Invité Invité
| Sujet: should i stay or should i go ▲ sylvain Sam 18 Mai - 14:14 | |
| La lettre est complètement froissée à force d’avoir été lu et relu. Encore maintenant, assise dans le métro, je parcoure des yeux les mots de ma mère et lis encore et encore la réponse à cette question posée il y’a maintenant plusieurs années. Sa seule et unique prise de contact avec moi en quatre ans, je la tiens dans mes mains. Une simple lettre qui malgré la révélation qu’elle contient me fait sûrement plus de mal que de bien. Maman n’a jamais été une maman. Avec moi du moins. Je suppose qu’elle a réussi à s’attacher à son nouvel enfant. Je la déteste tellement pour ça, pour ne pas avoir pu m’aimer comme elle aurait dû. Non pas que je n’aime pas celle que je suis devenue, juste j’aurais aimé avoir des anecdotes un peu plus joyeuse à raconter quand je parle de moi. Tou ce qu’elle a fait, c’est gâcher mon temps. Maman, pourquoi avoir été si longue ? Si j’avais eu cette lettre plut tôt, je n’aurais pas erré abîmée pendant des années. Non, je serais allée à sa rencontre. J’aurais tenté de le voir et ma vie aurait pu être autre chose, du moins j’ose y croire. Et dans quelques instants, je m’apprête à mette fin à toutes ses rêveries de petites filles. Je m’apprête à savoir lequel parmi les multiples scénarios de rencontre avec mon père sera le bon, celui qui se réalisera. Et je prie pour que ce soit le bon, et non celui où je finis la porte claquée au visage parce qu’après tout, on ne se pointe pas comme chez des inconnus quand bien même on aurait du sang en commun. Je saurais bientôt, le métro arrive à la station. Les portes de la ram s’ouvrent sur une petite fille en proie aux moqueries de trois garçons. La réaction est immédiate, je fronce les sourcils alors qu’ils s’amusent à renverser le sac de la petite sous les yeux des usagers des transports visiblement non-concernés par la scène. Enfoiré de parisien. Il ne me faut pas cinq seconde avant que je ne fasse les cinq pas qui me séparent d’eux. J’attrape deux des garçons par les oreilles, tire et finalement menace le troisième. « Tu vas ramasser tout ce qui est par terre avant d’avoir de sérieux problème. » Je suis sérieuse. Le gamin n’a pas l’air d’un collégien. Ils sont où les parents ? Heureusement que Jonah ne sera jamais comme ça. J’observe le gamin en train de ramasser les bêtises des autres. Je les lâche sans avoir eu le temps de dire un mot vu la vitesse à laquelle ils détalent. Episode clos. Je finis malgré tout par sortir un mouchoir que je tends à la petite. « Allez viens. Je t’accompagne chez toi. Comment tu t’appelles ? » « Alice » répond-t-elle doucement sans en rajouter. Elle prend place à côté de moi et ne parle pas. C’est assez malaisant au final, mais aussi plus sûre pour elle si je peux au moins m’assurer que des gamins du quartier ne lui tomberont pas dessus. Sur la route, nous parlons dessins, de ceux que j’ai vu par terre. On n’en parle que cinq minute car elle habite pas loin de la station. C’est drôle, c’est le même immeuble que sur l’adresse de mon père. Simple coïncidence. Ca me fait rire sur le coup. Puis j’aime bien cette petite. On dirait moi à dix ans, en plus gentille, plus docile. Si ça se passe bien avec mon père, je pourrais la revoir puisqu’ils sont voisins. C’est cool sur le coup, si jamais on l’embête à nouveau. Je serais là. Nous marchons dans l’immeuble, prenons le même ascenseur, même étage. La vache ! Ils doivent être carrément voisins de palier. Je ne dis rien. L’envie de lui poser des questions sur le monsieur Lefèvre du deuxième étage me titille pourtant. Mais je n’ai pas envie de parler de père alors que je ne sais même pas comment ma visite sera prise. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent et nous nous séparons, elle court vers chez elle et moi je fais du porte à porte à la recherche du fameux numéro. Celui-ci devant mes yeux, je jurerais que c’est là qu’elle est entrée. Deux minutes se passent devant la porte durant lesquelles je tente d’assimiler la révélation que je viens de voir. Si c’est bien lui qui vit là, alors il a une fille, une famille. Je ne peux pas me permettre d’être un nouveau cheveu sur la soupe. Toujours debout devant la porte, j’hésite entre frapper et risquer de briser la famille derrière, ou bien je m’écrase et rentre chez moi avec le vide qui ne partira jamais. C’est dur de s’y résoudre. Et finalement, je n’ai pas à prendre la décision. La porte s’ouvre brusquement. Je suis nez à nez avec lui. Je suppose, il est différent de l’homme sur la photo que maman m’a envoyé. Enfin, elle est différent elle aussi. Oui c’est sûrement lui. Je n’en crois pas mes yeux. Je reste àl’observer, puis les mots sortent. « Vous êtes bien Sylvain Lefèvre ? » Mouais, j’aurais du bosser un speech d’intro dans le métro. |
|
Invité Invité
| Sujet: Re: should i stay or should i go ▲ sylvain Ven 28 Juin - 14:25 | |
| y'a t'il des âmes qui vivent ici ? Yo. Désolée de devoir intervenir de cette manière là dans votre RP. Mais.. n'ayant vu aucune réponse depuis le 28/05, on voulait savoir si ce rp était toujours actif? Dans l'cas où il le serait toujours, envoyez moi un mp pour que j'puisse effacer mon message. Ou dans l'cas contraire, déplacer votre rp dans la corbeille. Sans aucune réponse d'ici le 04/07, votre rp atterrira automatiquement dans la corbeille. ce qui serait dommage. ;_; Alors manifestez vous mes amours! |
|