► OOH LA LA PARIS.
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ooh la la paris, réouverture. 02/11/14.
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 So here you are ► Nelson

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MessageSujet: So here you are ► Nelson   So here you are ► Nelson EmptySam 3 Nov - 18:40


So, here you are


So here you are ► Nelson LiLo-louis-tomlinson-31491967-245-250Mes yeux s’ouvraient délicatement, au son de mon portable qui se mettait à sonner. Je balayais du regard la pièce encore sombre, dépourvue de lumière par l’absence de fenêtre encline à la percée du soleil, et soupirais. Je n’aurais pas dû me coucher tard cette nuit. J’aurais pu à la limite, si je m’étais levé tard la veille, mais j’avais eu un exercice à l’hôpital et n’avais pas eu le temps de faire une nuit complète. Malheureusement, c’était le lot des médecins d’hôpitaux. Mes membres flageolaient, engourdis par la fatigue mais peut-être également secoués par le stress. Ma nuit n’avait pas été récupératrice, je l’avais passé à faire des cauchemars. Des visages ensanglantés et déformés, comme des crânes, sans cou mais volants seuls m’attaquaient. On aurait pu croire que Voldemort s’attaquait à moi, en quelques sortes. Alors que ces pensées traversaient mon esprit et que je pensais à ce stupide rêve, j’entendis mon portable sonner à nouveau. Le rappel du réveil. Je l’éteignais une bonne fois pour toute, du moins pour ce matin, et me levais paresseusement de mon lit. Mes pieds trainaient sur le parquet de ma chambre, lentement, jusqu’à ce que je sois arrivé au sein de ma cuisine. J’y préparais un petit déjeuner copieux, chance que je n’avais pas au cours de la semaine, et le dégustais délicatement, posé sur une chaise. Un coup d’œil à l’horloge et tout bascule. Je vais finir par être en retard. J’accoure à ma salle de bain, prend une rapide douche et me précipite dans le salon où j’agrippe mon sac et m’envoles en direction du métro. Pas de voiture aujourd’hui.

Je passe ma carte qui finalement me sert de ticket et m’assois sur le seul siège vide, à côté d’un enfant bruyant et casse-cou. Je n’aime pas le bruit inutile. Je ne dis rien, pourtant agacé, et descend à mon arrêt pour enfin rejoindre le bar. J’y avais rendez-vous avec Nelson, que j’avais plus ou moins connu grâce à Alee, et rien qu’à cette pensée un sourire réhabilita mes lèvres. Le quart d’heure pénible en compagnie du sale gosse s’était envolé, je n’y pensais déjà plus. J’étais légèrement en avance, alors qu’au départ j’étais plutôt en retard. Je me posais alors à l’intérieur, car mine de rien, même vêtu, il commence à faire froid en cette saison à Paris, et attendais le jeune homme pour commander nos boissons. J’avais hâte de le revoir, mais je ressentais comme une pointe d’appréhension. Il était parti, comme ça, presque sans dire au revoir, et il revenait, comme ça, presque sans prévenir. Il était un mystère à lui seul, et j’étais un peu déçu de son départ, autant que j’étais frustré. J’avais passé du temps avec lui, lui avait donné ma confiance, et même s’il l’avait encore, je m’étais senti abandonné. Mais ça arrive, comme ça. J’avais dû prendre mon mal en patience, sans même savoir s’il allait revenir. Et la malchance m’avait cette fois épargné, m’offrant la possibilité de revoir cette vilaine canaille. Le temps passait, doucement, et j’étais effrayé à la pensée qu’il pourrait faire marche arrière, qu’il pourrait m’abandonner une fois de plus. Je ne voulais pas vivre cette situation, non, il fallait qu’il vienne, qu’il pousse la porte, et qu’il me serre dans ses bras.

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MessageSujet: Re: So here you are ► Nelson   So here you are ► Nelson EmptyLun 5 Nov - 8:23


so here you are.
i won't let these little things slip out of my mouth.


Tu t'es réveillé de très mauvaise humeur, la preuve, lorsque ton horloge numérique s'est mise à biper, t'arrachant sournoisement à tes rêves confortables, tu lui as administré un coup de poing si violent que tu la retrouveras plus tard sous le meuble, près de ton lit. Tu poses ton pied nu sur le sol froid de la pièce en soupirant, tu t'étires et ouvres doucement les yeux. T'as pas envie de te lever, mais t'as pas trop l'choix aujourd'hui. Depuis ton retour, t'en as pas fait une de droite. Revoir Celestin, sortir seul à Disneyland, flirter avec ton coloc', sortir faire la fête un peu trop souvent et… la dernière mais pas la moindre, envoyer un sms à Aaron pour convier d'un rendez-vous. Faut avouer que lorsque tu as pris ton portable dans tes mains et que tu es tombé sur son numéro, tu lui as envoyé ce message tout en espérant que peut-être, en huit mois, il n'avait pas eu le temps de changer d'abonnement et qu'ainsi, il répondrait. Aussi étrange que cela puisse te paraître, tu as été heureux de le lire mais en même temps, tu appréhendes vos retrouvailles. Aaron n'était pas un ami, à proprement parlé, mais plutôt un mec sur lequel tu t'es énormément reposé à l'époque où Alee a eu son accident. Chaque fois que tu penses à Ronron, tu peux pas empêcher ton inconscient de lui associer l'image d'Alee ! Au fond, t'as pas peur que ça se passe mal, mais juste d'avoir trop mal… même si tout ça date de plusieurs mois à présent, pratiquement une année, tu sais que revoir Aaron va forcément ouvrir des plaies que tu pensais closes. De très mauvaise humeur, tu poses ton deuxième pied sur le sol et tu t'étires, tu sens que la journée va très mal débuter… l'instinct, dirons-nous ! Tu files prendre ta douche sans réussir à ne pas réveiller Steve qui, forcément, se lèvera très peu de temps après toi. Sous l'eau, tu te laisses aller à quelques réflexions tout en te demandant si, en lui envoyant ce message, tu as fait le bon choix ! Ton arrivée à Paris ne rime pas avec réussite et tu ne conçois pas que, pour une fois, tout puisse se passer de la meilleure des manières qu'il soit. Tu sais que, d'une manière ou d'une autre, il y aura un moment où tu te sentiras vaciller et perdre pied. Aaron, c'est une époque que tu pensais révolue… pourtant, tu l'aimais beaucoup, tu l'aimais bien. Il a été là dans les pires moments de ta vie, il t'a soutenu, il t'a enlacé, il t'a fait découvrir un certain réconfort que tu pensais mort. Alee et lui avaient vécu une courte romance, tu en avais été jaloux mais tu n'avais rien dit. Tu pensais le détester, le détester d'avoir pu aimer l'homme que toi-même tu aimais à en mourir et puis, avec le temps, vous avez appris à vous connaître et les similitudes, aussi étranges pouvaient-elles paraître, vous ont rapproché, inexorablement.

En quittant l'appartement, ce matin-là, et en hélant un taxi, tu te rends compte que même si tu as fait un bout de chemin depuis tout ça, tu n'as jamais vraiment pu t'en détourner. Et si revenir à Paris ne te réjouissait pas spécialement, depuis que tu y es, tu as réussi à faire l'impasse sur beaucoup de chose. Force est de constater qu'un nouveau chemin doit être parcouru, tu auras le temps de guérir… Mais avant d'y penser, tu dois faire le deuil de certaines relations. En regardant les immeubles se succéder par la vitre de ton taxi, tu repenses à Aaron et au plaisir que tu avais, à l'époque, de te blottir contre lui, de le serrer contre toi, de l'embrasser, de lui laisser te toucher. Il est certaines personnes qui transcendent votre existence, des personnes qui, d'un seul sourire, peuvent changer toute votre journée. Aaron en faisait partie ! Il n'avait rien de spécialement extraordinaire, mais il était compréhensif, adorable et il t'a soutenu, à un moment où tu ne pensais plus pouvoir plaire à qui que ce soit. Votre romance aura été éphémère et puis, tu es parti sans dire aurevoir. Tu as claqué la porte à tes souvenirs et tu as fuit le pays. Ton taxi s'arrête devant le café dans lequel tu lui as donné rendez-vous, tu sens ton estomac se nouer. En sortant, tu remontes ton écharpes contre ton menton et tu frissonnes. Tu règles ta course et puis tu observes le bâtiment. Es-tu seulement prêt à affronter tes souvenirs ? Tu l'ignores. Tu fais un pas en avant et puis, tu hésites… Est-il vraiment nécessaire de réveiller ces douleurs enfouies ? Tu déglutis, tu avales avec peine mais finalement, tu te décides à faire le pas. Le pas sur ton passé, le pas sur la douleur. Il est temps de te confronter à ce que tu es, et non de subsister dans ce que tu étais. En poussant la porte, tu sens la chaleur t'envahir. Tu déboutonnes ta veste et l'accroches sur le porte-manteau à l'entrée, tu croises tes bras sur ta poitrine pour te réchauffer et du regard, tu trouves directement Aaron. Il est là, assis à une table. Vos yeux se rencontrent et ton cœur manque un battement. Tu sens tes mains trembler contre ton corps, tu souris ! Brusquement, tu oublies toute l'appréhension qui t'habitait. Aaron est là, devant toi, à quelques mètres. Quelques mètres que tu parcoures assez rapidement. Il se lève, te fait face en souriant… Aucun son ne sort de ta bouche alors que, rapidement, tu écartes les bras pour l'inciter à te serrer contre lui. Il ne se passe pas une seconde avant que tu blottisses ton front au creux de son épaule, que tes mains se rencontrent derrière son dos. Un premier contact qui dure quelques instants et puis, tu te recules, tu souris. « Je suis super content de te voir. » D'un simple coup d'œil, tu l'invites à s'asseoir à nouveau. Tu t'installes face à lui, sans détacher tes yeux des siens, comme hypnotisé par son charisme. Il est beau, il l'a toujours été. Tu sens ton cœur s'emballer et tu ne parviens pas à cacher ton émotion… tu souris, béatement, tu es content, heureux. Pour la première fois depuis ton retour à Paris, tu as enfin l'impression d'être à ta place. « Tu vas bien ? »
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MessageSujet: Re: So here you are ► Nelson   So here you are ► Nelson EmptyLun 5 Nov - 17:31

So here you are ► Nelson LiLo-louis-tomlinson-31491967-245-250Un sentiment d’insécurité circulait de mes veines, et bien que j’essayai de m’en séparer, cette silencieuse angoisse demeurait. Je ressentais un besoin immense de le revoir, rien que pour voir sa bouille qui m’avait fait sourire dans les moments et que j’avais réussi à faire sourire, comme la plus naturelle des choses, mais aussi pour me prouver que je n’étais pas un raté. C’est assez bizarre à imaginer : être un raté parce qu’un ami ne se pointe pas, bien que Nelson n’ait pas réellement été un ami mais plus que ça. Logiquement il aurait dû être le raté, puisque c’était lui qui ne venait pas et prenait lâchement ses jambes à son cou. Pourtant, je m’étais auto-persuadé depuis l’abandon dont avait fait preuve mon premier petit ami que j’étais une souillure, que s’il était parti et qu’il m’avait laissé c’était peut-être parce que je l’avais mérité. Je ne savais pas en quoi je le méritais, mais peut-être que c’était le cas, peut-être que je l’avais réellement mérité. Notre romance avait été parfaite, complètement idyllique et même si elle allait à l’encontre des opinions, je la trouvais parfaite. J’imaginais déjà ma vie aux côtés de Cheshire, un petit Apollon ou un petit Bambi qu’on aurait adopté ensemble dans nos bras. Et on aurait enchaîné bêtises sur bêtises, plaisanteries sur plaisanteries, comme autrefois. Mais il était parti, comme ça, du jour au lendemain. Il m’avait prévenu que cela arriverait peut-être, mais je n’avais jamais voulu y croire. Je ne voulais pas croire qu’il pourrait m’abandonner et laisser voler en éclats tous nos rêves de couples, tout le bon que comportait notre relation. Le même scénario s’était produit avec Nelson. Je devais être maudit, réellement maudit. Contrairement à Cheshire, Nelson m’avait gentiment prévenu de son retour. Ce n’était pas comme si je devais croiser par pur hasard mon ex que je n’avais pas vu pendant deux ans dans une boîte discothèque à la noix, tout ça pour apprendre qu’il ne voulait pas me revoir.
A cette idée, je me sentais touché au plus profond de mon cœur par ces éternelles souffrances et prenais ma tête entre mes mains. Je calmais ma tristesse doucement et me reposais tranquillement sur ma chaise, toujours aussi anxieux à l’idée de ne finalement pas le voir, anxieux à l’idée d’avoir été dupé depuis le début. J’observais l’horloge qui laissait trotter ses aiguilles sur son cadran de manière à accentuer ma torture. J’observe autour de moi, pas de Nelson. Je resserre l’écharpe suspendue à mon cou, comme pour me réconforter et me réchauffer face à la fraîcheur de l’atmosphère quand j’aperçois du coin de l’œil une silhouette familière. Ma tête se détourne vivement et je peux alors observer le jeune homme, dont le visage m’est si singulier, s’approcher de moi. Nelson. Il est finalement venu et ne m’a pas laissé tomber. Je ne suis pas certain qu’il comprenne ce que ce geste signifie pour moi. C’est comme le début d’un pardon, d’un pardon pour les souffrances qu’il m’a procuré, pardon que je n’ai pas encore réellement accordé à Cheshire. Mais Nelson n’était pas mon ami, je ne lui ai pas conté cette histoire, j’évitais plutôt de montrer trop de mes faiblesses, celle-ci en étant une majeure. Je me sens pâlir à sa vue, j’ai presque le sentiment que mon cœur s’arrête que je défaille. Je me lève tremblant, ne sachant réellement d’où me provient cette force, et fixe sans bouger le jeune homme qui se présente à moi. Nelson. Je n’en reviens pas, j’avais fini par croire qu’il ne viendrait pas me voir. Un sourire irrépressible se dessine sur les lèvres, le bonheur me saisit et je me jette presque dans les bras que m’ouvre et me tend Nelson. Je ressens sa chaleur corporelle, celle que j’avais senti il y a de cela presque un an, celle dans laquelle je m’étais conforté pour oublier mes chagrins. Il était de retour, au fond j’espérais qu’il resterait et que l’on se reverrait, que ce moment ne serait pas isolé et éphémère comme le sont parfois les retrouvailles. De simples souvenirs qui s’envolent ou s’évaporent et te laissent malheureux face à ta misère et ta solitude. Ma gorge se serre lorsque je casse doucement notre étreinte et me replace à ma place initiale. Mon esprit était tout chamboulé, je ne savais même plus ce que je devais lui dire, je ne savais même pas si j’étais réellement capable de parler. Vraisemblablement Nelson n’avait pas perdu sa langue, preuve en est qu’il entama la discussion à peine assis. Un sentiment d’animosité succéda à ma joie de le retrouver, me souvenant alors subitement qu’il avait disparu pendant de longs mois sans donner aucune nouvelle ni même prévenir. Je perdais progressivement mon sourire et baissais les yeux, pour éviter de le fusiller du regard, et ajoutais une touche de déception dans mon ton, histoire que monsieur O’ brillant comprenne. Le but n’était pas d’enclencher une troisième guerre mondiale, mais simplement de lui faire part de la déception et de la colère qu’avait engendré son départ dans ma vie. « Ça va mieux, maintenant que tu es revenu » soupirais-je vaguement. Le sujet était lancé. Après quelques secondes de silence, je levais enfin les yeux pour analyser son expression faciale et lui demandais « Pourquoi t’es parti comme ça, sans prévenir ? T’as pas idée de ce que ça m’a fait, t’as pas idée de l’impact qu’a eu ton départ sur moi. Tu y as pensé au moins ? » Je sentais le ton de ma voix monter, et tentais de l’apaiser, de conserver mon sang-froid face à la situation. « J’étais inquiet » dis-je plus paisiblement, d’un ton sincère, un regard exprimant mon sentiment. Te revoilà enfin, après tout ce temps.


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MessageSujet: Re: So here you are ► Nelson   So here you are ► Nelson EmptyMar 6 Nov - 13:08

Il t'avait manqué. Il te suffit de sentir son parfum pour te rendre compte à côté de quoi tu es passé en abandonnant Paris, en abandonnant tout ce que t'avais. Tu ne le regrettes pas, dans un sens… tu es parti pour te construire une vie, pour mûrir et pour apprendre, mais t'es surtout parti parce qu'ici, tu te sentais étouffer et mourir à petit feu. C'est difficile de comprendre ce qu'un mec comme toi, qui vivait une relation stable avec un mec dont il était vraiment amoureux et qui travaillait dans un environnement saint et stable, pouvait avoir à fuir mais tu l'as fait… Pas parce que tu n'aimais plus ce que tu étais à Paris mais parce qu'il était devenu lourd, peut-être même trop douloureux, d'affronter le regard d'Alee tous les jours. D'affronter sa perte de mémoire, de voir que, tous les jours un peu plus, il oubliait qui vous étiez. Tu savais, depuis longtemps, qu'il t'aimait plus par dépit que par envie, qu'il se contentait de vivre votre relation parce qu'il s'en sentait obligé. Tu as quitté Paris pour te libérer de cette douleur mais avant toute chose pour lui donner une chance de retrouver qui il était… Avec un rien d'objectivité, tu te rends compte de ton égoïsme. A l'époque, tu as tellement souffert de n'être plus que l'ombre de toi-même que tu as fait tes valises sans avertir personne. Tu as fuit la France sans même prendre la peine d'annoncer ton départ. Pourtant, tu aurais pu le faire… mais tu préférais emprunter la sortie de secours plutôt que la grande porte. Aaron a le droit de t'en vouloir, comme la plupart des gens ici que tu côtoyais à ce moment-là. On n'a pas l'droit de se montrer aussi égoïste pourtant, tu en ressentais le besoin. Au plus profond de toi, tu savais déjà que certains souffriraient de tes choix mais tu n’imaginais pas te sentir aussi coupable qu'en ce moment même. Perdu, t'es dans les bras d'Aaron et t'as enfin l'impression d'être chez toi. Tu respires son parfum et tu retrouves d'anciennes habitudes. Tu sais qu'il était là pour toi à l'époque, tu sais aussi qu'il a énormément souffert de sa propre relation avec Alee, de la votre aussi d'ailleurs. Vous vous souteniez mais parfois, tu avais l'impression que tu ne méritais pas son attention. Tu sais que tu l'as, à quelque part, énormément blessé en quittant la ville sans dire un mot, mais tu ne peux plus retourner en arrière et aujourd'hui, tu dois vivre avec… avec les conséquences de tes actes, aussi puérils ont-il pu être. Tu t'assied en face de lui sans jamais détacher tes yeux des siens, étrangement, tu te sens mieux, toi aussi, depuis que tu l'as retrouvé. Le message que tu lui as envoyé quelques jours avant te paraissait être une erreur de plus à accrocher à ton palmarès mais finalement, t'es bien content de l'avoir fait. Son regard sur toi te rend vivant, pour la première fois depuis ton retour. Alors tu souris, tu n'arrêtes pas de sourire. A ta question, il te répond simplement qu'il va mieux depuis ton retour et quelque part, tu es touché. Tu rougis légèrement mais tu ne le montres pas. Tu restes stoïque, toujours ce même sourire accroché à tes lèvres. Tu vois néanmoins, à son attitude, qu'il se risque à être ici… malgré votre ancienne relation, il y a tout de même entre vous un creux qui s'est imposé depuis ton absence. Tu ressens son mal aise et, quelque part, tu t'en imprègnes toi aussi. Tu restes stoïque lorsqu'il te demande pourquoi tu es parti sans rien dire, à ses derniers mots, tu rougis… Tu dévies ton regard et le portes sur l'assistance. Ouais, pourquoi t'es parti comme ça Nelson ? Tu connais la réponse mais en parler à Aaron est-ce vraiment une bonne idée ? Faut-il déjà aborder le sujet Alee ou faut-il rester vague ? Evasif ? Tu déglutis, tu avales avec peine en replongeant tes yeux dans les siens. Il y a une valeur à laquelle tu t'es toujours efforcé de rester fidèle ; l'honnêteté. Alors tu prends ton courage à deux mains et tu lui réponds, docilement. « Je n'veux pas retourner le couteau dans la plaie, Aaron, surtout… Mais tu sais, la situation avec Alee… » tu prends ta respiration, détourne tes yeux, visiblement mal à l'aise. Tu rougis encore et puis, tu passes, nerveusement, une main dans tes cheveux avant d'ajouter. « Je m'suis senti pris au piège. Tu sais, c'est pas facile de se réveiller tous les matins et de le voir disparaître un peu plus… chaque jour ! » T'avais pas abordé le sujet Alee depuis tes retrouvailles assez catastrophique avec Célestin, quelques jours plus tôt, et, comme à chaque fois, tu sens ton cœur saigner encore un peu. Tu sais qu'Aaron l'a aimé, au moins autant que toi… c'est d'ailleurs ce qui vous rapprochait à l'époque. Tu plantes tes yeux dans les siens et tu poursuis, malgré toi. « J'avais pas l'impression d'être à ma place, près de lui. Je sentais qu'il voulait recouvrir la mémoire masi que ma présence, peut-être trop intrusive dans sa vie, l'empêcher de s'épanouir, d'une manière ou d'une autre. » Tu soupires encore. « J'ai voulu m'épargner la déception d'apprendre un jour, de sa bouche, qu'il ne m'aimait pas vraiment comme il le devrait et qu'il ne tenait pas à ce que j'en souffre. Alors… » Te souvenir de tout ça te fait, indirectement, très mal. Aaron peut le perçoir à ta voix qui tremble un peu. « Alors quand on m'a proposé d'intégrer une troupe en Amérique, j'ai pas hésité et j'ai sauté sur l'occasion. Tout s'est passé très vite Aaron… » Tu ne détaches pas ton regard du sien, tu veux être honnête et sincère, tu veux qu'il te croie. « J'ai eu le temps de dire au revoir à Alee et puis, je suis parti. J'avais trop mal pour affronter d'autres adieux et j'ai préféré fuir ma vie plutôt que de la laisser m'échapper… » Tu baisses les yeux, jouant nerveusement avec tes doigts sur la table. Tu laisses un instant le silence surplomber votre table, puis tu lèves tes yeux vers Aaron, et tu lui dis. « Je suis vraiment désolé… si je t'ai fait du mal, je ne le voulais pas… C'était juste… trop douloureux d'affronter ce que j'étais devenu ici. »
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MessageSujet: Re: So here you are ► Nelson   So here you are ► Nelson EmptyDim 11 Nov - 0:38

So here you are ► Nelson LiLo-louis-tomlinson-31491967-245-250Vous ne connaissez pas ce sentiment de solitude qui vous transperce le cœur et vous laisse comme mi mort mi vivant, oui vous, vous là. Ce sentiment n’est pas donné à tout le monde, et beaucoup pourtant s’en parent comme si c’était l’essence même de leur personne, comme s’ils avaient vécu toute la misère du monde. Je ne me considère pas comme le plus chargé des misères du monde, très loin de là, et j’ai beau avoir été de nombreuses fois malheureux, jusqu’à en être malade et de vouloir en finir, je m’estime comme chanceux. Et je le suis. Je suis un pauvre veinard écrasé à intervalles régulières par des troupes de chevaux. Comme un soldat qui tombe sur le champ de bataille, mais qui se relève. Il faut se battre pour vivre. J’ai longtemps baissé les bras, très longtemps, au point d’en désespérer mon entourage, y compris Ella dans les périodes les plus creuses et douloureuses. Finalement ce n’est tant pas moins le cœur que l’on m’a transpercé mais une jambe ou un bras. On finit par cicatriser, par refermer la plaie, mais la cicatrice demeure pour nous rappeler cette petite défaite sur nous-même. On s’est laissé faire, on s’est laissé duper, on s’est littéralement fait avoir. Alors je baisse la tête quand je sens l’émotion me submerger. Je ne me sens pas capable de faire face à Nelson, faire face à mon douloureux passé. Ça n’a duré qu’un court moment, après tout qu’est-ce que huit ou neuf mois comparé à une vie ? Mais une seule seconde suffit à tout faire bousculer, comme une microscopique goutte d’eau parvient à faire déborder le vase. Je conserve les yeux baissés. Aaron reprends toi. Tu ne l’as pas vu pendant des semaines, des mois, que sais-je, et tout ce que tu souhaitais en ce qui le concernait était de le revoir, d’avoir de ses nouvelles. Maintenant qu’il est là, c’est comme si tu étais devenu une statue de marbre ou muet comme une carpe, c’est selon les goûts de chacun. Et puis c’est quoi ce genre de soumission ? Depuis quand la rancœur prend le dessus sur toi au point de te faire baisser la tête ? On dirait un gosse. Aucune fierté, tu n’es fait que de sucre et te laisses marcher dessus.
Ma tête se relève lentement, me laissant contempler le visage de Nelson. J’essaye de l’examiner, de percevoir une part de nervosité, mais je suis un mauvais professeur en ce qui concerne l’examen des émotions, si l’on oublie dans le côté hospitalier. Mais l’on peut bien évidemment séparer ces deux mondes, sachant que dans ce dernier personne n’a intérêt à cacher sa douleur. Bref, je m’étale. Comme d’habitude. Je lâche la bombe, ce qui me pèse sur le cœur depuis ces longs mois, et j’attends la réaction de Nelson. Comme une sentence finale, une réponse qui clora le débat et effacera d’un revers de main l’ensemble de nos souffrances. J’ai le sentiment d’avoir souffert, mais j’en oublie les personnes qui m’entourent. J’avais bien entendu cherché les raisons du départ de Nelson, mais je crois que je l’avais un peu oublié dans l’histoire. Après tout, s’il était parti, c’était certainement en premier lieu parce qu’il souffrait au plus profond de lui-même. Mais vous savez, lorsqu’on est heurté en plein cœur, on ne regarde pas autour de soi, on ne se focalise que sur soi et l’on s’enterre dans sa misère. C’est ce que j’avais fait, et c’est ce qu’avait fait Nelson. Après tout, nous ne sommes que des humains, de vulgaires et singuliers humains. Je lançais ma question, si importante à mes yeux, et laissais déborder mes sentiments. Je ne devrais pas, cela ne rendra Nelson que plus embarrassé. Remarque, c’est peut-être un bon point, ça le touchera peut-être et alors il pourrait être repris de remords à mon égard et à celui de tous ceux qu’il a laissé derrière lui dans le passé. Je le regardais alors, plus déterminé qu’auparavant, d’un air moins enfantin et voire même plus grave, et attendais ma réponse. Pas d’enfantillages, Aaron tu dois avoir l’air sérieux, adulte. Je sentis la chaleur revenir dans mon corps, devenu si froid le temps de quelques secondes, et percevais le ton de ma voix devenu soudainement plus rapide, plus direct. Tu n’étais pas inquiet Aaron, non. Ou du moins tu l’étais mais tu ne dois pas le montrer, tu ne dois pas montrer cette facette de toi, cette faiblesse. Ma conscience soupirait misérablement à mon oreille, me murmurant qu’il était bien trop tard et que je l’avais déjà dit. Dis ou fait percevoir, c’est presque la même chose. Si mon ton avait monté d’un cran, c’était certainement pour laisser déceler en moi une part de rancœur. Et la rancœur est synonyme de douleur. Tout cela est exact, j’avais laissé sous-entendre ma douleur à Nelson. Et bien… Tant pis. Nelson posa comme premier argument celui d’Alee. Peut-être même était-ce le seul décliné sous plusieurs angles d’ailleurs. Mon sang ne fit, en un premier temps, qu’un seul tour, je répliquais sèchement. « Tu crois que je n’ai pas souffert de voir Alee disparaître sous mes yeux, l’ancien Alee ? C’était comme de la poussière qui s’envolait dans le vent et que je ne pouvais rattraper. Et pourtant je ne me suis pas cassé de Paris. » J’étais effectivement plein de rancœur sur le coup. Je soupirais et passais une main dans mes cheveux, comprenant finalement bien la raison de son départ. Après tout, si Ella n’avait pas été là, je serais certainement parti aussi. « Excuse-moi » renchérissais-je d’un ton plus doux. « Vraiment, excuse-moi ». Je fuyais à nouveau le regard de Nelson et répétais une troisième fois mes excuses. « Tu ne m’as pas blessé », soupirais-je dans un mensonge dont je ne savais s’il était réellement perceptible ou non. Fuir son regard, dans ces circonstances, était la meilleure opportunité pour esquisser un mensonge. Je ne savais s’il allait le croire, mais je ne voulais pas le faire culpabiliser plus qu’il n’était déjà en train de le faire. Chacun avait assez souffert.





Dernière édition par Aaron J. Welter le Sam 8 Déc - 11:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: So here you are ► Nelson   So here you are ► Nelson EmptyLun 12 Nov - 11:10

Tu t'rends à présent bien compte de ton égoïsme. La culpabilité fait gentiment place à la rage, faisant bouillir ton cœur dans une marmite de remords dont t'ignorais l'existence jusqu'à présent. Tu te détestes d'avoir agis ainsi, tu te détestes d'avoir été aussi faible et surtout de n'avoir pas eu le courage d'affronter des au revoir qui, pourtant, étaient mérités. En regardant Aaron, tu ressens comme un étrange mal aise mais tu l'acceptes, tu ne peux plus changer le passé à présent. Tu as cherché à te justifier mais il semble s'emporter, même s'énerver. C'est vrai qu'au fond, dans l'équation de ton histoire avec Alee, tu avais oublié qu'Aaron avait joué le rôle d'une inconnue pendant quelques temps. Il avait été intiment lié à votre histoire, d'une manière inconditionnelle mais il l'avait été. Tu ne sais pas pourquoi, mais brusquement, tu te sens con. Car si tu as souffert de l'absence de mémoire de ton ex-amant, tu as complètement oublié que dans l'histoire, tu n'avais pas été le seul à le perdre, définitivement. Tes yeux cherchent une échappatoire, comme un point à fixer pour ne pas avoir à assumer ta bêtise, ton égoïsme. Soudainement, tu ressens le poids des remords peser sur tes épaules et, pour la première fois depuis ton retour à Paris, tu réalises ô combien tu as fait du mal derrière toi en abandonnant la capitale sans un mot. Pourtant, ces derniers mois à te chercher à l'étranger t'avaient apporté confiance et sérénité. Loin des problèmes qui te reliaient directement à la France, tu avais grandi, tu avais mûri. Ouais, t'avais connu le succès, dans ton milieu, mais tu avais aussi touché à l'aspect plus ingrat du show-business. Tu avais évolué dans un monde qui ne pardonnait aucune faute, tu avais réussi à te faire un nom dans la danse et malgré tout, tu étais revenu à Paris. Pourquoi ? Il est des blessures qui, malgré le temps et la distance, ne s'effacent jamais. Comme des cicatrices que l'on porte, tu avais en toi les marques d'un amour à la c*n qui t'avais, involontairement, détruit ! Lorsqu'Aaron s'était confondu en excuse suite à ses dires, tu as réussi à trouver le courage d'affronter à nouveau son regard. Vous étiez si proches, aujourd'hui plus que deux inconnus qui ne savaient même plus quoi se dire… Tu avais été si content de reprendre contact avec lui et, inconsciemment, tu t'étais réjoui de le r'voir même si tu avais très légèrement appréhendé la soirée ! A juste titre apparemment. En le regardant, tu comprends le poids de tes erreurs. Tu ne soupires pas, tu ne bronches pas. Un instant, le silence règne entre vous, et puis, tu te décides à le rompre. En attrapant sa main sur la table, tu glisses tes yeux dans les siens et tu esquisses un petit sourire. « Je suis… sincèrement désolé ! » Depuis ton retour, tu as l'impression de t'excuser à tout bout d'champs. Les paroles sont toujours les mêmes mais la sincérité avec laquelle tu les sers à Aaron t'arrache presque un sanglot. Tu te détestes, tu te détestes t'avoir été aussi égoïste. Tu n'as pensé qu'à ton mal être sans te soucier de celui des autres. Tu as blessé du monde autour de toi, tu t'en veux. La seule chose que tu peux faire à présent, c'est rattraper du mieux que tu le peux les erreurs commises. « Il ne s'est pas passé une journée sans que je ne pense à toi, Aaron ! Je sais que j'me suis montré égoïste… et je sais que tu ne me pardonneras pas en ne partageant qu'un verre avec moi, mais j'ai envie de te revoir, encore… » Tu esquisses un nouveau sourire, malgré tout, tes sentiments à son égard ne se sont jamais vraiment dissipés. Tu t'en rends compte à présent. « Je tiens énormément à toi, Aaron ! » Tu espères le convaincre. D'une certaine manière, tu aimerais qu'il te pardonne, là, tout de suite, qu'il te serre contre lui, t'enlace et t'embrasse, comme autrefois. Dieu que tu aimerais sentir l'échine dorsale de ce mec sous la paume de tes mains. Dieu que tu aimerais ressentir encore une fois la douceur de ses lèvres et de ses mains, sur toi ! Tu le regardes, et tu t'envies… tu t'envies d'avoir eu la chance de goûter un jour au bonheur d'être près d'Aaron ! Un garçon extraordinairement fort, incroyablement mûr et tendre. Tu l'as aimé, involontairement, tu t'es laissé bercer par les sentiments que tu lui portais. Tu aurais voulu ne pas être que de passage, mais constant ! T'aurais voulu lui apporter plus que ce que tu n'as fait. Tu lui serres la mains, en guise de réconfort. Tu aimerais qu'il te pardonne car au fond, tu as besoin de sentir que tu n'as pas été un monstre, de bout en bout ! « Je ne veux pas te perdre… je ne veux plus te perdre ! »

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MessageSujet: Re: So here you are ► Nelson   So here you are ► Nelson EmptySam 8 Déc - 12:14

So here you are ► Nelson LiLo-louis-tomlinson-31491967-245-250Un silence de mort pèse, laissant rien transparaitre sauf l’agitation du café. Je déteste ces ambiances. Pourquoi suis-je venu ? Je savais pertinemment que ça allait se terminer sur une dispute, sur des remords balancés à la tête de l’autre. J’avais mis le feu à l’huile, et tout cela était de ma faute. Pourtant on m’a toujours conseillé de dire ce que j’avais sur le cœur. A bien y réfléchir, je n’aurais pas pu supporter l’idée de fréquenter Nelson sans lui avoir dit ses quatre vérités. C’est stupide à dire mais l’hypocrisie est un outil essentiel… qui n’avait pas sa place ici. Je n’aime pas être faux avec ceux que j’aime. Alors tout cela devait sortir tôt ou tard, et tôt de préférence. Oui, c’est comme ça que j’essaye de me rassurer, de me sentir moins coupable. Je me confonds en excuses, et j’ai bien raison. J’ai l’impression d’être devenu un monstre d’égoïsme. Aaron, pourquoi toujours penser à toi ? Nelson a sûrement énormément souffert aussi. Malgré mon égoïsme, j’admets mon tort. Je tente de recouvrer mon sang froid et de maîtriser mes émotions. La prochaine fois qu’il dit quelque chose qui te déplaît, s’il ose, prends sur toi. Explique-toi avec lui, sans pour autant en venir au meurtre. Au moment où l’on évoque la personne d’Alee, au moment où j’évoque ma souffrance vis-à-vis de ce sujet, je crois qu’il comprend enfin ce que je contiens en moi depuis des mois. Son regard fuit le mien, je vois parfaitement qu’il comprend. Je parle de toute cette histoire au passé, j’entends mes souffrances vis-à-vis d’Alee, mais tout cela est loin d’être oublié. Encore maintenant je me sens seul, j’aimerais qu’il soit là, que rien ne soit arrivé. Tout était davantage complexe avec Nelson, mais si j’avais à choisir j’imposerais notre mode de vie du passé. Mais je suppose que je dois faire une croix sur Alee, tôt ou tard. Pour l’instant Nelson est là, il est de retour, et c’est ce qui compte à ce moment. Je suis avec lui, pas avec Alee, alors profitons-en. J’avais perdu Nelson et Alee presque simultanément. Comme si je dormais dans un temple et que d’un coup un tremblement de terre localisé sous celui-ci s’était déclenché et avais cassé deux piliers de la construction. Deux piliers majeurs. Le temple s’était effondré, je n’avais plus aucun équilibre. J’étais presque tout autant détruit que mon temple imaginaire. Malheureusement. J’ai toujours l’impression que tout cela me tombe dessus, toujours moi. Entre Cheshire, Alee, Nelson, et tant d’autres. J’en aurais vu de toutes les couleurs. J’imagine que c’est pour cette raison que je suis tant sur la défensive. Mais tout le monde fait des erreurs, oui tout le monde. La vie est si courte, et je saurais ressentir la culpabilité de Nelson à des mètres et des mètres à la ronde. C’est pour cela qu’au final, je crois être capable de le pardonner. Non seulement parce que je le sens nécessaire à mon équilibre, parce que je l’apprécie, mais aussi parce que, malgré tout, il avait ses raisons pour partir que je suis en mesure de comprendre. Mon cœur fait un bond à la prochaine parole de Nelson. Je lui ai manqué ? Moi ? Il a pensé à moi tous les jours ? Je suis saisi de surprise. Je le regarde, presque consterné, mais je le sens sincère. Je lui souris délicatement et lui réponds un faible « Moi aussi j’ai pensé à toi… » Mais d’un coup une dose de colère se déverse sur mon esprit. Si je t’ai manqué pourquoi est-ce que tu ne m’as pas donné un seul signe alors ? Evidemment, puisque plus tôt j’ai décidé de maîtriser mes émotions, je ne vais pas lui balancer ce genre de mots au visage. Je laisse disparaître mon sourire progressivement et lui demande sans hausser le ton : « Pourquoi ne pas m’avoir donné de nouvelles dans ce cas-là ?... » J’ai presque le sentiment que les larmes me montent aux yeux. Je ne saurais même pas dire si c’est le cas en fait, mes pensées sont trop confuses. Il tient à moi, mais il ne m’a appelé plus tôt. Je ne comprends plus rien. Etais-je également un facteur de stress pour lui à Paris ? Le faisais-je aussi souffrir, tout autant que le faisait Alee ? Avait-il seulement besoin de s’éloigner de Paris à cause d’Alee ou également par ma faute ? J’avais vraiment la sensation de me perdre dans une confusion sans fin. Ma main se retrouve dans la sienne, sur le bord de la table, et tout cela ne fait qu’accroître ta confusion. Pourtant nous n’allons pas en dire pour autant que cela est désagréable. Je retiens un sourire que Nelson peut certainement percevoir. J’ai beau lui en avoir voulu des mois et des mois, je ne me sens pas particulièrement capable de lui en vouloir. Maintenant qu’il est de retour, tout ce que je désire est de rattraper le temps perdu. Son visage, ses yeux, ses cheveux, son sourire, son humeur et son caractère, tout t’avais manqué chez lui. Tu te remémores de moments passés avec lui sans difficulté, et finalement tu ne retiens pas un franc sourire. Je sens une pression sur ma main et je relève le regard vers le sien. Alors tout cela était bien réel, Nelson était réellement revenu ? Il était réellement avec moi, tout cela n’était pas un rêve. Et dieu sait combien j’en avais rêvé. Je serrais à mon tour sa main. J’avais la sensation qu’il m’avait tendu sa main, et que par son retour il m’encourageait à reprendre le bon chemin, celui que j’avais si facilement perdu de vue. Ses paroles, toutes ses paroles, me touchaient et effaçaient progressivement tout ma rancœur. Il était heureux de me revoir, c’était à la fois manifeste et réciproque, et lorsqu’il me disait qu’il ne voulait plus me perdre, je sentais que le lien entre nous se reformait progressivement. Je rigolais doucement et lui lançai en plaisantant « T’as intérêt, si tu le refais je te traquerai et te zigouillerai. Méfie-toi ». C’est si bon de retrouver ceux que l’on aime.


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