► OOH LA LA PARIS.
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 up in the sky, there's someone behind and he's guiding my steps. (valens)

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Louise Toscan du Plantier
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Louise Toscan du Plantier
✧ ÂGE : vingt quatre ans.
✧ JOB : éleveuse de chats.
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MessageSujet: up in the sky, there's someone behind and he's guiding my steps. (valens)   up in the sky, there's someone behind and he's guiding my steps. (valens) EmptyMer 31 Juil - 23:05

Un ordinateur, de la glace, un soda, du soleil, les pieds enfouis dans le sable. Que demande le peuple ? Rectification, ce serait le paradis si elle était en congé. Loin de Paris. Azur, le Sud Ouest, par exemple.

Mission du jour : essayer de trouver l’inspiration pour une nouvel article, au milieu de tous ces parisiens, tous ces touristes, émerveillés chaque année à l’idée de trouver du sable plus ou moins fin sur une partie des quais de Seine. La preuve, ils sont tous les uns sur les autres avec leurs appareils photos. « Oh t’as vu chéri, on se croirait en Normandie ou presque sur la Côte d’Azur. » Oui, il ne manque plus que les criquets qui font du bruit comme pas possible. Oui et ça recommencera l’année prochaine tout ce bordel, vous savez ? Elle feint un sourire : pas moyen de se concentrer avec tout ce monde, les enfants qui braillent, quémandent à boire et de la crème glacée, les trampolines qui grincent, les ballons qui rebondissent. Pourtant, la rouquine n’a pas envie de se rendre ailleurs. Ce serait fou de s’enfermer chez soi ou au bureau, n’est-ce pas ? Même si c’est pour faire du « sport » devant sa wii, avec ou sans les collègues… Sephora finit enfin par s’enfermer dans une bulle.

Peau de rousse oblige, Sephora ne s’expose pas en plein soleil. Il paraît que ce n’est pas très tendance la couleur écrevisse ou tomate ou vanille-fraise, pour les plus gourmands. Le parasol, sa robe et ses grosses lunettes noires lui donnent des airs de bo-bo (bourgeois-bohème). Il ne manque plus qu’un vélo posé derrière elle pour parfaire ce tableau. Bon d’accord, elle s’est traînée jusqu’ici avec ses petites jambes, histoire de penser un peu à la planète, ou pas.

Il y a une ombre juste devant elle. Une minute de répits face à un soleil on ne peut plus insistant. Elle souffle, récupère, profite du peu de fraîcheur offert. Deux minutes. Trois minutes. Cela peut encore aller. Plus ? La jeune femme commence à se sentir observée. Elle se mord la lèvre, sent son rythme cardiaque accélérer. C’est stressant de se retrouver dans cette situation. Alors elle finit par prendre son courage à deux mains et relève doucement la tête : un brun qui doit avoir à peu près son âge, quoiqu’il a un air un peu plus « immature ». Stalker ? « Excusez moi… » Vous me privez de ma dose de vitamine D quotidienne, hebdomadaire, annuelle. Peu importe. « Vous cherchez quelqu’un, quelque chose ? » Elle hausse un sourcil. La rouquine lui pose cette question avant de frapper celui qu’elle pense être un parfait inconnu avec son ordinateur. Oui, la mémoire lui fait un peu défaut parfois. Et puis, il a grandi, muri… Il est tout sauf l’adolescent qu’elle avait rencontré il y a quelques années sur internet. Petite absence pendant quelques secondes, puis Sephora cligne des yeux pour revenir sur Terre.


Dernière édition par Sephora d'Abzac le Mer 7 Aoû - 22:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: up in the sky, there's someone behind and he's guiding my steps. (valens)   up in the sky, there's someone behind and he's guiding my steps. (valens) EmptyJeu 1 Aoû - 0:06


Caresse sur ma joue ; le soleil est beau, aujourd'hui. Il sourit de toutes ses dents, juste pour toi, assise là, que je ne vois pas. Je ne te vois pas encore. Et pourtant, un sourire orne déjà mes lèvres, comme si je savais ; comme si je savais, au fond de moi, que tu allais apparaître. Un ange qui descend du ciel, une maman qui ouvre la porte du placard, alors qu'on est tout tremblant, à l'intérieur. Non pas que, quelque part, j'ai éprouvé une dépendance envers ta personne. Mais je t'aime. Pas comme un homme, non ; le temps ne nous en a pas donné l'occasion, alors comment savoir ? Non, je t'aime comme un enfant, éternellement. Mon coeur trésaille, au creux de ma poitrine, alors que je vois tes traits, là, tout là bas, et que je ne comprends pas. Je suis assis là, tu sais. Tu ne me vois pas ? Je suis là, juste à quelque pas. Aucun mouvement ne traverse mon corps, mais ce n'est pas voulu. Je suis figé, je crois. Figé, et surtout, incapable d'avancer. Je t'observe, là, de loin. Voyeur que je suis ; heureusement, il n'y a personne avec moi, aujourd'hui. Je suis là, avec mes trois poils sur le torse, seul sur la plage. Tout comme toi, en fait. Sauf que, et bien, toi, tu n'as pas quelques poils sur le torse. Heureusement, tu as quelque de mieux; ton coeur de rocker.

J'ai les yeux tout petits, là, sous les rayons trop fort du soleil. Tu sais, je risque d'avoir un coup de soleil, par ta faute. Pauvre idiot que je suis. Peu importe ; je supporterais, si c'est bien toi qui s'affiche là. Mais je ne sais pas, justement. Je ne sais pas, là, si c'est toi qui apparaît comme ça. Beaucoup de temps s'est écoulé, après tant. Tant que je ne sais plus compter. Je ne connais pas tes traits par coeur ; je n'en sais que quelques dessins abstraits, et puis des mouvements dense, et l'éclair d'une pupille verte, au travers de mes rêves les plus fous. Pas que j'ai rêvé comme ça de toi, hein. Je ne suis pas de ceux là - ou si, mais je ne le dirais pas - .

C'est plus fort que moi ; je me lève, le dos qui chauffe déjà, et je m'avance vers toi. Doucement, lentement, comme si tu étais un animal sauvage. Quelque chose à dompter. C'est mal te connaitre. Mais je suis un idiot, que veux-tu. Alors, j'avance doucement, comme ça, en n'observant que toi. Que toi et tes cheveux de princesse. J'ai envie d'y faire des tresses ; c'est pathétique, je sais, mais ça vient de loin, tout ça. D'une soirée, comme ça, où on a parler pendant des heures, et où tu m'as promis qu'un jour, je pourrais. Je souris, comme un con. Mauvais timing, je crois. Tu relèves la tête, m'observe avec une peur qui se distingue bien, au fond de tes prunelles. J'ai honte. Tu t'excuses, mais les mots veulent dire autre chose. Tu ne me reconnais pas. Moi, je reconnais chacun de tes traits. Ça fait peur, un peu, mais tu comptes, voilà, à mon coeur d'enfant. « Vous cherchez quelqu’un, quelque chose ? » Je cligne des yeux. Pathétique, oui, mais bon. Au moins, tu me fais une belle surprise. Un portable, là, contre ma joue. Tu vises plutôt bien, au moins. Je gémis comme une merde, tanguant sur mes jambes, avant de glisser au travers du sable, et de m'étendre comme une crêpe. Je gémis encore. « Sephora arff. » que je lâche, en dressant la main vers toi. Pour me protéger ; sait-on jamais, peut-être que tu t'es mise au karaté. Je ne préfère pas, tu vois. Je tiens un peu à mes côtes. Et puis à mes dents. À mon corps, quoi.

J'crache, un peu. Ce n'est pas du sang, loin de là. Sauf que, je ne sais pas tomber comme les autres, résultat ; j'ai pleins de sable à la gueule, en fait. Le goût n'est pas des plus spectaculaires, crois-moi. J'aurais préféré ne pas connaitre. Mais bon. « Putain, mais tu m'as tué le dos... euh je- enfin non, c'est pas de ta faute, hein, c'est moi, j'aurais pas du me mettre là, comme ça, et puis te couper l'accès au soleil. c'est vraiment gentil bonhomme , le soleil il doit avoir chialé sa vie, un moment, de pas voir ton visage, et tout ça, et même, c'est un miracle qu'on est pas eu de pluie, tu vois, par ma faute. bref, je suis désolé. d'ailleurs, fais attention, le sable, il est pas extra ici ; il a un goût de pipi, en fait, c'pas trop le paradis et je - » Et je parle trop, encore, toujours. J'ai le souffle court, un peu. Je te souris, légèrement, en arrêtant. Hmm.. oui, vaut mieux me taire, pour le moment. Je passe une main dans mes cheveux, pour y retirer les grains de sable.
Pathétique.
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Louise Toscan du Plantier
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MessageSujet: Re: up in the sky, there's someone behind and he's guiding my steps. (valens)   up in the sky, there's someone behind and he's guiding my steps. (valens) EmptySam 3 Aoû - 16:17

Instinct de préservation, parce qu’épiée. La jeune femme n’a même pas eu le temps de réfléchir à son geste : en un claquement de doigt, elle a fermé l’ordinateur, l’a attrapé et s’en est servi d’arme contre le brun, en plein sur sa joue. Une fois ce qu’elle croit être la « menace » au sol, il lui faut quelques secondes pour comprendre ce qu’il s’est passé, ce qu’elle a fait. Sephora est un état de choc, les larmes au bord des yeux. « Sephora arff. » Surprise. Elle cligne des yeux et jette un coup d’œil tout autour d’elle. Pas de papier pouvait indiquer son identité sur la table. Comment peut-il être au courant ? Elle se mord la lèvre, inquiète, et surtout loin de penser que c’est sa mémoire qui lui fait défaut depuis toute à l’heure. Elle se laisse tomber de sa chaise et se retrouve à genoux devant lui, histoire de pouvoir lui venir en aide une fois qu’il aura retrouvé ses esprits. « Putain, mais tu m’as tué le dos… euh je- enfin non, c’est pas de ta faute, hein, c’est moi, j’aurais pas du me mettre là, comme ça, et puis te couper l’accès au soleil. c’est vraiment gentil bonhomme, le soleil, il doit avoir chialé sa vie, un moment, de pas avoir ton visage, et tout ça, et même, c’est un miracle qu’on est pas eu de pluie, tu vois, par ma faute. bref, je suis désolé. d’ailleurs, fais attention, le sable, il est pas extra ici ; il a un goût de pipi, c’pas trop le paradis et je – » La rouquine va vraiment commencer à flipper et culpabiliser. En plus de connaître son prénom, il la tutoie sans problème, comme s’ils étaient des connaissances de longue date, de très bons amis et tutti quanti. Elle soupire pour calmer ses nerfs, son stress et ne pas balancer sur le jeune homme le premier objet qui lui tombe sous la main. « On se connaît ? Vous me suivez, m’espionnez, c’est ça ? Ça fait combien de temps que ça dure ? » Sephora n’aurait jamais cru être capable de cela, d’ailleurs personne de son entourage n’aurait parié dessus : elle hausse le ton contre sa pauvre victime qui est toujours sonnée à son goût, c’est dingue ce qu’il peut parler. État de choc ou véritable pipelette ? Elle ne saurait dire. Puis elle se reprend, son visage s’adoucit. Elle attrape son verre qui se tient toujours sur la table et le tend dans la direction du garçon. « Tenez, ça devrait faire passer le goût dégueulasse. Vous souhaitez autre chose à boire, à manger ? » Du moins, c’est ce qu’elle croit. La rouquine a beau passer quelques journées sur cette plage éphémère depuis de nombreuses années, elle n’est jamais allée se rouler dedans comme si elle était sur la côte. « Vous allez bien ? Je suis vraiment désolé pour le coup avec l’ordinateur… C’était plus un réflexe en cas de panique qu’autre chose, c’était pas mon intention de vous faire mal ou de vous blesser. » Et ce n’est surtout pas son genre de s’en prendre à qui que ce soit de cette façon sans prendre le temps de réfléchir. Elle reprend son calme et se passe la main dans ses cheveux. Perplexe, Sephora ne sait pas quoi lui dire, ni même quoi faire pour lui faire comprendre qu’elle n’est pas dangereuse. Elle se permet d’avoir un sourire réconfortant. Après tout, ce serait légitime de sa part de lui rendre la monnaie de sa pièce ou d’appeler les forces de l’ordre car une folle vient de lui balancer son ordinateur à la figure sans raison apparente.


Dernière édition par Sephora d'Abzac le Mer 7 Aoû - 22:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: up in the sky, there's someone behind and he's guiding my steps. (valens)   up in the sky, there's someone behind and he's guiding my steps. (valens) EmptyLun 5 Aoû - 20:11


Tu ne comprends pas  ; pire, tu ne me reconnais pas. Il y a quelque chose, quelque part, qui se casse au fond de moi. Je souris pâlement, tout en t'observant, alors que tu extirpes tout l'air qui se trouve au creux de tes poumons. Tu ne comprends pas ; ça me donne envie de pleurer, tout ça. Parce que toi et moi, j'ai cru, peut-être à tord certainement, que c'était quelque chose de fort. Que ce n'était pas un lien qui s'oublie comme ça, juste comme ça. Mais nous sommes là, comme ça, et tu ne me vois pas  ; il n'y a pas cette lueur que j'aimerais voir, au fond de tes yeux. Tu me ne vois pas comme moi je te dois ; mon coeur palpite, le tien tremble. J'ai bien l'air con, sur le coup, les genoux à vif. Cric crac fait mon coeur qui bat.  « On se connaît ? Vous me suivez, m’espionnez, c’est ça ? Ça fait combien de temps que ça dure ? » Des années ; des années que je suis là, près de toi. Ne me vois-tu pas ? ne m'as-tu jamais vu, peut-être, si près de toi ? Peut-être, final, n'étais-je de ton côté qu'un être quelconque peu présent dans ta vie, un divertissement rapidement effacer du tableau, une fois la page tournée. Je grimace, un peu, à cette pensée. J'essaie de trouver quoi te dire, ce que je peux bien te répondre pour que tu te viennes de mes traits, mais cette fois, étrangement, les mots sont coincés, brisés au fond de ma gorge. Ils m'étouffent,  un peu. Je me contente de t'observer, alors, la mine bien basse, comme lorsque maman me faisait la morale, autrefois.

Mon coeur manque un battement, lorsque tes doigts se tendent vers moi. L'image aurait pu être belle, douce et magique, si un stupide verre ne se trouvait pas là. Mais il est là, ce verre. Je cligne des yeux, la mine toujours basse, en t'observant vaguement. Quoi ? Tu comptes me l'envoyer en plein visage, maintenant ? Non sans le savoir, je recule un peu, dans le sable. Vaut mieux ne pas prendre de risque, rendu là. Je tiens un tant soi peu à la vie. « Tenez, ça devrait faire passer le goût dégueulasse. Vous souhaitez autre chose à boire, à manger ? » C'est étrange, sortant de ta gorge. Le vouvoiment. Je ne le prends pas ; chaque vous est une flèche en plein coeur qui me fait saigner un peu plus. J'ai l'impression que, tous ensemble, ils essaient d'effacer les moments passés. J'en tremble, un moment. Je ne comprends pas pourquoi, et alors je bois doucement de ton eau, je regarde vers le bas. J'essaie de retrouver mes mots, peut-être. « Vous allez bien ? Je suis vraiment désolé pour le coup avec l’ordinateur… C’était plus un réflexe en cas de panique qu’autre chose, c’était pas mon intention de vous faire mal ou de vous blesser. » Mes yeux se lève, là, vers toi. J'observe tes traits, alors que tu es juste là, si près de moi, et qu'il me suffit de tendre les doigts pour toucher tes cheveux. J'ai toujours voulu les toucher, tu sais. Je dois te l'avoir dit quelques fois, d'ailleurs. Qu'importe. Je t'adresse un léger sourire, presque trop pâle, avant de me racler la gorge. « Tu t'excuses pour rien, réellement. en fait, je comprends pas trop pourquoi tu t'excuses, haha. je t'ai fait peur, c'est mal. j'crois que j'aurais bien fait pire, dans ton cas, donc voilà. et puis, c'est toujours bon pour un gars de se prendre deux trois coups, une fois de temps en temps. »  J'te souris, encore, toujours, avant d'ébouriffer mes cheveux de nouveau. J'sais pas quoi dire, présentement. J'ai peur de te faire encore peur, avec ma folie, et puis tout ce qui m'accompagne. « hm... tu me reconnais vraiment pas, sephora ? vraiment, vraiment pas ? tu - on .. » Je ferme la bouche, avant de baisser les yeux. J'observe l'eau, au fond du verre. « ah merde, y'a du sable qui est tombé dedans ! je - tu veux un autre verre ? une bouteille ? j'dois avoir un truc à boire, dans mon sac, ça m'dérange pas d'te le donner, pour compenser. » Et puis j'me retourne, d'un mouvement trop rapide, et je m'écrase sur le sable chaud, tête première. Je ricane tout bas, comme le vieux juste à côté, et puis je marche, là, comme un bébé naissant, jusqu'à mon sac avant de revenir vers toi. J't'adresse de nouveau un sourire un peu bête, un peu timide maintenant, vu que tu me reconnais pas, et je fouille dans mon sac, rapidement. Mes doigts tremblent ; j'ai l'impression que j'dois t'impressionner, ou je sais pas quoi, pour avoir de nouveau ton attention comme avant. Pour que tu me reconnaisses enfin. Mais je sais, au fond de moi, que tu me reconnais pas.

Au final, j'sors une bouteille de jus d'ananas d'mon sac, avant de te le tendre, un sourire contrit sur mes lèvres. « Ça t'va ? j'ai que ça... »

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MessageSujet: Re: up in the sky, there's someone behind and he's guiding my steps. (valens)   up in the sky, there's someone behind and he's guiding my steps. (valens) EmptySam 10 Aoû - 19:05

Elle cherche dans ses souvenirs où ils ont pu se rencontrer et surtout savoir qui il est. S’il la connaît, cela doit bien se cacher dans un coin. Sauf que passer en revue chaque personne qu’elle a rencontrée prendrait bien trop de temps. Et ne rien faire n’est pas envisageable non plus, le pauvre. Qui plus est, ça ne datait pas d’hier. « Tu t’excuses pour rien, réellement. en fait, je comprends pas trop pourquoi tu t’excuses, haha. je t’ai fait peur, c’est mal. j’crois que j’aurais bien fait pire, dans ton cas, donc voilà. et puis, c’est toujours bon pour un gars de se prendre deux trois coups une fois de temps en temps. » Sephora cligne des yeux. Déjà qu’elle trouvait sa réaction plutôt excessive… Attendez, elle aurait pu lui casser quelque chose : le nez, une pommette ; ou encore le blesser, une arcade sourcilière est si vite ouverte par accident. Tout ça pour de la peur, quelques secondes de panique. De toute façon, elle n’est même pas du genre à être capable de faire du mal à qui que ce soit ou quoique ce soit en dehors des insectes, sa grande phobie. Au pire, elle lève la voix. Pour faire court, la rousse est du genre trop gentille, trop aimante, trop câline. « hm… tu me reconnais vraiment pas, sephora ? vraiment, vraiment pas ? tu – on… » Merde. Quand la phrase comment par « on » et qu’elle n’est pas terminée, ce n’est absolument pas bon signe. Ça sent le… On a flirté, on est sorti ensemble ou bien on a fini la soirée dans le même lit, ou bain, ou… bref, vous voyez le genre… Le genre de « on » dont est censé ne pas avoir oublié la moitié. Ce n’est pas possible. Sephora a beau avoir une mémoire défectueuse, il ne faut pas déconner non plus. « ah merde, y’a du sable qui est tombé dedans ! je – tu veux un autre verre ? une bouteille ? j’dois avoir un truc à boire, dans mon sac, ça m’dérange pas d’te le donner, pour compenser. » Elle a beau lui faire non de la tête, il est parti fouiller dans son sac. Ce n’est que de l’eau et non un verre de vin à un prix exorbitant. Elle ne bouge pas et reste agenouillée jusqu’à ce qu’il revienne. Ce qu’il ne tarde pas à faire. Certainement, pas plus de deux minutes pendant lesquelles, Sephora a continué de chercher, sourcils froncés. « Ça t’va ? j’ai que ça… » Elle acquiesce, attrape la bouteille et change de couleur par la même occasion. Elle en profite même pour le tutoyer à son tour, comme lui. Ananas ? Encore mieux que de l’eau. « T’es pas obligé. » Mais tant que nous y sommes, autant en profiter. C’est bien beau de parler, mais ses lèvres, sa bouche et sa gorge commencent à souffrir d’un début de déshydratation. « Enfin merci. » La jeune femme porte la bouteille à ses lèvres. Deux gorgées, pas plus. Qui sait, son interlocuteur souhaite peut-être la récupérer. Elle s’éclaircit la voix. « Je pense me rappeler de toi… » Elle se mord la lèvre. Incertitude. Avec du recul, ce n’est possible de le retrouver ici. Hop, comme ça, comme par hasard. Voilà, depuis quelques mois, elle a ce don pour recroiser le chemin de toutes ces personnes ayant compté dans son passé, plus ou moins lointain. « Arrête moi si je me plante, d’accord ? Ça remonte à un paquet de mois, d’années… On s’est peut-être parlé entre temps, mais la dernière fois que je t’ai… vu, ça remonte. Et encore, c’était une photo sur un écran d’ordinateur. Valens ? » La jeune femme soupire. Confuse, un peu honteuse, elle ne va pas sauter dans ses bras, pas de scène comme dans les films américains où tout le monde est on ne peut plus heureux de retrouver tout le monde.
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