Nom complet ▲ elaïa theys Lieu de naissance ▲ marignane, bouches-du-rhône, france âge ▲ dix-neuf ans nationalité ▲ française diplômes, études ▲ fac de psycho métier ▲ "secrétaire" dans un salon de tattoo statut matrimonial ▲ célibataire, carte VIP nécessaire afin d'accéder à l'antre orientation sexuelle ▲ hétérosexuelle situation financière ▲ modeste idole(s) de vie ▲ mahatma gandhi nombre d'amis facebook ▲ beaucoup trop de gens inconnus au bataillon dans la liste, nombre inconnu moyen de déplacement ▲ 125cc groupe ▲ la javanaise avatar ▲ vita sidorkina crédits ▲ tumblr

premier point ▲ Chacun de tes traits, de tes goûts est typiquement masculin. Préférant jouer aux petites voitures qu'aux poupées. Préférant mettre des pantalons que des robes. Préférant te rouler dans la boue plutôt que prendre le thé avec tes peluches. Préférant la compagnie des garçons que celle des filles. Sans les détester, les filles, ça n'a jamais été ton truc. Trop pimbêche, trop prise de tête, trop idiote, trop rose, trop trop. À cela s'ajoutant le fait que les filles ne t'ont jamais vraiment portées dans leur cœur non plus, à leurs yeux, tu as toujours été celle qui était trop souvent avec les garçons qui leur plaisaient, celle qui soit disant les leur piquait. Foutaises. Jalousie. Mais cela ne t'a jamais déstabilisée et tes goûts n'ont pas changé. Faire les magasins en se racontant les potins, c'est pas ton truc. Tu préfères de loin passer l'après-midi avec les mecs à parler motos, voitures et jeux vidéos. Les pantalons, tu les aimes toujours autant. Jamais tu te troqueras tes confortables Vans contre une paire de talons aiguilles. Cependant tu fais attention à toi, un minimum. Légers décolletés, mascara, et certaines fois, même, tu te coiffes mieux qu'un chignon fait à l'arrache comme à ton habitude. deuxième point ▲ Un rayon de soleil ambulant. Tu prônes la joie et la bonne humeur, la non violence et le bonheur. Toujours heureuse, toujours gentille. La colère est un sentiment que tu ne connais pas. Tu ne t'énerves jamais. Si on te provoque, tu vas préférer t'en aller. Le silence est le plus grand des mépris. Même si tu n'aimes pas mépriser les gens. Tu ne cries jamais, n'engueules jamais. Tu souris, toujours. Tu ris, toujours. Tu aides, tout le monde dans le besoin. Tu te proposes, tu rends service. Aimable, serviable, agréable. troisième point ▲ Observatrice. Tu te plais à écouter attentivement les gens parler de leurs problèmes, leurs angoisses et leurs joies. Tu les analyses. Chaque personne qui se confie à toi devient un cobaye de plus. Fine psychologue. Tu cherches adroitement la source de leurs problèmes et déceles rapidement une solution. Ça t'amuse. Ça leur convient. Tout le monde est content. Et tu mets en application tes cours. Quelle meilleure façon que de travailler en t'amusant ? quatrième point ▲ Fumeuse. De tabac uniquement. Pas à t'en noircir les poumons ni à t'en brûler la gorge. Juste à t'en sécréter de la dopamine. À t'en détendre les muscles. Une de temps en temps. Irrégulièrement. Mais jamais tu ne toucheras à quoi que ce soit d'autre. Toutes ces autres substances stupéfiantes qui engendrent cette jeunesse décadente ne t'intéressent pas. Tu ne sais même pas quel goût ça a. Même pas l'herbe. Et tu n'en ressens absolument pas l'envie d'y goûter. Les cigarettes te sont amplement suffisantes. Et tout comme tu n'as pas besoin de stupéfiants, tu n'as pas besoin d'alcool pour t'amuser. Une bière à la limite de temps en temps. Rien de plus. cinquième point ▲ T'aimes t'amuser, t'aimes flirter. Pas draguer, parce que ça fait souvent salope. Et t'en es pas une. La preuve, tu couches pas à tout va. Celui qui veut te pécho n'a qu'à bien se tenir, mademoiselle n'est pas une fille facile. Sans non plus qu'il ait à te déclarer sa flamme ou à sortir avec toi depuis tant de temps -d'ailleurs, tu ne cherches même pas spécialement une relation stable ou durable-, il doit simplement avoir un minimum gagné ta confiance. Les portes de l'Eden ne s'ouvrent pas à n'importe qui. sixième point ▲ Même si ta famille est tout pour toi, tu n'as étrangement éprouvé aucun regret en les laissant pour venir faire tes études à Paris. Études que, soit dit en passant, tu aurais pu faire à Aix-en-Provence. Mais ils te manquent tous beaucoup. Tes parents, et ton petit frère encore plus. Tu vas leur rendre visite dès que tu peux, c'est à dire.. rarement. Tu es allés les voir pour Noël, et c'est déjà ça. Mais tu skypes souvent avec ton frère, c'est un peu comme s'il était avec toi. septième point ▲ Des fois, quand tu traînes dans les rues de l'alléchant Paname, tu aimes regarder les vitrines de ces quelques animaleries et y admirer tous ces chats plus beaux les uns que les autres. Si cela ne tenait qu'à toi, tu les prendrais tous. Sans conteste, le chat est ton animal préféré. Et t'en ferais bien ton animal de compagnie si tu avais du temps pour t'en occuper. Ce qui n'est pas le cas. Alors tu continues de marcher en imaginant ton appartement avec un chaton qui t'y attendrait. huitième point ▲ T'arrêtes jamais, t'es toujours à fond. T'alternes entre fac et boulot. Dès que t'es pas en cours, soit tous les week-end, et tous les après-midi sauf le lundi, tu te rends au salon histoire d'avoir un peu d'argent en plus, vu que ta bourse ne te permet que de te payer le nécessaire pour vivre, pas vraiment plus. Heureusement, au salon, ton boulot n'est pas éprouvant : tu te contentes de répondre au téléphone, prendre des rendez-vous, renseigner les gens, et puis éventuellement vendre des piercings et indiquer les soins à pratiquer après un piercing ou un tatouage. Rien de bien compliqué. Et quand tu rentres chez toi, tu bosses tes cours. Dure vie d'étudiant. neuvième point ▲ Chaque fois que tu entres sous la douche, la salle de bain entière devient ta salle de concert et tes gels douche et autres shampoings deviennent tes spectateurs. Tu ne peux jamais t'empêcher de chanter, quand bien même tu trouves que tu chantes mal, c'est plus fort que toi. Et même malade, si tu as le nez bouché et la voix cassée, tu chanteras. De toute façon, personne ne t'entend, alors ça te convient. Tant qu'on ne te surprend pas en plein show, tout va bien. Parce que cela pourrait s'avérer gênant, autant pour les gens que pour toi. dixième point ▲ Satisfaite de pas grand chose, si quelqu'un veut te faire plaisir, il n'a vraiment pas besoin de se ruiner : pas la peine de te mener au restaurant, un sachet de bonbons suffira (surtout s'il s'agit de dragibus ou de crocodiles, de loin tes préférés), pas la peine de t'inviter au cinéma, regarder un film à la télé suffira, pas la peine de t'offrir des bijoux et autres trucs superficiels et chers pour ton anniversaire, un sms suffira. C'est l'intention qui compte après tout. Tu te contentes de pas beaucoup. On ne peut pas dire que tu coûtes cher.

Samedi matin, 8h30, le réveil sonne. Les yeux fermés, tu jettes ton bras à l'aveuglette dans sa direction pour le faire taire. Un jour, il faudra que tu penses à changer la sonnerie, c'est bien trop strident, le réveil est trop brutal. Tu ouvres difficilement les yeux et te diriges immédiatement sous la douche afin de te préparer. Tu ne peux pas vraiment te permettre d'arriver en retard au boulot. Enfin.. en fait, si, tu pourrais te le permettre vu que ça ne t'est jamais arrivé, mais tu ne préfères pas risquer le coup. Après t'être difficilement habillée, tu te traînes jusqu'à la cuisine où tu attrapes les premières céréales qui te tombent sous la main pour déjeuner. Tu te sens lourde et épuisée, et c'est sans doute dû au fait que tu as passé presque toute la nuit dans tes cours de psychopathologie. Bien trop passionnants, tu n'arrivais vraiment pas à t'en détacher. Et voilà le résultat : tu es une loque. Une tasse de café plus tard, tu sors de ton appartement fin prête et enfourches ta moto pour te rendre au salon où tu arrives légèrement en avance, comme d'habitude. Au moins, ça te laisse le temps de fumer une cigarette tranquillement. Et le "boss" arrive enfin. Tu l'aimes bien, il est sympa, mais il l'est peut-être avec toi parce que tu ne lui causes pas de problèmes, tout simplement.. Tu rentres dans le salon à sa suite et checkes directement le calendrier de l'iPad pour lui rappeler les différents rendez-vous de la journée, suite à quoi tu prépares tout : les fiches, les dessins, les transferts, tu recomptes l'argent pour être sûre de tout. Tout est prêt. Tout est ok. Comme d'habitude. Mais pas un chat. Personne. "Putain de merde ! Il est où encore ce petit con ?" Tu sursautes, ça t'a surprise, c'est le moins qu'on puisse dire. Tu regardes la porte d'entrée puis te tournes vers lui. Tu sais pourquoi il râle, et tu sais très bien ce qu'il va dire bientôt. "Elaïa, Camil vit chez toi, pas vrai ?" Vivre est un bien grand mot puisqu'il passe plus de temps dehors que dedans, mais tu ne rentreras pas dans les details. Tu te contentes d'acquiescer. "Alors tu peux me dire pourquoi tu es là et pas lui ?" En plein dans le mille. En fait, t'aimerais bien savoir toi aussi, parce que tu n'as strictement aucune idée de l'endroit où il peut bien se trouver puisqu'il n'était pas chez toi hier soir. Mais tu es presque sûre qu'il doit encore dormir dans le lit d'une fille qu'il a rencontré dans la nuit. À coup sûr. "Ben il se sentait pas bien ce matin, il a la grippe, et comme il avait de la fièvre, je lui ai dit qu'il ferait mieux de rester couché.. Histoire qu'il contamine pas tout le monde..".Il te regarde avec insistance, pas très convaincu. Tu paniques un peu, t'as peur qu'il ne te croie pas et que tu finisses par perdre ton boulot à couvrir Camil. "Je vois.. t'as bien fait. Mais qu'il se soigne et vite !" Ouf. C'est passé comme une lettre à la poste ! Soulagement. "Appeles ses rendez-vous pour les reporter du coup s'il te plait" "Oui oui" Tu ne sais même pas ce qui t'a poussée à le couvrir comme ça alors que tu risques ta place. Et le pire, c'est que tu sais que tu ne l'engueuleras même pas. Tu lui diras simplement qu'il devra faire gaffe à bien tenir l'excuse de la grippe et à ne pas dire n'importe quoi. Mais ce dont tu es certaine, c'est que Camil continuera à faire ce qu'il fait de mieux : emmerder le monde et s'en foutre, comme d'habitude.