Car rien ne mine un couple comme le sentiment d'être remplaçable - Lexie
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Sujet: Car rien ne mine un couple comme le sentiment d'être remplaçable - Lexie Ven 8 Fév - 19:35
"Ils avaient conscience que, après s'être simplement aimés, ils s'aimaient encore."
Lexie Mackenzie Clarks & Johnny Matthew Nicholson
Ca faisait maintenant un peu plus de cinq mois qu’il n’avait pas revu sa femme. Cinq mois qu’il avait quitté leur appartement dans le XVIème arrondissement pour aller s’installer dans un minuscule trou à rats. Cinq mois qu’elle lui manquait. Elle lui manquait et pourtant, il s’était accommodé de la situation. Pas une fois en cinq mois il n’avait fait un pas pour aller vers elle. Il ne savait pas comment revenir, pas quoi lui dire. Faire des promesses est une chose facile mais les tenir est nettement plus dur. Il aurait pu lui promettre que les choses s’arrangeraient entre eux, que tout allait redevenir comme avant mais l’ennui c’est qu’il ne savait pas comment faire pour que les choses redeviennent comme avant. Ca faisait cinq mois merde ! Cinq mois ou une éternité. Si ça se trouve, elle avait fini par rencontré quelqu’un et l’avait complètement rayé de sa vie. Après tout, elle était peut-être plus heureuse sans lui. Pour sa part, lui n’était pas heureux. Bien sûr, il avait un job qu’il adorait et heureusement d’ailleurs car ça l’aidait à surmonter les journées, et une famille très présente sur qui il pouvait compter. Oui, heureusement il avait toutes ces choses auxquelles se rattacher mais hormis ça, sa vie n’avait aucun sens. Il avait perdu la seule femme qu’il avait jamais aimé et ça, il ne se le pardonnait pas. A l’époque, la rupture lui semblait la seule option possible, mais avec le recul, il se dit qu’il aurait du se battre, prendre sur lui, essayer d’arranger les choses.
Leur couple avait explosé à cause d’un trop plein. Elle, elle n’était pas famille. Il faut dire que vue ses relations avec ses parents, c’était compréhensible. Lui par contre, adorait les dimanches en famille, les réunions les week-ends et autres. Il est vrai que sa famille était très présente, un peu trop même aux yeux de certain, mais jamais il n’aurait pu prévoir que la présence de sa famille mette son couple en péril. A cela s’ajoutait leurs horaires de travail décalés. Ils se voyaient de moins en moins et la routine avait fini par prendre le pas sur l’attrait de la nouveauté. Métro-boulot-dodo. Les petites attentions du début avait disparu. Ils ne sortaient plus au restaurant par exemple, le peu de sorties qu’ils faisaient, ils les faisaient dans le cadre de leur travail. Quand un de ses collègues l’invitait à assister à l’une de ses conférences, il amenait Lexie et inversement, quand un des collègues de sa femme les invitait à une expo photos sur son dernier voyage au bout du monde, elle l’y emmenait. C’était devenu ça leurs sorties. Fini les cinémas, les petits restos ou les bouis-bouis, les derniers verres dans un bar, les promenades romantiques sur les quais, les spectacles au palais des Congrès, et toutes ces petites attentions dérisoires mais tellement importantes mises bout à bout. Pareil, quand ils se retrouvaient le soir à la maison, leurs horaires décalés faisaient qu’au final l’un avait déjà mangé et était devant la télé pendant que l’autre mangeait seul dans la cuisine. Ils ne se racontaient plus leurs journées respectives. Les seuls moments où ils se retrouvaient, c’était devant la télévision puis au lit pour dormir. Que dire également de leur vie sexuelle si ce n’est qu’elle était totalement morte. Plus rien ne les maintenait. Ils étaient devenus deux étrangers dans un appartement. Bien sûr, il y avait des jours où ça allait, où ils s’échangeaient quelques mots, mais ces jours là étaient rares. A la limite, mieux valait qu’ils ne parlent pas parce que souvent, leurs discussions viraient en disputes. En général, ça se terminait par l’un des deux partant précipitamment en claquant la porte et ne revenant que plusieurs heures après sans un mot et sans un regard.
Face à ce constat, il avait été question entre eux de se séparer temporairement, le temps de voir un peu où ils en étaient tous les deux. Prendre du recul, voilà ce qu’ils voulaient. C’est lui qui était parti. Il s’était arrangé pour récupérer ses affaires un jour où elle n’était pas là. Il avait trouvé un petit appartement rapidement. Son moral n’était pas bon. C’est fou, d’un côté, il était soulagé de ne pas la voir et de ne pas prendre le risque de se disputer avec elle mais de l’autre, elle lui manquait et ne pas avoir de ses nouvelles le rendait dingue. Mainte fois il avait voulu saisir le combiner et l’appeler mais il ne pouvait pas, elle avait été claire, elle avait besoin de temps. Ne souhaitant pas l’étouffer, il s’était retenu de composer son numéro. Il savait que chaque minute passée loin d’elle les éloignait un peu plus l’un de l’autre. Au final, ils s’étaient plus éloignés qu’il ne l’aurait cru et il en était là.
Il était assis sur un banc du square des Batignolles face au petit étang où trainaient quelques canards. Il n’y avait pas grand monde vu le froid qu’il faisait mais lui, ça lui faisait du bien de trainer dehors, de prendre un peu l’air. Et puis, il ne supportait plus son minuscule appartement. Il était d’ailleurs entrain d’en chercher un nouveau plus grand, quitte à accepter de vivre avec un ou une colocataire. Vu son salaire minable et les prix exorbitant des appartements à Paris, il ne lui était pas possible de prendre un appartement seul sauf si comme actuellement, son appartement ne faisait qu’une seule pièce. Bref et il était là et le fil de ses pensées le conduisit à Lexie. Ca le tuait de ne pas avoir de ses nouvelles, de ne pas savoir si elle se portait bien ou non. Puis surtout, il fallait qu’il sache où ils en étaient tous les deux pour pouvoir aller de l’avant. Faire une croix sur elle lui semblait impossible et pourtant, si elle avait fait une croix sur lui, il faudra bien à un moment ou à un autre qu’il fasse une croix sur elle. Etre désespérément amoureux d’une femme qui ne vous aime plus est digne d’un grand roman mais fini par vous bouffer si vous vivez réellement cette situation.
Il sortit son téléphone de la poche de son manteau, le contempla un long moment avant de se décider à composer le numéro de Lexie. Ca sonna jusqu’à ce que la voix de la jeune femme se fasse entendre. Il fut alors incapable de prononcer un mot et raccrocha. Geste stupide et puéril d’autant que son nom s’était forcément affiché sur le portable de Lexie. Moins d’une minute après, son téléphone sonna. C’était Lexie. Il prit une profonde respiration et décrocha : « Allo. Désolé d’avoir raccroché bêtement c’est juste que, j’ai besoin de savoir où on en est tous les deux. » Et voilà, les dés étaient lancés. La conversation pouvait à présent prendre deux tournures …
Sujet: Re: Car rien ne mine un couple comme le sentiment d'être remplaçable - Lexie Ven 8 Fév - 21:35
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La vie parisienne est une chose qui lui réussissait plutôt bien. La jeune femme adorait sa ville et ses habitants. Lexi avait longuement hésité avant de se lancer dans l’aventure française. Ce n’était pas tous les jours que l’on quitte son pays pour une contrée inconnue. Et bien oui, mais elle l’avait fait. Quitter sa ville de Los Angeles pour San Francisco pour suivre Irène était une chose énorme, un grand pas. Mais il y avait toujours eu Matthew pour la guider. Malgré la distance qu’elle avait mit entre eux en partant à San Francisco, elle ne cessait pas une minute de lui écrire. C’est ce qu’elle savait faire de mieux. En rencontrant cet homme, celui qui lui avait donné la chance de faire décoller sa carrière, elle ne pouvait pas imaginer ce que deviendrait sa vie. La jeune femme ne quittait pas seulement une ville des USA mais bel et bien son pays. C’était tellement dur pour elle d’imaginer se retrouver seul et de m’avoir personne à ses côtés. Mais en regardant bien, elle n’avait jamais vraiment été seule. A chaque moment important, Irène avait été là, mais pas seulement. Matthew, son plus fidèle ami, celui qui connaissait tout d’elle. Cet homme là, elle l’avait choisit. Partir une fois seule lui fut la pire des tortures mais le laisser une nouvelle fois, elle ne pouvait même pas l’imaginer. Il était trop important à ses yeux pour se passer de lui. Leur mariage et tout le reste se précipita. Mais elle n’avait jamais été aussi sur d’elle, aussi sur de vouloir quelque chose de toute sa vie. Son amour pour Matt’ était tellement pure, innocent, bon. C’est la meilleure chose qui lui soit arrivait de toute sa vie. C’était un rêve à chaque instant. Parfois, elle avait du mal à y croire, du mal à comprendre pourquoi il l’aimait elle et pas une autre. D’ailleurs, si elle avait du écrire une chanson pour illustrer leur amour à cette époque, elle aurait surement créer “A Thousand Years” avant Christina Perri. C’est pour elle, l’une des plus belles chansons qu’elle n’ai jamais entendu. La vie d’un amour non vécu. C’est tellement beau. L’amour fait vivre presque autant que l’espoir. C’est ce que cette chanson raconte. Voilà un message qui à l’époque lui semblait magnifique. Aujourd’hui, elle ne pourrait plus écrire ce genre de choses. Loin de là même. Tout ce qu’elle arriverait à écrire en pensant à son couple avec Matthew est le mot : DECEPTION ! Pour elle, leur couple se résume aujourd’hui à cela. Une réelle déception, un grand vide, et très peu d’amour et de partage. Si elle avait su comment leur mariage allait tourné, jamais, oh non jamais, elle ne l’aurait accepté. Mais on ne peut pas lire dans l’avenir. Cinq mois, cinq long mois pour certains. Ca aurait du l’être pour la jeune femme, mais ce n’était pas vraiment le cas. Pourtant, lorsqu’on aime une personne, elle est censée vous manquer, non ? Surement, mais ce n’était pas vraiment le cas pour Lex’ bien qu’elle l’aimait encore. Du moins, pensait l’aimer encore. Ne pas voir son mari une seule fois en cinq mois, ne pas avoir de ses nouvelles, pas un message rien ... Ca permet de tester la forte de vote amour. Est-ce encore possible de reconstruire quelque chose après tout ce qu’il s’est passé ? Mack’ n’en était pas vraiment sur. La famille et la routine avait out simplement tué leur couple. A la base, Lexi et Matthew ne se ressemblent absolument pas. Lexi ne parle plus à ses parents et à tissait un lien mère/fille grâce à la domestique qui s’est occupait d’elle et qui est aujourd’hui sa seule vraie famille. Alors que Matt’, lui, adore passer son temps chez ses parents à manger, raconter les péripéties de sa vie quotidienne. Et ça, tous les week-end. Comment, à la longue, quelqu’un peu supportait ça ? On ne se marie pas avec sa famille ni avec ses amis, mais avec la personne qu’on choisit, qu’on aime et qui est au centre de nos pensées. Alors que pour Matt’, il n’y avait que son boulot et sa stupide famille qui existait. Au final, sa passion pour l’écriture et le journalisme avait prit le dessus sur le reste et sa carrière avait carrément décollé grâce au drame de sa vie conjugale. A l’heure actuelle, leur séparation était la meilleure chose. La jeune femme ne savait pas vraiment si elle devait divorcer, ou bien alors laisser Matt’ revenir dans le lieu qu’elle pourrait appeler leur “Chez eux”. Elle n’était plus vraiment sur de rien. Lorsqu’une vie se passionnante devient la plus ennuyeuse de toute, que faites – vous ? C’est comme les romans ou les films, on ne les fini jamais réellement. On les range dans une armoire et on continue sa vie sans vraiment faire attention à la personne qui vous accompagne tout au long de cette dernière.
Que faire quand toute votre vie n’est qu’une belle page de roman, sans action, ni joie ? Vous pouvez l’ignorait pendant un temps et au finale, plus rien ! A la longue, personne ne peut faire semblant pendant toute une vie, surtout pas Lexi. Bien sur, elle avait ses tords. la jeune femme n’avait rien fait pour arranger les choses de son côtés. L’aimait-il vraiment ? Elle n’en savait trop rien. La suivre en France fut un beau geste, peut-être même le plus beau qu’on ai fait pour elle, mais était – ce suffisant ? Celle-ci en avait fait tout autant en lui demandant de venir avec elle parce qu’elle ne pouvait finalement pas vivre sans lui. Ce furent ses mots, elle ne pouvait pas vivre sans lui. Mais aujourd’hui, elle vivait sans, et ne s’en rendait pas vraiment compte. Leur dernière dispute fut celle de trop. Ils ne pouvaient plus avancer et continuer ainsi. Tous les deux, devaient prendre du recul. Si ils s’aimaient vraiment et qu’ils voulaient essayer tant bien que mal de sauver leur couple, c’est exactement ce qu’ils devaient faire. Une séparation pendant un temps, rien de plus. Réfléchir, se détendre et voir si au bout du compte, leur mariage était une bonne chose ou non. Lexi avait besoin d’espace, de temps, de tranquillité pour penser à son avenir de couple. Pendant ses cinq mois, qu’avait-elle fait ? Surement pas penser à son couple, loin de là. Le boulot était devenu toute sa vie. Bon, elle devait aussi avouer qu’elle était sorti quelque fois, qu’elle avait rencontré certains garçons sans vraiment donner suite à quoi que ce soit. Lexi est vraiment quelqu’un d’honnête et la trahison n’est pas son fort. Bon, ils ne sont plus ensemble, enfin ils sont en pause, donc elle est techniquement libre de faire ce que bon lui semble, mais elle n’a pas pu. Etre marier à Matt’, c’est tout ce qu’elle a toujours voulu, du moins connaitre quelqu’un qui la ferait vibrer, qui la pousserait à voir la vie autrement, qui lui lancerait des défis. Avec Matt’ la vie était ainsi. C’est ce qu’elle avait toujours aimé en lui. Sauf qu’à présent, ils n’étaient plus ensemble. Bref, elle devait arrêter de penser à ça. Elle n’y avait pensé jusqu’ici et avait même rangé toutes leur photos dans des cartons. Etait-ce un signe ? Elle n’en savait trop rien.Sauf une seule, qui était avec elle à chaque instant, une photo d’eux au lycée. La plus belle pour elle. L’époque où leur union était LA MEILLEURE CHOSE de sa vie. En fait, elle avait surtout besoin de s’y raccrocher, d’y croire encore peut-être. Un tour au square pour lui vider l’esprit lui ferait du bien. La jeune femme avait un article à écrire, ce serait l’occasion de penser à autre chose. Quelque chose de plus joyeuse que sa misérable vie. Cette dernière se dirigeait vers ce fameux square lorsque son téléphone sonna. Matthew, c’était bien lui. Elle le rêvait pas. Elle s’y reprise à deux fois pour bien être sur que c’était lui qui l’appelait. Que devait – elle faire ? Décrocher ou ignorait l’appel ? Et bien elle fit le meilleur choix pour elle. Elle décrocha. Il était temps de se dire les choses. Pas de réponse, pas un seul mot, rien ... A quoi jouait – il ? Pourquoi l’appelait – il pour rester muet ? C’était ce qu’elle allait découvrir. La jeune femme alla dans les favoris de son téléphone et lança l’appel. Les sonneries se faisaient entendre. A la troisième, il décrocha. « Ca tombe bien, j’étais encore de penser à nous ! Comment vas tu Matthew ? » C’était surement la chose la plus gentille qu’elle lui ait dit depuis longtemps. En lui demandant comment il se portait, ce n’était pas pour esquiver quoi que ce soit, mais pour savoir comment lui voyait les choses. Ce qu’il ressentait, tout simplement. La jeune femme s’arrêta un moment contre une barrière en attendant sa réponse ....
Sujet: Re: Car rien ne mine un couple comme le sentiment d'être remplaçable - Lexie Ven 8 Fév - 22:32
"Ils avaient conscience que, après s'être simplement aimés, ils s'aimaient encore."
Lexie Mackenzie Clarks & Johnny Matthew Nicholson
Il venait de l’appeler pour raccrocher aussitôt. Geste d’impulsivité sans doute. Il avait la trouille d’entendre ce qu’elle avait à lui dire, la trouille de s’expliquer avec elle et se s’entendre dire que tout était fini entre eux. La perdre était sa plus grande trouille. Dans un sens, il l’avait déjà perdu mais il gardait en lui l’espoir que les choses finiraient bien. Ils sont toujours mariés et pour lui, tant qu’on est marié, il faut se battre pour la personne qu’on aime. Et il l’aimait, oh oui, il l’aimait tant. Il l’avait aimé au point de quitté sa copine à l’université et au point de dire merde à tout ses copains pour la demander en mariage. Il était même prêt à faire sa vie aux Etats-Unis si elle le souhaitait. Lorsqu’elle reçu une offre d’emploi pour retourner en France, il l’a suivi. Certes, lui venait de Paris, mais il aurait été prêt à sacrifier sa vie parisienne pour rester auprès d’elle et si elle lui avait demandé de la suivre au bout du monde il l’aurait fait. Il aurait bravé monts et tempêtes pour elle. La seule qu’il n’a pas réussi à vaincre pour elle, c’est le quotidien. La routine a tué leur couple et ça, il ne l’avait pas vu venir et n’a pas réussi à la braver. Résultat des courses, il avait perdu l’unique amour de sa vie, de manière peut-être définitive. Il ignorait ce qu’elle ressentait encore pour lui. Il ignorait tout en fait. Il ne savait plus où ils en étaient, il fallait qu’il s’explique avec elle, qu’il sache s’il était le seul à croire encore à leur histoire ou si elle pensait tout comme lui. Elle rappela et cette fois-ci, il décrocha pour lui parlé. Il souhaitait parler d’eux. Il entra dans le vif du sujet, il avait des choses à lui dire et ne voyait pas l’intérêt de tourner autour du pot. Elle par contre, semblait vouloir savoir comment il allait. « Ca va bien, du moins aussi bien qu’on puisse aller quand son couple est au bord du gouffre et que sa femme ne donne plus de nouvelles depuis cinq mois. » Il se montrait honnête. Il n’était ni froid, ni distant dan sa façon de parler, il disait juste les choses qu’il avait sur le cœur. Il allait bien. Son travail était toujours aussi passionnant, sa famille était là pour le soutenir et globalement il n’avait pas de quoi à se plaindre. Oui, il allait bien et sa vie allait bien hormis le fait qu’elle ne soit plus là, qu’elle lui manquait atrocement et qu’il n’avait aucune idée de comment revenir vers elle. « Quand tu m’as dit qu’un peu de recul nous ferait du bien, j’étais d’accord avec toi et quand tu m’as demandé de te laisser de l’espace et ne pas me manifester pour un temps, j’étais encore d’accord mais j’ignorais alors que ça impliquerait ne pas avoir de tes nouvelles pendant plus de cinq mois. » Elle voulait de l’espace, qu’il la laisse respirer le temps de savoir ce qu’ils voulaient mutuellement. Il était d’accord et accepta de ne plus l’appeler, de ne plus la voir, de ne plus prendre de ses nouvelles tout simplement seulement il ignorait alors qu’il devrait jouer les morts pendant si longtemps. Aujourd’hui, en l’appelant, il venait de déroger à la règle de zéro contact seulement, et s’il ne l’avait pas fait, que se serait-il alors passé ? Le jeu du roi du silence se serait prolongé encore combien de temps ? Un mois ? Deux mois ? Trois mois ? Le temps de recevoir les papiers du divorce sans doute. « Si aujourd’hui je déroge à la règle, c’est parce que je n’en peux plus de cette distance entre nous. » poursuivit-il. « Il est temps qu’on sache où on va tu ne penses pas ? » Lui savait dans quelle direction il souhaitait aller mais il ignorait ce qu’elle voulait. Lui avait-il seulement manqué durant tout ce temps ? Avait-elle pensé à lui ? Il avait tant de questions et si peu de réponses. Il regardait les canards en face de lui. Etre un canard, ça lui aurait sacrément plu ça. La vie est tellement plus simple quand on passe son temps à se prélasser sur l’eau et à se nourrir des morceaux de pain qu’offrent les passants. Hélas pour lui, il n’est pas un canard et ne passe pas sa vie à se prélasser. Il la passe à bosser pour gagner sa croute et ressasser le passé tous les soirs lorsqu’il rentre seul chez lui. Comment deux être qui s’aimaient aussi fort qu’eux ont-ils pu en arriver là ? Les choses étaient tellement plus faciles autrefois quand ils vivaient d’amour et d’eau fraiche. Devenir adulte c’est compliqué, on l’avait prévenu, mais il ignorait que ce serait si dure. Peut-être qu’au final les gens autour de lui avaient raison. Il aurait peut-être du attendre avant de se marier, profiter un peu de sa jeunesse et laisser Lexie en faire de même. Peut-être que si en étant jeune elle avait été plus libre, elle n’aurait pas souhaité retrouvé sa liberté une fois installée avec lui. Dans le fond, c’était tellement comique. Paris, la ville de l’Amour était la ville qui avait détruit le leur. Il réfléchissait à tout ça et attendait qu’elle lui réponde quand il se mis à pleuvoir. Une de ces petites pluies fines qui vous mouille tout entier. Malgré le mauvais temps, il ne bougea pas. La pluie allait parfaitement de pair avec la situation qu’il était entrain de vivre. Et tout ça au téléphone … Pathétique …
Sujet: Re: Car rien ne mine un couple comme le sentiment d'être remplaçable - Lexie Ven 8 Fév - 23:27
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Comment pouvait – on avoir le courage d’appeler quelqu’un et finalement raccrocher au son de la voix de la personne concernée ? La jeune femme avait vraiment du mal à comprendre ce genre de choses. De plus, c’était Matthew, ce type pleins de courage et qui voyait toujours le bon côté des choses. En gros, il a eu une vie de rêve et a toujours été entouré. Tout le contraire de Lexi. Alors pourquoi avait-il peur de parler à celle qui était sa femme ? Mack’ commençait à se poser des questions, des tas de questions. Quoi qu’il se soit passé, peu importe les garçons qu’elle ait rencontré pendant “cette pause”, peu importe tout ça, il était toujours présent dans sa vie. La preuve, cette stupide photo qu’elle n’arrivait pas à ranger, à mettre dans un carton et à passer à autre chose. C’était la première chose qu’elle avait fait. A peine Matthew parti de l’appartement, qu’elle avait emballé toutes les photos, tous les souvenirs, tout ce qui le lié à lui pour ne pas y penser. La jeune femme ne se voyait pas rentrer tous les soirs et voir tous ces objets lui rappelait qu’elle était à Paris, sans son mari et qu’ils étaient entrain de penser à se séparer. Il en était hors de question. Mais une seule chose avait trouvé grâce à ses yeux, cette photo, leur bonheur et relation du lycée était affichée sur cette dernière. Comment avait – elle pu oublier cette époque ? Comment avaient – ils pu s’éloigner autant de ce qu’il était autrefois ? Lexi était devenue cette femme froide et distante. Le genre de personne qu’elle détestait, et pourtant, c’est ce qu’elle est aujourd’hui. En gardant cette photo, elle voulait ce souvenir de ce temps. Ce jour là, elle l’a prise et l’a ranger dans son porte-feuille, histoire de s’en rappeler TOUS les jours. Mais à chaque fois qu’elle l’a regardait, la jeune femme se souvenait d’un seul coup que tout s’était écroulé. Même leur rêves n’avaient pas tenu le choc fasse à toutes leur histoires si bêtes. Rien de ce qu’elle avait espérait pour eux n’était arrivé. Et pourtant, elle lui avait promis une vie de bonheur et de rêve à ses côtés. Que lui avait – elle donné au final ? De la froideur et du mépris au fil du temps, c’est tout ce que Matt’ avait eu le droit. Le temps change les gens, c’est bien connu, mais comment peut-il les transformer ainsi. Elle devait le rappeler, savoir ce qu’il voulait. En fait, ce n’était pas par curiosité, mais simplement pour entendre le son de sa voix. A l’époque, cette voix, ce son avait un effet magique sur elle, l’aurait – elle toujours ? C’est surement ce qu’elle voulait vérifier ....
Le son de sa voix, ce qu’il venait de lui dire, tout ça raisonnait dans sa tête comme un écho qu’elle ne pouvait pas arrêter. Pourquoi s’en prenait – il à elle ? S’était – il battu pour rester à ses côtés ? Lui avait – il montré un quelconque signe qui lui aurait donné un espoir de changer d’avis ? Absolument pas ! Alors pourquoi lui balançait – il ça comme une vérité absolu ? Elle n’en savait que trop rien, mais elle ne comptait pas se laisser faire, quoi qu’il en pense. « Et bien concernant les nouvelles, j’allais te dire exactement la même chose. » Dit-elle s’en reprendre la partie du couple au bord du gouffre. C’était un fait, alors pourquoi le lui rappeler. Dans un couple, on est deux et les tords sont généralement partagés. Alors pourquoi n’arrivait – il pas à accepter qu’il n’avait pas été à la hauteur de Lexi ? A croire qu’il était le plus parfait et que son couple a battu de l’aile par la seule faute de la jeune femme. Et bien non, elle n’était pas d’accord pour endosser tous les tords, absolument pas d’accord ! « Je te rassure Matthew, je n’avais pas prévu de ne pas t’entendre, ni te voir pendant ses cinq derniers mois .... Où même que tu appliques bêtement ce que l’on s’était dit sur le coup de la colère. » Dit-elle pour répondre à sa phrase sanglante ! C’était sa façon de se protéger. Certes, la jeune femme était froide, même glaciale, mais régler se genre de problème par téléphone n’était pas vraiment son truc, mais pire encore, entendre son mari lu faire des reproches sur une décision prise à deux. Une dispute de plus et hop, il avait prit ses affaires sans qu’elle ne soit présente et tout s’était précipité. Que pouvait-elle faire contre ça ? Que pouvait – elle dire pour sa réaction ? Il n’y avait rien à faire. Le mariage et l’amour sont des combats permanents. C’est dure à vivre, mais aimer c’est prendre des risques, déroger aux règles et faire ce à quoi l’on ne s’attend pas. Mais abandonner l’autre, ça ne fait pas partie de l’amour. C’est être lâche ! Et oui, voilà ce que Matthew avait été, un lâche. Et il avait surement du mal à l’admettre ! « On est deux à mal supporter la situation .... Même si au bout du compte, on l’a bien voulu. » Dit – elle avec la plus grande honnêteté. Elle aussi avait besoin de dire ce qu’elle ressentait. Surtout à présent. La jeune femme était appuyée contre une barrière et le temps avait comme ralenti. Des tonnes d’images lui passaient devant les yeux. Que devait – elle faire ? La jeune femme avait eut cinq mois pour y penser mais elle ne l’avait pas fait une seule fois. Elle avait préféré couper ses sentiments pour ne plus penser et ne rien ressentir. Plus de souffrance, se déconnecter, c’est ce qu’elle voulait. C’est exactement ce qu’elle avait eut. « Il est surement temps ... Mais la situation ne va pas de paire, Matt’. » Comment pouvait-il vouloir faire ça au téléphone ? Cette dernière avançait, sans grand but, la pluie lui coulait le long du visage, comme des larmes. Voilà, c’était exactement ça, la pluie reflétait son état intérieur qu’elle refusait de montrer. Qu’allaient – ils devenir ?
Sujet: Re: Car rien ne mine un couple comme le sentiment d'être remplaçable - Lexie Sam 9 Fév - 22:28
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Lexie Mackenzie Clarks & Johnny Matthew Nicholson
Il ne s’était pas montré très diplomate sur ce coup là mais après tout, elle voulait savoir comment il allait et il se voyait mal lui répondre autrement. Il s’était senti obligé de souligner le fait qu’il allait bien malgré le fait qu’elle ne soit plus dans sa vie. Ce n’était pas méchant d’ailleurs, au contraire même, elle devrait se sentir flattée de voir qu’il pourrait aller encore mieux si elle faisait encore partie de sa vie. Bon, le fait de lui reprocher de ne pas donner de nouvelles était peut-être un peu exagéré venant de sa part d’autant qu’elle avait raison, lui non plus n’avait pas donné de nouvelles. Il aurait tant voulu le faire seulement ils étaient censés vivre leur vie et de se fait, ne pas avoir de contacts pendant un certain temps. Il l’avait laissé respirer comme elle le désirait. « Tu as raison, mais comme tu le constates, j’en donne aujourd’hui. » Il ignorait combien de temps elle aurait attendu pour lui en donner, si elle lui en avait donné. Si ça se trouve, elle vivait très bien sans lui et ne voyait pas l’intérêt après tout ce temps de parler d’eux. Quoi qu’il en soit, il avait prit les devants et comptait bien s’expliquer avec elle une bonne fois pour toute. Il ne pouvait pas rester indéfiniment dans l’incertitude de savoir comment les choses allaient évoluer entre eux. Même si cette conversation téléphonique risquait de sonner définitivement le glas de leur couple, il fallait qu’elle ait lieu, qu’il affronte la réalité de la situation plutôt que de se bercer d’espoir et d’illusions concernant leur avenir commun. La suite de la conversation, c’est lui qui la provoqua. Ca faisait cinq mois sans contacts et il faisait souligner le fait qu’à la base, quand ils avaient décidé de faire une pause, il ne pensait pas que ça durerait cinq mois. Et encore, ça durait depuis cinq mois mais s’il n’avait pas appelé aujourd’hui, dieu seul sait combien de temps ça aurait duré. Lex’ comme à son habitude détourna ses propos contre lui. « Désolé d’avoir appliqué ce qu’on souhaitait tous les deux pour le bien de notre couple et d’avoir pensé que ça aurait pu nous faire du bien. » Il était ironique bien entendu. Il souffrait de cette situation mais qu’elle lui reproche quelque chose qu’ils souhaitaient tous les deux, ça, ça l’énervait. Elle avait été claire sur le zéro contacts. Comment aurait-il pu deviner qu’en réalité, il avait le droit de reprendre contact à n’importe quel moment ? Il avait juste appliqué leur souhait commun et gardé ses distances en attendant qu’elle prenne contact avec lui. La seule chose qu’il aurait voulu entendre c’est qu’il lui manquait. Ca ou n’importe quoi d’autre qui lui prouve qu’il comptait pour elle autant qu’elle comptait pour lui. « En fait, j’étais persuadé qu’au bout d’un moment j’allais te manquer et que tu décrocherais le téléphone pour me demander de revenir vivre avec toi. » C’était ce qu’il avait cru. Quel naïf ! On ne l’y reprendra plus à jouer les Candides. Il doit être beaucoup trop romantique. C’est vrai, quel mec normalement constitué pourrait croire à une chose pareil. « J’ai été bien bête de croire ça puisqu’au final, si je ne t’avais pas appelé aujourd’hui, je ne sais pas au bout de combien de temps tu l’aurais fait. » Il disait ce qu’il pensait, ce qu’il ressentait, que ça plaise à son interlocutrice ou non. Il fallait qu’il lui parle à cœur ouvert et poursuivit : « Si j’avais su que tu voulais que ce soit moi qui t’appelle en premier, je l’aurais fait et depuis longtemps. Parce que tu m’as manqué, oui tu m’as manqué tous les jours à chaque instants. » C’était vrai, elle lui avait manqué. Tout chez elle lui manquait. Elle lui manquait à chaque fois qu’il rentrait chez lui et revoyait les photos accrochées au mur par exemple. Quelle idée il avait eu aussi en déménageant d’accrocher toutes leurs photos. Il devait être un peu maso. Son parfum aussi lui manquait. Sentir son pies contre le sien la nuit, la voir lui demander ce qu’il avait pensé de son dernier article, tout ces petits riens de la vie de tous les jours lui manquait.
Il était à présent temps qu’ils parlent d’eux, et plus précisément de leur avenir de couple. La phrase qu’elle prononça lui fit froid dans le dos. Ca sentait le roussi. Ca n’allait pas lui plaire … Il avait beau se dire qu’il ne devait pas tirer de conclusions hâtives, il s’imaginait déjà le pire. « Pas me plaire … Développe. » Il fallait qu’elle lui dise clairement comment elle voyait les choses entre eux. Comment pouvait-elle ne serait-ce que laisser supposer la possibilité d’une séparation entre eux ? Y avait-il un autre homme dans sa vie ? Après tout, ils étaient en pause et de ce fait elle avait droit d’aller voir qui bon lui semble, enfin, du moment qu’elle lui restait fidèle car il ne faudrait pas oublier qu’ils sont toujours mariés. Pour lui le mariage est une chose sacrée. Embrasser une autre femme, faire l’amour avec une autre femme tandis qu’ils sont toujours mariés lui semble inconcevable. Ce serait une trahison. Ils se sont dit oui pour le meilleur et pour le pire, et de ce fait, il ne compte pas baisser les bras si vite. Jusqu’à preuve du contraire elle est toujours sa femme. Elle lui doit un minimum de fidélité et il le lui doit aussi …
Sujet: Re: Car rien ne mine un couple comme le sentiment d'être remplaçable - Lexie Dim 10 Fév - 9:30
I can't give you, what you think you gave me.
C’était quoi son problème à la fin ? Il l’appelait, raccroché et lui faisait une tonne de reproches ! Normal, hein ? ABSOLUMENT PAS ! La jeune femme n’était pas vraient d’accord avec lui. Cette décision, cette stupide décision, ils l’avaient prise à deux. Ce n’est pas Lexi qui a décidé d’agir comme une lâche de et partir de l’appartement au lieu de chercher une solution pour garder sa femme, non ça ce n’est pas elle. Et pourtant, elle ne le lui reproche pas, elle ne dit rien. Alors si aujourd’hui, il était capable de lui faire des reproches sur son comportement et de lui dire deux secondes après qu’elle lui manquait, il n’allait pas garder Lexi au téléphone très longtemps. Ca, il devait le savoir, si il la connaissait un minimum. Et justement, c’était la personne qui la connaissait le mieux du monde .... Sauf qu’actuellement, elle avait l’impression de parler à un étranger. « Tu en donnes à travers les reproches, une fois de plus, rien n’a vraiment changé en cinq mois ... » Dit-elle d’une voix lasse. Et bien oui, la jeune femme était fatiguée de se battre tout le temps contre lui. Il était son mari, pourquoi ne pouvaient – ils pas vivre une vie heureuse ? La jeune femme n’y comprenait rien. Comment avaient – ils pu s’éloigner à ce point ? Comme deux âme-soeurs peuvent finir par ne plus rien avoir à se dire, à donner à l’autre, ou même pire, comment en étaient – ils arrivés à se détester ? C’était le cas aujourd’hui, du moins en surface. Dès qu’ils avaient une conversation, si on peut appeler ça ainsi, ils se faisaient encore et encore des reproches. Alors qui avait-il à faire, vraiment ? La jeune femme n’en savait rien. Se séparer de lui ? L’aimait-elle encore suffisamment pour avoir envie de se battre ? C’était ça la vraie question, sauf qu’elle ne pouvait pas y répondre. Matthew était l’homme qu’elle avait attendu toute une vie, même plus. Elle n’avait voulu que lui tout le long de son existence au point de ne jamais voir les autres hommes. Il était le seul à avoir le droit d’avoir cette place si spéciale dans son coeur. Mais l’avait – il encore ? Lexi était incapable de répondre. La preuve, après ce genre de reproche et de conversation, que pouvait – elle vraiment ressentir ? Il n’était pas le seul dans leur couple, et pourtant, il agissait comme tel. « Une fois de plus Matthew, tu as raison, j’ai trop attendu. Blâme moi, va y ! » Dit-elle sur le ton de l’ironie. Et bien oui, elle était loin d’être toute blanche mais elle au moins savait reconnaitre ses fichus tords, alors que lui détournait tout sur Lexi. C’est tellement plus simple d’accuser les autres. Matthew avait toujours fait ça, s’en peut-être s’en rendre compte, mais il faisait exactement ça. D’ailleurs, toutes sa famille était pareille. C’était surement génétique ce genre de trucs. Lexi ne pouvait pas dire si elle avait quelque chose de ses parents, puisqu’elle ne les connaissait pas. Ils ne l’avaient pas élevé et s’en fichait pas mal de ce qu’elle devenait. Seule Irène pouvait vraiment lui dire qui elle était. A l’écouter c’était une fille bien, alors pourquoi, aujourd’hui, Matthew lui faisait sentir qu’elle était un monstre de cruauté ? « Et si tu reviens Matthew, il se passe quoi ? On est reparti pour un tour, encore et encore, c’est ça ? » Dit- elle en évitant de lui dire si oui ou non il lui avait manqué. Lexi n’était pas douée pour décrire ce qu’elle ressentait et encore moins par téléphone. C’était un fait. Et ça, il devait le savoir mieux que personne, une fois de plus ! Durant cette stupide pause, Lexi avait tout fichu dans les cartons, pour la simple et bonne raison qu’elle ne voulait pas souffrir plus qu’elle ne le faisait déjà. La jeune femme avait mal à en crever lorsqu’elle était loin de lui. C’était comme ça. Il lui manquait, chaque seconde, chaque instant, mais ça, elle n’arrivait pas à lui dire. Aujourd’hui, pourrait-elle dire la même chose ? En fait, elle s’est habitué à son absence, comme ci, elle s’était résignée à ce qu’il ne soit plus dans sa vie. « Tu m’as appelé en raccrochant, Matt’, j’aurais très bien pu continuer ma route au lieu d’être au milieu de ce square sous la pluie à t’entendre me faire des reproches .... » Lexi ignora la deuxième partie de sa phrase. Il lui disait encore de gentille chose juste après lui avoir fait des reproches. Cette technique avait du mal à fonctionner sur elle ....
La pluie était entrain de ruiner son maquillage et voir même ses vêtements. Trop de pluie n’est pas forcément bon, mais elle restait là, planté à ne pas réagir. Quelle bécasse quelque fois cette Lexi. La jeune femme se ressaisit et essaya de prendre un mouchoir dans son sac. Miss catastrophe, vous connaissez ? C’est bien elle. Tout en écoutant Matthew, elle ramassa les quelque petites choses à terre .... Dont cette fameuse photo. Leur photo. Comment avait – elle pu l’oublier ? Comment avaient – ils pu en arriver là ? Lexi se posait toujours les mêmes questions. Lorsqu’elle prit la photo dans ses mains, des dizaines de scènes les éclatèrent au visage. Leur première rencontre à l’université lors d’un cours de lettres, la première fois où il l’avait invité au cinéma parce qu’il savait que ça lui ferait plaisir, toutes les fois où il lui remettait sa mèche qui lui tombait dans les yeux, la toute première fois où ils avaient fait l’amour .... Tout ça, elle s’en rappelait. La jeune femme n’avait rien oublié de leur relation, de leur amour. « Je ne peux pas vivre avec toi Matthew, c’est impossible, je n’y arrive pas .... » Dit – elle pour répondre à sa question .... Même si sa phrase était loin d’être fini. « ... Mais je ne peux pas vivre sans toi, non plus ! » Dit – elle avait d’écarter le téléphone de son oreille. Une larme coulait sur son visage et ce n’était pas la pluie. Pour la première fois depuis longtemps, Lexi avait ressenti une émotion. Cette dernière se sentait triste. Mais elle secoua la tête et essuya cette larme. Elle ne devait pas craquer. Elle porta de nouveau le téléphone à son oreille tout en continuant de regarder leur photo ....
Sujet: Re: Car rien ne mine un couple comme le sentiment d'être remplaçable - Lexie Ven 15 Fév - 21:27
"Ils avaient conscience que, après s'être simplement aimés, ils s'aimaient encore."
Lexie Mackenzie Clarks & Johnny Matthew Nicholson
La situation était des plus tendue entre eux. Oui il lui faisait des reproches mais il fallait que sa sorte. Il ne pouvait plus se taire, il ne pouvait plus tout garder pour lui. Ca faisait cinq mois qu’il attendait cette conversation, cinq mois qu’il s’était imaginé toutes les choses possibles et imaginables. Cinq mois ou une durée interminable. Alors oui, il se lâchait, disait tout ce qu’il pensait et tant pis si ça ne plaisait pas à Lexie. Il avait au moins l’honnêteté de dire le fond de sa pensée au lieu d’éviter les sujets fâcheux. Mais en y repensant deux secondes, ce n’était pas des reproches, il soulignait simplement le fait de lui avoir donné des nouvelles. L’un des deux c’était décidé à faire un pas vers l’autre, et c’était lui qui l’avait fait. Il sentait que les choses s’envenimaient entre eux. Sur ce point elle n’avait pas tord, rien n’avait changé. Comme quoi, le temps n’efface pas la rancœur. Ni lui, ni elle, n’avaient fait une croix sur ce qu’il s’était passé. Lui aurait bien aimé faire un pas vers elle mais il ne pourrait faire un pas que si elle était prête à en faire un vers lui. « Je ne te blâme pas, je constate c’est tout. » Il ne lui en voulait pas de ne pas l’avoir appelé. Lui-même avait fait un effort énorme en décrochant le téléphone aujourd’hui. Il savait à quel point c’était dur. Affronter l’autre, avoir enfin une réponse à ses questions, toutes ces choses qu’on essaie de remettre au lendemain le plus possible. Au final, il avait craqué le premier. Il n’en pouvait plus de cette situation. Il l’aimait encore quoi qu’elle décide, il était prêt à l’entendre et à l’accepter. A l’heure actuelle, si elle décidait de mettre un terme à leur relation, il l’accepterait. Il serait triste, déprimé mais aussi grande que serait la douleur, elle le serait toujours moins qu’elle ne l’avait été ces cinq derniers mois. Il ne serait pas non plus prêt à refaire sa vie. Il lui faudrait un peu de temps pour ça. A l’inverse, si elle acceptait de reprendre leur relation là où ils l’avaient laissé, il serait prêt à faire tous les efforts du monde quoi qu’il lui en coûte. Lorsqu’il évoqua le fait de revenir vivre avec elle, la réaction de Lexie ne fut pas exactement celle à laquelle il s’attendait. Apparemment, elle n’était pas prête à le faire rentrer dans sa vie de si tôt. Encore une fois, il s’était fait des illusions. Il la connaissait, savait qu’elle n’aimait pas parler de ses sentiments, mais à jouer à ce jeu là, elle risquait de le perdre. Peut-être que c’était ce qu’elle voulait au fond, le perdre. Il n’en savait rien à vrai dire. Il était totalement perdu, comme engloutit dans cette situation. Ce qui l’acheva, ce fut lorsqu’elle lui reprocha d’avoir raccroché. Il venait de lui dire qu’elle lui avait manqué et elle, elle lui faisait le reproche d’avoir raccroché. « T’as raison j’ai raccroché, j’ai été lâche. En fait, j’avais la trouille de t’entendre me dire ce que t’es entrain de me dire. » Il restait calme. Il n’avait pas envie de s’énerver même s’il y avait de quoi l’être. Non, en fait, il était simplement déçu. Déçu de constater qu’il ne lui avait pas tant manqué que ça, que pour elle leur mariage ne représentait pas ce qu’il représentait pour lui. Ca le désolait. « Je sais très bien que tu n’as pas l’habitude de dire ce que tu ressens, mais si tu as quelque chose à me dire à ce propos tu ferais peut-être mieux de me le dire maintenant. » ajouta-t-il. Des deux, il a toujours été le plus romantique au sens strict du terme. Mordu de romans, y compris les romans d’amour, il a toujours fait de son mieux pour être le plus romantique possible. Il n’a jamais eu peur de dire ce qu’il avait sur le cœur. La vie est trop courte pour ne pas dire aux gens qu’on tient à eux.
La situation n’allait pas lui plaire. Phrase énigmatique. Il demanda à Lexie de développer. La réponse qu’elle lui donna ne fut pas très satisfaisante. Ca n’aidait pas. D’un côté elle voulait être avec lui mais de l’autre, elle n’y arrivait pas. C’était à n’y rien comprendre. Il allait rétorquer une phrase demandant plus d’explications lorsqu’il idée jaillit dans son esprit. Une idée qui leur permettra peut-être d’arranger les choses entre eux. « Dans ce cas j’ai peut-être une idée. » Il resta un instant songeur. Allait-ce marcher ? Et surtout, allait-elle accepter ? « On pourrait recommencer à se fréquenter tous les deux. » Il ne souhaitait pas revenir s’installer avec elle, non, juste la voir comme lorsqu’on rencontre quelqu’un qui nous plaît. La courtiser en d’autres termes. « On irait au restaurant, au cinéma ; on prendrait le temps de se redécouvrir. Sans stress, sans pression, sans la dure réalité de la vie de couple. Recréer la magie du début comme lorsqu’on était jeune et qu’on avait aucune obligation. » La connaissant, elle risquait de lui répondre que c’était utopique et idéaliste comme idée. Qu’ils ne pouvaient pas sans cesse fuir les problèmes et les obligations liées à la réalité. Cependant, c’était la seule solution qu’il avait, la seule chose qu’il pouvait faire sans quoi, la fin de leur couple serait inévitable. S’ils voulaient sauver quelque chose, il fallait qu’ils agissent maintenant parce qu’après il serait trop tard …
Sujet: Re: Car rien ne mine un couple comme le sentiment d'être remplaçable - Lexie Sam 16 Fév - 17:38
I can't give you, what you think you gave me.
Cinq longs mois et rien, absolument rien. Ce n’était pas son style de fuir les problèmes. Lexi était plutôt du genre à les affronter et prendre la réalité à bras le corps. La jeune femme n’avait pas souvent peur. Elle s’était promise de ne jamais laissé la peur diriger sa vie. C’est exactement pour ça, que prendre son téléphone pour l’appeler, oui, elle en était capable, mais n’en ressentait pas forcément le besoin. C’était ça la vérité. Pendant cinq mois, elle n’avait pas eu besoin de lui comme elle l’aurait espérée. Son absence, sa présence, tout ce qu’il y avait entre eux, ne lui avait pas manqué un seul instant. Pourquoi ? Tout simplement parce que n’y avait pas pensé. Tout ça était simple pour elle. Cette dernière vivait sa vie et le reste n’avait pas tellement d’importance. Malheureusement, elle pensait avoir la réaction contraire, être perdue et sans but lorsqu’elle n’était pas avec lui. Finalement, la jeune femme avait vu qu’elle pouvait très bien vivre sans lui, que leur relation qui s’était créée à la base, n’existait plus à l’heure actuelle, ni même lors de leur séparation. La jeune femme ne voulait plus faire semblant, elle ne pouvait plus faire comme ci elle était encore dépendante de lui alors que ce n’était pas le cas. Lors de leur première rencontre, Lexi se rappelait très bien avoir été glaciale avec lui. Mais par la suite, il avait pu créer une place dans sa vie et dans son coeur. En fait, Matthew avait prit tant de place, parce que c’était le premier homme à réellement la comprendre sans qu’elle n’ai besoin de lui parler. Un seul regard lui suffisait pour lire en elle et la réconforter. Ce fut toujours le cas quelque années après. Une fois en France, tout changea. Lexi avait tout abandonné, son pays, ses origines, sa famille, pour lui et la France. Au final, que lui restait – il aujourd’hui ? Simplement son job. Lexi n’avait plus rien, pas même des amis ou des reperds ici, alors que Matt’ avait tout. Le seul reperd de sa vie était Matt’, mais il était parti. C’est surement pour ça, qu’aujourd’hui elle ne ressent plus le besoin qu’il soit dans sa vie pour réussir quelque chose. Lexi fait les choses par elle – même, sans lui ! « Tes constatations sonnent comme des attaques, pourtant ! » Dit – elle pour lui laisser le bénéfice du doute, même si elle n’y croyait pas. Que voulait – il à la fin ? Qu’elle lui dise à quel point il lui manquait, à quel point elle avait besoin de lui ? Et bien c’était impossible, ces sentiments n’existaient pas. Elle ne ressentait rien de tout ça et c’est bien ce qui lui faisait peur d’ailleurs. Pourquoi n’arrivait – elle pas à ressentir ce manque qu’elle ressentait tant au début de leur relation ? Leur mariage les avait détruit. Leur familles, du moins celle de Matt’, avait bien eu raison. Ils n’auraient jamais du se marier et se précipiter dans la vie à deux. C’est ce qu’elle pensait, elle aussi à l’heure actuelle. « T’avais la trouille d’entendre quoi ? Je n’ai rien dis d’extraordinaire pour l’instant. Je réponds juste à ce que tu me dis ... » Dit – il avec un ton d’incompréhension. Que voulait-il dire ? Elle n’avait rien dit de désagréable par rapport à lui. Cette fois ci, c’était bien trop dur de communiquer. Tous les deux n’arrivaient toujours pas à se comprendre. La jeune femme en avait marre. Elle était à deux doigts de rendre son tablier. Pourquoi devrait – elle entendre ça ? En quelle honneur ? Il avait autant de tords qu’elle. Mais la dernière phrase qu’il prononça ne lui plu absolument pas. Elle ferait mieux de le dire maintenant, sinon quoi ? Que comptait – il faire ? A croire qu’il ne connaissait vraiment pas sa femme. Lexi n’était pas du genre à marcher sous la menace. Bien sur qu’elle savait qu’elle était loin d’être la plus romantique et ouverte du monde, mais c’était elle. Matthew était le seul à pouvoir lire en elle. Jamais elle n’avait laissé qui que ce soit le faire à par lui. Et aujourd’hui il voulait une preuve, c’est ça ? Mais pour qui se prenait – il ? Lexi en avait bien marre, cette fois ! « Tu n’as toujours pas comprit que je ne fonctionne pas à la menace .... C’est dommage après tant d’années ! » Dit-elle en se moquant quelque peu de lui pour se détendre au passage.
Matthew voulait savoir ce qu’il se passait. Mais il le savait déjà au fond de lui. A voir leur conversation depuis tout à l’heure, il était clair et net que Lexi ne lui demanderait pas de revenir vivre avec elle ce soir. Loin de là. Elle n’arrivait même plus à supportait cette conversation. D’ailleurs, à ce moment là, elle se demandait, pourquoi elle l’avait rappelé, oui pourquoi ? Pour être franche, elle pourrait vous dire qu’elle n’en savait rien alors que c’était totalement faux. La jeune femme savait très bien pourquoi elle avait rappelé Matthew, pourquoi elle avait décroché son téléphone. Elle avait juste eu envie d’entendre sa voix, le son de sa voix lui manquait. Elle venait de comprendre en l’entendait, qu’il lui manquait en réalité. Tous les sentiments qu’elle voulait cacher, elle n’y arrivait plus. Son corps se remplissait peu à peu d’émotions. Elle n’arrivait plus à prendre le contrôle. C’était comme ci, après ces cinq mois, après tout ce temps, elle se rendait compte qu’elle ne pouvait pas vivre sans lui. Bien sur qu’elle n’y arrivait pas, même si elle faisait semblant. Mais vivre avec lui était bien trop compliqué. Que pouvait-il bien faire ? Matthew lança son idée comme une bombe. Lexi n’en croyait pas ses oreilles. Le jeune homme voulait la reconquérir, lui montrer que tout était possible, comme avant, entre eux. Pouvait- elle e faire autant ? Elle n’en savait rien. « Tu as toujours les idées d’un idéaliste. » Dit – elle d’une voix quelque peu désemparée. Et bien oui, elle était perdue. Peut-être aurait – elle du sauté sur l’occasion pour lui prouver qu’elle tenait à lui aussi .... Mais elle en était incapable, comme bloquée. Sa photo était toujours dans sa main. Cette dernière plongea son regard dans celle-ci. Ils étaient si heureux et ce temps là. Pourquoi ne pas tenter de retrouver ces deux personnes ? Lexi aimait tellement Matthew à cette époque que son coeur aurait pu exploser d’amour. « Bon alors, tu viens me chercher à quelle heure ? Et j’espère que tu n’as pas oublié nos habitudes .... » Dit-elle avec le sourire. C’était la première fois en cinq mois, qu’elle se sentait heureuse.