► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.

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 In the dark , we come out and play

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In the dark , we come out and play Empty
MessageSujet: In the dark , we come out and play   In the dark , we come out and play EmptyMer 6 Nov - 12:07




Hungry for life, Without your pity
I dont want it, But you give it
Still cant say she wont start up
Still cant say she wont start up a fight


Le gruyère qui m'sert d'cervelle s'fait maltraité par de l'anglais et des maths. Voix stridentes, gloussements à la noix, j'scie les deux camps tel Moïse face à la mer. « WHOAH ! C'bosse ou pas là ? Sinon j'me tire et vous vous démerdez à finir vos devoirs ! » Quand Blaise parle, Silence vient poser son cul, c'dit, c'fait. Les deux Balatruduk reposent leurs pifs dans leurs bouquins. « Nessa, t'disais quoi ? » « To be, been, bite » « Quoi ? » « To be, been, bite » « Bite, hein ? » « Ouais, bite ! » S'rieux, j'peux l'assommer avec son bouquin ? J'PEUX ?! C'à ça que j'me sue sang et eau pour qu'elle aie quelque chose dans l'crâne ? Bite. Participe passé d'une zigounette à l'anglaise. Pétez-moi la gueule par pitié ! « Une bite, c'est çaaaaa ! » Pardon ? Les deux fentes qui m'servent d'paires oculaires s'arrondissent alors qu'Travis grimpe sur la table pour agiter son verbe irrégulier. « P'tin, Travis ! Range ton vermicelle sinon j'te jure que tu vas avoir une circoncision sans anesthésie en LIVE ! » J'tire sur l't-shirt du morveux pour l'descendre d'son perchoir, futur exhibitionniste, carrière pisseur sur passants du balcon. Beau Cv. J'ai bien envie d'dire qu'il tient d'son père mais TADAM on sait pas qui est son père, pas plus qu'la mère l'sait, j'paris. Fuck. J'envoie valser, j'en ai fini d'jouer les accompagnateurs scolaires pour ce soir. « Nessa, t'me révise comme il faut ton anglais si tu veux ton nouveau cellphone et toi Travis, j'vérifierai tes devoirs en rentrant » J'dégage sinon j'vais me taper une sale tête pour toute la soirée et ça s'ra critique pour mon compte en banque. J'ai RDV avec la Valéricielle, une d'mes clientes les plus vieilles mais qui paye bien. Fort heureusement. Parce que bon, j'suis pas restaurateur d'vieilleries. J'enfourne l'smoking dans mon sac à dos et j'déloge d'l'appartement moisi en balançant ci et là des consignes qui tombent dans l'oreille d'un sourd borgne. Foutus gosses ! Vite fait, j'arpente les rues et atterrit dans un d'ces monuments célébrant le luxe, l'genre d'bâtisse qui t'fait bien comprendre que t'seras jamais assez bien pour y entrer. SAUF QUE. Today, j'y entre comme dans un moulin parce que l'portier connaît ma gueule, il connaît l'manège mais est sommé d'fermer sa bouche à camembert. Dans les chiottes, j'troque la tenue d'Blaise pour celle d'Greg. Transformation. D'simple humain, j'vire super sayan ! En pas blond, en moins baraqué mais avec son gain d'swag. Ultra bogosse. C'qui est droite finira penchée ce soir. Quoique la Varicelle semble avoir d'retard. « Je serais en retard, un contretemps familial. Attends moi dans la chambre habituelle » Okay ! M'en branle moi, la chambre est d'jà payée alors j'vais kiffer en attendant, tiens ! J'grimpe les étages, démarche suintant d'assurance, gor j'suis propriétaire des lieux. Dans la chambre, j'ai un rire nerveux : lit d'pétales rouges et seau à champagne plein. P'tin la vieille a sortir l'grand jeu, ça sent le : j'veux conjuguer ton verbe irrégulier.  Mweh ! Faut bien payer les caprices de la marmaille puis les miens même s'ils sont au rabais pour l'instant. J'sors sur le balcon pour m'en griller une histoire d'patienter dans un décor d'rêve. J'en grille plusieurs avant d'entendre la porte claquer. C'est le coup d'envoi. A vos marques, prêts ? CONJUGEZ ! J'largue la sèche et m'téléporte dans la chambre. SAUF QUE. What ? Pardon ? C'pas la vieille en face d'moi. Non m'sieur , dames, une plus jeune en mieux gaulée. Des yeux aussi verts qu'des billets et des bouclettes à y perdre sa main. M'enfin, c'pas l'moment d'mater mais d'éjecter « Euh … sinon … tu t'es perdue ? Mauvaise chambre, j'ai pas besoin de service optionnel, merci » C'moi le service ici entre parenthèses, poing d'exclamation. J'la repousse vers l'porte bien décidé à la foutre dehors mais nope, nope, ça veut pas sortir. SORS BORDEL A CUL. « Non mais t'as décidé de prendre racine ici ou quoi ? J'ai dit que je.veux.pas. » Chasse gardé ici, terrain d'jà conquis, j'ai pissé partout ! Le pire, c'est que j'arrive pas à dé-scotcher mes globes oculaires des siens, ils sont hypnotisants, quelle merde ! La porte s'ouvre et j'la malmène comme j'peux pour la faire déloger et surtout faire déloger mon regard agglutiné à elle. « Sors, allez ! Ouste ! J'ai pas que ça à faire. Je suis un homme d'affaire occupé » Ouais et même si ça s'voit pas des masses. T'me diras, ça s'ra bientôt l'cas avec la Varicelle qui va m'tomber dessus. Tu parle d'une affaire ! J'vais devoir me dépoussiérer en rentrant. « Tu parle français ou pas ? Parce que t'as pas bien l'air de comprendre les choses là. Faut-il que j'appelle la sécurité ? » Chose que j'ne ferais pas car j'risque de me faire jeter aussi par la même occasion. Putain, on peut pas bosser en paix par ici ? Est-ce que j'fais chier les autres au boulot moi ? Bon ok mauvaise question mais punaise, j'suis un artiste moi ! J'peux pas bosser dans ces conditions ! «  A moins que tu sois une demeurée ? » Ca serait du gâchis n'empêche ! M'enfin, j'me console. Les jolies filles sont bien souvent débiles d'toutes. On n'peut pas tout avoir !
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MessageSujet: Re: In the dark , we come out and play   In the dark , we come out and play EmptySam 9 Nov - 11:59


SMACK. Suçotement approximatif. Lorsque ma présence devient laxative, j’sors. Home sweet home à la cain-ri. Presque sincère, presque gentil. Le « presque » qui nuance tout. Valérie frétille, Valérie est frémissante. Jument sur l’point d’aller tâter du canasson, depuis la veille, elle est insupportable. Lunatique – tantôt excitée, tantôt apathique. Rarement mère – qu’on s’entende, l’paquet ne présente certainement pas cette option. Bien gaulé, l’bolide, fuite d’essence dans son réservoir et apparemment, ce soir, c’est jour de plein. Elle s’rend à sa station, siphonner la pompe jusqu’à satiété. Rendez-vous prochain : y’aura pas d’prochain rendez-vous. C’est que la Lilou bitch que je suis, a décidé, d’un commun accord entre son soi et sa cervelle, d’aller foutre le zbeul dans la vie amoureuse/financière de sa chère môman. SMACK. Suçotement. C’sur la joue d’Krimo que la marque reste. Chacun sa façon d’saluer, chacun sa façon de dire « à bientôt », l’hasta luego qu’importe la moyenne d’âge, c’est le bisou baveux. Plein d’promesse.  Puis entre lui et moi, c’est une histoire de qui fout’ra la honte le plus à l’autre. Et dans c’domaine, désolé, les pouilleux, c’est moi la reine. « T’sûre que t’veux pas que j’vienne, Lilou ? L’bordel si l’mec décide de s’occuper d’ton cas ». J’souris, j’le dis pas assez souvent mais, j’crois que  je l’aime, ce con, d’être inquiet pour moi. Inquiet pour l’abrutie que j’suis, pour celle qui est sur le point d’réaliser le tacle de sa vie. Carotter sa propre mère sans scrupule aucun. Mon genre. Du moins, pas mon genre jusqu’à ce que cette gourde ait poussé l’bouchon trop loin. C’était il y a une semaine lorsqu’elle a décidé – sans me consulter- de me couper les vivres – carte d’crédit confisquée – plafonnement des ressources à un maximum déroutant. Je n’ai jamais vécu à moins d’cent pesos semaines. La faim – fin – justifie les moyens. Quand on a pas l’choix, on est capable du pire. Et mon pire, c’est d’me rabaisser au niveau d’celles qui vendent leur chair. Mais bon, douiller ma mère, j’le fais pour la bonne cause, en l’occurrence : la mienne. J’fais acte d’charité envers ma propre personne puisque par un sale coup du destin, personne n’a l’air de vouloir le faire à ma place. Pas même mon sale con d’père qui préfère oublier mon désarroi. Lui, il vit dans sa savane, moi, j’vis dans la mienne puis va rocker ta casbah. « T’es chou, chouchou mais, je vais survivre. J’pense pas qu’ma mère ait des goûts de merde. Elle a une certaine classe » une certaine classe – j’repense à cette réplique au moment où du regard, assise derrière une vieille plante verte qui prend poussière dans un coin – je vois entrer le « gigolo ».  Un minable fringué comme un clochard.  Chambre d’hôtel – on dirait qu’ils ont décidé de sortir le grand jeu.  Je suis du regard l’énergumène. Manifestement, j’m’improvise James bond, la version black panthère du gars. La version vénère. La version « dégage-de-mon-chemin ». Ce soir, je vais commettre l’irréparable. Brouiller ma mère et sa bite à plusieurs euros. Tour au W-C. Vhat is zis ? – russian accent - Costard. Tiré à quatre épingles, pas la seule chose qu’il ait d’tiré. Genre, l’a comme les yeux bridés, le rencart. Enfin, pas le temps de  tergiverser avec ma conscience. Ma conscience, je la flingue présentement. La vie est dure. Et j’suis persuadée que Valérie remarquera qu’dans son cas, elle est bien molle.  Changement de dernière minute.  Le doute m’imprègne, gros cas. Shakespeare et ses interrogations existentielles viennent me rendre visite : To bite or note to bite. Bite du verbe mordre in english, pour les cinglées qui auraient eu l’imagination trop fertile. « Excusez-moi » le mec de l’accueil, comment dire ? Je l’ai dans la poche. « Vous êtes sûr que c’est ce mec-là ? Vous.êtes.sûr ? Parce que, c’est tellement pas le genre de ma mère. Tellement pas. »  Il remue la tête, rêvassant de combien il aimerait surement faire sa fête, à ma mère, s’il en avait eu l’occasion…ou rien que le physique. Les mecs à physique ingrat sont toujours ceux avec lesquels je m’entends le plus, allez savoir pourquoi, un vieux feel sorti d’nulle part. J’fais volteface et me précipite vers l’ascenseur le plus proche là où un groom – toute politesse d’sortie- me propose de m’accompagner jusque la chambre. Proposition à laquelle – toute grossièreté d’sortie- je réponds : « Est-ce que j’ai l’air d’une assistée ? ». Il descend et me laisse profiter de l’oxygène – très restreint – dans cette foutue cabine.  A point. J’arrive à point. Remontée comme le cou-cou d’une vieille horloge suisse – avec trop d’gènes sénégalais et du sang chaud bouillant dans les veines. Pouce. Pouce. Bon, j’avoue être vachement excitée de voir à quoi va ressembler la confrontation. C’est que, depuis la terminale, je n’ai pas testé mes poings. Ça manque, ces trucs-là. Je sonne. La porte s’ouvre sur : un métissé. Viol oculaire insistant. De haut en bas puis, de bas en haut. Bloquant un peu sur ce qui tire le tissu çà et là. Y’en a qui portent bien les costumes hors d’prix. J’me demande si c’est ma mater qui le lui a offert, celui-là. Mes pieds font forcing alors qu’il m’accueille avec la goujaterie d’un mufle. S’en suit une situation grotesque, l’fiasco à l’italienne, les conneries qu’on ne voit qu’dans les mauvaises comédies américaines, d’celles qui ne récoltent qu’une étoile et demi. On fait pousse-pousse – ça, c’dans ses gènes pendant ce qui me parait être un temps interminable. Je force encore un peu et là : c’bon. Je suis dedans. J’ai passé le premier niveau. J’la veux, ma première étoile. J’ricane lorsque l’jaune commence ses suppositions à deux balles : « Arrête ton char, l’chinois, gaspille pas ta salive. J’t’ai vu débarqué en vieux jogging d’chez décathlon, va pas m’sortir le vocabulaire soutenu qu’tu sors à Valérie » j’crache, croisant les bras sur ma poitrine ‘histoire de la cacher du regard lubrique d’ce maudit bouffeur de nouille : « Si tu la boucles pas, la sécurité, c’moi qui vais l’appeler. J’suis sûre que le gérant sera très très content d’apprendre que les chambres d’son luxueux hôtel servent à la prospérité d’la prostitution asiatique au rabais ! » J’ai les yeux qui – soyons honnêtes- aiment bien c’qu’il voient. Mais, n’allons pas embrayer sur ce qui n’a rien à voir : « Valérie ne viendra pas » je souffle. Véridique. Je lui ai crevé ses pneus et l’ai enfermé « malencontreusement » dans l’appart’ en embarquant « malencontreusement » ses clés avec moi. Que de « hasard ». Du bout de l’index, j’le pousse  -dédaigneuse : « Juste pour savoir. COMBIEN ? COMBIEN ELLE TE PAYE SALE RAT ? » combien elle le paye son « joujou » alors qu’elle décide de me couper l’arrivée d’thunes. Mâchoires serrées, je ne démords pas. Il va en prendre cher.
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