Sujet: CONSTAEL - diamants, stress et paillettes Mar 22 Oct - 23:03
Créer. Constance était très douée pour créer, et même plus que douée. Même si aujourd'hui était déjà une journée difficile et qu'il lui avait fallu un grand café glacé et une bonne paire de lunettes de soleil pour supporter une journée de travail malgré l'énorme gueule de bois qui lui vrillait les tempes ! Depuis son bref passage au Starbucks la blonde avait bien senti que la journée n'énonçait rien de bon pour elle ... Et il est probable qu'elle aurait tout envoyé balader pour retourner se coucher si elle avait pu savoir à quel point elle avait raison. Dès son arrivée elle put se rendre compte qu'une robe, censée être brodée de fils d'or, était brodée de fils d'une demi-teinte trop sombre ; cette erreur monumentale valut un regard assassin à la couturière avant que Constance n'arrache les coutures et n'abandonne au sol le morceau de tissu qui ne tenait qu'en lambeaux. Cent soixante-dix heures de travail réduites à néant en quelques secondes mais la jeune créatrice n'avait aucun problème de conscience avec ça : cette imbécile n'avait qu'à faire ce qu'on lui avait demandé. Voilà tout.
C'est quand même incroyable de voir qu'à trois heures du défilé personne n'est prêt. Vous défilez au Louvre, pas dans le bordel au coin de la rue, fit-elle remarquer à haute voix, pour être entendue autant des couturières que des mannequins qui étaient tous trop occupés à se faire vomir ou fumer pour se rappeler qu'ils se devaient d'incarner la perfection. Ou au moins pour ce soir. Elle leva alors les yeux au ciel et partit voir le staff qui s'occupait des dernières retouches sur ses mannequins hommes. Les hommes. Voilà au moins des mannequins qui prenaient leur travail au sérieux ... Ou du moins pour une majorité. Mais on lui annonça qu'un de ses mannequins vedettes, Alexei, n'était pas venu par pur caprice - sûrement histoire d'être à Berlin pour le concert de son cher et tendre - et Constance crut qu'elle allait en faire une attaque. Mais qu'elle se rassure, le remplaçant était déjà là ! Anne Sophie - ou Anne Laure ? Anne Marie ? - lui expliqua que faisant les mêmes mensurations que le jeune russe son remplaçant leur faisant gagner un temps précieux et que les retouches de dernière minute étaient presque faites. Autrement dit : les hommes étaient pratiquement au point. Ou ils le seraient d'ici une demi heure au grand maximum. Mais en scrutant ses mannequins la blonde reconnut un visage familier, et voulut savoir ce que le brésilien faisait là. On lui répondit que c'était lui le remplaçant d'Alexei et l'idée même que ce soit Rafael qui sauve son défilé ... suffit à lui en faire perdre le peu de bonne humeur qui avait survécu à son manque de sommeil. Espérons que tu sois à la hauteur dans ce cas, répliqua froidement Constance en le détaillant par dessus ses lunettes de soleil. Il serait bon que tu ailles au bout des choses, au moins cette fois.
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Sujet: Re: CONSTAEL - diamants, stress et paillettes Mar 22 Oct - 23:41
L'avion dans lequel se trouvait Rafael venait d'atterrir à Paris. Quatorze heures et vingt-cinq minutes était ce que lui indiquait sa montre. Il pouvait enfin respirer l'air frais. L'air bien pollué d'ailleurs. On lui avait pris ses valises. Le jeune homme était alors monté dans le taxi, après avoir donné sa destination au chauffeur bien sympathique. Et voilà que son agent l'appelait. Il ne pouvait sérieusement pas être tranquille une seconde ! Un mannequin vient de nous faire faux-bond, on demande à ce que vous le remplaciez ce soir. Il soupira, laissant derrière lui un silence durant quelques secondes. Puis finalement, il se décida. Entendu. Son premier défilé de ce voyage aurait dû se passer le lendemain mais non, son premier serait aujourd'hui. Les imprévus, la routine, il y était habitué après tout. Il fallait qu'il passe dans l'hôtel où il logerait le temps qu'il soit à Paris. Y resterait-il ? Il n'en avait pour l'instant aucune idée. Soit il acceptait le contrat qu'on lui avait proposé ou bien il refusait et retournait au Brésil, chez lui. Bon d'accord, c'était un contrat important, même très important, mais Rafael avait bien envie de se poser, d'arrêter tous ces allers-retours. Alors, il hésitait, il réfléchissait. Il penchait pour une réponse puis finalement se rétractait. Plus il pensait, pire était la difficulté de sa décision. Bref. Il rangeait rapidement ses affaires, prenait une douche et tout ce qui s'en suit. Il se posait quelques temps et voilà qu'il repartait dans le but de faire son défilé de la soirée. Dès qu'il arriva à destination, on s'occupa de lui, lui prenant toutes sortes de tailles, enfin l'habitude encore une fois. Alors qu'on lui refit encore quelques retouches, Rafael, dont le regard papillonnait un peu partout en resta psychologiquement bouche-bée. Constance. Oui, elle était là. C'était elle la créatrice du défilé. Il n'en croyait pas ses yeux. Neuf ans qu'il n'était pas revenu dans cette ville qu'était Paris. Neuf ans qu'il n'avait pas revu cette fille qui était maintenant une femme. Une magnifique femme. Et qui était créatrice en plus de ça. Elle avait merveilleusement bien évolué. Rafael avait tout de suite reconnu Constance. Oui, immédiatement. Quelle surprise de la revoir, de la voir ici. Espérons que tu sois à la hauteur dans ce cas. S'ensuivit Il serait bon que tu ailles au bout des choses, au moins cette fois. Il savait pertinemment ce que cette déclaration voulait dire. Il avait vraiment l'impression qu'elle le détestait par-dessus tout. C'était normal après tout. A quelle autre réaction après neuf années, aurait-il put s'attendre ? La seule et l'unique réaction possible. Il avait des tas de choses à lui dire. Il voulait lui parler. S'expliquer avec elle. Mais pour l'instant, il restait professionnel. Ils parleraient après. Ce ne serait certainement pas si tous les deux parlaient maintenant. Le beau brésilien ne disait alors rien. Il avait simplement son regard neutre posé sur elle. Décryptage impossible.
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Sujet: Re: CONSTAEL - diamants, stress et paillettes Mer 23 Oct - 12:28
L'avion dans lequel se trouvait Rafael venait d'atterrir à Paris, et Constance faisait en sorte d'être certaine que le sien partirait bien à l'heure une fois le défilé terminé. Aujourd'hui à Paris, demain à Milan ... La belle devait présenter sa collection à travers toute l'Europe - ce qui n'était pas rien et représentait une masse de travail bien plus importante que ce qu'on pouvait imaginer. Alors quand la créatrice fit le tour des tenues et se rendit compte que le travail était bâclé, mal exécuté, et que les mannequins ne prenaient rien au sérieux ? Ses yeux manquèrent de sortir de leurs orbites et toute la caféine du monde ne suffirait pas à lui faire oublier qu'elle était entourée d'incapables. Son regard scrutait chaque détail de ce qui se tramait et voir une jeune femme dans une immense robe de mariée faire un malaise ne fit que l'agacer un peu plus. Dasha. Constance lui offrait de présenter la robe de mariée, la pièce maîtresse de sa collection, et celle-ci tombait dans les pommes à trois heures du défilé ? Idiote. Elle ordonna alors qu'on aille lui chercher un paquet de raisins secs et une canette de coca light, et prévint la maquilleuse qu'il lui faudrait s'appliquer puisque la rouquine devait avoir un joli teint de pêche ... Et pas un teint de cadavre qu'on exhumait. Mais malheureusement, aucune femme ne semblait être au point ; restait à espérer que les hommes au moins soient à la hauteur.
Mais du côté des hommes ... C'était l'apocalypse. Son mannequin vedette l'abandonnait, ceux qui étaient prêts fumaient à s'en dorer les dents, et pour rajouter une couche à son bonheur voilà que le remplaçant d'Alexei n'était autre que l'homme qui lui avait brisé le cœur ? On croit rêver. Mais en le détaillant par dessus ses lunettes Constance ne put que se rendre à l'évidence : il était le seul à pouvoir porter ces tenues sans avoir l'air ridicule. Bon. Soit. Elle lui fit alors une remarque cinglante, lui faisant comprendre combien elle misait d'espoirs sur lui et combien il allait le regretter si cette fois il lui faisait faux bond - même si elle était habituée finalement. Debbie ? appela Constance en regardant la pauvre assistante qui mit quelques secondes à réagir à un prénom qui n'est pas le sien. Demande les mensurations à Michael et trouve un remplaçant au remplaçant. Il est impensable qu'il ruine le défilé en disparaissant comme il est venu. L'assistante courut alors, disparaissant Dieu sait où et la blonde jeta un dernier regard à son ex petit-ami qui - il fallait le dire - était devenu un magnifique jeune homme. Un Apollon. Un mannequin au corps de rêve, le genre d'hommes qui d'habitude l'inspirait dans ses créations. Mais il avait le culot de n'en avoir rien à faire, de ne même pas prendre un air désolé face à celle dont il avait gâché les espoirs d'une vie amoureuse saine et stable, la jetant dans les bras du premier imbécile venu qui lui passerait la bague au doigt. T'en fais pas, ricana-t-elle d'un ton froid. Un autre a eu la décence de réparer tes erreurs. Plus tard ? Toujours reporter un plus tard ... Sauf qu'un jour il est trop tard.
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Sujet: Re: CONSTAEL - diamants, stress et paillettes Mer 23 Oct - 16:08
Demande les mensurations à Michael et trouve un remplaçant au remplaçant. Il est impensable qu'il ruine le défilé en disparaissant comme il est venu. Elle n'avait pas confiance en lui. Évidemment, il fallait s'en douter encore une fois. Elle pensait vraiment qu'il allait lui faire faux-bond. Et bien non, ce ne serait pas le cas. Ruiner un défilé ? Ce n'était certainement pas son genre. Ce n'était jamais arrivé qu'il disparaisse pour une raison X. S'il n'y avait pas d'imprévus bien entendu, il resterait. Le jeune homme, qui laissait une autre femme lui faire encore des retouches, regardait dès-à-présent celle qui devait s'appeler Debbie partir pour s'en doute se mettre au calme et ainsi appeler ses contacts. Rafael ne comptait certainement pas laisser défiler un autre à sa place. Oh que non. On ne l'avait tout de même pas appeler pour rien. Il était venu, il défilerait ! T'en fais pas, un autre a eu la décence de réparer tes erreurs. Elle avait bien l'air heureuse de lui dire ça. Elle était fière. Heureuse de lui faire du mal. Voilà, elle l'avait éteint. Il avait simplement fallu cette phrase pour qu'il en soit touché. Elle avait bien changé depuis. Bien plus forte, plus dur sans doute. Mais bon, il s'en était douté. Constance avait refait sa vie. Avec un autre. Celui-ci avait bien de la chance. Il fit ensuite entendre à la jeune femme ses premières paroles en laissant son petit accent brésilien, qui le singularisait. Pourtant, son accent français, lui, était parfait. Tu as, au moins, suivi ce que je t'ai dit. Se rappelait-elle ? Cette lettre qui lui avait laissé il y a neuf ans de cela où il lui disait de ne pas l'attendre, de l'oublier. Et bien, c'est ce qu'elle avait fait. Je te souhaite tout le bonheur que tu mérites. Il était réellement sincère. Elle était passée à autre chose. Elle n'avait pas eu de mal à en aimer un autre. Enfin...si elle avait aimé Rafael bien sûr. Et forte heureusement d'ailleurs. Après tant d'années... Le jeune mannequin ne lui en voulait en aucun cas. Après ces paroles où il n'avait cessé de poser son regard sur celui de la jeune femme qui était encore si froide avec lui, le brésilien regardait l'assistance revenir. Mademoiselle, excusez-moi mais je n'ai trouvé personne pour le remplacer. Voilà ce qu'il avait entendu de leur conversation. Lorsque la retoucheuse en eut fini avec le mannequin remplaçant, en tout cas pour l'instant, Rafael s'approcha de Constance pour lui chuchoter à l'oreille. Je crois bien que tu vas devoir me faire confiance. De toute façon, elle n'avait pas vraiment le choix. En fait si. Soit elle le laissait défiler, soit il ne le faisait pas mais dans ce cas-là, la tenue ne se ferait porter par personne. Dilemme qui semblait plutôt facile. Enfin, c'est ce qu'il en pensait. Puis, il n'avait laissé aucun sous-entendu dans sa phrase. Absolument rien. Il avait simplement constaté. Mais la confiance, il savait très bien qu'elle ne l'avait plus. Tout à fait évident.
Dernière édition par Rafael E. Jordao le Mer 23 Oct - 20:20, édité 1 fois
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Sujet: Re: CONSTAEL - diamants, stress et paillettes Mer 23 Oct - 16:32
Constance était loin d'être masochiste et si aujourd'hui, il lui fallait confier la réussite de son défilé à celui qui avait ruiné son bonheur en la jetant comme une vieille poupée, alors elle préférait assurer ses arrières et trouver un autre mannequin qui lui servirait de garantie. Manquerait plus qu'un autre membre de la famille de Rafael fasse encore une connerie avant ce soir et sa présentation serait un échec cuisant ... Hors de question. Elle ne prendrait certainement ce risque. Elle envoyait alors la pauvre Valérie trouver un mannequin qui fasse l'affaire, un remplaçant pour le remplacement du remplaçant, au cas où le brésilien choisirait de jouer son petit numéro préféré ce soir ; elle ne serait jamais assez prudente avec lui. En fait moi c'est Emilie. Le regard noir que la créatrice lança à son assistante suffit à faire passer le message : elle pouvait tout aussi bien s'appeler Marie ou Catherine, elle était tout simplement là pour faire ce qu'on lui demandait. Point final. Elle sembla ne se radoucir que lorsque Victoria - une des seules couturières valables, et la seule à pouvoir se vanter d'avoir gagné son respect - vint ajuster les tenues et parfaire les derniers détails. C'était lorsqu'elle travaillait avec elle que Constance comprenait qu'elle ne demandait rien d'irréalisable : l'italienne réussissait toujours tout ce qu'elles entreprenaient. Et encore ce soir chaque vêtement, chaque accessoire serait à la hauteur de ce que la blonde avait imaginé. Cela la déchargeait au moins d'un poids, alors qu'elle se retrouvait face à son ex qui lui ... passait à l'attaque. Tu as, au moins, suivi ce que je t'ai dit. Je te souhaite tout le bonheur que tu mérites. Echec et mat. Constance, malgré les années, n'avait jamais pu passer à autre chose et si elle s'était jeté dans les bras de Théo c'était tout simplement pour ne pas finir sa vie seule, à courir après un amour qui n'avait jamais été sincère. Parce que soyons réalistes, pour qu'il la plaque d'une simple lettre, il ne devait pas beaucoup l'aimer. Mais si elle pouvait rendre à Rafael la monnaie de sa pièce en lui laissant croire le contraire ? Celui que tu as eu trop peur de m'accorder ? Oh, oui. Lui au moins assume le mariage. Mais Eugénie coupa Constance dans son élan de hargne, en lui annonçant qu'il était impossible de trouver un remplaçant pour Rafael. Celle-ci scruta alors son assistante par dessus ses lunettes de soleil, et lui tendit le gobelet de café vide. Je te conseille de faire un peu plus d'efforts, sinon tu vas vite retourner au baby sitting de chienchiens. Appelle Donnatella, elle doit bien connaitre quelques mannequins en passage sur Paris. Autant lui demander de s'arracher les yeux et les manger. Comment une assistante pourrait avoir accès au numéro personnel d'une des plus grandes icônes de la mode ? Mais ce n'était pas son affaire. Par contre Rafael qui s'approchait dangereusement d'elle ... Ca ca le devenait ... Je crois bien que tu vas devoir me faire confiance. Approche moi encore de plus près et tu auras besoin d'une paille pour manger jusqu'à la fin de ta vie, grogna Constance entre ses dents serrées. La haine ? La rancœur ? Elles étaient bien au rendez vous. Et toujours aussi vives qu'au premier jour. Et ne me parle pas de confiance. La Constance qui était assez idiote pour te l'accorder n'existe plus.
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Sujet: Re: CONSTAEL - diamants, stress et paillettes Mer 23 Oct - 20:24
Bonheur, ils parlaient de bonheur. Celui que tu as eu trop peur de m'accorder ? Non, il n'avait pas eu peur de lui accorder, comme elle venait de lui dire. Loin de là. Il aurait tellement voulu lui donner les promesses qu'il lui avait fait. Mais un imprévu était arrivé. Un imprévu, quelque chose qu'on ne contrôle pas. Évidemment, s'il avait pu faire en sorte de vivre avec Constance, il l'aurait fait. Mais ses parents étaient morts. Bordel ! Ils avaient été assassinés. Alors, il aurait dû rester en France, avec Constance et faire semblant d'être heureux ? Et bien oui, ce n'était pas ce qu'il avait fait. Il avait voulu aider ses frères et sœurs. Être là pour eux. Il était humain tout simplement. Ses frères et sœurs comptaient tellement pour lui. Comme la prunelle de ses yeux. Il n'avait pas voulu les lâcher, les abandonner à une famille qu'ils ne connaissaient pas. Il les avaient élevé, éduqué. Maintenant, l'une était majeure, elle pouvait s'en occuper. Et donc, il était là, à Paris, là où vivait Constance. Oh, oui. Lui au moins assume le mariage. Tu es d... ? Mariage ? Elle était donc mariée. Ce fut comme un électrochoc. Il n'avait même pas terminé sa phrase. Il avait encore tellement de questions à lui poser. Des questions banales. Voir si elle était vraiment heureuse. Avait-elle mis du temps à aimer une autre personne ? A se marier avec quelqu'un d'autre ? Deux ans après le départ de Rafael. Ou bien un an. Ou même deux mois. Peu importe, c'est ce qu'il avait de tout cœur souhaiter pour elle. C'est ce qu'il lui avait dit sur cette feuille de papier. Après lui avoir dit cette phrase : Je crois bien que tu vas devoir me faire confiance, il fut encore plus surpris par le comportement qu'adoptait la jeune femme qui lui disait Approche moi encore de plus près et tu auras besoin d'une paille pour manger jusqu'à la fin de ta vie. Il n'avait pourtant pas bougé suite à cette remarque 'sanglante'. Tu as bien changé, lui fit-il remarqué. Et ne me parle pas de confiance. La Constance qui était assez idiote pour te l'accorder n'existe plus. Oh, il l'avait bien compris cela. Constance le montrait, le signalait suffisamment pour qu'il l'eut compris. Que voulait-elle donc ? Cette magnifique femme maintenant créatrice voulait sans doute ne plus jamais le revoir. Tout ce que ne souhaitait pas Rafael, qui lui, voulait s'expliquer. Mais elle, ne voulait-elle donc pas d'explications ? N'en avait-elle pas besoin ? Ne voulait-elle pas essayer de comprendre son choix ? Et bien, sans doute que non, vu le ton qu'elle employait avec lui. Ce ton là était encore plus dur que celui qu'elle adoptait avec son assistante, ses couturières. Tu n'as donc jamais essayé de me comprendre ? lui demanda-t-il, curieux de savoir la réponse qu'elle allait sans doute, bientôt lui donner. Tu n'as jamais voulu d'explications ? Tu n'en as pas eu besoin ? avait-il continué. Les premières questions dont il voulait savoir les réponses. Voilà. Ils étaient rentrés dans le vif du sujet. Ils venaient d'y rentrer. Malgré son attitude envers lui, Rafael était intérieurement, heureux de la revoir. Heureux de savoir qu'elle l'était elle-même. Qu'elle était passé à autre chose. Qu'elle l'avait oublié. Qu'elle avait aimé une autre personne. Qu'elle s'était marié. Oui, tout cela, le rendait heureux. Malgré son autre partie, où là il pouvait parfois regretter d'être parti, de l'avoir laissée seule.
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Sujet: Re: CONSTAEL - diamants, stress et paillettes Mer 23 Oct - 20:52
Le bonheur. Voilà donc que Constance se trouvait à parler bonheur, avec le seul homme qui aurait eu l'occasion de lui offrir ce fabuleux mot ... et avait reculé. Salement. Lâchement. Comme si elle ne valait pas le coup, comme si elle ne méritait pas de le voir revenir vers elle tôt ou tard et qu'elle n'était à ses yeux qu'une amourette d'adolescents alors que la blonde n'avait depuis leur rencontre qu'une seule certitude : Rafael était - même si aujourd'hui elle refuserait de l'avouer - l'amour de sa vie. Le seul homme qui aurait le pouvoir de lui rendre le sourire, de lui donner envie de vivre plutôt que de survivre, le seul avec qui elle aurait pu imaginer fonder cette famille que sa carrière avait relégué au second plan. Comment était-ce possible ... Mais la créatrice lui vouait une haine de femme meurtrie, de femme blessée, abandonnée et secrètement malheureuse et l'attaquait avec hargne là où elle pouvait l'atteindre. Et l'extravagante bague en or blanc scintillant à son doigt était une arme de choc si on se fiait au visage du mannequin. Tu es d... ? Bientôt. Le mois prochain. Ça devrait te faire plaisir, t'auras plus à t'encombrer de moi vu que je vais passer ma vie enchaînée à un autre. Enchaînée était le mot exact. Précisément parce que Constance voyait ce mariage comme une contrainte, un engagement auquel elle s'était résignée puisque de toute façon le seul homme qui lui donnerait envie de se marier l'avait plaquée de la manière la plus pathétique qui soit même si à la base la raison de son départ était légitime. Certes.
Tu n'as donc jamais essayé de me comprendre ? Tu n'as jamais voulu d'explications ? Tu n'en as pas eu besoin ? La belle Constance se crispa en l'entendant, et serra les dents. De quel droit lui demandait-il de se justifier bordel ? Non. Non, parce que tu as décidé pour nous Rafael. Tu n'as pas cherché à parler avec moi de ce départ. Tu ne m'as ni demandé de t'accompagner, ni promis de revenir. Tu m'as juste balancé un morceau de papier qui m'ordonnait de t'oublier et de passer à autre chose. Pourquoi je t'aurais cherché des excuses ? J'ai porté plus d'importance à notre histoire que ce qu'elle valait. Je vais pas continuer sur cette lancée alors que tu n'en avais rien à faire. Bon sang. Le mannequin n'avait pas une tête à claques, mais c'est dingue comme elle pouvait avoir envie de le gifler à cet instant ! Lui rendre d'une claque fulgurante et douloureuse, une once de cette douleur qui aujourd'hui encore l'empêchait de vivre. Je serai jamais heureuse. Mais ça c'est toi qui l'a voulu. Alors ... Elle s'arrêta dans un soupir dur et détourna les yeux une seconde. Certes ils étaient seuls mais il était impensable qu'elle se mette à pleurer. Pas pour lui. Pas encore. Elle fit donc la seule chose qu'elle savait faire : oublier qu'elle était humaine, pour ne devenir qu'une créatrice sans cœur qui le détaillait sèchement. Alors tu ferais mieux de te préparer parce qu'il y a le showroom qui commence dans une demi-heure.
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Sujet: Re: CONSTAEL - diamants, stress et paillettes Mer 23 Oct - 21:54
Un amont de personnes se trouvaient autour d'eux ou plutôt à côté deux. Ces employés-là étaient anxieux. Ils couraient dans tous les sens. Tout devait être prêt pour le défilé qui se préparait dans une trentaine de minutes. Pourtant, malgré toute cette agitation, Rafael n'y pensait pas. Il n'y pensait plus. Il s'imaginait seul, parlant avec Constance. Ils étaient tous les deux seuls dans cette pièce. Ce qui était loin d'être véritablement le cas. Son regard, empli d'un tas d'émotions, la regardait, essayait de voir en elle, d'imaginer ce qu'elle ressentait vraiment. Non. Non, parce que tu as décidé pour nous Rafael. Oui, elle avait raison. Il avait décidé pour elle. Il avait décidé qu'elle ne devrait plus penser à lui, qu'elle devait passer à autre chose. Car c'est ce qu'il avait voulu pour elle. Jamais il n'aurait pu lui dire de l'attendre. Heureuse, elle ne l'aurait jamais été. Elle n'aurait fait que l'attendre. Cela, il ne l'aurait certainement jamais souhaité pour elle. Tu n'as pas cherché à parler avec moi de ce départ. Elle avait encore raison. Mais s'il lui en aurait parlé, il aurait été plus dur de partir, de la laisser, pour un autre pays situé à des milliers de kilomètres. Tu ne m'as ni demandé de t'accompagner, ni promis de revenir. Exact une nouvelle fois. Qu'elle l'accompagne ? Bien sûr qu'il aurait souhaité qu'elle vienne avec lui, qu'elle le soutienne dans cette épreuve. Mais non, il ne lui avait pas proposé. Pour elle. Simplement pour elle. Pour son bien. Il n'avait pas voulu qu'elle le voit se battre pour trouver l'assassin. Le voir dans des procès, qui n'ont finalement à rien. Oui, à rien, car les tueurs n'ont pas été découverts. Et sans doute qu'ils ne le seront jamais. Si elle serait venu, il n'aurait pas fait attention à elle autant qu'elle le méritait et autant qu'elle l'aurait souhaité. Malgré tout ce qui se passait dans sa vie, il n'avait cessé de penser à elle. Il avait chaque jour, pris son portable pour s'arrêter sur un contact. Constance. Il voulait l'appeler. Mais il ne le faisait pas. Pourquoi ? Simplement parce qu'il lui avait dit de passer à autre chose. Et si elle devait le faire, ils ne devaient plus se parler. Ils ne devaient plus être en contact. C'était selon lui, la meilleure chose à faire. Mais qu'est-ce que cela fut difficile. Elle lui manquait. Sa voix lui avait manqué. Ses touchers lui avait manqué. Constance, cette fille qu'il aimait, lui avait manqué. Tu m'as juste balancé un morceau de papier qui m'ordonnait de t'oublier et de passer à autre chose. Pourquoi je t'aurais cherché des excuses ? J'ai porté plus d'importance à notre histoire que ce qu'elle valait. Je vais pas continuer sur cette lancée alors que tu n'en avais rien à faire. Malgré ce que tu peux penser, j'ai fait tout ça pour toi. Pour ton bien. Je n'ai jamais voulu que tu souffres encore plus que je ne l'avais déjà fait en partant. Je ne souhaitais pas que tu m'excuses. Simplement que tu essayer de te mettre à ma place. De comprendre mon choix. Je serai jamais heureuse. Mais ça c'est toi qui l'a voulu. Ne dis pas ça. Tout ce que j'ai fait, je l'ai fait pour que tu sois heureuse. Te dire de m'oublier, c'était pour toi. Ne pas te proposer de m'accompagner, c'était aussi pour toi. Je ne pouvais aussi pas te promettre de revenir. Je t'avais déjà fait une promesse que je n'ai pas tenu. Je ne pouvais pas t'en faire une autre, dont je n'étais pas sûr de tenir. Alors ... Alors tu ferais mieux de te préparer parce qu'il y a le showroom qui commence dans une demi-heure. C'était donc ça, sa réaction ? Il savait que ce défilé où elle montrait ses créations devait être très important pour elle, mais cette discussion ne l'était pas tout autant ? Sans doute que non. Mais cela, il le comprenait parfaitement.
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Sujet: Re: CONSTAEL - diamants, stress et paillettes Mer 23 Oct - 22:44
Un amas de personnes se trouvaient autour d'eux, mais Constance savait qu'il n'était pas la peine de s'inquiéter d'eux : il y avait le showroom privé, puis le défilé à préparer et ils étaient loin d'être au point. Autrement dit un éléphant rose aurait pu fumer des papillons devant eux qu'aucun de ces employés ne s'en rendrait compte. Et ce n'était pas plus mal parce que Rafael avait abordé un sujet qui fâche : leur relation. Et Constance était non seulement sortie de ses gonds mais en plus de ça elle avait montré ses failles, ses faiblesses ... Ce qui n'était plus arrivé depuis des années. Pour ne plus souffrir de l'absence de l'homme qu'elle aimait mais qui l'avait abandonnée la blonde s'était efforcée de devenir une reine des glaces que rien ne pouvait heurter, comme si c'était une solution. Mais avait-elle vraiment le choix ? Il l'avait abandonnée d'une manière au moins aussi injuste que la manière dont ses parents étaient morts alors que la belle aurait mille fois préféré partir avec lui et le soutenir. Ça aurait été difficile, et éprouvant certes mais personne n'a dit que la vie était facile. Et tous les deux ils auraient fini par s'en sortir, surmonter cette épreuve et quitte à faire leur vie ensemble au Brésil ... Hé bien ils auraient fait leur vie là bas. Après tout Grace n'avait jamais mis de frein quelconque au bonheur de sa fille, et si la savoir heureuse ne pouvait se faire qu'en la laissant partir alors elle l'aurait laissée partir. Mais Rafael avait choisi pour eux et l'avait jetée comme on jette un vieux jouet duquel on aura fini par se lasser.
Malgré ce que tu peux penser, j'ai fait tout ça pour toi. Pour ton bien. Je n'ai jamais voulu que tu souffres encore plus que je ne l'avais déjà fait en partant. Je ne souhaitais pas que tu m'excuses. Simplement que tu essayer de te mettre à ma place. De comprendre mon choix. Ne dis pas ça. Tout ce que j'ai fait, je l'ai fait pour que tu sois heureuse. Te dire de m'oublier, c'était pour toi. Ne pas te proposer de m'accompagner, c'était aussi pour toi. Je ne pouvais aussi pas te promettre de revenir. Je t'avais déjà fait une promesse que je n'ai pas tenu. Je ne pouvais pas t'en faire une autre, dont je n'étais pas sûr de tenir. Dieu qu'elle avait envie de le gifler. Jamais elle n'avait ressenti cette hargne, cette fureur qui s'agite dans vos pores et vous force à étirer votre main pour ne pas frapper. Si elle ne voulait pas qu'ils se fassent remarquer elle ne devait pas le gifler et peu importe combien il le méritait. Il était alors plus simple de redevenir cette garce frigide qui méprisait le monde et reniait l'amour, que de lui faire face. Même si elle avait envie de pleurer sa voix se fit froide, cinglante ... Hostile. Ne fais pas celui qui sait ce qui est bien pour moi. T'es complètement à côté de la plaque, Rafael. Alors tais-toi et fais ce pour quoi tu es là sinon tu dégages de mon studio.
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Sujet: Re: CONSTAEL - diamants, stress et paillettes Mer 23 Oct - 23:08
Certains disent que l'amour est à un pas de la haine. Cette phrase convenait sans doute à Constance. Fallait-il encore qu'elle l'est aimée. Mais si tel était le cas, alors oui, pour Constance, c'était le cas. Elle l'aurait aimé puis l'aurait détesté. Comme elle le détestait encore à cet instant précis. C'est ce qu'il en avait conclus. Mais il ne fallait pas être stupide pour le comprendre. Sa voix, son ton, il ne fallait que cela pour savoir qu'elle le haïssait. Ses traits de visage le montraient aussi. Il aurait tout fait pour qu'il ne se soit rien passé. TOUT. Tout pour que ses parents ne soient pas assassinés. Tout pour qu'il n'ait pas dû retourner au Brésil. Tout pour ne pas devoir quitter Constance. Et désormais, tout pour que leur relation soit la même qu'avant. Malheureusement, ce ne serait jamais le cas. Sur ce coup-ci, il n'était pas très optimiste. Bien au contraire. En bref, elle ne lui pardonnerait jamais. Il l'aurait perdu pour toujours. Et elle le détesterait encore et encore. Et si elle voulait ne plus jamais le revoir, il le ferait. Car si cela était son bonheur, alors oui, il le ferait. Mais avant, ils devaient parler. C'est tout ce qu'il voulait. Mais dans de meilleures conditions. C'est-à-dire qu'il voulait qu'elle soit calme. Oh mais pour cela, le brésilien pouvait rêver. Cela n'arriverait sans doute jamais. Elle lui parlerait, qu'importe ce qu'il arrive, d'une froideur extrême. On dit aussi qu'avoir de l'amour, c'est pardonner. Alors, Constance avait vraiment-elle eu de l'amour comme lui en avait eu pour elle ? Pas sûr. Il en doutait. Et puis, il préférait ne pas se poser trop de questions là-dessus. Par contre, si elle était si froide comme à ce moment-là, c'est qu'elle avait, au moins, tenu un minimum à lui. Au passé évidemment. C'est il y a neuf ans que tout s'est brisé. Que Constance ET Rafael n'existaient plus. Que le couple n'était plus présent. Et maintenant, que restait-il de leur histoire ? Des regrets pour lui, de la haine pour elle. Ne fais pas celui qui sait ce qui est bien pour moi. T'es complètement à côté de la plaque, Rafael. Alors tais-toi et fais ce pour quoi tu es là sinon tu dégages de mon studio. La calmer. Voilà ce qu'il avait envie de faire. La prendre dans ses bras, contre lui, pour la calmer. Mais il ne pouvait pas. Tout l'en empêchait. Il le voulait mais elle, non. Si je dégage de ton studio, comme tu viens de le dire, tu n'aurais plus personne pour porter cette tenue. Et je doute que ce soit ce que tu veuilles. Mais c'est vrai, comment pouvait-il savoir ? Il ne la connaissait plus. Plus maintenant. Il ne savait pas ce qu'elle était devenue. Il ne savait pas ce qu'elle voulait. Peut-être, qu'après tout, elle préférait qu'il parte, même si cela voulait dire qu'elle ne devrait pas montrer la tenue qu'il portait encore.
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Sujet: Re: CONSTAEL - diamants, stress et paillettes Jeu 24 Oct - 12:33
Ceux qui disaient que l'amour n'était qu'à un pas de la haine, n'auraient jamais été plus près de la vérité qu'en regardant Constance interagir avec son ancien petit ami. Parce qu'elle l'avait aimé plus qu'on ne peut imaginer être capable d'aimer dans une vie entière elle le haïssait maintenant d'une rage qui ne voulait plus s'éteindre et qui n'avait d'égal que le chagrin qu'il avait insinué en elle lorsqu'il l'avait abandonnée sans autre forme de procès. Il était parti. Comme ça. Et la créatrice ne s'était jamais remis du départ de celui qui même après toutes ces années restait le seul qu'elle saurait aimer. Elle avait aimé Rafael. Et elle l'aimait comme au premier jour, son cœur lui soufflait d'ailleurs de se laisser aller et de lui sauter au cou. L'embrasser, tout oublier, tout pardonner et recommencer à vivre à ses côtés. Mais ... Mais elle avait souffert. Trop, et trop longtemps. Pleuré en le suppliant de revenir. Envoyé des emails, chaque jour, en lui racontant son malheur et cette vie sans joies à laquelle elle se résignait. Espéré des réponses, tous les soirs, en s'endormant dans les bras d'un homme qu'elle n'aimerait jamais. Alors comment oublier ? Comment pardonner lorsque la personne qu'on aime quitte votre vie en vous laissant douter de vous même, en ne vous abandonnant qu'une image négative de vous même, comme si vous ne méritiez pas d'être aimé parce que tous les torts étaient vôtres ? Non. La partie serait trop belle. Si elle lui pardonnait de lui avoir brisé le cœur alors quelle garantie aurait-elle que la prochaine fois il ne ferait pas pire encore ... Il était hors de question qu'elle se fasse encore avoir. Ça faisait trop mal.
Si je dégage de ton studio, comme tu viens de le dire, tu n'aurais plus personne pour porter cette tenue. Et je doute que ce soit ce que tu veuilles. Alors ferme la et contente toi de faire ce pour quoi tu es là. Il ne verrait jamais Constance. Il l'avait perdue. Larguée. Alors il ne verrait d'elle que la reine des glaces, agressive et égoïste, ambitieuse et exigeante, celle qui n'aimait que la renommée et l'argent. Point final. Parce qu'il était impensable qu'elle se laisse encore avoir par ses belles paroles. Parce qu'elle ne le laisserait pas l'apprivoiser, ni avoir par une discussion dont il ne penserait pas le moindre mot. Si après toutes ces années la confiance qu'elle avait mise en Rafael avait fini par s'en aller alors il y avait forcément une raison ; et elle ne se laisserait par abuser une fois de plus ... Même si elle l'aimait.
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Sujet: Re: CONSTAEL - diamants, stress et paillettes Jeu 24 Oct - 13:00
Mon dieu qu'il aurait aimé lui dire qu'il regrettait. Il aurait aimé lui dire qu'il l'aimait. Lui dire qu'il n'avait cessé de penser à elle malgré ce qui se passait dans sa famille. Qu'il aurait pu fonder cette famille avec une autre femme mais qu'il avait dit non, ses sentiments n'étant pas assez forts que ceux qu'il avait pour Constance. Il ne voulait pas. Il ne voulait pas se dire qu'avec elle, c'était fini. Terminé. Pourtant, telle était la vérité. Mais il ne voulait pas l'entendre. Elle était si dur à accepter. A quoi donc aurait-ce servi de lui dire "Pardon" ainsi que "Je t'aime" ? Lui dire ces trois petits derniers mots dans sa langue maternelle : Eu te amo. Ces trois mots qu'elle connaissait. Mais il n'y aurait rien gagner. Elle ne l'aurait sans doute pas cru. Et sans doute qu'elle aurait été encore plus froide qu'elle ne l'était déjà, si cela est possible bien évidemment. Voilà pourquoi il ne lui disait pas. Et puis, elle était mariée, ce qui voulait dire -pour lui-, qu'elle aimait son mari. Il ne pouvait donc pas se le permettre... Rafael lui avait promis de se marier. Et voilà donc qu'elle se mariait avec un autre homme. Cet homme-là ne l'aimait certainement pas autant que Rafael l'aimait. Pas possible. Impossible. Ça n'existe pas. Peut-être aurait-ce était plus facile s'il ne l'aimait plus. S'il n'avait jamais eu de sentiments pour elle. Mais ce n'était pas la vérité ça. Car c'était bien le cas. Alors ferme la et contente toi de faire ce pour quoi tu es là. Encore et encore cette même froideur. Celle qu'il a sans doute lui-même engendré. Il sait bien que c'est à cause de lui qu'elle est devenue ainsi. Et il le regrette. Tellement. Ce n'était, en tout cas pour l'instant, plus la peine de lui parler. Il n'y gagnerait rien. Absolument rien. Ainsi, le jeune homme reculait, la regardant d'une douceur extrême puis se retourner pour lui faire dos. Et il se dirigeait vers une chaise, là où on devait s'occuper de lui pour les derniers petits détails avant que le fameux défilé pour lequel il était venu, ne débute. Et pendant qu'on s'occupait de lui, il avait le regard vide. Il pensait. N'écoutait même plus ce qui se tramait autour de lui. Ne regardait pas. Il réfléchissait à ce que lui et Constance seraient peut-être devenus s'il n'était pas parti. S'il avait réussi à tenir ses promesses. Ils seraient sans doute à ce jour, mariés. Mais ça n'était pas le cas. C'était loin d'être le cas. Elle avait envers lui, une rancœur absolue.
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Sujet: Re: CONSTAEL - diamants, stress et paillettes Ven 25 Oct - 19:14
Rafael regrettait ... Mais regrettait quoi ? Pour Constance, il ne regrettait rien d'autre que d'être sorti avec elle. De lui avoir trop promis. Pas un seul instant elle n'arrivait à le penser sincère, lui qui lui avait imposé un choix qui la rendait malheureuse et l'enfermait dans un monde dont l'amour ne pouvait plus faire partie. Certes la créatrice aimait sa mère, sa famille - sauf peut être Théa, qui ratait tout ce qu'elle entreprenait - mais en l'abandonnant comme il l'avait fait il lui avait tant et si bien renvoyé l'image d'une gamine qui ne méritait pas d'être aimée qu'elle avait fini par renoncer à ce sentiment, pourtant si beau, au nom d'une alliance qui ne se solderait que parce que Théo et elle étaient deux trouillards qui ne voulaient pas finir leur vie seuls. Aucun amour là dedans. Juste une crainte de la solitude. Des tâches qu'ils ne sauraient pas assumer tant leurs vies professionnelles étaient remplies. Et l'avantage - certes idiot, vu comme ça - d'avoir quelqu'un avec qui salir les draps quand l'envie leur en viendrait. Quoique le brésilien était bien plus doué pour ce genre de choses. Rafael ... L'amour de ses années. L'amour de ses nuits. L'amour de sa vie. Jamais la belle Constance ne pourrait résumer les choses autrement. Pourtant elle devait se résigner : il avait rompu. C'était fini. Foutu. Terminé. Celui qu'elle passerait sa vie à aimer - qu'elle le veuille ou non - avait relégué leur histoire et l'avait enfouie sous tant d'amertume et de rage qu'elle ne pouvait plus imaginer, non elle ne voulait plus comprendre qu'aujourd'hui il ose se tenir face à elle et reparler de leur couple comme si ça avait eu une quelconque importance pour lui. Parce que le problème était là : elle avait beau avoir la rancune tenace, il y avait pire que vouloir lui rendre au centuple le mal qu'il avait pu lui faire. Douter qu'il ait un jour ressenti quelque chose de vrai pour elle. Lui avait eu des amours avant elle. Des aventures. Il aurait très bien pu la baratiner juste pour l'avoir dans son lit ? Pour passer le temps en attendant de repartir au Brésil ou sa famille - et une petite amie ? - l'attendait. Il était parti avec une telle facilité ... Du jour au lendemain. Comme ça. Un bout de papier chiffonné, qu'elle ne trouverait qu'une fois qu'il serait déjà dans l'avion sans un jour imaginer que la jeune française pouvait l'aimer assez pour vouloir partir avec lui et le soutenir dans l'épreuve qu'il traversait. Non. Pour elle c'était encore plus simple : il n'en avait rien à faire. Alors quand il aborda ce soir cette histoire passée, que lui avait condamnée à ne plus exister, Constance ne sut rien faire d'autre que le remballer sèchement, et lui faire comprendre qu'elle ne voulait rien savoir. Si il avait rompu alors qu'il en assume les conséquences. Mais elle ne se laisserait pas baratiner une fois de plus.
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Sujet: Re: CONSTAEL - diamants, stress et paillettes Ven 25 Oct - 23:12
Constance disait, enfin pensait, qu'elle avait rompu. Rompre, pour lui, c'est décider d'arrêter une relation car il n'y a plus d'amour. D'accord, il avait arrêter une relation. Mais il ne l'avait pas décidé. En tout cas, pas voulu. Cela avait été si dur de partir. De laisser Constance. Il n'y avait qu'elle qui le rendait nostalgique de partir. Juste elle. Et surtout, de l'amour, il en avait encore lorsqu'il était parti. D'ailleurs, il en a toujours. Donc non, Rafael n'avait pas rompu, cela dépend tout simplement quelle définition on donne à ce verbe. En revenant, Rafael savait très bien que la relation qu'il avait autrefois eu avec Constance était terminée. Il savait qu'elle la détesterait. Et il comprenait même. C'était tout à fait normal. Il lui avait fait du mal. Mais il s'était aussi fait du mal lui-même. Tellement de mal. Il essayait juste de se dire que c'était la meilleure chose à faire. Et même en faisant ce qu'il croyait juste, il l'avait perdu. Ce à quoi il s'était attendu. Ce qu'il lui avait aussi demandé dans cette lettre, dans laquelle il lui disait de l'oublier, de passer à autre chose. Lui-même n'en avait pas été capable. Sans doute que même si elle continuait à le rejeter, à ne pas vouloir lui parler, il continuerait à l'aimer. L'amour ne se contrôle pas, pas vrai ? Ils en étaient bien l'exemple tous les deux. Voilà, il était prêt à défiler. Le premier prêt des mannequins sans doute. Pourtant, il n'était pas l'un des premiers à défiler. Mais l'évènement se déroulait tellement vite qu'il fallait bien être prêt. Alors, le mannequin originaire du Brésil se leva de la chaise sur laquelle il avait été assise pendant une vingtaine de minutes puis regardait tout autour de lui. Il vit de loin Constance. La magnifique Constance. Elle était d'ailleurs très occupée à ce qu'il en constatait. Normal, le show commençait dans quelques minutes. Désormais, Rafael n'était plus anxieux. Non, les défilés, c'était pour lui la routine. Il y avait bien sûr toujours cette infime appréhension mais pas d'anxiété. Pourtant, cette fois-ci, le jeune mannequin était préoccupé. Préoccupé d'avoir revu Constance. Préoccupé de savoir qu'elle le détestait. Préoccupé en quelque sorte, de savoir qu'elle en aimait en autre. Préoccupé de savoir qu'il n'y aurait plus de paroles entre eux. De paroles douces. De paroles d'amour surtout. Et même de regards, eux aussi d'amour. Dans cinq minutes. C'était le temps annoncé restant avant que ça ne débute. Alors, Rafael en profitait pour se mettre dans un coin et appeler sa sœur pour savoir comment cela se passait. Ils ne discuteraient peut-être que deux minutes, un simple bonsoir mais la voix de sa sœur qui s'occupait de la petite tribu lui ferait sans doute du bien. C'était d'ailleurs un rituel, qu'ils s'appellent avant que Rafael ne soit 'sur scène'. Comment ça se passe ? / Moi aussi. / Je vous aime. / Je te rappelle demain. / Bye. Voilà quelques paroles dont Rafael adressait à sa chère sœur aînée. Paroles qu'il avait bien sûr prononcé en portugais, sa langue maternelle. Par contre, il avait appris à sa famille, quelques mots et phrases du pays qu'est la France. Alors ,quelques fois, ils se parlaient entre eux, en Français.
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Sujet: Re: CONSTAEL - diamants, stress et paillettes