Nom complet ▲ Zoé Enora-Shaé Hastings. Ne me demandez pas d'où me viennent tous ces noms louches, j'en ai pas la moindre idée. Nous avons tous des noms étranges dans la famille. Sauf peut-être les garçons, qui ont échappé au grand délire des noms mi français mi inventés mi-américains. Lieu de naissance ▲ New-York, USA. Du moins c'est ce que l'on m'a toujours dit. En tout cas, j'ai été en orphelinat là bas, avant d'être récupéré par ces enfoirés. âge ▲ 20 ans, aux dernières nouvelles ! nationalité ▲Française et américaine, je possède la double nationalité. diplômes, études ▲ Je suis ne musicologie. Dans une fac banale. A vrai dire, mes parents n'ont jamais pris la peine de soigner les apparences avec moi, ou du moins, le moins possible. Donc pas de grande école ultra chère et ultra côtée pour moi! métier ▲ écrire ici. statut matrimonial ▲ Célibataire. En vérité c'est assez compliqué en ce moment pour moi. Vous savez quand ... Non vous ne savez pas, et vous vous en foutez sûrement, donc oubliez. orientation sexuelle ▲ Hétérosexuelle. Ayant à peu près tout testé (sauf les cadavres et les animaux) je peux dire que je suis assez pour la gente masculine. situation financière ▲ Riche. Très riche. Incroyablement riche. Heureusement d'ailleurs, sans ça je serais déjà morte. idole(s) de vie ▲ Sid Vicious? Il savait mettre le bordel avec grande classe. nombre d'amis facebook ▲ Beaucoup. Enormément. Les trois quarts, je ne les connais pas d'ailleurs. C'est ça d'être la fille d'une célèbre actrice et d'un politicien reconnu. On est adulé partout, poursuivi par des tonnes de paparazzis, et abordés dans la rue sans que l'on sache pourquoi. Et on a des tonnes d'amis. moyen de déplacement ▲ La voiture. Enfin, plus le métro mais j'ai quand même mon permis. groupe ▲ La Javanaise avatar ▲ Juno Temple crédits ▲ Bazzart&Tumblr&Moi

ton personnage se promène dans un supermarché lorsque soudainement, un homme avec une cagoule pointe son arme sur les clients en criant qu'il s'agit d'un hold-up. sa réaction? ▲

Partons du principe que je trouverais tout intérêt à me promener dans un supermarché, alors que des personnes, chez moi, sont payées pour acheter et préparer ma nourriture. Supposons toutefois que je m'y trouve au moment d'un hold up. (un hold up dans un supermarché, c'est un peu comme braquer la librairie du coin qui n'a aucun client mais bon, soit). La seule réaction que je pourrais avoir serait sans doute de me cacher. Je ne suis pas quelqu'un au fort potentiel héroïque, vous voyez. En vérité,je préférerais vendre mon âme au diable plutôt qu'intervenir dans ce genre de situation, c'est dire comme j'en ai la volonté ! Alors je me cacherais dans une rangée et attendrais que la situation s'améliore et que les braqueurs partent. Je ne serais pas non plus celle qui appellerait les secours, au cas où les braqueurs me surprendraient et décideraient que j'avais assez vécu.Je n'ai rien d'une lâche, ce n'est pas le problème, mais je pense que j'ai assez souffert pour en rajouter une couche par mon inconscience.

ton personnage se retrouve en plein milieu d'un énorme open house où il ne connait qu'une seule et unique personne. alcool à volonté, musique beaucoup trop forte, etcétéra. sa réaction? ▲

Voilà le genre de situation dans laquelle je me retrouve très souvent. Avec une mère actrice connue dans le monde entier, ce ne sont pas les invitations à des soirées qui manquent, spécialement des soirées de jeunes bourges qui ne cherchent qu'à se bourrer la gueule, se droguer et se péter les tympans à coups d'hardtech. Je n'aime pas ces soirées. Je les déteste même profondément. Parce que c'est exactement le genre de soirées où je vais trois fois par semaine, parce que je n'ai rien de mieux à faire pour tromper l'ennui et me changer les idées, après les problèmes incessants qui découlent de ma famille, de nos relations, de nos vies. J'ai appris à vivre grâce à l'alcool, au sexe et à la musique, et même si j'essaie de changer cette partie de moi, c'est toujours dans ce genre de lieux que je me retrouve, avec une ou deux personnes qui me sont vaguement familières. Alors je profite. Mais ne croyez pas que ça me plaît, bien au contraire. Ça me débecte, ça m'insupporte. Mais je le fais quand même, comme tout ce qu'il se passe dans ma vie, au final.

ton personnage est en couple et l'occasion de tromper son/sa partenaire -en ayant l'assurance que personne ne le découvrira un jour- se présente à lui. sa réaction? sa décision? ▲

Je n'ai jamais été amoureuse. Du moins, jamais de sentiments que je me suis avouée. Alors la décision est vite prise. Si j'ai envie de coucher avec la personne en face de moi, qui se trouve être l'objet de mes désirs, je couche avec cette personne. Que je sois en couple avec quelqu'un à côté importe peu, puisque de toute manière, je ne le resterais pas longtemps. Je ne le reste jamais longtemps.
Toutefois ... Il y a quelque chose. Admettons le temps de cette question que j'avoue, un court instant, être amoureuse de quelqu'un. Alors la tromperie, ce serait quelque chose qui ne pourrait pas être, jamais. Parce que quand les sentiments sont vrais, les miens, particulièrement, rien ne peut les défaire, qu'il soit beau, grand, musclé n'y change pas grand chose.

île déserte. pas de portable, pas d'ordinateur, pas d'amis, pas d'amoureux, pas vraiment de divertissement, et le tout pendant une semaine. sa réaction? se plaindre, se débrouiller? ▲

Toute seule pendant une semaine sur une île déserte? Mais c'est le rêve ! Plus de vie, plus d'ennuis, plus de problèmes ... Plus longtemps, ce serait un fardeau, mais une semaine, ce sont des vacances bienvenues! Débarrassée d'une famille de pourritures, de la fraternité malsaine, des examens, des amis qui n'en sont pas réellement ... Je pars quand? Non, sérieusement, je pense que je le vivrais mal au début. Même très mal. Mais dinalement, je trouverais toujours quelque chose pour m'occuper, comme dans Lost. On construit une maison, on cherche de l'eau, ce genre de trucs ... Je suis sûre qu'une semaine ça passe vite quand on passe sont temps à chasser pour pouvoir se nourrir.

ton personnage se promène dans la rue lorsque soudainement, un chaton abandonné et maigrichon lui fait les yeux du chat potté. (you know what i mean). sa réaction? ▲

Je n'aime pas les animaux. Mais vraiment pas. Sauf les chats. Les chats, ce sont les animaux de luxe des gens de luxe, en fait. Ils sont capricieux, certains ont un sale caractère, et généralement, les plus difficiles n'acceptent pas de manger n'importe quoi. J'aime les chats. Compliqués à comprendre et très indépendants. Alors, si j'en trouve un dans la rue, je le prends. Ca me ferait me sentir moins seule, tu sais. Puis, on ne sait jamais, le chat pourrait peut-être attaquer mon père lorsque ... Fin tu vois, ça peut-être utile.

aoutch, ton personnage se retrouve dans la rue. pas de job, pas d'appartement et pas d'argent.. et le tout du jour au lendemain. sa réaction? ▲

L'abandon. Je ressentirais l'abandon en premier. Et ça me ferait mal, très mal. Je m'apitoierais sur moi-même pendant environ dix minutes, me demandant ce que je deviendrais, comment j'allais faire pour me nourrir, pour survivre ... Puis je me relèverais. Et j'essaierais de voir le bon côté des choses. Il ne me toucherait plus. Jamais. Le bon côté des choses. Un seul. Puis j'essaierais de trouver des solutions, je m'arracherais les cheveux, je pleurerais, j'essaierais de joindre n'importe qui qui pourrait m'aider. Je frapperais dans les murs, aussi, sans doute. Et je porterais plainte, bon dieu que je porterais plainte contre ce connard. Bien que je suis certaine de perdre ce genre de trucs. Un politicien, c'est pas super simple à descendre.

digne du titanic, ton personnage se trouve à bord d'un navire qui coule. deux choix s'offrent à lui : aider la vieille dame qui galère dans l'eau avec sa jupe au risque de mettre sa vie en péril, ou la laisser tomber et avoir l'assurance de finir sain et sauf? ▲

Je la laisse tomber. Je ne la connais pas, j'en ai rien à foutre qu'elle crève. Je suis égoïste, salement égoïste, mais sérieusement, qui, en toute honnêteté, mis à part Superman risquerait sa vie pour sauver quelqu'un qu'il ne connait pas? Avoir l'assurance de s'en sortir vaut bien mieux pour moi que la vie de quelqu'un que je ne connais pas. Je suis dégueulasse, pas vrai? J'attends de voir comment vous réagiriez, vous, face à cela, pour de vrai.

ton personnage se fait offrir 20 000€ .. que s'il dénonce le crime qu'a réalisé l'un de ses meilleurs potes. sa réaction? sa décision? ▲

Ma première réaction? Je tenterais de fracasser la gueule de celui qui a proposé ça. Je suis peut-être égoïste, mais l'amitié est quelque chose de rare et de précieux, et croire que moi, je pourrais balancer cette valeur pour un peu de fric, c'est illusoire. J'ai assez d'argent pour combler la banque de France, alors je pense que j'n'ai pas besoin de plus que ça.

« Tu veux réellement connaître l'histoire de ma vie ? Celle qui fait que je suis qui je suis ? Réellement ? Avoue-le, tu n'as strictement aucune idée de ce que tu es en train de me demander, n'est ce pas ? Comme si tu voulais entendre une histoire, parce que l'ennui t'assaille, et que tu te disais que la mienne ferait l'affaire. Ma vie n'est pas une histoire, ce n'est pas faux, inventé de toute pièce. Elle est réelle. Tu crois en l'enfer et au paradis ? Moi non ? Pas au paradis. Mais l'enfer, j'y suis habituée. »


"C’que je veux dire c’est que la famille c’est inévitable, c’est comme les impôts ou la mort. »

Je n'ai que vingt ans. A vingt ans, on est pas sensés avoir connu tout ce que j'ai connu. Juste ... A vingt ans, on devrait juste avoir à raconter notre naissance, comment l'enfance s'est passée sans accroc, et surtout, comme on est heureux. Parce qu'à vingt ans, on est pas sensé avoir connu de réels malheurs. Tout ça, ce n'est qu'une théorie. Une utopie. Combien sont ceux qui, à vingt ans, n'ont rien connu de marquant, qui a changé leur façon d'être, leur façon de penser? Pas moi en tout cas.
Je suis née à New-York. Vous devez vous dire que ça fait un bout de chemin, jusqu'ici, n'est-ce pas? Je ne vous le fais pas dire. Mais entre nous, je ne me souviens même plus du voyage, ni même de ce que j'ai fait dans l'intervalle de temps qui séparait Paris d'Hollywood. Pourquoi Hollywood? Je ne vous l'avais pas dit? C'est là que j'ai vécu, jusqu'à l'âge approximatif de mes dix ans. neuf ou dix, en tout cas, je ne me souviens plus trop. Moi & mon frère avons été abandonné par nos parents. Notre mère, en réalité. Je n'ai que des images flous d'elle. Des flashs, Une couleur de cheveux. D'or. Et c'est tout. Je n'avais que trois ans quand elle est morte. Je ne m'en souviens pas, tout a été rapide. La perte de ma mère. Un petit frère né de cette mort. L'orphelinat. Jusqu'au jour de mes cinq ans, où l'on a été adoptés. Tous les deux par la même famille. Vous croyez que l'orphelinat est la pire chose que l'on puisse espérer pour un enfant? Attendez de voir dans quelle famille de tarés il va tomber.


On dit souvent "La famille, y a que ça de vrai." Ca dépend de laquelle on parle. Ma famille biologique, je ne la connais pas, mis à part Avery. Avery, c'est mon frère? Mon unique frère de sang. Mais en vérité, il n'y a pas grande différence entre Avery & Aénor. Non pas que je ne les aime pas, loin de là, mais je les considère tous deux comme des frères de sang. Nous sommes frères, unis, et pourtant totalement opposés. Etant la plus grande, l'aînée, dans notre fratrie constituée à la base de deux éléments, j'ai développé une sorte d'instinct maternel. Je l'aime beaucoup, c'est un fait. Je me sens d'ailleurs obligée de le protéger quelles que soient les épreuves que l'on traverse. Mais comme souvent, malgré l'amour que l'on se porte mutuellement, on ne se comprend pas. Je crois même que l'on ne se comprendra jamais. Je suis le fond du puits, le fond de l'océan, ce trou béant, noir, qui fait peur, que l'on approche pas. Je suis l'étendue sauvage d'une plaine hostile, la personne que seuls les plus téméraires veulent avoir comme amie. Je suis brut, naturelle, et je n'ai aucune sympathie feinte pour les gens normaux. Mon frère, c'est tout le contraire. Il n'est pas comme moi. Il n'est pas aussi agressif, aussi ... Aussi révolté. Il n'est pas moi. Il n'a d'ailleurs pas vécu les mêmes choses. Il ne doit pas vraiment se rappeler de l'orphelinat. Seulement de nos parents. Et lui, il a eu une putain d'enfance heureuse. Avant qu'Aaron et Aénor n'arrivent dans notre "famille" déjà pleine de joyeuses promesses, il était adulé, chéri. & encore après, d'ailleurs. Pendant un moment, j'ai été aimée. Ou du moins, acceptée. Je me serais contentée de ça, l'acceptation. Juste, évoluer dans un monde où on est ni aimée ni détestée, ça a du bon. Mais non, il a fallu que ça commence. Que tout commence.


Et voilà la meilleure partie du gâteau. La cerise. La surprise dans le paquet cadeau. L'enfoiré pas capable de contrôler ses pulsions. Tout a commencé après l'arrivée d'Aénor. Comme si c'était pas assez dur d'avoir de nouveaux frères et soeurs. Comme si c'était pas assez éprouvant d'habiter dans une maison qui n'était même pas accueillante pour tout le monde. Il a ensuite fallu que l'on découvre que notre père, notre cher nouveau père, était un des plus gros pervers de l'histoire américaine. Vous voulez connaître la véritable raison de notre déménagement ? Pourquoi, il y a une dizaine d'années, nous sommes venus habiter à Paris? L'excuse du changement d'air, de la magnifique capitale, du retour aux origines de ma mère, ce sont des conneries, des trucs pour faire plaisir aux français dans les magazines tout en couvrant le secret abominable qu'ils essayaient de cacher, tous les deux. Un violeur. Voilà ce qu'il est. Voilà pourquoi on en est là. Parce que ce connard pouvait pas se contenter de son imbécile de femme, il fallait qu'il ait ses deux gosses adoptées en prime. & ça a finit par se savoir par un voisin. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé, tout ce que je sais c'est que l'histoire est jamais sortie... Et pourtant, elle a continué. Longtemps, après notre déménagement. Je ne suis pas réputée pour être quelqu'un qui la ferme. Mais quand on a un père qui peut détruire tout ce qu'il y a en vous, qui peut vous empêcher d'avoir un avenir rien qu'en un claquement de doigts, je peux vous dire que vous apprenez à vous taire. Et je n'ai rien dit. Voilà maintenant quelques mois qu'il ne s'est plus rien passé. Je touche du bois ... Je ne sais pas ce qu'il en est de ma soeur. Je ne suis pas vraiment sûre de vouloir le savoir.


Dans cette famille, y en a pas un pour rattraper l'autre. Voilà qui résumerait bien la mère de famille, l'actrice connue partout, aux dizaines de films à succès, vénérée sur tous les plateaux télé et cible favorite des photographes en manque de scoops. Celle qui nous a adopté parce que ça fait bien dans un CV, ça fait généreux. De pauvres enfants abandonnés, ayant besoin de soutien maternel. Je suis le mouton noir de la bande. Je ne suis jamais là pour les photos de famille ou pour faire bien dans les sorties au zoo ou au cinéma. Cette femme, cette stupide femme, elle sait très bien ce qui se passe entre moi & l'homme de la maison. N'importe qui d'à peu près normal aurait trouvé juste d'intervenir, d'arrêter cette folie qui finirait par nous tuer, moi ou Aénor. Mais non. Le seul sentiment que j'ai pu discerner sur son visage, le seul véritable sentiment, qui ne fut ni surjoué ni inventé, ce fut la jalousie. Elle se trouvait jalouse, écoeurée par le fait que j'intéressais plus son mari qu'elle. Quelle femme dans ce monde pourrait ressentir cela? De la haine, voilà ce que je suis, quand je la regarde. Une boule de haine à l'état pur, prête à lui sauter dessus à la moindre occasion. C'est elle qui a décidé que mon éducation se ferait dans une faculté banale, loin de ces grandes écoles qui promettaient un avenir certain. Je n'avais pas besoin de futur. Pour elle, dans le futur, je n'existerais plus. Vous n'imaginez pas à quel point je me sens usurpatrice quand on me vante les mérites de mes parents, de cette famille si parfaite. Celle que l'on me dépeint, dès que je sors quelque part, pour sûr, ce n'est pas la mienne.


Ici, dans ce groupe de quatre adolescents que nous nous sommes formés, nous sommes tous des pièces rapportées, assemblées n'importe comment que l'on a dû appeler famille. Aénor est arrivée avec Aaron, quelques années après notre adoption, à Avery & moi. Elle subit les mêmes souffrances que moi de la part de notre "père". Ce qui est curieux, c'est qu'elle n'a jamais été accusée de l'avoir aguiché, elle. Mais je ne lui en veux pas vraiment. Nous nous entendons bien, en réalité. Comme des soeurs, avec un malheur en commun, cette chose qui fait que nous avons continuellement des choses à nous dire, des choses à nous avouer. Je pense que si nous étions moins différentes, nous pourrions être plus que cela. Mais rien n'est jamais facile. Tout aurait pu mieux fonctionner, mieux aller, si seulement Aaron ...


... n'était pas Aaron. Si seulement nous nous étions conduits comme des frères et soeurs, et non comme des amis, dès le départ. Tout aurait pu aller normalement. Un lien fraternel n'évolue pas. Un lien amical peut évoluer de diverses façons.
Cela a commencé vers mes quinze ans. Aaron d'un an mon aîné, je me sentais bien plus proche de lui que de tous les autres. Je ne voyais aucun mal à ça, en vérité, nous sommes pareil. Aussi sauvages, l'un que l'autre, aussi solitaires, aussi perdus. Nous avions besoin de nous connaître, de nous apprendre. C'est, en réalité, le seul, au sein de ma famille, qui me comprend réellement, qui vit ce que je vis, même s'il n'est encore au courant de rien pour ... Vous savez. Il est aussi lunatique que moi, aussi agressif, voire peut-être plus. Une même passion nous réunit: la musique - nous avons d'ailleurs fondé un groupe, lui au chant et à la guitare, moi au chant. Je ne sais pas mettre de mots sur ce qui nous lie à l'heure actuelle, mais si je l'avouais, rien qu'une seconde ... Je pense que j'appellerais cela "l'âme soeur". Aaron est mon âme soeur. Aaron est mon frère. Si un jour nous nous écoutions réellement et que nous prenions conscience de cela, je ne sais pas ce qu'il se passerait. Ce n'est pas envisageable. Ce n'est pas tant l'inceste au vu de la loi qui n'est pas envisageable. C'est plutôt le bonheur. Le bonheur n'est pas une option pour moi. Il ne l'a jamais été.