► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 « sell out » feat. grayson ♥ 16/01/12

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Tay Januário
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MessageSujet: « sell out » feat. grayson ♥ 16/01/12   « sell out » feat. grayson ♥ 16/01/12 EmptyMar 17 Jan - 0:41

    « You got a problem with the way I think, I got a problem with the way you think that you can program me like a damn machine, I wanna take a stand and say fuck this scene. »

Il fait noir. En fait, pas totalement. Quelques lumières éclairent le pont sur lequel je suis assis. Mes pieds se balancent dans le vide. Ce n'est pas la première fois que je viens ici. Quand j'ai su que j'étais atteint de cette maladie, je n'avais eu qu'une seule solution en tête. Vous savez, la solution qu'il ne faut absolument pas choisir? Oui, celle-là. Mais je m'étais dit que je ne ferais jamais une telle chose, par amour pour mon frère. En aucun cas je ne voulais qu'il croit que je l'avais abandonné. J'aime mon frère plus que tout au monde. Mais ce n'est plus le cas pour lui. Il ne m'aime pas. Il ne veut plus de moi. Je ne suis plus son frère. Il a toujours été la seule et l'unique raison du pourquoi je n'ai jamais sauté de ce pont. Mais là, je ne l'ai plus. Il se fiche de moi. À cause d'une putain de cigarette. Une seule. J'ai l'impression qu'il ne comprend pas ce que ça fait que d'essayer d'arrêter. J'ai l'impression qu'il ne comprend pas à quel point j'ai besoin d'oublier. J'aimerais bien que sa présence soit suffisante, mais au contraire, j'ai encore plus peur du jour ou j'vais devoir le quitter pour de bon. J'ai besoin de m'évaporer. J'ai besoin de voir le monde autrement, de me sentir confortable dans mon univers pour le peu de temps qu'il me reste. J'y parviens pas.. J'suis pas capable de me dire que ce n'est pas grave, que c'est la vie et que je dois être positif pour ne pas gaspiller le peu de temps qui me reste. C'est pas possible. Pas pour moi. Je veux me sentir ensorcelé par les illusions. Je veux oublier. Maintenant que la seule chose qui me rattache à la vie n'en a rien à foutre de moi, je ne vois pas à quoi ça sert de me battre pour finir par perdre le combat beaucoup plus rapidement que quiconque dans ce monde. Mon dernier joint. Il n'aura jamais été aussi bon. Je sors mon téléphone de ma poche au cas où mon frère aurait décidé de .. J'sais pas moi. Juste pour .. Juste pour voir ses mots. Même s'ils sont méchants.. J'veux.. J'veux juste voir ses mots.. J'veux.. Je.. Rien. Le silence version écrite. J'observe longuement sa photo de profil en me disant que c'est ridicule que je passe les derniers moments de ma vie sur facebook. « Tu avais raison mon frère.. Je ne te battrai jamais en matière de tatouage.. » Je jette mon portable dans le vide, ne le lâchant pas des yeux jusqu'à ce j'entende le bruit de celui-ci contre l'eau. Puis je pleure. Je pleure mes vingt années de vie. Je pleure, mon frère. Je pleure parce que ça fait mal. Extrêmement mal. Dire que la dernière chose que j'aurai sauté, ça n'aura même pas été une meuf, mais un pont. Putain.

***

« bordel. » Et je me retrouvais dans cette grande pièce blanche et trop propre pour l’énième fois de ma vie. Ça faisait deux jours que j'étais ici. Je n'avais pas réellement perdu conscience, sauf au moment de l'impact et les quelques heures qui avaient suivi. L'hôpital refusait de me laisser sortir de peur que je ne recommence. J'avais eu droit à la visite d'une psychologue ce matin. Comme si elle savait de quoi elle parlait.. Je suis resté silencieux. Ça n'a pas aidé mon cas. Ils croient encore plus que je suis dérangé. Ils ne pourront pas me garder ici éternellement. Le pire moment, je crois, c'est quand elle m'a demandé si j'avais de la famille. « Non. Personne. »
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MessageSujet: Re: « sell out » feat. grayson ♥ 16/01/12   « sell out » feat. grayson ♥ 16/01/12 EmptyMar 17 Jan - 16:52

Nous sommes Dimanche, les rues de Paris sont vides et le peu de gens s'y trouvant, marchent à une allure des plus lentes. Quant à moi, je cours, ne savant où je me rends exactement. Je sais juste que je suis pressé. J'arrive alors rapidement au lieu indiqué dans le message, tout de même en retard. J'entre dans le café installé sur la Place de la Basille, au niveau du 12ème arrondissement, cherchant des yeux par la suite les êtres qui changeront certainement ma vie. Je suis essoufflé mais rien ne m'empêche d'être attiré tel un aimant vers un garçon de cinq ans. J'adresse un mince sourire à l'égard de sa mère, puis replonge mon regard dans celui du petit être installé sur ses genoux. Il me sourit tendrement ; sait-il déjà qui je suis ? Je lui retourne, fixant désormais sa mère, en m'installant en face d'eux. « Explique moi Claire, comment ça se fait ? » Claire était l'une de mes nombreuses conquêtes, néanmoins nos ébats ont tant été répétitifs, que la possibilité d'un accident ou d'un oubli de protection, ne m'étonnerait pas ; d'autant plus que nous étions souvent déchirés à la vodka ou marijuana. Elle soupire, me regarde d'un air désespéré. « Écoute, Grayson. Je dois y aller, je dois te le laisser. » En effet, elle m'explique par la suite qu'elle est gravement malade et qu'elle doit retourner à l'hôpital de Nice dès maintenant, la ville où je l'ai d'ailleurs rencontrée. Elle tousse bruyamment et longuement, éprouvant un mal de chien ; je comprends alors qu'elle entend malade par 'je vais mourir, je n'ai pas d'autres possibilités pour lui'. Je pense à Yannie, mon cœur se serre. Je ne sais pas ce qu'il se passe, je suis entièrement perdu et troublé dans mes pensées. Même face à son regard rassurant et sa caresse sur ma main, je ne parvins pas à tout comprendre. Elle me déclare que j'allais être un merveilleux père et que tout se passera parfaitement bien. Évidemment, elle part, ayant pris le soin avant de chuchoter quelques mots à l'oreille du petit, restant inaudibles pour moi. Ce dernier s'approche, tirant par la suite le bas de mon pantalon pour me signaler qu'il fallait désormais partir. Mais parti où, mon garçon ? Je le suis, incapable de dire quoique ce soit, tant je suis obnubilé par mes propres pensées. Je suis père. Moi, Grayson Kurt Langlois, je suis papa d'un môme de cinq ans. Je n'y crois tout bonnement pas. Quant à la mère, j'inspecte la rue, je la cherche désespérément, mais elle s'enfuit déjà en direction de la gare. Je suis seul face à mes responsabilités.

☼ ☼

La semaine s'est passée rapidement grâce au petit qui me faisait courir dans tout Paris. Premièrement, afin de faire des tests pour avoir la réponse de si j'étais réellement son père, qui s'avèrent être positifs. Deuxièmement, car le garçon a faim et soif toutes les cinq minutes et souhaite visiter Paris. Alors, toute la semaine, il m'a fait marcher en agrippant ma main tatouée de ces petits doigts fins. Pourtant déchiré par la guerre que j'entretenais à mon plus grand malheur avec mon frère et à la perte de mon seul soutient moral, le petit a réussi à me rendre le sourire. Alors qu'au début, il n'était qu'un débris et un boulet dont je me serais aussitôt passé, j'ai vite compris qu'être père, ça a toujours été mon rêve, au fond. Pourtant, je n'ai jamais imaginé ça comme ça, je pensais qu'il allait avoir sa maman, tout de même. Troisièmement, je ne pouvais plus rentrer dans mon appartement, étant donné que mes deux ennemis jurés vivaient encore à l'intérieur, à l'occurrence, Maureen et Yannie. Du coup, j'ai traversé la capitale chaque jour de long en large et en travers dans le but de trouver des hôtels pas trop chers et assez confortables pour mon garçon. Il a souri à plusieurs reprises, j'imagine que c'est le principal. Puis, j'ouvre les yeux ce matin, sans avoir dormir, pratiquement une semaine après la nouvelle, inspectant de suite mon portable, sur lequel je découvre un message de ma protégée. Elle me dit que Yannie a tenté de se suicider en sautant d'un pont, qu'il se trouve à l'hôpital Saint-Louis dorénavant. Elle précise qu'il n'est pas mort, ça me rassure rien qu'un peu, c'est déjà pas mal. J'ai l'impression de crever, davantage car c'est à cause de moi et je le sais. Je m'en veux, et bien que nous soyons en froid, je pleure. Le petit se réveille, me prend dans ses bras et je l'embarque directement afin de rejoindre le bâtiment à l'intérieur blanc et triste. Je cours en ayant mon enfant dans les bras, afin d'être plus rapide. Je suis complètement inquiet, mort de trouille. La secrétaire ne tarde pas à me donner le numéro de chambre, dans laquelle j'entre rapidement. Yannie dort, mais je pose le petit sur le siège installé à son côté gauche, pour finalement me mettre sur l'autre de droite. J'ai fait perdre le sommeil au petit, alors il se rendort sur le siège, je suis peiné de ne pas pouvoir lui offrir plus là tout de suite. Je fixe Yannie, versant encore quelques larmes, que je sèche vite. Au cas où il se réveillerait tout de suite, je n'ai pas envie qu'il voit en première image, un frère déprimé. Déprimé qu'il ait pensé au suicide. Déprimé de lui avoir craché des paroles avec une telle haine. Déprimé de n'avoir rien fait pour son cas. Déprimé parce qu'il se tenait dans un lit d'hôpital par ma faute. J'attends longtemps mais il ne daigne pas se réveiller. Qu'est-ce que les membres de ma famille ont avec le sommeil sérieusement ? Moi je suis contrairement à eux, incapable de fermer les yeux une seule seconde, les événements de cette semaine ont été tellement éprouvants et terribles d'un point de vue psychologique, que je n'ai pas pu me reposer toute cette semaine par ailleurs. Je suis lessivé alors que je me concentre sur le visage endormi de mon frère. Les minutes passent, mon fils dort toujours sur le siège de l'autre côté, j'ai alors les deux êtres les plus importants dans ma vie en vision. Soudainement, les yeux de Yannie s'ouvrent, je souris. Je glisse ma main sur sa joue, la caressant tout doucement. « Je suis là mon bébé, je suis là. Comment tu te sens ? » C'est comme si au fond, je regardais mes deux fils. Parce que Yannie est bien plus qu'un frère, c'est comme un fils dont je tente tant bien que mal de bien m'en occuper... peut-être pour ça que je suis une 'maman poule' avec lui, car j'imagine qu'un père s'inquiète beaucoup trop au sujet de son fils. Ah, je souris en pensant que mon vrai fils allait me trouver casse-pied plus tard. Tandis que Yannie récupère son sommeil en écarquillant davantage les yeux, j'embrasse sa joue en lui disant. « J'ai une surprise, mon frère. » C'est bizarre, j'oublie en sa présence toute notre guerre qui m'a tant brisée cette semaine, j'oublie tout une fois qu'il est devant moi, allongé sur ce lit d'hôpital. Peut-être allait-il encore m'en vouloir, peut-être allait-il comprendre finalement pourquoi j'avais autant besoin de lui, pourquoi je ne me sentais pas bien Samedi dernier. En effet, la nouvelle m'avait brisée mais aussi, le fait que mon frère me haïsse, encore plus. Pourtant, je suis tout de même présent dans sa chambre, peu importe sa réaction, je suis là et je ne le lâcherai pas, ou plus. Il allait certainement penser que j'étais venu par sentiment de culpabilité, mais au contraire, j'ai vraiment l'intention de modifier le passé et le fait que j'ai pu être réellement bête. Pire que ça même. Il me scrute, en m'interrogeant du regard. Je lui fais un signe de tête pour lui désigner la chose, guettant la moindre de sa réaction sur son visage. Il n'allait pas comprendre certainement, moi-même j'ai encore du mal à y croire. Je suis père et tu es par ailleurs, oncle, mon frère.
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Tay Januário
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MessageSujet: Re: « sell out » feat. grayson ♥ 16/01/12   « sell out » feat. grayson ♥ 16/01/12 EmptyMar 17 Jan - 21:39

    « on va s'aimer encore, au travers des doutes, au travers de la route, à la vie à la mort, on va s'aimer encore. »


Je n'ai jamais tenté de sauter en bas d'un pont pour avoir une quelconque attention des gens autour de moi. De toute manière, je n'étais pas à cent pour cent là et je croyais vraiment que ça allait être terminé pour moi. Je me dis ça à presque chaque jours à chaque fois que j'ai un petit malaise, ce n'est pas nouveau. Ça me fait chier de m'être réveillé. Ça fait deux fois que je passe à deux doigts de la mort et qu'elle ne m'emporte pas avec elle. Je suis fatigué. Je veux rentrer à la maison, ce monde n'est qu'un entre-deux. J'en ai marre de voyager de sentiments à ressentiments. Je veux rentrer, maintenant. Ça fait deux jours que je suis seul. Personne. Personne n'en a rien à foutre de moi. Personne n'a le temps pour moi. Je n'ai personne. Il n'y a rien sur mon chevet mis à part les biscuits sodas du repas de ce midi. Même pas un petit quelque chose, signe que quelqu'un est passé pour moi. Impossible, vous voyez, parce que personne n'est passé pour moi. Même pas lui. Même pas .. Même pas lui. Je crois que je ne me suis jamais senti autant seul au monde. J'ai même pas de ballon Wilson avec qui parler, c'est pathétique. Ce sentiment est atroce. Je ne suis pas différent de la plupart des petits vieux, finalement. Je vais mourir seul moi aussi. Je ferme les yeux, car le blanc va finir par me donner très mal à la tête. J'entends quelqu'un entrer dans la pièce et je me dis que ça doit être une infirmière, comme d'habitude. Je ne veux pas qu'elle me dérange, j'en ai marre de toutes ces questions qui me font souffrir davantage, j'aimerais qu'elles me foutent la paix. J'entends quelqu'un s'assoir à côté de moi et je me sens fixé. De la visite? La psychologue? J'ai peur d'ouvrir les yeux. J'ai peur d'être encore et toujours incompris, peu importe la personne qui se trouve à mes côtés actuellement. J'ai peur de décevoir, comme toujours, parce que les avis des autres sur moi comptent toujours plus que la mienne, sauf quand il s'agit des personnes les plus importantes, faut croire. Je finis par ouvrir les yeux après un long moment, puisque cette personne ne semblait pas prête de partir. Pincement au coeur. Grayson. Il me caresse la joue en souriant. « Je suis là mon bébé, je suis là. Comment tu te sens ? » Mes yeux se remplissent instantanément de larmes, je ne répond pas. Je ne vais pas bien, tu le sais très bien, de toute manière. Ça me brise le coeur de le voir aussi gentil avec moi. Eh comment je fais moi, pour savoir s'il me déteste vraiment? Il sourit, mais je suis incapable de lui rendre son sourire. Je ne sais pas si je lui en veux ou non, j'aimerais être assez rapide d'esprit pour comprendre s'il est ici seulement par obligation. Je n'en sais rien, parce que je suis trop naïf et que ses paroles résonnent encore dans mon cerveau. Il embrasse ma joue avant de prendre la parole de nouveau. « J'ai une surprise, mon frère. » Une surprise? Je crois que entre le 'j'ai une surprise' et le 'mon frère', c'est le 'mon frère' qui m'a le plus surpris. Mind fuck. Je le fixe, l'interrogeant du regard jusqu'à ce qu'il me fasse un petit signe de tête vers l'autre côté de mon lit. Je me retourne lentement pour voir un petit garçon endormi sur le siège à côté de moi. Une surprise? Je ne sais même pas de qui il s'agit. Je n'y comprend rien.. Pire que ça, même. C'est quoi, on a un petit frère et maman ne nous l'a jamais dit? Je me retourne vers mon frère avec deux gros points d'interrogations dans les yeux puis j'ouvre la bouche pour l'une des premières fois depuis que je suis ici. « J'suis trop con pour comprendre.. Alors explique-moi.. » Je me tourne une nouvelle fois vers le garçon. Il ressemble étrangement à mon frère. Mon frère.. Celui qui baise 143 234 523 234 432 meufs par semaine. Oh putain. Non. Non. Non. Non. Et non. Je me retourne rapidement vers mon frère. « Grayson, tu me fais flipper. » Je ne le lâche pas des yeux alors que ceux-ci sont toujours embués de larmes.
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MessageSujet: Re: « sell out » feat. grayson ♥ 16/01/12   « sell out » feat. grayson ♥ 16/01/12 EmptyMar 17 Jan - 22:54

Comme je l'avais prédis, Yannie n'y comprend rien et d'un côté, c'est tout bonnement normal. Qui aurait pu deviner que mon problème depuis ce début de semaine, était en fin de compte mon gosse de cinq ans ? Qui aurait pu en déduire qu'il avait été crée avec l'une de mes anciennes conquêtes, dont je ne me serais jamais souvenue par ailleurs, si elle ne m'avait pas envoyé de message sur facebook ? Yannie a l'air de faire la comparaison entre le visage du petit et du mien, puisqu'il tourne plusieurs fois la tête à chacune de ses extrémités. Je souris, car il commence déjà à s'inquiéter et à s'imaginer des choses, qui pour une fois, ne s’avèrent pas être paranoïaques mais bien réelles. Mon frère prend presque peur et me déclare sans gêné que je le fais flipper. Mes lèvres s'écarquillent davantage, non pas parce qu'il est mort d'inquiétude, mais plutôt car il ne me dit rien au sujet de notre précédente et violente dispute. Bien entendu, je suis certain qu'il n'a pas oublié et que c'est justement en train de lui ronger le cerveau, comme pour moi, et c'est préférable de ne jamais plus en parler. J'espère au fond de moi qu'il ne tenterait pas de se mettre en colère contre moi, surtout pas ici. Le voir dans ce lit provoque chez moi une tristesse tellement puissante qu'en reparler, me ferait pleurer dès la minute suivante, tant je me sens coupable, parce que je suis coupable. Tant je suis triste de l'avoir amené là par ma faute, alors que j'aurais pu carrément lui éviter ça. Il ne mérite pas ça, bordel. Mon frère mérite tout le bonheur du monde, même si parfois il m'énerve à se pourrir la vie, parce qu'il ne comprend pas encore cette réalité. Je le fixe, toujours en souriant, prenant le soin de faire durer le suspense. Je lui attrape la main, entremêlant mes doigts avec les siens, afin de lui montrer que je suis mille fois désolé, que je m'en veux pis que je serais là, dorénavant. Doucement, je tourne la tête, afin de regarder le petit être endormi en face de moi, les yeux émerveillés. Ce gosse a le don de me rendre totalement enfantin, complétement gaga. Je ne sais pas s'il était possible que je le sois sans que ce soit mon enfant, ou si c'est justement ce fait qui fait que je ne peux m'empêcher de sourire en l'observant attentivement. Sans même regarder mon frère, le regard obnubilé par la petite personne, je déclare. « C'est mon fils, Yannie. Mon fils. » Je souris de plus bel à cette idée, scrutant à nouveau mon frère, pour enchaîner. « Tu te rends compte frère ? Je suis papa, PA-PA. » finis-je en prononçant clairement les deux dernières syllabes. J'oublie par ailleurs de lui préciser qu'il est oncle, mais ça, je pense qu'il a la possibilité de le comprendre tout seul à moins qu'il ait encore dans l'idée de ne plus être mon frère ? Puis, perdant le sourire, je prends la plus grande décision de ma vie, de risquer une engueulade dans cette chambre flippante, avec l'être le plus important de mon existence. Je lui dois bien une explication à propos d'il y a une semaine, bien que je déteste normalement revenir dans le passé. Je ne peux finalement concevoir de continuer à vivre tranquille, sans m'être expliqué avec lui. Mais j'aimerais que ce soit calme, j’espère surtout qu'il allait comprendre. Étais-ce possible, ou alors aies-je un cerveau trop compliqué pour les autres ? Je le regarde le plus sérieusement possible, caressant sa main de la douceur la plus possible. « C'est pour ça que j'étais... si... distant, frère. Quand on s'est énervés tous les deux, j'avais l'impression que tu étais contre moi... j'avais l'impression que tu en avais plus rien à foutre de moi et que mes problèmes, je pouvais les mettre où je pense. J'avais l'impression que mon monde s'écroulait, Yannie, merde, me refais plus jamais ça. J'étais trop mal cette semaine, tu sais pas à quel point... cet enfant que j'ai pas vu arriver du tout, le fait que tu me soutiennes pas, j'savais plus quoi faire. J'ai perdu la tête et je m'en excuse, mon frère. » Je stoppe un instant, je me tais, augmentant la pression de ma main contre celle de Yannie, lui montrant toute l'intensité de mes sentiments, de mon état de regrets. Pourtant, je ne peux m'en arrêter là, j'ai envie que cette discussion cesse au plus vite, je prie intérieurement pour que Yannie soit du même avis. Tant qu'on y est, autant lui exprimer le fond de mes pensées, de mes craintes. « Je voulais juste que tu me soutiennes, Yannie. Alors... tu saisis maintenant ? J'ai juste besoin que tu comprennes, juste ça... je m'en voudrais encore plus sinon. » Les yeux tristes, je tente tant bien que mal de ne pas m'écrouler sur son épaule en pleurant. Mon sourire a bel et bien disparu, laissant place à un air triste, un peu désespéré pour le coup. Tout ce qui m'importe, la chose la plus essentielle dans cette situation, c'est vraiment la compréhension de mon frère. Comprendre pourquoi j'étais dans un état pareil avec lui il y a de ça quelques jours.
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MessageSujet: Re: « sell out » feat. grayson ♥ 16/01/12   « sell out » feat. grayson ♥ 16/01/12 EmptyMer 18 Jan - 20:50

Mon frère m'inquiète. Il sourit en regardant le petit garçon qui se trouve à mes côtés. Il m'attrape les mains, entremêlant ses doigts avec les miens, pendant que je me fais des millions de scénarios. « C'est mon fils, Yannie. Mon fils. » Si j'avais été entrain de boire de l'eau, je crois que je l'aurais totalement recraché. Il continuait de sourire, comme s'il s'agissait d'une bonne nouvelle. « Tu te rends compte frère ? Je suis papa, PA-PA. » C'était donc ça. C'était donc à cause de ça que je ne comptais plus autant pour lui. Parce qu'il y avait un remplaçant, maintenant. Il avait l'air si heureux que je m'efforçais à sourire, mais .. C'était pour ça qu'il voulait que je dégage. Pour avoir plus de place pour son fils dans l'appartement. Il avait trouvé une autre personne à qui se rattacher, il n'avait plus besoin de moi. J'avais été jeté comme un déchet. Et il venait me voir uniquement parce qu'il n'avait pas le choix. Pour bien paraitre devant les autres. Et il profitait de ma naïveté pour me faire croire qu'il était heureux d'être ici. « C'était donc ça .. » Je lui en voulais tellement. « ... Ta nouvelle vie.. » Je crois que mon expression de visage en disait long. J'aurais aimé être heureux pour lui, mais .. C'était trop.. Beaucoup trop. Je me sentais tellement trahi.. Tellement nul d'y avoir cru. J'avais l'habitude de me faire abandonner par l'amour, mais j'croyais que l'amour d'un frère, c'était .. Beaucoup plus puissant que ça. Il me caressait la main doucement en reprenant parole après un moment d'hésitation. Je me sentais encore plus démoli qu'avant son arrivé. Je me sentais encore plus seul. Il me parlait du pourquoi il avait été distant.. Comme quoi je ne l'avais pas soutenu et que je me foutais de ses problèmes. Comme quoi je ne l'avais pas soutenu avec l'arrivé de cet enfant. Je n'y pigeais rien. Il croyait que je ne le soutenais pas parce que j'avais fumé? Parce que oui, ça partait de là, cette engueulade. J'avais fumé et pour lui ça avait été la fin du monde. Comment voulait-il que je sache pour l'enfant? Il ne m'en avait pas jeté un mot et il continuait à me dire des méchancetés les unes par dessus les autres. Comment voulait-il que je .. Que je le supporte? Que je le prenne bien, que je me laisse battre de l'intérieur? Alors qu'il augmente sa pression contre ma main, il continue en me répétant qu'il ne voulait que mon soutient.. Son sourire a disparu, il semble triste et je suis sur le point d'y croire, mais je me dis que c'est encore une fois parce que je suis trop naïf. « Je .. » Je ne sais pas quoi dire. Du tout. Je ne sais pas par où commencer. Je suis fatigué de .. De tout. « Tu me parles de soutient mais .. Mais .. T'étais prêt à me virer de l'appartement .. Juste parce que j'avais fumé.. » La première larme s'était échappée, laissant place aux prochaines. « Comment tu voulais que je sache que ce n'était pas totalement à cause de ça.. » Je retourne mon visage pour regarder une nouvelle fois le petit. « Tu ne m'avais rien dit.. » Ma voix s'était brisée, puis je m'arrêta un moment avant de poursuivre. « Comment tu voulais que je sache.. Que tu vivais quelque chose de difficile, si moi, tout c'que je vois, c'est un Grayson qui fait toujours la fête, qui peut avoir la fille qu'il veut sans soucis, qui.. A du temps devant lui.. Qui a.. Tout pour lui.. Qui a des rêves.. Qu'il pourra réaliser.. » Je pleure comme un enfant qui vient de perdre sa maman dans un centre d'achat et ça ne me plait pas du tout, mais je n'ai plus la force de retenir quoi que ce soit. « Comment.. Tu voulais que je sache.. » Je lâche la main de mon frère pour m'essuyer les yeux rapidement. Je ne le fixe plus, je ne veux pas croiser son regard.. J'aimerais bien être son frère de nouveau.


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MessageSujet: Re: « sell out » feat. grayson ♥ 16/01/12   « sell out » feat. grayson ♥ 16/01/12 EmptyMer 1 Fév - 16:27

Les yeux au bord des larmes, j'observe le visage de mon frère pour guetter la moindre de ses réactions, tant positives que négatives. Je ne sais pas ce que j'ai bien pu espérer, mais j'avais l'étrange impression qu'il allait dorénavant me soutenir, et pourquoi pas qu'il allait me faire le plus grand des sourires en apprenant qu'il était oncle. Cependant, c'est une toute autre réaction qui s'incruste sur sa tête, au fur et à mesure qu'il me déclare tout ce qu'il pense réellement. Je m'inquiète, je prends peur, car il commence à pleurer ; et chaque fois que j'aperçois ses larmes couler, c'est immédiat, je le rejoins dans une tristesse infinie. Non bruyamment, les miennes gagnent doucement mes joues pour finalement atteindre mes lèvres. Je passe rapidement ma langue sur ces dernières afin d'emprisonner l'eau salée et que ce soit la fin de leur trajet. J'inspecte lentement la pièce des yeux, ne sachant quoi faire d'autre. Je ne suis pas encore en mesure de répondre à mon frère, j'aurais pu, mais dès le moment où il me lâche la main, je me sens brisé et détruit. C'est comme si par son geste, il me repoussait, me déclarait qu'il m'en voulait pour mourir et qu'il n'en avait rien à faire des mes excuses et explications, que dans tous les cas, il ne serait jamais plus présent pour moi. Ma poitrine fait par la suite en sorte de me pourrir davantage l'existence, et me rendre d'autant plus triste à ses paroles. En effet, elle se serre fortement jusqu'à m'en faire ressentir un mal de chien. Je comprends alors à quel point mon frère devait souffrir aux moments où son palpitant en faisait des siennes à cause de cette maudite maladie. J'espère et je prie alors que ce nouveau ne lui fasse plus traverser ce type d'épreuves, horribles soient-elles. Puis, mon frère me ramène à la réalité avec ses nombreux sanglots dont je suis totalement impuissant. Il a fini de parler depuis longtemps, mais je reste comme un con durant une bonne minute à ne rien faire d'autre que scruter le mur blanc en face de moi. Je jette un regard à mon enfant en passant qui, à mon plus grand bonheur, parvient à rester dans son sommeil malgré le bruit que provoque la tristesse de mon frère, qui plus est, causée par moi-même. Mon frère a le don de me perturber à un point où je ne sais plus quoi répondre. Je ne sais plus car il a raison : il ne pouvait pas savoir que je n'allais pas bien, même s'il l'avait toujours compris quand j'étais triste. Reniflant d'un coup brusque, je pivote finalement ma tête pour l'avoir dans mon champ de vision. Il pleure toujours et mon cœur se serre davantage. Je me sens mal de l'avoir emmené à l'intérieur de cette pièce blanche, tellement mal. Je ne connais pas vraiment le comment il a atterri ici, s'il a sauté du haut d'un appartement comme je l'avais déjà fait, s'il a tenté de se faire écraser ou avait souhaité l'overdose. Je m'en fous complètement, tout ce qui m'importe c'est qu'il soit vivant et qu'il puisse bientôt sortir de ce lieu des plus angoissants. Je souhaite lui écarquiller un sourire, juste histoire de paraître rassurant, mais à quoi bon ? Il penserait tout simplement que je me fiche de lui, alors que c'est tout bonnement le contraire, j'ai bel et bien l'intention de lui rendre le moral, puisque c'était moi qui lui avait retiré, et qui l'avait fait flancher, au point de commettre un crime presque irréparable. Heureusement pour lui que Dieu n'était pas contre lui, et heureusement pour moi, aussi. A ce moment-là, je veux qu'il me pardonne, j'ai envie de m'excuser pour que tout redevienne comme autrefois, comme il y a à peine une semaine. Soudainement, je me lève, non pas pour récupérer l'enfant et partir, non pour m'allonger aux côtés de mon frère sur les côtes droites, car la place est insuffisante pour contenir deux corps, même si celui de mon frère est particulièrement fin. Je commence à pleurer toutes les larmes de mon corps, vidant tout ce qui me ronge depuis cette semaine. J'avais eu personne à part mon fils qui me faisait des petits sourires insouciants afin de me remonter le moral, mais personne ne pouvait me consoler de la même manière que mon frère. Alors je retenais toute tristesse en son absence, et étant donné qu'elle s'était accumulée à l'intérieur de moi durant ce temps, je suis à deux doigts de tremper son t-shirt tellement que les larmes coulent à flot. Je place ma tête sur la poitrine de mon frère en enfouissant mon visage. Je commence à parler, même si les sanglots m'empêchent de m'exprimer correctement. « Je suis... suis désolé Yannie ! Telle.. tellement désolé ! Je.. je voulais pas t'amener là.. je .. je voulais p.. pas. » Je respire un coup, avant de reprendre. « Je.. je ne sais pas pour.. pourquoi j'ai réagi ainsi, j'étais.. perturbé par la nouvelle.. peut-être beaucoup trop. J'avais l'impression de tout perdre, Yannie.. Et.. et je ne sais pas pourquoi je m'en suis pris à toi... excuse.. excuse moi frère. » Je lève ensuite la tête afin de regarder ses yeux remplis de larmes lui aussi puis j'embrasse sa joue tendrement, en enchaînant timidement. « Tu peux sortir quand frère ? » Oui, je change de sujet afin de tenter d'arrêter mes pleurs, chose s’avérant impossible à ce moment-là.
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