Sujet: Can you see in the dark ? ϟ feat. Dimitri Mar 10 Avr - 19:39
J'en tremblai. Je luttai, mais je ne pouvais stopper ce tremblement qui partait de ma main au-dessus de la cuvette de ces toilettes dégueulasses et qui remontait jusqu'à l'arrière de mon crâne. Je sentis ce doute – comme une bête informe - ramper le long de mes doigts et s'accrocher comme des serres à ce maigre sachet de poudre blanche. J'étais pourtant décidé !? Aujourd'hui, je voulais plus dealer. J'allai vider ce sachet, tirer la chasse et aller dire à l'autre enculé de se faire mettre. L'odeur d'urine acre et la puanteur environnante terminèrent d'exterminer mes derniers nerfs olfactifs. Mais, c'est pas ce qui me dérangeait le plus. C'était plutôt le travail sonore de la pute de la cabine à ma droite. Celle qu'elle devait s'en donner à cœur joie la petite ? Avec des bruits de succions et de déglutitions qui me donnaient envie de gerber. Et, dés que j'essayai de me concentrer sur autre chose en baissant les yeux, je voyais ses talons glisser inexorablement de mon côté. Je pouvais pas m'empêcher d'imaginer à sa place. Après tout, c'est ce que me proposait aussi Dimitri et plutôt généreusement en plus – même si j'étais loin de connaître les tarifs – Depuis, sa première proposition entre deux verres (que j'avais pris sur le moment pour une plaisanterie. Crédule que j'étais!), il avait carrément doublé sa mise de départ. Est-ce que c'était comme cela que j'allais finir ? Comme une pute de seconde zone à vider des mecs dans des toilettes plus grade que le fond du cul de mon pote Paddy ? Pourtant, je pouvais pas faire ma difficile, j'arrivais à peine à joindre les deux bouts. Je vivais dans l'angoisse perpétuelle de finir à la rue à la fin de chaque mois. C'était corrosif. Cela me retournait les viscères. Et, voilà, je me mis à vomir au-dessus de la cuvette. J'avais rien dans l'estomac alors je crachais juste cette bile blême, avant de m'essuyer la bouche avec exaspération.
Un râle puissant se fit entendre chez mes voisins de fortune et je vis la bouche de la pute rejetait au sol ce brassage d'adn : entre salive, sécrétion prostatique et d'autres inconnues que je préférais ignorer. Le liquide s'incrusta dans les rayures du sol et ruissela jusqu'à mes sneakers, tellement vite que je n'ai pas eu le temps d'éviter la rencontre. « Fuck ! C'est juste dégueu...Bande de... » La réponse de mes voisins ne se fit pas attendre. « Va te faire foutre à côté ! Bon, poupée, on avait dit 50 euros, c'est ça ? » Je n'en pouvais supporter d'avantage. Je trouvai les couilles pour vider enfin le sachet dans le fond de la cuvette et tirer la chasse. Je méritai mieux. J'en avais la certitude. Je poussai la porte de ma cabine pour m'en extirper avec mes coudes (Non, plutôt crever que toucher un truc ici, c'était un coup à choper deux MST ou un herpès à m'en décoller le gland) Je ne dealerai plus pour Dim', j'allai lui dire immédiatement. Je me faufilai hors de ce bar de seconde zone à la sortie du bois de Vincennes. La nuit avait déjà dévoré la moitié du paysage et dans les ruelles adjacentes grondaient la faune locale et ses deals en tout genre. Je ne voulais rien voir. J'en pouvais plus. J'avais ce vrombissement au fond de ma boite crânienne qui faisait palpiter mes tempes à un rythme frénétique. Mon sang s'affola sous mes paumes. Est-ce que j'avais peur de sa réaction ? Je suppose. Je portais encore sur mes côtes la marque de notre dernière altercation: un beau bleu violacé. Je l'avais pas loupé non plus. Il était vraiment temps qu'on arrête nos conneries là.
Je trouvai finalement Dim'. Je m'approchai et pour attirer son attention je passai le plat de ma semelle sur le bas de son jean. « Tiens, cadeau ! Du jus d'homme comme tu aimes ! » Ma voix cherchant à être plus coupante qu'un rasoir fait main en prison. Je voulais faire cela vite et si possible sans douleur. Après tout, c'était ma faute tout cela, pourquoi j'avais décidé de trainer avec lui ? Tout ça, car j'avais aimé sa petite gueule ? Et, que même si je voulais pas le reconnaitre: Que nos prises de gueules m'avaient toujours filés la trique ? Ouais, j'aimais prendre des coups dans la gueule et je vous emmerde ! Mais, bref...Je fusillai du regard mon dealer et avec un sourire de crotale, je lui jetai à la gueule le sachet vide. « Tiens, voilà, ce que je fais de ta merde ! Fuck you, Dim ! J'arrête là ! »
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Sujet: Re: Can you see in the dark ? ϟ feat. Dimitri Mer 11 Avr - 11:00
Mon rythme cardiaque s'accélère, je sens mon âme frétiller de l'intérieur, vibrer. J'essuie la poudre qui me reste sur le nez du revers de la main. Tout s'accélère autour de moi. Faut que je bouge, j'tiens plus en place, j'suis monté sur ressort, mes jambes tremblent, j'ai des spasmes. Je me lève brusquement, renversant ce qui traîne sur la table dans l'emportement. Mon appartement baigne dans la pénombre, comme d'habitude quand je suis seul. Ça fait deux ans qu'il est mort et t'arrives toujours pas à te regarder dans une glace. T'es incapable d'allumer la lumière quand t'es seul, tu veux pas voir ton ombre, tu veux pas te retrouver face à l'ombre d'un assassin. C'est plutôt étrange comme comportement quand on sait que t'éprouves aucun remord pour les autres mecs que t'as buté. Ouais mais là c'est mon frère que j'ai buté, mon propre frère.T'as envie de chialer. Tu te retiens. T'avales tes larmes et t'enfouis ta peine tout au fond de toi. Je me mord l'intérieur des lèvres, je me mord tellement fort que je saigne, imbécile. Merde qu'est-ce tu branles? Les mecs comme toi ça pleure pas, ça frappe, ça baise, ça tue, mais ça pleure pas. T'es pas une fillette bordel, ressaisis toi. Vas vider ta rage sur un mec que tu croises, fais lui ravaler ses dents, brûles ta haine, évacues là, défonces toi. T'es Dimitri Ijaz Hasanat, pas une gamine qui pleure pour rien. « Ta gueule. Je sens la rage me monter aux tripes, aussi violemment qu'un chien qui te sautes à la gorge. Fermes la. Sors de ma tête bordel. Dégages. DÉGAGES ET FERMES LA. » J'envoie mon poing s'écraser dans le mur. Je sens la douleur qui remonte de mes doigts jusqu'à mon échine, elle me scie, j'arrive même plus à les bouger. Ça me tiraille tellement que je suis même plus capable de sentir ma main. Faut que j'sorte, que je prenne l'air. Les murs commencent à m'angoisser, m'oppresser. J'étouffe. Il a raison, faut que je me défoule, je dois évacuer. Je dois bouffer cette culpabilité qui qui me ronge les entrailles et me tue peu à peu.
J'avais quelques «remontants» en poche, de quoi me faire un peu d'thunes ce soir. De toute façon, si je trouvai aucun acheteur, Roxan si. Sa gueule d'ange devait jouer pas mal dans l'affaire, y a pas de doutes que les gens filent plus volontiers du fric à un mec comme lui qu'à moi. Le soucis, c'est qu'ils peuvent aussi avoir moins peur de le défoncer. J'crois que je serais capable de lui donner le bon Dieu sans confession rien qu'en posant mon regard dans le siens. Bordel, ses yeux. Rien que d'y penser j'ai la sensation que mon pantalon se fait plus étroit. Ça aussi ce serait bien que ça stoppe. Il a beau avoir une belle gueule -et un beau petit cul- ça l'autorise pas à refuser mes avances. Ça aussi ça me mettait hors de moi. J'ai la chair de poule rien que de repenser à ces coups qu'on se donnait, ces hurlements qui cognaient les murs. Et tout ça pour quoi? Rien si ce n'est quelques bleus. Ce qui me frustre d'autant plus, c'est qu'il se permet de refuser mon argent, même quand j'augmente la mise. J'croyais qu'il était dans le besoin. C'est définitif, mon pantalon à rétrécit. Petit con.
C'est une pression sur le bas de ma jambe qui me sors de mes pensées. « Tiens, cadeau ! Du jus d'homme comme tu aimes ! Je me retourne brusquement, prêt à envoyer mon poing dans la face de l'abruti qui me provoque. Roxan. C'est quoi ce regard qu'il me jette? Il se prend pour qui. Je fais un pas vers lui, soutenant son regard le poing solidement fermé, c'est pas sur lui que je voulais évacuer ma haine, pas de cette façon là du moins. Ses yeux me bloquaient encore, je ne faisais même plus attention au reste, il aurait put avoir un flingue que je l'aurais pas remarqué. « Tiens, voilà, ce que je fais de ta merde ! Fuck you, Dim ! J'arrête là ! » Je met quelques minutes à comprendre ce qui se passe avant de baisser les yeux au sol. Bordel, ma weed. Plus rien. C'est vide. Ce putain de sachet est vide. Tu vas quand même pas te laisser prendre pour un con? C'est pas un gamin comme lui qui va te faire la loi. C'est qui le chef? Ce gusse pitoyable qui a plus rien ou toi qui a les moyen de lui arranger le portrait en deux trois coups de couteau? Montres lui qui commande bordel. Je ferme les yeux un instant. Faut que je me calme, que je canalise ma haine... Impossible. Sans même avoir eu le temps de réfléchir plus, je le plaque au mur, le maintenant solidement par la gorge sans l'étrangler pour autant. Mon visage est si proche du sien que je peux sentir son souffle me caresser la peau. Je sens son pouls battre sous la pression de ma main. Mes lèvres ne sont qu'à quelques centimètres des siennes. J'aurais pu l'embrasser, là, tout de suite. J'en crève d'envie. Mais c'est pas possible, ce petit con s'est foutu de moi, y peut pas s'en tirer avec sa belle gueule, ce serait totalement irrationnel. Je sifflai alors sèchement entre mes dents. « T'as deux minutes pour me donner une bonne raison de pas t'exploser la tête contre le bitume. » Bordel, je bande.
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Sujet: Re: Can you see in the dark ? ϟ feat. Dimitri Mer 11 Avr - 12:23
Quel con ! J'espérai quoi, vraiment ? Je jette sa weed, je l'insulte et je pense m'en tirer comme ça ? Pourtant, au lieu de me casser, je suis là, à me perdre dans son regard revolver. Il m'hypnotise: ce vrombissement de ses traits oscillant entre colère et tempérance. Comme si j'attendais les coups ou tout simplement qu'il me retienne ? J'étais vraiment qu'un tordu. Il m'attrape par la gorge et me plaque contre ce mur. Mon cœur s'emballe et je sens cette satisfaction s'écouler le long de mes veines palpitantes. Mais, pas longtemps, l'arrière de ma tête va rencontrer le mur dans une collision criarde. J'accuse le coup, me moquant bien de la douleur qui vient compresser ma boite crânienne. C'est plus cette putain de chaleur qui se déverse en moi qui m’inquiète. La chaleur de sa poigne contre mes palpitations. Est-ce qu'il peut sentir à quel point mon rythme cardiaque est entrain de se foutre de ma gueule ? Cette détonation, comme une voiture de sport qui crache toute cette enfièvrement, qui me fait dévorer ses lèvres de mon regard incendiaire. Je vis ses si appétissantes lèvres bougées, mais ses paroles m'atteignirent que quelques secondes plus tard. « T'as deux minutes pour me donner une bonne raison de pas t'exploser la tête contre le bitume.»
J'étais si loin, qu'il fallait que je retombe sur terre. Je détestai cette sensation qui s'écoulait dans mes viscères pour se pendre dans les plis de mon pantalon. J'avais beau serrer les jambes comme une petite pucelle, cela ne faisait qu'accroitre cette excroissance le long de ma jambe. J'ai eu alors peur. Peur qu'il se colle à moi et qu'il découvre ce que je trouvais honteux. Je reniflai alors ce vieux glaire collé à ma glotte. « Voilà, mon explication ! Je serais la pute de personne ! Va trouver un autre blaireau. » Et, dans un mouvent de recul de ma tête, je lançai ce crachat dans un sifflement sourd en direction du visage de mon dealer. Je profitai de la possible surprise de mon geste pour fuir son emprise. Je glissai sur le côté et je jetai mes poings de toutes mes forces vers ses épaules pour le repousser. Mais, j'en avais pas terminé avec lui. J'avais cette colère qui me tiraillait l'abdomen. Pourquoi ? Car, comment pouvais-je avoir des sentiments pour ce mec ? Cela me répugnait. Il est pas moche. C'était pas cela le problème. Je pensais qu'il n'avait aucun mal à mettre quelqu'un dans son lit. Mais, c'était tout ce qu'il représentait. Est-ce que je valais pas mieux ? Est-ce que j'avais fuit l’Angleterre et mon père pour ça ? Je décidai à mon tour de l’acculer contre le mur derrière lui.
Je le poussai avec une violence que je ne reconnaissais pas. Mes lèvres et mes yeux plus menaçant que jamais. « Et, je me bas les couilles d'avoir flingué 50 ou 300 euros. Je veux juste plus entendre parler de toi, ni voir ta sale gueule de rat. » Alors, pourquoi je me jetai sur lui pour placer mon coude sous son menton ? Mon souffle chaud et aromatisé à la cerise - avec le dernier chewing-gum qui avait arpenté les dédales de ma bouche toute l’après-midi - couvrant ses lèvres. Mes yeux dans les siens. J'attendais quoi, putain ? Et, mon entre-jambe qui continuait de palpiter au point de me faire un mal de chien. J'avais la queue en souffrance mais, aucune chance que je trouve l'intimité pour la replacer. J'allais devoir souffrir comme un chien. Putain ! Je te hais de toutes mes tripes Dimitri Hasanat ! Je te déteste d'avoir une telle emprise sur moi ! Tu ne mérites même pas le peu d'intérêt que j'ai pour toi...Tu ne mérites rien de moi...rien du tout
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Sujet: Re: Can you see in the dark ? ϟ feat. Dimitri Sam 5 Mai - 7:13
Jourboooon, le rp est-il encore d'actualité ? <3
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Sujet: Re: Can you see in the dark ? ϟ feat. Dimitri