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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.

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 there's a party in my head and no one is invited (c)

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MessageSujet: there's a party in my head and no one is invited (c)   there's a party in my head and no one is invited (c) EmptyVen 17 Mai - 19:51

Son regard se dévie quelques instants sur cette foule mouvante qui les entourait. Il y avait ces individus dont Malo avait déjà oublié le prénom, des individus qui le laissaient indifférents, et ces autres. Ceux qu’il côtoyait dans son quotidien. Léo, Rémi, Timothé et Luc. Tous les cinq, ils s’étaient installés dans un coin, autour d’une table. Reclus de cette cacophonie nocturne, ils suivaient de loin les agitations festives de la nuit. Un petit rire muet s’échappa doucement entre les lèvres de Malo lorsqu’il vit Alexandre s’agitait dans tous les sens, brandissant au bout de son long bras un verre d’alcool qui se vidait peu à peu à chacune de ces agitations. Il beuglait à tue-tête « Eh, tu l’as vu ? (...) Mon cul ! ». L’humour potache de son ami ne laissait pas indifférent Malo. Bien au contraire. Ce dernier se pinça les lèvres afin d’éviter d’éclater de rire. « C’est vrai ce qu’il se dit ? ». La voix de Léo le sortit de ce spectacle grotesque qu’Alexandre lui offrit. Il arqua légèrement un sourcil. Léo et ses airs faussement mystérieux. Etait-ce vrai ce qu’il se disait ? Un petit air intrigué se peignit peu à peu sur le visage du breton. Sa main trouva le chemin de sa bière qui trônait sur la table en face de lui. Il porta à ses lèvres le goulot, buvant une brève gorgée. « Marie et toi, c’est fini. » reprit Rémi, d’un air détaché. Les regards curieux et interrogateurs de ses amis pendaient au bout de ses lèvres. N’attendant sûrement qu’une chose : qu’il confirme leurs pensées. Il agita la tête, quelque peu nerveux. Il avala, en manquant de s’étouffer, sa bière. Il était une chose dont Malo était certain. Il aurait voulu qu’ils abordent un autre sujet. Un autre sujet que celui de Marie. Marie. Pourquoi toujours parler d’elle ? « C’est… ». Il laissa sa voix en suspens, marquant une brève pause. « C’est compliqué… » souffla-t-il. Un brin d’hésitation s’était mêlé à sa voix. Malo n’allait évidemment pas entrer dans ces détails qui ne regardaient en soi personne. Ou tout du moins, juste elle et lui. Juste Marie et Malo, et personne d’autre. Ils n’allaient être que les spectateurs de ce spectacle idyllique qui prendra une fin, un jour. Comme toujours. Comme toujours, ils se contenteront de les regarder, de les observer, de les… admirer ? Mais les admiraient-ils encore ? Evidemment, oui. Tout du moins, il fera tout pour moi. Entre eux, ce n’était juste que… compliqué. Juste compliqué, et pas fini, n’est-ce pas ? Alors, pourquoi tant d’interrogations malsaines et curieuses ? « Tu n’nous prends pas pour des cons par hasard ? Il marqua une brève pause, avant de reprendre. Si c’était si compliqué que cela, tu essaierais de rattraper votre histoire, non ? Et elle ne serait pas dans les bras d’un autre là ? ». Malo resta un brin perplexe sur son ami qui venait de prendre la parole, avant de lancer de bref regard à droite, puis à gauche, de tous côtés. Marie ? Dans les bras d’un autre ? Là ? Elle ne devait pas être là. Pourquoi ? Un brin agacé, le jeune homme se leva de son siège. Il attrapa sa bière qu’il finit de boire d’une traite. Il pouvait entendre quelques chuchotements. « Il l’a énervé » avait dit Luc à Timothé. Peut-être avait-il raison. Ces quelques propos avaient eu l’honneur de l’énerver.

Marie était là. Et cette affirmation semblait improbable aux oreilles de Malo. Pour la simple raison qu’il ne l’avait convié. Peut-être que Rémi le faisait juste marcher. Qu’importe. Malo devait fuir. Fuir cette conversation au plus vite. Alors oui, il avait décidé de faire faux bond à ses amis et de les laisser en plan, comme quatre pauvres glandus. Tant pis. Tant pis pour eux. Malo trouverait bien un peu de compagnie chaleureuse, cette soirée-là. Il joua des coudes longuement entre les quelques danseurs qui s’agitaient bravement sur la piste de danse. Il lança quelques regards autour de lui. Peut-être que Marie était là. Vraiment là. Peut-être que Rémi disait vrai, finalement. « Hé, elle est où… » interrogea-t-il une danseuse sur la piste de danse, tant dit que sa voix s’élevait un peu plus. Elle est où… Marie. Il n’eut même pas le courage de finir de poser sa question lorsque son regard croisa celui de la douce Caetana. Tiens, elle était là. Cette pensée effleura l’esprit de Malo. Elle était là, Caetana. Pas Marie. Il attrapa le verre qu’elle avait entre les mains. Sûrement pas le premier de sa soirée, ni le second. « On va éviter des bêtises ! » souffla-t-il alors, un brin rieur. Malo ne gardait jamais un œil protecteur sur ses convives, en temps normal. Tout simplement, parce qu’il partait d’un simple fait : chacun était responsable de soi. Il n’était pas là pour faire la police, il était là pour s’amuser. Il sentit quelques temps le contenu du verre, avant de le boire d’une traite. L’alcool venait lui brûler le fond de la gorge. L’alcool lui fera certainement oublier sa conversation passée. Oublier. Oublier tout cela, oui. « Tu ferais mieux de venir avec moi, plutôt que de rester toute seule, ici. » souffla-t-il avenant. Cela n’avait rien d’un conseil, mais plutôt d’un ordre. Il n’allait pas la rester seule sur cette piste de danse improvisée. Surtout pas elle. Pas Caetana.
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Caetana Jordão
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Caetana Jordão
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MessageSujet: Re: there's a party in my head and no one is invited (c)   there's a party in my head and no one is invited (c) EmptySam 18 Mai - 2:08

Les soirées étudiantes, c’est un peu comme un bon shoot, ça te vide la tête, ça te fais tout oublier. Max, Porto, tes larmes et ta peine. Tu sais bien que ce n’est pas la meilleure des solutions pour toi, pourtant c’est sans aucun doute la seule chose que tu aies trouvé, tu soignes tes maux par d’autres maux. Au final t’es peut être un peu trop faible, tu aimerais être ce genre de personne qui affronte sans avoir peur, mais toi tu n’es pas comme ça et à ton grand regret tu ne le seras sans doute jamais. La musique te prends aux tripes, tu te laisses porter par l’ivresse, tu ne comptes même plus le nombre de verres que tu as pu boire, de toute façon là n’est pas le but de ta soirée. Tu y es seule et même si tu connais quelques personnes au moins de vue tu ne prends pas la peine de te rapprocher d’eux, à quoi bon ? Ils tenteront d’avoir une conversation avec toi et tu te renfermeras, c’est toujours comme ça que ça se passe.
Tu fermes les yeux un instant, ta tête tourne, tu sais que tu dois arrêter de te mettre dans des états pareils, t’as l’air tellement lamentable, pitoyable, tu tentes tant bien que mal de te lever te dirigeant vers la salle d’eau, un coup d’eau sur le visage et tu regardes avec dégoût dans le miroir cette fille qui a le maquillage qui coule, cette fille qui est au fond du trou et qui se demande bien si un jour elle pourra en sortir. Max te manque, c’est indéniable, tu te poses trop souvent la question de comment va être ta vie sans lui. Tu arrives toujours à la même conclusion, sans lui il n’y a rien, tu ne vois même plus les hommes qui s’intéresse à toi, tu as juste l’impression d’être un fantôme qui erre attendant de rejoindre son bien aimé. T’as pas envie de retourner à la civilisation, t’es bien là, seule dans cette salle de bain qui a des allures d’hôpital. Tu te laisses glisser contre le mur et fouille dans tes poches, tu attrapes, ton papier, ton herbe et tu te mets à rouler. La musique étouffée par cloison qui te sépare de la soirée tu profites de ce moment de répit, tu te doutes bien que personne ne fera attention à ton absence, de toute façon t’es venue seule à cette soirée. Tu pensais y trouver Malo mais tu ne l’as pas encore croisé, tu l’apprécie bien ce mec. Tu appuies ta tête contre le carrelage posé au mur et tu allumes ton joint. La fumée remplie tes poumons de ce poison que tu expulses par le nez.

Tu te décides enfin à rejoindre les autres, ton joint entre les lèvres tu traverses la foule en direction du bar, tu te sers un verre, tequila, le sang du diable. T’avales ton verre d’une traite, t’inspires un grand coup, ça brûle dans tout ton corps mais c’est tellement bon, tu te sens vivante, c’est malheureux mais c’est comme ça, il te faut ce genre de coup de fouet pour te ramener sur terre. Tu jettes ton joint dans un verre à moitié plein, tu ne sais pas à qui il est et tu t’en fous un peu, tu te ressers un verre de tequila. Tu vas t’assoir dans un coin et tu regardes autour de toi, les jambes croisées tu observes ces gens qui ont drôlement l’air de s’amuser, t’en serais presque jalouse pourtant tu sais bien que ça ne tient qu’à toi, il suffirait simplement que tu mets tes problèmes de côté et que tu profites, que tu prennes la vie comme elle vient mais ce n’est pas si simple. Tu passes replace une mèche qui te viens devant les yeux, t’as juste envie de prendre une douche tu te sens poisseuse, dégueulasse, tu te dégoûte. T’aperçois ce visage au loin que tu connais, t’esquisse un sourire, t’es bien contente d’enfin voir Malo. Plus il s’approche de toi plus ton sourire s’élargit, ça te fais tellement du bien de le voir, il attrape ton verre de toute façon t’as plus la force de résister « On va éviter les bêtises ! » tu continues de sourire t’as juste l’air conne comme ça avec ton sourire béat, tu n’as rien à dire, juste à acquiescer parce que tu sais qu’il a raison, c’est horrible, t’as l’impression de ne pas savoir te contrôler, t’as toujours besoin de quelqu’un tu ne sais pas te débrouiller seule et ça te bouffe. Max, Tiago, Malo, ils sont tous là à te protéger de tes conneries, de ta faiblesse, de ta fragilité, tu rêves tellement d’être une femme, une vraie, une femme forte qui n’a besoin de personne pour s’en sortir, une femme libérée. « Tu ferais mieux de venir avec moi, plutôt que de rester toute seule, ici. » tu sais bien que tu n’as pas à discuter avec Malo, que dans tous les cas il ne te laisse pas tellement le choix. « D’accord. » tu dis et te levant.
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MessageSujet: Re: there's a party in my head and no one is invited (c)   there's a party in my head and no one is invited (c) EmptySam 18 Mai - 13:46

La fuite était imparable. Fuir une conversation, fuir desdits amis, fuir ses problèmes, fuir les aléas de sa vie. La fuite, c’est lâche, très lâche. Trop lâche. A croire que Malo n’était pas aussi téméraire qu’il pouvait le laisser apparaître. Mais, on le faisait tous chaque jour. Chaque jour, on fuyait. Une personne, une conversation en détournant le sujet par exemple. Oui, on faisait tout cela, qu’on le veuille ou non. Tout cela n’était qu’une façon comme une autre de se protéger, de se recroqueviller un peu plus dans sa carapace palpable. Malo avait décidé de se taire, de jouer l’autruche et de terrer sa tête six pieds sous terre –voire même huit ou neuf pieds, s’il l’avait pu. Et dans cette fin de soirée, il mettra entre parenthèses cette conversation, ces mots, et les maux qui l’accompagnaient. Une fugue éphémère dans cette envolée nocturne festive. La fête. C’était cette échappatoire pour ces désillusionnés de la vie, de leur vie. Pour ces camés en mal d’amour. Pour ces pantins déçus. Et au cours de cette soirée, on oublie tout. On oublie tous nos soucis. Et on veut revivre. On veut se sentir vivant. Sa belle échappée s’arrêta nette lorsqu’il tomba nez à nez sur Caedana. Peut-être que s’il ne l’avait pas croisé, il aurait continué son chemin. Il aurait continué de la chercher, en vain. Elle n’était pas là, de toute façon. Ce n’était qu’une fabulation de Rémi pour le faire sortir de ses gonds. Mais Caedana était là, elle. Il n’était finalement plus si surpris que cela, de la trouver ici. Elle était devenue l’une de ces habitués de ces soirées éphémères. Elle aussi devait vouloir mettre une parenthèse à son train-train quotidien. A vrai dire, cela, il ne le savait pas vraiment. Peut-être avait-elle d’autres raisons à venir ici. Il ne savait pas trop à vrai dire. Tout cela n’était qu’un halo d’ignorance qui flottait tout autour de cette jeune fille. Autour de Caedana. Il n’avait eu aucune raison à rencontrer cette âme perdue. Le hasard l’avait mis au travers de son chemin, au cours d’une fameuse soirée. Ce soir-là, tout semblait être parti en sucette. Non, pas vraiment tout, à vrai dire. Il y avait eu quelques notes positives, malgré tout. C’était il y a de cela deux mois, ou peut-être trois. Malo avait toujours eu une très mauvaise notion du temps, et à cela, se couplait une mémoire qui lui jouait de vil tour. En soi, Malo ne savait pas grand-chose de cette jeune fille. Elle devait être malgré tout l’une des rares jeunes filles auxquelles il arrivait à accoler un prénom. Caedana. Quel drôle de prénom, s’était-il surpris à penser la première fois qu’il l’avait entendu prononcer ces quelques sons aux couleurs ibériques. Jamais, Malo ne lui avait fait subir un pseudo-interrogatoire, laissant sous-entendre de banales questions. Que faisait-elle dans la vie ? Quel âge avait-elle ? Où habitait-elle exactement ? Vivait-elle seule ou en collocation ? Avait-elle quelqu’un dans sa vie ? Avait-elle des amis en commun avec lui. Je ne sais pas était la réponse commune à toutes ces questions. Malo ne savait pas, et à vrai dire, il s’en fichait royalement de savoir tel ou tel détail. Certes, il aurait pu en déduire par lui-même qu’ils n’avaient pas d’amis proches en commun. Jamais, il ne l’avait vu auparavant être avec l’un des siens. Caedana était ce mystère. Cette douceur fragile, dans ce monde suintant le désespoir.

Un fin sourire se dessina sur les lèvres de Malo lorsqu’elle accepta de venir avec lui. Il faut dire qu’il ne lui avait pas laissé le choix. Elle venait avec lui, point. Il n’allait pas la laisser seule. Seule au milieu de ce tourbillon infernal. Il passa l’un de ses bras autour des épaules de la jeune fille, afin de pouvoir se dégager de cette masse mouvante sans même la perdre. Et il ne manquerait plus qu’un sale type vienne lui chiper Caedana, sonéchappatoire de ce soir. Malo ne le voulait pas, évidemment non. Mais personne n’osera lui faire de toute façon. Peut-être parce que c’est lui, parce que c’est Malo. Celui que l’on respecte. Celui que l’on écoute. Il s’arrêta quelques secondes, quelques minutes, au bar afin de commander une boisson. Ou plutôt deux, pour être plus précis. Deux boissons. L’une alcoolisée, et l’autre sans-alcool. Je vous laisse évidemment deviner à quelle personne sera destinée l’un ou l’autre de ces verres. Il venait de ponctuer sa demande d’un clin d’œil à la serveuse qu’il connaissait. Et sur ce bref intermède, Malo reprit la marche, en compagnie de Caedana. Tous deux s’échouèrent sur un ilot de tranquillité, reclus de cette foule agitée. Assis autour de cette table, il lança quelques regards autour d’eux. Il pouvait percevoir au loin de ses anciens compagnons de fortunes, entendre encore Alexandre s’égosiller à pleine voix au cœur de la piste de danse improvisée. Il secoua doucement la tête, avant de reporter son attention sur Caedana qui se trouvait juste en face de lui. « Tu viens souvent seule, dis-moi ? » lâcha-t-il, d’un ton totalement détaché. Venait-elle seule. Une question comme une autre. Une question banale. Une question à laquelle il aurait très bien pu trouver une réponse. Jamais, jusqu’à présent, il ne l’avait croisé accompagné d’une tierce personne. Pas une fille, ni un garçon avec elle. Il fronça quelque peu les sourcils, à cette réflexion. Vouloir s’amuser seul, quelle étrange idée. « On peut faire tout ce que tu veux… sauf danser », souffla-t-il en grimaçant. Ils pouvaient boire, écouter les déboires des uns et des autres, lancer quelques sarcasmes à ses âmes échoués au bord de la piste de danse, mais… pas danser. Non.
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