Tu ne sais pas quelle heure il est lorsque tu sillonnes les rues de Paris accompagné de ta meilleure amie, vos sac dans les mains. Vous avez quitté Londres il y a peu et vous êtes installés dans un hôtel pourri le temps de trouver où se loger et de quoi vivre. Ca n'a pas duré très longtemps. Vous êtes en route pour votre nouvel appartement, quelque chose d'assez petit certes, mais c'est suffisant pour deux jeunes comme vous. Vous n'êtes pas difficiles. Ely et toi, c'est fusionnel, c'est fort, c'est comme quelque chose qui frappe en plein cœur, mais ce n'est pas de l'amour, c'est de l'amitié pure. Elle est ta source de joie. C'est elle qui te réconforte, c'est à elle que tu as téléphoné quand ton père t'a foutu dehors. Tu peux tout lui dire, et tu lui pardonnerais tout. Tu ferais même tout pour la protéger, pour qu'elle soit bien, heureuse et en bonne santé. La vie n'est pas si simple et tu le sais. Tu sais qu'elle ne va pas bien et c'est d'ailleurs pour ça qu'elle aussi elle est venue à Paris. Mais tu veux faire de ton mieux pour la voir sourire comme avant. Avant de partir, vous avez fait un tour dans un bar pour boire un peu, pour se détendre. Peut-être que tu as un peu trop abusé d'ailleurs. Tu souris comme un idiot et ris à chaque phrase qu'elle prononce, la tenant par le bras, plus pour t'accrocher toi que pour la soutenir. Tu as l'alcool heureux en général, et heureusement, sinon tu aurais eu de quoi déprimer ! Tu n'as pas de nouvelle de ta famille depuis que tu as quitté Londres. Tu ne sais pas comment ta sœur va, si elle est bel et bien rentrée. Tu t'en veux tellement. Pourtant, à part tes parents, personne ne t'a rien dit, ou du moins, personne ne t'a jamais accusé. Mais c'est toi qui l'as poussé ce soir-là, c'est toi qui l'as envoyé dans cet hôpital. Ca aurait dû te faire arrêter l'alcool, la drogue et tout le bazar, mais non, ça n'a fait que renforcer ton addiction. Tu sers le poing sur le bras d'Ely. Il ne faut pas que tu y penses. Tu es ici pour une nouvelle vie, pour tout changer. Ici, tu vas y arriver. Tu ne veux que t'amuser au final, tu ne cherches rien d'autre. Si tu pouvais t'amuser sans avoir besoin de bosser, tu le ferais. A vrai dire, tu ne sais même pas pourquoi tu fais des études, ça ne te sers à rien à toi. Mais tu continues tout de même, comme si un jour, ça allait changer ta vie. Tu regardes Ely, tu lui souris et tu dessers ton poing.

« Tu vas voir, on va s'éclater ici ! »

Tu essaies de te convaincre que tout changera ici, même si tu n'es pas bien sûr de toi. Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu as choisi Paris. Tu aurais pu aller à Amsterdam, ou encore rester en Angleterre, mais non, tu es venu à Paris. C'est sans doute à cause de tes illusions, de ton côté un peu rêveur. Mais en voyant cette ville pour la première fois, tu n'as pas pu t'empêcher de la trouver belle. Tu es tombé amoureux de cette ville. Tu espères y rencontrer de nouvelles têtes, et pouvoir y construire un jour ta vie, ta meilleure amie toujours avec toi. Toi, tu travailles comme serveur pour pouvoir vivre ici. Elle, elle se prostitue. Tu n'aimes pas ça. Vous vous êtes même disputer à cause de ça, mais elle n'a rien voulu entendre. Tu aurais envie de l'enfermer pour ne pas qu'elle sorte, mais tu ne peux rien faire. Elle est cassée, tu le sais. Tu voudrais tant pouvoir la sauver, lui venir en aide, combler le vide qu'elle a depuis déjà un long moment. Tu sais pourquoi. Elle te dit tout alors tu sais. Mais ce n'est pas à toi de combler ce vide, jamais tu ne le pourras totalement. Tu espères, tu pries même pour elle, pour qu'elle trouve quelqu'un qui comblerait ce manque, pour qu'elle soit enfin heureuse. Vous êtes bien pareils tous les deux. Capable de tout pour l'autre mais quand il s'agit de vous, vous ne faites plus attention. Tu en viens à t'en vouloir. Tu as l'impression de ne pas faire assez, de ne pas être assez fort, assez solide pour pouvoir l'aider. Tu te fais envahir par tes petits problèmes et les siens, tu n'y fais pas assez attention.
Vous arrivez enfin, après une marche qui te paraît assez longue, devant l'immeuble où vous allez vivre à présent. Il n'a rien de bien particulier, mais il a un certain charme. Vous entrez à l'intérieur. C'est au septième étage. Et bien sûr, il n'y a pas d'ascenseur. Tu te vois déjà ramper dans les escaliers, trop soûl pour pouvoir marcher correctement. Tu ricanes un peu et tu la regardes à nouveau.

« On s'fait un p'tit footing ? »

Ton sourire s'agrandit, tu lui lances un regard de défi et commences à rire. Tu prends ton sac sur ton épaule et commences à monter les marches quatre par quatre, jusqu'à arriver, épuisé, devant la porte de votre appartement. Tu ouvres la porte. Ce n'est pas grand chose, mais pour toi, c'est comme si c'était le paradis sur Terre. Tu es libre. Amoché certes, mais libre.

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Tu entends le rire d'Ely résonner dans le petit appartement. Tu aimes son rire si particulier. L'entendre te fait toi-même éclater de rire. Vous êtes là, tous les deux, sur le sol, riant aux éclats. Elle te pose une question.

« On sera heureux à deux, hein, noah ? »

Tu arrêtes de rire. Tu baisses la tête. Tu avais oublié que vous n'étiez que tous les deux, personne d'autre. Tu n'as plus de contact avec tes parents, ni avec ta sœur. Ca te fait mal, terriblement mal. Mais il y a Ely. Elle aussi a vécu des choses horribles, vous surmontez tous les deux vos épreuves l'un pour l'autre. Vous êtes si proches tous les deux. Tu voudrais pouvoir effacer son passé à elle, rien que pour qu'elle sourit tous les jours, sans jamais pleurer. Tu l'aimes comme ta sœur. Et c'est ce qui fait votre force. Vous deux, vous n'avez jamais tenté d'être plus que des amis. Tu n'as jamais été amoureux d'elle, bien que tu la trouves exceptionnelle. Vous êtes des amis, un frère et une sœur, des âmes sœurs d'amitié. Des amis comme ça, on en trouve rarement. Après un petit silence de réflexion, tu la rassures enfin.

« Oui tu verras. On a besoin de personne d'autre. »

Tu lui souris, juste pour la rassurer, tu lui dis ça mais tu sais qu'au fond, il te manque quelque chose. Tu as le cœur serré, tu as mal, mais tu tentes de te convaincre que cette vie te suffira, que cette vie vous suffira. Tu te lèves et prends vos sacs. Les deux chambres sont séparées par un petit couloir que tu traverses. Tu te retournes vers Ely.

« Tu veux quelle chambre ? »

Tu lui souris, malgré tout heureux de l'avoir avec toi. Vous allez peut-être pouvoir être heureux tous les deux finalement. Tu espères pouvoir lui redonner le sourire chaque jour. Tu voudrais aussi lui faire changer d'avis quant à ses jobs que tu détestes par dessus tout. Rien que l'idée que quelqu'un puisse poser ses mains sales sur elle te révolte. Elle fait ça pour pouvoir payer sa part du loyer et que tu puisses aller étudier, mais tu préférerais galérer à joindre les deux bouts et qu'elle fasse un boulot de serveuse plutôt que ce qu'elle fait. Tu poses les sacs dans chacune des chambres et ranges quelques aliments dans la cuisine. Vous avez fait quelques courses rapides avant de venir. L'alcool commence à redescendre petit à petit, bien que toujours présent dans ton sang. Tu t'approches d'Ely et la prends dans tes bras, très fort. Tu ne sais pas pourquoi, c'est comme une envie subite. Tu te raccroches à elle comme une bouée, sans trop savoir pourquoi, juste parce que tu te sens seul et abandonné. Tes parents ne sont plus là, tu t'inquiète pour ta sœur, tu n'as aucune nouvelle de son état. Tu as peur de ta propre force, de ce que tu pourrais faire. Etre avec Ely te rassure. Tu as besoin d'elle et tu espères qu'elle ait besoin de toi, que vous soyez toujours ensemble. Tu parais un peu possessif, mais tu te sens tellement mal. Tu t'approches de son oreille et tu lui murmures des mots désespérés.

« Tu me laisseras pas hein ? Je te ferai rien à toi, hein ? »

Tu as peur de lui faire plus de mal que de bien. Tu as un peu trop bu pour ce soir, tu divagues.Vous êtes un peu pareils tous les deux, cette peur de perdre l'autre est toujours présente en vous. Vous cherchez par tous les moyens de vous rassurer. Toi tu ne pourrais pas l'abandonner, tu as besoin d'elle plus que jamais.

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« Jamais on sera séparé, je te le promets.»

Cette réponse te fait sourire. Tu espères profondément que c'est vrai, que jamais vous ne serez séparés, que jamais tu ne lui feras du mal. Pourtant tu sens que ça arrivera, que tu la blesseras un jour. Tu fais toujours ça. Tu bois et tu fumes beaucoup trop. Un peu de tout et c'est ça ton problème. Tu ne te contrôles plus quand tu es dans cet état. Tu peux devenir violent parfois, sans même le vouloir. Pas un seul instant tu veux le mal de quelqu'un, jamais, mais tu ne peux t'empêcher d'en faire pourtant. Tu desserres ton étreinte pour la regarder. Tu te demandes si cette colocation pourra fonctionner bien longtemps. Tu entoures son visage de tes mains, doucement. Elle est vraiment belle. Ses yeux t'impressionnent toujours, incroyablement bleus. Tu as encore de l'alcool dans le sang, un peu trop, pour avoir ce genre de penser. Ton regard dévie vers ses lèvres fines. Sans réfléchir, tu l'embrasses avec force, avant même de réaliser ce que tu es en train de faire. Quand tu le réalises, tu t'écartes vite d'elle, tu te retournes pour ne pas qu'elle te voit. Tu te tiens les lèvres, comme si tu avais fait quelque chose d'horrible. Pour toi, c'est le cas. Ta meilleure amie. Si tu commences comme ça, elle te laissera tomber, elle te laissera seul dans cette ville. Tu as trop bu, cette fois encore, et voilà ce qui arrive.

« Pardon, j'ai trop bu. »

Tu te sens étrangement troublé par sa présence maintenant, comme si tu venais de réaliser que tu as toujours eu envie de l'embrasser. Ca te fait peur. Tu te sens coupable, tu te trouves ignoble. Tu n'as pas le droit de lui faire ça. Tu sais ce qu'elle a vécu, tu ne veux pas lui rappeler ces mauvais souvenirs, au contraire, tu veux lui faire oublier, ce n'est pas comme ça que tu réussiras. Pendant un court instant, tu ne bouges plus. Tu te tiens toujours les lèvres en t'insultant. Puis tu décides de faire comme si de rien était, comme si tout était normal, que tu n'avais jamais eu ce geste déplacé. Tu te diriges rapidement vers ta chambre, comme si tu la fuyais, pour ranger tes affaires. Tu fermes la porte et poses ta tête dessus. Tu es vraiment stupide. Pourquoi maintenant, alors que tout pouvait aller bien ? Pourquoi tu découvres des espèces de sentiments pour ta meilleure amie. Tu savais que ce n'était pas un bon choix de quitter l'Angleterre pour venir à Paris avec elle. Mais tu n'avais nulle part ou aller, et elle était là. Tu te frappes la tête contre la porte. Tu le savais, tu vas lui faire du mal.
Tu prends ton sac et le poses sur le lit. Tu l'ouvres et sors nerveusement les vêtements à l'intérieur pour les ranger dans la petite commode en face de ton lit. Heureusement que vous aviez quelques économies pour vous payer un appart meublé, même s'il n'est pas grand luxe. En rangeant tes affaires, tu trouves un gilet qu'elle t'avait offert et que tu as toujours adoré. Tu le regardes et le sers contre toi avant de t'asseoir sur le lit. Tu ne veux pas tout gâcher. Pourtant tu commences à te rendre compte que tu as souvent eu envie de la prendre dans tes bras, de l'embrasser. Et ce besoin de la voir heureuse, est-ce que c'est normal en tant qu'ami ? Bien sûr que l'ami, le vrai, voudra le bonheur de l'autre, mais à ce point, ça peut paraître étrange. Tu commences à te demander si tu n'es pas attiré par elle depuis tout ce temps. Tu as vraiment trop bu. Tu fais n'importe quoi quand tu es saoul. Tu enfiles le gilet, tu te lèves et sors de la chambre. Tu la regardes, un peu de loin. C'est vrai qu'elle est extraordinaire. Tu baisses la tête, tu regrettes ce geste ridicule. Tu croises les bras et continues de la regarder un petit instant. Puis tu commences à marcher vers la sortie.

« Je vais prendre l'air, je reviens. »

Oui, il faut que tu sortes un peu, l'air frais te fera tu bien, ça te réveillera peut-être un peu, ça te fera peut-être agir différemment, ça te calmera. Tu sors donc et fermes la porte derrière toi. Tu respires un bon coup avant de dévaler les escaliers. Tu ouvres la porte vers l'extérieur et allumes une cigarette. Juste une cigarette, pour faire passer tout ça. Tu es vraiment trop con. Quand tu reviendras, tu seras calmé, tu pourras faire comme si de rien était, ne plus penser ce que tu pense en ce moment. En un instant, tout a changé. Tu espères seulement qu'il ne va pas s'installer une espèce de gêne malsaine entre vous deux. Tu t'assois par terre, la tête appuyée sur le mur de l'immeuble. Tu fermes les yeux pour oublier ça. Et forcément, tu repenses à ta sœur, à tes parents. Ce stupide accident qui avait causé ton exil. Tu aurais voulu l'appeler, mais tu n'oses pas. Tu ne veux pas qu'elle te rejette, qu'elle te dise ses quatre vérités, qu'elle t'envoie bouler et que tout soit terminé. Tu ne veux pas savoir si elle t'en veut ou non, tu ne veux pas prendre le risque qu'elle t'en veuille vraiment et que tu ne puisses plus jamais la revoir. Parce que oui, un jour, tu as l'intention de la revoir, de t'excuser, de la prendre dans tes bras, comme avant. Tes parents ne voudront sans doute plus jamais te revoir eux. Ils ne veulent déjà plus de toi. Et bientôt, Ely se rendra compte de ta stupidité, tu la blesseras et plus jamais elle ne voudra te voir. Tu as peur de toi-même. Tu te demandes bien pourquoi tu restes sur cette Terre, mais tu sais que si tu pars, Ely ira mal. Tu sais que ça pourrait la blesser plus que toute autre chose. Alors tu restes. Tu ne fais ça que pour elle. T'en as rien à foutre de ton avenir ou de ta vie au fond. Peut-être que tu l'aimes au final.

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Tu fumes, en te demandant ce que tu va faire une fois qu'elle sera en face de toi. Pour toi, c'est une erreur de l'avoir embrassé. L'aimer serait peut-être pire même pire, tu prends le risque de vraiment la blesser. Alors que tu es occupé à culpabiliser, la porte s'ouvre. Ely t'a rattrapé. Elle porte ton gilet. Tu la regardes malgré toi. Elle s'approche de toi, s'assoit à tes côtés et pose sa tête sur ton épaule.

«  Ne me laisse pas toute seule en haut, dans l'appart, s'te plait. J'aime pas trop ... C'est pas encore chez nous. »

Elle murmure. Tu ne sais pas quoi faire. C'est ta meilleure amie non ? Pourquoi tu es obligé de tout foutre en l'air maintenant ? Vous restez là quelques instants, en silence pendant que tu termines ta cigarette. Puis tu poses ta main sur la sienne doucement.

« Désolé. Je veux pas tout bousiller, mais tu vois, je peux pas m'empêcher de faire du mal aux autres. Et si ça continue, je t'en ferai aussi, je l'sais. »

Tu te lèves et remontes dans votre appart. Tu repenses à ce qu'elle t'a dit. C'est pas encore chez vous. Chez vous. Est-ce qu'un jour vous serez bien quelque part ? Vous n'avez pas encore fini de ranger vos affaires. Tu évites gentiment son regard pendant que tu ranges dans quelques placards le peu de nourriture que vous avez acheté. Toujours sans la regarder, tu lui proposes de manger. Tu prends une casserole et fais bouillir de l'eau à l'intérieur.

« Tu devrais ranger tes affaires dans ta chambre pendant que je prépare ça. »

Tu te retournes rapidement vers elle pour lui sourire, un sourire furtif et un peu faux, comme pour lui dire « tout va bien, je ne t'évites pas ». Une fois que tu entends la porte se fermer derrière elle, tu effaces ce ridicule sourire de ton visage. Tu t'assois par terre, dans la petite cuisine pendant que les pâtes cuisent. Tu te frottes le visage nerveusement avec tes mains, tu ne sais plus quoi faire. C'est comme si d'un seul coup, tu étais tombé amoureux d'elle. Tu n'as pas le droit. Il faut que tu agisses comme d'habitude avec elle. Tu dois oublier ce début de sentiment plus qu'amical. Tu te frottes l'arrière de la tête, comme à ton habitude lorsque tu ne sais pas trop quoi faire. Tu te relèves doucement et baisses le feu de la cuisson pour ranger également tes affaires dans ta chambre. Il y a un grand silence dans tout l'appartement. On peut seulement entendre l'eau bouillir. Tu ranges tes affaires rapidement et t'écrases sur le lit quelques instants. Tu te sens vraiment ridicule, comme un gosse. Tu restes là quelques minutes. Tu l'entends sortir de la chambre mais tu ne bouges pas. Puis tu te décides enfin à te lever pour aller éteindre le feu. Tu finis de préparer les pâtes et les mets dans un petit plat.

« C'est prêt, on mange ? »

Tu n'as plus envie de rire. Ton état a totalement changé depuis votre arrivée, maintenant, tu pèses chacun de tes mots, tu n'oses plus la regarder dans les yeux. Emménager à Paris pourrait bien changer totalement la nature de votre relation. C'était peut-être une erreur de venir. Tu poses le plat sur la minuscule table et mets rapidement la table pour ensuite t'installer en face d'elle. Le repas se déroule en silence, tu ne dis rien. Parfois tu la regardes, tu la trouves belle, tu aimes ses yeux bleus, ses cheveux châtains et son petit sourire malin. Tu baisses ensuite la tête pour ne pas avoir l'air de la fixer. Mais vos yeux se croisent et tu ne peux pas résister. Tu as envie de l'embrasser. C'est encore l'alcool qui produit cet effet où est-ce que c'est seulement toi ? Tu te rapproche d'elle lentement et l'embrasse encore, comme si tu ne pouvais pas t'en empêcher.

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