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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 thistle and weeds. ~ claude

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MessageSujet: thistle and weeds. ~ claude   thistle and weeds.  ~ claude EmptyLun 21 Jan - 10:46

thistle and weeds
bande son

Un type costaud pousse la porte du pub, son rire gras dénote d'une ivresse rapide et toute fraiche, même si ce terme n'est sûrement pas le mot juste vu son état. Ses jambes semblent le transporter par automatisme, visiblement contraintes par un cortex qui tente toujours d'avoir le dessus mais qui flanche cependant devant les buées d'alcool qui l'engloutissent peu à peu. Mon regard glisse sur cet homme, qui disparaît dans ce même bar où Olivia m'avait donné rendez vous. Rapidement, comme un James Bond qui voit la porte d'un temple se refermer devant ses yeux, je me lance à sa suite, traverse le perron sans apposer mes mains sur le battant en bois. Challenge réussi, un sourire éclaire mon visage d'illuminé, et je trouve une place vacante sur une table du fond. Qui n'a pas l'air d'un illuminé dans un pub. Fange sociale. Pas la peine de se la jouer Rimbaud, et Rimbaud se serait déjà noyé dans son absinthe. Une serveuse débarque à ma table, pose ses mains à plat et se penche en avant, laissant une vue imprenable sur son décolleté plongeant et la lourde masse que représente sa poitrine. Bordel, que quelqu'un lui dise que l'hiver est là depuis un bail. Frileux et dérangé par la vue paysagiste, je pose une main sur mon écharpe, recouvre de nouveau mon cou. « Tu veux quoi mon chou ? » Je fronce doucement les sourcils. On se croirait dans un mauvais film de gangster, face à une serveuse aguicheuse et carrément vulgaire, qui mastique un chewing gum en n'épargnant pas le doux bruit bovin à ses clients. Sauf qu'elle n'a pas de chewing gum, une once de bon sens. Rapide soupir, et bière commandée. Elle s'éloigne, gratifiant l'assemblée d'un de ces regards dont seules les femmes ont le secret, chaud, amusé, … dégueulasse. Rapidement, je sors mon portable de ma poche, envoie un message à Olivia et ses éternels foutus retards. Si elle pouvait débarquer avant que quelqu'un ne vienne s'asseoir en face, pour me demander si j'attendais quelqu'un. Oui, oui j'attends bien quelqu'un, je ne viens pas boire une bière seul en lançant des regards à moitié dédaigneux, à moitié paniqué autour de moi. La réponse se fait attendre, et la blackberry vibre enfin. en retard, problème D. Autrement dit, rentre chez toi tout de suite sombre connard, ou tu peux toujours attendre ma présence cette nuit. Problème D, problème Daniel, son petit ami depuis des années, un pseudo révolutionnaire engagé, qui dépensait son argent -son à entendre le sien et celui d'Olivia- dans des jeux comme le poker et autre. Imbécile. Et, comme des milliers de femmes, Olivia s'accrochait, laissant son bon sens de côté pour s'agripper aux épaules de son amant, recouvrir ses épaules de larmes et combler ses dettes quand ce dernier la dardait d'un sourire piteux et horriblement faux. Sunt lacrimae rerum. Quelle connerie oui.

La serveuse revient, pose la bière sur la table -sans sous verre bien entendu, histoire de me rappeler qu'en plus d'être en retard, voire carrément absente, Olivia m'avait traîné dans ce genre de pub infâme -. Elle semble hésiter une ou deux secondes, me dévisage, jette un coup d'œil à la banquette libre, et est rapidement repartie à ses affaires. Ses affaires ou monsieur muscle de l'autre côté. Soupir de soulagement, je ferme quelques secondes les paupières. Le vaste champ de possibilités qui s'ouvre soudain peut être classé en deux grandes familles : rester et consommer, partir et laisser mon verre à un autre. Ma mâchoire se contracte quelques secondes devant l'horreur du choix. Bordel. Mes yeux réouvert, j'encercle de mes doigts le verre d'alcool que je porte à mes lèvres. On verra bien. Après tout, Vincent avait croisé ma route dans un bar comme celui là.
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MessageSujet: Re: thistle and weeds. ~ claude   thistle and weeds.  ~ claude EmptyLun 21 Jan - 16:37

thistle and weeds
bande son

Mains fourrées bien au chaud dans les poches de ton cuir, nez baissé, tu marches d’un pas résolu dans les rues de Paris. Tes errances solitaires te conduisent souvent aux confins d’une ville que tu ne connais encore pas assez, malgré que tu y vives depuis bientôt cinq ans. Bien sûr, cela te pousse à penser à Arthur. Lui connaissait la ville comme sa poche. Il pouvait te guider à travers la capitale sans sortir une seule fois une carte. Véritable parisien, il pouvait passer des heures à te parler de sa ville, et à chaque fois, tu buvais ses paroles, tout en caressant ses cheveux fous. Tu secoues la tête, avant de sortir tes cigarettes. Idiot. Tu n’avais plus lieu de penser à tout ça. Arthur et toi, c’était terminé, achevé, enterré. Comme un feu qui brûle, qui brûle et dévore, qui consume, jusqu’à ce qu’il n’y ai plus rien à détruire. Alors il s’en va et laisse un champ de ruine derrière lui. C’est ce que tu étais. Une ruine. Une ruine vivante, mouvante, certes, mais une ruine tout de même. Tu n’arrivais plus à réfléchir sans que la moindre chose te ramène à lui, à vous. Soupir. Tu sors une Lucky de ton paquet et la glisse entre tes lèvres, avant de l’allumer. Même tes clopes, tu les devais à Arthur et sa conscience écologique de merde. Tu serais prêt à parier que vous étiez même déjà venu ici, sans que tu t’en rappelle clairement. Au croisement suivant, tu lèves le nez et déchiffre la plaque portant le nom de la rue et l’arrondissement. Rue Oberkampf, 11ème. Décidèment, tu aurais dû parier. Tu aimais les grandes avenues, les quartiers branchés, mais Arthur préférais à tout ça les coins merveilleux, inconnus, de Paris. Il te traînait souvent dans des pubs miteux, où vous enchaîniez bières, cigarettes et discutions passionnées. D’ailleurs, tu voyais arriver l’un de ses bars. Oui, tu étais quasiment sûr de t’être déjà rendu ici. Au moins une fois, en tout cas. Tu ralentis le pas, le temps de finir ta cigarette, quitte à tirer de grandes lattes avant de pouvoir entrer à l’intérieur. Foutue loi anti-tabac. On aurait jamais dû interdire les clopes dans les établissements publiques. Dans les boîtes de nuit branchées, elles donnaient de la classe à leurs propriétaires, et dans les pubs pourris, la fumée entêtante qu’elles dégageaient masquaient agréablement l’odeur de moisissure sociale qui polluaient l’air. Mine dédaigneuse, tu jettes à terre ton mégot et l’écrase du talon de ta boots en cuir, avant de te glisser à l’intérieur.

Finalement, tu te souviens très bien être venu ici. Curieusement, c’est le genre d’endroit que tu aimes véritablement. Lumières tamisées, banquettes en cuir élimées jusqu’à la corde, table de billards dans le fond. L’endroit a gardé un air de pub anglais du siècle dernier. Tu imagines très bien un illustre inconnu gratter des lignes entières d’un roman qu’il ne parviendra jamais à publier attablé ici, une bière frelatée devant lui. Tu te diriges vers le bar, où le barman, un imposant tatoué, se penche vers toi avec un air menaçant. Tu hésites vaguement à repartir en courant, mais tu finis par commander un bourbon, histoire de rester dans le trip poète maudit qui finit sa misérable vie noyé dans l’alcool. Le biker se redresse et te sert le breuvage. Tu t’empresses de tremper les lèvres dedans, désireux de chasser rapidement les souvenirs d’Arthur et toi. Tu t’assois sur l’un des tabouret et commence à jouer avec ton verre, conscient du cliché d’homme solitaire que tu dois véhiculer. Tu te moques pas mal de l’image que tu renvois, ce soir. Avec un soupir, tu fais tourner ton tabouret rapidement. La vitesse t’empêche de distinguer clairement les choses qui t’entourent et tu fais quelques tours avant de réaliser qu’un visage qui ne t’es pas inconnu te fixe. Tu t’arrêtes brutalement, pour découvrir le prof de philo’. Mr Desseauve. Tu ne connais pas son prénom, et ça te paraît étrange de l’appeler par son nom, alors qu’il semble à peine plus âgé que toi. Tu restes sans bouger quelques instants, avant de te retourner vers le bar, d’avaler d’un trait ton bourbon, accompagné d’une grimace. Puis tu quittes ton siège et te dirige vers la table du professeur solitaire. « Vos élèves sont tellement désespérants que vous venez vous noyer dans l’alcool, Mr Desseauve ? » Sans lui demander ton avis, tu t’installes en face de lui, sourire mitigé aux lèvres. Ce type t’intéresse, c’est indéniable. Son air de geek, ses fringues intemporelles, son nom, tout te donne envie d’en savoir plus sur lui. Sur cet extra-terrestre dans ton monde ruiné.

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MessageSujet: Re: thistle and weeds. ~ claude   thistle and weeds.  ~ claude EmptyMer 23 Jan - 15:30


S'il y a bel et bien un trait de ma personnalité que je ne pouvais pas supporter, c'était cette rapide façon que je pouvais avoir, de juger les gens d'un seul et unique coup d'œil, totalement aléatoire j'en conviens, dès qu'une légère panique se faisait ressentir. Oh non, on ne pouvait pas réellement me juger de timide, j'étais trop loin de ce genre de convention pour ne pas être en mesure d'aller discuter avec x personne, dans n'importe quel lieu. Sauf, et c'est le cas pour cette soirée, quand le plan initial venait d'être brusquement changer. S'en suit la brusque conscience du paradoxe, être un amoureux des choses répétées, fixées, calculées -zone de confiance, zone de confort, ou safe place as the anglais diraient-, et avoir dédié sa vie aux renouveaux perpétuels, les remises en question à la chaîne. Bref coup d'œil sur le côté, un type louche me darde du regard, donne un coup de coude à son pote assis juste à côté -sûrement un débile mentale-. Je soutiens le regard. Une seconde. Et le repose sur mon verre rempli de bières. La combinaison alcool et bobby du coin n'est jamais bonne, équation que la vie aura prouvé plus d'une fois à n'importe quel jeune con mué par l'idée que, même s'il ne mesure pas trois mètres de haut et de large, il pourra défier la terre entière. Ne cherchons aucune allusion à un épisode vécu et mal digéré, le spectre du passé se doit d'être enterré entre le monticule nommé honte et celui au doux nom de déni. Rapidement, entre des lèvres closes, voire même carrément pincées, la promesse de ne jamais revenir ici est celée. Tout de suite accompagnée d'une deuxième promesse, que je le sais d'avance ne tiendra pas plus de deux semaines, celle de ne plus jamais accepter un rendez vous en compagnie d'Olivia sans aller directement la chercher chez elle, ou elle chez moi. Même une sortie au cinéma, oui. Radical et inutile.

De nouveau, la porte du bar carillonne -claque en fracas sur le mur- et un rapide coup d'œil repère le punk tout sourire qui traverse d'un pas rapide la pièce pour venir s'écraser sur le comptoir. Son visage est recouvert de piercing, et une brusque question me tourne en tête -question que je me reposerai encore et encore pendant une semaine- ; comment ce genre de personne, recouverte de métal, parvient à passer les contrôles de sécurité des aéroports. L'image de Vincent, gueule oscillant entre l'amusement et l'épuisement me répétant que je pose trop de questions me revient en mémoire. Rapidement effacée par l'arrivée d'un visage connu. -notons en cet instant l'enchaînement de pensées toujours trop rapide de votre humble serviteur-. Claude Grinberg ne demande pas l'autorisation, ne demande pas si la place et libre ou sera d'ici peu occupée, et pose son royal cul sur la banquette, un sourire charmant sur les lèvres -quoi qu'à force, on pourrait juger ce sourire de goguenard, si quelqu'un comprend encore le sens subtil du lexique bientôt disparu de notre chère langue française-. De mon côté, un vague regard de gratitude vient accueillir son entrée en matière.
« Vos élèves sont tellement désespérants que vous venez vous noyer dans l’alcool, Mr Desseauve ? » Léger sourire, je laisse retomber mon dos contre le dossier de la chaise. « Mes cours sont tellement désespérants que mes étudiants viennent se noyer dans l'alcool -léger tintement de son verre contre le sien-, Mr Grinberg ? » Olivia n'aimerait pas ça, elle qui déteste tant que l'on mélanger tout ce qui est vie privée et publique. Un étudiant ne vient pas s'asseoir à la table d'un prof. Cette façon de toujours classer. Merde, qu'est ce qu'un étudiant si ce n'est ce futur foutu connard qui prendra notre place à l'aube de la vieillesse. Changement de position, j'appuie mes avants bras sur la table, encercle mon verre des deux mains, et dévisage Claude. « Tu attends des amis ? » et au diable le vouvoiement de rigueur. Personne dans ce bar, n'allait m'en porter rigueur.
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MessageSujet: Re: thistle and weeds. ~ claude   thistle and weeds.  ~ claude EmptyMer 30 Jan - 20:02


Tu avais encore tant de souvenirs d’Arthur et toi. De vous. Des souvenirs de sorties qui n’avait pour autre but que meubler les soirées vide, sans dialogues, qui avaient précédées votre rupture. Tu avais encore à l’esprit les bars classes où tu le traînais contre son gré, silencieux et grincheux, méditant en son for intérieur la façon dont il allait t’annoncer qu’il te quittait. Bien sûr, de cela, tu ne t’en douterais que bien plus tard, quand, tes larmes enfin séchées, tu repenserais à ce qui vous avez menés à votre perte. Ces bars, tu les connaissais par cœur. Tu connaissais les habitués, riaient avec des serveuses tirées à quatre épingles, discutaient de l’actualité avec des étudiants de ton âge, issu des beaux quartiers, qui mettaient encore plus Arthur en colère. Il voyait bien ton désir de reconnaissance, ton envie de paraître à ton avantage auprès de gens qui, après ton départ, raillaient ton allure de jeune provincial arriviste. Arthur t’appelait Eugène quand vous vous disputiez au sujet des bars. Et comme Rastignac, tu t’enivrais encore plus dans les folles nuits parisiennes, faisant l’autruche et refusant de voir la vérité en face ; tu étais ridicule et tu le perdais chaque jour un peu plus, enfermé dans le cliché que tu haïssais le plus : celui du jeune homo’ exubérant et maniéré. Tu étais loin d'être celui-là, pourtant. Tu t'étais toujours acharné à te présenter sous un tout autre jour. Tu ne voulais pas être catalogué grande folle, loin de là. C'est pourquoi tu passais ton temps à te donner un genre, une allure de séducteur qui avait fini par devenir une seconde nature chez toi. Finalement, c'était peut-être pire que d'être étiqueté tantine.

Indéniablement, les lieux te plaisaient, malgré les rebuts d’humanité qui se rassemblaient là. Balzac et Zola auraient pris leur pied, tu en étais sûr. Il n’y avait qu’à observer les différentes strates sociales accoudées au bar. Un homme à la face rougie, bouffie, visiblement par l’alcool. Un autre aux yeux fous, pupilles révulsées, corps malingre, flottant dans ses vêtements trop grands. Un punk aux cheveux blond décoloré, bardé de piercings. Tu devinais les prémices d’un tatouage conséquent à ses poignets, à la base de son cou. Bien sûr, la serveuse, plus qu’aguicheuse, complétait à merveille l’immonde tableau. Ne manquait plus que les mineurs crasseux, le tavernier gras et vulgaire. Le personnage décalé, qui n’avait pas sa place ici, tu l’avais juste en face de toi. Desseauve en lieu et place du bourgeois perdu dans la boue sociale du quartier, cela ne te semblait pas incongru. « Mes cours sont tellement désespérants que mes étudiants viennent se noyer dans l'alcool, Mr Grinberg ? » Léger sourire. Donc il connaissait au moins ton nom. Il y avait fort à parier que ton ancien professeur, en licence, lui ai parlé de toi. Rapide coup d’œil à ton verre vide, puis au sien. Tu adresses un signe à la serveuse, lui commandant la même chose que le professeur. « Tu attends des amis ? » Nouveau sourire. Le tutoiement te paraît moins étrange que le vouvoiement, venant de ce type à lunettes à peine plus âgé que toi. « Vous n’êtes pas franchement le professeur que je vois le plus souvent, je serais donc mauvais juge concernant vos cours. » La serveuse arrive avec ta bière et tu bois une gorgée. Infect. Guère étonnant à la vue de l'allure des lieux et des âmes en peine qui les hantaient. Mais quand même, tu t'attendais à mieux. « Non, je… Déambulations nocturnes, diront nous… » Tu n’évoques pas Arthur. A quoi bon ? Cela ne servirait à rien du tout. Desseauve a l’air de savoir déjà certaines choses sur toi, notamment ton nom. Inutile de lui donner autre chose. « Ce n’est pas du jeu, vous connaissez mon prénom, et probablement d’autres choses, et moi, je ne sais rien. Je suis nu devant vous. » Tu baisses le nez, évitant de croiser le regard du bigleux. Ton côté théâtrale ressort toujours au plus mauvais moment. Tu n'avais pas réellement besoin de te déclarer nu devant le professeur, tu aurais simplement pu dire que tu voulais en savoir plus sur lui, qu'il était injuste que tu ne sache rien le concernant.



désolée c'est court -->
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