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 (Loïs) we were born as animal and we bros

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MessageSujet: (Loïs) we were born as animal and we bros    (Loïs) we were born as animal and we bros  EmptyMar 25 Juin - 2:29


    Quelle nuit... Je ne me souvenais pas exactement de toute la soirée. Cela revenait par bribes assez floues. Beaucoup de musique, beaucoup d'alcool, un grand appartement haussemanien dans le XVIe. Je ne me souviens même plus comment je suis entrée là dedans. Ah, bien sur ! En y repensant c'est un jeune homme avec qui j'avais dansé dans un petit bar qui m'avait proposer d'aller dans un endroit plus approprié. Moi qui pensait qu'il m'emmenait chez lui. quoi qu'il en soit j'avais trouvé un autre lieu pour dormir, et pas avec ce jeune homme, mais un autre inconnu. Il faut bien profiter de la vie après tout. Et nous voila chez cet homme, complètement ivres, joyeux. Le lendemain est toujours le moment le plus dur, mais j'ai l'habitude. Il faut dire que j'ai commencé tôt.
    Allongée dans le lit de cet inconnu, je regarde ma montre: 7h15. Il va falloir que je pense à aller en cours moi. Ce n'est pas tout cela mais on est mardi et ce ne sont pas encore les vacances pour moi ! Je m'active discrètement, attrapant mes vêtements à droite à gauche dans l'appartement. En regardant la décor, et à en voir la taille de l'appartement je n'étais pas tombée chez n'importe qui. Un petit sourire satisfait gagne mes lèvres à cet instant. Habillée, je retourne dans la chambre, et prends une photo de ma conquête d'un soir, encore endormi. On ne change pas les vieilles habitudes. Et un de plus dans mon petit album. Il est temps de partir maintenant. Dans l'entrée il y a, posé sur un petit meuble, un petit billet de 10€. Oh, il ne le remarquera surement pas. Et la voila donc sortie, un peu débraillée, sur le chemin des écoliers.

    Au bas de l'immeuble, miracle, un starbucks, le billet va avoir une utilité majeure ! Je met mes lunettes de soleil afin que personnes ne puissent apercevoir mes yeux trahissant mes actes de la nuit dernière et mon manque de sommeil. Déjà que mes cheveux sont en batailles et mes vêtements froissés... Dans la petite boutique il y a déjà foule. Ce n'est pas croyable... J'attrape mon iPod dans mon sac en attendant mon tour et démarre la musique histoire de réveiller. J'ai besoin d'un café, et rapidement. Si j'arrive à ne pas trop tarder, j'aurais peut-être le temps de passer chez moi me changer et prendre une douche avant d'aller en cours, ce serai parfait. Comme si quelqu'un avait entendu mes prières, la file d'attente fut réduite en vitesse et quelques secondes plus tard c'était à mon tour. " Un café latte " demandais-je sans même adresser un regard au pauvre serveur. Les bonnes manières n'avaient jamais été mon fort et j'étais perdue dans mes pensées, cherchant à rassembler mes souvenirs de la nuit dernière. " Ajoutez moi un cookie au chocolat " je venais de lever les yeux vers leur présentoir et les cookies m'appelaient, me supplier de les libérer. Je ne pouvais pas partir sans en prendre un. En réalité, il fallait que je mange, toujours et tout le temps. C'était comme ça.
    Je sentais que l'employé derrière le comptoir me dévisageait en me lancant un regard noir, mais qu'importe. Qu'il aille se faire voir, ce n'était pas de ma faute s'il avait raté sa vie au point d'être là à 7h du mat au service des autres. " Cela fera 8.70 madame " me dit-il. "Mademoiselle " insistais-je en lui tendant le billet rouge que je gardais dans ma poche. Les lèvres pincées, il me remercia et me demanda d'aller attendre plus loin. Sans même un sourire, je m'exécutais. Je commençais à perdre patience, a croire qu'ils avaient deux bras gauche ici. C'était peut être une mauvaise idée finalement de venir. Lorsqu'enfin j'ai reçu mon gobelet dans une main et mon gâteau dans l'autre, je suis sortie de cet petit endroit étouffant pour aller m'asseoir à l'une des quelques tables en terrasse. Enfin si on pouvait appeler ça une terrasse. Mais ne divaguons pas.

    La boisson était divine. Non pas que ce soit un café d'une qualité exceptionnelle, ah ça non vraiment pas. Mais c'était vraiment le petit truc qui lui permettait d'émerger en douceur. Alternant mes gorgées de quelques bouchées de la divine sucrerie je restais pensive. Qu'allais-je faire maintenant ? Etait-ce bien raisonnable de passer chez moi sachant que je n'habitais pas vraiment la porte à côté. En même temps, il fallait vraiment que j'aille me changer. La douche, je pouvais l'oublier je pense. Ce n'était pas comme si je n'avais pas l'habitude de faire ça. De toutes les manières j'avais prévu mon coup et j'avais un t-shirt propre dans mon sac. Mais bon tout de même. Ah la vie parisienne, ce n'est vraiment pas ce que j'avais imaginé. Et durant un certains temps je restais là, à observer la ville s'éveiller, s'activer peu à peu.
    Je ai totalement oublié l'heure. 7h48. " Merde ! " là il n'était vraiment plus question de faire un détour, j'allais être en retard en cours si je ne partais pas illico presto. Je me levais précipitamment, me dirigeant très rapidement vers la bouche de métro la plus proche. Mais j'étais trop loin pour arriver à temps en métro. Que faire... Je réfléchissais... Il ne me restait que quelques euros, la monnaie de mon café, sur moi ce qui limitait beaucoup mes choix de transport. Mon scooter était resté à l'appartement. Bon, tant pis, il fallait que j'y aille en taxi et je sortirais en loose-dé. Après tout, les taxis à Paris, c'est du vol... Alors ne pas les payer de temps en temps, est-ce vraiment mal ? Je me dirigeait vers la route, la main en l'air apercevant une voiture libre. " Taaaaxi ! " lancais-je à la volée, dans une envolée lyrique. Je regardais trop de film. C'était une évidence.


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MessageSujet: Re: (Loïs) we were born as animal and we bros    (Loïs) we were born as animal and we bros  EmptyMar 25 Juin - 16:38




We were born as animal and we bros



Ah ces soirées parisiennes… Moi qui craignais que le changement de continent, de langue, et de culture ne me perturbe. Pas le moins du monde ! Et encore moins mon horloge fêtarde ! Comme pour tous les jeunes en possibilité de la faire, la fête était devenue une religion. Sortir, tous les soirs, pour noyer quoi ? Son chagrin, ses conquêtes, sa soif de pouvoir, son envie de partager la vie ? De brûler sa jeunesse peut-être ? Personne ne sait vraiment, mais tout le monde rempile le soir venu. Qui croit encore que sauver son âme peut se faire en restant chez soi ? Dans notre génération, il n’y a rien de concret à sauver, encore moins notre âme.

Bien entendu, libre à chacun de rentrer seul ou accompagné. Les plus chanceuses ramènent les plus riches, les plus chanceux ramènent les plus libres. Voilà certainement une des raisons au fait que les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus. En dehors de ça, il apparaît clairement que certains ne sont pas faits pour se mélanger, ils ont appelé ça l’homosexualité. Moi je parle juste d’un échange de bons procédés, qui peut arranger durant un temps. Après tout, fille ou garçon, même si dans le principe ça se passe différemment, on  en retire tous le même plaisir. Celui du sexe, celui d’une nuit passé à deux, voir à plusieurs mais je dois vous avouer que l’expérience ne me tente pas des masses pour le moment, je vais donc m’en tenir à ce que je connais !

Réveil difficile donc, surtout dans un appartement pour le moins… en chantier ? Je crois que ce sont les vestiges de la soirée d’hier, je dis bien je crois ! Ma gueule de bois atteste de mon jugement pour le moins difficile à poser sur ce genre de situation, mais j’ai de l’expérience, je peux donc affirmer sans trop me planter qu’elle avait dû être particulièrement animée. Il n’y a qu’à en juger par les garçons dormant un peu partout sur les canapés de cet appartement à la façade haussmannienne. On aurait pu trouver ça glauque, même crade, un peu comme une version moins glorieuse de Very Bad Trip, mais ces types sont tellement canon que tout ceci n’est qu’un plaisir non dissimulé ! Pourquoi ? Parce qu’ils sont mannequins. Et moi aussi putain ! Et je viens de percuter que c’est ce que je venais d’oublier, j’ai un rendez-vous !

Dans une demi-heure deux arrondissements plus loin, je n’y serais jamais. Un shooting de la plus haute importance, si je loupe ça je vais me faire allumer, comme il faut, dans les grandes lignes, et adieu ma crédibilité. Une seule solution : le taxi. De toute façon à pieds ça me prendrait un temps monstre et à cette heure de pointe, tout Paris est comme immobilisé ! En tout cas c’est l’impression que les services de voiries donnent quand il s’agit de commencer si tôt le matin. Je quitte l’appart en ayant griffonné un : « Pas loin du Projet X les gars » au rouge à lèvre sur un miroir. Je m’éclipse ensuite dans mon jean, ma chemise qui sent la clope et mes talons aiguille. Je vous défie d’affronter la ville avec ce genre de conneries aux pieds !

Une nana sur le trottoir est en train de tenter un rabattage de taxi en se la jouant comme dans Sex and the City. Ce genre-là m’énerve, elle sort d’où la princesse à vouloir me taper mon moyen de transport ??? Aucun ne daigne s’arrêter, putain on a tant des gueules de délinquantes que ça ?

- Tu n’arrêteras rien ni personne en gueulant comme ça, même dans mon pays Razz

Je lève la main vers la route, mais aucun ne prend le temps de le remarquer, il ne me reste plus qu’à téléphoner à une compagnie, et merde, plus de batterie ! Je jette mon portable dans le fond de mon sac.

- Ne rêve pas, le prochain est pour moi.

Code RomieFeather



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