► OOH LA LA PARIS.
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 november rain † Louise

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MessageSujet: november rain † Louise   november rain  † Louise EmptyDim 19 Mai - 4:17

A rire comme nous le faisons, on croirait presque qu’il n’y a que nous dans ce bar. La table du fond, dans un renforcement qui nous cache de la vue des autres clients, je ne fais pas bien attention à l’environnement. Personne ne le fait. Soirée post-exam entre amis de promo, rien ne servirait d’expliquer que cette réunion a lieu dans le but de nous détendre, de nous faire prendre du bon temps avant que les oraux de fin d’année ne fassent leur apparition. Voilà trois ans que nous étudions côté à côté et chaque anecdotes que nous racontons déchaîne nos rires. Assise au milieu de tous, je suis soudainement prise de nostalgie. C’est vrai que, j’en aurais eu de bons moments dans cette école. Bon, ce n’est pas non plus la fin d’une époque mais je suppose que ça fait toujours ça d’ouvrir un vieil album de souvenir. Nous buvons et rions. Chantons à certain moment. Je me dis à cette instant que je suis en train de passer une de mes meilleures soirées, sans forcément avoir trop bu ou être entourée de quelques sulfureuses personnes. Ce qui est une première, comme quoi il vient un moment où l’on change, où l’on grandit sans s’en rendre compte. Quoique, je n’irais pas me proclamer trop sage. Il est des choses qui ne changent pas. Les verres se vident et l’on décide de tirer à la courte paille celui qui devra se lever pour payer la nouvelle tournée. Jeu à la con auquel je perds tout le temps et c’est une fois avec la languette la plus courte dans la main que je dois me lever pour obéir à la décision de justice qui vient me tomber dessus. Heureusement dans la bande, on conçoit tous la pauvreté des autres et ramener de simple bière suffit. Evidemment, pour le bien de la vaisselle, du sol, des clients et de la sacro-sainte bière elle-même, ce n’est pas moi qui vais porter le plateau. A peine commandé, je le regarde partir en direction de la table tandis que je paye. La serveuse est trop occupée pour m’encaisser, je pourrais très bien me mettre à râler mais pendant qu’elle tarde à approcher, j’aperçois à l’autre bout du bar un de mes fantômes. A sa vue, un gros battement de cœur se rate. Ce n’est pas pour autant que je détache mes yeux d’elle. Louise parle. Elle parle beaucoup et a l’air très impliquée dans sa conversation. Maintenant que je sais qu’elle est là, je n’arrive même pas à rejoindre les autres. Je m’assieds plus tôt sur un de ces foutu tabouret, même après avoir été encaissée et je l’observe. J’observe tout, tentant de remarquer les changements qui ont du s’opérer en deux ans de silence complet. Je dois avoir l’air d’une malade mentale. Ce n’est que quand je me dis que je devrais rompre mon regard quelques secondes avant que quelqu’un n’appelle la police que je remarque la personne à ses côtés. Evidemment, elle ne parlait pas seule. S’eusse été trop beau. Elle est jolie la fille. Voilà que je m’attarde sur elle. Mais jolie, c’est peut-être tout ce qu’elle est. Comme beaucoup de personne avant elle, je la hais sans la connaître pour être à cet instant en train de parler avec Louise. Jalousie dévorante. Mon estomac fait des nœuds tandis que j’enrage. Est-ce possible de pouvoir ressentir ce genre d’émotion alors que cela fait des mois que cette vois s’est tué dans ma tête. J’espère naïvement qu’il ne s’agit que de deux amis, mais non le contact des mains et des yeux m’indiquent le contraire. La jalousie reprend sa place. Ou alors, peut-être n’est ce que de la colère, ou de la déception de ne pas avoir été vu à mon tour, ou même du regret de ne plus être à cette place. Je l’ignore. Je vois tout. Le pire surtout. Ce n’est pas le moment d’y réfléchir puisque la jeune femme en question vient tout juste de quitter ma Louise pour probablement aller se rafraîchir. Elle a eu tort. Si le monde devait enseigner une chose, c’est qu’on ne peut pas laisser Louise au coin d’un bar avec l’espoir idiot de l’y retrouver au retour. Un billet sur le bar. Deux chopes de bière dans mes mains. Et mes pieds me guident sans que je m’en rende compte vers elle. Je me dis presque que j’aurais enfermé l’autre greluche dans les toilettes. Je le ferais bien d’ailleurs, mais trop tard mes pieds ont avancé et lorsqu’ils s’arrêtent je ne trouve que le temps de poser une des chopes devant elle en disant. « Te voir avec quelqu’un, ça me fait toujours le même effet. Cette fille je ne la connais pas mais ça doit bien faire une demi-heure que je retourne tout un tas de scénario macabre à son égard. Bref, je devrais commencer par le plus important. Bonsoir. Tu vas bien ? » Finalement, je m’assieds en espérant que l’autre désespère. On peut toujours rêver.
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MessageSujet: Re: november rain † Louise   november rain  † Louise EmptyLun 20 Mai - 0:08

Tu es tranquille dans ce bar avec une demoiselle rencontrée il y a quelques jours seulement. Peut-être plus. Peut-être moins. Tu n’es vraiment pas du genre fixe et des personnes tu en vois, beaucoup, dans ton studio, dans ton lit ou celui de tes conquêtes. Vous buvez sans réelle raison en dehors de passer du bon temps, pour changer. Non, cette fille n’est pas une de tes « protégées » du studio. Et oui, tu as une idée bien précise de comment la soirée va se terminer. Et de toute façon, tu as très souvent ce que tu désires. Elle n’a guère le choix. Enfin, la brunette ne semble pas s’en plaindre non plus. Vous riez. Vous parlez. Vous buvez. Que demande le peuple ? La demoiselle s'en va, mais elle reviendra dans pas longtemps. Pas de quoi s'alarmer. En somme tu vas finir ton verre, puis vous aller décamper d'ici. « Te voir avec quelqu’un, ça me fait toujours le même effet. Cette fille je ne la connais pas mais ça doit faire une demi-heure que je retourne tout un tas de scénario macabre à son égard. Bref, je devrais commencer par le plus important. Bonsoir. Tu vas bien ? » Une voix que tu pourrais reconnaître entre plusieurs. Pas besoin de sursauter. Tu as un sourire amusé sur les lèvres. Naïs et sa jalousie t’étonnent encore. Pourtant, tu es loin de les avoir oubliés, elle et son caractère de chien, au cours de ces deux dernières années. Elle vient de se pointer sous ton nez, comme si de rien n’était. Alors que merde, ça fait deux ans que vous ne vous êtes pas vues (ou du moins en ce qui te concerne) et encore moins adressée la parole.

Il y a deux ans.
Vu la façon dont tu l’avais mise à la porte, tu t’étais demandée au début si vous finiriez par vous accepter de vous parler une nouvelle fois. Au final, ce fut silence radio pendant plus de sept cents trente jours. Aujourd’hui, tu n’attends plus rien. Cependant, elle est là. Face à toi. Avec deux bières dans la main. Tiens, quelque part, elle est trop gentille cette petite blonde. Elle tombe bien, tu commences à être à sec. Évidemment, tu ne vas pas te douter qu’elle n’est pas seule ici et que les chopes ne sont pas pour vous deux en souvenir du « bon vieux temps ». Mais tu te sers tout de même sans oublier de la remercier.

Naïs ou peut-être la seule personne capable de changer le cours de ta soirée. « J’allais bien, merci. Et toi ? » Commençons par les politesses, sans oublier d’accentuer le mot adéquat et sans hausser le ton non plus. Oui, allais. Parce qu’avec Naïs, ça ne se limitera pas à une simple et calme conversation. D’autant plus que tu lui en veux encore terriblement. Enfin non, c’est plus compliqué. En réalité, c’est ta stupide jalousie qui te dicte cette pensée : « non mais c’est obligé qu’elle t’ait trompée, tu dois le faire. » Il est fort probable que tu sois toujours attirée par Naïs, mais il est aussi fort probable que tu sois jalouse de ce qu’elle fait ou a fait tout ce temps passé. De la même façon, tu trouves son arrivée déplacée. En effet, tu allais parfaitement bien jusqu’à ce qu’elle arrive, bien que tu sois en quelque sorte… flattée par la jalousie. Preuve que vous n’avez pas tant tourné la page que vous le prétendiez. « Tu comptais lui faire quoi au juste, à cette pauvre fille ? La noyer ? Tête première dans la cuvette des toilettes ? » Tu hausses un sourcil, vraiment amusée cette fois. T’aimerais bien savoir quels sont les scénarios macabres auxquels elle a pensé. Naïs l’intrigante. Tu en aurais presque oublié ta compagnie qui semble s’être égarée dans les toilettes. Et tu portes la bière, ou celle d’un de ses amis dans le fond, à tes lèvres, tout en attendant son exposé.
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MessageSujet: Re: november rain † Louise   november rain  † Louise EmptySam 25 Mai - 0:49

Elle n’est même pas surprise. Pas un sursaut, pas un regard de travers alors qu’elle n’a même pas encore porté les yeux sur moi. J’aime cet effet. Le fait qu’elle n’ait même pas à deviner qui est derrière parce qu’elle le sait déjà. J’aime le fait qu’elle sache avoir affaire à moi rien qu’en en entendant le son de ma voix. Quelque part, cela révèle que je suis toujours une part d’elle et qu’elle ne m’a pas oublié. Le genre de constatation dont mon égo pourrait avoir besoin. Que dis-je ? Le genre de constatation dont mon égo a besoin. Elle ne m’a pas oublié malgré deux années. D’un côté, cela me parait impossible dans la mesure où moi-même je ne l’ai jamais effacé de mon esprit. J’aurais beaucoup aimé plus proche d’elle à cet instant rien que voir si je suis encore capable de la faire frissonné d’un murmure. Enfin, il ne faudrait pas abusé non plus, deux ans c’est énorme. « J’allais bien, merci. Et toi ? » Et bim ! Dans ta face Naïs. Ou alors comment te dire que tu m’emmerde là. Peut-être que je n’aurais pas dû me surestimer dans cette histoire ? Mais bon, s’il y’a bien une chose que j’ai, c’est l’orgueil. Et malgré l’envie de lui retourner une réplique acerbe pour dévoiler que j’suis irritée, je souris et réprime toute envie. Après tout, je ne vais pas nous jeter dans une dispute alors que ça fait quoi ? 20 secondes qu’on a échangé notre premier mot. « oh, je vais m’en vouloir d’avoir fait disparaître un si jolie sourire. » La phrase paraît un peu lourde, digne d’un gros lourdaud de la drague mais je exactement que ça paraisse comme tel. Mes yeux se pose sur la chope de bière qu’elle attrape, puis je lance ironiquement. « Quoique, t’as trouvé comment remédier au problème. » Puis je m’installe plus confortablement. Avec un peu de chance, l’autre nana comprendra qu’elle n’a rien à faire ici et qu’elle peut s’en aller. « Tu comptais lui faire quoi au juste, à cette pauvre fille ? La noyer ? Tête première dans la cuvette des toilettes ? » Je la dévisage. Au lieu de mal prendre mon intrusion et ma jalousie, voilà qu’elle en rirait presque. Impressionnant comment les choses n’ont pas changé. A parier qu’elle est tentée de me tuer de jalousie rien que par plaisir. Je ne pourrais l’en blâmer, j’ai longtemps joué à ce jeu et il est toujours mon favoris. « A toi d’imaginer ce que je serais capable de lui faire pour la tenir éloigner. Cela peut aller de la laisser enfermée dans les toilettes à payer quelqu’un pour te la voler, ou même de venir moi-même te la voler. J’aurais été tordue, j’aurais sûrement choisi ce dernier scénario. Mais bon, il est vrai que j’ai surtout songé à la noyer, avant d’opter pour l’option qui ne me conduira pas en prison. Bref, j’ai décidé de venir, discuter avec toi, baisser ta garde, surveiller sa sortie des toilettes et te rouler une pelle sous ses yeux puis observer le résultat. » Je finis par hausser les épaules en buvant une gorgée de ma bière. C’est audacieux mais bon, dans le pire des cas Louise m’humilie et j’ai pas peur de la honte. J’ai pas peur de grand-chose en fait ce qui est exactement ce dont je devrais m’inquiéter. Puis je poursuis. « De toute façon, pour vous avoir observer pendant un moment, j’ai pas eu l’impression qui se passait grand-chose alors’ A moins peut-être que je me trompe et que la demoiselle et toi aviez plus en commun qu’un amour mutuel pour le plaisir saphique. Dans quel cas, je regrette mais je vais foutre en l’air quelque chose. » Oui, j’ai même le culot de lui dire que je foutrais en couple sa possible relation de couple. Sans raison apparente autre que ma jalousie. Comme quoi, elle aura rien eu à dire pour la faire ressurgir. « En gros, tu n’as pas très longtemps pour empêcher ça. »
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MessageSujet: Re: november rain † Louise   november rain  † Louise EmptyMar 28 Mai - 19:52

Tu te demandes déjà comment ça va se terminer cette histoire. Comme d’habitude ou vous avez chacune grandi de votre côté ? Tu n’admettras pas que tu es loin de l’avoir oublié, te demandant parfois ce que vous seriez si vous n’étiez pas jalouse. Oui, il t’arrive de prendre du temps et de réfléchir sur certaines relations, sur une relation en particulier. « A toi d’imaginer ce que je serais capable de lui faire pour la tenir éloigner. Cela peut aller de la laisser enfermée dans les toilettes à payer quelqu’un pour te la voler, ou même venir moi-même te la voler. J’aurais été tordue, j’aurais surement choisi ce dernier scénario. Mais bon, il est vrai que j’ai surtout songé à la noyer, avant d’opter pour l’option qui ne me conduira pas en prison. Bref, j’ai décidé de venir, discuter avec toi, baisser ta garde, surveiller sa sortie des toilettes et te rouler une pelle sous ses yeux puis observer le résultat. » Tu exploses de rire en imaginant chacun des scénarios : tu n’attendais rien de plus, rien de mieux de sa part. Cette fille est décidément irremplaçable, même si vous êtes chiantes une fois ensembles. « Je vois que tu n’as pas changé. Ce qui est bon signe quelque part. Sauf que tu te plantes quelque part, elle n’est pas à moi. » Elle. Un mot que tu t’abstiens de rajouter. Tu as beau avoir mis fin à votre relation, à avoir mis Naïs à la porte de chez toi froidement, puis ne pas l’avoir revu ces deux dernières années, elle demeure ton unique relation exclusive. Elle sera certainement la seule. Du coup, tu le considères toujours comme tienne. D’une certaine façon et désormais consciente depuis quelques minutes que ça exploser tôt ou tard. « De toute façon, pour vous avoir observer pendant un moment, j’ai pas eu l’impression qui se passait grand chose alors’ A moins peut-être que je me trompe et que la demoiselle et toi aviez plus en commun mutuel pour le plaisir saphique. Dans quel cas, je regrette mais je vais foutre en l’air quelque chose. » Tu hausses un sourcil en portant la pinte à tes lèvres. « En gros, tu n’as pas très longtemps pour empêcher ça. » Un fin sourire s’étire sur lesdites lèvres dénuées de mousse (tout un art) : tu prépares quelque chose.

En réalité, tu as deux idées. La laisser faire ou prendre le dessus. Tu as envie de rentrer dans son jeu, t’assurer que Naïs tiendra parole. De la même façon que tu aimes décider, agir. Une gorgée de bière avant de mettre l’un de tes plans à exécution. « Cinq, quatre, trois, deux… » Tu décroches ton regard de celui de la blonde, un peu à contre cœur, et tournes la tête en direction des toilettes. Ta conquête de toute à l’heure revient vers vous. Elle fait déjà la gueule en voyant que tu l’as vite fait « remplacée », bien qu’en vérité tu n’aies pas eu tant le choix que cela, enfin tu ne vas pas t’en plaindre non plus. À l’instant où tu t’apprêtes à dire un, tu retournes vers Naïs : c’est toi qui va « rouler une pelle » sous les yeux de la brunette, mais si on te pose des question c’est bel et bien Naïs qui a foutu en l’air quelque chose. « Oh je suis désolée, je viens de retrouver une vieille amie. À une prochaine fois peut-être ? » Blême, confuse, perdue, la jeune femme tourne les talons et franchit la porte du bar avec cette expression sur le visage où tu as la sensation de lui avoir brisé le cœur. Dommage, tu ne connaissais pas encore son prénom. Il ne se passait pas grand chose en effet. « T’es contente ? » Louise ou comment opter pour la facilité et essayer de faire retomber la faute sur les autres.
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MessageSujet: Re: november rain † Louise   november rain  † Louise EmptyMer 5 Juin - 3:51

Je ne me rends même pas compte de combien mon arrivée peut être déplacée. Bizarrement, j’aurais pensé que Louise m’aurait remise à ma place dès que je me serais assise à ses côtés. Bien que, c’est ce qu’elle a fait avec son « j’allais bien » qui me reste toujours en travers de la gorge, mais je n’aurais jamais cru qu’elle aurait la curiosité de savoir ce que je serais capable de faire à son amie, ou même je n’aurais jamais pensé qu’elle m’aurait laissé placer quelques mots. Elle qui m’avait semblé si déterminée à ne plus m’avoir dans sa vie lors de notre dernière entretien, si j’avais su qu’elle fléchirait un jour, j’aurais probablement pas attendu deux ans. Je la regarde rire alors que sous des airs de plan pour faire fuir cette fille, je lui dévoile que je suis toujours aussi cinglée qu’avant. Moi qui pensais avoir grandi, l’apparition de Louise n’est là que pour me rappeler l’inverse. Je serais toujours là à fomenter des plans pour que personne ne la touche jamais. « Je vois que tu n’as pas changé. Ce qui est bon signe quelque part. Sauf que tu te plantes quelque part, elle n’est pas à moi. » J’hausse les épaules. J’évite de trahir tout réjouissement à apprendre qu’elles ne sont rien l’une pour l’autre. J’évite de me réjouir d’apprendre que personne n’a su devenir la propriété de Louise. Je fais la remarque que de toute manière, j’avais constaté qu’elles n’étaient pas aussi proches que ce que ma jalousie voulait me faire penser. J’essaie de paraître détachée, ce qui vaut pour le mieux je pense. Ce soir est un jeu, inutile de prendre les choses trop à cœur. Toujours avec nonchalance, je l’avertis de ce qui va se passer. J’vais très certainement précipiter la fin de son rendez-vous, sans remords.

« Cinq, quatre, trois, deux… » Elle commence un décompte. De quoi ? Je ne sais pas précisément mais à la vitesse où filent les secondes, je le saurais vite. Je bois ma bière, j’attends qu’elle dise « un » quand elle se met à regarder ailleurs. J’aperçois la dite »conquête » qui se dirige vers nous. Le temps presse avant qu’elle n’arrive à notre hauteur, il me faut m’en tenir à mon plan : embrasser Louise sous les yeux de l’autre. Mais à peine a-t-elle fini son décompte qu’elle agit plus vite que moi lorsque je me tourne vers elle. Finalement, elle m’a volé le baiser que je devais en premier lieu lui donner. Je ne m’en plains pas, un peu agacée de voir mon plan tomber à l’eau mais après tout, le résultat est le même. « Oh je suis désolée, je viens de retrouver une vieille amie. À une prochaine fois peut-être ? » Je reste sans un mot à observer la réaction de la fille. Tiens’ ça c’est ce que j’aurais du dire. C’est que je me serais même fait une joie d’annoncer à cette jouvencelle qui a eu la folle idée de poser ses yeux sur Louise. Elle part. Elle ne peste même pas. Elle n’a même pas l’air énervée. Juste un peu brisée. C’est ça qui est amusant, dommage qu’au final ce ne soit pas mon œuvre. « T’es contente ? » La question de Louise me sort de mes pensées. Sur le coup, je ne sais pas quoi répondre. Je suis trop déçue de ne pas être l’instigatrice de la peine de cette fille pour me réjouir de ne plus l’avoir comme potentielle concurrente. Si concurrence il peut y ‘avoir. « Et toi ? Tu as réussi à faire partir une fille ennuyeuse en te servant de moi, et en plus tu as le dernier mot. Tu dois jubiler non ? » Et la voilà, la face B de Naïs. Celle dont je suis si peu fière, j’aurais pu répondre « oui » et passer une bonne soirée, mais il y’a toujours ce trait de caractère qui revient, celui d’être mauvaise quand les choses ne se passent pas comme je le veux. Je me pince les lèvres tout en mesurant la connerie de ma réponse. J’ai peut-être un peu grandi, je sais quand je dis des conneries. J’ai plus qu’à tenter de rattraper le ton sec que je n’aurais pas du employer. « Enfin, le résultat est le même. Oui, je suis contente. Je me suis faite une ennemi mais ça valait le coup. T’étais sérieuse quand tu lui as dit « une prochaine fois » ? » Jalouse malgré tout, à peine. Mais j'ai besoin de savoir, pourquoi l'envoi t-elle sur les roses si elle a l'intention de la revoir ? Pourquoi me faire passer pour une méchante aussi ? Même si de tout évidence, c'est clairement ce que je suis.
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MessageSujet: Re: november rain † Louise   november rain  † Louise EmptySam 8 Juin - 20:46

Tu croises les jambes et ta main soutient ta tête comme si tu t’apprêtais à t’endormir. Tu feins l’ennuie à la perfection. Il ne manquerait plus que tu te mettes à bailler pour couronner le tout. « Et toi ? Tu as réussi à faire partir une fille ennuyeuse en te servant de moi, et en plus tu as le dernier mot. Tu dois jubiler ? » Tu grimaces. Naïs te connait définitivement trop bien. Ce qui est une bonne chose, tout en étant un mauvais signe. En effet, tu te délectes de ce moment, parce que tu en es maître. Tout un art. Tu lui réponds avec une grande légèreté, une grande banalité. « Un peu, oui. Enfin j’ai déjà fait mieux par le passé. » Un regard en coin, parce que chaque détail, chaque mimique compte. Tu as effectivement fait mieux le jour où tu as réussi à embarquer la jolie blonde dans ton histoire. Cependant, le jour où tu as voulu l’en éjecter et toutes ces fois où vous vous êtes déchirées furent les pires, d’une certaine façon. Tu adores la confrontation certains jours. Tu l’observes quelques secondes avant de repartir à la chasse avec tes yeux. « Enfin, le résultat est le même. Oui, je suis contente. Je me suis faite une ennemi mais ça valait le coup. T’étais sérieuse quand tu lui as dit « une prochaine fois » ? » Tu étouffes un rire, ce qui en dit long sur ce que tu penses. « Qui vivra verra », murmures-tu avec un haussement d’épaules. Tu n'arrives même pas à te fixer sur l'issue de la soirée, comment diable pourrais-tu savoir quand tu pourrais revoir cette pauvre fille contre laquelle vous avez comploté ? Quant aux ennemies, Naïs ne devait pas en être à une près. Toi non plus d'ailleurs. « Si tu es contente, je ne peux être que satisfaite de moi. » Tu soupires et cherches à attraper sa main. Au contact de son épiderme, tu te retrouves projetée ailleurs pour quelques secondes. C’est fou ce qu’elle t’avait manquée sans même que tu t’en rendes compte jusqu’à ce soir. Tu te mords la lèvre en te concentrant de nouveau sur elle : ce n’est pas le moment le plus adéquat pour retrouver tes vieux démons. « Chère Naïs… Pourquoi cette jalousie a toujours lieu ? » Souffles-tu en finissant ta bière. Ou comment lui dire implicitement qu’il serait temps qu’elle passe à autre chose, même si en réalité tu ne sais rien ce qu’il s’est passé dans sa vie depuis que vous vous êtes perdus de vue. Peut-être qu’elle avait réussi à tourner la page jusqu’à ce que le karma, ou le destin, ou peu importe la connerie de ce registre fasse en sorte que vous vous pointez dans le même bar. Après tout, ce n’est pas ce genre de lieux qui manque dans la capitale. Ou comment te dire à toi même qu’il serait aussi temps que tu fasses un choix : la maintenir à distance pour de bon ou te réjouir qu’elle soit venue interrompre ton ennuyante soirée. « Tu voulais quelque chose, sinon ? » Changement soudain de ton. Tu es plus sérieuse dorénavant. Tu hausses un sourcil. Tu sais pertinemment que Naïs est venue te rejoindre pour faire tomber à l’eau ton pseudo rencart. Pourtant, quelque part au fond de toi même, tu voudrais qu’il y ait une autre raison : recoller les morceaux sans les recoller pour autant. Qu’elle te dise une vérité qui n’en est pas une. Qu’elle finisse par se confesser au sujet d’une pseudo « aventure » inventée de toute pièce par ton imagination durant le peu de temps où votre relation fut exclusive. Sinon quoi, elle aussi devra aller s’occuper ailleurs.
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MessageSujet: Re: november rain † Louise   november rain  † Louise EmptyLun 10 Juin - 22:12

Elle le fait exprès. J’en suis presque sûre. Je la connais trop pour savoir qu’elle fait semblant d’être ennuyée, que c’est pas naturel et qu’elle veut juste me taper sur les nerfs en tentant de me faire croire que moi, je puisse un jour être une source d’ennui. Je n’y crois pas, ce que ne signifie pas que ça n’est pas en train de m’agacer. Pourquoi fait-elle ça ? Pour me faire enrager sûrement, et bordel ce que ça me fait mal d’avouer qu’elle y arrive. Je bois une gorgée de bière, comme si ça me calmera alors que non. J’essaie juste de ne rien transparaître, j’ai pas envie de lui faire plaisir. Je suis énervée. Elle m’utilise. « Un peu, oui. Enfin j’ai déjà fait mieux par le passé. » Ce détachement ne cesse de m’irriter. J’aimerais répondre mais je sais qu’il vaut mieux ne pas parler du passé au risque que plus rien n’aille entre nous. Notre passé est beaucoup trop explosif pour être abordé dans une conversation comme celle-ci, celle où on cesse le feu et entame les pourparlers. Je ne sais pas si c’est ce qu’on fait. C’est la jalousie qui m’a emmené là, mais maintenant ? J’aurais trop peur de lui avouer que je la considère toujours comme mienne, et là, ma fierté mal placée m’empêche de m’abaisser à un tel aveu. Elle n’a qu’à agir comme si je l’emmerdais. Elle n’a qu’à ne pas paraître aussi détachée. J’en viens à changer de sujet, ce qu’il faut pour qu’elle ne parvienne par asseoir quelconque domination sur moi-même si à ce stade de la conversation, je suis faite. C’est ça d’être jaloux et mauvais au point de ne plus pouvoir le gérer. « Qui vivra verra » dit-elle en étouffant un rire. Mouais, en gros je viens de me faire une nouvelle ennemie, ça serait pas important si j’étais de ne jamais la revoir à ses côtés. M’enfin, on verra plus tard. « Si tu es contente, je ne peux être que satisfaite de moi. » Mouais. Alors pourquoi t’agis comme si tu t’en foutais ? Surtout que je sais que c’est pas vrai, mais je peux y jouer aussi. Au détachement. « Le sois pas trop, je suis contente qu’elle se soit barré. Mais ça me fait chier comment t’as agis. Point barre. » Aussitôt dit, aussitôt regretté ; mais je ne fais même pas un pincement de lèvre pouvant faire transparaître cette pensée. Même chose lorsqu’elle attrape ma main pour la serrer, je reprends ma main et rejette ce contact. Un caprice de ma part qui n’a pas lieu d’être. C’est ça d’être avec elle, j’agis toujours stupidement. « Chère Naïs… Pourquoi cette jalousie a toujours lieu ? » demande-t-elle en réponse à ma remarque odieuse. Comme si cette question avait une réponse. Comme si j’allais pouvoir y répondre sans tomber dans un trou empli de connerie telle que la niaiserie. Comme si j’allais pouvoir y couper ne pas passer pour une idiote. Je tourne mon visage vers elle pour la regarder dans les yeux, c’est si sérieux soudainement. « Parce que. » Réponse insuffisante. Je le vois bien à ses yeux, mais qu’est ce que je pourrais répondre sans me mouiller ? Rien du tout. « Honnêtement, c’est juste que je ne pense pas qu’un jour, je puisse te voir avec quelqu’un d’autre. Mais si l’on n’est censée ne plus rien representer l’une pour l’autre, j’aurais toujours envie de noyer dans la cuvette la fille qui s’approchera trop. Je sais pas à quoi c’est dû. Probablement, parce que je suis une personne malsaine et possessive, qui ne supporte pas d’être remplacé par qui que ce soit. Ou alors, parce que j’estime qu’il n’y aura jamais mieux que moi pour toi, malgré tout ce que je t’ai fait. M’enfin, ça doit même pas avoir de sens ce que je dis. Et je sais, pas besoin de me faire un discours, je ne suis qu’une débile qui aurait du prendre sa bière et rejoindre les autres demeurés à sa table, mais voilà, je pouvais pas c’est tout. Et je pourrais jamais, les choses sont comme ça. » Le « parce que » résumait hyper bien la situation en fait. Parce que j’ai pas évolué en deux ans. Parce que la jalousie fait partie intégrante de ma personnalité. Parce que Louise est à moi. C’est dur d’avoir à expliquer tout ça. Je reprendrais bien une bière sur le coup, mais ça serait une erreur, j’ai déjà plus vraiment les idées claires. « Tu voulais quelque chose, sinon ? » A part faire fuir l’autre sa**pe ? Non, je ne pense pas. Elle est plus sérieuse subitement. Ma réponse qui aura eu cet effet ? Ou alors, on en est plus à s’vexer pour cette histoire de manipulation ou de nana. « Juste savoir comment tu vas. Ce que tu deviens. Comment tu as évolué. Si tu es heureuse. » Je réponds tout bas, après tout, je n’ai plus rien à vouloir d’elle qu’elle voudrait m’accorder, si ?
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MessageSujet: Re: november rain † Louise   november rain  † Louise EmptyMar 18 Juin - 21:00

Et quand bien même tu feins un pseudo ennuie à la perfection, tu réfléchis pas mal tout en te doutant qu’elle est en rogne la blonde sous ton nez – autre chose que tu savoures sans le cacher.
Tu n’aurais jamais cru que vous soyez capables de vous montrer aussi civilisées pendant autant de temps, même s’il ne s’agit que de minutes. Évidemment, tu avais cherché à l’évincer de ta vie, tu étais (peut-être) parvenue à lui faire croire que c’était ton désir, mais quelque part, tu te doutais que vous finiriez par retomber l’une sur l’autre. C’est peut-être une grande ville, tu revendiques haut et fort ton indépendance, mais il y a quelque chose. Un quelque chose sans nom, sans explication. Un de ces quelques choses qui vous tombent dessus sans crier gare. Tu ne parleras jamais de destin, car si ce dernier existe, c’est un sacré connard de te condamner aussi jeune. « Le sois pas trop, je suis contente qu’elle se soit barré. Mais ça me fait chier comment t’as agis. Point barre. » Toi également ça te faisait plus ou moins chier sur le coup qu’elle pointe son petit minois ce soir, aussi adorable soit-il. Sauf que pour une fois, tu ne rétorques rien. Tu pourrais élever la voix, montrer que tu sais être aussi sèche. Que nenni. Tu n’y vois pas d’intérêt. « Parce que. » Tu clignes des yeux. Deux mots ? « Elle est sérieusement là ? » Pendant cinq secondes, tu es persuadée que tu vas devoir te contenter de cette réponse. T’es même à deux doigts de ricaner. Et elle te donnera la réponse aussi tôt. Comme si elle savait encore lire en toi. « Honnêtement, c’est juste que je ne pense pas qu’un jour, je puisse te voir avec quelqu’un d’autre. Mais si l’on est censée ne plus rien présenter l’une pour l’autre, j’aurais toujours envie de noyer dans la cuvette la fille qui s’approchera trop. Je ne sais pas à quoi c’est dû. Probablement, parce que je suis une personne malsaine et possessive, qui ne supporte pas être remplacé par qui que ce soit. Ou alors, parce que j’estime qu’il n’y aura jamais mieux que moi pour toi, malgré tout ce que je t’ai fait. M’enfin, ça doit même pas avoir de sens ce que je dis. Et je sais, pas besoin de me faire un discours, je ne suis qu’une débile qui aurait du prendre sa bière et rejoindre les autres demeurés à sa table, mais voilà, je ne pouvais pas c’est tout. Et je ne pourrais jamais, les choses sont comme ça. » Avec son « parce que », tu croyais avoir à faire à une gamine de maternelle. Avec ce grand discours, c’est la fille en plein milieu de sa crise d’adolescence. Vous savez à coups de « c’est ma faute », « je sais que ». Le tout agrémenté de beaucoup d’indécisions dans le lot. Étrangement, tu ne vas pas te moquer de ce qu’elle vient de dire. Tu ne trouves pas cela particulièrement touchant romantico-niais parlant. Tu prends sagement notes de chacune de ses phrases ainsi que de cet adjectif : possessive. À ta façon, tu apprécies, avant de revenir à la charge. Petit revirement dans votre conversation. Un haussement de sourcils. « Oh donc tu n’es pas venue seule. Parfait. Tu permets ? Je ne serai pas longue. » Tu as hésité un instant à la balader dans le bar avec toi, telle une marionnette, pour finalement la laisser prendre son mal en patience en compagnie du fond de sa bière. Après tout, elle pourra toujours essayer de se noyer dedans si elle trouve que tu prends trop ton temps. Tu mets de côté cette triste fin et te faufiles jusqu’à la table des fameux « demeurés » qui doivent lui servirent de potes. « Excusez moi, mais je crains que votre amie ne revienne. Elle vous souhaite une bonne soirée. » Une façon de les prier de ne pas venir vous déranger, peu importe le prétexte : pour la soirée, elle est tienne et sans l'avouer à quique ce soit (donc même pas toi), tu es sienne. Tu expédies le tout à une vitesse phénoménale. Vivre vite fait parti de ton crédo : il y a trop de choses à faire, vous n’avez pas la moindre idée. À défaut d’avoir encore cette fille chiante sous la main, Naïs sera contrainte de 1) rester avec toi ; 2) te distraire ; 3) ne pas trop te mettre en rogne. Tu refais le chemin inverse, sans la perdre du regard. Non, tu ne l’espionnes pas. Disons que d’une certaine façon, tu t’assures que Naïs ne trouve pas mieux ailleurs. Retour sur ton tabouret, tu fais signe pour que l’on vous resserve. Vous avez certainement des « tas » choses à vous raconter, ce serait navrant de vous déshydrater. « Et quand tu dis “malgré tout ce que je t’ai fait“ c’est une façon de te confesser ? » Et pendant que cette courte phrase coule entre tes lèvres, tu fronces les sourcils. Commençons par le sujet le plus délicat maintenant : non, dans l’immédiat ça ne te traverse pas du tout l’esprit qu’elle parle de sa jalousie.
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MessageSujet: Re: november rain † Louise   november rain  † Louise EmptyJeu 20 Juin - 4:28

Elle me fait chier. Clairement. Cette manie de faire genre qu’elle s’emmerde tout ça pour me faire sortir de mes gonds, parce qu’elle sait que ça marche. Elle sait comment je fonctionne. Elle sait que je déteste ça quand elle joue l’odieuse et à part lui faire remarquer et la rendre encore fière d’elle-même, je ne peux rien faire. Fait chier ! J’en viens presque à me demander ce que je fou encore là à dialoguer si c’est pour pour m’énerver. C’est pas l’envie qui me manque de me lever pour la laisser seule, son rencard maintenant parti j’en ai plus grand-chose à faire nan ? J’étais venu pour faire dégager l’autre guenon, et si je me casse elle ne pourra même pas me reprocher son départ, que je sache elle l’a fait partir seule, j’ai rien fait dans les gestes. Ouais, je devrais la faire taire en allant retrouver mes potes. Mais bien sûr, je ne le fais pas. Parce que je suis conne. Oui, très conne face à elle et que j’avais oublié ça. Puis aussi, on est un peu en train de vivre la scène que j’imagine depuis deux ans maintenant, celle où l’on se revoit et où on parle, parce que parler avec elle ça me manquait, et j’suis vraiment conne d’avoir cru que ça se passerait bien. Certes, comparé à d’autres conversations passées à détruire la vaisselle, ce soir ça se passe bien mais pas de la façon que je voulais. Et parce que j’ai bu, parce que bien évidemment il a fallu que je sois dans ce bar depuis un moment avant de la voir , il a donc fallu que je sois déjà alcoolisée en me pointant devant, je me retrouve maintenant dans un monologue de conneries, confessions et déclarations. C’est bien ma veine. Et je ne m’arrête pas, je réalise la chose à la fin quand le silence plane. Je réalise le rapport de force qui s’est installé, ma position de dominée et voilà encore un truc qui m’énerve. Il serait peut-être temps d’arrêter de me rabaisser nan ?  « Oh donc tu n’es pas venue seule. Parfait. Tu permets ? Je ne serai pas longue. » Est-ce que j’ai le choix ? T’façon elle est déjà partie le temps que je lui réponde et je profite de cette absence pour rassembler mes idées et faire un point sur la situation. Putain, ça serait vraiment le moment de me barrer. Effacer ce truc de son visage, ce sourire, cette mine d’être en train de mener la danse, cette joie de me voir me heurter à des murs. Ouais, ça serait vraiment le moment. Mais je ne veux pas qu’elle se dise que j’ai fui. Là, il est question de ma fierté à moi et même si elle en prend un sacré coup depuis quelques minutes maintenant, je pense qu’il y’a toujours un moyen de rattraper ça. On va se mettre en forme pour le deuxième round. De loin, je l’observe en train de parler à mes amis. Bien sûr, l’envie de savoir ce qu’elle leur dit me taraude, si elle leur raconte des trucs ou leur pose des questions. Puis au pire, je peux aussi en avoir rien à foutre, parce qu’au point où j’en suis, cela vaut mieux. Faut que je me calme. Puis elle revient et commande une nouvelle tournée. Sur le coup, je me jure d’y aller mollo, ça serait dommage que trop d’alcool continu à me faire dire des conneries. « Et quand tu dis “malgré tout ce que je t’ai fait“ c’est une façon de te confesser ? » Et bien, elle ne perd pas de temps. Je suppose que maintenant il est bien trop tard. Sa question me force à sourire pour ne pas perdre la face. J’en viens à l’imaginer à perdre la raison sur cette histoire. J’hausse les épaules, joue l’indifférence, la fille qui sait rien. « Parce que j’ai besoin de me confesser de quelque chose ? Il me semble qu’on s’est quitté sans secret. » Enfin, qu’elle m’a foutu à la porte sans rien vouloir savoir mais on ne va pas entrer dans des précisions inutiles. « Je vois, tu es toujours bloquée sur ce mec, comment il s’appelait déjà ? » Je fais mine de réfléchir, en vérité j’ai jamais oublié ce mec.  « Derp ouais. Je n’ai rien à ajouter de plus que la dernière fois. A vrai dire, quand je mentionnais ce que j’ai pu te faire, je parlais des crises de jalousie, toutes ces disputes qui nous gâchait la vie. Mais je connais ce regard, qu’est ce que tu attends de moi ? » Un sourire en coin. Enfin, j’arrête de me morfondre.
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MessageSujet: Re: november rain † Louise   november rain  † Louise EmptyDim 23 Juin - 12:49

Il fallait s’y attendre, tu es partie au quart de tour. Dès le moment où elle s’était installée à la place de ton ex-conquête du soir, tu savais que tout n’allait pas se dérouler de façon mignonne, adorable, niaise ; que vous n’alliez pas vous faire une grande et « belle » déclaration d’amour. Une sorte de mise au point « cœur à cœur », mais plus du point de vue franchise qu’autre chose. Cependant, tu n’avais pas songé une seconde que tu serais capable de remettre cette histoire sur la table. Sans nouvelle de Naïs, c’était enterré, presque oublié. Tu faisais autre chose. Tu tentais de te changer les idées. « Parce que j’ai besoin de me confesser de quelque chose ? Il me semble qu’on s’est quitté sans secret. » Tu conçois que tu l’as mise à la porte rapidement, sans avoir attendu qu’elle s’explique ou mette la situation au clair, alors non ce n’était pas « sans secret ». Tu te retiens pour ne pas partir en vrille, bien que oui, ce soit en grande partie de ta faute. Mais voilà, t’es Louise et tu t’arranges toujours pour reporter les fautes sur le dos des autres. « Je vois, tu es toujours bloquée sur ce mec, comment il s’appelait déjà ? » Elle se fout de ta tête ou bien ? Tu manques de t’étouffer à l’idée qu’elle puisse réfléchir à la question. Son nom a tellement raisonné dans votre ancien « chez vous » redevenu ton chez toi depuis. Derp. Derp. Derp. Tu l’as croisé quelque fois. Son nom ainsi que sa tignasse blonde te rendent littéralement malade. « Derp, ouais. Je n’ai rien à ajouter de plus que la dernière fois. A vrai dire, quand je mentionnais ce que j’ai pu te faire, je parlais des crises de jalousie, toutes ces disputes qui nous gâchait la vie. Mais je connais ce regard, qu’est-ce que tu attends de moi ? » En temps normal, la situation devrait être inversée : Naïs devrait avoir le dessus, tu devrais commencer à culpabiliser ou quelque chose dans ce style. Tu devrais la croire, t’excuser, chercher au moins à te repentir parce que tu as tiré des conclusions trop hâtivement. Une fille censée préfèrerait mettre à terme à la nouvelle tournure de la discussion, histoire de recoller les morceaux et retrouver celle qui l’avait manquée – parce que oui, elle t’a forcément manquée au cours de ces deux dernières années, peu importe les disputes et les fameuses crises de jalousie. Sauf que tu es trop bornée à vouloir avoir raison, avoir le dernier mot dans une conversation. « J’attendais juste que tu dises enfin la vérité, mais tu ne sembles pas résigner à le faire depuis tout ce temps. À croire que tu n’en as pas eu assez pour y réfléchir. Alors… Je n’attends plus grand chose. Admettons que nous nous sommes quittées sans le moindre secret. J’accepte les excuses pour les crises, au fait. » Tu as un peu haussé le ton et pesé chacun de tes mots. Tu descends une grande gorgée de bière d’un trait et saute du tabouret. Autant mettre fin à ça avant de vous donner en spectacle face aux quelques clients restants, non ? Voilà, Naïs est parvenue à ses fins : elle t’a faite craquer. « Tu peux donc retrouver les demeurées qui te servent d’amis, ou Derp, je m’en contrebalance. » T’as parlé trop vite : t’es loin de te moquer de la façon dont elle compte terminer sa soirée. Ses amis ? Pourquoi pas. Une autre fille ou même Derp ? Hors de question, même deux ans plus tard. Cette idée te rend furieuse. Tu en soupires et fronces les sourcils. Tu glisses un billet sur le bar pour régler votre consommation et sans même prendre le temps de terminer la tienne, tu enfiles déjà ta veste sur tes épaules. Tu dis attendre des excuses de sa part, quelque part, tu souhaites que Naïs te coupe dans ton élan, te secoue et arrive à caser lesdites précisions que tu ne lui as pas laissé le temps de sortir. « C’était un plaisir de te revoir Naïs, vraiment. Tu m’avais manquée, tout de même. » Tu lui susurres ces quelques mots au creux de l’oreille qui sont loin de former un mensonge malgré le ton que tu as eu avec elle.
Toujours pas d’excuse à l’horizon.
Tu n’admettras pas, non plus, qu’en plus de sa présence, sa jalousie t’a manquée : la sensation d’appartenir à quelqu’un, malgré ton besoin de liberté, te manque.
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MessageSujet: Re: november rain † Louise   november rain  † Louise EmptyLun 8 Juil - 23:36


Dire son nom à haute voix, ça la titille. Je le sais bien et dire que la réponse était sous mes yeux pour lui retirer ce mauvais sourire qui me déstabilise autant depuis tout à l’heure. Je n’avais qu’à parler de lui, ce Derp dont le nom n’avait cessé de résonner dans les murs de notre appartement. Ce nom que je fais semblant d’avoir oublié parce qu’il est bien difficile d’oublier l’existence de celui qui aura causé autant de dégâts dans une vie. Quoique moi qui sais la vérité, je sais aussi qu’il n’est que le bouc émissaire de cette histoire, celui qui n’aurait pas du être là car cela reste moi qui aura tout détruit. Mais de là à l’avouer devant elle, il y’a un pas que je ne ferais pas. Je suis idiote, plutôt que d’avouer et tenter de sauver ce qui reste – parce que oui, il y’a des restes à sauver, mettre un vrai point final à cette histoire me dérangerait – je préfère m’entêter dans cette bête histoire de fierté,  de qui a raison et qui domine et comme elle craque, je le vois dans son regard.  J’ai de quoi me réjouir d’être en train de gagner. Une victoire bien amère, une victoire tout de même. La maturité n’est visiblement pas pour tout de suite. « J’attendais juste que tu dises enfin la vérité, mais tu ne sembles pas résigner à le faire depuis tout ce temps. À croire que tu n’en as pas eu assez pour y réfléchir. Alors… Je n’attends plus grand chose. Admettons que nous nous sommes quittées sans le moindre secret. J’accepte les excuses pour les crises, au fait. » La vérité ? Elle est trop chère. Je suis comme coincée, absolument pas prête à payer mes erreurs et puis si je disais la vérité, ça serait vraiment terminé. Peut-être que ça l’est déjà, depuis deux ans. Mais quelque part, je me dis que si ça avait vraiment été fini, je serais en train de tout dire là, nous aurions une discussion d’adultes qui mettent tout à plat. Mais là, maintenant, je ne sens pas que ça se soit terminé, deux ans, c’était qu’une pause. C’est dans les gestes, dans les paroles dans l’atmosphère, c’est pas fini. Alors je devrais tout foutre en l’air ? Sauver les meubles, c’est qu’il faut dire nan ? « Tu peux donc retrouver les demeurées qui te servent d’amis, ou Derp, je m’en contrebalance. » Elle part, je la regarde se lever et prendre sa veste pour quitter le bar. Ca sonne faux dans sa voix. Du moins, je l’espère. J’espère qu’elle ne souhaite rien de ce qu’elle dit. J’espère qu’une phrase pourrait trahir ce qu’elle pense plutôt que de me laisser là à me faire des films. Puis elle commence vraiment à partir, paye et moi j’observe sans vraiment y croire, comme si elle ne tentait que me mettre un coup de pression. Le pire, c’est qu’elle y arrive. « C’était un plaisir de te revoir Naïs, vraiment. Tu m’avais manquée, tout de même. » La phrase vient. De quoi me faire espérer qu’elle le pense, après tout si la menteuse c’est moi c’est qu’elle dit vrai. Ca serait plus simple si j’étais capable de tels aveux. J’attrape son bras avant qu’elle part. Le geste est brusque, un peu violent. Je l’attrape pour l’empêcher de faire un pas de plus. La retient, toujours aussi fort. J’ai un peu peur de lui faire mal encore plus peur qu’elle parvienne à se dégager. « Tu es sûre de vouloir partir ? Tu ne sais même pas quand on se reverra. Ca serait dommage que ça n’arrive jamais ou qu’on doive encore attendre. Puis, c’est bête de partir comme ça juste parce que j’ai toujours pas envie de donner raison à tous les films que tu t’fais dans ta tête. » Ouais, ouais, c’est moi qui fait des leçons de vie. T’façon c’est toujours comme ça. J’arrive toujours à maquiller le fait que c’est moi qui me comporte en enfant. « Sérieux. Tu me dis que ça te fait plaisir que je sois là et tu te casses. T’es pas un peu contradictoire là ? En plus, j’suis sûre que t’es allée voir mes potes pour leur dire de ne pas compter sur mon retour. Je te prive de ta copine, tu me prive de mes potes, logique nan ? C’est que t’avais l’intention de reste y’a dix minutes. Tu fais chier, tu prends la mouche alors que c’est toi qui amène le sujet sur le tapis. » Je commence à m’énerver, légèrement. Le ton n’hausse pas vraiment mais chacun c’est que dans 10 secondes ça sera fait. Je ne veux pas perdre ce calme si difficile à obtenir. Je la regarde dans les yeux, desserre un peu ma prise. «  Je veux bien te lâcher, mais avant je veux que tu me dises que tu mesure parfaitement le fait qu’on ne se verra plus jamais et que ça, ça sera notre dernière conversation. »
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MessageSujet: Re: november rain † Louise   november rain  † Louise EmptyMar 16 Juil - 22:49

Tu ne sais pas exactement s’il s’agit d’un simple coup de pression pour qu’elle se confesse ou fasse quelque chose, ou si tu en as tout simplement marre de la situation. Un peu girouette sur les bords, tu es partagée : tu as envie de rester ici parce que Naïs t’avais terriblement manquée, c’est peu de le dire, mais elle t’agace à ne pas vouloir te répondre, droit dans les yeux. Tu as beau prétendre que tu as le contrôle de la situation et du sang froid à revendre, ça te démange de te mordre la lèvre jusqu’au sang. Cette discussion tourne d’ores et déjà mal. Ça pue. Ça sent tu ne sais quoi, t’es loin de te douter qu’il pourrait s’agir d’adieux. Genre, les vrais adieux. Ceux où tu ne pourras plus prétendre être jalouse de la voir aux bras d’une autre ou d’un autre. Ceux où tu devras te contenter de continuer ton chemin comme si de rien n’était. Bref, pas comme aujourd’hui. Vous vous étiez dit au revoir. Bref, tu es loin de penser qu’il y aura un ultimatum d’ici quelques minutes. « Tu es sûre de vouloir partir ? Tu ne sais même pas quand on se reverra. Ca serait dommage que ça n’arrive jamais ou qu’on doive encore attendre. Puis, c’est bête de partir comme ça juste parce que je n’ai toujours pas envie de donner raison à tous les films que tu t’fais dans ta tête. » Tu n’as même pas eu le temps de faire un pas pour t’en aller que Naïs te retient déjà. Sur le coup, tu souris face à ce geste et ses premières paroles. Exactement le genre de réaction que tu cherchais chez elle. « Sérieux. Tu me dis que ça te fait plaisir que je sois là et tu te casses. T’es pas un peu contradictoire là ? En plus, j’suis sûre que t’es allée voir mes potes pour leur dire de ne pas compter sur mon retour. Je te prive de ta copine, tu me prive de mes potes, logique nan ? C’est que t’avais l’intention de rester y’a dix minutes. Tu fais chier, tu prends la mouche alors que c’est toi qui amène le sujet sur le tapis. » Tu acquiesces à chacune de ses affirmations. Pas question de renier quoique ce soit alors qu’elle a raison, qu’elle a vu clair dans ton jeu, entre autre. De toute façon, tu n’as jamais douté de l’intelligence de Naïs. Maintenant que tout est fini entre vous, depuis plus de deux ans, tu penses être capable d’entendre cette satanée vérité. Alors pourquoi continuer à ne rien dire ? Qu’est-ce qu’il y a en plus à perdre quand la confiance n’est plus au rendez-vous ? La possession ? Tssss… Cette fille, tu l’as dans le sens, il n’y a pas le moindre remède. « Je veux bien te lâcher, mais avant je veux que tu me dises que tu mesure parfaitement le fait qu’on ne se verra plus jamais et que ça, ça sera notre dernière conversation. » Alors tu la regardes comme une enfant qui vient de se faire punir de goûter ou prise en flagrant délit d’une énième connerie. You fucked up. Avec tes grands yeux et leurs petites étoiles. Prise sur le fait, tu en chies grave pour faire l’indifférente et reprendre de la hauteur. En un claquement de doigts, tu es redevenue cette gamine pourrie gâtée qui a ce qu’elle veut, quand elle veut. Putain Naïs, tu abuses ! Tu sais ? Elle n’a pas le droit, si ? Tu déglutis, parce que tu ne dois absolument rien laisser paraître, surtout pas devant elle. Après tout, tu peux toujours lui promettre que ce sera votre dernière conversation sans pour autant ne pas entretenir ta petite jalousie habituelle. À distance, disons. Attention, tu es presque à deux doigts de devenir une stalkeuse à ton tour. Cette fois, c’est à ton tour de prendre ton ex par le bras. Tu la tires un peu, de façon à ne pas lui faire mal, non plus, et l’entraînes contre toi. Tu ne cesses d’être égoïste. Pas moyen de te résigner à lui rendre cette foutue liberté. « Tu es certaine de ceux que tu veux ? » Tes lèvres effleurent les siennes, puis descendent le long de son cou, remontent. Un dernier baiser. Une sorte de baise d’au revoir, même si tu n’y connais absolument rien dans le domaine. « Plus la moindre crise de jalousie, hein ? » Pas de peine dans la voix, mais il y en a une tonne au minimum. Deep Down.
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MessageSujet: Re: november rain † Louise   november rain  † Louise EmptySam 27 Juil - 23:50

Ça sonne comme un ultimatum. De la façon dont je lui dis que ce sera probablement notre  dernière entrevue à la réponse que j'attends d'elle.  Il faut voir la vérité en face, on ne va pas se croiser par hasard dans un café toutes les semaines. Je dirais même que ça ne se reproduira certainement jamais. Je n’ai jamais eu de chance pour ce qui est de forcer le destin. Peut-être que ce soit est ma seule occasion. Ma seule occasion pourquoi ? Faire amende honorable, ou bien mettre fin à tout ça. Détruire ce que l’on a continué d’entretenir pendant deux années de silence. Je ne sais pas. Je suis juste consciente du fait que je ne veux pas qu’elle parte de suite. J’ai envie de la voir encore un peu, d’être assise à côté d’elle, même si c’est pour entendre ses reproches. Alors je la retiens par le bras, je serre jusqu’à me rendre compte que je lui fais probablement mal. D’un côté, elle ne sourcille pas. Elle affirme tout ce que j’dis, ce qui m’fait penser que peut-être je devrais la lâcher. Après tout, j’ai pas non plus l’intention de la retenir contre son gré. Juste, j’essaie de lui ouvrir les yeux. Histoire qu’un énième caprice ne gâche pas encore tout. Je parle de caprice ? Je suis pareil qu'elle. Je pourrais très bien être à sa place à vouloir partir pour qu'elle me retienne. Heureusement, malgré toute ma réserve et mon masque de "je m'en foutisme ", le faire ne me dérange pas. Disons que mon égo accepte de vouloir la retenir. Elle ne me dit rien. J'attends. J'attends d'entendre ce que je lui ai demandé: un au-revoir. Je suis obligée de me pincer discrètement pour ne pas montrer la tristesse ressentie à cet instant. Deux ans que je me dis que çan 'est pas fini tant qu'il n'y a pas eu de vrai au-revoir, et voilà que j'amorce le mécanisme. Je vais me sentir bien vide maintenant. Finalement, elle bouge. Elle m'entraîne vers elle. Je la laisse faire, comme si je ne répondais plus à moi même. C'est limite si mon regard ne la supplierait pas de m'emmener. Je veux pas que ça se finisse. Mais cette foutue fierté, elle m'empêche de le dire et ça fera une chose en plus avec laquelle je devrais apprendre à vivre. « Tu es certaine de ceux que tu veux ? » Elle m'embrasse. Je n'arrive même pas à réfléchir à la réponse à sa question. Son baiser, il a mauvais goût. Il a le goût amer de l'adieu. Pourtant il vient d'elle. Comme un truc délicieux et infect à la fois. Je suis sans mot, mes pensées se bousculent. Je frissonne lorsque son nez plonge dans mon cou. C'est toujours aussi chatoyant. Agréable sensation. Le genre qui ne me donne pas du tout envie de tout finir maintenant de suite. C'est une saveur retrouvée qu'on aimerait ne plus quitter, même si quelque part en soi, on sait qu'on est mieux sans. C'est cela, quelque part, nous sommes mieux l'une sans l'autre. Mais ailleurs, c'est une tout autre histoire. « Plus la moindre crise de jalousie, hein ? » Comme si j'étais capable de me débarrasser aussi facilement de mon pire défaut ? Je lève les yeux vers elle. Je n'arrive pas à le dire, j'ai peur que ça ne se voit. Je ne veux pas ne plus être jalouse. Je ne veux pas que Louise retourne dans la masse, qu'elle finisse pas avoir autant d'importance à mes yeux que le facteur. Je veux que Louise reste unique. Je me racle doucement la gorge, je ne vais pas rester sans voix. Je fais de l'ordre dans mes idées. "Louise, si j'avais su ne serait-ce qu'un jour ce que je veux, on en serait pas là. Et même, si un jour je sais ce que je veux, est ce que j'aurais la force de te le dire. J'en sais rien. Ce que tu dois te dire, c'est que je sais rien. J'ai toujours eu besoin de toi pour prendre les décisions. J'en prends plus depuis que t'es plus là. Alors, autant faire ce que toi tu veux, et moi je ferais avec. " J'hausse les épaules. Je peine à comprendre quoi que ce soit. Si seulement tout pouvait être plus explicite aussi, plutôt qu'hyper compliqué. On devrait être capable de se dire les choses comme elles sont, sans jamais rien craindre. Je n'arrive même pas à me résigner à lui répondre. C'est après un gros effort que je le fais. "Je garderais ma jalousie pour moi, promis. "
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MessageSujet: Re: november rain † Louise   november rain  † Louise EmptyJeu 1 Aoû - 18:06

Tu n’es plus si sereine que cela avec son ultimatum à la con. Tu n’es pas déstabilisée pour autant, bien que tu en demeures affectée, à ta façon. En réalité, les paroles de Naïs te donnent des pulsions quasiment meurtrières au lieu d’avoir l’intention de rembobiner le film. Disons que si tu avais le choix, tu l’étriperais sur place, dans l’immédiat, puis tu regretterais et rejouerais la fin de Roméo et Juliette en version « les lesbiennes du vingt-et-unième siècle ». Ouais quelque chose dans ce style te plairait bien, même si du coup tu dévoilerais ta possessivité envers la blonde.

Après avoir joué avec sa patience et son épiderme – bordel qu’est-ce que cela t’avait manqué, tu la fixes dans l’attente d’une réponse qui tarde un peu à venir, mains posées sur tes hanches. La sentence finit par tomber. « Louise, si j’avais su ne serait-ce qu’un jour ce que je veux, on en serait pas. Et même si un jour, je sais ce que je veux, est-ce que j’aurais la force de te le dire, j’en sais rien. Ce que tu dois te dire, c’est que je sais rien. J’ai toujours eu besoin de toi pour prendre les décisions. J’en prends plus depuis que t’es plus là. Alors, autant faire ce que toi tu veux, et moi je ferais avec. » Cette réponse te plait et te déplait, en même temps. Tu fronces les sourcils, puis retournes t’asseoir face à Naïs. Les prolongations sont de mises, tu vas également avoir besoin de te déshydrater. Tu t’esclaffes par la même occasion. Ne vient-elle pas, à l’instant, de te reprocher de ne pas savoir ce que tu voulais ? Mais pour le moment, tu ne rajoutes rien. « Je garderais ma jalousie pour moi, promis. » Tu portes un verre à tes lèvres. Tant pis si c’est celui de ton interlocutrice, ou celui que tu n’avais pas pris le temps de terminer, les lèvres sèches ne te siéent absolument pas. Quant à sa jalousie, il faut bien en parler avant de clore le sujet, tu l’aimes bien. À petite dose, tu gagnes de l’importance aux yeux des autres : Naïs jalouse de ton rapprochement avec une nouvelle conquête équivaut à « tu es importante à ses yeux ». « Et toi, tu ne serais pas aussi un peu contradictoire là ? Tu m’annonces que si je pars, on ne se reverra plus et là, tu me dis ne pas être capable de prendre une décision, tout seule. Bref, si tu me laisses le choix, je vais en profiter : tu peux compter sur moi pour que l’on se revoit… Sans pour autant attendre deux ans, comme la dernière fois. » Décision prise, dernière gorgée – pour de bon. Tu te lèves, effleures ces lèvres et ajustes ta veste. Tu t’apprêtes encore à faire demi-tour en direction de la sortie, puis lâches : « Passe une bonne soirée Naïs. Et à bientôt, évidemment. », petite phrase lourde de sens. Oui, petite, tu n’y manqueras pas. Oui, les retrouvailles se finissent souvent dans un même lit… Et ce n’est pas par volonté de « ne pas faire comme les autres » que tu ne l’invites pas… C’est ta stupide vie strictement privée qui t’en empêche. Tu n’avais pas prévu de sortir aussi tard ou de passer la nuit ailleurs que chez toi, et pas question que Naïs te voit ingurgiter toute ta batterie de médicaments. Vivre vite et en profiter, oui, mais tu tiens là encore à prolonger le temps et à en gagner le plus possible.
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» until heaven stops the rain (pacôme)

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