► OOH LA LA PARIS.
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 peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs)

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Louise Toscan du Plantier
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Louise Toscan du Plantier
✧ ÂGE : vingt quatre ans.
✧ JOB : éleveuse de chats.
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MessageSujet: peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs)   peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs) EmptyDim 13 Jan - 0:37

Sauf que dans mon état, ce n'est surement pas ma petite tête toute embrumée qui m'a rapportée à la maison.

Il fait... noir. Jusque là, il n'y a rien de suspect. Étrange sensation, cependant. C'est l'odeur de chez moi. L'odeur de l'encens que je fais bruler deux fois par jour dans cette chambre. L'odeur de mes draps. L'odeur de mon parfum. Sauf que derrière tout ça, je sens le plan foireux. À plein nez. Sixième sens quand tu nous tiens et que tu ne nous a jamais trompé jusque là. J'ai une migraine à rendre dingue n'importe qui. Premièrement. Ensuite, mon instinct me dit qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond ce matin. J'hésite à bouger. Je m'essaye et je déglutis aussitôt. Il y a quelqu'un dans mon lit. La peau est douce, mais pas très masculine. Ce n'est pas Celim qui est venu me rassurer alors que je faisais un cauchemar. Ce n'est pas un homme, non plus. Aussi plate soit-elle, il y a une poitrine. Et voilà que cette personne dont je n'ai pas le moindre souvenir va me prendre pour une tripoteuse dès le réveil. Ne pas paniquer. Je ne dois pas paniquer. Je deviens pétrifiée. De peur. Un bras autour de sa taille, un peu comme si j'ai cherché une façon de me rassurer. Et puis je sens son contact directement sur mon ventre. Ventre ? Je cherche une explication avec mon pied, le plus discrètement pour ne pas réveillée l'inconnue. Ah... Je sens ce qui pourrait être des vêtements, oui, comme si j'avais cherché à m'en débarrasser en plein milieu de la nuit. Ou elle ? Mon côté paranoïaque semble être de sorti. Bref, une nouvelle connerie, en tout cas. J'abuse. Il faut que je ferme les yeux. Qui sait, quand je les ouvrirai de nouveau, cette personne se serait probablement volatilisée. Une seconde. Deux secondes. J'en profite pour faire le point sur la situation et sur comment nous en sommes arrivés là. Enfin, je vais essayer. Encore un soir où je me suis laissée embarquer par des 'amis' (vu la situation, on peut franchement se poser des question). Pourtant, j'avais une nouvelle fois dit plus jamais d'alcool pour faire passer le chagrin. Il parait qu'il ne faut jamais dire jamais. Il parait. La suite ? Rien... Je continue de me faire trois milles scénarios dans la tête. Mon conscience est tout aussi pétrifiée que moi. Avant de finir par les rouvrir. Il fait toujours noir. Je sens ma cœur battre fort dans ma poitrine. Petite pression du bout des doigt. Il y a toujours quelqu'un. Il faut que je prenne mon courage à deux mains avant de faire un arrêt cardiaque. Ce n'est vraiment pas la période adéquate. « Tu dors ? » C'est la seule chose que je suis capable de murmure. Après une nuit, ou un bout de nuit, je pense que je peux me permettre de la tutoyer. Si la demoiselle répond, j'irai affronter la réalité comme une grande. Sinon ? Je me réfugie dans la salle de bain ou auprès de la machine à café.


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MessageSujet: Re: peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs)   peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs) EmptyMar 15 Jan - 23:35

L’alcool défile. On enchaine les verres. Je me demande où elle met tout ça, sérieusement, cette nana doit être un puits sans fond ou alors c’est un homme. Avec tout l’alcool qui m’est passé devant, j’arrive toujours pas à comprendre comment elle peut tenir encore debout. Enfin, debout c’est relatif mais on va dire au moins à la verticale, quoique en diagonale ferait bien l’affaire. J’ai arrêté de compter les verres y’a un moment mais voilà, je m’inquiète. Ca serait dommage qu’il lui arrive des malheurs, puis elle a l’air de bien m’aimer à me faire tout le temps des bisous et des câlins. J’ai même failli qu’elle se mettrait à me pincer les joues, dieu merci elle l’a pas fait. Je la regarde assise à côté de moi au bar, et je la trouve très mignonne. Alcoolisée, on dirait une princesse. (Enfin, une princesse bourrée ) et je rigole pendant toute la soirée, on passe un bon moment-là à rire de tout et de rien. Et vient le moment où elle s’endort, j’ai failli croire que tous ses verres ne viendrait jamais à bout. C’est que ça doit pas être agréable dans sa tête pour boire autant, mais bon, qu’à cela ne tienne. Je me serais fait une amie ce soir. Sephora.

J’ouvre doucement les yeux et, je ne suis pas chez moi. Avant d’être entièrement réveillée, je garde toujours les yeux fermés pour analyser l’espace. Ca n’est pas l’odeur de ma chambre et un lit aussi confortable ne peut pas être le miens. Des souvenirs de la soirée reviennent. Le bar. La douzaine de Mojito. Le champagne. Puis la course dans Paris pour rentrer et enfin le moment où la princesse s’est endormie dans mes bras avant que je ne fasse de même trop exténuée pour faire demi-tour et rentrer chez moi. Je me suis endormie à ses côtés donc, et j’admets j’ai eu les mains assez baladeuse pour les enserrer autour de sa taille. Fichu manie d’être un pot de colle pendant la nuit, bonjour ! Parlant de ma nouvelle amie, j’ai pas encore ouvert les yeux mais je pense sentir ses mains tater ma poitrine et aoutch ! J’en viens à me demander si elle ne serait pas gynécologue dans la vie de tous les jours parce qu’elle est un peu brute avec mes pauvres petits seins. Je pense comprendre ce qui se passe, l’alcool faisant elle ne doit pas se rappeler qu’avant qu’elle ne tombe de sommeil nous en étions à entamer des préliminaires. C’est pas grave, ça serait pas la première fois. Mais du coup j’fais quoi ? J’attends qu’elle se lève pour filer en douce, ce qui l’arrangerait sûrement. J’attends qu’elle se rendorme. Ou je lui raconte ce qu’elle a oublié. Alors que je commence à peser le pour et le contre dans ma tête, j’entends une voix, comme un murmure. C’est elle. « Tu dors ? » Je réponds ? Ou pas. Elle ne m’a pas laissé le temps de réfléchir. Et merde, si elle croit que je dors, j’aurais plus non plus à réfléchir. Je fais quoi ? « Ca dépend. Tu préfères que je me rendorme pour que je puisse filer quand tu seras sous la douche ou je peux me réveiller ? » Ouais, autant choisir ce qui lui convient. J’ouvre les yeux et me tourne vers elle, avec le sourire parce que quand même, on va pas faire la gueule hein’ J’ai bien dormi après tout. « Si tu as envie de vomir, j’ai mis une bassine de ton côté du lit avant de dormir. Juste au cas où quoi’ » Y’a pas à dire, je sais trouver les mots moi au petit matin.
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Louise Toscan du Plantier
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MessageSujet: Re: peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs)   peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs) EmptySam 19 Jan - 12:22

J'ai la sensation que mon corps tourne au ralenti. Ma tête aussi. De toute façon, elle ne va pas tarder à exploser, alors je ne suis plus à cela près. En plus, j'ai un arrière goût dans la bouche. Je tuerai pour manger un truc on ne peut plus consistant ou du moins quelque chose qui absorbe bien tout ce que j'ai pu ingérer la nuit dernière, comme... une montagne de viennoiseries. Pas forcément très sain comme choix, mais on ne peut plus efficace. Après tout, je sors comme une célibataire, je peux donc manger ce que je souhaite comme telle. « Ca dépend. Tu préfères que je me rendorme pour que je puisse filer quand tu seras sous la douche ou je peux me réveiller ? » Un coup classique. Personnellement, cela m'était jamais arrivée de filer de la sorte ou de me retrouver seule sans rien comprendre. Du coup, je ne sais pas quoi répondre. Je me retourne pour attraper un cachet contre la migraine avant de lui faire de nouveau face. Un filet de lumière traverse la chambre et je peux enfin mettre un visage sur la fille qui a passé la nuit à mes côtés. Blonde. Jolie. Assez pour que mon côté paranoïaque pointe son nez dans l'histoire. « Si tu as envie de vomir, j’ai mis une bassine de ton côté du lit avant de dormir. Juste au cas où quoi’ » Sa remarque me fait sourire, puis rire quelques secondes. Il en faut peu pour que je me détende. Sauf qu'avec un estomac aussi vite que maintenant, c'est pas dit que j'arrive à vomir quoique ce soit. « Merci, pour l'attention. » Je me retourne sur le dos et soupire. Qu'est-ce que je dois penser maintenant ? Est-ce que cela signifie quelque chose de particulier ? Un signe ? C'est vrai, jusqu'à aujourd'hui, j'ai toujours été déçue par la gente masculine. Pourtant, nous n'avons rien fait. Du moins, je crois. « Ayant encore mes sous vêtements, je suppose que je n'ai pas besoin de céder à la crise d'angoisse. Du coup, tu peux te réveiller tranquillement. De toute façon, je ne suis pas encore capable de me bouger à la douche ou la cuisine. À moins que tu tiennes à fuir. » Option numéro deux, je peux songer à rejoindre un couvent. Quoique non. Mon travail me manquerait trop. C'est une véritable religion à mes yeux après tout. En attendant, il est clair que je dois passer à autre chose et tourner la page de Tay. Plus facile à dire qu'à faire, j'en suis consciente. Je déglutis. « Vu que tu es là, que j'ai uniquement des bribes de souvenir et que j'ai oublié ton prénom, excuse moi d'avance, je présume que ce n'était vraiment pas beau à voir cette nuit. Je me trompe ? » Je tourne la tête. J'essaye d'avoir ces yeux de chien battu sans même savoir si elle les verra ou pas. J'ai besoin de savoir ce qu'il en est, de comprendre aussi. Et promis, cette fois je reprends ma vie en main.


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MessageSujet: Re: peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs)   peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs) EmptySam 19 Jan - 15:36

Je lui offre une porte de sortie. Enfin, si on peut appeler ça comme ça, juste l’occasion de me laisser partir sans forcément avoir à se remémorer une soirée qu’elle voudrait oublier. Partir en douce, je l’ai déjà fait et on me l’a déjà fait. Je ne trouve rien de lâche là-dedans, surtout quand on connait la personne à côté depuis moins de vingt-quatre heures, enfin après on a peut-être pas tous les mêmes habitudes. Je garde les yeux fermés dans l’attente d’une réponse, je ne bronche pas. A vrai dire, je suis tellement bien que je me mets à profiter des dernières minutes que je passerais dans ce lit. Un bruit de tiroir puis de papier, je vois que la gueule de bois s’annonce et que je n’ai pas eu tort de poser cette bassine à son chevet, des fois que tout ressorte d’un coup. Oui, je suis capable de partir sans prévenir mais c’est tranquillisant pour ma culpabilité de se dire que j’ai pensé à deux ou trois détails. « Merci, pour l'attention. » De rien j’ai envie de dire, mais je dors encore là, alors je me tais et attend la réponse à ma question. « Ayant encore mes sous vêtements, je suppose que je n'ai pas besoin de céder à la crise d'angoisse. Du coup, tu peux te réveiller tranquillement. De toute façon, je ne suis pas encore capable de me bouger à la douche ou la cuisine. À moins que tu tiennes à fuir. » Je souris tout en ouvrant les yeux. Je vois, la crise a été évité donc, même si bien qu’elle ait toujours ses sous-vêtements, elle peut se poser des questions sur pourquoi je suis là, et pourquoi je suis pas non plus très vêtue, mais ça, mieux vaut la laisser y réfléchir. « Non non, je peux rester un peu si tu veux. Je disais ça au cas où que tu ne veuille pas trop penser à hier soir, où même si ça t’aurait mise mal à l’aise que je sois là. » Mal à l’aise, je pense que c’est ça. Je comprends, c’est pas la première fois qu’il m’arrive de me réveiller à côté d’une fille qui n’avait été qu’avec des mecs jusque là, sauf que d’ordinaire je filais aussi vite que l’éclair. « Vu que tu es là, que j'ai uniquement des bribes de souvenir et que j'ai oublié ton prénom, excuse moi d'avance, je présume que ce n'était vraiment pas beau à voir cette nuit. Je me trompe ? » Je m’assieds, en gardant le drap suffisament haut pour me cacher, non pas que je sois pudique mais j’ai la consigne « évitons de la mettre mal à l’aise » qui me trotte dans la tête. Bien sûr, je ris à sa question, moi, j’ai encore mes souvenirs après tout. « Ca dépend de ce que tu entends par « pas beau à voir ». Rassure toi, tu n’as ni dansé nue sur un bar, ni provoquer de bagarre ou quoi que ce soit dans le genre. Tu as juste beaucoup bu. » Enfin ça, elle s’en souvient, ou du moins c’est pas dure de le deviner. Je pense que c’est pas dur de deviner aussi qu’on est allée au lit ensemble, mais là je saurais pas trop lui raconter avec ma consigne qui me trotte dans la tête. « Au fait, je m’appelle Naïs et c’est pas grave si tu l’as pas retenu parce que tu m’as appelé Anaïs toute la soirée, donc déjà tu partais avec le mauvais prénom. » Tentative d’alléger l’atmosphère avec une anecdote. « Tu te souviens de quoi exactement ? Je comblerais les trou si tu veux. »
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MessageSujet: Re: peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs)   peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs) EmptySam 19 Jan - 22:10

C'est calme dans la pièce. Aucune de nous deux ne semble pressée à l'idée de reprendre le cours de son existence. C'est un peu comme une bulle où j'ai la sensation que le temps s'est arrêté. Et même si je commence à ressentir la douleur dans ma tête ou mes muscles, je ne sens pas trop mal dans le fond. Soulagée d'être chez moi, dans mon lit, en vie et pas seule pour autant. « Non non, je peux rester un peu si tu veux. Je disais ça au cas où que tu ne veuille pas trop penser à hier soir, où même si ça t’aurait mise mal à l’aise que je sois là. » En temps normal, je me serai collée à elle, mais vu la façon dont ma mémoire me fait défaut ce matin ou la façon dont nous sommes toutes les deux vêtues, c'est à dire très peu, je me retiens de bouger. « Non, j'arrive à tenir le coup. C'est un peu étrange, mais il doit bien y avoir une raison. » Peut être que j'ai atteint le niveau d'alcool mensuel suffisant pour tourner la page, grandir et entrer dans le monde des adultes. Non, cela n'a aucun sens. Étant donné que la question du 'a-t-on franchi la limite ?' ne m'a pas encore effleurée, je n'ai pas la moindre raison de nier quoique ce soit. Cela doit être comme si j'avais dormi avec une amie comme une autre, bien que celle ci je ne la connaisse pas depuis très longtemps; « Ca dépend de ce que tu entends par « pas beau à voir ». Rassure toi, tu n’as ni dansé nue sur un bar, ni provoquer de bagarre ou quoi que ce soit dans le genre. Tu as juste beaucoup bu. » Je ris et malgré l'écho qui raisonne dans mon crane ainsi que la douleur provoquée, je continue. Danser nue sur un bar ? Oh mon dieu. Faites que cela ne m'arrive jamais. Si ce jour devait arriver, je ne serai plus capable de franchir le seuil de l'appartement. Quant à la bagarre, tant que je ne m'en sors pas trop cassée, cela devrait passer. « Heureusement que je ne me suis pas retrouvée au milieu de tout ça. Par contre, comme tu le dis, quand j'ai pas mal abusé sur la boisson... Je prends la première personne venue pour mon psychologue. Je parle beaucoup, beaucoup trop même, et je pleure pas mal aussi. Ça, ce n'est vraiment pas beau à voir. » S'il n'y avait que les confessions et les larmes... J'ai également la fâcheuse tendance à avoir des relations d'une nuit. Du coup, je fais du mieux que je peux afin que mon moral ne fléchisse pas et que je ne noie pas mon chagrin dans le rhum ou la vodka par la suite. Je m'en étais bien sortie jusqu'au passage en 2013. Depuis, je ne contrôle plus grand chose et cela m'attriste d'avantage. Cercle vicieux. « Au fait, je m’appelle Naïs et c’est pas grave si tu l’as pas retenu parce que tu m’as appelé Anaïs toute la soirée, donc déjà tu partais avec le mauvais prénom. » Cette fille que je ne connais toujours pas plus que cela a ce don de me faire rire au moment le moins opportun. Et dire que j'étais sur le point de broyer du noir. « Tu te souviens de quoi exactement ? Je comblerais les trou si tu veux. » Des trous ? En ce qui concerne hier soir, ma mémoire doit pouvoir être assimilée à une passoire, si ce n'est un filet de pêche. Pas évident de les combler. Toutefois, je joue le jeu, car je n'apprécie pas rester dans l'inconnue. « Passé une certaine heure et ou un certain degré d'alcoolémie, j'avoue avoir un problème avec les prénoms. Excuse moi, une nouvelle fois. Sinon, je me souviens des mojitos et c'est tout. Je ne sais même pas si je t'ai étalée toute ma vie, ce que je n'espère pas avoir fait pour une fois. Je n'ai même pas le souvenir de m'être présenter, alors au cas où... c'est Sephora. » Je garde les yeux fermés, toujours à la recherche du moins détail supplementaire, mais rien. Je soupire. Et les rouvre pour ne pas retourner dans les bras de Morphée. Étrangement, je ne tiens pas à ce que Naïs s'en aille.


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MessageSujet: Re: peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs)   peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs) EmptyDim 20 Jan - 2:58

Le malaise a l’air d’être passé. La gêne de se réveiller à côté d’une inconnue également. Tant mieux, ainsi je n’ai plus à faire attention pour ne pas la mettre mal à l’aise. Je me tais, préférant certainement attendre d’avoir son accord pour squatter son lit un peu plus longtemps. C’est pas que j’ai la gueule de bois mais j’ai très certainement la flemme du dimanche, celle qui m’empêche de faire quoi que ce soit cette journée-là. « Non, j'arrive à tenir le coup. C'est un peu étrange, mais il doit bien y avoir une raison. » Ouf ! Déjà, je n’aurais pas à me brusquer pour rentrer chez moi. Cependant, je tique à ce qu’elle me dit, ne la comprenant pas vraiment. « Qu’est-ce que tu entends par « une raison » ? » J’ai l’air con ? Ouais, si je ne comprends pas le plus simple des langages. J’aurais peut-être du faire genre que si. Trop tard maintenant, je suis ridicule et je ferais de retourner m’enfouir sous les draps. Le souci ? C’est que c’est pas la chose à faire justement. Non, je la joue cool et poursuis la conversation normalement, comme le font des adultes parce que c’est ce que nous sommes alors autant la rassurer en lui disant qu’hier soir n’était pas non plus une grande affaire, je pense qu’on a déjà tous vu des gens se souler et par chance, l’idée d’ôter ses vêtements ne lui a pas effleuré l’esprit une minute. Du coup, on a évité la catastrophe. « Heureusement que je ne me suis pas retrouvée au milieu de tout ça. Par contre, comme tu le dis, quand j'ai pas mal abusé sur la boisson... Je prends la première personne venue pour mon psychologue. Je parle beaucoup, beaucoup trop même, et je pleure pas mal aussi. Ça, ce n'est vraiment pas beau à voir. » Heureusement en effet, je m’empêche de rire mais le sourire est là, ce qui rend le moment plutôt agréable et même pas gênant du tout. « C’est ce que j’ai cru comprendre en effet. » je réponds sans réussir cette fois à retenir un rire, mais la pressentant devenir rouge je m’empresse de la rassurer. « Mais t’inquiète. On a vraiment passé une très bonne soirée, au début oui tu n’étais pas bien mais on a fini par changer de sujet pour parler de tout et de rien et quand tu t’es mise à pleurer, c’était de rire. D’ailleurs, à un moment, j’ai cru que t’allais te pisser dessus. J’ai du me taire au moins dix bonnes minutes pour éviter la catastrophe. » Oui, je vais revoir ma notion du verbe « rassurer » mais c’est vrai, hier elle a plus ris que pleurer et c’est peut-être ce qu’il lui fallait, je ne sais pas, je l’ai pas laissé ruminer ses problèmes. C’est jamais bon pour qui que ce soit. Mais du coup après ce genre de confessions, peut-être que le temps des présentations est venu même si c’est plus pour elle que je le fais. « Passé une certaine heure et ou un certain degré d'alcoolémie, j'avoue avoir un problème avec les prénoms. Excuse moi, une nouvelle fois. Sinon, je me souviens des mojitos et c'est tout. Je ne sais même pas si je t'ai étalée toute ma vie, ce que je n'espère pas avoir fait pour une fois. Je n'ai même pas le souvenir de m'être présenter, alors au cas où... c'est Sephora. » Sourire aux lèvres, je me dis que je ne partirais pas dans que toute la soirée ne sera pas limpide. Ca serait dommage qu’elle oubli qu’on a failli aller plus loin que les sous-vêtements. J’acquiesce. « Oui oui. Sephora, j’avais retenu. Pour la première fois de ma vie, je peux dire que j’étais pas la plus mal, je devrais te remercier d’ailleurs pour ça, maintenant je sais ce que c’est que d’être maman de soirée. » Prendre soin des autres et tout ça, c’est plutôt drôle. Enfin, dans la limite. J’vais pas non plus me mettre à torcher le nez de tous ceux qui se seront trop murgé. « Mais effectivement, on a bu pas mal de mojito. Puis un type louche nous a offert du champagne aussi, c’est la première fois qu’on m’en offrait, je crois que c’est parce que tu lui a tapé dans l’œil. Bref ! On a parlé de plein de truc. De ton boulot, de mes études, de Bob L’Eponge. Crois le ou non, il a facilement occupé un tiers de la soirée. Puis j’ai vu que parlé de ta vie .. bah .. ça l’a foutait mal alors je t’ai interdit de le faire et du coup, ton jardin secret est préservé. »
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MessageSujet: Re: peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs)   peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs) EmptyDim 20 Jan - 10:52

« Qu’est-ce que tu entends par « une raison » ? » Je hausse les épaules sans savoir quoi lui répondre exactement. « J'en sais trop rien, en fait. C'est une sensation, j'ai l'impression que je ne suis pas en danger. Sauf si ce n'est qu'une façade et que tu comptes me sauter dessus. » Pas simple à expliquer. J'espère qu'elle comprendra où je veux en venir, parce que se sentir en confiance avec une inconnue, cela peut paraître étrange, voire inconscient. Mais c'est le cas. « C’est ce que j’ai cru comprendre en effet. » Je hausse un sourcil alors que Naïs lâche un rire. Non mais... Déjà que je suis du genre à me vexer assez rapidement, mais là au réveil avec le gueule de bois en prime, j'ai carrément envie de me cacher sous la couette. Qu'est-ce qu'elle peut trouver aussi drôle ? « Mais t’inquiète. On a vraiment passé une très bonne soirée, au début oui tu n’étais pas bien mais on a fini par changer de sujet pour parler de tout et de rien et quand tu t’es mise à pleurer, c’était de rire. D’ailleurs, à un moment, j’ai cru que t’allais te pisser dessus. J’ai du me taire au moins dix bonnes minutes pour éviter la catastrophe. » Oh... Je finis par comprendre. Ceci explique cela. Je me mords la lèvre. « Rire à m'en pisser dessus ? Ça j'aurai bien voulu m'en rappeler, c'est une occasion plutôt rare. » Ce n'est pas un murmure pour autant, mais il s'agit d'une réflexion faite pour moi-même. Après tout, si on l'écoute, elle n'est pas au courant de ce qui me rend aussi triste, du coup ce n'est pas dit qu'elle comprenne le sens de ma phrase. Et puis je ris à mon tour après m'être redressée tout en gardant la tête baissée. Le rire de Naïs étant assez communicatif, je suis incapable de m'en empêcher. « Oui oui. Sephora, j’avais retenu. Pour la première fois de ma vie, je peux dire que j’étais pas la plus mal, je devrais te remercier d’ailleurs pour ça, maintenant je sais ce que c’est que d’être maman de soirée. » Je relève la tête et cligne des yeux. C'est bien le genre de remerciement auquel on ne s'attend pas. Quand il s'agit d'épauler quelqu'un, amis ou inconnus vous le font toujours payer parce qu'eux même n'ont pas pu profiter de la soirée comme bon leur semblait. Cette fille m'étonne pour la énième fois depuis mon réveil, ou depuis notre rencontre. « Et c'est comment d'être une maman de soirée alors ? » À mon avis, cela ne doit pas être bien drôle. « Mais effectivement, on a bu pas mal de mojito. Puis un type louche nous a offert du champagne aussi, c’est la première fois qu’on m’en offrait, je crois que c’est parce que tu lui a tapé dans l’œil. Bref ! On a parlé de plein de truc. De ton boulot, de mes études, de Bob L’Eponge. Crois le ou non, il a facilement occupé un tiers de la soirée. Puis j’ai vu que parlé de ta vie .. bah .. ça l’a foutait mal alors je t’ai interdit de le faire et du coup, ton jardin secret est préservé. » Mais il faut croire qu'être une maman de soirée a du bon quelque part. Au moins, Naïs se souvient de ce qu'il s'est passé et me fait bien rire alors qu'en temps normal je serai entrain de me morfondre toute la journée dans mon coin. Et puis, elle a fait en sorte que ma dignité soit épargnée par mes conneries. Je soupire de soulagement. Sauf que jusque là, tout est... trop parfait. Après tout, nous avons passé une très bonne soirée... « Bob... L'éponge ? On devait être bien inspiré. En tout cas, merci. Vraiment. C'est tout ce qu'il s'est passé dans les grandes lignes ? » À vrai dire, je n'ai pas regardé ce dessin animé depuis... des années. Le lycée certainement. Cela devait bien être le genre de chose que je regardais pour passer le temps quand j'étais malade. « Oh et si je peux faire quoique ce soit pour toi comme par commencer à t'offrir un café ? Ou un petit déjeuner ? Comme tu veux. » Je me glisse enfin hors du lit pour attraper un tee shirt. Ça tangue encore un peu dans ma tête, mais j'ai bien trop besoin de me mettre un truc sous la dent ainsi que de caféine pour voir les choses un peu plus claires.


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MessageSujet: Re: peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs)   peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs) EmptyDim 20 Jan - 15:22

L« J'en sais trop rien, en fait. C'est une sensation, j'ai l'impression que je ne suis pas en danger. Sauf si ce n'est qu'une façade et que tu comptes me sauter dessus. » Oh je comprends, je crois. C’est vrai qu’on ne connait pas vraiment et que ça peut effrayer n’importe qui, seulement moi, je suis du genre à rapidement me lier avec les gens, tout dépend du pourquoi et du comment on s’est rencontré. Enfin, Sephora ça n’est pas moi et peut-être qu’effectivement, elle peut être un peu plus réservée que je ne le suis. « Tu peux être tranquillisée. Si j’avais voulu profiter de toi sans ton accord, je l’aurais fait pendant ton sommeil. » Et puis vu comment elle est barbouillée, j’aurais trop peur qu’elle me vomisse au visage pour trop m’approcher. Je plaisante. Le gros de mon travail maintenant est de lui expliquer qu’il n’y a pas eu mort d’homme de toute la soirée. Du moins, pas de mon point de vue, mais c’est vrai qu’il m’en faut beaucoup pour m’en faire. Il y’a des milliers de bars dans Paris, se souler dans l’un n’empêchera pas de faire de même dans les autres. « Rire à m'en pisser dessus ? Ça j'aurai bien voulu m'en rappeler, c'est une occasion plutôt rare. » Un regard de surprise. C’est vrai que dans le peu que nous nous sommes entretenu, je l’ai surtout vu sourire aux lèvres. Ca me ferait bizarre alors de la voir au quotidien quand tout va mal, c’est l’impression qu’elle me donne. Ca ne doit pas être drôle tous les jours, c’est d’autant plus dommage qu’elle ne se souvienne d’un des rares moments où elle aura pu rire tout son saoul. Enfin, on va pas se mettre à broyer du noir pour autant. Comme je le dis à mes amies – dans l’hypothèse où Sephora en ferait partie désormais – il faut aller de l’avant. C’est dur, mais il faut. « J’ai cru comprendre en effet que c’est pas la joie. Mais s’amuser c’est le meilleure des remèdes. Et puis si tu veux parler en ayant pleinement conscience de le faire, je peux t’écouter maintenant. » Ouais, disons qu’hier soir je n’avais pas envie de m’immiscer dans sa vie sans son accord. J’aimerais tellement pas qu’on me laisse déballer ma vie dans ces moments où je suis le plus vulnérable. Non, j’aime avoir un ange gardien qui m’empêche de tout dévoiler. « Et c'est comment d'être une maman de soirée alors ? » Je ris. A part me dire que pour une fois, c’était pas moi la plus bourrée, j’ai rien ressentie de spécial. « C’était pas si mal. Mais bon, je le ferais pas tous les soirs. » Je me pince les lèvres en priant qu’elle n’ait pas compris que j’ai trouvé ça relou, c’est juste que je ne pense pas être très attentive auprès des gens. M’enfin, au moins je me souviens du gros de la soirée. « Bob... L'éponge ? On devait être bien inspiré. En tout cas, merci. Vraiment. C'est tout ce qu'il s'est passé dans les grandes lignes ? » Je l’observe rire, contente qu’elle n’ait pas perdu cette bonne humeur. Je me sens toujours mal à l’aise auprès des gens triste. C’est dur de leur dire d’aller mieux alors que c’est possible techniquement. « En fait, c’est surtout mon qui en ai parlé et tu as suivi. C’est parti d’une conversation sur les ananas. Ouais, les gens autour de nous ont hallucinés. Et non, c’est pas tout. » Je me tais, en espérant que sa mémoire fasse le travail à ma place mais visiblement non. « Tu m’as embrassé, et je t’ai embrassé en retour et ce plusieurs fois, je pense que tu avais besoin d’affection. A un moment, on est rentré et on était sur le point de … tu vois quoi’ Et tu t’es endormie. Alors je t’ai couché et j’ai dormi aussi parce que j’avais pas la force de rentrer. » Voilà maintenant qu’elle sait, on est plus léger n’est-ce pas ? « Oh et si je peux faire quoique ce soit pour toi comme par commencer à t'offrir un café ? Ou un petit déjeuner ? Comme tu veux. » Je la suis des yeux lorsqu’elle sort du lit. Quoi ? Autant profiter du dernier moment où je la verrais en petite tenue. « Je veux bien un petit déjeuner. Et sans vouloir abuser, tu pourrais me prêter un tee-shirt ou quelque chose dans ce goût là ? »
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Louise Toscan du Plantier
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Louise Toscan du Plantier
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MessageSujet: Re: peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs)   peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs) EmptyDim 20 Jan - 18:33

Je me demande si j'ai bien fait de lui faire ce genre de réflexion. Cette conversation tourne vraiment au bizarre par moment, comme celui là. Je grimace. La prochaine fois, je devrai réfléchir avant de l'ouvrir. « Tu peux être tranquillisée. Si j’avais voulu profiter de toi sans ton accord, je l’aurais fait pendant ton sommeil. » Bouche bée. Naïs a le mérite d'être clair. Pourquoi n'ai-je pas croisé sa route plus tôt ? Je lui lâche un sourire avant de répondre. « Voilà qui me rassure, tiens. Dis de la sorte, la prochaine fois, tu dormiras sur le canapé ou dans une autre chambre. » Ahah. Ce n'est pas comme si les chambres manquaient ici et le canapé est du genre on ne peut plus confortable. D'une certaine façon, j'espère qu'il y aura une prochaine fois, dans des conditions similaires ou complètement différentes, car je commence à l'apprécier. « J’ai cru comprendre en effet que c’est pas la joie. Mais s’amuser c’est le meilleure des remèdes. Et puis si tu veux parler en ayant pleinement conscience de le faire, je peux t’écouter maintenant. » Je lève les yeux au ciel. L'idée est intéressante. Il parait que se confier à quelqu'un fait toujours du bien, mais je commence plus sérieusement à songer consulter un psy. Ce ne serait peut être pas plus mal. Par conséquent, je préfère lui épargner mes histoires. Et puis en reparler ne m'aidera peut être pas à aller de l'avant. Autant l'enterrer, une bonne fois pour toute. Je déglutis. Avec du recul, c'est vraiment le genre de chose qui sont plus faciles à dire qu'à faire. C'est pas comme si cette histoire avait pris une place très importante dans ma vie. « Étant donné que tu m'as connue avec le sourire ou en train de rire, je préfère que tu gardes ce genre d'image en tête, à mon sujet. » C'est sincère. Ces dernières... semaines, au moins, tout mon entourage m'a vu collée à une boite de mouchoirs et plusieurs tablettes de chocolat. Comme une passe de laisser aller. Aujourd'hui, je suis convaincue que c'est le jour le plus opportun pour ne plus être cette fille. Merci Naïs. « C’était pas si mal. Mais bon, je le ferais pas tous les soirs. » Comme quoi, cela ne doit pas être très drôle d'être de ce côté de la soirée, à devoir surveiller les autres. Malheureusement, c'est de cette façon que j'interprète sa réponse et je finis par culpabiliser quelques secondes plus tard. « En fait, c’est surtout mon qui en ai parlé et tu as suivi. C’est parti d’une conversation sur les ananas. Ouais, les gens autour de nous ont hallucinés. Et non, c’est pas tout. » Les ananas ? Comment avons-nous pu commencé par parler d'ananas ? Il y a-t-il une certaine connotation avec ce fruit ou bien ? Je me creuse la tête à la recherche d'un souvenir avec ananas, mais toujours rien. Mais n'étant pas une question existentielle à mes yeux, je ne lui poserai pas d'avantage de questions à ce sujet. « Je me demande s'ils n'ont pas cru que nous nous étions échappées d'un asile psychiatrique. » C'est ce que j'ajoute avec un énième sourire, sans savoir que Naïs allait continuer sur sa lancée. « Tu m’as embrassé, et je t’ai embrassé en retour et ce plusieurs fois, je pense que tu avais besoin d’affection. A un moment, on est rentré et on était sur le point de … tu vois quoi’ Et tu t’es endormie. Alors je t’ai couché et j’ai dormi aussi parce que j’avais pas la force de rentrer. » Alors là... J'ai du devenir toute blanche. Je ne sais pas si apprendre toute la vérité à propos de la nuit dernière est un soulagement. J'ai même la sensation de perdre chacun de mes membres. Je ne sais pas trop où me cacher encore une fois. Même saoule, je n'aurai jamais pensé pouvoir faire quoique ce soit avec une fille. Je ne m'étais jamais posée la question auparavant. Et puis s'endormir comme une merde de cette façon à un moment aussi fatidique, c'est... littéralement humiliant. C'est bien de ça dont j'ai le plus honte. Je me mords la lèvre. « Oh... Donc même en compagnie d'une fille je suis incapable de me maîtriser. En même temps, t'as pas raté grand chose je pense... Je suis du genre novice en la matière. Tu aurais pas mal ri. » Je m'apprête à sortir de la chambre, prête à faire couler un litre de café au minimum. « Je veux bien un petit déjeuner. Et sans vouloir abuser, tu pourrais me prêter un tee-shirt ou quelque chose dans ce goût là ? » Je m'arrête dans l'encadrement de la porte et toise Naïs alors qu'elle est toujours aussi dans mon lit. Cette fille arriverait-elle à remettre certains détails de ma vie en question ? « Évidemment, fais comme chez toi à la limite. » Douche et toilette comprises.


Dernière édition par Sephora d'Abzac le Sam 9 Fév - 22:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs)   peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs) EmptyMar 22 Jan - 1:13

Peut-être bien que je devrais m’abstenir de faire ce genre de remarque. En voyant Sephora bouche bée, je me rends compte que c’est parce qu’on a passé une soirée ensemble qu’elle a forcément saisi mon humour. Ou alors, elle a oublié ce qui reste la réponse la plus plausible. Sa réaction me fait malgré tout rire, c’est juste hilarant de voir que je peux être autant prise au mot. « Voilà qui me rassure, tiens. Dis de la sorte, la prochaine fois, tu dormiras sur le canapé ou dans une autre chambre. » Et voilà, je suis foutue à la porte. Quand même, elle me prend pas au sérieux, si ? « Ah ? Y’aura une prochaine fois ? » Je demande toute ouïe même si j’en doute un peu. J’ai rarement fait des pyjamas party chez des personnes que j’avais croisé juste un soir mais il y’a exception à tout. Ce matin par exemple, j’ai pas filé au saut du lit alors que d’ordinaire, je suis grande adepte de ce genre de pratique. A l’inverse, je suis même prête à discuter de tout et de rien comme de vieilles copines. « Étant donné que tu m'as connue avec le sourire ou en train de rire, je préfère que tu gardes ce genre d'image en tête, à mon sujet. » Elle n’a pas tort. De plus, je serais totalement désemparée si elle se mettait à pleurer comme ça d’un coup. Je n’aime pas qu’on pleure. Je suis allergique aux larmes. C’est simple, quand quelqu’un de mon entourage se met à déprimer d’un coup, je trouve toujours un moyen de fuir au loin, ou bien de recoller le bébé dans les bras d’un ami commun, sauf que là, j’ai pas grand monde en commun avec Sephora à ma portée donc gardons le sourire. « Tu as raison et puis, je préfère aussi que tu restes à sourire. C’est plus joli. » J’aurais presque envie d’y ajouter une proposition à rester toujours avec elle pour que le souci de la dépression soit réglé mais après ma blague de tout à l’heure, j’ai bien peur que mon humour ne passe pas. On va éviter de trop la choquer. Déjà, depuis que j’ai commencé à lui parlé de la soirée, nous allons de révelation en révélation et parait de plus en plus surprise à chaque mots que je dis. Ca serait possible qu’en fait j’ai passé la soirée avec une éventuelle sœur jumelle ? Non, on aurait eu du mal à permuter les lits. « Je me demande s'ils n'ont pas cru que nous nous étions échappées d'un asile psychiatrique. » J’hausse les épaules. « Probablement. Mais on s’en fiche de ce que les gens pensent, le principal c’est de passer une bonne soirée. Puis c’est pas comme si y’avait eu des amis proche ou même ta grand-mère, les gens là-bas nous ont sans doute déjà oublié. » Ouais, sans doute. Du moins, c’est ce que je préfère lui dire vu que je pense avoir remarqué qu’elle se mettait facilement à paniquer et pour rien. C’est presque comme si je m’amusais à faire blêmir son visage vous le faire revenir à la normale. Hum … Soyons sérieuse Naïs. Même si la voir devenir presque malade quand je lui annonce qu’elle était prête à coucher avec moi est aussi comique dans le genre. Ou alors, je devrais peut-être me vexer. Non pas que je pense être une bombe mais quand même, j’ai presque l’impression qu’elle va vraiment vomir. Je suis si ragoutante ? « Oh... Donc même en compagnie d'une fille je suis incapable de me maîtriser. En même temps, t'as pas raté grand chose je pense... Je suis du genre novice en la matière. Tu aurais pas mal ri. » Incapable de se maîtriser ? Merde, serai-je tombée sur la chaudasse de la ville sans m’en être rendue compte ? En tout cas, je pige ce qu’elle a voulu me faire passer et peut-être que ça, ça se voit sur mon visage. « T’aurais pas été la première novice que j’aurais rencontré. T’inquiète pas pour ça. Mais Sephora ? Tu fais souvent attention comme ça à ce que les gens pensent de toi ? J’ai l’impression depuis tout à l’heure que c’est tout ce qui t’inquiète ce que je pense ou bien ce que les autres ont pensé à la soirée. Tu devrais pas t’en faire tu sais. » Un peu déplacé ? Mon honnêteté ne m’empêche jamais de faire des remarques que je ne devrais pas faire à des personnes que je ne connais pas depuis assez longtemps pour les juger. Enfin, je me tais. « Évidemment, fais comme chez toi à la limite. » Je la regarde partir me demandant si je dois la prendre au mot. J’veux juste un truc pour déjeuner à l’aise. Je me dirige vers une armoire et en extirpe un tee-shirt assez long qui fera l’affaire. Puis je la rejoins à la cuisine.
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Louise Toscan du Plantier
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MessageSujet: Re: peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs)   peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs) EmptyLun 28 Jan - 9:07

En réalité, c’était une sorte de phrase tout prête qui était sortie de ma bouche. Contre coup. Le temps de me rendre compte de ce que je viens de lui dire ou de lui proposer. Je reste stoïque quelques secondes après. Encore une fois, j’aurai mieux fais de réfléchir avant de l’ouvrir. « Ah ? Y’aura une prochaine fois ? » C’est Naïs qui réagit la première et je n’ai pas encore eu les secondes nécessaires pour lui trouver une réponse. Je finis par hausser les épaules. Et si finalement elle est la personne qui sait le mieux me gérer dans ce genre de cas ? Je ne tiens pas à ce que toutes les personnes autour de moi assistent à un tel spectacle. Alors, oui, pourquoi pas ? Au vu de mon comportement la nuit dernière, je me demande si je ne le lui ai pas laissé croire quoique ce soit. « Tu as raison et puis, je préfère aussi que tu restes à sourire. C’est plus joli. » Sa réflexion me flatte, comme si mon égo en a besoin, bien que ce ne soit pas une phrase particulière. Après tout, c’est ce que l’on dit souvent aux personnes qui sont dans mon cas. Cependant, je lui souris instinctivement, touchée. C’est limite si je ne me balance pas d’un pied sur l’autre, mais ne poussons pas le bouchon trop loin. « Probablement. Mais on s’en fiche de ce que les gens pensent, le principal c’est de passer une bonne soirée. Puis c’est pas comme si y’avait eu des amis proches ou même ta grand-mère, les gens là bas nous ont sans doute déjà oublié. » Je la fixe, droit dans les yeux. Oui, ils ont certainement oublié. Puis, mon côté paranoïaque fait surface. Et si nous avions croisé quelqu’un que je connaissais, quelqu’un qui connaissait mes parents ou même plusieurs personnes ? Je me mords la lèvre. « T’aurais pas été la première novice que j’aurais rencontré. T’inquiète pas pour ça. Mais Sephora ? Tu fais attention comme ça à ce que les gens pensent de toi ? J’ai l’impression depuis toute à l’heure que c’est ce qui t’inquiète ce que je pense ou bien ce que les autres ont pensé à la soirée. Tu devrais pas t’en faire tu sais. » « Surement, la moins douée tu sais. M’intéresser à une fille ne m’a jamais effleuré la pensée, en dehors de la nuit dernière. Ce n’est pas ta personne qui m’en empêche et puis je ne finis pas systématiquement dans le lit d’un autre, faut pas croire. » Avoir une conversation censée avec la gueule de bois me fait dire des choses dans le vague. Il n’est pas question que Naïs aille croire que je suis une de ces filles qui sautent sur tout ce qui bouge. La preuve, je suis pas mal sortie depuis que mon semblant de relation avec Tay était voué à l’échec, autant pour me changer les idées que pour noyer mon chagrin dans des mojito, de la vodka ou de la tequila, pourtant ma vie sexuelle est… inexistante. « Ça vient de l’éducation, je suppose. Je me suis retrouvée immergée dans les mondanités depuis… toujours. Merci papa, merci maman. » Je lève les yeux aux ciels. « Je me sens donc obligée de faire constamment attention. Je n’ai jamais trouvé le juste milieu comme certains. Alors quand je dérape, ce n’est pas qu’à moitié. » Je fais un rapide tour de la cuisine, mais il faut croire que je n’ai pas fait les courses depuis un moment. Celim, non plus. On va bien finir par manger des croquettes pour animaux : pas besoin de cuisiner et ça dure longtemps. Je l’apprécie trop pour me lancer dans le cannibalisme de toute façon. Je me retourne chez Naïs. Alors que nous sommes enfin dans une pièce baignée par la lumière, je peux constater que je n’ai pas passé la nuit aux côtés d’une fille lambda. Par dessus le marché, elle est jolie et mon tee shirt ne lui va pas trop mal du tout. Mais toujours pas de déclic d’attirance sobre. « Tu veux quelque chose de particulier. Les placards ont tendance à être vides, mais je pense avoir de quoi faire du café, du thé et du pain perdu. » D’accord, j’ai certainement de quoi faire des pancakes, mais entre nous ce n’est pas mon domaine. En dehors du pain perdu, j’ai la fâcheuse tendance à tout faire bruler.


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MessageSujet: Re: peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs)   peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs) EmptyJeu 31 Jan - 21:48

Sa « non-réponse » me fait réaliser que ce n’était que paroles en l’air. Bon, c’est pas comme si je m’attendais à ce que nous devenions mais les meilleures copines, mais j’ai tendance à vouloir garder le numéro des personnes avec qui je passe de bonnes soirées. J’en ferais pas une maladie quand même, on ne se connait que trop peu et si elle tient à ce que je ne la vois que de bonne humeur, c’est certainement parce que quelqu’un d’autre se cache là dessous et que ce quelqu’un d’autre, c’est la personne qu’elle est réellement, avec les gens de son entourage dans la vie de tous les jours. Et j’aurais tort de vouloir tout savoir de suite alors je me contente d’un bref compliment et d’un sourire en me disant que ce matin n’est que le prolongement d’hier soir et que je ferais tout aussi bien de lui venir en aide comme je l’ai fait parce qu’elle a beau être sobre, c’est pas la bonne humeur qui règne sur son visage. Enfin après ce que j’en dis, je le répète, je ne la connais pas dans la vie de tous les jours. Je suis juste forcée de constater qu’elle s’inquiète beaucoup trop de ce que je pourrais penser d’elle et de sa conduite, ou même de ce que les autres auraient pu penser. C’est tellement dommage de se prendre la tête pour si peu. « Surement, la moins douée tu sais. M’intéresser à une fille ne m’a jamais effleuré la pensée, en dehors de la nuit dernière. Ce n’est pas ta personne qui m’en empêche et puis je ne finis pas systématiquement dans le lit d’un autre, faut pas croire. » La moins douée, on ne peut pas le savoir. Je pourrais très bien lui faire un rapport détaillée de certaine de mes nuits plutôt ennuyeuses mais ça, ce n’est pas quelque chose dont on parle comme ça. C’est trop intime et je ne fais pas partie de ces filles qui parlent de leur trip de sexe trop ouvertement. « Hey Sephora du calme, j’ai pas dit que tu devais finir dans le lit d’autrui à chaque fois que tu buvais trop vite une bouteille de champagne, je me demande juste pourquoi tu as l’air de porter autant d’importance aux pensées des autres. Tu sais, on vit tellement bien quand on emmerde les autres. » Pour sûr. J’ai jamais fait attention à ce qu’on pouvait dire sur moi et voilà le résultat : une personne sur d’elle qui ne balise jamais pour pas grand-chose. Après, faut prendre en compte le fait que beaucoup de monde me déteste mais ça, c’est une autre histoire. « Ça vient de l’éducation, je suppose. Je me suis retrouvée immergée dans les mondanités depuis… toujours. Merci papa, merci maman. » J’écoute sa réponse, attentivement. « Je me sens donc obligée de faire constamment attention. Je n’ai jamais trouvé le juste milieu comme certains. Alors quand je dérape, ce n’est pas qu’à moitié. » Ouais enfin, c’était pas non plus un démarrage de ouf. Si j’avais qu’un conseil, ça serait de relativiser mais malheureusement je vois assez de quoi elle veut parler et tout le monde n’a pas comme moi su se libérer des chaînes du protocole familial. « Je vois. Ma mère est dans ce genre là aussi, à vouloir toujours faire attention à ce que les autres pensent. J’ai jamais trop saisi ce concept, pour moi c’est pas les autres qui vivent nos vies et la perfection et l’irréprochabilité, c’est ennuyeux. » Hum, et me voilà à raconter ma vie au lieu de l’aider à relativiser. J’ajoute rapidement tandis qu’elle est encore dans la pièce. « Hier c’était pas non plus un dérapage de ouf, j’ai vu pire. Tu devrais même te lâcher plus souvent, ça doit être parce que tu le fais pas assez que tu as peur de ce qu’on pourrait penser. » Ok ! Ca serait le moment d’arrêter ma psychanalyse à deux balles et d’arrêter de faire genre on se connait trop. Ma franchise l’emportera toujours et grand dieu, heureusement que je ne fais plus partie du grand monde sinon j’aurais quelque ennemis je pense. Enfin, ça m’est égal aussi. Un tee-shirt plus tard, me voilà dans la cuisine avec elle. J’aurais peut-être du profiter de la douche ? Quoique non, c’est mieux de le faire à la maison. « Tu veux quelque chose de particulier. Les placards ont tendance à être vides, mais je pense avoir de quoi faire du café, du thé et du pain perdu. » J’hausse les épaules. Le week-end, Ella part acheter tout un tas de viennoiseries. Je me dis que c’est bien de ça dont j’aurais besoin mais comme y’a pas, je me contenterais de ce qu’il y’a. « Juste un grand mug de café au lait ça ira. Enfin, je n’ai rien contre du pain perdu si tu avais envie d’en faire pour toi mais sinon ne te prends pas la tête, je vais certainement rentrer bientôt. » Ouais, loin de moi l’idée de m’imposer, surtout que je la sens mal à l’aise et que là, c’est la bataille mental pour m’empêcher de lui demander, pourquoi donc.
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Louise Toscan du Plantier
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MessageSujet: Re: peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs)   peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs) EmptyDim 10 Fév - 0:29

Je finis par me dire que mon discours tourne en rond, que tout cela ne veut plus rien dire à la longue. Sauf que je suis incapable de m'arrêter. M'arrêter de parler et de me rabaisser à tous les niveaux, entre autre. La preuve que tout ne va pas aussi bien que je l'espère. M'arrêter de manger pour combler le manque. Au moins, j'ai arrêté de pleurer comme une petite fille qui a perdu trop de temps avant de se décider. Un grand pas pour ma petite personne. Ouais, j'ai beau essayé d'avoir constamment un sourire placardé sur le visage, il n'y a pas grand chose qui tourne rond au fond. « Hey Sephora du calme, j’ai pas dit que tu devais finir dans le lit d’autrui à chaque fois que tu buvais trop vite une bouteille de champagne, je me demande juste pourquoi tu as l’air de porter autant d’importance aux pensées des autres. Tu sais, on vit tellement bien quand on emmerde les autres. » Je voudrai y arriver. Sérieusement. Je soupire, lève les yeux au ciel, me mords la lèvre par la même occasion. Naïs n'a pas tort, je ne vois donc pas quoi lui répondre, mais c'est toujours plus simple à dire qu'à faire. Il fut une période où j'arrivais à mettre de côté les idées de mes parents, au début de ma vie étudiante surement, mais il faut croire que j'ai rapidement été rattrapée par mes gènes. J'essaierai de faire une petite place à cette résolutions sur ma très (ou plutôt trop) longue liste d'autres résolutions entre tout genre que je ne tiendrai pas, une nouvelle fois. « Je vois. Ma mère est dans ce genre là aussi, à vouloir toujours faire attention à ce que les autres pensent. J’ai jamais trop saisi ce concept, pour moi c’est pas les autres qui vivent nos vies et la perfection et l’irréprochabilité, c’est ennuyeux. » Je souris, quelque peu détendue par son anecdote. Ah nos adorables mères... Ça me rassure de savoir que je ne suis pas la seule dans ce cas là, sauf qu'avoir un job et un appartement ne m'a pas permis de gagner autant en indépendance. « Hier c’était pas non plus un dérapage de ouf, j’ai vu pire. Tu devrais même te lâcher plus souvent, ça doit être parce que tu le fais pas assez que tu as peur de ce qu’on pourrait penser. » Je suis certaine que je pourrai 'apprendre' à me détendre à ses côtés, enfin me lâcher comme elle le dit. Je n'ose pas imaginer ce qu'est le fameux 'pire' à ses yeux. Elle ne sera pas juste la fille contre laquelle j'ai dormi. C'est sur et certain. Je ne vais pas dire que nos destins sont liés pour autant, mais notre rencontre n'est pas anodine. Et oui... Je vais finir par croire au karma et ce genre de conneries à la longue. Je termine de préparer le café, toujours silencieuse, à avaler ses bonnes paroles. « Surement. » C'est tout ce que je finis par lâcher avec un haussement d'épaule. « Juste un grand mug de café au lait ça ira. Enfin, je n’ai rien contre du pain perdu si tu avais envie d’en faire pour toi mais sinon ne te prends pas la tête, je vais certainement rentrer bientôt. » Me prendre la tête ? Jamais. Les pancakes doivent bien être l'une des seules choses que je sache faire sans rien faire bruler. Même pour de simples cupcakes de Noël, Celim et moi-même avons tout juste éviter un drame dans cette cuisine. « Non ne t'inquiètes pas, sauf si tu veux fuir, je ne comptes vraiment pas te chasser après réflexion. Et puis, il faut que j'avale quelque chose histoire d'éponger les dernières gouttes d'alcool, donc je compte faire quelque chose à cuisiner. » Pour une raison qui m'échappera toujours, je ne tiens pas à ce que Naïs s'en aille. Pas maintenant en tout cas. J'ai comme envie d'apprendre, de comprendre, d'être rassurée. Ce sentiment me manque. Je relève mes cheveux pendant que les pancakes cuisent et jouent avec les quelques mèches qui dépassent. J'attrape une bouteille de lait, du sucre et les dépose avec les mugs sur le comptoir du bar. Je m'installe finalement face à elle avec la fameuse assiette de pancakes. L'assiette tant attendue en ce qui me concerne.
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MessageSujet: Re: peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs)   peu importe où on part, la pensée nous rapporte toujours à la maison. (naïs) EmptyJeu 21 Fév - 3:02

Je me sens sincèrement désolée pour Sephora qui a l’air totalement victime du regard des autres. A vrai dire, j’ai du mal à réaliser que ça existe encore des personnes se souciant du regard des autres. Comme si l’avis d’un pauvre type croisé une fois dans un bar pouvait changer quoi que ce soit à nos vies ; de plus qui ne s’est jamais retrouvé dans un état lamentable après avoir trop bu ? Personne, sauf peut-être les bonnes sœurs, et encore de ce point de vue, je me dis qu’avant de porter le voile elles ont du bien en profiter de la vie. Mais bon, ceci est mon avis et il n’engage encore et toujours que moi. Et puis quand elle me parle de sa famille, je finis finalement par m’y retrouver étant donné que je sais ce que c’est que d’avoir une mère beaucoup portée sur les apparences, je ne peux que compatir. Je lui souhaite juste de trouver comment se laisser parce qu’autrement ça serait bien triste. Je n’ajoute rien. Elle n’a pas l’air de vouloir en parler et je ne peux pas l’en blâmer, après tout nous ne nous connaissons que depuis une nuit et je ne suis pour elle que cette fille qui l’aura raccompagner et qui se sera endormie à ses côtés ( après un début très chaud certes, mais je pense que la mémoire sélective effacera ce passage ). « Surement. » est sa réponse et je m’en contente avant de passer à la question du petit déjeuner. Après tout, j’ai faim moi aussi. En plus, le week end, Ella passe toujours chercher des croissants à la boulangerie. Pour le coup, je regrette de ne pas avoir traîné Sephora à la maison, elle aurait pu goûter au petit déjeuner parfait que ma colocataire me préparer toujours. Quoique, ça aurait aussi pu sembler louche une telle situation. « Non ne t'inquiètes pas, sauf si tu veux fuir, je ne compte vraiment pas te chasser après réflexion. Et puis, il faut que j'avale quelque chose histoire d'éponger les dernières gouttes d'alcool, donc je compte faire quelque chose à cuisiner. » Oh ? Il semblerait donc que je sois invitée à petit déjeuner, ce qui est au final préférable. Si j’ai le ventre vide, je serais tentée de retourner me coucher une fois à la maison et histoire de ne pas passer ma journée à rien faire, j’vais éviter. « Après réflexion ? » Il semblerait qu’à un moment, elle ait aussi voulu me foutre à la porte. Je suis plus amusée que vexée quand j’y pense mais je ressens le besoin de le montrer. Que croit-elle que je pense d’elle maintenant ? Je m’assois à table devant un mug de café, le sésame tant attendu, sur que je ne dormirais pas après ça. « Et bien je t’en prie, cuisine et éblouis moi. » Dis-je en tapant des mains sur la table pour ajouter une note amusante avant qu’elle ne se mette à cuisiner et que je ne mette à regarder rapidement mes messages sur mon téléphone. Mon assiette arrive sous mes yeux sans que je ne vois le temps passé et nous nous retrouvons face à face bercée par le silence, ce qui en soit, se révèle être gênant. « Aloooors ? » dis-je en jouant avec ma fourchette. « Tu fais quoi dans la vie ? T'aimes des trucs ? Tu tricotes ?» N’importe quoi mais mettons fin au silence.
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