke inside. (thomas) EmptyLun 28 Oct - 19:46

il faut faire comme si de rien était. c'est ce que vous faites depuis un moment déjà. pour lui, ça doit être facile, un jeu d'enfant. pour toi, faire comme si de rien était, c'est un peu comme si tu refoulais tes sentiments alors qu'au contraire, t'as envie de les crier au monde entier. pourtant tu sais que ça ne servirait pas à grand chose, mis à part remuer le couteau dans la plaie. ce n'est pas vraiment ce que tu avais imaginé, étant petite. tu pensais à une relation simple, avec un garçon simple. malheureusement il a fallu que la complexité te tombe dessus. tu te dis que plus tard, lorsque les sentiments se seront estompés, tu iras mieux et tout rentrera dans l'ordre.

alors c'est pour faire comme si de rien était que tu t'affales sur le canapé. tu as toujours fait comme chez toi, dans cet appartement. sans compter que ton frère y habite aussi, du coup, ça aide. c'est un peu comme ton deuxième chez toi, on peut même penser que tu y passes plus de temps que dans ton propre appartement. du moins, depuis ça. Ouais t'inquiète. tant mieux. tu souris encore. tu sais, ce sourire forcé mais qui ne paraît pas du tout forcé. tu t'es entraînée souvent pour réussir à le faire. maintenant, c'est pratique. tu te redresses un peu alors que thomas s'en va vers la cuisine. tant mieux, tant qu'il n'est pas en face de toi tu n'es pas obligée de le regarder. de croiser son regard. alors tu t'amuses avec le chien qui vient encore quémander des caresses. Par contre, du coup, j'ai rien prévu à bouffer, alors t'as le choix entre... des pâtes... des pâtes ou... euh.. des pâtes. tu ris. même pas un rire forcé en plus. c'est cool des pâtes, t'inquiètes. c'est pas comme si chez toi c'était des repas de roi. les pâtes, y a que ça de vrai. Et avec les pâtes nous avons... viande non-identifiée datant d'au moins deux semaines et... jambons... presque frais. Ah et des oeufs.. Ah non, pas d'oeuf en fait. tu fronces un sourcil. des pâtes, ça ira. le jambon, la viande, très peu pour toi. rien que d'entendre le nom, tu frissonnes de dégoût. j'aime pas la viande, tu sais. tu dis ça sur un ton ironique, histoire de lui rappeler que vous vous connaissez depuis longtemps et que s'il ne se souvient pas de ça, c'est qu'il ne te connaît vraiment pas. mais tu ris un peu pour mieux le faire passer. Tiens, regarde dedans, y a des partitions que j'ai écrites tout à l'heure, dis moi ce que t'en penses, j'te le jouerais après mais j'bloque carrément sur le deuxième couplet. tu tournes la tête vers le sac et fouilles un peu pour trouver les partitions. un fois fait, tu le rejoins dans la cuisine, t'assieds sur le plan de travail à côté de l'évier, naturellement. ça a l'air pas mal. que tu dis en regardant la feuille. puis tu lèves la tête et attrapes le joint entre ses doigts et tu le portes à ta bouche pour tirer une taffe. je sais pas si je vais pouvoir t'aider, je suis pas trop disposée à réfléchir en ce moment. oh le joli sous-entendu. tu craches la fumée et essaies quand même de rattraper le truc. mais je peux quand même essayer.
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MessageSujet: Re: some days I feel broke inside. (thomas)   some days I feel broke inside. (thomas) EmptyLun 28 Oct - 22:31

que vois-je madame, vous rendrais-je écarlate ?

Elle jouait assez bien la comédie, mais faut dire qu'il y avait un grand enjeu. Plus de quinze ans d'une amitié sans faille se jouait là derrière. Parce qu'on sait tous ce que c'est que les amitiés qui dérivent en amour. Soit ça marche et on fait de jolies petites têtes blondes, soit ça pète et ça fou tout en l'air. Voilà pourquoi Thomas tenait tant à ce que cet épisode soit laissé dans l'ombre. Il ne voulait pas être le gentil bonhomme qui a brisé le coeur de Vic, il ne voulait pas être le bâtard qui a couché juste pour le cul. Il ne voulait pas que tout soit perdu. Parce qu'il tenait à elle, énormément même. Elle était la petite Vic, la petite soeur d'Antoine, ce qui faisait d'elle une intouchable. Ils en avaient des années de souvenirs derrière eux, trop pour les laisser partir en fumée. Alors fallait jouer la comédie, et fallait bien le faire. Même si au fond, on savait tous à quoi ça rimait. Victoire se mit à rire devant la diversité du menu qu'on lui proposait. Bah quoi, des pâtes c'est bien non ? Par contre, elle fut nettement moins ragoûtée quand il parla viande. Des pâtes, ça ira.  J'aime pas la viande, tu sais. Thomas rit à son tour. Ouais le tout beau tout bio, hamburger = meurtre, vegan forever. Il connaissait le principe. Cependant il ne se démonta pas et sortie le paquet de jambon quoi que pas très très frais et l'ouvrit tout de même pour en placer une tranche dans une assiette qu'il avait au préalable sortie. T'es mignonne, mais on mange pas tous des pâquerettes au petit dej', moi j'suis un carnivore. Bon, elle non plus ne mangeait pas de pâquerettes au petit déjeuner, du moins il osait espérer, cependant c'était dans l'idée. Végétarien et compagnie, mouaais. C'était pas son truc. Il n'était déjà pas bien épais mais qu'est ce que ça serait sans viande, il serait bon à faxer oui !  De toute manière elle était habituée, son aversion pour la viande animale faisait l'objet de bien des moqueries, bon enfant bien sûr. Enfin, il ne fallait pas perdre de vu la vraie raison de ce déjeuner entre amis. Parce que même si Thomas appréciait beaucoup sa compagnie, manger en tête à tête avec elle n'était pas dans ses priorités. C'est ça qui casse tout quand une amie de longue date vous déclare sa flamme : on n'est plus jamais naturel. Thomas avait beau cherché dans sa mémoire il ne se souvenait pas de quand il avait pu donner de faux espoirs à la donzelle... bon, nuit de sexe mise à part bien évidemment. Mais elle n'était pas tombée soudainement amoureuse de lui, c'était quelque chose qui s'installe au fil du temps. Alors quand il pensait à tout ce temps où il avait ignoré ça. Toutes les gaffes qu'il avait du faire, les plaisanteries de mauvais goûts, les discussions sur les nanas avec les autres... Non franchement ça foutait un sacré bordel  ! Alors manger en tête à tête, on oublie ! Voilà pourquoi il parla des partitions, histoire de s'en occuper le plus rapidement possible. Elel s'exécuta et alla les chercher, tout en revenant vers la cuisine. Thomas lui lança des coups d'oeil furtifs alors qu'elle s'asseyait sur le plan de travail. Il dû même se rapprocher pour aller faire couler de l'eau dans la casserole avant de retourner vers les plaques électriques qu'il alluma. ça a l'air pas mal. Thomas haussa les épaules, peu convaincu. Il était très critique avec lui-même, la faute à avoir eu un frère jumeau démoniaque. Enfin, surtout très exigeant et lourd si vous voulez mon avis. Quoi qu'il en soit, on ne pouvait pas dire que Thomas était tendre envers lui même et ce qu'il faisait ne le satisfaisait jamais pleinement. Mais histoire de changer de sujet, Victoire elle, mit les pieds dans le plat. Elle commença par voler le joint que Thomas avait entre les lèvres, il la regarda en arquant un sourcil, pas très content. Bah quoi, le joint c'est à lui. Et la gamine de vingt ans qu'elle était n'avait pas à lui voler ! Non mais ! Puis, elle lâcha la bombe : Je sais pas si je vais pouvoir t'aider, je suis pas trop disposée à réfléchir en ce moment. Thomas eut d'abord un léger rire jaune avant de bloquer sa mâchoire. Fallait être idiot pour en pas comprendre de quoi elle voulait parler. Il se mit à touiller l'eau des pâtes qui chauffait bien que cela était totalement inutile mais au moins ça l'occupait. Sans la regarder il répondit : Ah ouais ? Si elle voulait jouer au plus con, il pouvait parfaitement s'y mettre, c'était même l'une de ses spécialités. Il tourna enfin la tête vers elle et la regarda dans les yeux, dans ses grands yeux bleus ciels. T'as envie de m'en parler ? Il ne la lâcha pas du regard pendant de longues secondes. Bien que le sujet ne soit pas abordé clairement, ils savaient l'un et l'autre de quoi il en retournait. Evidemment, il n'avait pas la moindre envie de reparler de ça, c'était trop bizarre, mais d'un autre côté si elle avait encore des choses à mettre au claire, c'était le moment ou jamais. Mais je peux quand même essayer. Thomas fit tomber une bonne dose de pâtes dans l'eau bouillante. Et bah il préférait ça, c'est sûr. Reprenant un air plus détendu il reprit le joint que tenait Vic pour en tirer une bonne latte et apporta sur la table basse du salon deux assiettes. Celle avec le bout de jambon et l'autre sans pour Vic. Il apporta aussi tout assaisonnement nécessaire plus du fromage avant de s'installer dans le canapé avec le joint, le temps que les pâtes cuisent. Tiens, apporte-moi ma guitare s'il te plait. Demanda-t-il à Vic. Une fois qu'il l'eut en main il commença à gratter les premiers accords tout en chantonnant quelques paroles qu'il avait écrit la veille au soir. Il s'interrompit cependant en plein milieu. Tu vois, là j'suis bloqué. Pis j'pense qu'il faudrait une voix de fille. Quoi que.. ça va devenir du genre mieleux et romantique, c'est pourri. Thomas regardait le vide, toujours en accordant parfaitement sa guitare et en jouant le morceau qu'il avait en tête depuis des jours désormais.
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MessageSujet: Re: some days I feel broke inside. (thomas)   some days I feel broke inside. (thomas) EmptyMar 29 Oct - 15:06

l'amitié qui se transforme en amour, c'est jamais bon. tu en as eu la preuve autour de toi et tu es quand même tombée dans le piège. du moins, si on peut dire ça ainsi. parce que finalement, tu ignores si c'est de l'amour que tu ressens. t'as jamais connu une telle sensation jusqu'à aujourd'hui, alors tu supposes que c'est peut-être ça. malgré ça, l'amitié reste le plus important, surtout une amitié aussi forte que celle que tu entretiens avec thomas. c'est quelque chose qui ne doit pas se perdre, du moins pas comme ça. c'est tellement sacré qu'en fait tu rêves de ne jamais être tombée amoureuse de lui. enfin, de ne jamais avoir eu des sentiments aussi forts. des sentiments inexpliqués.

T'es mignonne, mais on mange pas tous des pâquerettes au petit dej', moi j'suis un carnivore. tu as l'habitude de ce genre de remarque. souvent, on t'en fait des comme ça. mais tu ne te gênes pas pour en faire aussi. le simple fait de voir quelqu'un manger de la viande te dégoûte, mais depuis le temps tu as appris à ne plus y faire attention. après tout, chacun ses goûts. même si parfois on te regarde bizarrement à cause de ça, ou alors on te dit : comment tu fais pour ne pas aimer la viande ? ... tu y as toujours droit. et toi, tu ne réponds rien. tu secoues la tête comme pour dire que c'est moins bizarre quelqu'un qui mange bio que quelqu'un qui mange de la viande. bref, tu te retrouves vite fait bien fait dans la cuisine avec lui, les partitions dans une main, le joint dans l'autre. t'as remarqué sa réaction quand tu lui as pris des mains, il est pas content. alors, pour continuer à jouer la comédie correctement, tu lances, plein d'ironie, un je peux ? en tirant une deuxième latte.

gros malaise lorsque tu lui dis que tu n'es pas disposée à réfléchir en ce moment. tu en fais trop et tu t'en rends compte, mais c'est toujours comme ça avec toi. soit tu en fais trop, soit pas assez. il n'y a pas de juste milieu. tu ne l'as jamais trouvé. T'as envie de m'en parler ? il ne lâche pas le regard, toi non plus. tu meurs d'envie de dire oui, mais à quoi bon ? c'est pas comme si t'avais envie de mettre les choses au clair puisqu'elles le sont déjà. c'est pas comme si tu pouvais changer la situation juste en parlant, juste avec des mots. impossible. nop, rien de grave. tu lances un de ces sourires niais forcés que tu fais si bien. pendant qu'il disparaît dans le salon avec les deux assiettes, tu fermes les yeux quelques secondes et soupires. Tiens, apporte-moi ma guitare s'il te plait. tu t'exécutes. après tout, c'est pour ça que tu es là. plus vite ça sera bouclé, plus vite tu pourras t'en aller. et, pendant que vous parlez de ça, au moins le sujet ne peut pas revenir sur le tapis. il commence à jouer son morceau en chantonnant des paroles auxquelles tu ne fais pas trop attention. le simple son de sa voix en train de chanter te fait frissonner mais tu te reprends très vite lorsqu'il s'interrompt. Tu vois, là j'suis bloqué. Pis j'pense qu'il faudrait une voix de fille. Quoi que.. ça va devenir du genre mielleux et romantique, c'est pourri. tu te racles la gorge. tu sais, le romantisme et moi ça fait deux, alors je pourrais peut-être t'accompagner, ça sera pas mielleux.
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