Dimanche, rien de tel qu’une journée comme le dimanche pour aller s’amuser au Cinéma Paradisio. Plus le temps passe plus tu tentes, tant bien que mal de te changer les idées de passer à autre chose, tu as peut être enfin compris que vivre dans le passé ne te mènerais à rien. Tu commences à te laisser vivre, t’as toujours peur de le décevoir, pourtant tu le sais, il ne veut pas que tu t’interdises de profiter de ta vie, tu lui avais juré de vivre pour deux alors c’est ce que tu commences à faire. Tiago est là avec toi il t’aide du mieux qu’il peut et tu dois avouer qu’il s’en sort vraiment très bien. Tu esquisses un sourire sur ton visage. T’es heureuse, ouais, c’est bien ça le mot. Tu tournes la tête vers lui en souriant. Ca a dû être dur pour lui de gérer ça.. De te gérer. Faut que tu lui montres que tu commences à aller mieux, faut que tu lui montres qu’il peut être fier de lui. Ton père est sans doute très fier aussi. Toi en tout cas t’es fier. Tu sais bien que des cousins comme ça y en a pas partout et tu te rends compte de la chance que t’as. Tu t’en voudrais presque pour tout ce que t’as pu lui faire subir depuis que t’es là. Tu traverses la foule qu’il y a au Paradisio, quoi de plus normal, fallait s’y attendre, on est dimanche. T’as envie de faire l’enfant de geeker avec ton cousin, parce que ouais vous adorez faire ça, parce que c’est carrément pas la même que jouer à GTA, Call of ou même FIFA, ça c’est plus … grandiose, plus taré, plus kiffant que rester dans son canapé la manette dans les mains. Alors pendant que certains se dirigent en direction du cinéma vous empruntez le chemin pour vous rendre à la salle d’arcade. Des jeux un peu partout, tu ne sais pas tellement vers quoi te diriger alors tu regardes Tiago un immense sourire dessiné sur tes lèvres « Bon, c’est toi le mec et puis c’est toi qui joue à la play tous les soirs, donc en bon gameur j’te laisse choisir. » A t’écouter t’irais partout, parce que t’es encore un peu une enfant au fond et que ce genre d’endroit te fait rêver.

like a boss.

Dimanche. T’aimes pas le dimanche. Parce que le dimanche, tu subis un peu ce qu’on appelle « le coup de blues du dimanche ». T’sais, c’est le fait de te la couler douce tout un week end. Et puis par la suite, d’angoisser pour le lundi matin. Et pour toute la semaine à venir. Pour la fatigue et tous les petits soucis qui vont en résulter. Généralement, le dimanche soir, t’as un peu le cafard. C’est bizarre, mais c’est comme ça. C’est pas encore le soir. Mais tu commences déjà à penser à ce fameux lundi matin. A la reprise du travail et tout ça. Mais heureusement, il y a Caetana qu’est là et qui propose de bouger. De se changer les idées en allant voir ce qui se passe à ce fameux Cinema Paradisio. Et ça te branche carrément, parce que t’as entendu parler de l’arcade de jeux mise en place. Et vu le gros gamin que t’es, t’es sûr et certain que c’est un endroit qui vaut le détour. Alors tu l’a suis jusque-là bas. C’est la première fois que tu mets les pieds au Grand Palais et faut que ça soit pour jouer à des jeux vidéo. Et ça te fait un peu sourire. Vous arrivez bien vite dans l’arcade et là, le grand gamin qui sommeille en toi s’exprime. Tes yeux font le tour des lieux. Ils brillent comme jamais, devant autant de belles choses. Ouais, tu trouves ça beau toi. Et alors ? Ils brillent, donc. Parce que c’est juste énorme d’avoir autant de vieux jeux devant les yeux. Mon dieu, c’est énorme ! T’aurai bien juré mais c’est quand même rempli de gamins cet endroit. Et t’as pas trop envie de te faire fusiller du regard par un parent qu’a le cul de travers. Bon, c’est toi le mec et puis c’est toi qui joue à la play tous les soirs, donc en bon gameur j’te laisse choisir. Tu te retournes vers la voix de Caetana et l’observe quelques instants. T’observes surtout son petit sourire sur les lèvres, ses yeux qui pétillent. Et ça fait du bien de voir ça. Ça fait du bien de la voir comme ça. T’as l’impression qu’elle va mieux. Du moins, c’est ce qu’elle montre. Et si tel est le cas, alors tu ne peux qu’être content de voir qu’elle avance. Quelques secondes après, tu lui souries doucement et réponds avec enthousiasme : Pacman ! Un grand classique, voyons. Tu rigoles légèrement avant de jeter un coup d’œil vers le reste de la salle pour trouver l’arcade en question. Une fois trouvée, tu l’attrapes doucement par la main pour la tirer vers le jeu. Et une fois devant, tu lui lâches la main pour la pousser légèrement vers la borne. Honneur aux femmes !

Il a l’air tout aussi heureux que toi d’être ici et t’adores l’idée de partager ce moment avec lui, tu le sors un peu de sa routine métro, boulot, dodo et t’es assez fière de toi. Tu le vois, les yeux scintillants au paradis du gameur, tu savais que c’était le bon endroit où le trainer, quand t’as vu les affiches dans paname t’as tout de suite pensé à ça ! Il est comme un enfant dans un magasin de jouer et tu pourrais presque te mettre à sa place. Tu considères que toi aussi t’as le droit de faire en sorte qu’il soit bien, qu’il soit content, qu’il soit heureux même si il n’a pas l’air d’être le plus malheureux du monde. Tu veux juste le remercier pour tout ce qu’il a fait pour toi. T’as pas l’habitude qu’on te donne, d’habitude c’est toi, alors là tu sais que tu dois le remercier, que c’est pas n’importe qui qui accepterais de s’occuper d’une cousine dépressive jusqu’à la loger sous son toit, tu lui en est terriblement reconnaissant. Tu sais bien qu’il a l’habitude d’être un « sauveur », pourtant, les sauveurs, faut les remercier des fois. Tu le laisses prendre les commandes, parce que ouais Tiago c’est un peu le boss dans l’histoire, genre le grand maître. Tu vois bien comment il zieute toute les bornes et ça te fais bien marrer. Il ne met pas longtemps à se décidé sur le choix du jeu par lequel vous allez commencer, ce sera Pacman et tu ne peux qu’approuver ce choix, parce que ouais, Pacman ben c’est la base. Il te fait t’installer face à la borne, honneur aux dames, alors bien sûr que tu connais Pacman, que tu sais à quoi ça ressemble, cet espèce camembert jaune qui se déplace, le truc c’est que … t’y as jamais joué. T’oses pas le dire à Tiago, tu sens qu’il va se foutre de toi « Hm, t’es sûr que tu ne veux pas jouer d’abord ? J’suis sure que ça te démange, je n’peux pas te faire ça… » Tu dis en roulant des yeux, esquissant un sourire gêné, ouais, non, tu ne sais pas mentir. T’as jamais été doué pour ça et là ça va te porter préjudice dans … trois, deux, un... Maintenant.

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Quand Caetana est arrivée dans ta vie, tu savais pas vraiment comment ça allait se passer. Comment ça allait être la vie à deux. C'est certes ta cousine mais tu la voyais que trop rarement, à raison d'une fois par an. Faut dire que se rendre au Portugal, ça coûte de la thune. Et t'es pas le mec le plus riche au monde. Au début, ça n'a pas été toujours très facile. Il avait fallu que tu t'adaptes. Au fait de vivre à deux, de la gérer et de gérer ce qu'elle avait le vécu. Mais t'estimes que tu y es arrivé. Vos rapports sont au beau fixe, il y a aucun soucis entre vous deux. La vie avec Caetana, c'est plutôt tranquille, en fait. Même si parfois, il t'arrive de jouer les grands inquiets. Parce que t'es comme ça, tu n'y peux rien. Bref. Aujourd'hui, Caetana t'as embarqué dans l'un des événements de Paris les plus auxquels t'as pu assister. Et non t'exagères en rien. Le cinéma, la bouffe américaine, la piste de roller..? Rien a foutre, en fait. L'arcade de jeux, c'est vraiment le top du top. Faut dire que t'es un grand gamin et que les jeux vidéos, ça te connait plutôt bien. Donc là, t'es comme un enfant le jour de Noël. Ou comme un gosse dans un magasin de bonbons, au choix. Tu regardes partout, tu zieutes la moindre machine à portée de vue. Avant de trouver LE jeu. La base quoi. Pacman. T'embarques donc ta cousine avec toi, sans même vraiment lui demander son avis sur la question. Fallait pas te demander de choisir hein. Et puisque t'es un gars trop galant, tu lui laisses l'honneur de commencer. Hm, t’es sûr que tu ne veux pas jouer d’abord ? J’suis sure que ça te démange, je n’peux pas te faire ça… Petit sourire au coin des lèvres suite à ses mots. T'as limite détecté le mensonge à des kilomètres à la ronde. Faut dire qu'à force de vivre avec elle, tu commences à bien la connaître la Cae'. Mais bien sûr. Ton sourire en coin toujours sur les lèvres, tu regardes ta cousine. Mais décides de ne pas trop la taquiner sur ce petit mensonge. Bon.. je commence, alors. Tu prends donc sa place, devant la machine. Et débute une nouvelle partie. En avant les fantômes, vous pouvez toujours courir pour attraper Pacman là!