Sujet: live fast. die young. (derp) Sam 25 Mai - 22:19
T’es comme ça, tu as besoin d’avoir littéralement la tête à l’envers, à parfois une bonne centaine de kilomètres par heure, et d’être secouée dans tous les sens pour vivre. Un jour, tu participeras aux vingt-quatre heures du Mans avec ta bécane. Mais en attendant, ton style de vie qui ne semble pas du goût de ta voisine, dans la queue. Tu lèves les yeux au ciel. Petite nature. Pas dit que vous allez passer la soirée ensemble. Et pas question qu’elle foute en l’air ton besoin d’adrénaline. Tu la congédieras poliment sur le chemin du retour. « Si tu te sens pas de le faire, tu devrais attendre sur le côté. » T’as la voix un peu sèche, froide, comme si tu lui donnais un ordre. Toi, tu veux rester. Et en plus, tu ne tiens pas à ce qu’elle revoie la couleur de tes fringues ou qu’elle explose tes tympans. Une musicienne sourde, un comble. Elle s’exécute, sans rien dire, un peu abattue. Oui, tu viens de la jeter, et alors ?
Tu es quasiment certaine que ton tour va venir. Mais le type qui régule la file d’attente, le genre de type aussi carré qu’une armoire à glace et avec près de trois têtes de plus que toi, te fait comprendre que tu vas devoir encore prendre ton mal en patience. Tu deviens excitée comme une puce, aussi intenable qu’une groupie le jour de l’avant première d’un film Disney avec le casting dans l’assistance. Et puis, ton regard tombe malencontreusement sur cette tête blonde. Il est assis sur un des sièges que tu comptais occuper. Entre ça et ce que tu as toujours cru au sujet de « Naïs et lui »… Rengaine quand tu nous tiens. Peu importe, Naïs était tienne, le restera d’une certaine façon, alors c’est à lui de payer. Tu fronces les sourcils et grinces des dents. Sérieusement, lui ici ? Toute ta bonne humeur vient de s’envoler. Tu ne le connais pas personnellement – d’ailleurs tu ne connais même pas son prénom – mais pourtant tu as de véritables pulsions meurtrières. Tu essayes de garder ton sang froid pour que ladite armoire à glace ne soit pas tentée de te plaquer au sol. Promis tu t’occuperas du cas de Blondie une fois qu’il aura terminé son tour de manège. Dans même pas cinq minutes, ce sera réglé. Dans même pas cinq minutes, tu seras soulagée avec la conscience toujours aussi tranquille. Après tout, il ne s’agit que de vengeance.
Dans ces circonstances, c’est dingue ce que ça peut être long cinq putains de minutes. Alors que c’est à ton tour de t’installer dans le manège, tu sautes par dessus la barrière, contre laquelle tu as attendu, pour faire marche arrière. Blondie, je ne t’ai pas oublié. Sourire mesquin. Tu vas enfin pouvoir te délecter de cette confrontation.
Tu ne remarques pas sa lividité. Tu ne remarques pas que les sensations fortes du manège ne sont pas passées. Tu lui tapotes sur l’épaule pour attirer son attention et enfin t’égosiller, t’expliquer en bonne et due forme. La réaction de Blondie ne tarde pas : à peine retourné, le contenu de son estomac se retrouve à tes pieds, légèrement sur tes chaussures. Encore mieux. Tu pourras carrément lui faire sa fête désormais.
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Sujet: Re: live fast. die young. (derp) Mer 26 Juin - 17:03
La contemplation de certains bonheurs dégoûte du bonheur : quel orgueil ! c'est quand on est jeune surtout que la vue des félicités vulgaires vous donne la nausée de la vie. ▲ flaubert
Tu ne sais pas bien ce que tu fais ici. Trainé de force par celui qui se dit ton ami. Tu n’avais pas la force, pas les mots pour protester. Esprit embrumé, voguant sur quelques océans oubliés. Tu ne voulais que dormir, trainé dans ton lit toute la journée. Il y aurait eu la lumière d’un soleil doux, une température ni trop chaude, ni très fraiche, juste comme il le faut. La caresse du drap sur ta peau. Après ces nuits de folie, ces frottements des corps, les courses-poursuites avec les ombres, t’avais définitivement besoin de repos. Il a fallu qu’il en décide autrement, qu’il t’amène ici, avec lui. Il n’a pas voulu voir les supplications de ton regard, la lassitude de tes traits. Il n’a pas voulu entendre les protestations, les grommellements, les excuses balayées au loin, ces vulgaires mots en trop. T’es déjà assis dans le métro. Tes paupières sont lourdes et tes cernes marqués. Ta tête repose négligemment sur son épaule. Tu l’entends à peine grogner, s’il n’est pas content, il avait qu’à se trouver quelqu’un d’autre à emmener. Dehors, il fait beau, mais toi tu trouves, qu’il tape trop fort. Tu dois froncer les sourcils pour espérer y distinguer quoi que ce soit. Il fait chaud, t’as les tissus qui te collent à la peau. Et les corps s’entrechoquent, ça crie, ça hurle, ça court de toute part. Il y a beaucoup de monde. Il y a trop de gens. Si d’ordinaire, tu l’aurais à peine remarqué. Déjà que tu n’aimes pas beaucoup ce genre d’endroit. Aujourd’hui, tu n’arrives pas à le supporter. Et entre tes lèvres, il y a les plaintes qui s’échappent entre deux grognements. Et ton ami, lui, il ne fait que rire à ton air ronchon. Il te dit d’arrêter de faire la tronche, que vous vous amuserez quand même. Fourbe, il tente de te charmer, à coup d’eau fraiche et de sucre. Beaucoup de sucre. Il y parvient peut-être un peu. T’as même un éclat de rire qui t’échappe en lui fonçant dessus, perché sur ton auto-tamponneuse. Seulement, cette fois-ci, il vise plus grand, plus fort, plus vite. Tu lèves les yeux devant l’immense construction, déglutissant en suivant le véhicule le dévaler à toute vitesse. Ce sera drôle, a-t-il dit. Tu secoues la tête, peu convaincu. Hors de question que tu montes sur l’engin. Mais l’autre il est malin, il te promet une des pilules de bonheur qu’il a acheté à son dealer. Tu ne vas pas le regretter ajoute-t-il lorsque vous vous asseyez sur les sièges. Probablement, le plus grand mensonge de la journée. Tu sais que ce n’est pas une bonne idée. T’as envie d’enlever cette barrière de sécurité, de t’enfuir, de rejoindre la terre ferme. Ce bon vieux plancher des vaches, celui qui donne au moins l’impression de rester stable. Seulement, c’est trop tard maintenant, l’appareil s’est mis à bouger. Instinctivement, tes doigts se sont crispés sur les accoudoirs. Tu te tiens à eux, avec la ferme impression, que ta vie en dépend. Comme toujours dans ses manèges, ça commence lentement, pour mieux vous faire anticiper. Ton cerveau qui comprend bien le danger, est en train de souffler le vent de panique, l’alarme a sonné. Dans ta poitrine, ton cœur se met à battre d’un rythme effréné, comme s’il menaçait d’exploser. Tu vois le sommet s’approcher dangereusement. Tu ne te sens pas prêt pour ce qui t’attend. Tu lances un dernier regard apeuré à ton ami avant que tes paupières ne se closent hermétiquement. Si seulement, ce dernier avait tourné la tête, il aurait vu tout l’effroi, l’angoisse et l’appréhension qui soulevaient ton esprit, il aurait pu observer les couleurs fuir ton visage déjà bien pâle, puisqu’il ne voyait guère que la lumière d’un ordinateur ou celles des néons artificiels. Tu le sens, l’engin qui commence à basculer, ce gouffre à tes pieds. Et d’un coup, tu te sens le dévaler, chuter, tomber. Y’a cette sensation des plus déplaisante. Cette impression qu’on étreigne ton cœur dans ta poitrine, qu’on le serre trop fort et l’air a du mal à passer. C’est un soulèvement de tout ton corps, comme si ton esprit cherchait à s’en détacher. T’as des larmes qui te montent aux yeux. Pour ne rien arranger, y’a leurs cris, trop fort, trop aigus, qui résonnent à ton oreille, déchire tes tympans. Toi, tu ne cries jamais dans ce genre de situation. T’as sûrement trop peur que si tes lèvres s’entrouvrent ne serait-ce qu’un instant, ce ne soit pas un cri qui s’en échappe. Tu te retrouves bientôt avec la tête à l’envers, les cheveux blonds qui pendent, pendant qu’on hurle toujours derrière toi. Et la torture continue, cette vitesse exécrée. T’es à moitié assommé, sûrement bien sonné. T’as envie que ça s’arrête, tu donnerais jusqu’au dernier de tes centimes pour tout faire cesser. Mais l’instant s’éternise. Tu te sens comme un fruit qu’on est en train de passer au mixeur. Et lorsque tes pieds retrouvent enfin ta terre ferme adoré, ça ne va pas bien fort. Tu te sens aussi bien que celui qu’aurait descendu une bouteille entière de vodka. Le monde tangue, il balance de tous les côtés et ça te donne la nausée. Plus jamais, tu ne le refais, plutôt crever. Tu essaies d’avancer vers le banc le plus proche pour pouvoir t’y écrouler. Malheureusement, on a décidé de s’acharner. On te tapote l’épaule pour te faire retourner. Tu te dis que tu lui en collerais bien une à cet idiot qui t’a entrainé. T’as jamais eu autant de difficulté à faire un simple demi-tour sur toi-même. Ça te demande un effort suprême et c’est sûrement ça la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Le haut-le-cœur fatal à ton estomac et sûrement aux chaussures de la demoiselle qui viennent d’en recevoir le contenu. C’est acide dans ta bouche, arrière goût amer de ton propre vomi. Il te faut quelques secondes pour te remettre avant de lever la tête vers la jeune fille. « Oh je suis vraiment désolé. C’est ce foutu manège, ça allait trop vite et j’ai pas supporté... » Tu articules doucement. Maintenant que c’est fait, tu te sens un peu plus léger, c’est déjà ça. « Écoutez, je peux peut-être faire quelque chose pour vos chaussures ? Combien vous ont-elles couté ? » La dernière chose dont tu avais besoin, ce sont de nouveaux cris aigus dans tes tympans.
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Sujet: Re: live fast. die young. (derp) Lun 8 Juil - 21:00
Tu aurais du te montrer plus observatrice et lui, il aurait pu se montrer plus raisonnable en refusant de monter dans cette maudite attraction. Pauvre petite âme, petite chose, sensible. Tu aurais presque eu pitié de lui s’il n’avait pas foutu la merde dans ta vie privée quelques années plus tôt et si, en plus, il avait été capable de contenir tout ce qu’il avait dans son estomac. C’est infect. Sale. Répugnant. Ça te débecte. Et bien que tu en sois un peu loin, ton cerveau imagine très bien l’odeur. Tu n’as jamais été malade de la sorte. Pas même ivre au point de vomir. Cette douloureuse expérience, cette horrible vision, tu as certainement du l’avoir en regardant un film ou en tenant les cheveux d’une fille trop éméchée, la tête au-dessus de la cuvette des toilettes ou du caniveau, encore plus charmant et distingué. « Oh je suis vraiment désolé. C’est ce foutu manège, ça allait trop vite et j’ai pas supporté… » Putain. C’est bien ta veine ça. Tu fixes toujours tes chaussures. Tu déglutis et changes même de couleur, devant presque aussi livide que lui. Ajoutez le « sur toi » ainsi que « par une personne que tu apprécies guère » et vous atteignez le top du top. Tu grinces des dents afin que ton dernier repas ne prenne décidément pas le même chemin. Voir quelqu’un vomir te rend malade et bien qu’il faille une première à tout, tu fais ce gros travail sur toi-même pour ne pas l’imiter – bien que cela puisse être une bonne vengeance : tiens, j’te rends la même. « Écoutez, je peux peut-être faire quelque chose pour vos chaussures ? Combien vous ont-elles couté ? » Et le pire dans tout ça, c’est qu’il ne semble pas particulièrement méchant : le type, Blondie, il est déjà prêt à te repayer une paire de chaussures. Bim, il a presque l’air innocent. Du moins c’est ce que tu sous-entends déjà quand il te demande leur prix. Quelque part, tes chaussures, c’est le cadet de tes problèmes, même si tu y tenais. Tu peux toujours lui faire parvenir la facture plus tard, une fois ta colère expulsée de ton corps. Le souci, le vrai, c’est qu’il te prend toutes ces « choses » auxquelles tu tiens. Toutes, sans exception (parce que oui, il fut une période, aussi courte soit-elle, où ta vie s’est résumée à Naïs). « Putain, mais tu le fais exprès ma parole ? » Excédée, tu as le malheur d’oublier qu’il vient tout juste de te dégueuler dessus. Excédée, tu le pousses un peu pour qu’il réagisse. L’hébétude te met hors de toi. Blondie les cumule alors que tu ne le connais toujours pas. Tu n’es pas spécialement de ceux qui provoquent, qui cherchent la confrontation ou bien qui aiment se battre. « Il fallait que tu me prennes ma copine, ma Naïs, mes chaussures et tu arrives à me pourrir ma journée, par dessus ! » Ta Naïs. La tienne – elle le demeurera toujours quelque part. Vous passiez votre temps à vous disputer, puis vous réconcilier. Il y avait peut-être une date de fin déjà programmée pour votre relation – date limite de consommation pour les plus mauvaises langues, mais Blondie a tout fait précipiter. C’est de sa faute. Sa faute. Tu hurles déjà dans ta tête et ça raisonne au point où tu ne t’entends même plus penser au final. Alors tu continues à le pousser. Toujours aussi jalouse et en colère, tu agis de façon compulsive. Cela te perdra certainement un jour. Quelques têtes se retournent vers vous. Noyée dans ce brouhaha intérieur, tu n’as pas vraiment conscience que tu as élevé la voix et que tu lui parles comme s’il était du poisson pourri. Tu l’attrapes par le col de son tee shirt et le traîne un peu plus loin tout en frayant un chemin parmi la foule. Tiens, qu’il aille leur gerber dessus pendant qu’ils vous toisent. Isolés, tu te stoppes net et lui fais face. « Dis moi que la connerie est innée chez toi ou alors que t’es payé pour foutre la merde dans la vie des autres ? » Putain. Putain. Putain. Tu n’as plus que ce mot à la bouche. De toute façon, tu ne le croirais même pas s’il venait à affirmer ta première suggestion. Du coup, soit il est payé, soit cela lui plait. Et dans l’immédiat, tu as juste l’intention de lui faire payer ce qu’il t’a fait. Tu ne sais pas encore comment, mais tu es prête à parier que l’inspiration viendra bientôt et qu’une brillante idée t’effleurera l’esprit.
Rosanne Perlin membre
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Sujet: Re: live fast. die young. (derp) Mer 21 Aoû - 11:21
y'a t'il des âmes qui vivent ici ?
Yo. Désolée de devoir intervenir de cette manière là dans votre RP. Mais.. n'ayant vu aucune réponse depuis le 08/07, on voulait savoir si ce rp était toujours actif? Dans l'cas où il le serait toujours, envoyez moi un mp pour que j'puisse effacer mon message. Ou dans l'cas contraire, déplacer votre rp dans la corbeille. Sans aucune réponse d'ici le 24/08, votre rp atterrira automatiquement dans la corbeille. Ce qui serait dommage. ;_; Alors manifestez vous mes amours!